Inégalités salariales : pourquoi les lesbiennes gagnent-elles plus que les autres femmes ?

Les salaires des lesbiennes sont 9% plus élevés que ceux des femmes hétérosexuelles. Pourquoi ?

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Gay Pride Flag - Crédit photo : Kellie Parker via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0

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Inégalités salariales : pourquoi les lesbiennes gagnent-elles plus que les autres femmes ?

Publié le 8 novembre 2016
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Par Alexis Vintray.

Les différences de salaires dans le champ professionnel sont nombreuses et parfois inattendues. Ainsi, il est bien établi dans les publications universitaires que les hommes gays gagnent moins que les hommes hétéros, de -4 % (aux Pays-Bas) à -16 % (aux États-Unis) :

Salaire gays (Crédits : IZA, tous droits réservés)
Salaire gays (Crédits : IZA, tous droits réservés)

Les lesbiennes gagnent jusqu’à 20 % de plus que les femmes hétérosexuelles

Pourtant, c’est l’inverse pour les lesbiennes qui, selon différentes études, gagnent nettement plus. Ainsi, selon une étude de la Banque Mondiale faite par Nick Drydakis (Anglia Ruskin University) parue fin 2014, les femmes lesbiennes gagneraient 12 % de plus que les femmes hétérosexuelles en moyenne, +8 % au Royaume-Uni ou +20 % aux États-Unis.

D’autres études soulignent régulièrement cette différence, comme en 2012 les travaux de Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi (qui concluaient à un différentiel de +2 % en faveur des lesbiennes) ou une étude de Gender & Society parue en juin 2015. Une étude de synthèse publiée en 2015 par Marieka Klawitter (University of Washington) conclut à un différentiel de salaire de +9 %, même en corrigeant des différences d’éducation en particulier (ce qui biaiserait sinon l’analyse)…

Bien sûr, la difficulté à avoir des données fiables sur l’orientation sexuelle oblige à beaucoup de prudence dans l’interprétation de ces chiffres, de même que pour le vote gay. Mais la très grande majorité des études va dans le même sens. Alors pourquoi un salaire si supérieur pour les lesbiennes, que les anglophones appellent le lesbian wage premium ?

Des explications variées

Différentes raisons sont avancées, ayant peu à voir avec les discriminations si souvent avancées à tort pour expliquer des différences de situation.

La première explication évidente est que les lesbiennes ont beaucoup moins d’enfants que les femmes en couple avec un homme : pour les femmes blanches américaines, le différentiel est de 40 % (23 % contre 63 %, US Census Bureau via The Economist). Et qui dit moins d’enfants dit davantage de disponibilité pour le travail. Mais la principale explication ne semble pas être là.

Salaires des lesbiennes et des femmes hétérosexuelles
Salaires des lesbiennes et des femmes hétérosexuelles (Crédits : The Economist, tous droits réservés)

La culture, principale explication

Mais la principale raison avancée est culturelle : la culture occidentale donne un rôle prépondérant à l’homme pour gagner le pain du foyer. Cela réduit les incitations pour les femmes à investir dans leur carrière (études, heures supplémentaires, etc.) et peut, aujourd’hui encore, en encourager certaines à trouver plutôt un mari riche. À l’inverse, une femme qui ne compte pas épouser un homme ne peut pas miser sur cette différence de salaire et devra au contraire se battre davantage pour gagner correctement sa vie par elle-même.

Cette théorie se confirme dans les chiffres : un article de 2009 paru dans Industrial Relations : A Journal of Economy and Society a ainsi étudié le différentiel de salaire avec les autres femmes pour deux groupes. D’une part les lesbiennes qui avaient été mariées à un homme (44 % de l’échantillon), d’autre part les lesbiennes qui ne l’avaient jamais été. Le lesbian wage premium pour le premier groupe ne disparaissait pas mais était sensiblement réduit, de 17 %.

Sur le même registre, le choix de carrière des lesbiennes les orienterait vers des carrières mieux rémunérées selon les études universitaires1. À l’inverse, les mêmes études soulignent que les hommes gays, moins payés que leurs homologues hétérosexuels, se sont orientés vers des carrières moins rémunératrices.

Discrimination… positive ?

Une autre explication tient au fait que les lesbiennes seraient discriminées… positivement par les employeurs, ceux-ci constatant qu’elles sont moins susceptibles d’avoir des enfants. Une explication qui souligne que les employeurs agissent rationnellement pour maximiser leur intérêt, ce qui se comprend, et non par rejet phobique.

Un discours contre-productif sur la discrimination

Tant de différences et de thèses qui soulignent également à quel point le discours sur les inégalités est instrumentalisé au profit de thèses politiques et non d’une compréhension scientifique de la situation.

Il en va de même de la différence salariale homme/femme, présentée souvent à tort comme résultant de discriminations vis-à-vis des femmes, alors qu’elle peut, au moins dans une large mesure, s’expliquer par des facteurs factuels : plus de mi-temps chez les femmes, plus de pauses dans la carrière, etc.

À lire aussi :

  1.  Badgett, M. V. L., and J. Frank. Sexual Orientation Discrimination : An International Perspective. New York : Routledge, 2007
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  • Et tu fais comment pour recruter une lesbienne ? Non parceque dire que cela joue un jeu, sur la logique oui, bien sur qu’une femme fait peur a n’importe quel recruteur, surtout une femme de 25 a 35 ans, car il y a 99% de chances qu’elle fasse un congé maternité, et il y a x% (connait pas) qu’elle fasse un congé de 3 mois, et peut-etre de 1 an, et peut-etre de 3 ans,… bref cette incertitude entraine forcément cette perte de confiance dans le recrutement d’une femme… mais une fois cela dit, je ne vois pas comment vous pouvez recruter une lesbienne… remarque sans doute que c’est stipulé sur les candidatures anglosaxone (je ne me rappel plus) mais en France niet.

    Après tout cet article fait tout de meme l’impasse sur le lobbying et le communautarisme… c’est dommage, meme si c’est tabou en France, cela explique la majorité des cas de minorités ethnique, religieuse ou sexuel qui sont présent dans des fonctions. Le fait qu’une personne qui fait parti d’une minorité, est plus communautaire (car en protection face a la majorité) donc va favoriser le recrutement intercommunautaire, et une fois le processus lancé, vous avez des entreprises qui se sont transformés intégralement du a cela. Après je suis plutot d’accord sur les autres raison aussi bien sur, mais il faut parler du lobbying et du communautarisme, ou cela pert un peu de sa substance.

    • On ne recrute pas une lesbienne. L’article apporte des éléments qui peuvent justifier pourquoi une lesbienne aura un parcours professionnel différent d’une hétéro : entre autres, elle postulera ou évoluera ou saisira plus les opportunités dans des emplois demandant une plus grande disponibilité… et donc gagnera mieux sa vie.
      Ca semblait clair.

    • Expérience personnelle d’il y a 4 ans où je recrutais une secrétaire. Une lesbienne est venue et a commencé par me dire en introduction qu’elle l’était et que j’avais avantage à la recruter car elle n’aurait jamais d’enfant ou de congé maternité.

  • Espérons que nos féministes idéologues à prétention scientifique, genre Catherine Vidal, si influentes auprès des médias mainstream et des politiciens bien-pensants, sachent interpréter correctement ces faits. Ne désespérons pas des Catherine Vidal (quoi que).

    • Vu qu’elles sont en écrasante majorité lesbienne et quelles détestent les hommes, elles doivent considérer que les lesbiennes sont intellectuellement supérieure aux hétéro car ayant pu ce débarrasser de la « pression patriarcale » et toutes ces conneries quelles sont capables de débiter .
      Ce qui justifiera facilement cette écart en leur permettant de réfléchir le moins possible.

  • Vite, des taxes et des quotas !

  • On gagne ce qu’ on veut bien gagner.

    Ceux qui gagnent plus, sont ceux qui ont fait l’ effort d’ aller voir chez la concurrence, et changer d’ employeur quand ils trouvaient mieux ailleurs. Encore faut-il être en position de pouvoir trouver mieux ailleurs.

    Donc, qu’ on arrête le discours bobo-socio-gauchoïde qui met des étiquettes sur les gens en essayant de trouver des déterministes environnementaux. Si les femmes gagnent moins, c’ est qu’ elles acceptent moins. Si les lesbiennes gagnent plus, c’ est qu’ elles se battent plus. Pas vraiment une surprise puisque nombre d’ entre elles ont des traits de caractères plutôt masculins.

    C’ est la vie, c’ est dur, il faut se battre, et en tant que libéral pur jus, j’ estime que personne ne nous doit rien.

    • « Si les lesbiennes gagnent plus, c’ est qu’ elles se battent plus. Pas vraiment une surprise puisque nombre d’ entre elles ont des traits de caractères plutôt masculins. »

      Formulée de la sorte votre phrase peut laisser entendre que le fait de se « battre plus » ne peut pas être un trait de caractère féminin. Donc qu’une femme qui se « bat plus » n’est pas vraiment une femme, et qu’un homme qui se « bat moins » n’est pas vraiment un homme.

      Vous pestez contre « le discours bobo-socio-gauchoïde qui met des étiquettes sur les gens » alors que votre propre discours perpétue une vision étriquée de la féminité et de la masculinité, ce qui signifie qu’il met lui aussi des étiquettes sur les gens : telle femme n’est pas une vraie femme, tel homme n’est pas un vrai homme.

      • Je ne mets pas d’ étiquettes, je fais des statistiques 😛

        Ou si vous préférez : 99% des hommes se battent plus pour trouver un meilleur salaire. Ou 87%. Ou 88%. Bref, la plupart du temps….

  • j’ai fait une thèse sur la discrimination au travail, j’en ai déduit que les discriminations physiques et sexistes n’existaient pas. En effet les femmes touchent moins à cause de facteurs liés à la société elle même, elles gardent les enfants, et surtout peuvent avoir des enfants donc prendre des congés maternité ce qui représente un coût non négligeable pour l’entreprise. La différence de salaire entre un homme et une femme est exactement, au centime près, la différence de coût éventuel d’une femme sur une carrière par rapport à un homme. Ça fonctionne exactement comme les assurances qui par ex avant faisaient payer plus chers les hommes que les femmes, car selon des études poussées un jeune homme de 25 ans a beaucoup plus de chance d’avoir un accident qu’une jeune femme. (les assurances n’ont plus le droit de le faire)
    L’entreprise n’est pas sexiste, les patrons n’ont plus d’autant que même si beaucoup sont des hommes ils ont une femme à la maison.
    Pour faire le distinguo avec la discrimination raciale ce qui est vrai pour l’un n’est pas forcément vrai pour l’autre, on ne peut pas dire que les patrons ont des maghrébins à la maison par ex…
    Finalement économiquement, si il n’y avait aucun fait justificatif comme dans ma théorie assez poussée les entreprises sexistes feraient faillite assez rapidement, d’autant plus que les autres entreprises se battraient pour avoir des femmes et de ce fait leur salaire augmenterait progressivement jusqu’à être sensiblement égal à celui des hommes.

    • évidemment vous avez déduit vous même que les lesbiennes gagnent plus car elles ne peuvent pas accoucher, donc pas de congé maternité, pas de perte pour l’entreprise.
      Un homme hétéro gagne X
      Une femme hétero gagne X- Y(pertes estimées pour l’entreprise pour le congé maternité)- Z( autres pertes)
      Une femme Lesbienne gagne X + (X-Z) / 2
      Un homme homo gagne autant qu’une femme lesbienne
      Ces chiffres se vérifient
      La part de sexisme pur ou de discrimination étant bénigne dans un pays comme la france

    • « j’ai fait une thèse sur la discrimination au travail, j’en ai déduit que les discriminations physiques et sexistes n’existaient pas. »

      Vous êtes trop catégorique, l’article est plus nuancé. Les discriminations misogynes existent, à moins de penser que les femmes compétentes ont autant de chance que les hommes compétents de, par exemple, se faire embaucher dans le secteur de la sécurité, de monter en grade, de se voir confier d’importantes responsabilités. Il est certes possible que cela soit le cas, mais alors cela voudrait dire que toutes les femmes qui se plaignent de misogynie dans le secteur de la sécurité et qui en arrivent à s’auto-humilier, à se dénigrer, à abandonner leur vocation d’agent de sécurité, de policière, de militaire, ne sont tout simplement pas faite pour ces métiers.

      Évidemment, la parité obligatoire n’est pas la solution face aux éventuelles discriminations que subissent certaines femmes. L’unique solution c’est de supprimer toutes les lois qui, directement ou indirectement, empêchent aux femmes d’entreprendre : au lieu de dire aux femmes « si tu te sens discriminé par un patron, c’est parce que t’es pas faite pour ce boulot », disons plutôt aux femmes « si tu te sens discriminé par un patron, deviens un meilleur patron que lui (entreprenariat). »

    • Votre commentaire est intéressant. Vous n’êtes pas le seul à avoir montrer que les différences salariales entre hommes et femmes n’étaient pas dûs à de la discrimination.
      Il me semble que vous oubliez deux éléments importants pour justifier cette différence: les femmes travaillent moins que les hommes et le choix des métiers. Les femmes ont tendance à plus choisir des métiers « sociales » (où elles gagnent moins que les hommes).

      Dans la logique des féministes (et des médias), tous les chiffres montrent une différence entre les hommes et les femmes en défaveur des femmes c’est de la discrimination.
      Pourquoi elles ne suivent pas la logique jusqu’au bout et ne font pas la même chose pour les chiffres qui sont en défaveur des hommes. Par exemple: l’espérance de vie (plus longue pour les hommes) ou la population carcérale (bcp plus masculine) ou le fait que les métiers les plus dangereux soient en général des métiers d’hommes,….
      Il ne viendrait à l’esprit de personne de dire que si les prisons sont essentiellement composés d’hommes, si les hommes ont une espérance de vie moindre,…c’est à cause de la discrimination. Pourtant, c’est la logique des féministes.

      Petit question: il y a moyen d’avoir accès à vos travaux par internent ? (Je trouverais cela intéressant)

    • Sur l’écart salarial hommes femmes: http://time.com/3222543/5-feminist-myths-that-will-not-die/
      http://www.consad.com/content/reports/Gender%20Wage%20Gap%20Final%20Report.pdf
      http://www.forbes.com/sites/realspin/2012/04/16/its-time-that-we-end-the-equal-pay-myth/
      Et pour ne pas vous assommer plus que ça d’articles, je vous poste ici un résumé complet, citant sources, statistiques et raisons générales de pourquoi les économistes dénoncent le gender-wage gap myth http://thenonpolitician.homestead.com/Economics/GenderPayGap.html
      l’inégalité salariale s’explique par d’autres raisons que le machisme. la discrimination salariale est un mythe: http://www.slate.com/articles/double_x/doublex/2013/08/gender_pay_gap_the_familiar_line_that_women_make_77_cents_to_every_man_s.html
      deux vidéos intéressantes à regarder: https://www.youtube.com/watch?v=p5LRdW8xw70 http://youtu.be/8EK6Y1X_xa4
      http://h16free.com/2011/04/13/7869-il-ny-a-pas-decart-salarial-hommes-femmes

      Le mythe de l’écart salarial hommes-femmes de plus de 20% “à travail égal”
      par Cyrille Godonou
      http://www.enquete-debat.fr/archives/le-mythe-de-lecart-salarial-hommes-femmes-de-plus-de-20-a-travail-egal

    • Bonjour

      stef, vous écriviez plus haut « j’ai fait une thèse sur la discrimination au travail »
      Serait-il possible d’y avoir accès ?

      Cela serait très intéressant pour nombre de lecteurs (dont je suis) en tout cas.

      Bien à vous,

      Laurent.

  • Pour les homesexuels, ce sont ceux qui relèvent leur homosexualité à leurs patrons qui gagnent le plus: http://www.jobat.be/fr/articles/2-raisons-pour-lesquelles-les-homos-gagnent-50-pour-cent-de-plus/

    Votre premier schéma est intéressant: on voit qu’il y a moins de discriminations salariales dans un pays très conservateur comme la Grèce où l’homosexualité est mal vu que dans un pays progressiste comme la Suède.

  • C’est amusant : un résultat inverse aurait été brandi comme résultant d’un discrimination. L’article conclut très bien : le discours victimaire sur des pseudo discrimination, n’est en fait qu’une manipulation qui ne tient pas compte des éléments extérieurs.

  • toujours cette obsession de repérer une différence et de l’interpréter, dénichez les injustices et dénoncez les!

    et on a, en ce moment la différence désespérance de vie des cadres et des ouvriers qui fait les gros titres…
    on sombre dans la stupidité la plus totale…

  • L’auteur prétend que les femmes préfèrent les hommes plus riches à cause de leur situation sociale, et pas de leur biologie.
    Ca n’a de logique de si on oublie les rôles sexuels, genrés, et qu’on ne considère pas la famille comme la base des décisions de la plupart des gens.
    Car, si on part du principe ou les hommes préfèrent une femme plus jeune, douce, et fertile, pourquoi ne pas penser que les femmes préfèrent un homme grand, fort, et avec des ressources et un statut social plus élevé que le leur?
    Le mariage/l’union est un contrat, et chacun cherche le deal le plus avantageux pour lui.

  • nous sommes muselés par le politiquement correct

    permettez moi cette explication

    Faisons simple : j’ai constaté que les lesbiennes sont plus agressives, plus dominatrices, plus ambitieuses, plus indépendantes, que les autres femmes. Ce n’est pas un jugement de valeurs mais un constat.

    Ce qui n’est pas surprenant, les lesbiennes ayant une masculinité très marquée. Donc, toujours pour faire simple, elle fonctionne comme des hommes ou presque

    ce qui explique leur relatif mais réel succès dans le monde du travail

    j’espère ne pas avoir été trop incorrect……………….

    • c’est une article qui a peu d’intérêt en ce sens qu’il répond à des articles sans intérêts, mais peu importe,
      concernant votre commentaire,
      a: commet déterminer si une personne est lesbienne ou non…définition de l’homosexualité préalable.. ça ne va pas de soi
      b: vos constatations, biaisées dans tous les sens, les gens qui affichent leur préférence sexuelles sont peut être plus dominateurs… et donc, ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas.. vos préjugés..etc..du point de vue des stats ça ne tient pas…

      mais commençons par le a, comment déterminez vous de façon claire qui est homosexuel ou pas, je vous en prie…

      ce genre de déclaration de différence est en général le préalable à un couinement victimaire, mais pas là puisque les lesbiennes seraient mieux payées, c’est donc dans le registre de la construction d’idée à la noix sur les homosexuels qui sont sans doutes aussi divers que les hétérosexuels hors l’homosexualité…et aussi divers ne veut pas dire avec le m^me profil…

  • J’aimerai bien savoir d’où vient ce discours sur la discrimination envers les femmes : les féministes ? Et peut-être les plus militantes d’entre elles, les homosexuelles car elles se comparent aux hommes plus qu’aux femmes hétéros. Parce que je n’ai pas souvenir que les femmes que j’ai côtoyé se soient plaintes particulièrement de discriminations salariales. Ce n’était pas leur préoccupation, elles raisonnaient métier et vie de femme.

  • la façon dont est posée débat sur le salaire des femmes est exemplaire de l’époque…
    on voit une différence de salaire homme femme qui montre bien que les hommes et les femmes sont différents quelque part mais est ce que ça trouve que l’employeur est le responsable de cette différence? bien sûr que non, pourtant on lui fait porter la charge de redresser la situation..

    Bon est que ce les différence de salaire homme femme prouve la discrimination faite par le patron? NON..
    Est ce que des salaires égaux prouverait l’absence de discrimination? NON plus…
    Pourtant la discrimination ne fait pas le moindre doute…

    Le racisme est souvent traité de la m^me façon…
    tout ça pour discriminer positivement…

  • En tant que femme, lesbienne lisant contrepoint, je me permets d’apporter mon point de vue.
    Déjà pour une mise au point les lesbiennes ne sont pas toutes des féministes anti hommes, loin s’en faut.
    Pour ma part j’évolue dans un univers masculin et j’y suis très bien.Et les lesbiennes que je connais n’ont aucun problème avec les hommes.

    Ensuite, concernant l’article et les commentaires, je pense que Samplayer et Stef ont raison.
    Si les lesbiennes gagnent plus c’est qu’elles se battent plus pour leur travail, car ne comptent que sur leurs compétences et donc leur salaire. Elles ne comptent pas sur le salaire du mari comme peuvent le faire certaines hétéros (plus qu’on ne pense à mon avis, mais je peux – j’espere – me tromper)
    Par exemple, je ne connais aucune lesbienne ‘mère au foyer’, meme dans les couples de lesbiennes qui ont des enfants les 2 femmes travaillent.
    Toujours.Aucune n’a laissé son travail après la naissance des enfants. Je ne peux pas en dire autant des couples hétéro que je connais.
    De meme je ne connais aucune lesbienne à mi temps, toutes celles que je connais sont à temps complet, meme avec enfants.

    Mon employeur ne connait pas mes préférences, je sais que je suis payée à l’égale de mes homologues masculins, simplement parce que je fais le meme travail qu’eux, et tout le monde est content et personne n’est discriminé.
    La seule discrimination est ‘sociétale’.

    • Merci d’avoir rappelé à tous, à la lumière de votre expérience personnelle, qu’à poste et compétence similaires, les femmes gagnent le même salaire que les hommes, et cela peu importe l’orientation sexuelle des unes et des autres. Ceci dit, il peut exister des entreprises où un plafond de verre limite l’accès aux plus hautes fonctions, fonctions pour lesquelles un profil masculin supposé plus agressif dans la conservation du pouvoir sera intuitivement privilégié par rapport à un profil féminin plus orienté vers la négociation. Mais dans ce cas, c’est aux femmes de choisir entre subir ou se révolter.

      Le discours victimaire, notamment féministe, est toujours et partout un mensonge pour dissimuler la réalité (la paille, la poutre, et toussa…)

      • Mouais, j’ai pas de bol j’ai dû travailler avec les deux seuls patrons de France un chouilla « sexiste »
        Le 1er, plus âgé de 10 ans, m’a gentiment expliqué qu’avec ce que mon mari devait gagner je n’avais pas besoin d’augmentation et dès la naissance de mon seul enfant a unilatéralement décidé que je ne serais plus disponible pour les réunions en fin de journée auxquelles je n’ai plus été conviée à mon retour de congé maternité.
        Je ne pense pas que beaucoup d’hommes aient entendu ce genre d’arguments pour se voir refuser une augmentation.
        Le second ne donne jamais de prime au personnel féminin de l’entreprise qui exerce des professions certes différentes du personnel masculin plus rattaché à la production mais tout de même pas négligeables (la responsable financière entre autre).
        Une salariée s’en est plainte de vive voix, tout le personnel féminin a été convié à une réunion oû nous nous sommes entendues dire que nous ne connaissions pas la valeur de l’argent (il y avait autour de la table la responsable du service achats, celle du service du personnel, la comptable et la responsable financière…) bref une bonne grosse infantilisation.
        Qu’est ce qui motive ce genre de considération, de réaction ? Mystère et boule de gomme. Mais rien à voir avec le sexisme. Non non non.
        Je vais peut être changer de préférence sexuelle (histoire de varier les plaisirs et de ne pas mourir idiote et mal payée)
        Ah si tout de même, mes collègues masculins pensent eux que le personnel féminin est mal considéré et ne comprend pas que le boulot qu’on abât ne soit pas mieux valorisé. Nous travaillons tous ensembles très soudés. C’est notre récompense et nous sommes sensibles à leur reconnaissance.

        • Si vos boss disent cela de vous c’est qu’ils pensent que vous êtes remplaçable facilement ou que vous êtes coincée par votre situation de famille ou votre prêt immobilier (c’est toujours connu par l’employeur) et c’est juste un argument pour ne pas vous augmenter. Peut être aussi que vous n’avez pas assez de valeur ajoutée. D’autre part il n’a aucune certitude que vous n’allez pas avoir d’autres enfants, un congé sabbatique etc…et c’est un risque qui se paye.

          On sait pertinemment qu’en général c’est la femme qui suit son conjoint en cas de changement pro et rarement l’inverse et simplement parce qu’elle gagne généralement moins (que son conjoint), non par discrimination mais pour les raisons exposées dans l’article et c’est donc un cercle vicieux.

          Ma fille quant à elle c’est l’inverse, c’est elle qui gagne le plus dans son couple et elle a fait clairement savoir qu’elle était disponible pour des mutations, chacune d’entre elles lui permettant de monter en grade et elle fait monter les enchères entre chaque établissement… et c’est monsieur qui suit.

          Dans votre cas, avec des propos similaires sur un refus d’augmentation ou sur sa modicité j’ai par 3 fois déjà posé ma démission irréversible bien qu’on m’ait proposé par 2 fois une augmentation de 30% : une femme le fait très très très rarement. Peut être parce qu’elle considère justement que son salaire est accessoire ou que du moins elle est perçue comme cela lors de la négo à l’embauche : les femmes s’enquièrent plutôt en général des horaires et des avantages que de leur salaire.

          • « Vos boss pensent que … » Mais n’est ce pas justement ces préjugés que dénoncent beaucoup de femmes. A l’époque mon mari gagnait autant que moi … Et, en ce qui me concerne, et je ne pense pas être une rare exception, je n’ai jamais dépendu financièrement de mon mari (ni lui de moi …)
            L’instabilité économique, le chômage, la faiblesse des salaires, la fréquence des divorces et leurs conséquences financières désastreuses ont rendu les femmes bien plus cramponnées à leur boulot que ce que vos propos (qui retraduisent finalement pas mal de préjugés) laissent entendre.

            Extrapoler sur les futures absences liées à la maternité (un vrai problème pour l’organisation des entreprises je ne le nie pas) est fort commode. En ce qui me concerne en 25 ans d’activité j’ai été malade 5 + 3 jours et mon congé maternité a été strictement cantonné à l’absence de base (pas un jour de plus !). Je n’ai eu qu’un seul enfant (comme étrangement les ¾ des mes collègues femmes actuelles surtout les plus diplômées …)

            J’ai des collègues hommes qui se sont absentés bien plus que moi et qui ne l’ont pas payé (je le sais, je suis responsable du personnel).
            Trop d’employeurs sont très sourcilleux quand ils considèrent le temps de travail des femmes, et particulièrement aveugles sur celui des hommes. D’ailleurs dans l’entreprise de bâtiment dans laquelle je travaille, l’absentéisme est le fait des hommes pas des femmes (congé maternité compris).

            Vous parlez de propos similaires que l’on vous aurait tenu pour ne pas vous augmenter … vraiment, on vous a opposé le salaire supposé de votre femme ?
            Si le compagnon de votre fille se met à gagner plus, va-t-elle le faire clairement savoir ?

            En conclusion j’aimerai que l’on me considère MOI, sur la réalité de mon travail et pas en tant que « femme qui est susceptible de », « femme de ». Ni plus, ni moins.

            • Vous exigez de votre patron qu’il individualise les rapports et acquière une connaissance fine de chacun. A sa décharge, au-delà d’un certain nombre d’employés, c’est mission impossible. Considérer les employés par groupes de profils génériques facilite la vie. Votre MOI reste féminin pour autrui, et c’est humain de vous classer ainsi, avec tout ce que cela comporte d’avantages et de désagréments. De même, il arrive que certains hommes ont du mal à gérer les femmes (et inversement), justement à cause de l’accusation de sexisme, excuse facile pour contester une direction. L’exemple que vous donnez d’une réunion exclusivement féminine est une erreur de management qui semble confirmer cette difficulté.

              Après, si vous acceptez de subir une réunion d’infantilisation sans gueuler en réponse, c’est votre problème. Subir ou se révolter, c’est votre choix, votre responsabilité.

              • Dans votre cas, le plus simple est encore de changer d’entreprise!
                Il existe en effet encore des hommes misogynes (je ne le nie pas j’en ai quelques exemplaires, d’ailleurs globalement aux postes les plus élevés quand j’y pense..)
                La meilleure façon de leur faire ‘du tord’, c’est de partir, avec tout votre savoir et votre expérience ils y perdront forcément.
                Et vous vous y gagnerez.

            • Des préjugés ? Je suis Chef de Projet, on a arrêté d’embaucher des femmes car c’était impossible de pouvoir compter sur elles pour faire un déplacement de 5-6 jours à l’autre bout du monde même avec des dates flottantes à +/- 1 semaine.

              J’ai pourtant eu mes enfants en garde partagée (2 semaines / 2 semaines) et ça ne m’a jamais posé aucun problème de pouvoir caser pendant 5 ans une douzaine de déplacements par an.

              Sinon, je disais « propos similaires » et quand on m’a dit quand j’avais 25 ans que mon salaire était déjà assez élevé et qu’il correspondait à celui de quelqu’un de 35 ans avec 10 ans d’ancienneté j’ai posé ma dem’.

              « …les femmes bien plus cramponnées à leur boulot… » : c’est bien cela le problème des femmes, elles s’accrochent à leur job et celles qui changent de boulot c’est parce que leur boîte a déposé le bilan. Si vous visitez un nouveau logement et montrez au propriétaire que c’est celui là qu’il vous faut, que c’est un coup de coeur, alors ce n’est pas vous qui fixerez le prix c’est lui.

              Avez vous pensé à changer de job ?

              • Ben oui, j’ai changé de job et je suis tombée sur patron numéro 2 ; ). Pas de bol comme je vous le disais 😉
                Bon mon commentaire n’avait pas pour but de dire que seules les femmes s’entendaient dire des conneries par certains patrons, seulement que certains propos relevaient de préjugés sexistes sans équivalant pour les hommes. j’ai du mal à comprendre que cela soit si difficile à accepter par certains lecteurs de contrepoints. Il me semble à vous lire que pour vous les femmes méritent finalement ces réflexions, qu’elles seules posent problèmes. Cela m’ennuie bien pour vous.

                • Je me méfie souvent des « pas de bol ». On peut avoir un comportement qui induit une répétition : même cause, même conséquence.
                  Et le problème ce n’est pas l’autre, mais soi-même.
                  Ne pas embaucher une femme ou la payer moins sous prétexte qu’il y a un risque de la voir partir en maternité ou en congé parental ce n’est pas du sexisme, c’est un calcul de ROI et comme disait un commentateur ci-avant : les assurances font le même calcul et vous serez catalogué dans telle catégorie même si vous respectez les limitations de vitesse avec votre Mustang de 500 CV.

                  Un abruti qui vous dit que votre salaire est accessoire dans le couple sans rien connaitre de vous reste un abruti.

                  J’insiste sur le fait que c’est lors d’un entretien d’embauche que ces points doivent être abordés et de par mon expérience il l’est très rarement par les femmes sauf les femmes ingénieurs non-débutantes.

                  Ne soyez pas ennuyée pour moi : si ma fille surfe sur la vague, c’est parce que je lui ai donné les billes aussi bien pour l’orienter dans ses études que pour la lancer dans la vie et faire ses négociations.

                  Et sachez que lorsque notre manager de BU a été muté au R-U je pensais que ça allait être une de mes collègues qui allait le remplacer car elle avait toutes les qualités pour le poste**… Pas de bol, on nous a mis un abruti et le moins compétent d’entre nous.
                  Ça aurait pu facilement être vu comme du sexisme mais au final c’était assez logique, on n’allait pas enlever un bon CdP de l’équipe alors qu’on en avait un de mauvais.
                  Elle a certainement aussi été désavantagée par son coté cash et par trop sur la défensive et je lui avais d’ailleurs préventivement fait part de ce défaut que l’on retrouve souvent chez les femmes : la peur qu’on les attaque sur leurs compétences les fait réagir préventivement et exagérément si elles sentent qu’elles pourraient être remises en cause.

                  ** poste qui l’intéressait elle mais pas moi, c’était trop gratte-papier et perso je suis parti près de 3 ans en Australie.

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