Déchus pour délit d’opinion

Il a étudié la médecine, endossé la blouse blanche, rejoint un hôpital pour exercer

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Déchus pour délit d’opinion

Publié le 16 décembre 2010
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Il a étudié la médecine, endossé la blouse blanche, rejoint un hôpital pour exercer sa spécialité et il a cru dur comme fer au serment d’Hippocrate. Dans un premier temps – complètement noyé dans la fascination des cellules, des muscles et des tendons –, il a à peine remarqué que ses collègues marchaient dans des chaussures rapiécées et que lui-même ne gagnait pas suffisamment pour nourrir sa famille. Il a surtout vu dans cet hôpital d’Artemisa la grandeur professionnelle de certains et le désarroi matériel de tous. Un jour de 2005 on a annoncé à grandes pompes que l’on allait augmenter le salaire des professionnels de santé. Mais c’est à peine 48 pesos – l’équivalent de 2.00 CUC ou 1,60 dollar – qu’il a perçu en plus sur son maigre salaire mensuel.

C’est alors qu’avec un ami il a, dans une lettre au ministre de sa branche, exprimé le désaccord des médecins face à une augmentation aussi ridicule. Ils ont réussi à recueillir 300 signatures qu’ils ont remises au Ministère de la Santé, au Conseil d’État et à tous les organes de pouvoir possibles de ce pays. La réponse est arrivée quelques semaines après sous la forme d’une expulsion de leur spécialité. Cinq mois plus tard ils étaient mis à la porte et déchus de leurs titres universitaires. Cinq ans se sont déjà écoulés depuis ces faits mais aucun d’entre eux n’a pas retrouver un poste de docteur.

La semaine dernière Geovany Jiménez Vega – protagoniste et victime de cette histoire – a décidé de commencer une grève de la faim dans le parc Marti de Guanajav pour réclamer à la Direction du Ministère de la Santé sa réhabilitation, et celle de son compagnon le Dr Rodolfo Martinez Vigoa, dans l’exercice de la médecine. Au moment même où le journal cubain signalait la grève des contrôleurs aériens en Espagne et la protestation des ouvriers en Grèce, deux hommes languissaient près de nous et nous n’étions pas au courant. Hier, heureusement, ils ont recommencé à manger parce que Geovany a décidé d’ouvrir un blog et de raconter au monde, faisant le choix de l’information plutôt que celui de l’inanition. Il s’est rendu compte que cette lettre, que seuls quelques uns avaient signée, pourrait recueillir des milliers d’adhésions si elle devenait publique et si elle parvenait à tous les docteurs diplômés et dépossédés de ce pays.

Cliquer ici pour lire la déclaration d’interruption de grève : « Interrupción de huelga« . Une courte présentation : « presentación » de Geovany Jiménez Vega. Le nouveau blog sera prêt lundi et je l’annoncerai via Twitter.

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