Primaires de la droite : n’est pas De Gaulle qui veut

La vie politique ne serait pas si ennuyeuse que cela : les primaires à droite sont déjà riches en rebondissements.

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Primaires de la droite : n’est pas De Gaulle qui veut

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 novembre 2016
- A +

Par Philippe Bilger.

Primaires de la droite
Alain Juppé By: Foreign and Commonwealth OfficeCC BY 2.0

Dire que certains traitent la vie politique, la respiration démocratique avec condescendance ou mépris ou, pire, avec indifférence.

La primaire LR est déjà un grand succès et ceux qui en récusaient le principe au nom du gaullisme en sont pour leurs frais.

De Gaulle aurait-il récusé les primaires de droite ?

Charles de Gaulle est une nostalgie grâce à son intégrité absolue mais il a une double incidence négative sur notre Histoire : n’importe quel solitaire en politique a pu penser qu’il ressemblait au Général !

Et le rapport exceptionnel qu’il a entretenu avec le peuple français a laissé croire que l’élection présidentielle devait se fonder exclusivement, et tout de suite, sur un lien fort entre une personnalité et les citoyens.

Ce qui était vrai pour de Gaulle n’est pas forcément généralisable et la primaire est un moyen à la fois plus modeste et plus sûr pour dégager le meilleur de son camp. Ensuite, pour l’élection présidentielle, quelle impressionnante légitimité sera apportée au candidat !

Quelques questions sur les primaires de la droite

Les instituts de sondage sont prudents, d’abord parce qu’on ne peut pas deviner l’ampleur de la participation. Moins de trois millions, trois millions ou plus de trois millions de votants ? (Le Figaro, le Parisien)

  • Le trio de tête est-il encore, dans l’ordre, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon ?
  • La remontée indiscutable de celui-ci peut-elle le conduire seulement à se rapprocher très près du deuxième ou, mieux, à le situer dans les deux premiers ?
  • Les joutes médiatiques ont-elles été décisives ?
  • Chaque citoyen prêt à voter a-t-il pris son parti ?
  • Le socle du noyau dur des militants LR garantit-il à Nicolas Sarkozy d’être présent parmi les deux premiers ?
  • Alain Juppé pourrait-il être éliminé malgré la constance de sa position en tête selon les instituts et en dépit de son effritement des derniers jours ?
  • Pourrait-on se retrouver pour le deuxième tour avec une confrontation Juppé-Fillon ?
  • La configuration la plus plausible sera-t-elle validée, Juppé et Sarkozy face à face, ou un double coup de tonnerre alternatif plausible ? Juppé exclu, Sarkozy sur la touche ?
  • Dans le désordre, le trio en question sera-t-il très resserré ou non ?
  • Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy en tête ?
  • Quel écart entre les deux premiers ?
  • François Fillon peut-il même coiffer sur le poteau l’un des deux autres pour la première place ?

Sans doute d’autres questions encore peuvent-elles se poser. Mais les miennes me suffisent et j’ai hâte d’être ce soir pour obtenir ma réponse. Encore quelques heures d’attente.

Il paraît que la vie politique française est ennuyeuse ? Quand on a la chance de se voir offrir une primaire de la droite et du centre, il faut voter en masse.

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