Quelle reprise après le confinement ?

Même si les obstacles politiques et intellectuels restent très puissants, les données physiques et humaines devraient permettre une reprise rapide.

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Quelle reprise après le confinement ?

Publié le 3 mai 2020
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Par Yves Montenay.

Le malaise, le pessimisme et parfois la panique semblent avoir envahi beaucoup d’économistes. Ils annoncent des catastrophes, tant mondiale et nationale que pour certaines grandes entreprises et des secteurs entiers de PME. Ce n’est pas mon avis.

Mon relatif optimisme vient de ce que la population active et les infrastructures ont été très peu touchées. On devrait retrouver le niveau antérieur dès que les contraintes seront levées.

Cela suppose néanmoins qu’il n’y ait pas d’erreur de pilotage national ou européen ni de perturbations venant de l’extérieur et notamment de Chine. Nous allons voir que c’est loin d’être gagné.

En sens inverse, je vois deux éléments favorables : une accélération de l’innovation technique et sociale, et la baisse des prix du pétrole.

L’action du gouvernement français

Jusqu’à présent, l’État a mis l’accent sur la politique budgétaire. Il va alimenter massivement l’économie par une série de mesures pour permettre aux entreprises de survivre jusqu’à la concrétisation de la reprise, et donc aux salariés de garder leur emploi.

C’est un premier point positif qui doit être accompagné par une amélioration du climat psychologique qui, en ce 29 avril, est largement négatif. Or le sentiment de confiance est nécessaire pour que l’économie reprenne. Pour l’instant, les Français épargnent.

Autre point négatif, le climat social décourage des entreprises françaises ou étrangères qui voudraient redémarrer d’investir et d’embaucher, notamment dans le cadre du remodelage des lignes d’approvisionnement en France pour moins dépendre de la Chine.

La multiplication des préavis de grève et de menaces de poursuites judiciaires, voire de poursuites effectives (voir Amazon par exemple) entretiennent le blocage psychologique des entrepreneurs.

Et les mesures finalement adoptées entraînent souvent une perte de productivité qui va affaiblir l’entreprise au détriment de tous. Il faudrait faire confiance au dialogue local, plutôt que perdre du temps à négocier des règles générales très strictes au niveau national ou professionnel.

Dans ce contexte, il paraît important de suspendre la responsabilité pénale des chefs d’entreprise en plein redémarrage, paralysante et inadaptée à cette situation nouvelle. Voire d’attaquer en dommages-intérêts les fauteurs de grèves abusives, comme cela s’est déjà fait.

Ces dernières sont d’autant plus regrettables que les informations qui remontent du secteur privé montrent un bon consensus direction–employés.

Parmi les syndicats du secteur public, ceux qui ont une tradition plus dure du « dialogue social », comme à  la SNCF ou la RATP par exemple, peuvent retarder ou entraver la reprise.

Dans Les Échos du 30 avril, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, rappelle que tout retard dans la reprise du travail va entraîner des pertes définitives de marché notamment à l’exportation, au bénéfice de ceux qui rouvrent plus rapidement, comme la Chine, les États-Unis et certains pays européens.

En attendant la France doit financer son déficit et emprunter. L’Italie et l’Espagne aussi. Ce qu’elles font, mais les sommes prévisionnelles à trouver dans les prochaines semaines sont telles que l’on se tourne vers la Banque centrale européenne.

La politique monétaire européenne

Cette dernière est prête à « faire preuve d’imagination » pour créer massivement de la monnaie.

Je passe sur les problèmes techniques qui ne sont pas le sujet ici, mais mon impression est que les responsables politiques, et même monétaires, ne les maîtrisent pas.

Supposons le problème résolu. Reste à ce que l’argent « créé » aille effectivement à l’économie, ce qui n’a pas été le cas lors de la récession de 2008 selon l’essayiste libéral Henri Lepage qui craint, dans sa tribune « Enter the coronavirus » que l’un des « tuyaux » allant des banques centrales aux entreprises ne fonctionne pas.

Parallèlement, les pays européens les plus endettés font pression à Bruxelles pour que les nouvelles dettes soient mutualisées. Cela se heurte bien entendu aux pays « économes » comme les Pays-Bas ou l’Allemagne. Et aujourd’hui encore, l’accord n’est pas trouvé.

Faute d’accord, chaque pays devra continuer à emprunter seul, ce qui, à partir d’un certain montant de dettes, sera de plus en plus difficile : à terme, il faudra payer des intérêts plus élevés pour trouver de l’argent.

On se trouverait vite dans une spirale « à la grecque » obligeant à des plans d’austérité draconiens pour pouvoir emprunter et rembourser la dette ensuite.

Le contexte mondial et notamment chinois

Si le financement de la dette est résolu, encore faudra-t-il que les entreprises aient des clients. Pour les clients nationaux, la politique budgétaire devrait suffire.

Mais pour les clients étrangers tout dépend de leur propre reprise. Pour l’Europe et les États-Unis c’est l’inconnu, et les yeux se tournent vers la Chine qui est sortie il y a plusieurs semaines de l’épidémie et dont l’économie redémarre.

En effet le rôle de la Chine avait été très positif en 2008 avec un très vigoureux plan de relance qui a aidé l’économie mondiale à redémarrer.

Malheureusement, ce ne semble pas être le cas en 2020, l’économie chinoise ne reprenant que très progressivement du fait de la faiblesse de la demande du reste du monde : une raison supplémentaire de déconfiner raisonnablement vite ?

Fin avril, les indicateurs physiques chinois sont à 80 à 100 % de la normale mais avec une productivité plus faible du fait des mesures de sécurité sanitaire interne. Et ce redémarrage est encore ralenti par la coupure des contacts physiques avec l’étranger.

De plus, à moyen terme, l’économie chinoise souffrira de sa démographie et de la réimplantation nationale à son détriment des lignes internationales d’approvisionnement dans les pays européens, qui avait d’ailleurs commencé avant la pandémie et qui va certainement s’accélérer.

Par ailleurs la Chine est déjà extrêmement endettée.

Autre différence, les nations se tournent aujourd’hui le dos alors qu’elles ont coopéré en 2008. Il faut faire un cessez-le-feu des accusations réciproques.

Ça ne sera pas facile quand la propagande chinoise rejette maintenant la faute de l’épidémie sur l’Occident et vante sa supériorité dans la gestion de la crise de manière de plus en plus agressive.

Il y a heureusement également des points positifs.

L’accélération de l’innovation et la baisse des prix du pétrole

Comme dans toutes les crises le redémarrage favorise les meilleures entreprises, et cela devrait être encore plus accentué cette fois-ci quand on voit les multiples innovations apparues à une vitesse éclair à l’occasion du confinement.

La plus remarquée est l’essor du télétravail qui sera à l’avenir un grand « économiseur » de multiples coûts.

Il y a eu aussi une pression à la simplification des procédures, même en France.

Les Chinois sont très fiers de leur télé obtention de prêts bancaires « 3–1–0 » par les PME en 4 minutes (trois pour remplir un formulaire, une pour la réponse et zéro pour créditer le compte).

En France on peut signaler la plateforme de crédits 100 % en ligne à l’initiative de Bpifrance en partenariat avec la région Auvergne Rhône-Alpes pour faciliter l’accès des TPE/PME aux prêts « rebonds ».

Il serait également intéressant de sélectionner le meilleur de « l’école à la maison », le coût de l’enseignement dans tous les pays étant un frein considérable à sa qualité.

Quant à la baisse des prix du pétrole, j’en ai déjà exposé les bienfaits pour la France et la plupart des pays occidentaux, ainsi que pour la Chine et le Japon. Certes certains pays producteurs sont en grande difficulté, mais à moyen terme c’est une chance pour eux de sortir de cette drogue catastrophique.

En conclusion, les données physiques et humaines permettent une reprise rapide et même de meilleure qualité que précédemment. Mais les obstacles politiques et intellectuels restent très puissants.

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  • ce n’est pas mon avis
     » Il va alimenter massivement l’économie par une série de mesures  »
    cà c’est de l’endettement donc de l’impôt’, ces « mesures  » on été prises par tous les pays européens , la BCE va stocker un montant considérable de dettes et imprimer des milliards d’euros basés sur rien , sur aucune richesse,, quelle sera la valeur de l’euro a venir?
    mystère mais çà va nécessairement fortement baisser, le dollar va chuter aussi dans des proportions dangereuses,, quel impact sur l’économie? une hyper inflation due aux dévaluations en cascade.

    « Si le financement de la dette est résolu, encore faudra-t-il que les entreprises aient des clients. Pour les clients nationaux, la politique budgétaire devrait suffire. »
    on va les payer avec quoi les clients nationaux?

    « Il y a eu aussi une pression à la simplification des procédures, même en France. »
    alors là je me marre , la gestion calamiteuse de cette crise a mis en evidence
    les travers de l’administration dans son ensemble, empêtrée dans un univers procédurier incroyable , qui va de la gestion des achats indispensables , aux decisions au doigt mouillé dont on ne voit toujours pas d’autres justifications
    que l’organisation « administrative » et « normative » qui paralyse le pays,

    « Il serait également intéressant de sélectionner le meilleur de « l’école à la maison », je le dis depuis des années mais allez donc vendre çà aux syndicats ,

    le pétrole va repartir a la hausse si il y a une reprise, en chine,,
    Au contraire de vous je ne crois pas a une reprise rapide , compte tenu des différents paramètres qui mettent en évidence que la france est a classer dans les pays défaillants du sud de l’europe , il n’est pas sur que les pays leaders de l’europe ne souhaitent pas en sortir, comme l’Angleterre , pour limiter la casse
    des dettes « communes » et d’une solidarité qui n’aurait aucun interet pour eux,

    sans compter les mouvements sociaux induits par les « mesures » liberticides et les pénuries a venir,
    non je crois que le monde qui vient va devenir beaucoup plus sur pour ceux qui dependent des aides de l’etat

    • « plus dur » excusez moi

    • A vous lire un dimanche matin…… De grâce, arrêtez de broyer du noir!
      Finalement et la réflexion, ne faudrait-il pas faire confiance à notre Grand Timonier qui nous promet « des jours heureux ».
      Il nous demande seulement un peu de patience… jusqu’à l’échéance de 2022.
      La technologie aidant, et les imprimantes couleur se démocratisant, ne serait il pas envisageable de permettre – dès à présent – à chaque français de pouvoir imprimer à domicile un quota à déterminer de billets de 50 Euros!

      • « A vous lire un dimanche matin … »

        Pour la moitié des gens c’est tous les jours dimanche en ce moment …

        Peur être qu’avec mes billets de 50E, je pourrai m’acheter une imprimante 3D et m’imprimer une plage bordée de cocotiers.

        • Ah! Je me doutais bien que j’allais provoquer, chez certains, le péché de gourmandise…
          Bon courage et bon dimanche à tous et à toutes!…

  •  » pour l’instant les français épargnent « …ben il faut dire qu’ils n’ont pas le choix ; notre ingénieux gouvernement a fait fermer des dizaines de milliers petits commerces qui, pouvaient très bien continuer à fonctionner , occasionnant ainsi leur faillite ,et la mise au chômage de leurs entrepreneurs ; tous ne s’en relèveront pas ; du chômage , des gens malades avec des séquelles importantes , …..et des dettes , des dettes , des dettes …..

    • Remarquez les français qui épargnent c’est un choix qui n’est pas réservé à tous.
      Certains espèrent juste pouvoir boucler la fin du mois.

  • La France ne fait que régresser quand les autres pays avancent, nous sommes maintenant le 7e pays par le PIB toujours derrière le Royaume-Uni mais aussi le 21e par habitant, selon https://fr.statista.com/statistiques/553744/classement-pays-puissance-monde-pib/
    Le socialisme appauvrit vraiment

    • Oui car il ne suffit pas seulement de recommencer à produire, encore faut-il que ses anciens clients ne soient pas passés à la concurrence qui a repris plus tôt

  • Malheureusement, je crains que cet article ne soit trop optimiste. Nous sommes en présence d’un coup d’état sanitaire ; voir
    http://www.scmsa.eu/archives/SCM_Coronavirus.pdf
    et le gouvernement n’est pas près de relâcher l’économie. J’espère sincèrement me tromper.

  • Et surtout le pays dont le PIB recule le plus au cours de la crise ,à pays comparable.

    • Depuis le temps qu’on nous bassine avec l’Etat soi-disant protecteur, contracyclique ou stratège. Cette crise est l’échec de l’Etat obèse dans toutes ses dimensions, dans toutes ses justifications qui tombent les unes après les autres. Loin de protéger, avec des fonctions régaliennes au tapis (justice qui ne se déconfine que pour sanctionner ce qui reste de productivité, police qui s’acharne sur les plus faibles, armée confinée terrassée par un virus), il aggrave toutes les situations, sanitaires, économiques, sociales, judiciaires…

      Après la crise, il ne restera que l’impéritie sans borne des cuistres publics.

      L’Etat n’est pas la solution. Il est LE problème.

      Note : il paraît que la SNCF réclame 2 milliards à l’Etat pour ses faux frais. On devrait nationaliser cette entreprise…

  • « En conclusion, les données physiques et humaines permettent une reprise rapide et même de meilleure qualité que précédemment. Mais les obstacles politiques et intellectuels restent très puissants. »

    mais c’était aussi l’introduction pourrait on dire..

    Avant la crise…il existait déjà des entraves politiques, culturels et idéologiques à l’économie… et un pays avec encore du potentiel..

    oui..ça pourrait être simple

  • Les Chinois sont fiers de leur prêt 3-1-0, mais les Français sont encore plus fiers de ne pas adopter de procédures chinoises. Une anecdote personnelle : le 9 mars dernier, pour une signature, deux cadres de la banque étaient présents afin de « procéder au virement dans la minute ». Ils ont passé plus d’une heure à le faire, et ont donc raté — bien fait pour eux — les libations fêtant la transaction.
    Le pire, qui condamne probablement la France, est que cette crise aura encore accentué le fossé entre l’intensité des efforts et leur rémunération. Si vous voulez des sous, remplissez des cerfas, et surtout ne produisez pas de richesses. Plus que jamais.

    • Un ministère parisien commande des masques à une couturière auto-entrepreneuse. 5 échelons de validation pour moins de 50 masques.

      • 5 echelons de validation et je présume..un petit avertissement qui dit…à vos risque et peril..on ne vous garantit pas grand chose.. ou quelque chose d’insignifiant..

  • Le gouvernement va traiter la crise économique comme la crise sanitaire: carotte et bâton et surtout bâton.
    Avec une dette pareille dès que le front sanitaire va se calmer :
    taxes, rallongement du temps de travail, sans doute création d’une brigade fiscale à l’image de la milice heu brigade sanitaire, taux d’intérêts négatifs, intrusion de l’ état dans tous les aspects des entreprises pour se garantir le retour sur « investissement » du covid 19, impôt corona, rabot sur les retraites…
    Faites confiance à l’état pour son imagination sans limite de « remotiver » les forces vives de la nation.

  • Ce confinement, c’est comme une overdose pour la droguée de réglementations et de grèves qu’est la France. Si le pays se réveille, une cure de désintoxication fiscale, réglementaire et syndicale s’impose. Mais l’Etat et son Administration délirante empêcheront d’appliquer cette prescription de la dernière chance.
    Une solution serait de réduire le périmètre de la France au Bassin Parisien et à la Picardie afin de libérer les autres régions de la tutelle d’un Etat en liquidation pour cause de faillite. Les régions ex-françaises pourraient dès lors être parties prenantes d’un Etat Européen crédible où chacun retrouverait la capacité de travailler pour le développement d’une Europe qui aurait un avenir. Notre avenir n’est pas français : il est régional et européen.

    • Etat européen crédible? En général, ce n’est pas en se soumettant à des structures les plus éloignées que l’on gagne en efficacité…

    • Un avenir régional?
      Cela a déjà existé: on trouve partout des patelins nommés Villefranche qui bénéficiaient autrefois d’exonérations fiscales octroyées par le pouvoir pour stimuler l’activité locale et finalement la prospérité générale.
      Y a-t-il encore quelqu’un là-haut pour comprendre que ce genre d’inégalités est indispensable à la survie?

  • J’avoue ne pas partager votre optimisme. Il est indubitable que les mesures prises vont limiter la casse, mais beaucoup de petites entreprises vont cesser leur activité. Une que je connais qui m’est proche va licencier la moitié de ses 30 salariés…

  • La reprise molle est peut-être pire que le confinement. L’humanité s’est toujours relevé des catastrophes par un surcroît d’activité pour compenser ou reconstruire. Mais une limitation artificielle de cette activité ou un prélèvement des ressources sous forme d’impôt peuvent casser cette reprise.

  • Photo dans le Figaro d’une mexicaine qui cuisine et vend des tacos avec un masque chirurgical et un panneau sur lequel est écrit
    « Ici on n’est pas en Europe si on ne travaille pas on ne mange pas »
    devrait être affichée partout chez nous et envoyée à Martinez

    • et pas qu’ à Martinez, à tous les hauts fonctionnaires qui ont failli dans la gestion de cette épidémie, qu’ils descendent dans la rue et demandent à tous les travailleurs du privé ce que leur coûte le chomage partiel ( 84% du salaire de base cad que les primes etc perdues…) , et aux CDD qui avaient signé une promesse d’embauche et qui se trouvent au RSA, à quand un signe de solidarité de cette caste qui auraient déjà du baisser leur salaire.
      oui comme déjà écrit, le privé s’est appauvri comme jamais par la faute d’incompetents au pouvoir et croire que la reprise sera rapide……., mais je crois que l’auteur de l’article n’a pas pris la mesure de la depression qui est déjà en cours ( 1 M de chômeurs supplémentaires pour la fin de l’année).

      • 6 m de chômeurs de plus .. on table sur un quota de 11 a 15 millions de chômeurs en septembre

        • dans mon commentaire précédent, j’avais oublié de mentionner les entrepreneurs, artisans, professions libérales qui souffrent de ces mesures liberticides.

        • de tout coeur j’espère que le scénario que vous mentionnez ne se réalisera pas, parce qu’alors il faut espérer que le peuple tout entier descendra pour demander la tete (au sens figuré, quoique …) de tous ces incométents

          • @7827 le peuple dont vous parlez va se trouver face à l autre peuple payé à 100% et manque de bol c est celui-là qui a les armes et le droit pour …

          • @7827 Hélas, le peuple descendra avec des masques jaunes demander la tête des incompétents, et 6 semaines plus tard, il applaudira aux promesses délirantes de remplaçants encore plus incompétents.

  • Nous sommes dans une crise de la consommation. Je crois bien qu’il s’agit même d’une nouveauté. Existe-il le cas dans l’Histoire d’une crise mondiale qui ait été pour cause d’absence de consommateur ?

    Il y a le cas de ces villes devenues fantômes parce que l’activité principale à disparue et la ville est devenue petit village … Tous les commerces ont désertés.

    Nous sommes dans un cas, ou même la solution préférée de l’auteur – d’ailleurs le mot est absent – l’immigration, ne fonctionnerait pas.

    C’est une crise de changement, même une crise qui vient prévenir les autres crises classiques (crédit, ressources, …).

    Par contre, ce ne sont pas des lieux qui vont être atteints mais des comportements. L’homo festivus au grand air disparaît au moins jusqu’à l’apparition d’un vaccin.

    • Crise de la consommation pas sûr,la GMS ne désemplit pas et va encore plus attirer du monde avec la vente de masques chirurgicaux qui va décupler sa fréquentation,pas grave pour la circulation du virus,mais on ne peut pas jouer au tennis en simple…par contre les centres villes effectivement il va y avoir des dégâts.
      La consommation et surconsommation est la nouvelle religion et les hypers les nouveaux lieux de cultes ,ceux de l’ancien monde sont toujours fermés au moins jusqu’en juin.

  • « On devrait retrouver le niveau antérieur dès que les contraintes seront levées » . Et même, le retour à « avant », ce n’est que de la récession qui ne dit pas son nom. Les infrastructures on tenu, oui, mais le modèle étatiste aussi ! On aurait pu saisir une formidable occasion de remettre les compteurs à zéro : laisser les entreprises non rentables disparaître et les salariés non productifs au chômage. A la reprise, les entreprises de niveau correct auraient pu redémarrer avec fougue, libérées des concurrents en panne et des salariés en vacances toute l’année. Et bien non, on verrouille tout, les places acquises restent acquises. On repart donc comme avant avec 200 milliards de dette en plus.

    • Les « salariés » non productifs qui coulent les entreprises ne sont pas au chômage, ils sont en majorité fonctionnaires et dans les entreprises publiques ! Et les entreprises dynamiques et susceptibles de repartir n’ont aucune chance de pouvoir le faire quand La Poste fonctionne 3 jours par semaine (et encore…), que la SNCF vise un TGV sur deux en septembre, que les pharmacies demandent à avoir le monopole des masques et à ce qu’ils soient en pénurie ou qu’Amazon est bloqué par les syndicats. Ce n’est pas de la faillite des mauvais concurrents qu’il y a besoin, c’est de ne conserver que le 1% nécessaire des contraintes étatiques.

      • Les pharmacies ne demandent pas le monopole des masques elles demandent d’avoir le droit d’en vendre ,en particulier aux malades à risques(chimio,immunodéprimés…)
        sans risquer 6 mois de taule et 10 000€ d’amende pour 7 g de cellulose et 2 élastiques comme cela a été le cas jusqu’au 30/04 cela vient de changer,aucun dealer ne risque cela…

        • La vente de masques dans les grandes surfaces est « un scandale » pour les pharmaciens. C’est partout dans les médias depuis 3 jours…

  • Sur quelle planète vit l’auteur de cet article ?

    Sans baisses massives des impôts et des dépenses publiques, il n’y aura aucun retour de la prospérité. Et encore moins en inondant le pays de papiers imprimés par la BCE.

  • le problème n’est pas le coronavirus, le problème est l’état désastreux de notre économie avant (excès de réglementation et d’impôts), qui bien évidemment ne s’améliore pas avec les solutions étatiques de nos énarques.
    Je pense que c’est à partir de maintenant et dans les mois à venir que l’on va découvrir l’ampleur du désastre et des conséquences de l’incurie de nos politiques.

  • « En conclusion, les données physiques et humaines permettent une reprise rapide et même de meilleure qualité que précédemment. Mais les obstacles politiques et intellectuels restent très puissants. »
    J’aime bien les articles d’Yves Montenay. Son optimisme absurde ne manque jamais de me combler =)

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