Altermondialistes : au secours, ils sont partout !

De la Wallonie qui refuse le CETA au gouvernement français qui s’oppose au TTIP, en passant par Trump et Clinton qui refusent un traité avec l’Asie : les altermondialistes sont partout. N’est-il pas grand temps d’adapter la politique à la mondialisation ?

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Altermondialistes : au secours, ils sont partout !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 31 octobre 2016
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Par Guy Sorman.

Altermondialistes : ils sont partout !
Fair trade Not free trade By: Billie GreenwoodCC BY 2.0

Depuis sept ans, les représentants légitimes de l’Union européenne négocient avec le Canada un traité de libre échange qui devait être signé le 27 octobre. Il ne le fut pas. La région de Wallonie s’y est opposée avant de céder aux pressions du gouvernement belge. On a découvert en cette circonstance que pareil traité nécessitait l’unanimité des pays membres de l’Union. Voici qui démontre que l’Europe n’est encore qu’une collection d’États.

Altermondialistes : l’exemple wallon

Il n’empêche que cette unanimité semblait acquise jusqu’à ce que l’on découvre – y compris parmi les gouvernements – que la Belgique ne peut parapher un accord international sans l’unanimité des entités qui la composent. L’Europe n’existe donc pas encore, mais la Belgique n’existe plus tout à fait.

Les raisons officielles avancées par les dirigeants wallons étaient de mauvaise foi. Ils prétendaient que ce traité souffrirait d’un manque de clarté démocratique et que dès l’instant où le mini Parlement wallon s’y opposait, nul ne saurait passer outre. On souligne peu que l’objet principal de ces traités, si longs à négocier, est de protéger les consommateurs et les règlements locaux.

En réalité, la Wallonie est l’otage d’un parti socialiste archaïque, protectionniste, anticapitaliste. Ce dont l’économie wallonne crève lentement, à l’inverse des autres régions belges plus libérales et plus prospères. Par-delà cette méfiance toute idéologique envers le libre échange et la mondialisation, on décèle l’influence décisive sur le refus wallon du lobby des éleveurs de bovins et de producteurs de lait. Ceux-ci craignent la concurrence canadienne et de devoir s’y adapter.

Que la concurrence et l’adaptation soient les moteurs de la croissance et de l’emploi, le lobby des vaches francophones de Wallonie ne veut pas l’entendre. Mieux vaut, n’est-ce-pas, rester entre soi à vivre de ses rentes, au détriment du reste de la population !

Des altermondialistes en France et aux États-Unis

Par-delà la vache wallonne, certains commentateurs perçoivent un mouvement plus général, global, de dé-mondialisation. Ainsi, le gouvernement français, cédant à la pression de l’extrême gauche et de l’extrême droite, toutes deux antimondialistes, ou « altermondialistes », s’oppose-t-il à la ratification d’un traité de libre échange entre l’Europe et les États-Unis.

Et aux États-Unis, Hillary Clinton et Donald Trump font tous deux campagne, à des degrés d’intensité différente, contre un traité de libre échange avec l’Asie. Trump, évidemment excessif, annonce qu’il annulerait d’un trait de plume l’accord de libre échange dit ALENA (NAFTA en anglais), entre Mexique, États-Unis et Canada. Dans ce mouvement de rétractation nationale, qui affecte l’Occident mais pas l’Asie, ni l’Amérique latine ni l’Afrique, comment faire le partage entre la démagogie et l’ignorance ?

La dé-mondialisation française, belge, britannique, américaine est clairement un argument de campagne électorale. Pourquoi une partie de la population s’y rallie-t-elle ? La raison est bien connue des économistes : le progrès qu’apporte le libre échange – les économistes sont unanimes sur cet avantage – est global, et en moyenne. Avec le progrès scientifique, il est le principal facteur de croissance mondiale depuis deux siècles. Toute nation isolée reste pauvre, toute nation ouverte s’enrichit. En moyenne.

Ce qui implique que certains, à un moment donné, profitent de la mondialisation plus que d’autres : la science économique est efficace, elle n’est pas morale ni égalitaire en soi. Il est donc aisé, par la focalisation médiatique et politique, de mettre en exergue les « victimes » supposées de la mondialisation et de ne pas en montrer les bénéficiaires diffus. Les discours altermondialistes sont fondés sur cette asymétrie : la vache wallonne, photogénique, facile à identifier, est enrichie de références à un pseudo âge d’or de la Wallonie fertile.

Les gouvernements doivent s’adapter

Devrait-on craindre un effet domino avec un risque d’effondrement du commerce international ? L’effet quasi instantané serait une baisse massive de la croissance et une hausse spectaculaire des prix à la consommation. Imagine-t-on un ordinateur ou un téléphone portable hors mondialisation ? Je ne doute pas que, tôt ou tard, les consommateurs réagiraient contre les lobbies antimondialistes.

Mais il reste aux gouvernants d’adapter au plus vite les politiques sociales aux effets de la mondialisation. Actuellement, les aides sont saupoudrées indistinctement et les politiques dites « industrielles » volent toujours au secours des entreprises archaïques menacées par la mondialisation, alors qu’il ne faudrait qu’aider entrepreneurs et salariés à se reconvertir.

Les économistes, quand ils s’expriment sur la place publique, pourraient s’abstraire de leurs manies universitaires. Ils pourraient, dans un langage clair, faire progresser la connaissance populaire de l’économie réelle. Trop souvent, ceux qui nous parlent d’économie sont des commentateurs pétris d’idéologie politique et pas des savants. Il ne s’agit pas là de vœux pieux et vagues recommandations, mais d’une alerte au feu : comme le Brexit le prouve, il est aisé de détruire les acquis de la mondialisation et c’est alors toute une affaire que de restaurer l’échange qui nous fait tant progresser.

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  • Je ne sais pas si la mondialisation vaut pour tous les domaines et surtout l’agricole/l’alimentaire. Il y a assez de concurrence nationale pour que le prix soit le reflet d’un marché. La mondialisation fait plus nivellement par le bas dans ce domaine.
    De plus sur ces traités, il y a un sentiment d’ ‘entre-nous’ des negociateurs/élites assez gênant.
    En ces periode de doutes politiques le CETA et comment il a eté negocie n’aide en rien l’acceptation de la mondialisation par le peuple.

    • C’est pas faux.
      La mondialisation permet une plus grande et généralement une meilleure concurrence, et donc conduit le plus souvent à un abaissement des prix, par un abaissement des coûts.
      La question n’est pas de savoir si c’est un nivellement par le bas : c’est le propre d’un marché libre de converger vers un optimum, et en matière de prix libre c’est généralement vers le bas.
      La question est tout au plus de savoir si c’est moral, juste, éthique, équitable, etc.
      On n’est plus tout à fait dans l’économie et pas vraiment dans la politique telle qu’elle est pratiquée chez nous.
      Partout dans le monde la mondialisation a amélioré les conditions de vie des populations. Si on voit de considérables inégalités entre les pays, entre les populations, ce n’est pas la mondialisation en elle-même qui est en cause. Ce serait plutôt le contraire en fait.
      C’est avant tout une question de temps (il faut du temps pour sortir un pays, une Nation, des griffes de dirigeants capteurs de richesses, par exemple, ou des griffes tendres du socialisme humanitaire ambiant).

      Ainsi Le peuple à tendance à oublier que s’il peut s’habiller à pas cher, par exemple, c’est bien grâce/à cause de la mondialisation. S’il a accès à Internet aussi. Si ses enfants veulent un iPhone pour Noël aussi. S’il peut manger un peu de tout a pas trop cher aussi. S’il peut aller voir comment ça se passe à peu près partout dans le monde aussi.
      Et le peuple du pays encore pauvre peut regarder quelques années en arrière, une ou deux générations tout au plus pour constater que sa conditions s’est très largement améliorée.
      Le problème n’est pas la mondialisation, le problème ce sont les institutions politiques et économiques (connivence = ce sont les mêmes) extractives.

      La schizophrénie des alter/anti mondialiste est toujours surprenante…

      • Comment expliquez-vous qu’aux Etats-Unis (qui ne me semble pas dans les griffes tendres du socialisme) les deux candidats adoptent une position contre le libre échange. Cette position ayant probablement été une des raisons de la victoire de Trump chez les Républicains et Clinton ayant été forcée d’adopter cette position anti libre-échnage sous pression de son électorat. Vous pensez réellement que c’est un lobby altermondialiste qui les a manipulé?

        La mondialisation a certes créé énormément de richesse et a sorti des millions de personnes de la pauvreté. Mais elle a eu aussi pour effet d’abîmer en grande partie la classe moyenne des pays occidentaux. Ces personnes aujourd’hui ont l’impression, à tort ou à raison mais l’impression étant à il faut bien la traiter, que la mondialisation les a appauvri et a fragilisé les perspectives d’avenir de leurs enfants. Vous ne les convaincrez malheureusement pas avec vos arguments consuméristes car là où vous vous trompez c’est que la plupart serait certainement prêts à consommer moins contre des perspectives d’avenir plus stable.

        Le problème de la mondialisation il est au niveau des classes moyennes et pauvres des pays occidentaux. Le discours écologiste, altermondialiste, pour la décroissance il existe depuis longtemps. S’il prend de plus en plus de force aujourd’hui c’est qu’il y a une population de plus en plus importante qui est réceptive à ce discours. Et ce n’est pas être communiste que d’essayer de comprendre cette réaction.

        • Ce n’est pas la mondialisation qui a appauvri les classes moyennes.
          Lisez le surprenant « Prospérité, puissance et pauvreté » d’Acemoglu et Robinson, vous aurez toutes les explications.
          Les USA ne sont pas du tout un pays libéral, et comme chez nous l’appauvrissement de leur classe moyenne provient pour l’essentiel des institutions politiques et économiques internes. Le capitalisme de connivence, si souvent décrit, analysé et critiqué sur Contrepoints n’a rien à voir avec la mondialisation.
          La mondialisation est le bouc émissaire, le « juif » d’aujourd’hui. L’ennemi à abattre, le responsable de tous nos maux. Mais si nos États n’étaient pas si dépensiers et donc si endettés, nos classes moyennes se porteraient bien. Grâce à la mondialisation !

          Par ailleurs la décroissance est une idéologie sans fondement, issue des très vieilles et obsoletes théories malthusiennes. Regardez les vidéo TED de Hans Rowling, vous aurez des explications claires, simples, pas facile à remettre en cause en restant de bonne foi.

        • Comment expliquez-vous qu’aux Etats-Unis (qui ne me semble pas dans les griffes tendres du socialisme)

          Quand ce pays se cassera la gueule, 75% des mensonges slogans socialistes seront obsolètes… 🙂

          -Taux d’imposition sur les sociétés en 2008: USA : 40,00%, Allemagne 29,65%, Suisse 17,92%.
          -La dette US, qui était déjà faramineuse, a doublé sous Obama
          -Les USA consacrent 15% du PIB à la santé contre 12% en France.

          Mais elle a eu aussi pour effet d’abîmer en grande partie la classe moyenne des pays occidentaux.

          Belle légende mais dans le même temps le poids de l’état sur les classe moyenne a doublé. Rien que les dépenses de personnel de l’état coutent maintenant 16’000 euros par actif productif et par an en France.

          Même ainsi le pouvoir d’achat a (miraculeusement) progressé significativement voir le graphique de l’INSEE:
          http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/insee-bref/pouvoir-achat-ip/img/ieb-pouvoir-achat-ip-01.gif

          Vous ne les convaincrez malheureusement pas avec vos arguments consuméristes car là où vous vous trompez c’est que la plupart serait certainement prêts à consommer moins contre des perspectives d’avenir plus stable.

          Il est surtout difficile de lutter contre un torrent de mensonges et de démagogie répétés ad-nauseam ; marché du travail, comme économie. Un slogan démagogique prend 1mn à balancer, la démonstration que c’est une ânerie prend des heures d’information et de formation à l’économie pour autant que les gens aient envie de comprendre.

          Rendre un peuple furieux et lui donner un coupable idéal à se mettre sous la dent est une recette dont les socialistes, nationalistes ou marxistes, ont abusés.

          c’est qu’il y a une population de plus en plus importante qui est réceptive à ce discours.

          Le socialisme appauvri les gens et leur ment continuellement en appuyant sur les plus bas leviers possible. On gagne le double et il y a 7 fois moins de chômage dans le pays libre d’à coté !

          • @Pukura Tane
            J’essaierai de lire le livre que vous recommandez pour une fois qu’on me conseille autre chose qu’un Bastiat ou qu’un Hayek 🙂 . Le problème c’est que vous décriez un capitalisme de connivence comme si c’était une pathologie du libéralisme, de la mondialisation et du capitalisme. J’ai bien peur malheureusement qu’il en soit souvent un résultat normal de ceux-ci. A partir du moment où vous avez des entreprises mondialisées ayant un poids de plus en plus important il est normal qu’elle cherche à influencer les politiques. La réponse pourrait être alors qu’il n’y ait pas d’Etat, je crains maheureusement que ce soit utopique, l’Etat ayant souvent été vu par le peuple comme le défendeur de ses droits (à tort ou à raison). Dès lors je raisonne avec cette nécessité et en général c’est ce qui fait que je suis traité de socialiste colleciviste sur ce site.

            @Ilmryn: dans le classement que vous répètez à longueur de commentaire où vous essayez de prouver que la France est un pays totalitaire les Etats-Unis sont classés 12ème. Soit vous considérez que ce classement a du sens et donc vous ne pouvez pas niez que les Etats-Unis sont un pays libre économiquement soit vous arrêtez de l’utiliser à longueur de temps.

            Sinon juste pour info vous savez quel est le classement de la Suisse pour la partie Government Spending de votre Heritahe Foundation?
            136ème pour la liberté fiscale
            100ème pour les dépenses publiques
            Alors c’est certes un meileur classement que la France ou les Etats-Unis mais on est très loin de l’image que vous cherchez à donner….

            Bon sinon je vous parle de situations différenciées vous me renvoyez un chiffre de pouvoir d’achat global? Vous pensez que ça a du sens comme argument?

            Et de toutes façons vous finissez toujours par la théorie du complot. Un groupe de socialistes qui voudraient prendre la main sur l’économie mondiale et qui est prêt à toute manipulation intellectuelle pour cela… Ca fait pas rêver pour discuter

            • SocialRaph: Le problème c’est que vous décriez un capitalisme de connivence comme si c’était une pathologie du libéralisme[…] J’ai bien peur malheureusement qu’il en soit souvent un résultat normal de ceux-ci.

              Bravo ! Vous touchez enfin au cœur de l’idée du libéralisme:

              Moins un « élu » a les moyens de tripoter l’économie, moins il peut détourner l’état en distribuant des avantages fiscaux et législatifs

              Exemple: Le patron des Taxis G7 qui fait voter une loi contre son concurrent en à peine une semaine. Un « privé » s’est servi de sa connivence et ses relations avec l’état pour tuer un concurrent et ceci n’est possible que par le pouvoir et le contrôle total dont disposent les élus !

              Le constat des fondateurs de 1789 sur des siècles de corruption du pouvoir est à la base du libéralisme: retirer les leviers de l’économie des gens de pouvoir pour ne PAS qu’ils s’en servent à l’avantage de leurs amis et deviennent la cible de tous les corrupteurs.

              C’est simple, facile à comprendre, ça a deux siècles et les Français modernes ont TOTALEMENT oublié cette leçon.

              SocialRaph:les Etats-Unis sont classés 12ème. Soit vous considérez que ce classement a du sens et donc vous ne pouvez pas niez que les Etats-Unis sont un pays libre économiquement soit vous arrêtez de l’utiliser à longueur de temps.

              C’est bien pour cela qu’ils arrivent à s’en sortir encore à l’instar des pays du nord ou de la suisse. Si vous voulez un haut niveau de dépense publique, il faut une économie libre et donc dynamique et très productrice de richesse pour la payer.

              La France cumule les deux défauts: très haut niveau de dépense et répression de son économie. D’où le classement minable. Ni l’économie ni le classement ne sont unifactoriels.

              SocialRaph: Et de toutes façons vous finissez toujours par la théorie du complot. Un groupe de socialistes

              Pitié, c’est parfaitement stupide de penser que j’évoque trois types ricanant dans un bureau plutôt que l’idéologie diffusée par des millions de gens (comme vous qui votez socialiste par exemple).

  • Si j’approuve une large partie de votre argumentation, veuillez noter l’erreur d’appréciation suivante ?

    La « vache wallonne » n’a AUCUN lien avec le socialisme wallon, fait d’un ramassis de crabes opportunistes (comme partout ailleurs dans l’Internationale?). Politiquement, la majorité des agriculteurs (professions indépendantes) se situe au centre (frange cathos ruraux) sinon bien plus parmi les libéraux ! Plus que conservateurs, mes regards les qualifient donc de « traditionalistes »…

    La sensibilité des agriculteurs européens (et wallons) face aux slogans du « bœuf aux hormones » et du « poulet javelisé » … tient à la taille moyenne de leurs installations et les pressions/coûts démentiels (d’investissement et d’exploitation) qu’ils subissent de par les dogmes environnementalistes. Haro donc sur les idéologies mensongères à l’oeuvre par nos camarades gauchistes EELV-Verts-Grüner) !

  • Vous vous trompez totalement. Qui trace le cadre de la mondialisation ? Les Etats. Les accords de l’OMC et les accords bilatéraux de libre échange sont signés par les Etats, et non par les multinationales.

    Il n’est donc pas choquant que les peuples y regardent à deux fois, sans pour autant se faire traiter d’abrutis incompétents. Cela n’empêche nullement l’adaptation à la réalité, mais ils n’ont pas forcément envie de s’adapter à un projet de société qui place le profit à court terme comme toute première priorité. Ils savent que tous les pays développés constatent un déclassement des classes moyennes, un chômage (ou plutôt un taux d’inactivité qui explose) et une pauvreté grandissante.

    Tenez un exemple pris au hasard sur le CETA qui vous semble merveilleux.. La France a demandé que le chapitre concernant la protection des investisseurs comprenne la phrase suivante :

    « Les investisseurs visés doivent réaliser leurs opérations d’investissement dans le respect des lois et réglementations de la Partie sur le territoire de laquelle ils investissent et doivent se conformer, avec toute la diligence requise, à ces lois et réglementations dans le cadre de l’établissement, de l’acquisition, de l’expansion, de la conduite, de la gestion, du maintien, de l’utilisation, du bénéfice et de la vente ou de la disposition de leurs investissements sur son territoire ».

    Réponse de la Commission : non, sans explications. Pourtant, ce n’était ni aventureux ni altermondialiste. Il s’agissait de rappeler aux intéressés que sur un territoire donné, on respecte la règlementation, ce qui est parfois oublié tant dans les banlieues que dans certains milieux économiques.

    Donc message envoyé aux multinationales, qui savent très bien que la Commission a expressément refusé la demande française (on la trouve d’ailleurs sur le site du Ministère des affaires étrangères ) : « au fond, pour nous, Commission européenne, l’évasion fiscale déguisée en optimisation fiscale abusive n’est pas une réelle préoccupation. Donc vous pouvez continuer, d’autant plus que les Etats, seuls,sont démunis pour agir ».

    C’est une très très lourde faute, car c’est bien au niveau européen et non pas au niveau national qu’il faut délivrer un message fort aux investisseurs qui trichent.

    Il y a même pire : quant on lit le chapitre 8 (investissements et cour d’arbitrage) on s’aperçoit que 100% des obligations sont à la charge des Etats (y compris la sécurité physique des investisseurs, ce qui est normal dans son principe) et qu’aucune obligation n’est demandée aux investisseurs, je dis bien pas une seule. C’en est hallucinant. Même la CGT n’aurait jamais osé faire une demande aussi scandaleuse au profit d’un intérêt particulier. Vérifiez. Ce chapitre se trouve pages 79 à 159.

    Peu importe, nous dit le Président de la République française, coupe de champagne à la main, on signe quand même. Il a juste oublié qu’il est le chef des armées.

    Or, nous sommes en guerre. En signant l’accord,surtout après la réponse négative de la Commission à sa demande, le chef des armées, admet expressément l’existence de deux contributeurs aux financement de cette guerre : les citoyens pour 100%, et les multinationales pour o% lorsqu’elles pratiquent l’évasion fiscale. On ne leur demande même pas d’y réfléchir, de faire un petit effort. Rien. Absolument rien.

    Ainsi nous, contribuables abrutis et crétins, nous leur devons la sécurité, mais elles peuvent s’abstenir de financer la police, la gendarmerie, l’armée et les services de renseignements. Ce sera quand même difficile à vendre devant des cercueils recouverts de drapeaux bleu, blanc rouge , aux invalides…

    En 1916, on fusillait pour moins que ça.

  • Peut être que les « altermondialistes » sont partout à droite comme à gauche (ainsi que dans la grande majorité du peuple, y a pas de secrets) mais en attendant ceux qui dirige sont bien des mondialistes tout court (ie la politique économique actuelle est l’oeuvre des mondialistes libre échangistes dogmatique) donc l’économie va mal à cause de la politique des mondialistes depuis 40 ans. C’est un fait. Que ceux ci ont fini par rencontrer une opposition très forte, c’est certain. C’est bientôt la fin pour les mondialistes: tant mieux.

  • La France a demandé que le chapitre concernant la protection des investisseurs comprenne la phrase suivante :

    « Les investisseurs visés doivent réaliser leurs opérations d’investissement dans le respect des lois et réglementations de la Partie sur le territoire de laquelle ils investissent et doivent se conformer, avec toute la diligence requise, à ces lois et réglementations dans le cadre de l’établissement, de l’acquisition, de l’expansion, de la conduite, de la gestion, du maintien, de l’utilisation, du bénéfice et de la vente ou de la disposition de leurs investissements sur son territoire ».

    Réponse de la Commission : Non. Point à la ligne. Pourtant, ce n’était ni aventureux ni altermondialiste. Il s’agissait de rappeler aux intéressés que sur un territoire donné, on respecte la règlementation, ce qui est parfois oublié tant dans les banlieues que dans certains milieux économiques.

    Donc message envoyé aux multinationales, qui savent très bien que la Commission a expressément refusé la demande française (on la trouve d’ailleurs sur le site du Ministère des affaires étrangères ) : « au fond, pour nous, Commission européenne, l’évasion fiscale déguisée en optimisation fiscale abusive n’est pas une réelle préoccupation. Donc vous pouvez continuer, d’autant plus que les Etats, seuls,sont démunis pour agir ».

    C’est une très très lourde faute, car c’est bien au niveau européen et non pas au niveau national qu’il faut délivrer un message fort aux investisseurs qui trichent.

    Il y a même pire : quant on lit le chapitre 8 (investissements et cour d’arbitrage) on s’aperçoit que 100% des obligations sont à la charge des Etats (y compris la sécurité physique des investisseurs, ce qui est normal dans son principe) et qu’aucune obligation n’est demandée aux investisseurs, je dis bien pas une seule. C’en est hallucinant. Même la CGT n’aurait jamais osé faire une demande aussi scandaleuse au profit d’un intérêt particulier. Vérifiez. Ce chapitre se trouve pages 79 à 159.

    Peu importe, nous dit le Président de la République française, coupe de champagne à la main, on signe quand même. Il a juste oublié qu’il est le chef des armées.

    Or, nous sommes en guerre. En signant l’accord, surtout après la réponse négative de la Commission à sa demande, le chef des armées, admet expressément l’existence de deux contributeurs aux financement de cette guerre : les citoyens pour 100%, et les multinationales pour o% lorsqu’elles pratiquent l’évasion fiscale. On ne leur demande même pas d’y réfléchir, de faire un petit effort. Rien. Absolument rien.

    Ainsi nous, contribuables abrutis et crétins, nous leur devons la sécurité, mais elles peuvent s’abstenir de financer la police, la gendarmerie, l’armée et les services de renseignements. Ce sera quand même difficile à vendre devant des cercueils recouverts de drapeaux bleu, blanc rouge , aux invalides…

    En 1916, on fusillait pour moins que ça.

  • Quant on lit le chapitre 8 (investissements et cour d’arbitrage) on s’aperçoit que 100% des obligations sont à la charge des Etats (y compris la sécurité physique des investisseurs, ce qui est normal dans son principe) et qu’aucune obligation n’est demandée aux investisseurs, je dis bien pas une seule. C’en est hallucinant. Même la CGT n’aurait jamais osé faire une demande aussi scandaleuse au profit d’un intérêt particulier. Vérifiez. Ce chapitre se trouve pages 79 à 159.

    Peu importe, nous dit le Président de la République française, coupe de champagne à la main, on signe quand même. Il a juste oublié qu’il est le chef des armées.

    Or, nous sommes en guerre. En signant l’accord, surtout après la réponse négative de la Commission à sa demande, le chef des armées, admet expressément l’existence de deux contributeurs aux financement de cette guerre : les citoyens pour 100%, et les multinationales pour o% lorsqu’elles pratiquent l’évasion fiscale. On ne leur demande même pas d’y réfléchir, de faire un petit effort. Rien. Absolument rien.

    Ainsi nous, contribuables abrutis et crétins, nous leur devons la sécurité, mais elles peuvent s’abstenir de financer la police, la gendarmerie, l’armée et les services de renseignements. Ce sera quand même difficile à vendre devant des cercueils recouverts de drapeaux bleu, blanc rouge , aux invalides…

    En 1916, on fusillait pour moins que ça.

  • Il faudrait quand-même un peu préciser la situation politique wallonne pour expliquer cette situation.

    En premier lieu, les sondages pour le PS wallon sont actuellement mauvais; ils sont en train d’être débordés sur leur aile gauche par le PTB – c’est à dire les communistes d’obédience maoïste (qui sont à 15% dans les sondages, quelle merveilleuse région!). Quoi de mieux qu’une petite opposition médiatique à la méchante mondialisation turbolibérale pour resouder les troupes?

    En second lieu, le PS est allié, en Wallonie, au CDH (« centre démocrate humaniste » – oui, cela ne veut rien dire, mais on ne va pas s’arrêt à de telles broutilles). Le CDH est le parti vaguement héritier de la démocratie chrétienne, mais il n’a pas grand-chose à voir avec la CDU allemande (il serait plutôt plus à gauche que le SPD). Ce parti refuse depuis environ 15 ans de gouverner sans le parti socialiste, ce qui en fait de facto un satellite de ce dernier. Son électorat se réduit inexorablement depuis qu’il a renoncé à son affiliation chrétienne il y a une vingtaine d’années (la dénomination précédente du parti était le PSC, parti social-chrétien). Ne lui reste comme électorat que quelques conservateurs qui votent pour lui par habitude, parmi lesquels les agriculteurs. Les derniers bastions du CDH se trouvent en effet dans les communes plutôt rurales. Et c’est là bien sûr que l’opposition au CETA a un intérêt pour ce parti, les agriculteurs voyant d’un mauvais œil la déferlante supposée de poulets aux hormones et de bœuf surgelé (et vice-versa) dans les étals de nos supermachés hypercapitalistes.

    En troisième lieu, nos amis socialistes ont vu dans ces circonstances une bonne occasion de mettre dans l’embarras le premier ministre « libéral » Charles Michel (fils de Louis, qui fut ministre des affaires étrangères et doit toujours dormir quelque part au parlement européen). En effet, celui-ci s’est allié en 2015 avec les libéraux flamands (VLD), les sociaux-chrétiens flamands (CD&V), et surtout les nationalistes flamands (NVA), coupant l’herbe sous le pieds des socialistes qui voulaient le forcer à une grande coalition qui aurait repris les 3 partis traditionnels flamands et wallons (ce qui fait 6 donc, entre libéraux, sociaux-chrétiens et socialistes). Le PS n’a pas avalé d’être envoyé dans l’opposition depuis cette date. Ajoutez à cela que Charles Michel et Paul Magnette (le « ministre-président » wallon, PS donc) se détestent personnellement pour des raisons obscures et sans intérêt, et le tableau sera complet.

    Et donc prenez un certain intérêt électoral, un partenaire complaisant et une petite vengeance personnelle, le tout dans une région sinistrée par le collectivisme, et vous avez un psychodrame planétaire! Pour ce qui est du fonds, tout le monde s’en fout et d’ailleurs personne ne comprend de quoi il en retourne. Une fois qu’on a trouvé un accord par lequel chacun peut brailler qu’il a gagné, tout le monde s’en retourne à ses petites affaires.

  • En france vous avez un bel exemple d’Altermondialiste ( sous couverture EELV ) il s’agit de Jadot … Regarder ses positions CETA /TAFTA/ NDDL …

  • J’ai bien peur monsieur Sorman que pour les lecteurs de ce site vous ne rentriez dans la catégorie des socialistes collectivistes. J’ai plusieurs fois essayé d’expliquer ce que vous avez parfaitement décrit ici et que n’ai-je été traité de socialiste voire de communiste. J’ai bien peur malheureusement que votre raisonnement soit au-delà de la capacité critique de beaucoup de lecteurs qui se présentent défenseurs des libertés et du libre-échange et qui sont néanmoins incapable de voire les menaces qui planent dessus.

    Vous résumez très bien l’idée que les gains de la mondialisation et de l’échange se font au niveau d’un pays, gains qui sont indéniables puisque l’échange est toujours volontaire, mais que rien n’ai dit sur la répartition de ce gain.

    Pour faire très simple supposons que l’échange offre 10 d’utilité en plus pour un pays comme la France et que l’on divise sa population en trois catégories les 10% les plus pauvres et les plus riches et le milieu. Ce n’est pas la même chose que chaque partie reçoivent 3,3 d’utilité en plus, que la répartition se fasse telle que 6 d’utilité aillent aux 10% les plus riches, 3 au 80% du milieu et 1 au 10% les plus pauvres (ce qui serait encore une situation à peu près défendable) ou qu’encore la répartition soit 10 d’utilité pour les plus riches, 2 d’utilité pour le milieu et -2 pour les 10% les plus pauvres;

    • Tout à fait d’accord, cette pensée pourtant très simple passe bien au dessus de bon nombre de gens (y compris un certain M. Jean Tirole, dont je vous laisse retrouver l’expression dans la tribune, je crois).
      De plus,  »la mondialisation » ne veut rien dire en soi : par exemple, se faire dépouiller de son industrie parce que l’on a pas lu les petites lignes en bas du contrat (avec la Chine, et peut être bientôt les US) me paraît stupide.
      Un principe de base, bien général aussi, pour les adeptes du tafta en l’etat: la réciprocité d’un accord de libre échange. Peut être cela n’intéresse-t-il pas les capitaux internationaux, mais certaines petites gens, et accessoirement l’Europe, y trouverait meilleur compte.

      • Qui se fait « dépouiller de son industrie » ? Que je sache, les industries efficaces et rentables n’appartiennent ni à la Nation, ni a l’Etat ni aux citoyens.
        Les industries se déplacent là où les coûts de production sont optimaux, depuis toujours. Rien de nouveau là dedans.
        Avec note modèle social, notre pays ne peut plus avoir d’industrie compétitive depuis des lustres, la méthode Coué de nos politiciens professionnels n’y changera rien.
        Par ailleurs, à la base, un accord de libre échange ne devrait donner lieu qu’à des traités minimalistes. Sauf si les législations et réglementations des États dans lesquels ces traités doivent être appliqués sont, disons, dirigistes, voire interventionnistes ou protectionnistes. Ce qui est bien le cas !

        • Pour répondre à votre question : il y a une perte d’industrie en Europe notamment, du fait de la forte concurrence chinoise entre autres.
          La lecture géostratégique est encore nationale, ne vous en déplaise. Cela veut-il dire que les entreprises appartiennent aux états (puisque vous semblez sensible à ce niveau) ? Non, simplement ces entreprises font partie d’un ensemble.
          Géostratégiquement, il y a par exemple la triade, usa-europe-japon, qui sont des entités différentes de la Chine par exemple. Ce sont des groupements économiquement  »semblables ».
           »Les industries se déplacent la ou les coûts de production sont optimaux » : certes, et l’intervention de l’État peut faire changer cet optimum (par des stratégies différentes, de la carotte au bâton, avec plus ou moins d’efficacité).
          Ne soyez pas aussi autocentré, l’économie est toujours relative : l’économie française se positionne par rapport aux autres économies. Quand la Chine impose les joint venture ou subventionne un secteur donné, c’est aussi une action de l’État chinois.
          Les conditions sociales ne sont pas non plus les mêmes, et j’en suis heureux.
          Pour en revenir à la France et à l’Europe, négocier des traités nous positionnant à  »armes egales » avec les autres groupes économiques me paraît être du bon sens.
          Votre remarque concernant le minimalisme des traités de libre échange est exacte dans un monde idéal, qui n’existe pas comme vous le soulignez.
          Il faut donc étoffer les accords qui sont passés pour ne pas subir les interventionnismes extérieurs.

          • Pour en revenir à la France et à l’Europe, négocier des traités nous positionnant à »armes egales » avec les autres groupes économiques me paraît être du bon sens.

            Pour avoir des armes égale il faut déjà avoir une économie qui fonctionne. Hors les élus français ont flingué l’économie de la France tous seul comme des grands à coup de régulation et de taxation dirigiste et idéologique.

            Sur 148 pays la France est:

            -130ème place pour le poids global des réglementations
            -137ème pour les règlementations liées au fait d’entreprendre.
            -134ème pour les prélèvements obligatoires.
            -134ème pour le taux d’imposition en pourcentage des profits,
            -127ème pour les incitations fiscales à travailler
            -137ème pour la fiscalité défavorable à l’investissement privé,
            -117ème pour la flexibilité.

            Chaque année, malgré sa place de no 2 mondial pour la taxation elle claque 70 milliards de trop, soit l’équivalent du budget de l’éducation nationale+police+gendarmerie+justice.

            il y a une perte d’industrie en Europe notamment, du fait de la forte concurrence chinoise entre autres.

            Vous regrettez le travail en usine et ses bon vieux salaires misérables, je ne pense pas que ce soit l’avis des ouvriers qui sont massivement dans le tertiaire dans les pays qui n’ont pas flingués leur économie.

            L’économie classée no1 mondial pour son dynamisme et son tissu industriel de pointe est… Tataaa la Suisse.

            C’est une économie libre, la France est une économie fortement réprimée:
            Indice liberté économique – Classement des pays

            Sur 148 pays, dans le classement précédent la suisse est dans les 10 première places.

            Cela veut-il dire que les entreprises appartiennent aux états

            Quelle horreurs !!!! L’esclavage a été aboli je vous signal et la dernière dictature communiste c’est la Corée du nord qui est un enfer !!!
            Dois-je vous rappeler les fondements de la déclaration des droits de l’homme et des citoyens ?
            https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_l%27homme_et_du_citoyen_de_1789

            « Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien en dehors de l’Etat. » – Benito Mussolini

    • En effet dans un monde qui se développe grâce au commerce, certains s’en tirent mieux que d’autres. Les plus créatifs, les plus travailleurs, les plus habiles s’en tirent mieux que d’autres. Il n’y a aucune injustice là dedans. Contraitement à ce que suggère votre raisonnement, ceux qui s’enrichissent ne prennent pas leur argent aux autres.

      • Votre vision angélique m’a touché !
        Malheureusement, la réalité est un peu plus complexe. L’aire du capitalisme entrepreneurial est terminée, les banques d’affaire sont passées par là.
        Si aujourd’hui vous avez beaucoup de capital, vous payez des gens pour faire fructifier votre capital. Il ne me semble pas que cela récompense les plus creatifs/travailleurs/habiles, mais plutôt les plus riches. C’est nier l’histoire que de nier l’injustice face au capital de départ. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de réussite  »au mérite », mais le handicap au départ est tout de même très lourd.
        Cela dit, si votre idéal de vie est d’être en concurrence constante avec le reste du monde pour gagner un bol de riz supplémentaire et être le plus efficace, nous n’arriverons pas à nous mettre d’accord.

        • Simple question … Comment fait-on fructifier un capital ?
          Par simple solidarité avec le reste du monde qui n’a pas atteint notre niveau, prière de me faire parvenir votre réponse par pigeons …

          • Et bien juste pour vous, je vais répondre directement ici, on gagnera un peu de temps (pour être créatif, travailleur et habile).
            L’exemple assez simple de la fructification du capital était pour que vous compreniez mon propos. Imaginons que vous soyez multimillionnaire (très très travailleur donc), ce capital placé sur des placements à risque faible rapportera suffisamment d’argent pour rémunérer les personnes s’en occupant et augmenter ce même capital. Votre valeur ajoutée dans l’opération ne sera pas exceptionnelle me semble-t-il.
            Qu’en pense le reste du monde ? (S’il y a assez de pigeons)

            • Odd: Qu’en pense le reste du monde ? (S’il y a assez de pigeons)

              L’extrême pauvreté est passée d’UN TIERS du monde dans les années 60 à moins de 10% actuellement.
              http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/10/05/l-extreme-pauvrete-tombe-sous-les-10-de-la-population-mondiale-en-2015_4782553_3212.html

              Depuis l’abandon du communisme, en Chine 80 millions de personnes accèdent à la classe moyenne chaque année, l’équivalent de la population de l’Allemagne.

              Les pays les plus pauvres de la planète sont ceux qui sont exclus de la mondialisation et du capital.
              Burundi, Malawi, Gambie, Madagascar, Niger, Libéria, Guinée ne sont pas des états de droit LIBRE bardés de millionnaires riches et ou les gens ont facilement accès au capital.

              ce capital placé sur des placements à risque faible rapportera suffisamment d’argent

              Non, pitié, stop ! Zola n’est PAS un manuel d’économie.Vos idées sont simpliste au mieux et vos « solutions » mortelles pour les pauvres et les sans-grade.

        • C’est nier l’histoire que de nier l’injustice face au capital de départ.

          Si quelqu’un possède « capital de départ » c’est une injustice? Mais d’où vient ce capital d’après vous? Si j’ai fait de bonnes études et décroché un bon diplôme, si je travaille et que j’épargne un partie de mes revenus, c’est une injustice? Si mes parents m’ont transmis (une partie de) leurs biens, c’est une injustice? Vous avez une conception de l’injustice inquiétante!

          • Je ne vous suis plus, ne disiez vous pas que les plus travailleurs, les plus créatifs, les plus habiles s’en sortaient mieux que les autres ? Il faut l’argent de papa et maman apparemment, pour que vous fassiez vos bonnes études et votre bon diplôme. Une belle leçon de justice sociale.

            • Vous faites comme si il y avait une alternative fonctionnarisée aux injustices mais c’est tout l’inverse. Plus l’état intervient, plus il brise l’ascenseur social qui permet aux petits et aux sans-grade de s’en sortir.

              Ainsi l’école française est la plus inégalitaire d’Europe:
              http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/09/27/comment-le-systeme-francais-aggrave-ineluctablement-les-inegalites-scolaires_5003800_4401467.html

              Avec un taux de charge de 65%, monter une petite entreprise avec peu de capital et la faire grossir est devenu quasi impossible en France:
              http://www.contrepoints.org/2011/09/23/47472-le-taux-de-taxes-sur-les-pme-serait-de-65-en-france

              • Alors là encore un peu de nuance. OUI l’école obligatoire et gratuite est une solution fonctionnarisée qui a permis de contrer les injustices pendant longtemps. L’année où je suis né d’après le classement de The Economist « Where to be born » la France était le 2ème pays où les perspectives de progression étaient les plus fortes, juste après les Etats-Unis.

                Que le modèle ait déraillé nul ne vous contredira mais le principe de départ qui veuille que l’Etat joue un rôle pour résorber les inégalités de départ est bien plus valable que l’idée que le marché va résoudre ces inégalités (vous aurez en effet 3 pelés qui arriveront à s’en sortir et vous les montrerez en modèle comme des animaux de foire, Venez admirez l’entrepreneur qui a réussi à s’en sortir!!!). Et cette intervention de l’Etat peut prendre différentes formes et avant que vous hurliez non je ne parle pas forcément de redistribution parce que le monstre aux yeux verts brûlerait en moi. L’Etat petit intervenir par des incitations, par en effet comme vous le dites plus bas un environnement économique plus favorable à la prise de risque..

                • mais le principe de départ qui veuille que l’État joue un rôle pour résorber les inégalités de départ est bien plus valable que l’idée que le marché va résoudre ces inégalités

                  L’état a le rôle de fixer des règles simple, égale et universelle pour que l’économie de marché puisse correctement jouer le sien. C’est le régalien, 6% du budget.

                  Je ne suis pas du tout opposé à un soutien des nécessiteux, bien aux contraires, mais il doit être clair, simple et universel aussi.

                  l’État joue un rôle pour résorber les inégalités de départ

                  L’idéologie égalitaire à échoué partout et toujours. Ce n’est PAS le rôle de l’état !

                  Et cette intervention de l’Etat peut prendre différentes formes

                  Dès que l’état sort du cadre des règles égales et universelles, il crée des inégalités, de l’instabilité, des niches artificielles, de la corruption et du capitalisme de connivence.

                  S’il intervient, comment croire UNE SECONDE que les humains disposant de tels leviers seront désintéressés, neutres et imperméables aux sollicitations ? Cette naïveté ahurissante est à la base du socialisme !

            • Il faut l’argent de papa et maman apparemment, pour que vous fassiez vos bonnes études et votre bon diplôme.

              Vous rigolez? Au doux pays de France l’école est gratuite, la fac est quasi-gratuite, il y a des bourses, des aides au logement… tout ce qu’il faut pour faire des études pour pas cher. L’argent de papa-maman, quand il y en a, n’a pratiquement aucune influence sur l’ardeur au travail, la créativité et l’habileté des étudiants.

              • LOL!!! Seul réponse possible à votre commentaire fm06 désolé.

                • Donc vous rigolez, tant mieux pour vous. Perso, les solutions de soit-disant justice sociale qui consistent à punir ceux qui réussissent sous prétexte de venir en aide aux autres ne me font pas rire. Je trouve les résultats obtenus en France plutôt consternants.

        • C’est nier l’histoire que de nier l’injustice face au capital de départ.

          Où est l’injustice ? L’envie et la jalousie se seraient-elles transformer de vice en vertu ?

          Pour ce qui est de la valeur ajoutée du capital qui n’aurait rien d’exceptionnelle, je soulignerais simplement que les entreprises qui versent des dividendes n’auraient pu se développer et fleurir autant sans cet apport de capital : service pour service, le compte est bon ! 🙂

          Afin de prolonger la question, deux grands classiques :

          Des salaires de Bastiat pour comprendre le rôle respectif du salarié, de l’entrepreneur et du capitaliste dans le processus de création de richesse ;

          Capital et rente du même auteur pour comprendre pourquoi la nature du capital est telle qu’il génère des rentes à perpétuité.

        • Il ne me semble pas que cela récompense les plus creatifs/travailleurs/habiles

          Chiffre INSEE: 99,8 % des entreprises sont des PME en France, 40 % des entrepreneurs créent leur entreprise avec moins de 7 500 euros soit deux fois moins qu’une Renault Clio 4

          C’est nier l’histoire que de nier l’injustice face au capital de départ.

          Ce n’est pas faux, mais vous avez une connaissance et une vision de l’économie et de l’entreprise qui se résume à Zola et Victor Hugo, ça n’a aucune espèce de lien avec la réalité.

          La réalité des statistiques et chiffres de l’entrepreneuriat et du salariat en France démontre que le principal facteur d’échec, de bas salaire et de misère est entièrement dû à la régulation et à la fiscalité. La Cour des comptes dirigée par le socialiste Didier Migaud a ainsi qualifié le RSI de « catastrophe industrielle » et ce n’est pas mieux pour l’URSSAF et autres organismes d’état qui rendent le petit l’entrepreneuriat extrêmement risqué voir impossible en France. Les charges sur les PME sont de 65% et le taux de survie des entreprises est de 50% à 5 ans et 20% à 8 ans.

          L’économie la plus dynamique au monde au niveau du petit entrepreneuriat (le peuple qui s’en sort quasi sans capital) est la Suisse et la raison est tout entière dans ce classement:
          Indice liberté économique – Classement des pays

          Cela dit, si votre idéal de vie est d’être en concurrence constante avec le reste du monde pour gagner un bol de riz supplémentaire et être le plus efficace, nous n’arriverons pas à nous mettre d’accord.

          1 travailleur sur 4 est maintenant fonctionnaire ou salarié de l’état en France, ce sont des gens « protégés ». Le problème est que comme toute économie administrée et fortement étatisée, la France est en faillite et il n’y aura bientôt plus d’argent et avant même que le mur de la dette flingue tout cela, il y a déjà 8 millions de pauvres et 25% de la jeunesse au chômage. Cette « protection » ne vaut pas un clou.

          La Cour des comptes a sorti un rapport sur la vraie dette qui atteint 5000 milliards d’euros (246% du PIB) et l’état claque 70 milliards de trop chaque année soit l’équivalent des budgets de l’éducation nationale+police+gendarmerie+justice chaque année.

          Game over !

          • Regardez avec ce n’est pas faux vous avez presque réussi à faire preuve de nuance!!!!! Vous pouvez y arriver. Je crois en vous!

            • Regardez avec ce n’est pas faux vous avez presque réussi à faire preuve de nuance!!!!!

              Toujours zéro arguments sur les faits. J’explose un à un tout vos mythes et slogans simplistes mais ça ne vous fait pas ciller une seconde…
              J’ai vu ça aussi dans ma période athée de combat sur les forums créationnistes. 🙂

  • Pour compléter la contribution de M Bruno Dandolo, je me permets d’attirer l’attention de M Sorman sur le rôle important joué par un « collectif » autoproclamé « citoyen » comme il sied lorsqu’on espère se faire entendre : l’Alliance D19-20 (vous trouverez ici la liste des membres : http://www.d19-20.be/leden/?lang=fr).
    Leur raison d’être : rejet de l’austérité, des OGM, de la mondialisation, particulièrement CETA et TTIP, et destruction du capitalisme.
    Outre les activistes de la branche belge de l’EMB et de la FUJEA (les représentants de certaines vaches wallonnes …) vous avez les habituels altermondialistes, les « pastèques » héritières du communisme ainsi que de nombreuses sections des syndicats plus ou moins liés aux deux partis de la coalition qualifiée de « communiste » par un Commissaire européen. Notez aussi que ces « citoyens » bénéficient d’une large écoute de la part de la radio publique francophone …
    Cette alliance a donc réussi à se faire entendre et faire croire aux dirigeants des partis PS et CDH que « le peuple » ne voulait pas de ce traité en déversant ses charretées de mensonges habituels. Et comme de bons politiciens qu’ils sont, leur discours s’emplit de ce qu’ils pensent que « le peuple » veut entendre. Il a été démontré, dans le cas des OGM par exemple, que la grande distribution et les gouvernements sont très sensibles aux « comportements forts » des « anti » qui peuvent nuire à leur réputation. D’où leur propension à les courtiser pour se présenter sous un jour plus favorable devant leurs « clients » (http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/biot.201300188/full)

    Ceci est un exemple parmi d’autres que la plus grande menace pour notre efficacité c’est l’idéologie, une lentille déformant la réalité, qui affecte la façon dont nous voyons toute chose ainsi que notre façon de penser rationnellement. Et le prétexte de faire appel à cette soi-disant démocratie participative ne peut avoir d’autre effet qu’amplifier l’expression d’un populisme précautionniste.

  • L’auteur semble dire que AlterMondialiste =AntiMondialiste …
    peut être devrait il revoir le sens des mots avant d’écrire….
    « altermondialisation ,nom féminin :
    Mouvement de la société civile qui conteste le modèle libéral de la mondialisation et revendique un mode de développement plus soucieux de l’homme et de son environnement. (À la différence du courant de l’antimondialisation, il ne prône pas l’action violente.) »=> ref Larousse.

    « antimondialisation ,nom féminin
    Courant d’opinion qui manifeste son hostilité, y compris par l’action violente, aux buts et aux effets de la mondialisation de l’économie. »(Larousse)

    Alter = autre, changer, transformer, modifier.
    Anti = contre, opposé, hostile….

    Les Antimondialistes sont contre la mondialisation, pour une France protégée par des frontières , une France repliée sur elle même, fermée aux autres…c’est l’extrême droite qui prône l’Antimondialiste.

    Les altermondialistes sont POUR une AUTRE mondialisation, ils sont pour une mondialisation « sociale » et non uniquement commerciale, ils prônent une mondialisation intelligente, fondée sur l’individu sur le respect de l’humain, du vivant , de l ‘environnement .L’altermondialiste se veut écologique, dans le respect, l’égalité des droits…Ils sont contre la financiarisation et l’exploitation du vivant….ce sont plutôt les mouvements de gauche,(pas tous !) certains écologistes, libertaires (pas libertariens, ni libéraux!),qui sont Altermondialiste….

    Voilà, quand on utilise des mots autant savoir ce qu’ils veulent dire…..

    • Les altermondialistes sont POUR une AUTRE mondialisation, ils sont pour une mondialisation « sociale » et non uniquement commerciale, ils prônent une mondialisation intelligente, fondée sur l’individu sur le respect de l’humain, du vivant , de l ‘environnement .L’altermondialiste se veut écologique, dans le respect, l’égalité des droits…Ils sont contre la financiarisation et l’exploitation du vivant….ce sont plutôt les mouvements de gauche,(pas tous !) certains écologistes, libertaires (pas libertariens, ni libéraux!),qui sont Altermondialiste….

      Le problème c’est que leurs « solutions » sont strictement les mêmes que celles des utopies qui ont plongé 1.5 milliards de gens dans la misère et la pauvreté au 20eme siècle.

      Quand on veut réutiliser des idéologies, autant savoir ce qu’elles impliquent…..

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Xavier Hollandts est professeur associé à la KEDGE Business School. Docteur et HDR en sciences de gestion, il enseigne l’entrepreneuriat et la stratégie. Spécialiste des questions agricoles, il intervient régulièrement sur ces sujets dans les médias. Ses travaux académiques ont notamment été publiés dans Corporate Governance, Journal of Institutional Economics, Managerial and Decision Economics, ou la Revue Économique.

 

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