Fed : le long chemin jusqu’à la hausse des taux

Le chemin jusqu’à la hausse des taux d’intérêt risque d’être cahoteux. Mais la Fed devrait rester pragmatique et adoucir son discours si les turbulences devenaient trop fortes.

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Janet Yellen, présidente de la Fed (réserve fédérale américaine) (Crédits : Day Donaldson, CC-BY 2.0)

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Fed : le long chemin jusqu’à la hausse des taux

Publié le 19 octobre 2016
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Par Régis Yancovici.

Fed : ce qui risque d'arriver
By: Day DonaldsonCC BY 2.0

La perspective du prochain mouvement de la Fed rend les investisseurs nerveux. Ils ont le souvenir de la chute l’été 2015 et de janvier 2016 suite au durcissement du discours de la Fed puis peu après la hausse effective des taux en décembre 2015. Quel scénario envisager cette fois-ci ?

Le contexte actuel est différent de celui des deux époques. À l’été 2015, les économies des pays émergents ralentissaient fortement, les indices chinois dégonflaient leur bulle et les matières premières étaient en chute libre. En janvier dernier, c’est l’économie américaine qui était plus faible. L’ISM manufacturier était passé sous les 50, les résultats d’entreprises étaient révisés en baisse, partiellement sous l’effet de la baisse du pétrole. Les pays producteurs de matières premières étaient en récession. Les anticipations d’inflation sans cesse revues en baisse. L’inflation à 5 ans attendue était passée de 2.0% au cours de l’été à 1.5% en février 2016. Les deux fois, la Fed a rapidement adouci son discours.

La Fed souhaite reprendre la main

Depuis le mois de février, les actions mondiales ont repris de la hauteur. Le MSCI AC World a regagné 21% sous l’effet d’une Fed à l’écoute et l’activisme fiscal Chine. Mais la Fed souhaite reprendre la main, la situation mondiale paraissant plus stable.

Pourtant, les ressemblances avec décembre dernier sont réelles. Même si l’économie semble en meilleure posture, les fondations ne sont pas si solides comme nous le rappelle la contraction des exports chinois le mois dernier. Aux États-Unis, les données demeurent mitigées. Certaines sont au vert (immobilier, emploi), d’autres à l’orange (investissement, consommation). La Chine ne peut poursuivre ses dépenses de soutien à l’économie, même si la baisse de l’investissement privé et la faiblesse de la production industrielle le justifieraient. L’immobilier est en surchauffe, la dette progresse trop rapidement et une baisse des taux d’intérêt ne ferait qu’amplifier la baisse du Yuan déjà au plus bas depuis 6 ans. La sortie de cette situation s’annonce complexe.

Le chemin jusqu’à la hausse des taux d’intérêt risque d’être cahoteux. Mais la Fed devrait rester pragmatique et adoucir son discours si les turbulences devenaient trop fortes. Cela devrait suffire à ramener le calme pour le moment.

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