Coronavirus : les décideurs sont-ils coupables d’impréparation ?

La question n’est pas d’essayer de prévoir les épidémies, mais plutôt de mettre en œuvre des moyens pour les détecter et les traiter rapidement. Pour agir préventivement, pas besoin de savoir exactement ce qui va se passer et quand.

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Coronavirus : les décideurs sont-ils coupables d’impréparation ?

Publié le 1 avril 2020
- A +

Par Philippe Silberzahn.

Il était assez certain que face à l’épidémie du coronavirus, nous allions chercher à identifier ceux qui l’avaient prédite, car le paradigme prédictif nous obsède.

Et ça n’a pas raté : certains ont ressorti un rapport de la CIA qui contient une double page évoquant le risque d’une pandémie, d’autres une vidéo de Bill Gates avertissant lui aussi sur ce risque. Nul doute qu’on nous ressortira bientôt une petite grand-mère du Lubéron qui, elle aussi, évoquait depuis un moment une pandémie à venir, et qu’elle fera la Une du 20 heures de TF1.

Conclusion des commentateurs : l’épidémie était prévue, les gouvernements ont été prévenus et n’ont rien fait ! Malheureusement l’histoire ne tient pas, à la fois parce qu’une épidémie relève de l’incertitude, elle n’est donc pas prédictible, mais aussi parce que la recherche de quelqu’un ayant prédit avec succès un événement traduit un biais rétrospectif. Mais surtout, elle ignore la difficulté de prise de décision en incertitude.

Biais rétrospectif

Nous passons notre vie à faire des prévisions. Chaque jour, un déluge de prévisions plus ou moins sérieuses est produit dans le monde sur à peu près tout et n’importe quoi.

Et puis un jour un événement se produit. On se tourne alors vers le passé et on s’étonne de trouver quelqu’un, quelque part, qui l’avait prédit ! Quel génie ! Quelle prémonition ! Qui est-il ou qui est-elle ? Quels sont ses réseaux ? Quel est son secret ?

Mais il s’agit bien sûr d’un biais rétrospectif. Nous oublions toutes les fausses prévisions faites à longueur d’année pour filtrer rétrospectivement celle qui correspond à ce qui s’est passé et nous nous convainquons qu’il s’agissait d’une prévision exacte. C’est oublier que même une horloge arrêtée indique l’heure correcte deux fois par jour.

Biais du spécialiste

Bill Gates s’investit dans la santé publique au travers de sa fondation. Il est normal qu’il annonce des épidémies car c’est le sujet sur lequel il travaille. Les épidémies n’ont rien de nouveau, elles existent depuis la nuit des temps.

Rappelons, une nouvelle fois, que la peste noire a tué au moins un tiers de la population européenne en 1348 et la grippe asiatique de 1956 environ deux millions de personnes. Il est donc normal que quelqu’un qui travaille sur les épidémies soit sensible à ce risque, comme il est normal qu’un pompier annonce des incendies et un policier des crimes.

Est-ce pour autant une prédiction ? Non. Une prédiction consisterait à décrire à l’avance ce qui va se passer et quand, ce que n’a pas fait Bill Gates, pour la simple raison que c’est impossible. Évoquer une possibilité, un risque que quelque chose de l’ordre du possible peut se produire n’est pas inutile, bien au contraire.

L’important dans le rôle d’un expert, pour reprendre les termes du chercheur Paul Saffo, c’est en effet de définir un « cône d’incertitude », c’est-à-dire de délimiter le domaine du possible, même relativement large, et de fournir sur cette base au décideur « ce qu’il a besoin de savoir pour agir de façon sensée dans le présent. »

La production de prévisions : un jeu très politique

La production de prévisions n’est pas seulement le fait d’experts inquiets pour leur domaine de spécialité. Elle sert également des intérêts très spécifiques, notamment des organes gouvernementaux et des agences publiques.

La hantise d’une agence gouvernementale est en effet qu’on puisse lui reprocher de n’avoir pas prévenu le décideur d’un risque possible. Et donc, ceinture et bretelle, on fait bien attention à ce que tout risque possible soit transmis au décideur, qui se trouve donc sous un déluge de prévisions. C’est pour cela que l’analyse des rapports d’organisations comme la CIA est toujours intéressante quand on regarde la façon dont ils essaient de se couvrir, notamment avec la technique bien décrite des notes de bas de page : on envisage un scénario dans le texte, on met une note de bas de page pour dire qu’un scénario contraire est possible, comme cela on est bien couvert quelle que soit l’évolution.

De même un exercice très prisé chez les économistes, par exemple, est de prédire « La prochaine crise ». Comme il finit toujours par y avoir une crise, d’une façon ou d’une autre, il y a un vrai avantage à se positionner de la sorte pour bénéficier de la rente octroyée à celui qui a « vu juste ». Que la crise soit rarement due à ce qu’avait annoncé ledit expert n’a guère d’importance.

Mais cela va plus loin. Le sociologue Gérald Bronner montre ainsi que des comptes Twitter sont utilisés pour produire des fake news en très grand nombre dans ce but précis.

On peut en effet aujourd’hui faire automatiquement des variations nombreuses autour d’un attentat à Paris, comme par exemple : « Fusillade à la gare Saint-Lazare, 15 morts »,  « Fusillade à la gare Saint-Lazare, 135 morts », « Bombe à la gare Saint-Lazare, 15 morts », etc. On peut, chaque heure qui passe, produire dix mille variations autour du concept (on fait varier le lieu, la nature de l’attentat, le nombre de morts, etc.) ; 99,99999 % de ces tweets seront perdus car rien de tel ne se passera bien sûr, mais leur nombre est tel qu’un jour un événement correspondra à l’un de ces millions de tweets, et on pourra alors dire « Quelqu’un l’avait prévu ! » ou pire « On nous cache quelque chose. »

On décoche des milliers de flèches en espérant que l’une atteigne sa cible.

Le dilemme du décideur

Pour autant, on pourra toujours reprocher au décideur de ne pas avoir agi malgré les avertissements des experts. C’est le classique « Warner/Warnee problem » évoqué dans les situations de surprise stratégiques, c’est-à-dire le cas où l’expert prétend avoir donné la bonne information mais a été ignoré par le décideur.

Si on se place du point de vue du décideur cependant, la situation est compliquée : son quotidien est fait d’avertissements dans tous les domaines. La vraie difficulté est donc pour lui (ou elle) de choisir parmi toutes ces catastrophes annoncées laquelle il va traiter en priorité, car il ne peut bien sûr les traiter toutes.

Il va le faire selon ce qu’il juge important, pour lui, ou pour son institution, ou pour son pays, en bref il va le faire selon son modèle mental, c’est-à-dire ses croyances et ses valeurs. Il n’a pas d’autre choix qu’exercer son jugement.

Face à 50 annonces de catastrophes possibles, voire imminentes, à tout moment, il n’existe aucun moyen objectif de choisir car nous sommes dans le domaine de l’incertitude, de l’inédit pour lequel il n’existe pas de données sur la base desquelles calculer ce qu’il faut choisir en priorité.

Imaginons un conseiller santé briefant le Président en décembre sur un virus qui tue quelques Chinois âgés dans une province peu connue de Chine. Nous sommes en pleine grève des transports, le pays est à l’arrêt, les Gilets jaunes saccagent les centres-villes depuis plus d’un an, les policiers sont épuisés, l’opposition accuse le Président de fascisme ou de laxisme (c’est selon), sans parler des menaces d’attentats.

Enfin bref, tant d’urgences, il faut bien choisir. Des masques en papier dans tout ça ??? Le Président n’est pas le seul décideur, mais ce type de situation se retrouve à tous les niveaux.

Face à l’incertitude : agir sans prédire

Un événement majeur comme l’épidémie de coronavirus a une réalité duale : il correspond à quelque chose de connu sur de nombreux plans (les épidémies sont avec nous depuis la nuit de temps, nous savons ce qu’est un virus et comment il se transmet) mais son émergence relève de l’incertitude : il n’est pas possible de prévoir quand la prochaine épidémie va se déclencher, ni quelle sera son ampleur.

La question n’est donc pas d’essayer de le prévoir, mais plutôt de mettre en œuvre des moyens pour le détecter et le traiter rapidement.

En reprenant la définition de Saffo, l’expert peut donner à l’avance au décideur suffisamment d’informations pour permettre une décision, même si la prédiction n’est pas possible. En effet, pour agir préventivement, pas besoin de savoir exactement ce qui va se passer et quand.

Si l’on craint une épidémie, on peut développer les centres de surveillance, encourager la recherche de tests et de vaccin, acheter des masques, former des médecins, etc. La prévision n’est donc pas nécessaire pour pouvoir agir préventivement. Mais il n’en demeure pas moins que le décideur doit faire des choix, et qu’il sera comptable de ses choix auprès des donneurs de leçons, des ralliés de la 25e heure qui, une fois le match joué, pourront bien à leur aise dire « Je vous l’avais bien dit ».

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  • Le secteur privé va être sinistré pour longtemps,qu »en est-il de notre fonction publique pléthorique(mais pas là où il faut,soignants par ex.),est- ce que les fonctionnaires sont au chômage partiel ou est ce que c’est comme d’habitude payés plein pot à pas grand chose?

    • Pardon mais vous faites encore de la prédiction sur la base de ce que vous n’aimez pas. Je ne vous le reproche pas nous agissons tous ainsi, moi le premier (et j’essaie de me contenir). Oui certains fonctionnaires sont avantagés (les profiteurs toujours bien placés comme à la Poste), tout comme certains dans le privé profiteront des aides injustement (la connivence hein). Mais ce n’est pas dans la crise qu’il faut juger (c’est selon comme le dit l’auteur) car les conséquences définitives ne sont pas connues. La pandémie est loin d’être circonscrite car elle n’a pas fait le tour du monde. Je ne sais pas quoi penser de ce qu’il adviendra dans 1, 2 ou 3 mois, il y a tellement d’inconnus.

      • oui les fonctionnaires ui ne travaillent pas devraient etre rémunérés a moins 30% et ceu qui travaillent a +30%
        ce serait justice

        • +1000 !
          Et pourtant la probabilité est grande que la crise aboutisse à réduire encore la différence de rémunération entre ceux qui travaillent et ceux qui ne le font pas.

          • Et quid de tous ceux qui font semblant de travailler….

            • Le seul moment de ma vie où j’ai été (sans l’être) fonctionnaire, c’était quand j’ais été ‘appelé’.

              Mais on m’a appris quelque chose d’essentiel dans cette fonction:

              L’art de prendre une position de repos qui ressemble à s’y méprendre à une attitude de travail…

          • Question qui m’inquiète : les fonctionnaires en activité partielle (en fait sans activité actuellement) sont toujours payés à 100%… ?

      • L’incertitude ne doit pas être une excuse pour ne rien faire.

        • sans précisions, ce genre de tirade ne sert à rien l’avenir est incertain en général..

          en corollaire on doit faire des trucs quand on ne sait pas, ce qui inclut des tas de trucs inutiles..
          dans la réalité..on pèse le danger on le maximalise..et on peut parfaitement décider de ne rien faire..
          en outre vous éludez la question de QUI doit faire QUOI..devant ‘incertitude..
          et on doit aborder la question du role de l’etat.
          c’est pas parce que des idéologues ont voulu mettre le principe de précaution dans la constitution qu’il faut répéter des choses de ce genre.

          • la seule réponse qui a valu est science, au sens de lever le max d’incertitudes , et prospérité pour avoir les sous pour acheter les masques!!

            les dirigeants des pays pauvres..ils vont faire quoi?

          • Désolé mon commentaire était un peu court (pas le temps de développer). Les événements incertains on ne peut pas les prédire mais on peut les anticiper, les évaluer, prévoir des plans au cas où ils se produisent, etc.
            Les méthodes de gestion des risques sont précisément faites pour maîtriser l’incertitude. Ne rien faire parce qu’on ne sait tout à l’avance est un aveu d’incompétence en gestion des risques.

          • Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites. A une époque où quasiment tout le monde voyage il est IMPOSSIBLE qu’une pandémie née dans un pays ne se répande pas dans le monde. Voir le Sida comme exemple. N’ayant plus de masques car le stock n’ayant pas été renouvelé, la première mesure à prendre était d’en commander immédiatement et bloquer les frontières à toute personne venant de Chine! Au lieu de cela nous constatons qu’à la date d’aujourd’hui il n’y a toujours pas de masques en vente!

            • @ Jacques Lemiere
              Quel principe de précaution ? celui qui consiste à ne rien avoir en stock : masques, tests, médocs, . . .

      • La solidarité est demandée/imposée au secteur privé, il n’y a pas trace d’effort équivalent demandé aux administrations, aux élus !
        Certains ministres vont jusqu’à disposer des dividendes quid des 3,67 millions de « petits porteurs » qui en ont besoin ? quelle solidarité doivent-ils attendre ?
        Il y bien deux France, une qui trime et paie et une autre qui regarde et ne participe en rien (mon facteur ne travaille plus que 3 jours à partir de ce 1er avril à salaire plein, j’ai du mal à suivre)
        Lors de la reprise de l’économie on demandera l’effort aux entreprises = actionnaires et l’on exigera un impôt-solidarité-pandémie aux mêmes; C’est ce que je vois et comprends en permanence.

      • @ indivisible
        Un fonctionnaire ne peut pas être juge et partie, la suffisance n’est pas de bon aloi en cette matière.

  • pour les « décideurs » … chacun peut aussi décider de son sort et sa santé non?
    ce qui va se passer après cette crise les décideurs vont décider de mesures qui feront que nous seront « prêts » ..pour le prochain covid 19..et le proclameront clair et fort et diront remettez vous en à nous nous sommes ceux qui doivent gérer et décider;.

    ce sont les coréens qui étaient prêts avant tout..

    la leçon des crises me semble justement être que les décideurs voire les scientifiques sont presque dans la même situation devant l’ignorance que le simple clampin.
    ceux qui accusent l’etat d’impréparation sont de deux types très distincts, ceux qui vénèrent l’etat ..et ceux qui pensent que l’etat ne devrait pas décider de tout.

    • @jacques lemière-Les hommes de l’état doivent assurer notre sécurité au sens large, dont la santé, c’est à dire sa préparation à un événement comme celui que nous subissons. Les hommes d’état ont faillis dans leur mission. Ils n’apprennent jamais de leurs erreurs, ils ne font que communiquer, c’est à dire abasourdir le commun de mortels avec des mots. Ils n’avaient plus de matériels de protection depuis 2011; c’est facile à vérifier avec les documents budgétaires par ministère qui sont archivés. Ils n’ont pas assurés et ils ont mis la sécurité d’autrui en danger déjà 4.000 morts. L’infraction de mise en danger de la vie d’autrui est donnée par l’article 223-1 du code pénal

      • alors en réalité c’est autre chose, c’est assurer la santé publique..
        ce qui peut se faire par exemple au prix de ce qui peut être vu comme un sacrifice tel des quarantaine sans sécurité..donc il ya un distinguo entre assurer la santé des gens et assurer la santé publique mais bon..ok..

        • donc la leçon de la crise n’est peut être pas que l’etat change sa politique mais que ce genre de risque soit géré autrement et par d’autres entités plus proches des gens.. il est ridicule de voir que l’etat passe son temps à envoyer des gendarmes pour contrôler non pas que les gens prennent des risques mais qu’il se conforment à la paperasse..

  • ‘L »administration est coupable.. les décideurs ont découvert le pot aux roses

    • @chdc-Les hommes de l’état que vous appelés les décideurs sont principalement responsables, puisque diriger c’est prévoir. L’administration c’est près de 6 millions de personnes, nous ne retrouverons jamais le(les) coupable(s).
      Par contre les hommes de l’état trouveront les contribuables pour payer leur manque de préparation et les conséquences humaines ainsi que les coûts économiques qui vont en surprendre plus d’un.

  • On peut comprendre la difficulté de prévoir ce genre d’évènement planétaire, on peut admettre que tous les moyens ne soient pas disponibles immédiatement. Mais il n’est pas admissible que le système politico-administratif nous ai menti de cette facon pendant des jours pour essayer de camoufler son incompétence et son manque de réactivité. C’est cela le plus grave car venir devant les médias dénier qu’un geste aussi simple que porter un masque soit utile, ce n’est pas une faute , c’est criminel ! Et cela il ne faudra pas l’oublier ….

    • Difficulté de prévoir ?On ne compte plus les rapports à ce sujet tous relégués au fond d’un tiroir,sans parler de celui de Santé publique France (émanation de la DGS) de mai 2019 intitulé « Avis d’experts
      relatifs à la stratégie de constitution d’un stock de contre mesures médicales face à une pandémie »!!!! Rien que le titre donne mal à la tête ce qui a du expliquer son rangement vertical c’est à dire poubelle!
      Le laboratoire du Pr Raoult n’avait-il pas été créé pour cela entre autres,mieux connaître toutes ces bestioles ,mais ce n’était pas sous Sarkozy par hasard,ceci explique cela.

      • Sans compter les prédictions/prévisions de la fondation Rockefeller, de la CIA… qui posent bien d’autres questions.

      • m’enfin!! on construit TOUJOURS en zone inondable! et les risques sismiques?
        Californie , Turquie.. meme quand on sait..mais qu’on est devant des temps longs..

        c’est effectivement la réactivité ..et le coté dérisoire..des masques à quatre sous par exemple .

        • Il ne faut pas confondre l’état et les particuliers. Moi j’ai le droit de jouer à la roulette russe (libéralisme oblige), mais pas l’état.

          • oui mais l’etat il met le revolver sur la tempe de qui de toutes façons. ce que montre les crises c’est que justement les états qui restreignent les libertés au nom de la mission de santé publique, ne remplissent pas la mission de santé publique..
            et c’est assez bizarre de dire qu’il faille faire confiance à l’état au moment m^me ou l’etat a failli..

      • ^@PCC: « Difficulté de prévoir ?On ne compte plus les rapports à ce sujet tous relégués au fond d’un tiroir, »

        Vous êtes le commentateur décrit dans l’article, exprimant son biais rétrospectif.

        • Il ne s’agit pas de savoir si on aurait appelé ma tante mon oncle si elle en avait eue ,l’histoire était déjà écrite .Il ne s’agit pas de surestimer ou d’être dans le yaka focon ,c’était annoncé par le menu.

        • Ce n’est pas la première pandémie mondiale à laquelle nous avons affaire. Tout le monde a compris que dans une société mondialisée elles se répandent à la Terre entière. Sauf nos politiciens! Les mesures à prendre sont connues, j’ai vu au moins 3 films de fiction sur le sujet décrivant comment les juguler! Et les Coréens y sont parvenus eux!

  • J’ai arrêté de lire dès la fin de l’introduction.
    L’histoire de notre civilisation est parsemé d’épidémies terribles. Il y a un siècle, la grippe Espagnole a tué 20 millions de personnes. Récemment, le SARS et la grippe H1N1 nous ont rappelé que même si nous allons maintenant sur la Lune, nous ne sommes pas à l’abri.
    Au minimum, un stock de masques et de lits médicalisés aurait dû être prévu, comme devrait prévoir des armes sophistiqués pour sécuriser les Français. Nous avons collectivement un bol incroyable que pour l’instant, aucune nation belliqueuse ne cherche à nous envahir, la France serait balayée en 3 semaines comme d’habitude.

    • @AlfredSG-Fabriquer des masques dans la pénurie actuelle ne relève d’aucune sophistication comme fabriquer un sous marin nucléaire ou un, avion de chasse etc.

      • Tout à fait, la sophistication actuelle en France consiste à appliquer les réglements pour arriver à fabriquer quelque-chose.

  • Déjà si, au lieu de nous dire que les masques ne servent à rien (parce qu’on n’en a pas), ils avaient dit « on n’a pas assez de masques, ils sont indispensables, fabriquez-en vous-mêmes », ç’aurait été un bon début.
    Déjà si, au lieu de penser que le virus ne passerait pas les frontières, dans un monde « ouvert », à l’arrivée du virus en Italie, ils s’étaient servis des exemples asiatiques (masques = très peu de morts), ç’aurait été un bon début.
    Si, au lieu d’attendre la saturation complète dans l’Est, ils avaient construit l’hôpital militaire avant le 23 mars…
    Si, sachant que les personnes âgées sont les plus à risque, ils avaient testé toutes les personnes âgées et pas seulement celles arrivant à l’hôpital dans un état déjà désespéré,
    Si, alertés par le Pr Raoult des essais faits en Asie (et pas seulement sur 24 personnes en France !), ils avaient décidé de le prescrire dès les 1ers symptômes…
    Et pour toutes actions-là, il n’y avait pas besoin de Mme Irma.
    On peut théoriser tant qu’on veut pour dédouaner, mais après les prédictions hasardeuses arrivent les faits concrets et il est clair que les politiques et hauts fonctionnaires n’ont pas été à la hauteur. Le mot est faible au regard du nombre de morts, dont on apprend bien après le début du comptage d’ailleurs que la population la plus à risque (EHPAD) en est exclue.

    • Ce qui revient à dire que l’auteur est complètement à côté de la plaque. Il ne s’agit pas de qui avait prédit la pandémie en 2018, mais qu’avons-nous fait quand l’épidémie s’est déclarée en Chine?
      « On » a été au théâtre le 7 Mars 2020
      « On » a dit que les masques ne servaient à rien
      « On » avait détruit le stock de masque qui existait il y a 10 ans
      « On » n’a pas étudié la méthode sud-coréenne
      « On » n’avait pas de tests disponibles en grand nombre
      Et, comme « on » n’avait rien vu venir alors que l’Asie était là devant nos yeux, « on » est obligé de mettre l’économie par terre (dont on ne relèvera que très, très lentement; 2022 peut-être?) et « on » s’aperçoit qu' »on » n’a pas assez le lits de réa ni assez de respirateurs.
      « On » est nul, imprévoyant, inefficace et « on » doit être viré à la prochaine occasion.

      • Marrant, il y a quelques années j’avais récupéré quelques boites de masques périmés pour les utiliser pour mes travaux mécaniques, spécialement ponçage et peinture (j’adore les voitures anciennes).

        J’en porte un à chaque fois que je rentre dans un magasin pour quelques courses.

        Je suis sûr, qu’à l’instar de quelques intervenants excités sur les GG de la 23, y doit y en avoir un paquet qui se demande pourquoi j’en ai alors que les hôpitaux en manquent… (vol, marché noir, détournement ?)

        Ben non, j’en ai simplement parce que vous les avez foutu à la benne…

        • C’est un devoir civique d’exhiber un masque pour convaincre l’opinion de la nécessité de bloquer la propagation.

          Je vous décerne la légion d’honneur et la retire à tous ceux qui aujourd’hui diffusent la bonne parole mais n’en portent pas.

      • Gerald555
        Tout à fait d’accord à une chose près : « on » ce n’est pas que MacrOn (lol) mais également et surtout tous les hauts fonctionnaires, conseillers divers, ARS, directeurs de ceci et de cela, ceux qui mettent des bâtons dans les roues de Raoult par ex, etc. etc.

        • C’est bien pour cela que j’ai gardé le « on » de façon à inclure à la fois Macron et toute la clique de hauts et moyens fonctionnaires (comme les ronds de cuir que l’on trouve dans les ARS et qui freinent toute distribution si le bon tampon n’a pa été appliqué.

        • Oui…mais celui qui « signe » ou « ne signe pas » la commande de masque c’est qui ? A mon avis le ministe.

  • Supprimer des hôpitaux, supprimer des lits, vouloir rentabiliser l’hôpital comme on rentabilise n’importe quel grand magasin, créer des services d’urgences systématiquement surchargés, salarier l’ensemble du personnel médical comme des ouvriers sans qualification, ce serait çà une bonne préparation ? ce serait çà une bonne prévision ?

    • vous éludez le quantitatif..combien faut il de lits faut il en france en 2022 ?
      il est facile de dire que la digue aurait du être plus haute quand on la voit submergée..

      on peut par contre remarquer les alertes récurrentes sur le débordement des hôpitaux non pas durant ce truc qui est exceptionnel mais annuellement..

      il n’y a PAS d’approche objective qui permettrait de dire voila ce qu’il faut , la conclusion d’ailleurs pouvant ere cruelle puisque que il n’est pas dit qu’on puisse se le payer!!

      • Avec 10 points de PIB de prélèvements en moins, l’Allemagne a 4 fois plus de lits de réanimation. Allez voir pourquoi? Une réponse, parmi d’autres: l’Allemagne est fédérale, pas centralisée comme notre pays jacobin et s’en tire mieux.

        • et ce qui entre en collision directe avec l’idée que l’etat doive assurer la mission de santé publique.. la conclusion que je tire n’est pas que l’etat à a failli elle est que nous avons commis une erreur tragique en remettant dans les mains d’une autorité élue le soin de nous occuper de notre santé..

    • En fait, on peut rentabiliser un hôpital sans supprimer des lits, ce n’est pas contradictoire;

      Le problème ici est que ce sont des fonctionnaires qui veulent rentabiliser des services administrés, et ça, c’est absolument impossible.

      Cela ne c’est jamais produit…

      PS:
      Les grands hôpitaux suisses sont des entités de droit privé, auxquelles des tâches et des droits publics spéciaux , y compris des droits souverains , sont conférés par la loi (institutions mixtes de droit public et privé).

  • L’article est intéressant et pertinent, mais en partie hors-sujet.

    La question, en l’occurrence, n’est pas celle de la prédiction mais de la prise de décision – certes, en environnement incertain. Dans les circonstances que nous connaissons, les choix tardifs ou inappropriés se paient comptant et cher.

    Par ailleurs, les conséquences des décisions prises sont trop importantes pour s’autoriser des discours lénifiants ou incohérents. Le soutien indispensable de la population exige à la fois considération, exactitude et transparence.

    • @b_machuel
      Les choix tardifs, les décisions inappropriées, on en connait la cause: « Il ne faut pas affoler les populations »! On retient les informations qui risqueraient de….., puis quand le drame est enclenché, on affole les populations pour tenter de faire comprendre que c’est grave. Et ça permet d’avoir une gentille troupe de moutons prêts à tondre ( et à taxer ) qui dans la panique s’abstiendront de réfléchir ( et de se souvenir aux prochaines élections)!. CPEF

  • Même dans l’incertitude on a parfois des éléments objectifs pour décider, ce sont les probabilités et les statistiques.
    Sauf dans le cas des « cygnes noirs », ces événements singuliers et totalement imprévisibles.
    Dans ce cas la seule chose à faire pour anticiper est de développer notre résilience.
    Le « juste à temps », qui consiste à réduire ses stocks et à ne se faire livrer qu’à la demande, montre peut-être ses limites.

    • Il faut surtout comprendre que la résilience et l’agilité ne sont rien l’une sans l’autre.

    • avoir accès à une mesure correcte de la probabilité, pour peu qu’il s’agisse stricto sens d’une probabilité, d’événements rares est ardu…

        • Merci Jacques pour cet intéressant article. D’après ce que je lis :

          « two months of mitigations actually results in 50% more infections and deaths than two weeks of mitigations, since it pushes the peak of the epidemic to the winter instead of the summer, whose warmer months this model assumes causes lower transmission rates. »

          Est-ce que cela veut dire que le seul intérêt de la stratégie d’immunité collective (c’est-à dire pas de confinement) est de faire coïncider le pic de l’épidémie avec l’été, quand le virus est moins virulent ?

          Pourtant j’ai lu ailleurs que le virus ne semblait pas avoir de saisonnalité, et que d’ailleurs en Australie, où c’était l’été, l’épidémie semble s’être propagée comme en Europe.

          • on ne sait pas.. mais cet article est important à mes yeux..d’abord en raison du simple bon sens car avec des hypothèses de virus « stable »..le nombre de morts au final c’est toujours à peu près population x taux de mortalité… en clair jamais convaincu par le marteau et la danse..
            ensuite il y a l’importance de la promesse faite au public,le confinement va coûter CHER.. il faut lui dire clairement ce qu’il achète…juste du temps dans l’espoir de trouver une solution technologique..
            pas impossible qu’on soient ruinés..et qu’on ait les morts.

  • Bien d’accord, cependant on a perdu à tous les niveaux, même au plus haut, les sens des priorités. Vous l’avez dit vous même on sait comment un virus se propage. Partant le reproche qui peut être fait au décideur est le manque de moyens criants pour se défendre de la pandémie dont on ne peut qu’imaginer qu’elle puisse intervenir mais dont le risque va croissant compte tenu des mouvements de population à l’échelle mondiale.

    • Comme l’indiquait un rapport du Pr Raoult de 2003…
      Mais nos technocrates considèrent la société comme une machine qui doit être conforme à ce qu’a conçu leur (forcément) génial cerveau!

    • Le décideur doit comprendre ce qu’est un risque, et établir ses priorités et la hiérarchisation de ses actions en fonction de l’intensité de ce risque. Hélas, bien des décideurs ne connaissent que les risques pour leur carrière personnelle, ce qui est bien différent.

      • Et s’ils n’ont pas conscience que leur propre jugement est biaisé (parce qu’il mettent en premier critère leur carrière), ils ne perçoivent pas que le jugement de leurs conseillers est biaisé pour la même raison.

    • +1
      Lorsqu’on ne peut pas prédire la date d’une catastrophe certaine à terme (épidémie, tsunami, géocroiseur, guerre ou autre), le politicien moyen en estime la fréquence et si elle lui paraît suffisamment rare il évite d’engager ou maintenir la coûteuse prévention (qu’on lui reprochera comme un gaspillage) et refile la patate chaude à ses lointains successeurs. C’est particulièrement grave quand on sous-estime la fréquence et la gravité des événements redoutés. A cet égard la récurrence des épidémies modernes (du SIDA au Covid actuel) pourrait au moins servir d’avertissement sur le caractère encore pire (fréquence x gravité) de celles qui vont suivre et des mesures préventives à prendre pour y faire face. Nous avons eu beaucoup de chance que le SIDA soit peu contagieux parce qu’il est mortel et durablement asymptomatique. Nous avons beaucoup de chance que le Covid-19 soit rarement mortel et brièvement asymptomatique. Et tôt ou tard nous rencontrerons un virus très contagieux, durablement asymptomatique et mortel.
      -Mesures de modération démographique: la probabilité (donc la fréquence) d’émergence d’un nouveau pathogène aléatoire est proportionnelle à la population et son taux de diffusion (R0) proportionnel à la densité.
      -Les déplacements à grande distance accélèrent la diffusion planétaire donc nécessitent une réaction encore plus rapide (identification et mise au point de test).
      -Amélioration des mesures d’hygiène banale.
      -Détection systématique de nouveaux virus avant même leurs premières manifestations (si vis pacem para bellum)
      -Moins de démocrature: désolé mais plus cette prévention sera efficace, plus elle sera coûteuse et contraignante, plus elle paraîtra inutile et plus elle sera contestée. Le peuple n’est pas toujours bon juge de son propre intérêt.

      • certes mais les gens acceptent ça…il y a des élections.. si vous votez pour le candidat qui vous dit que entretenir la digue est de l’argent foutu en l’air…vous en acceptez l’idée…

        responsable??? que ferez vous lors de l’inondation ? lyncher l’homme politique? la belle affaire…

        non la stratégie du politique reflète les evaluations de risque du peuple..
        si il ya des responsable c’est dans des gens qui propose des hiérarchisations de risque assez difficile à comprendre..

        nous sommes en démocratie… macron est un reflet de ce qu’il pense être l’opinion… si il ment c’est quand il vous dit connaitre le cap à tenir…

        si le peuple n’est pas bon juge de ses propres interets… on a un problème majeur là..

        comment définissez vous mon interet et celui du peuple..quand c’est à une dimension ok..facile..mais..quand c’est multidimensionnel? quand les interets des gens divergent.? . et que par exemple on « vote » pour savoir qui sera mangé sur le radeau de la méduse dans l’intérêt du peuple..

  • Oui, sans le moindre doute, c’est établi, reste a juger et condamner. Les entreprises devaient gérer chacune leurs stocks de masques nous raconte t-on, d’après les derniers textes en vigueur. Ce n’était plus a l’état de le faire,
    Or il n’y avait de stocks stratégiques nulle par y compris dans les « Entreprises » de premières lignes : Hôpitaux, Gendarmerie, Police, Education, super marché, etc …
    Les fautes lourdes et criminelles sont actées !
    Reste a savoir si on trouvera les stocks de Balles pour les pelotons ?

    • Des balles y en pas non plus ,on les achète au Brésil à Israël …et pas du tout adaptées à la balistique spécifique du Famas ce qui le rend moins efficace et encore largement en dotation malgré le changement en cours.

      • Il n’y a plus de Famas, on vient de basculer sur le H&K (Heckler und Koch) un fabricant allemand qui utilise les munitions standard NATO.

        • La bonne blague il arrive au compte goutte et encore quand on ne passe pas après les commandes US même si fabriqué sous licence ,au Mali le FAMAS est encore largement utilisé…renseignez vous avant de dire des conneries et quant au standard NATO il n’y a pas que le calibre ,la munition du Famas est spécifique à celui-ci.

  • Quant à Bill Gates, il est permis de mettre un bémol à sa philanthropie très axée sur les vaccins. Il considère que ces derniers pourraient être in moyen de diminuer la population mondiale…
    La médecine ne fait pas toujours bon ménage avec les intérêts financiers. Ou disons que l’argent doit rester un moyen…

  • Oui, quand on joue à la roulette russe, le moment où la cartouche va passer devant le percuteur n’est pas prédictible.

  • Je vous l’avais bien dit.
    Sauf que la, les payeurs n’étant pas les décideurs ca commence à bien faire. Au final le nombre de mort en france serait certes conséquent mais sans commune mesure avec des pandémies bien plus virulente.
    Le second acte va se jouer dans 1 mois alors ou en sont les préparations ou sont les hôpitaux de campagne , …
    Dans 3 mois nous aurons le 3eme la crise du chomage, pareil quel mesure pour les entreprises pour la baisse du cout du travail, des avantages fiscaux , des avantages sur le code du travail ….
    Bref un simple visiteur comme moi ne fait pas de prédiction mais juste du bon sens et de l’anticipation.
    Et je parle même pas des vacances estivale ….

  • Des crises de santés publics ou sanitaires ne manquent pas pour le cov-19 le président était entouré de « spécialistes » de la santé sans les nommer, ils/elles non rien vu venir ou simplement, il n’a rien voulu entendre ?

    • @iris: Avez vous lu l’article ? L’auteur affirme que
      1/les spécialistes ont forcément vu quelque chose puisqu’ils existent pour cela
      2/que ce qu’ils ont « vu » est forcément rapporté avec un degré d’inconnaissance et d’incertitude
      3/ que le président est confronté à des dizaines d’urgences improbables

      Vous êtes le commentateur décrit, avec le biais rétrospectif.

      • Le biais rétrospectif vaut pour la prévision. Depuis fin Janvier Le fait était là. Personnellement depuis les vacances de février je me demendais que fait on ? On a rien fait jusqu’à la mis mars, en débitant des sornettes (videos des experts(Véran en autre) à l’appui .Le principe d’incertitude cette(merci N.N. Taleb, mais bon il ne faut pas tomber dans le poncif utilitaire), mais le principe réalité , bien présente à prendre en compte . Difficile à l’ombre de ministère coupé du réel . Des prévisions? mais des décisions plus rapides avec escalade en importance et non pas tout va très bien madame la marquise…

      • Il n’y a pas besoin d’être un expert pour prévoir que le virus allaient se répandre, des milliers de Chinois voyagent dans le monde chaque jour !

    • Je parie pour la seconde car tous les experts ne sont pas forcément des incompétents!

  • Et hier soir, en écoutant Salomon, obligée car je regardais face à l’info avec Zemmour, j’ai halluciné en écoutant ce soi disant professeur refaire l’historique de ce qu’avait fait l’Etat depuis janvier, il a réécrit l’histoire, a omis des faits, mensonge par omission!!! Complètement surréaliste. Zemmour a lui même été choqué.

    On a envie de demander à ce monsieur puisqu’il savait depuis janvier la pandémie qui arrivait pourquoi il il a attendu, lui Macron et ses sbires que la pandémie arrive pour s’inquiéter des stocks de masques, de gel hydroalcoolique, des tests, de la recherche sur les tests, les médicaments, les vaccins, etc..

    A force de raconter des mensonges chaque jour, ils espèrent que ces mensonges vont devenir vérité!!!

    J’ai l’impression d’être dans le roman “1984” de G Orwell, un peu plus chaque jour.

  • Tout à fait d’accord. Dans le flot d’informations il est très difficile de démêler le vrai du faux. ex: le 11/09 , les services français avaient alerté les US mais l’information n’avait pas été retenue comme valable. Idem pour les goulags par ex. Il faut aussi réaliser que l’info est sapée par une propagande inverse. Une fois dit ça le bon décideur, le bon homme d’état est celui qui est capable de cela. C’est pour cette raison qu’il est là et qu’il mérite sa paye et son statut. De plus, dans un pays qui dépense autant pour son service public et en particulier pour sa santé, on était en droit de s’attendre à avoir des moyens pour faire face à cette épidémie : masques, gels etc et les policiers pour les défendre. Cet épisode est un heureux stress test, c’est une bénédiction, il est heureux comme l’a dit justement un médecin que le virus n’ait pas été aussi létal qu’Ebola ….

    • « De plus, dans un pays qui dépense autant pour son service public et en particulier pour sa santé ». A quoi bon car dans des structures collectivistes dont le moteur est une haine viscérale du privé, des effectifs bureaucratiques pléthoriques, très peu de technologie etc…

  • « il n’existe aucun moyen objectif de choisir car nous sommes dans le domaine de l’incertitude, de l’inédit pour lequel il n’existe pas de données sur la base desquelles calculer ce qu’il faut choisir en priorité. »

    Je ne suis absolument pas d’accord. Je ne comprends même pas qu’on puisse faire une telle affirmation dans le cadre de cette crise. Le risque de l’émergence d’un virus à la fois dangereux et fortement contagieux est connu depuis longtemps. A ce niveau la date est incertaine mais le fait est certain.

    De même, les conséquences sont certaines : taux de mortalité qui n’est plus « acceptable » dans nos sociétés moderne et très grave crise économique et sociale.

    Etant donné le risque (quasi certitude) et les conséquences, la gestion des pandémies aurait du passer en priorité numéro 1 (au lieu de planter des moulins à vent.

    Et si on garde suffisamment de science, de technologie et de moyens après cette catastrophe, il faudra s’occuper sérieusement du risque des géocroiseurs avant qu’un imprédictible cailloux nous enfouisse sous les cendres pendant un siècle.

    • @alan: « Je ne suis absolument pas d’accord. Je ne comprends même pas qu’on puisse faire une telle affirmation dans le cadre de cette crise. Le risque de l’émergence d’un virus à la fois dangereux et fortement contagieux est connu depuis longtemps. A ce niveau la date est incertaine mais le fait est certain. »

      Pour la troisième fois, vous êtes le commentateur décrit dans l’article, avec biais rétrospectif !
      – Un virus ?
      – une date inconnue ?
      – le fait actuel, qu’en fait vous croyez connaître et comparer à d’autres.

      • Mon commentaire n’a rien de rétrospectif car je l’ai déjà fait sur ce même site il y a plus d’un an.

        Le problème du virus est le même que celui des geocroiseurs : le fait est certain, seule la date est inconnue. Et les conséquences sont également parfaitement connues.

        • Tout en relativisant: une telle crise avec un bon système de santé, un Etat performant (sur l’essentiel) et une économie saine, avec des décisions prises au bon moment et l’utilisation de tous les moyens disponibles, (je sais, ça fait beaucoup de conditons), une telle crise ne devrait pas, et de loin, provoquer davantage de dégâts qu’une grippe saisonnière.
          Rapult dépiste tous ceux qui se présentent. 50000 pour l’instant, un peu plus de 2500 positifs, 1300 traités 5 décès soit 0,4% des personnes soignées…

          • Oui, il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions.

            Enfin si il y a un problème : les fonctionnaires, les politiciens, les media, et ceux qui tirent les ficelles de ces polichinelles dans l’ombre.

      • Vous refusez de comprendre. A une époque où des milliers de personnes voyagent à travers le monde il n’y avait AUCUNE chance que le virus ne se répande pas à toute la planète. Et pendant un mois nos politiciens incompétents et irresponsables n’ont fait que minimiser le danger au lieu de prendre les mesures nécessaires!

  • le problème n’est pas tant de prévoir que de se mettre dans une situation de telle pénurie/blocage/faiblesse/incapacité que toute réaction fasse à l’imprévu devient impossible/inopérante.

    quand on est surendetté, obèse, bloqué, sinistré, dilué dans des insignifiances, (« grève des transports, le pays est à l’arrêt, les Gilets jaunes saccagent les centres-villes depuis plus d’un an, les policiers sont épuisés, l’opposition accuse le Président de fascisme ou de laxisme (c’est selon), sans parler des menaces d’attentats. »), on ne peut se consacrer à l’important, on ne peut réagir efficacement.

    c’est tout le drame mais aussi l’intérêt de cet imprévu, c’est de révéler au grand jour l’inefficacité totale des administrations qui nous gouvernent.

    Pour ceux qui s’intéresse à l’état réel de la Nation (en venant sur contrepoints par exemple), il n’y a pas de surprise malheureusement.

  • L’état se fiche bien de votre qualité « d’etre humain ». Quand tout va bien vous etes tout juste bon à payer des impots avec, en sus, les menaces récurrentes de vous tomber dessus si quelquefois vous avez un retard. Quand tout va mal vous devenez un bout de viande, qui n’a meme pas le droit de se protéger lui-même et qu’on envoie , sous la menace, « à la maison » avec la maréchaussée dans les rues pour vous controler et pour vous ponctionner à nouveau financièrement à la moindre erreur. On peut d’ailleurs remarquer que cet état passe en « état de guerre » , c’est à dire aux restrictions des libertés, avec une facilité déconcertante, c’est tellement plus facile que de protéger correctement la population. Lors du dernier discours du premier ministre, dimanche dernier, celui-ci a redemandé à chacun de rester chez soi. Mais avez vous noté comment il a justifié cette demande ? Pensez vous qu’il a insisté pour que chacun préserve sa santé ? Absolument pas. Il a demandé à tous d’etre « de bons citoyens ». Pour lui, pour cet état, vous n’etes que des « citoyens » ! Rien d’autres ….

  • Merci à Philippe Siberzanhn pour nous signaler que la Macronie aurait failli à son obligation de prédiction…
    Alors, la Haute Administration de la République « en carence de génie prédictif »?
    Bien sûr que non, ce serait prendre les Énarques pour ce qu’ils ne sont pas!
    Voyez avec quelle habileté notre Hyper Actif National se déplace, intervient, se propage… s’inquiète pour tous ces électeurs de souche et d’importation.
    Arrêtez donc de penser qu’il s’agit d’une « élite » constituée par des masturbateurs de mouches en puissance!
    Soyons optimistes, bientôt tous fonctionnaires et… bon 1er avril!

  • Votre titre est : »les décideurs sont-ils coupables d’impréparation » et vous avez traité exclusivement de l’incertitude !

  • « Imaginons un conseiller santé briefant le Président en décembre sur un virus qui tue quelques Chinois âgés dans une province peu connue de Chine. »
    « des masques en papier dans tout ça !?? »
    Il n’a pas de ministres qui sont censés administrer leurs ministères ?
    « C’est moi le chef » avait-il dit au Général de Villier.
    Il dit « Je veux que… »
    Ben voilà ! Il est le chef ultime, il est tout seul à décider. C’est lui la tête pensante et le décideur tout en haut de la pyramide.
    Il est aussi le chef de sa bande de bras cassés.

  • Quel que soit le type de décision à prendre en situation d’incertitude nous nous trouvons toujours dans un schéma identique: Nous nous sommes tous trouvé dans une telle situation soit dans notre vie personnelle, soit dans notre univers professionnel.
    Il y a ce que l’on sait;
    Il y a ce que l’on ne sait pas;
    Dans ce que l’on ne sait pas il y a ce que l’on peut « calculer », soit par des modèles mathématiques, soit en faisant appel à des réminiscences, soit à l’expérience des autres….c’est à dire, pour simplifier: l’aléatoire
    Dans ce que l’on ne sait pas il ya quoi qu’on dise quoi qu’on fasse ce qui restera définitivement inconnu: le véritable incertain.
    Dès lors que faire face à un événement, sans doute pas imprévisible dns son existance, mais dont il est impossible de prévoir le moment et l’ampleur?
    C’est là, en fonction de tous les éléments que doit intervenir la décision « politique » qui peut être dans certains cas contre intuitive parce que jamais nul ne peut maîtriser la totalité des facteurs.
    Souvent le plus simple est de se référer à un événement connu, inondation, tremblement de terre, épidémie fut-elle ancienne et prévoir les moyens de faire face à ce niveau.
    par exemple nous sommes pratiquement incapables de prévoir les conditions une inondation en région parisienne aurait l’ampleur de celle de 1910, ou encore de celle de 1659 qui fut sensiblement plus forte. Les conditions ont changé, les surfaces imperméables sont plus étendues, des barrages destinés à soutenir l’étiage construits. Comment et à quel niveau prévoir la protec tion. La seule solution raisonnable consiste à fixer les moyens au niveau nécessaire pour limiter au maximum les dégats d’une inondation qui reproduirait les effets de l’inondation de 1910. Si elle est moins forte tant mieux, si elle est plus forte….
    Le tout est d’avoir des plans d’urgence bien adaptés et non pas conçus comme à une certaine époque, où, a priori les autorités responsables, les pompiers et la police étaient par construction considérés à l’abri de tout dégat…

  • Les assureurs sont en permanence confrontés à la gestion de risques incertains ; ceci ne les empêchent pas de les estimer , les assurer et même parfois les dédommager !!! Est-ce que l’état avec tous ses moyens que nous payons chèrement ne peut pas être aussi performants qu’un assureur ????

    • L’état ne s’assure pas : ce sont nos impôts qui couvrent les risques. Il n’a donc aucune compétence en la matière.

    • L’état pourrait parfaitement être au même niveau de performance qu’un assureur. Ses dirigeants pensent seulement, à tort ou à raison, que s’ils faisaient ça ils ne seraient pas réélus. A nous de les convaincre du contraire !

  • Cet article n’aborde pas une seule fois la question du coût. Pourtant le risque est indissociable du coût de l’évênement réalisé.

    Parler de l’un sans l’autre n’est que brasser du vent (ou distribuer des indulgences ?).

  • Durant un mois entier ils n’ont fait que minimiser le danger, mais s’en prendre aucune mesure. Puis face au manque de masques, seul moyen d’endiguer la transmission, ont été obligé de décréter un confinement, malgré la gestion exemplaire de la Corée qui a réussi à endiguer la pandémie! Alors oui, le petit minable de l’Elysée est une fois de plus pris en flagrant délit d’incompétence et d’irresponsabilité, responsable des morts

  • D’accord, on ne peut pas tout prévoir. C’est vrai. Et on a beau jeu de ..etc Mais je note par différents articles, interviews parus ça et là (Les Echos, l’Opinion etc ..) que l’administration de la Santé et l’APHP commencent juste et à reculons à découvrir qu’il existe un secteur privé de la Santé. Saperlipopette : des cliniques (même des hopitaux), des infirmières et même des médecins. Incroyable ! Mais bon! Attention leurs relations n’étant pas bonnes, les cliniques privées n’ayant pas le tampon, leurs médecins etc.. Seule l’administration et l’APHP a droit au label : HEROS. Et pour le coup c’est inadmissible.

    • Dans le jargon de la santé publique les cliniques privées sont des « établissements commerciaux de soins privés à but lucratif »!!!ceci explique cela,les hôpitaux c’est fait pour perdre de l’argent!

  • La vie n’est faite que de prévisions qui arriveront ou pas. Une pandémie est obligée d’arriver un jour où l’autre comme la chute d’une météorite un ouragan ou un séisme… Ils n’ont aucune excuse. Cette affaire terminée, ils devront tous rendre de comptes.

  • Loi de Murphy: « Tout ce qui est susceptible d’aller mal, ira mal. »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy
    Diverses variantes.

    Je ne sais pas si notre Exécutif a manqué d’informations pertinentes ou n’a pas su interpréter celles disponibles. Sans doute faudra-t-il reprendre un jour sereinement tout l’historique des événements de ces derniers mois.

    Mais à la suite des épidémies d’il y a une dizaine d’années (SARS et H1N1), il avait été constitué un stock d’1 milliard de masques chirurgicaux et de plus de 700 millions de FFP2. Suite à diverses réformes, et à l’absence de volonté politique de les maintenir à ce niveau, les premiers ont fondu à 150 millions (environ), et Dieu lui-même ne sait pas ce que sont devenus les FFP2. Je ne sais pas si ces stocks à leur niveau d’origine auraient permis de surmonter la crise. Peut-être pas, mais la situation serait moins mauvaise.

    Toujours est-il que si notre Exécutif n’est pas l’auteur de la réduction de ces stocks, il a repris à son compte la faute de ses prédécesseurs en ne les reconstituant pas.

    D’où le mensonge des « masques qui ne servent à rien », le réflexe du gamin pris la main dans le pot de confiture.

  • C’est Hollande qui les a mis rue du cirque pour ne pas être reconnu en rejoignant sa dulcinée.

  • Toutes les entreprises ont un PCA (plan de continuité d’activité). D’ailleurs les services ministériels, suivant activité, faisaient assez chier lors du H1N1 pour remonter journalièrement des informations quant à cette poursuite d’activité, le nombre de malades, les modes d’optimisation… Seul l’Etat semble ne pas en avoir et ne même pas s’auto-sermoner pour le manque d’info. Tant de hauts fonctionnaires pour ce résultat?

  • Quand on prétend au nom de l’intérêt général être mieux capable que quiconque de s’occuper de la santé de tous, quand on impose de ce fait un système de santé interdisant à chacun de choisir son propre assureur et abonnant les individus à la Providence d’Etat, ses cotisations et sa gestion obligatoires , quand on fait parti d’un gouvernement qui non seulement n’a pas remis ce système en question mais a tout fait pour l’alourdir, ET quand ce système démontre factuellement qu’il a été incapable de prévenir une épidémie massive en équipant a minima son personnel soignant et ses individus les plus fragiles d’outils de détection et protection, quand 1 mois et demi après cet évènement les carences perdurent et les victimes s’ajoutent … on ne peut contester la responsabilité personnelle de ceux qui ont a défendu et cautionné ce système qui démontre sa lourdeur, son inefficacité, sa dangerosité.
    Il faudra en faire le bilan final et sortir du classique « ni responsable ni coupable », les victimes actuelles ne le pardonneraient pas.

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