« La recherche de l’intérêt privé est en contradiction avec l’intérêt collectif »

Une des idées fausses les plus ancrées dans les têtes

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Boulanger en Italie (image libre de droits)

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« La recherche de l’intérêt privé est en contradiction avec l’intérêt collectif »

Publié le 19 décembre 2010
- A +

Article paru dans Enquête&Débat le 23 novembre.

Sans doute l’une des idées fausses les plus ancrées dans les têtes, à droite comme à gauche. Il y aurait toujours quelque chose de suspect ou d’un peu honteux à chercher son intérêt. Un mélange de cupidité et d’égoïsme. Bref, le seul intérêt qui vaille, serait le fameux « intérêt collectif », que ses défenseurs ont tant de mal à le définir qu’ils se réfugient le plus souvent derrière une soi-disant évidence, qui voudrait que « collectif » implique généreux et universel.

J’ai un boulanger. Il se lève au milieu de la nuit, sélectionne les meilleures céréales, et choisit ses levures pour faire un pain croquant et charnu. Pourquoi ? Pour le vendre. Pour gagner de l’argent. Pour lui.

Et meilleur sera son pain, mieux il le vendra. Tout le quartier sait d’ailleurs qu’il faut acheter son pain place Vavin.

L’équation est simple : Plus mon boulanger recherche son intérêt, en faisant du bon pain, plus la collectivité trouve son intérêt : manger du pain toujours meilleur. Et ce qui est vrai pour le boulanger est vrai pour tout ! En voulant bien faire pour soi, on fait bien pour tous. La collectivité bénéficie ainsi des initiatives individuelles qui essaient d’être au plus près des besoins du monde, et dont la somme est la seule chose qui puisse donner une idée de ce qu’est le « bien commun ».

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  • "Est-ce une exception viable ?"

    Non parce que c'est une situation de chantage à asymétrie d'information qui n'a rien à voir avec ce qui nous intéresse, les échanges librement consentis, dans le respect du droit libéral.

  • Je suis d'accord avec certain, c'est trop simpliste !
    C'est vrai dans la plus part de cas, mais la dimension morale de la population est aussi à prendre en compte…

    J'ai acheté des pâtisseries assez chère sur le marché de noël hier. Elles étaient infâmes ! Le camelot est plus la aujourd'hui, il ira arnaquer d'autres personnes ailleurs !

  • « La recherche de l’intérêt privé est en contradiction avec l’intérêt collectif »

    Il y a une autre idée beaucoup plus coriace qui est celle qui affirme que l'intérêt qui ne sert pas l'intérêt collectif est à bannir, ce qui signifie que l'intérêt collectif est "supérieur" et l'intérêt qui ne servirais pas l'intérêt collectif serait immoral et à condamner.

  • "L'intérêt particulier n'a pas conduit à la maximisation de l'intérêt collectif. "

    Imaginons que l'intérêt collectif c'est le massacre d'une minorité de roux, dans ce cas mieux vaut que l'intérêt individuel n'aie pas dans le sens d'un massacre criminel. L'intérêt collectif ? ça peut être le suicide de la raison et de la morale.

  • L’exemple du boulanger est tellement simpliste. Je vais donc faire de même pour quelques autres:
    -Je suis croque-mort. Mon intérêt est de vendre des cercueils. En empoisonnant l’eau de ma commune j’augmente mes vente et peut investir dans de meilleurs matériaux et de meilleures machines pour faire de meilleur cercueils. Tout le monde est enterré plus convenablement.
    -Je suis vendeur d’eau douce (que j’ai privatisé). En réduisant les quantités disponibles je pourrais la vendre plus cher et augmenter mon salaire et celui de mes employés, et donc le pouvoir d’achat et la croissance.
    -Je suis producteur d’armes et propriétaire de sociétés de constructions, et j’ai des actions dans des sociétés pétrolières. En attaquant un pays producteur de pétrole, je vend des armes, je détruit des villes et peu donc construire, enfin je m’approprie du pétrole pas cher. J’investit dans des jeux vidéos de guerre et des films de Rambo, et crée plus d’emplois dans l’armée.
    -Un âne a deux oreilles et aime les carottes. J’ai deux oreilles et aime les carottes. Je suis donc un âne.
    CQDF

  • @ Sigma57

    -Le croque-mort n’a aucun intérêt à finir en prison à vie pour génocide. Il ne va donc pas empoisonner l’eau. Et même une épidémie brutale qui tuerait beaucoup de gens d’un coup ne lui serait pas profitable, car l’augmentation forte de l’offre ferait augmenter le nombre de croques-morts pour y répondre et par conséquent baisser les prix

    -Dans le cas de l’eau douce ou de n’importe quelle marchandise aussi répandue que l’eau, un vendeur n’a pas intérêt à réduire la production, car cela n’aura pas pour effet de faire augmenter les prix, mais plutôt de faire passer des clients chez la concurrence…

    -Une société commerciale ne peut pas attaquer un pays. Cet acte ne peut qu’être commis par un Etat, autrement dit, une collectivité, et un non un intérêt privé. D’autre part, les sociétés pétrolières ont déjà des accords commerciaux avec les Etats qui ont du pétrole, faire une guerre pour détruire les infrastructures dans ces pays n’est absolument pas dans leur intérêt.

    -Concernant l' »argument » sur l’âne, il s’agit d’un syllogisme mal formulé, autrement dit un sophisme du même niveau que le reste.

  • Sigma, vos exemples sont réellement simplistes et malheureusement pour vous stupides.
    Le croque-mort est mort, lui-aussi ! Est-ce son intérêt ?
    Le vendeur d’eau crée la pénurie : l’inflation artificielle qui en résultera le ruinera tout aussi sûrement.
    Le producteur d’arme : si les pays pétroliers sont attaqués, les actions qu’il détient ne valent plus rien. De même, s’il prétend attaquer, il doit obtenir la complicité des fonctionnaires tout puissant d’un Etat collectiviste, ce qui est à l’opposé exact de la pensée libérale.
    Prenez le temps de réfléchir plutôt que de proférer des âneries, ça vous évitera de passer pour un âne.

  • Nous voyons d’ailleurs tous les jours les magasins de pompes funèbres massacrer les populations en Tunisie, en Egypte, en Iran, en Chine, au Laos…

    Ah non, attendez, ce sont des gouvernements.

    Pour ma part, j’attends toujours que l’on me définisse le bien commun. Je serais assez d’ailleurs avec la définition de Rand : « Le bien commun, c’est le bien de tout le monde, sauf vous ».

  • Sigma, dans votre exemple le croque-morts n’est pas seulement entrepreneur de pompes funèbres c’est aussi un type totalement dérangé qui ne rechigne pas au meurtre de masse. Votre exemple n’est donc pas pertinent. Des types dérangés qui assassinent pour différentes raisons il y en a à toutes les époques sous tous les régimes. Pensez au Dr Petiot, à Jim Jones, à Katyn… D’ailleurs les champions toutes catégories du meurtre de masse restent les communistes avec un score estimé à 100 millions.

  • L' »intérêt collectif » est un alibi utilisé depuis le début du XXème siècle par les socialistes de tout genre (autrefois les bolcheviques, fascistes ou nazis, aujourd’hui des versions plus soft du même thème) pour justifier leur prise du pouvoir afin de promouvoir leurs intérêts privés.
    L' »intérêt collectif » étant indéfinissable est donc un fourre-tout très utile à ceux qui vivent au crochet de l’Etat.

  • Les commentaires sont fermés.

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