Émigration : la France, ils l’aiment mais ils la quittent

Le dernier rapport du ministère des Finances est sans appel : les départs des riches contribuables sont en nette augmentation. En 2014, plus de 4.100 ménages dont les revenus fiscaux excédaient 100.000 euros ont ainsi quitté la France.

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Émigration : la France, ils l’aiment mais ils la quittent

Publié le 8 décembre 2016
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Par Julien Gonzalez.
Un article de Trop Libre

La France, ils l’aiment mais ils la quittent
By: fdecomiteCC BY 2.0

Hauts revenus, entrepreneurs et jeunes diplômés : ces Français sont de plus en plus nombreux à quitter la France pour des raisons économiques, réglementaires et culturelles. Que font la droite et la gauche pour les retenir ? Pas grand chose.

Le dernier rapport du ministère des Finances est sans appel : les départs des riches contribuables sont en nette augmentation. En 2014 (derniers chiffres disponibles), plus de 4.100 ménages dont les revenus fiscaux excédaient 100.000 euros ont ainsi quitté la France, soit 10% de plus que l’année précédente.

À titre de comparaison, ils n’étaient que 1.101 en 2007. Pour les contribuables dont le revenu dépasse les 300.000 euros, la tendance est similaire : 589 sorties recensées en 2014 contre 137 en 2007. Le phénomène, loin de concerner nos seuls concitoyens fortunés, doit interroger sérieusement notre modèle économique et social : ce que nous nommons pudiquement expatriation depuis bien longtemps n’est-il pas plutôt un mouvement plus profond d’émigration ?

Le déni coupable de la classe politique

Face à cette situation, nous ne pouvons que regretter, une fois encore, l’inertie de notre classe politique. Nous parlons ici de cette gauche du déni pour laquelle, selon la formule désormais consacrée «l’expatriation est une chance pour la France», reprise en coeur depuis de nombreux mois par François Hollande, Hélène Conway-Mouret (ancienne ministre déléguée des Français de l’étranger) ou Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique et de l’Innovation.

À cet optimisme niais s’oppose le silence coupable de l’opposition, incapable de mobiliser l’opinion sur un enjeu majeur pour l’avenir de notre pays : son attractivité auprès de ce que l’OCDE nomme «les travailleurs du savoir», jeunes diplômés du supérieur, ingénieurs, entrepreneurs, scientifiques. Combat que la France est en train de perdre, dans un monde de plus en plus concurrentiel, ouvert aux quatre vents. Car après avoir vanté les mérites de l’ouverture au monde et du programme d’échange Erasmus, l’heure du bilan s’impose comme une impérieuse nécessité.

Poussière sous le tapis

C’est alors le moment de relever le tapis et d’en extraire la poussière lâchement dissimulée. Celle des 42.000 millionnaires qui ont quitté le pays depuis quinze ans, conduisant la France à occuper en la matière la peu envieuse première place mondiale (en proportion de sa population).

La poussière des 11.200 déposants de brevets de nationalité française qui se sont installés dans un pays étranger ; la France a ainsi un solde migratoire déficitaire sur les inventeurs avec chacun de ses pays concurrents, qu’il s’agisse du Canada, du Royaume-Uni, du Japon, de la Belgique, de l’Allemagne, de la Suisse, ou des États-Unis, d’après les récents travaux de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).

Celle des 75.000 entrepreneurs français à la tête, hors de nos frontières, d’une entreprise comptant au moins 10 salariés, et ayant créé près d’un million d’emplois chez nos voisins. Celle des 12.000 contribuables assujettis à l’ISF ayant quitté la France depuis près de vingt années, emportant avec eux près de 250 milliards de valeur patrimoniale.

La poussière, enfin, des jeunes diplômés ne trouvant pas d’emplois à la hauteur de leur niveau de qualification et qui envisagent l’émigration pour satisfaire leur besoin d’accomplissement, soit près de 53% des personnes interrogées dans le dernier baromètre Deloitte-Ifop.

Vague d’émigration

Tous ces Français partent et partiront pour des raisons économiques, réglementaires, culturelles ; emportant avec eux une partie des réponses aux problèmes de notre pays, l’affaiblissant d’autant par les emplois et richesses créés ailleurs, le privant de ressources fiscales.

Ce que la France nomme pudiquement depuis trop longtemps l’expatriation, qui est en fait une émigration : l’acte résolu de s’installer dans un autre pays pour améliorer sa situation matérielle.

Se priver de s’en inquiéter serait un luxe que la situation actuelle ne permet pas. Il s’agirait au mieux d’une étourderie, au pire une lâcheté. Dans les deux cas, c’est la France qui trinque. Et si on en parlait en 2017 ?

Sur le web. Article initialement publié sur Les Echos.fr le 2 décembre 2016.

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  • PIl ne faur surtout pas en parler en 2017! Car la solution est déjà prévisible, une exit taxe de 100% ou bien l’impot sur la nationalité.

    L’impot sur la nationalité avait déjà été évoqué en 2012 et la france a commencé a demarcher les pays voisins pour mettre en place des accords de confiscation.

    J’ai fui la frnace il y a quelque années, et ma hantise est d’etre poursuivi par le ministere de la confiscation.
    Et je pense que ce n’est qu’une question de temps

    Donc moins on en parle, mieux c’est.

  • Et oui, c’est un bien beau constat.
    Mais pour faire le bon diagnostic et mettre en oeuvre le traitement approprié , il faut respecter le peuple et l’écouter – ce dont est incapable la génération de « Diafoirus » qui prétend diriger ce pays depuis 1974.

    Depuis 1981, et l’arrivée du Président Mitterand -plus radical que socialiste puisque s’il avait bien le portefeuille à droite, son coeur était on ne sait où pris par de nombreuses aventures-, les Politiques français de gauche prônent leur supériorité intellectuelle et morale ; ils ont donc raison sur tout, et surtout sur le peuple dont ils savent mieux que quiconque ce qui convient pour son bonheur (et leur tranquillité).
    Les Politiques de Droite, eux, sont complexés par la situation ; et comme beaucoup de politiciens, étant médiocres et n’ayant aucune conviction profonde, ils n’ont rien à proposer – le Président corrézien de Droite, et ancien maire et directeur de casino de Paris en étant la plus parfaite illustration.

    Le peuple français en souffre. Et , les français , dés qu’ils le peuvent, partent à l’étranger avec leurs avoirs.
    Mais ce n’est pas la première fois dans l’histoire du pays : souvenez vous de « l’exode » sous la Révolution.
    Cela risque de mal finir : Marat a été assassiné , Robespierre guillotiné et …….

  • ……ont quitté France……et ont été remplacé par 5000 autres 🙂

  • Les « riches » sont très largement incités à émigrer, et de plus en plus, tant ils sont désignés par les médias et donc par le quidam du coin comme la cause de tous les maux. Mais d’une façon globale, la volonté d’expatriation (plus fort qu’emigration à mon avis) est multifactorielle :
    – taxations excessives
    – instabilité fiscale (mauvais pour les entreprises et les contribuables)
    – égalitarisme dans tous les domaines, instaurant partout un nivellement par le bas
    – inegalitarisme structurel affirmé depuis des décennies (régimes spéciaux, régimes sociaux, fiscalité, statuts, monopoles, etc.)
    – instabilité sociétale illustrée par ces syndicats marxistes ayant tribune et action violente libre en permanence
    – idéologie écologiste mortifère, irresponsable et ruineuse
    – délitement de la classe politique enatique et étatique, quel que soit la coloration : le bleu est aujourd’hui une variante du rose.
    – perte du sentiment (et de la réalité souvent) de securite et de respect des biens et des personnes
    -… alors même qu’un securitarisme totalitaire s’est mis en place de façon insidieuse
    – presence abusive de l’Etat et de ses tentacules locaux dans tous les domaines, privés et professionnels : plus de liberté
    – absence d’une solidarité « vraie » entre citoyens remplacée par une solidarité contrainte, artificielle, politique, qui maintient les pauvres en place
    – excès de production législative et de déresponsabilisation des élus
    – dépenses publiques illimitées, endettement hallucinant, et insouciance insondable des élus sur le sujet (irresponsables)
    – on peut continuer longtemps

    Pour ma part, quelques points seulement de corrigés et l’expatriation ne serait même pas envisagée.
    Par exemple fin des monopoles, securité et justice rétablis, taxation cohérente et juste, responsabilisation des élus, budgets en équilibre obligatoire, éducation libre (déjà évoqué dans la fin des monopoles), séparation accrue des pouvoirs, abandon du statut de fonctionnaire, dissolution des syndicats hors la loi, et fin de l’état de siège. Pardon, de l’état d’urgence.

  • …et de façon induite, la pression fiscale va s’accentuer sur ceux qui ont encore quelques kopeks mais ne peuvent pas s’expatrier. Après la tonte de cette catégorie de contribuables, la France pourra sans coup férir :

    * faire des économies de statisticiens et de sociologues pour classifier et dénombrer les différentes classes sociales…puisqu’il n’en restera qu’une celle des pauvres.
    * faire la fête de l’égalité…par le bas. La maxime de Coluche « il y en a qui sont plus égaux que d’autres » n’aura plus cours.
    * plonger dans les abysses des pays sous développés

    Le tout avec le bonheur à la clé promis par nos hommes politiques…

  • 100 % avec pukutatane, mais pour ma part, à moins d’une offre super intéressante, je ne compte pas revenir en France hors visite familiale (que je n’appelle raisonnable vacance car je dois me coltiner la mentalité Française au passage… )

  • @Pukura Tane
    Ils sont obligatoirement remplacés si leur business était viable…nul n’est irremplaçable.
    Richesse humaine…. ceux qui partent sont en échec, alors, bon vent !

    • vous semblez oublier le talent cher reactitude
      des business sont viable quant ils sont diriges par A pas quant il sont dirige par B; sinon pourquoi cetains font faillite et pas d’autres.

      ceux qui partent sont les bons, ceux qui créent des emplois

      c’est comme au foot allez expliquer a un supporter que si pogba s’en va c’est pas grave, un autre le remplacera, vous verrez la réponse

    • @reactitude : oui, « si le business était viable ». Avec le niveau de taxation actuel, ce n’est plus forcément le cas, d’où l’expatriation…
      Le problème n’est pas tant que les riches partent, mais plutôt qu’ils ne puissent plus (souhaitent plus) rester.

      • parce que l’échec à l’international n’existe pas et ne serait qu’en France? Lol en gros tous ceux qui persévèrent à réussir en France et qui y arrive malgré les obstacles échoue quand même? lol de chez lol

        • Qui a parlé d’échec ? Ce n’est pas le débat, et y rajouter des lol n’y change rien !
          La question n’est pas celle de l’échec (les expatriés ne partent pas parce qu’ils ont échoué, mais parce qu’ils cherchent mieux ailleurs, et pour certains savent qu’ils ne peuvent pas l’obtenir en France), mais celle de l’opportunité de réussir : à votre avis, sans lol, pourquoi les réfugiés cherchent-ils tant à passer en Angleterre plutôt que rester en France ? À Calais ils n’étaient que quelques milliers, certes, maisnpeu voulaient rester en France, malgré les aides innombrables, le modele social que le Monde entier nous envie.
          Si même les pauvres réfugiés ne veulent pas rester, vous imaginez que celles et ceux d’entre-nous qui voulons aller plus loin dans notre réussite que les tristes limites imposées par l’Etat iront voir ailleurs. En masse.
          Sans lol.

    • Je travaille dans l’ingénierie informatique, dans un grand groupe international. En 2006 ,nous étions 80 ingénieurs en France dont une dizaine travaillant pour l’international. Aujourd’hui nous sommes 40 en France. Une équipe de 20 personnes a été montée en Espagne et une autre de 20 personnes (dont 10 français) en Angleterre.
      Le business n’a pas beaucoup changé mais il est réalisé à l’étranger.
      Les 10 français installé en Angleterre n’ont pas l’air trop malheureux. Avec le Brexit, ils auront peut-être des changements mais ça n’a pas l’air de trop miner leur moral.
      Au final, ça fait 40 postes d’ingénieurs en moins en France. Ca doit commencer à chiffrer en cotisation sociale.

    • « Ils sont obligatoirement remplacés si leur business était viable…nul n’est irremplaçable. »

      N’importe quoi. Un business est avant tout un homme ou une femme avec une idée, ses qualités, sa personnalité et sa culture. Donc un individu unique et irremplaçable sinon comment expliquer qu’un même entreprise puisse connaître des destins différents selon leur dirigeants?

    • « ceux qui partent sont en échec, alors, bon vent ! »

      Décidément. D’un part, échouer n’est pas un tare (belle mentalité française…c’est sûrement en fustigeant l’échec qu’on permet aux gens et donc au pays d’avancer…), d’autre part ce n’est pas faire insulte à la Fraaaaaaance! que de considérer que l’échec puisse être du à l’avalanche de taxes, la montagne de réglementation, aux syndicats qui bloquent vos usines ou encore aux innombrables grèves ou manif’ qui mettent vos salariés en retard et empêchent vos camions d’arriver à l’heure.

      Enfin, les plus grandes richesses de ce monde ont connu l’échec, parfois à plusieurs reprises. Ceux qui réussissent sont ceux qui n’ont pas abandonné. Je sais que dans votre construction intellectuelle, c’est difficilement envisageable, il se peut effectivement que certains partent parce qu’ils sont en échec, mais il se peut qu’ils partent parce qu’ils n’abandonnent pas et qu’ils finiront par réussir…mais ailleurs, là où les conditions sont plus favorables.

      En tout cas, c’est à l’aune de ce genre de commentaire lapidaire que je vois le gouffre culturel qui existe entre la Fraaaaaaance! et l’Amérique du Nord.

      • Ah mais mon bon Monsieur, vous n’y pensez pas ! Bien sûr que les plus grandes richesses de ce monde ont connu l’échec. Mais voyez-vous : « réactitude », lui, n’a jamais échoué ni ne s’est jamais trompé car c’est quelqu’un qui est parfait !

  • reactitude ou ceux qui les remplace n’ont pas bien fait le calcul par manque d’expérience ou d’ouverture…

  • « Quand les riches maigrissent les pauvres meurent » (Confucius ?). Mais chez nous, on s’en fout, nous avons plein d’immigrés,certes, leur niveau ne compense pas tout à fait celui des émigrés, je dirais même qu’il va accentuer la dette et leur départ, ça ne fait rien l’état paiera, jusqu’à quand, telle est la question ?

  • et pourtant , nos trés chers politiques ne quittent pas la france , eux ; et pourtant combien d’entre eux ont un revenu largement au dessus des 100 000 euros annuels ? à croire qu’ils sont bigrement moins taxés que nos riches qui nous sont pourtant bien utiles ;

  • Un ménage à 100K€/an de revenus n’est pas « riche », mais seulement aisé. Soit eux époux gagnant un peu plus de 4000€/an chacun.
    Tous les conseillers fiscaux alertent les pouvoirs publics ; le seuil à partir duquel un contribuable français se décide au départ ne fait que baisser depuis des années.
    La perte en matière de consommation courante (pouvoir d’achat) et fiscale est considérable, d’autant que plus de la moitié des foyers fiscaux français ne payent pas l’impôt sur le revenu.
    Ce sont donc les plus gros contributeurs personnes physiques qui s’en vont.
    Cela fait des décennies que le taux d’imposition français fait des ravages économiques et sociaux.
    Le luxe, le tourisme et les grosses entreprises permettent à la France de ne pas déposer le bilan.
    Cela ne durera pas, puisque la hausse inévitable des taux d’intérêt va bientôt empêcher la France de vivre à crédit en empruntant pour soutenir la consommation.
    Le programme Fillon parait ainsi bien timide quand on imagine les mesures radicales qui devraient être prise pour que l’Etat cesse de creuser un trou abyssal.

    • Il suffit de gagner 38 000 € par personne du ménage pour faire partie des 10% les plus « riches » de France. Les électeurs du présiflan qui n’aime pas les riches n’ont jamais compris que c’était eux qui étaient visés, eux, pas juste Bettencourt et Arnaud… Ça ma fait bien marrer d’entendre à la radio une prof d’université fièrement socialiste se plaindre de subir une forte hausse de ses impôts alors qu’elle ne gagnait « que » 4000 € par mois, c’était TroPaJuste .

      Le luxe (mais aussi : le vin, la grande cuisine, l’immobilier de luxe, etc.) ne peut pas survivre sans une base domestique de gens ayant assez d’argent et le gout de dépenser dans ce domaine. Tout cela subira le même sort que l’industrie de l’automobile haut de gamme, qui est allemande et pas française pour de bêtes raisons fiscales : en Allemagne la grosse bagnole c’est un avantage statutaire payé entièrement par l’entreprise qui fait partie de ses frais, en France c’est un avantage salariale taxable dès que ça dépasse le prix d’une Clio.

    • « Un ménage à 100K€/an de revenus n’est pas « riche », mais seulement aisé. Soit eux époux gagnant un peu plus de 4000€/an chacun. »

      Et bah si. En France, vous êtes riches.

  • Le phenomene explique ici existe, mais on melange dans l article un peu tout.
    1) les gens qui quittent la france pour payer moins d impots (ex celebre depardieu)
    2) les gens qui quittent la france pour vivre dans un pays pauvre et donc avoir un niveau de vie superieur (retraite qui va au maroc ou au portugal)
    3) dirigeants de societe qui quittent la france pour developper leur affaire
    4) jeunes diplomes qui quitte la france pour ne pas etre stagiaire a vie ou engloutir 50 % de leur revenus dans leur logement

    Le probleme c est que la solution pour eviter l exil de l un va ne rien faire voire accentuer l autre.
    Exemple. si vous souhaitez diminuer les gens qui partent pour fuir le fisc, il faut soit baisser les impots soit taxer plus le travail et moins le capital.
    Dans le premier cas, vous devez faire des economie et les retraites du cas 3) vont raler. Si vous augmentez les taxes sur le travail, c est les jeunes (cas 4)) qui vont fuir encore plus

    Il faut donc se demander ce qui est le plus dommageable pour le pays et donc faire un effort sur ceux la. Autrement dit, ont devrait essayer de retenir les 3) et 4) qui sont ceux qui sont le plus important pour developper le pays. Donc il faudrait augmenter la croissance (afin qu un entreprenuer ait interet a venir en france developper son affaire), baisser les taxes sur le travail (la encore cas 3 et surtout 4). En echange comme il faut bien trouver l argent a quelque part, il va falloir mettre a la diete les retraités. Quant au capital, il faudrait faire l inverse de ce qu on fait : taxer moins quand c est issu de son travail mais plus les heritages ou le capital immobile (oeuvre d art et co)

    • Le problème n’est pas ce qu’il faudrait faire, le problème est de construire une force politique (a priori, une majorité, donc, même si on peut parfois faire des chose avec moins, et si inversement parfois ça ne suffit pas quand même) capable de faire ça. Et là, vous allez vous apercevoir que ceux qui y gagnerait ne sont pas assez convaincu pour vous soutenir à fond, contrairement à ceux qui vont s’opposer fortement juste pour un risque d’y perdre, et que de vos promesses qu’ils ne perdront rien ne les calmeront pas.
      L’exemple le plus notoire c’est le plan Juppé de 95, qui était objectivement pas si mal foutu et assez équilibré pour obtenir des soutiens syndicaux et même au sein du PS. Mais qui s’est quand même fracassé.
      Sinon, moi je vous résous tout ça en 3 jours, avec des effets en 3 mois, en 1 ans je commence à obtenir des excédents budgétaires et en 10 ans je liquide la dette publique. C’est vraiment pas compliqué… si je fais abstraction des 10 millions de personnes qui vont tout casser à l’annonce (c’est à dire, si je faut abstraction de la seule difficulté pratique !).

      Bref : ne nous dites pas ce qu’il faudrait faire, dites nous comment vous allez obtenir les soutiens nécessaires pour le faire …

    • cdg: « Il faut donc se demander »…

      …d’urgence à quoi doit servir un état et qu’est-ce qui justifierait que les gens donnent plus d’un quart de leurs efforts pour les « services » et la « sécurité » fournie.

      L’état juge et partie est totalement incompétent pour assurer la « justice sociale », le mieux qu’il puisse faire s’il ne veut pas finir en mafia cancéreuse c’est d’assurer les tâches régaliennes, l’égalité en droit et je veux bien vous concéder des minimums sociaux (qui peuvent être complété par des assurances privées).

      La taxe n’est ni une ressource naturelle ni un besoin vital humain, elle rétribue un service précis et limité et n’a pas vocation à être étendue à chaque molécule qui bouge dans un grand foutoir bureaucratique inégalitaire et mafieux.

      Elle doit être claire, simple, limitée, égalitaire.

    • « Exemple. si vous souhaitez diminuer les gens qui partent pour fuir le fisc, il faut soit baisser les impots soit taxer plus le travail et moins le capital »
      La question est incomplète et biaise donc la réponse.
      La question à laquell vous répondez est « si vous souhaitez diminuer les gens qui partent pour fuir le,fisc, tout en continuant en tant qu’Etat à dépenser sans compter… »
      Mais telle que vous l’avez rédigée, la question admet une réponse prioritaire : diminuer les dépenses de l’Etat en allégeant son poids éléphantesque. Il ne s’agit pas des retraites…

    • Quant au capital, il faudrait faire l inverse de ce qu on fait taxer moins quand c est issu de son travail mais plus les heritages ou le capital immobile

      Voilà du propos de socialiste, parce que cela finira en spoliation des biens détenus ou du capital car considéré comme mauvais capital.

  • Encore une fois un article qui dit que les riches quittent le pays…..c’est statistiquement vrai mais il y a une autre réalité dont on ne parle jamais et qui m’agace. J’ai émigré sans être riche (sans gagner 100k par an) depuis plus de 4 ans (donc à la fin de l’ère Sarkozy). Pourquoi l’ai je fait ? Alors oui je suis dans la catégorie (s’il on peut dire) des jeunes diplômés qui ont quitté la France car il n’y a pas de travail MAIS aussi qui l’ont quitté à cause d’une mentalité de recrutement et de sélection a l’emploi qui est juste insupportable. A partir du moment où on a pas fait un parcours d’élite ou celui que l’on attends de vous (c’est à dire école de commerce et idéalement hec, cesla ou science po) on n’est mis dans une case dont on ne sortira jamais. Et pleins d’entreprises fonctionnent comme cela (pour connaître les « grilles » de recrutement de plusieurs d´entres elles). Et cela n’a rien à voir avec l’argent (indirectement par les études certes). C’est pour moi un état d’esprit. Un entre-soi culturel. Un système. Et tant que le système ne changera pas je ne reviendrai pas (et je ne crois pas qu’il changera d’ailleurs). Bref au lieu de toujours ramené la fuite des francais pour des questions d’argent ça serait bien de parler aussi de cette realite la pour les jeunes diplômés.

    • Simon: « C’est pour moi un état d’esprit. »

      En fait les 3600 pages du Code du travail français vous transforment en risque pour l’entreprise et la fiscalité fait de vous en plus un risque coûteux. Ce n’est pas une question de « mentalité », mais un bête arbitrage risque/bénéfice.

      Vous êtes très cher fiscalement puisque vous coûtez le double de votre salaire à l’employeur, mais vous êtes aussi très cher pour le mal potentiel que vous pouvez faire à l’entreprise via d’innombrables dispositifs qui assurent « la protection du salarié ».

      Si une grande boîte peut se permettre encore une erreur d’embauche, des mois d’attente, un procès, de lourdes indemnités, c’est un danger majeur pour la plupart des PME/TPE qui forment 99% des entreprises en France. Même en cas de simple baisse de commande, une conjoncture défavorable une PME est bloquée avec une masse salariale extrêmement rigide qui n’incite pas à l’embauche. (50% des jeunes entreprises font faillite dans les 5 ans)

      En Suisse le Code du travail fait 20 pages, le chômage des jeunes est de 3.8% (plein emploi), en France c’est 25% ET cette statistique est fortement biaisée vu que l’état emploie un tiers des salariés du pays dont une proportion considérable de jeunes :
      http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/fonctionnaires-les-chiffres-qui-tuent-18-11-2014-1881987_2428.php

      • Je plussoie le commentaire de Simon. On peut difficilement nier qu’il y a en France un centralisme, un conservatisme, un immobilisme et un amour du statut incroyables qui se retrouvent aussi dans les procédures de recrutement, de promotion et de management des entreprises (culte du diplôme, et encore celui d’HEC, tropisme parisien, multiplication des échelons hiérarchiques, aversion à l’échec et donc à la prise de risque etc).

        En France, on aime ceux qui respectent des parcours bien balisé, ça rassure et en sortir c’est vu comme louche. Multipliez les expériences diverses et vous êtes vu comme un individu instable. Et puis si vous avez échoué d’une quelconque manière (étude, chômage, entreprise) et bien bon courage. Bref, les entreprises aussi aiment bien le profil de fonctionnaire.

        Alors, je vais vous poser la question à 1000 balles. Qui de l’oeuf ou de la poule? Qui des textes ou des mentalités?

        Personnellement, je trouve l’argument du Code du Travail, de la réglementation et de la fiscalité tout à faite juste mais également trop facile et à la limite de la schizophrénie.

        Trop facile parce que la France n’est pas une dictature et que je sache, l’État, ses institutions, ses textes, ses lois, sont l’émanation d’une façon ou d’une autre du peuple et donc de ce qu’il est en fin de compte. La vérité est que les Français n’aiment pas la concurrence (celle des jeunes, des émigrés, des concurrents étrangers etc) et la compétition ; ils aiment les protections et les rentes. Donc, je trouve qu’expliquer que l’immobilisme et le conservatisme qui règne en France est la conséquence des textes ou des institutions mais non pas d’un trait culturel, d’une mentalité, est un peu se moquer du monde (et surtout de ceux qui se trouvent en dehors du système).

        Schizophrénique parce que on ne peut pas d’un côté réclamer l’intervention de l’État pour vous protéger et se plaindre par la suite qu’il soit intervenu contre vos intérêt pour assurer une protection réclamée par un autre. Vous connaissez le dicton « Dieu se rit etc ». Je m’explique. Ils sont combien les entrepreneurs à pouvoir dire qu’ils ne bénéficient pas de l’intervention de l’État d’une quelconque façon ? (réglementation visant à éliminer la concurrence de nouveaux entrants, donc des jeunes, niches fiscales, commande publique, subvention, monopole légal) Et après, on vient m’expliquer que si les entreprises sont frileuses dans le recrutement c’est parce que les salariés sont trop protégés…

        Pour moi, il est clair que c’est avant tout la faute à un trait culturel. Il n’y a qu’à voir les manifs qu’a engendré la loi Macron qui se proposait de libéraliser péniblement certains secteurs économiques. C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai pris la décision de partir quand j’ai vu les notaires, huissiers etc descendre dans la rue pour vaillamment protéger leur pré-carré (je suis diplômé en droit, je sais boooouh l’université française, en plus même pas de Paris, je sais bouuuuuuh la province française) ; les mêmes sans-doute qui après m’expliquaient qu’ils ne pouvaient pas recruter un assistant sans expérience et double master parce que la législation, la fiscalité, blablabla mais par contre qu’ils ont une très belle opportunité de stage pour les 12 mois à venir indemnisée 500 balles.

        Je suis parti parce que j’en avais plus qu’assez de cette mentalité qui consiste à réclamer de la redistribution, descendre dans la rue pour réclamer des allocs ou des statuts ou des droit-créances. Plus qu’assez de cette mentalité qui consiste à réclamer la protection d’un savoir-faire, d’un produit régional, de crier à la concurrence déloyale dès lors qu’un concurrent est moins cher, meilleur et préféré par les consommateurs. Mais par-dessus tout plus qu’assez de se plaindre des conséquences qu’on a contribué à créer et de rejeter la faute sur l’État, les lois et je sais pas quoi d’autre. Ce qui est fort pratique car l’État et ses lois, c’est à la fois tout le monde et personne.

        • l’État, ses institutions, ses textes, ses lois, sont l’émanation d’une façon ou d’une autre du peuple

          Le 99% des lois sont écrites en toute opacité par des « représentants » mal élus qui sont assujettis à des partis qui représentent surtout des corporations d’état et qui s’échangent des influences, des prébendes.

          En pratique, comme dans toutes les bureaucraties, quelques technocrates ou élus en manque de postérité empilent au fil des ans des textes un peu abscons et technique qui n’intéressent pas grand monde et qui sont votés en catimini par quelques clampins du parti qui n’ont souvent même pas lu le texte. Page après page le recueil des lois a quadruplé depuis les années 60 sans que personne ne soit vraiment au courant et surtout pas « le peuple ». De temps en temps, quelqu’un s’effraie du merdier, essaie de dégraisser brutalement le bidule et la vous avec toutes les corporations d’états qui sont dans la rue avec des pancartes dont les slogans feraient rire si ce n’était pas aussi tragique.

          Tenez, pas exemple (et vraiment au hasard) le texte 1221-11: http://tinyurl.com/code-1221-11
          Vous oubliez un CERFA préalable à une embauche et hop, 3000 euros d’amende… Lisez quelques textes et dites-moi franchement si un merdier pareil a vraiment l’air « d’émaner du peuple » !?

          Avant de continuer la discussion, regardez cette interview de Philippe Pascot, un élu socialiste qui parle de son livre « Pilleurs d’État »:

        • Pierre je me retrouve tellement dans votre analyse. C’est tout à fait vrai. Il n’y a pas que la législation il y a oui un conservatisme en France qui aime et qui vit surtout de la rente. Vous l’avez vu en droit. Et bien je vous assure en marketing c’est pareil. Il y a 5 écoles à avoir fait (idéalement à paris) et sinon c’est pôle emploi. Quel pays avez vous choisi ? De mon côté je vis au Canada et si çe n’est pas l’Eldorado cet aspect culturel n’existe pas et cela fait un bien fou ! (Attention il existe certains métiers avec un fort lobby aussi). J’ai une anecdocte qui m’a marqué d’ailleurs là dessus. Dans l’entreprise ou je suis j’ai eu l’exemple d’une française justement qui avait fait CESLA et qui croyait fraîchement débarquée d’une famille issue de maman directrice de je sais pas quoi à La Défense et papa Médecin allait avoir ce qu’elle voulait financièrement et en terme de poste car « a l’école on lui avait dit que… » . Ici mon boss l’a regardé en disant « c’est quoi le Cesla » et elle est vite descendu de son arrogance. Bref elle n’a pas été prise et elle est vite rentré en France par la suite….pourtant contrairement à l’article elle avait le patrimoine familial a plus de 100k par an…

          • il y a oui un conservatisme en France qui aime et qui vit surtout de la rente.

            Je prétends le contraire, sans un dynamisme exceptionnel des entrepreneurs du privé l’économie française serait morte depuis longtemps sous les coups de boutoir fiscal et législatif.

            De mon côté je vis au Canada et si çe n’est pas l’Eldorado cet aspect culturel n’existe pas

            Le Canada est 6eme pour la liberté économique, la France… 70eme en dessous du Ghana, de la Turquie et du Rwanda, ne cherchez pas ailleurs la « frilosité » des agents économique.
            Indice liberté économique – Classement des pays

    • Ce n’est pas le cas dans les PME, qui constituent l’essentiel des entreprises et des employeurs de France : à vouloir intégrer une grosse boite après une école d’ingénieur, on est toujours confronté à une sélection injuste, var sélective (esprit « concours »).
      Rien de tout ça dans l’immense majorité des entreprises.
      Maintenant, si vous êtes ingénieur en armement ou en conception d’autoroutes, forcément le choix va être très vite limité. Mais ce constat existe depuis des décennies, chaque génération d’étudiant semble le découvrir en finissant ses études…

      • « Rien de tout ça dans l’immense majorité des entreprises. » J’ai une autre expérience. J’avoue quand même que mon passage dans le monde de l’entreprise française ressemble à celui d’un comète dans le ciel (j’avais qu’à avoir de l’expérience, con de moi).

        Je trouve que votre commentaire tombe exactement pile-poil dans la critique soulevée par Simon. 25% de chômage chez les jeunes, je ne crois pas qu’on est là que des ingés. Et par ailleurs, il existe bien d’autres écoles et bien d’autres diplômes que les ingés.

        Et enfin, il n’y qu’en France où on considère que votre diplôme vous limite à un domaine bien défini. Encore une différence flagrante avec l’Amérique du Nord. Je ne suis pas ingénieur mais il me semble qu’avant d’être spécialisé dans l’armement ou la conception d’autoroute, on est avant tout ingénieur. Il n’y a qu’en France où vous devenez inapte dès lors que votre spécialité ne recrute plus.

  • Vivant en Thailande, pays plein de retraités français relativement aisés, je peux vous affirmer que toutes les considérations économiques dont tout le monde parle, dans l’article et dans les commentaires, ne sont pas du tout le pôle répulsif principal ayant poussé à l’expatriation, mais c’est l’islamisation de la France et l’insécurité qui ont poussé presque tous les gens que je connais à partir …

    • C’est très possible, mais il y a aussi un autre phénomène psychologique en cause.

      Entre ici et la Thaïlande il y a pleins de pays qui ne sont pas « islamisés » et il y a pleins de villages en France qui sont parfaitement paisibles.

      On s’en va pour des tas de raisons évidemment, mais la Thaïlande c’est aussi excessivement avantageux pour le pouvoir d’achat.
      Dans une soirée c’est quand même moins flatteur pour l’ego de dire qu’on est parti « essentiellement pour le fric », surtout quand on est français et qu’on a baigné dans la culture de « l’argent répugnant » et du « salaud de riche ». Si vous êtes célibataire, il y a encore d’autres avantages, mais là, c’est encore moins avouable en soirée d’expat.

      Nous sommes allés plusieurs fois en Thaïlande en famille, j’adore ce pays, sa culture, les gens, mais aussi le fait qu’avec un salaire normal vous pouvez vivre comme un (petit) roi.

      • Je plussoie totalement à votre commentaire. C’est quand même dingue le formatage des esprits qui va jusqu’à avouer seulement à demie mots que si on est parti c’est avant tout à cause du chômage, du pouvoir d’achat et des opportunités professionnelles et de carrière (et donc de good money) qui n’existent plus en France. Non, non, c’est pour l’aventure blablabla et puis surtout parce qu’aujourd’hui on est tous citoyens du monde! (cette expression m’énerve à un point…).

        Mais bon pas tant que ça en fait, si vous creusez un peu, les langues se délient vite et là vous vous rendez compte que les discours du genre « l’expatriation est une chance pour la France », « ils reviendront avec leur savoirs et compétences » ne peuvent sortir que de gens qui encore une fois ne savent pas de quoi ils parlent…

        En tout état de cause, je croise un paquet de trentenaires mariés, souvent avec enfants venus ici en WHV, c’est pas pour le goût de l’aventure…

    • Islamisation ? Réellement ? Peut-être dans certains quartiers de certaines grandes villes, mais ça reste très marginal en réalité.
      Peur de l’islamisation ? Ça oui, dans pas mal de villes où mémé villages un peu FNistes, dont la plupart des habitants n’ont jamais croisé un musulman véritable (qu’on reconnaît au fait… qu’on ne le reconnaît pas !).
      Rester entre soi fait qu’on est toujours d’accord et qu’on a l’impression, fausse, d’avoir raison et de représenter une majorité silencieuse.
      Ça s’applique bien évidemment aussi à moi !

  • Pour l’année 2016, dans les catégories « dont le revenu dépasse les 300.000 euros » et « contribuables assujettis à l’ISF » , vous pouvez désormais compter votre serviteur, je me casse à la fin de ce mois.
    Chaque jour qui se passe depuis ma décision me conforte dans l’idée d’avoir fait le bon choix. La blague du jour :
    http://www.thierryvallatavocat.com/2016/12/declaration-des-transferts-de-sommes-superieures-a-50-000-euros-en-provenance-ou-vers-un-etat-membre-de-l-union-europeenne.html

    • Votre blague du jour n’est pas drôle du tout!
      Me casser, c’est fait depuis longtemps, vendre absolument tout afin de ne plus avoir le moindre lien avec l’administration française, c’est en cours.

      A l’instar des commentaires de Simon et de Pierre Kirool, vivre dans un pays de renoncement et de lâcheté, sans espoirs et sans aspirations, il y en a a qui ca va bien, et d’autres pour qui c’est un veritable suicide.

    • Je comprend pourquoi ma banque m’a interrogé au sujet d’un transfert de 30000 Euros provenant de France.
      On est entré en UErss 🙁

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