Confier le web à l’ONU, une idée de génie !

Nous devrions tous nous inquiéter de l’effort coordonné de la communauté internationale pour mettre l’internet sous contrôle intergouvernemental.

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Confier le web à l’ONU, une idée de génie !

Publié le 5 juin 2012
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Nous devrions tous nous inquiéter de l’effort coordonné de la communauté internationale pour mettre l’internet sous contrôle intergouvernemental.

Par Anthony Watts.

Un inquiétant éditorial du Washington Times via Junkscience.com.

Le nouvel ordre mondial à l’assaut de votre ordinateur.

L'Union Internationale des Télécommunications (International Telecommunication Union) fait partie de l'ONU.

Imaginez que tout ce que vous faites en ligne soit surveillé et contrôlé par les Nations Unies. Des États autoritaires puissants dont la Chine et la Russie sont en train de faire pression pour que le système d’information le plus puissant du monde soit placé sous la tutelle de la communauté internationale. Ils voudraient qu’Internet fonctionne avec la même efficacité, la même vitesse et la même fiabilité que l’ONU !

Cette semaine, le Congrès envisagera la possibilité de modifier les Règlementations Internationales des Télécommunication de 1988 afin de donner à l’ONU des prérogatives extraordinaires concernant Internet. En septembre, le bloc autoritaire a émis une proposition intitulée « Code de conduite international pour la sécurité de l’information ». Son objectif est en théorie de standardiser Internet et d’établir des règles pour maintenir la cybersécurité. En réalité, il donnerait à l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) (une agence de l’ONU chargée de la télécommunication mondiale) un vaste pouvoir pour réguler l’accès à Internet et les flux d’information dans le cyberespace.

Le fait que Pékin et Moscou soutiennent cette idée est une preuve suffisante qu’elle est mauvaise. La libre circulation de l’information a toujours été l’ennemie des États-voyous, pour qui la liberté d’expression et l’échange d’idées (auxquels certains peuples oppressés ont accès pour la première fois de leur histoire grâce aux technologies de l’information) devraient être éradiquées. Pour eux, Internet ne représente rien d’autre qu’un nouveau moyen de collecter des données sensibles sur les citoyens et de les empêcher de s’exprimer à l’aide d’un ensemble d’outils de censure sophistiqués.

Washington Times

Plus d’informations : http://www.theblaze….bill-next-week/

L’opposition ferme de la Commission Fédérale des Communications : http://transition.fc…OC-314117A1.pdf

Nous devons rester unis dans notre opposition à la régulation d’internet par l’ONU/UIT.

Pour finir, nous devrions tous nous inquiéter de cet effort coordonné de la communauté internationale pour mettre Internet sous contrôle intergouvernemental. Depuis sa privatisation dans le début des années 1990, ce réseau a prospéré sans aucune régulation non seulement aux États-Unis mais partout dans le monde. En fait, le consensus international a toujours été dans le sens d’empêcher les gouvernements de réglementer les fonctions essentielles de l’écosystème Internet.

Malheureusement, des nations comme la Chine, la Russie, l’Inde, l’Iran et l’Arabie Saoudite sont en train d’essayer de renverser cette tendance en mettant le contrôle d’Internet sous la juridiction de l’UIT, organisation fondée par un traité dans le cadre des Nations Unies. Le but de cet effort, tel qu’il a été déclaré par le premier ministre russe Vladimir Poutine en juin dernier, est d’établir « un contrôle international d’Internet en utilisant les capacités de surveillance et de supervision de [l’UIT] ».

[…]

Actuellement, en revanche, plusieurs pays parmi les 193 membres de l’UIT cherchent à renégocier le traité de 1988 afin d’étendre son influence vers des domaines qui échappent jusqu’ici à la régulation. Voici quelques exemples :

– Soumettre la cyber-sécurité et la confidentialité des données à un contrôle international.

– Permettre à des compagnies téléphoniques étrangères de faire payer des charges pour le trafic internet « international », logique qui pourrait aller jusqu’à un forfait « par clic » pour certaines destinations, ceci dans le but de générer de nouveaux revenus pour les compagnies téléphoniques nationalisées (et donc dans les caisses des États).

– Imposer des régulations économiques sans précédent tels que des mandats pour les échanges de données en peer-to-peer, jusqu’à présent non-régulés.

– Établir la domination de l’UIT sur d’importantes entités de gouvernance au fonctionnement jusqu’à présent privé et décentralisé comme l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, organisation à but non lucratif qui coordonne mondialement les adresses web en .com et .org.

– Englober également sous contrôle intergouvernemental des fonctions assurées par l’Internet Engineering Task Force, l’Internet Society et d’autres groupes privés et décentralisés qui établissent les normes techniques permettant à Internet de fonctionner.

– Réglementer les pratiques et tarifs d’itinérance mobile internationale.

La conséquence de ces efforts pourrait être à terme la division d’Internet entre d’une part les pays qui choisiront de quitter le très performant modèle actuel, privé et décentralisé, pour lui substituer un régime de régulation intergouvernementale ; et d’autre part ceux qui choisiront de le conserver. Une telle structure légale serait dévastatrice pour le libre commerce international, l’augmentation du niveau de vie et l’extension des libertés politiques, sans parler du capharnaüm technique.

Une fois la prise de contrôle assurée, combien de temps faudra-t-il d’après vous avant qu’ils en viennent à fermer les blogs climato-sceptiques qui critiquent le GIEC ?

—-
Sur le web.

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