La maison de fous

Augmenter les dépenses pour les diminuer. Ou vice-versa

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La maison de fous

Publié le 13 janvier 2011
- A +

L’histoire qui suit illustre à merveille le cul-de-sac des finances publiques. Pourquoi Raymond Bachand est incapable de réduire les dépenses du gouvernement, et pourquoi vous risquez de payer toujours plus d’impôts dans l’avenir.

En septembre, le ministre Clément Gignac décide de fusionner Investissement Québec (IQ) et la SGF. Ces deux organismes gouvernementaux utilisent vos impôts pour financer des entreprises et y investir. Nous avons beaucoup trop d’organismes du genre au Québec, et le ministre veut faire le ménage. Avec cette fusion, il veut économiser de $10 à 15 millions.

Trop beau pour être vrai ?

À l’annonce de cette nouvelle, je me suis réjoui. Nous donnons presque $7 milliards en subventions de toutes sortes aux entreprises chaque année. Et depuis des années, la SGF perd de l’argent. L’organisme a perdu un milliard en dix ans. Là, enfin, le gouvernement décidait de couper quelque part.

Mais j’ai vite déchanté.

Ça a commencé en octobre. Quand Jacques Daoust, président du futur IQ regroupé, a dit que celui-ci aura un mandat plus large que chacune de deux anciennes organisations. « L’unité regroupée va avoir un coffre d’outils plus complet ». Car les entreprises ont besoin de tout, dit-il.

Traduction : nous allons donner plus de subventions aux entreprises. Pas moins. Bonjour les économies…

Vite ! On se syndique !

Mais bon. Le ministre va quand même économiser $10 à 15 millions dans les salaires et l’administration. Pour y arriver, il veut éliminer quelques emplois de la SGF. Simple, non ? Pas si vite ! Que font les employés de la SGF quand ils entendent ça ? Ils se syndiquent ! Depuis deux semaines, ils sont devenus intouchables.

Ce n’est pas fini. À la SGF, les employés gagnent de 15% à 40% plus que leurs collègues chez IQ (qui eux, gagnent plus que les employés de la fonction publique). Que font les employés d’IQ en voyant que les employés de la SGF vont rester, et avoir de meilleures conditions qu’eux ? Ils exigent des hausses de salaire ! « Ce serait inacceptable d’avoir moins qu’eux », a confirmé à QMI Christian Daigle, vice-président d’un des syndicats qui représentent les employés d’IQ.

Où cela va-t-il s’arrêter ?

Mais si les salaires sont plus généreux à la SGF, IQ offre de meilleurs avantages sociaux (régime de retraire, assurances, etc.) Les employés nouvellement syndiqués de la SGF vont-ils exiger les mêmes avantages sociaux que les employés de IQ ? Tant qu’à niveler par le haut…

Ce devait être une fusion pour faire économiser les contribuables. C’est en train de virer en buffet où se servent syndicats et employés pour s’approprier des hausses de salaire et de meilleurs avantages sociaux.

La fusion va finir par coûter plus cher que les deux entités réunies.

Ça vous rappelle la Ville de Montréal ? Ça vous rappelle les fameuses coupures dans la fonction publique ? La « réingénierie de l’État », qui fait qu’aujourd’hui on a PLUS de fonctionnaires qu’il y a dix ans ?

Même si le ministre Raymond Bachand voulait réellement réduire les dépenses (ce dont je commence à douter), comment voulez-vous qu’il y arrive ? Il va avoir besoin de potion magique pour faire le ménage dans cette maison de fous.

Pas de coupes budgétaires au Royaume-Uni.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Bercy nous inonde de chiffres généreux, mais à chaque nouvelle promesse nous vient une question : comment la financer ? La réponse est simple : par la dette. C’est-à-dire avec l’argent des prochaines générations.

Il serait fastidieux d’entrer dans le détail de tous les montants avancés, mais certains sautent aux yeux.

 

L'urgence budgétaire plutôt que climatique

Ainsi, Bruno Le Maire annonce fièrement que la dette n’augmentera pas et que notre déficit public passera sous la barre des 5 % du PIB en 2024.

En ré... Poursuivre la lecture

gouvernement électricité carburants taxes remaniement Bruno Le Maire
1
Sauvegarder cet article

Un article de l'IREF

La dette publique française a dépassé le seuil de 3000 milliards d'euros.

Elle a atteint 3013,4 milliards d’euros le 31 mars 2023, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Le gouvernement voudrait réduire le déficit public de 4,9 % en 2023 à 4,4 % dans le budget 2024. Mais le défi est considérable, alors qu’en août 2023 les taux d’emprunt de l’État français à dix ans ont dépassé le seuil de 3,25 %.

Selon les prévisions de Bercy, la charge annuelle de la det... Poursuivre la lecture

L’accumulation par les États d’une dette publique massive n’est pas une nouveauté.

Les gouvernants ont toujours eu une propension à dépenser plus que les recettes fiscales ne le permettaient. Les guerres pouvaient historiquement provoquer un endettement très lourd. Aujourd’hui, ce sont des pays riches, en paix, et principalement démocratiques, qui croulent sous les dettes. Pourquoi ?

 

La démagogie redistributive

La Banque mondiale donne la liste des dettes publiques de la plupart des pays du monde.

Pour 2021,... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles