Mondialisation et capitalisme ont sauvé les mineurs chiliens

Une fin heureuse, dont le capitalisme libéral est le principal responsable

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Mondialisation et capitalisme ont sauvé les mineurs chiliens

Publié le 18 octobre 2010
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Depuis l’accident minier qui avait frappé le 5 août leur mine de cuivre et d’or, trente trois mineurs étaient bloqués à plus de six cent mètres sous terre à San José au Chili. Le 13 octobre, juste après minuit, Florencio Avalos suivi des autres mineurs ont pu enfin sortir de terre et retrouver leurs familles. Une fin heureuse, dont le capitalisme libéral est le principal responsable.

Certains crieront à l’exagération, ou à l’indécence d’une telle affirmation, pourtant les faits sont limpides. Ce sont des entreprises privées et les innovations motivées par la recherche du profit qui ont permis à ces mineurs de survivre pendant deux mois et de sortir vivant de la mine.

Vingt-cinq ans auparavant, des mineurs bloqués à une telle profondeur en seraient morts, quelque soit l’endroit dans le monde. Aujourd’hui, dans un pays qui n’est pas encore un pays développé, ils ont survécu. Quelle différence entre temps ? La mondialisation et les progrès du capitalisme libéral.

Center Rock Inc. Center Rock est une petite entreprise privée américaine de 74 salariés, installée à Berlin, en Pennsylvanie. Apprenant la nouvelle de l’accident, le président de l’entreprise, Brandon Fisher, prit son téléphone pour offrir aux chiliens d’utiliser la foreuse de haute technologie de l’entreprise. Développée par Schramm Inc., une autre entreprise de l’état, celle-ci est un petit bijou de technologie que vous ne risquer pas de trouver chez Castorama ou Leroy-Merlin. Rien d’autre que la recherche du profit pour motiver Schramm Inc à innover et développer cet outil de pointe.

Sauvetage des mineurs chiliens

Cette dynamique du profit tirant l’innovation était partout dans ce sauvetage chilien : partout des entreprises privées, issues de l’économie de marché mondialisée, qui ont fourni leurs produits les plus innovants pour rendre possible un sauvetage extrême. Le câble à haute résistance utilisé dans l’opération venait d’une entreprise allemande. Une entreprise japonaise a apporté à l’opération le câble de fibre optique ultra-souple qui a permis de relier au monde extérieur les mineurs bloqués sous terre. Samsung fournit depuis la Corée du Sud un téléphone qui faisait également projecteur. Cupron Inc, une entreprise américaine, fournit des chaussettes faites de fibres de cuivre qui détruisaient les bactéries alimentaires et limitaient odeurs et infections.

Face à tout cela, rien de plus intéressant que la réaction du ministre de la santé chilien, Jaime Manalich : « je n’avais jamais réalisé que toutes ces choses existaient vraiment ». En effet. Dans une économie de marché à la différence d’une économie planifiée [1], il est impossible de savoir dans quelles directions vont chacun des acteurs et quelles nouveautés ils sont en train de mettre sur pied. Mais le fond sera toujours le même derrière. Quelqu’un innove, tire profit de son idée, innove à nouveau ou incite les autres à faire encore mieux. Des emplois sont créés, la condition de tous est améliorée. Personne ne s’en rend compte, car à la différence des grands effets d’annonce de nos gouvernements, cela se fait sans bruit, mais bien plus efficacement. Et sans cela, les mineurs chiliens seraient morts.

Il faut savoir saluer l’efficacité du sauvetage, l’organisation des chiliens, la réaction du président José Piñera et de son ministre des mines, Laurence Golborne. Mais il faut surtout se féliciter de l’innovation permise par le capitalisme libéral et la mondialisation. Ce sont les véritables sauveteurs des mineurs chiliens.

Article inspiré de “Capitalism Saved the Miners” de Daniel Henninger, paru dans le Wall Street Journal du 14 octobre. Daniel Henninger écrit pour le WSJ depuis 1977, a été plusieurs fois finaliste du prix Pulitzer, et l’a partagé avec le Wall Street Journal pour sa couverture du 11 Septembre.

[1] Et encore, il serait plus juste de dire que le planificateur essayera de tout savoir, sans y arriver, pour des raisons qu’énoncèrent fameusement Ludwig von Mises, Friedrich Hayek ou Michael Polanyi.

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  • Certes c'est vrai pour le sauvetage, mais si le capitalisme libéral est vraiment une bonne chose pour le bien de tous, des mineurs ne seraient pas envoyés dans des mines aussi profondes avec des risques aussi important. S'ils ont été bloqués c'est la fute du capitalisme libéral. La recherche du profit mène souvent à diminuer les coûts de prévention des risques d'accidents ou industriels… Donc vos propos sont à nuancer

    • S'ils ont été bloqués c'est la fute du capitalisme libéral.

      Si prévisible. Et si faux aussi.

    • "..si le capitalisme libéral est vraiment une bonne chose pour le bien de tous, des mineurs ne seraient pas envoyés dans des mines aussi profondes…"

      C'est vrai ça, ils seraient juste envoyés dans des petite mines sympa pas trop profondes, 7 ou 8 mètres maximum pour sortir facilement par l'escalier entre midi et deux.

      "S'ils ont été bloqués c'est la fute du capitalisme libéral."

      Elle est bien bonne celle-là. 🙂

  • Pfffuuu.. Quelle purge.

  • "une détérioration de la qualité de vie des masses. "

    Comme c'est original… vous avez un exemple ?

  • Les commentaires sont fermés.

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Une traduction d'un article du Risk-Monger.

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