Monsanto, l’éternel coupable

Encore une fois, Monsanto va servir de tête de turc à des ONG médiatiques dans une parodie de procès qui en dit plus long sur elles que sur le semencier.
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Monsanto, l’éternel coupable

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 octobre 2016
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Pour fonctionner auprès des esprits impressionnables, une religion a besoin de quelques principes de bases immuables : l’apport de réponses à toutes les questions philosophiques importantes (qui suis-je, pourquoi suis-je là, pourquoi est-il impossible de trouver un plombier le dimanche ?), la description d’un but généralement plus grand que l’individu qui vise à le transcender et lui amener la rédemption pour toutes ses fautes, réelles ou imaginaires, et la désignation du mal, de ce qu’il ne faut pas faire, de la faute ou de l’ennemi ultime qu’il s’agira de combattre.

Dans la religion écologiste, les réponses sont fournies par la Nature qui Sait Pourquoi Les Plombiers Sont Introuvables Le Dimanche connaît et attribue un rôle à chacun, la purification transcendantogène passe par une syntonisation parfaite avec Gaïa, et l’ennemi numéro un est évidemment celui qui veut s’affranchir des limites imposées par l’univers.

nature is not always perfect

Dans ce triptyque, Monsanto joue bien évidemment le rôle de cet ennemi.

Et quel bel ennemi : multinationale roulant sur les dollars de la méchanceté et (forcément) de la corruption, firme capitaliste sans foi ni loi à l’origine de l’agent orange qui déferla sur le Vietnam et tua plein d’innocents dans d’atroces souffrances, c’est surtout la méga-corporation qui insinue des OGM (forcément méchants) partout où elle le peut et badigeonne de glyphosate des champs entiers remplis de petits travailleurs indiens dont les poumons se troueront plus tard dans des spasmes abominables avant une agonie misérable.

Peu importe que la firme qui fit cet agent orange n’a rien à voir avec le semencier. Peu importe même que cet agent orange n’ait pas été inventé par Monsanto. Peu importe qu’une demi-douzaines d’autres firmes ont aussi produit cet agent orange sans jamais se retrouver sous le feu des accusations écologistes à ce sujet. Peu importe que cette firme soit finalement bien plus petite que Starbucks ou Xerox. Peu importe que Monsanto ne soit pas du tout la seule entreprise à breveter des semences (tous les semenciers le font). Peu importe que tout ceci soit amplement sourcé : Monsanto est un diable pratique.

À tel point qu’une tripotée d’organisations non gouvernables a décidé d’organiser un procès factice de l’abominable firme qui fournit le monde en produits méchants pour dissoudre des agriculteurs en plein champ et empoisonner les 99% avec du maïs mutant dévoreur de tripes. Le 14, 15 et 16 octobre, Monsanto s’est retrouvé accusé de « violations des droits humains, crimes contre l’humanité et écocide » à La Haye, ou la firme sera jugée (et condamnée, soyez-en sûr) pour tous ces horribles crimes.

Évidemment, le choix de La Haye aux Pays-Bas ne doit rien au hasard puisqu’il s’agit aussi du siège de la Cour Pénale Internationale (CPI). Les activistes qui organisent leur parodie de procès tentent ici, par la proximité géographique, de laisser croire au public que Monsanto aurait maille à partir avec cette Cour.

Et pour parfaire l’illusion, les effervescents militants ont poussé le réalisme jusqu’à faire juger le cas par – je cite Le Monde, jamais en retard pour relayer une fanfaronnade écolo« cinq juges de renommée internationale », comprenant notamment une consultante sénégalaise pour la CPI pour le Rwanda, une assistante australienne auprès du bureau du procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, un rapporteur mexicain au tribunal Russell sur la répression en Amérique latine, bref un quintuplet d’acteurs périphériques qui n’ont jamais été juges mais qui sauront trouver la force morale de tomber sur Monsanto à bras raccourcis, qui, au passage, n’est pas représenté dans ce tribunal.

organic food without pesticidesEn somme, des militants massivement anti-OGM, anti-pesticides, anti-capitalistes tiennent une imitation caricaturale de procès exclusivement à charge, ouvertement pour condamner la firme et seulement elle sur des chefs d’accusation particulièrement flous et attrape-tout, à commencer par le néologisme d’écocide, qui revient au menu une énième fois. L’écocide, c’est cette lubie écologique qui consiste à faire croire qu’il n’existerait pas déjà toute une batterie de lois relatives à la protection de l’environnement, et qu’il faut donc en créer de nouvelles pour à la fois définir cette abominable atteinte, et à la fois préciser la taille des geôles et des cachots qui attendent ceux qui s’en rendraient coupables.

Cela fait des années que ces militants tentent, par tous les moyens, de pousser cette notion d’écocide dans les petits papiers juridiques internationaux afin de matraquer toute firme qui ne s’aplatirait pas à leurs commandements religieux. Au passage, dans cet exercice grotesque, on retrouve d’ailleurs – et ça en dit long – Corinne Lepage, toujours à la pointe des combats gagnés d’avance et des procès en sorcellerie, cette avocate dont on n’aura pas de mal à rappeler les meilleures saillies sur la nécessité de tenir proprement à jour des listes d’opposants à ses théories fumeuses, afin de leur faire payer, le jour venu, leurs idées nauséabondes. La tenue de liste de déviants, que voilà une belle activité qui ne plonge pas immédiatement celui qui la pratique dans le bonheur sucré des heures les plus youplaboum de notre Histoire, n’est-ce pas ?

Vous l’aurez compris : on ne peut qu’être consterné par ce genre de petits prurits militants.

D’une part, il illustre assez bien le fond particulièrement nauséabond de ces individus qui ne rêvent que de grands procès, de tribunaux bien fermes et bien droits, de bûchers bien hauts et de prisons bien basses. Fut un temps, les communistes passaient leur temps à ce genre de lubies. L’écologie servant de roue de secours à ce collectivisme échoué sur les bancs sablonneux de l’Histoire, il n’est pas étonnant que les vieilles habitudes ressortent.

D’autre part, on doit s’étonner du choix de la cible, Monsanto, encore une fois Némésis indépassable des mouvements anti-OGM, anti-agriculture industrielle, anti-capitaliste, anti-tout. Pourquoi nos frétillants énergumènes ne s’attaquent-ils jamais à d’autres firmes ? Peut-être parce qu’elles seraient toutes nettement plus grosses et donc immédiatement trop dangereuses au vu de procès (réels, ceux-là) en diffamation que ces ONG et autres associations aspirateurs à subventions risqueraient fort de perdre avec fracas ?

Mieux encore, le choix du sujet laisse pantois. Pourquoi, avant d’essayer d’aider les proverbiales générations futures, nos belles âmes écologiques n’essaient pas de sauver les générations actuelles ? Il est où, le procès contre les dictateurs les plus visibles et les plus néfastes de la planète ? Ils sont où, ces militants, lorsqu’il s’agit de dénoncer les responsables de tous ces morts, ici et maintenant ? On attend encore un procès monté par des ONG contre Obama et ses drones ; contre l’Arabie Saoudite ou le Qatar et leur vision si particulière des droits de l’Homme ; contre Maduro et sa politique économique catastrophique qui a plongé tout un pays dans la misère (au point d’obliger l’État vénézuélien à lâcher l’idée d’un contrôle des prix tant la situation était désespérée) ; et les exemples ne manquent pas. Mais apparemment, nos petits chevaliers de Gaïa préfèrent, de loin, s’en prendre – encore et toujours – à Monsanto, plus facile à faire détester après des décennies de propagande outrancière.

Enfin, comment ne pas noter le choix bien franco-français de notre presse si délicieusement neutre et balancée de relayer ces clowneries pathétiques ? Aucun organe ne manque à l’appel : Libération, Le Monde, RFI, France Inter, RTL, tous se sont dressés pour expliquer en détail ce qui ne relève à l’analyse que d’une mise-en-scène à charge grotesque.

Pignouferies de presse

En réalité, pas un article, pas un militant ne rappellera qu’il peut, justement, tenir ce genre de parodie de Justice précisément parce qu’il a le ventre plein grâce aux progrès apportés par Monsanto et toutes les autres firmes agro-alimentaires, semencières ou phytosanitaires de la planète. On assiste ici aux tristes pitreries d’enfants riches et repus vivant dans des sociétés si opulentes que ces guignols peuvent consacrer plusieurs semaines (!) – le « jugement » final ne sera pas communiqué avant décembre – à ce genre de spectacle sans souffrir de n’avoir pas labouré, planté, récolté et traité pendant ce laps de temps.
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  • Est ce qu’il ne faudrait pas commencer toujours pas rappeler qu’il est parfaitement légitime d’exprimer des craintes sur telle ou telle innovation?
    Ces gens semblent penser être les seuls à se poser des questions ou prendre des précautions…
    Le problème est la façon dont les peurs sont utilisées, car elles le sont. Il n’est pas cherché à savoir si ces peurs sont justifiées leur existence m^me justifie l’interdiction…
    La peur comme moyen. L’ignorance comme un atout.
    Et on a déjà le principe de précaution…!!!

    Mais une chose m’ennuie. Pourquoi aucune réaction de Monsanto. dans le cas d’espèce? pourquoi aucune réaction des agriculteurs quand ils osnt traités parfois directement d’empoisonneurs parfois indirectement  » les produits bio sont sains »?
    Il n’est pas un jour où on entend des propos à caractère diffamatoire dans les médias proférés par des écologistes ou d’autres comme les maires ayant décidé de passer au bio et au local pour éviter des cancers…( et à l’affirmatif pas au conditionnel).

  • Un exemple (c’est pas moi qui le dit, c’est Pierre-Henri Gouyon, éminent biologiste français) ; le riz doré OGM qui produit de la vitamine A: plutôt que de mettre des gènes d’aubergine dans du riz, on pourrait aussi changer le régime alimentaire des populations carencées (qui bouffent du riz 3 fois par jour) en leur faisant aussi manger des vraies aubergines ! Et puis l’aubergine, ils pourraient la cultiver localement, ce qui ferait des emplois. Cela montre bien qu’il y a plusieurs voix possibles, et que le saut technologique n’est pas forcément nécessaire pour la résolution de certains problèmes.

    Bref, on a le droit d’être sceptique par rapport à la technologie et ses mésusages potentiels. D’ailleurs, les scientifiques entre eux ne sont pas tous d’accord sur les applications des OGM, ce qui est plutôt rassurant.

    Mais ne faut-il pas revenir au libéralisme ? Imaginons que je ne veuille pas d’OGM, ce qui est mon droit ; or ça coince car il semble que Monsanto ne puisse pas garantir le risque de non-dissémination des gènes « artificiels » dans la nature. Idem pour le nucléaire, si accident, alors il y a dissémination de radio-éléments chez moi, alors que je n’ai rien demandé. Idem pour le roundup, les nitrates, les ondes em, …

    bref, tous ces débats seraient plus sains s’ils étaient ramenées au problème philosophique de la liberté et de la propriété privé. Chez moi, personne ne rentre si je n’en ai pas envie ; alors pourquoi des gènes ou des ondes ou des radio-éléments ou des substances chimiques dérogeraient-ils à la règle ?

    • « Et puis l’aubergine, ils pourraient la cultiver localement, ce qui ferait des emplois. »

      Raisonnement typiquement socialiste : ces emplois augmenteront le budget alimentation de populations dont le budget est déjà restreint car on ne mange pas du riz 3 fois par jour par plaisir. Et il ne faudra pas 2 ans pour que le prix du riz augmente vu que si vous faites plus d’aubergines (si tant est que le climat soit propice, ce n’est même pas sûr) vous ferez moins de riz (allocation des terres).

      On pourrait vous appliquer la maxime du Gouvernement : vous avez vu les problèmes que nous avons créés, attendez de voir nos solutions !

      OGM, pesticides, ondes, nucléaire : des crimes sans victimes. Parlez nous des morts du charbon.

      • @sam player. il est loin d etre evident que le budget alimentation augmente sensiblement si les gens mangeraient des aubergines
        car :
        1) rien ne prouve que cultiver les aubergines cute plus cher que du riz (OK j y connais rien la)
        2) si les gens mangent plus d aubergines, le prix du riz devrait baisser (moins de demande). Surtout si le riz est importe et donc pas de production moindre car remplace par les aubergines

        l argument de bleubv est tout a fait legitime. Pourquoi les fabriquant d OGM font tout pour que le consommateur (aka nous) ne puisse choisir ?
        Pourquoi les aliments OGM ne sont pas etiquette ?
        Si on est fier de quelque chose, on devrait au contraire l afficher (genre « made in germany » qaund vous voulez vendre une voiture ou des outils)

        PS: la nocivite des pesticides est maintenant etablie. C est pas pour rien qu un certains nombre ont ete interdit (par ex essayez de trouver du DDT)

        • bien dommage , cette interdiction du DDT

        • « la nocivité des pesticides est établie »
          MDR.
          la nocivité des médicaments est établie également donc sus aux médicaments.
          Sauf que le menu peuple a compris l’utilité des médicaments (les vrais, pas l’homéopatie) donc il ne revient pas là dessus.
          Pour les végétaux, il ne comprend pas tout car il n’est pas directement concerné. Quand il l’est il le comprend parfaitement.

        • la nocivite des pesticides est maintenant etablie.

          Tous les produits sont toxiques à forte dose, y-compris les produits naturels comme l’eau ou le sel.

          Les pesticides ont des avantages bien connus pour l’agriculture ou ailleurs. Si on respecte les règles d’emploi ils ne sont pas plus dangereux qu’autre chose.

        • rien ne prouve que cultiver les aubergines cute plus cher que du riz

          Pour cultiver du riz et des aubergines il vaut évidemment plus de travail, plus de terres, plus d’eau, etc. que pour cultiver seulement dur riz. Je rappelle au passage que les inventeurs du riz doré ont annoncé depuis longtemps qu’ils ne demanderaient aucune redevance aux cultivateurs.

          • En effet, tout prouve au contraire que cultiver les aubergines coûte plus cher que le riz, à moins de prendre les riziculteurs pour des masochistes !

            • Ils n’ont pas de riz ❓ Qu’ils mangent des aubergines :mrgreen:

              Telle aurait pu être la réponse de Marie-Antoinette si elle avait ministre de l’écologie 🙂

        • Sur le DDT, vous pouvez lire, dans le document que je cite ci-dessus, à partir de la page 105.

        • Cdg dit : OK j y connais rien la… »

          Autogoal !
          Vous ne connaissez non seulement rien à la culture ni de quels aliments nous tirons notre énergie : il y a 8 fois plus de calories dans 100g de riz que dans 100g d’aubergines. Ce ne sont pas du tout le même climat et les mêmes surfaces qui sont utilisées pour ces 2 types de productions. Pas besoin d’intrants pour le riz contrairement à l’aubergine.
          100g de riz par jour, vous vivez, 100g d’aubergines vous êtes mor en moins d’un mois.

          D’autre part les pays dont le riz est la base de l’alimentation sont des pays qui produisent du riz en auto-subsistance et le commerce mondial du riz ne représente que 2 à 3% de la production mondiale (même 0.3% en 2008).

          Fail sur toute la ligne. Vous êtes aussi un constructiviste car vous pensez que les populations n’ont pas choisi la meilleure solution économique pour se nourrir et vous voulez prendre des décisions à leur place.

          Facepalm final sur les pesticides. L’interdiction du DDT a plus tué que son utilisation. Il est d’ailleurs réintroduit actuellement par l’OMS pour lutter efficacement contre le paludisme car c’est la meilleure solution connue.

          « En septembre 2006, l’OMS annonce que le DDT sera utilisé comme l’un des trois principaux outils dans la lutte contre le paludisme et recommande la pulvérisation des pièces dans les zones épidémiques, ainsi que dans les endroits à transmission du paludisme constante et élevée. Certains ont vu cette annonce comme un rétropédalage de l’agence. Mais celle-ci n’a jamais renoncé à l’utilisation du DDT comme en témoigne un rapport de 1998 réaffirmant son soutien à l’utilisation du DDT dans la lutte contre le paludisme « 

        • L’interdiction du DDT est un crime contre l’humanité (pour reprendre la terminologie des militants pastèques) car il fait des millions de morts chaque année à cause de la malaria.

          @ blv, Si les ondes vous causent des problème en pénétrant chez vous, le traitement juridique des externalités négatives devrait pouvoir résoudre votre problème … A la condition que vous établissiez scientifiquement qu’il y a réellement une nuisance. Et ça, c’est pas gagné !

        • « PS: la nocivite des pesticides est maintenant etablie. C est pas pour rien qu un certain nombre ont été interdit (par ex essayez de trouver du DDT) »
          Comment les plantes se défendaient contre les pestes et autres parasites depuis la nuit des temps? avant l’Homme? avant les Temps Modernes? avant que la chime soit connue et comprise? Je vous le donne en mille. Elles fabriquaient des pesticides. Sur une pomme traitée aujourd’hui, on parle de 97 % de pesticides fabriqués par la pomme elle-même, dont 37 % sont ouvertement cancérigènes même (on ne se pose pas la question car c’est vérifié, on a répondu à cette question). Les pesticides chimiques d’aujourd’hui ne sont pas commercialisés dans ces conditions ce qui est logique.

        • un tour au supermarché vous aidera, combien coute le riz? combien coute les aubergines? sachant que les aubergines sont assez pauvre nutritivement parlant, il vous faudra manger du riz ET des aubergines. (Et5fruitsetlégumesparjour évidemment)

        • non de toutes façon le riz et l’aubergine ne sont pas nutritionnelle ment équivalents…ils ne participent pas vraiment au m^me marché, la consommation de l’un ne fait pas monter celle de l’autre…

          la nocivité des pesticides est bien établie en effet, mais comme la nocivité d’un nombre énorme de trucs qui nous entourent!!!
          les effets nocifs qui conjuguent la dose par la nocivité c’est tout autre chose!
          les pesticides dans l’alimentation ce doit etre epsilon dans l »exposition chimique globale…et à part pour la pollution atmosphérique où des chiffres sont avancés on ne sait pas grand chose et bonjour pour démêler le schmiliblick pour des exposition faibles…
          mais voyez vous des raisons de s’affoler? épidémie de cancer ou autre?

          Il doit y avoir des effets je n’en doute pas mais quand on arrive pas ou très péniblement à voir les effets…

          Un pesticophobique se place dans la situation d’un type qui ayant peur du cancer du poumon se met à fumer du tabac bio….alors il n’a pas théoriquement tort…mais en pratique …il pisse dans un violon

      • Pas sûr que le riz qu’ils mangent soit entièrement produit localement. Et puis Monsanto a une variété d’aubergine Bt … l’Inde n’en veut plus. Plus sérieusement, on parle d’aubergine pour l’idée sous-jacente du saut technologique, et c’est ce que signifiait Pierre-Henri Gouyon; il y a probablement d’autres fruits et légumes « naturels » et adaptés localement qui feraient l’affaire si un changement de régime alimentaire était politiquement encouragé. Tout est une affaire de choix. Par exemple, au brésil, le lâcher de moustiques tigres OGM semble une bien meilleure alternative aux insecticides, avec une descendance qui n’arrivent pas à l’âge adulte (contrairement aux PGM qui lâchent leurs pollens). Des OGM en serre (pas de prolifération) qui produisent médicaments et autres vont probablement révolutionner l’industrie pharmaceutique dans les années à venir: il serait dommage de s’en priver !

        Pourtant je ne suis pas « socialiste »; ou alors va falloir que je consulte. Je fais juste un raisonnement libertaire. D’ailleurs vous ne réfutez pas le risque avéré de dissémination des gènes artificiels des OGM : le problème est précisément là ! Pour le charbon, vous avez raison, c’est un fléau, et la moindre des choses serait que le gaz soit récupérés et filtrés en sortie des cheminées des centrales électriques. D’autant plus que ce sont surtout les mines de charbons qui sont les plus meurtrières ( cf jancovici ) Et les fumées dégagent plein de radioéléments (naturels mais radioactifs quand même), que les antinucl devraient aussi dénoncer, sauf qu’ils sont bornés !
        Un écologiste libéral (ça existe) se doit d’être contre l’éolien car ça fait du bruit, et que les riverains des parcs n’ont absolument rien demandé ! Le solaire n’a aucun de ces défaut, alors vive le solaire ! Quant aux ondes, les niveaux d’exposition sont facilement contrôlables et modulables, et les études montrent que les problèmes des électro-sensibles sont psychologiques. On peut également être contre les gaz de schiste: ils déclenchent des séismes ( cf le dernier SPS ) … et j’en passe.

        La technologie se devra de donner les preuves qu’elle n’enfreint pas le principe de liberté, sinon, on va dans le mur à chaque fois. Vous ne croyez pas ?

        • vous ne réfutez pas le risque avéré de dissémination des gènes artificiels des OGM : le problème est précisément là !

          La nature mute sans cesse, dissémine et recombine des centaines de milliards de gênes sans aucun contrôle, l’homme en créé des dizaines de milliers par année en croisant les espèces sans aucun contrôle et c’est celui créé en labo qui va faire… quoi exactement ?

          Ces gènes ont des blouses blanche qui les distinguent des autres ?

          La technologie se devra de donner les preuves qu’elle n’enfreint pas le principe de liberté

          En pratique vous voyez ça comment ?
          Le moteur a explosion utilisé dans les ambulances et les blindés il l’enfreint ou pas ?
          Le laser utilisé en chirurgie de l’œil et dans les bombes « intelligente » ?
          Les armes utilisées par les forces de police et les criminels ?
          Les OGM dont toutes les études sérieuse pointent l’innocuité ?

          • Ces moteurs n’explosent pas et leur utilisation ne constituent donc pas un risque pour celui qui ne l’utilise pas. De nos jours, même le moteur utilisé dans les ambulances ont des Filtres à Particules; conséquemment les émanations de ces moteurs ne portent pas atteinte à ceux qui ne les utilisent pas. Les blindés, généralement, sont utilisés par des forces de l’ordre; ils ne circulent pas sur les routes et il ne sont pas utilisés sur les citoyens qui respectent les lois de leur pays ( ce qui normalement de paire avec le libéralisme). Mais on est dans un argumentaire de pays civilisé.
            Quant aux OGM, le jour où on pourra choisir des aliments en contenant ou pas, alors ils seront les bienvenus dans le circuit de distribution. Le choix n’est-il pas un des piliers du libéralisme ?

            • bleubv: Ces moteurs n’explosent pas et leur utilisation ne constituent donc pas un risque pour celui qui ne l’utilise pas

              !??
              1,3 million de morts directe par année mondialement sans compter la pollution, les filtres sont très loin de tout nettoyer :
              http://www.ngkntk.fr/details-produits/sondes-lambda/principes-de-base-des-gaz-dechappement/gaz-dechappement-et-substances-toxiques/

              Une bonne partie des morts sont des gens sans voiture, alors, atteintes à la liberté ou pas ?

              bleubv: Quant aux OGM, le jour où on pourra choisir des aliments en contenant ou pas, alors ils seront les bienvenus dans le circuit de distribution.

              Tout à fait.
              Je déplore juste que vous mangiez absolument sans broncher des milliers de produits toxiques, dont une bonne partie naturelle, même dans le bio, et que vous vous focalisiez sur un non-danger reconnu par simple idéologie.

              Vous avez regardé une étiquette un jour pour savoir s’il y avait de l’ergotine, flavonoïdes, quercétine, isosafrol, méthyleugenol, méthylazoxyméthanol dans votre nourriture ?

              Non, peut vous importe, toutes ces substances (entre autres), cancérigènes et mutagènes sont contenus dans les fruits et légumes, même bio, que vous mangez.
              Le bio lui contient, ironiquement, des résidus de pesticides spécifique souvent plus dangereux que leur contrepartie chimique, mais ils sont parfaitement naturels.

              • @Ilmryn
                – Du coup, la question devient : le moteur à explosion, s’il était inventé aujourd’hui, dans l’état de « scepticisme » avancé de notre société, pourrait-il encore être déployé au regard de la pollution qu’il engendre ? Pas sûr. Il serait probablement interdit de commercialisation tant que la technologie n’arrive pas à confiner ces affreuses « fumées ».

                – merci de rappeler la dangerosité de la nature elle-même, et des produits « bio » en particulier. Rétrospectivement, l’invention des produits phytosanitaires « bio » dépend des alambics extracteurs d’huiles essentielles, qui sont un dérivé de la sidérurgie, industrie hautement polluante et couteuse. A l’époque de sortie de ces produits, des agriculteurs ont dû être vent debout contre ce progrès et cette dépendance à un industrie polluante ! Au regard de l’histoire, le bio actuel n’est-il pas finalement qu’un conservatisme qui refuse de « dépendre » de nouvelles industries chimiques ou biotechnologiques. C’est possible, voire louable. Personnellement, pour contenter tout le monde, j’ai la solution : l’instauration d’un label « STA » (Sans Traitements Aucuns !) basé sur l’utilisation de la sélection massale et des pratiques agricoles sans intrants autres qu’organiques (compost, paillage et fumiers issus d’animaux STA); bref, le STA, de la nourriture ne contenant que les pesticides des plantes produits par elle-mêmes pour se défendre contre les agresseurs! C’est ce que je fais dans mon jardin avec succès (pour l’instant ! Je croise les doigts ….!). Avec les étiquetages OGM, BIO et STA sur le marché, enfin le consommateur éclairé devrait enfin pouvoir choisir ! Et surtout on verra qui gagnera aux prochaines épidémies … peut-être les derniers chasseurs-cueilleurs quelque part au fin fond de l’Amazonie. Qui sait ? … Allez, vive le choix !

        • « si un changement de régime alimentaire était politiquement encouragé » Encouragé comment, avec un pistolet sur la tempe ?

        • bleubv dit : Je fais juste un raisonnement libertaire. »

          Attention aux mots que vous utilisez, un libertaire est un collectiviste. Googlez : libertaire wikiberal.

          Pour le reste, si vous êtes victimes, faites valoir vos droits devant les tribunaux. Sinon c’est de la foutaise.

          bleubv dit : La technologie se devra de donner les preuves qu’elle n’enfreint pas le principe de liberté, « 

          Non, on ne peut pas prouver que quelque chose n’existe pas. C’est à celui qui éprouve un dommage de le prouver.

          • Si, on le peut (par ex les électrosensibles ne sont pas atteint par les ondes électriques, c’est prouvé, la cause invoquée n’existe pas). Par contre c’est à celui qui affirme d’apporter les preuves : c’est ça le dicton. Il me semble que les victimes le sont aussi parce qu’elles subissent les conséquences d’un événement qu’elles n’avaient pas anticipé, pas parce qu’il était illégal.
            Pour les mots, alors je vous propose ici: http://www.cnrtl.fr/lexicographie/libertaire .. définition 2 ( Qui est fondé(e) sur les idées libérales ou libre-échangistes. ). Mais vous avez raison, faudrait un autre mot moins équivoque.

            • Ah, j’ai mal aux dents à cause de … votre ordinateur ❗
              Et pas besoin de le prouver 🙂 🙂 🙂 Vous l’avez dit, non ❓

            • Par contre c’est à celui qui affirme d’apporter les preuves : c’est ça le dicton. »

              Un dicton. MDR.
              Non vous faites une inversion de la charge de la preuve : une preuve est quelque chose de positif.
              On pourrait juste prouver par exemple que Dieu existe mais on ne pourra jamais prouvé qu’il n’existe pas.
              Idem pour les cygnes noirs : on ne pouvait pas prouver qu’ils n’existaient pas et seul le fait d’en trouver en Australie a permis de prouver qu’il y en avait.

            • Pour les mots, alors je vous propose ici:…

              Lisez au moins les liens que vous mettez !

              Extrait de votre lien :

              « …mais, démocrate libertaire, il n’attendait rien des gouvernants ou des partis politiques et ne comptait, pour parvenir au communisme, que sur le perfectionnement individuel et sur une évolution pacifique et légale. »
              _________
              Libertaire est un terme créé au XIXe siècle (Proudhon), souvent employé comme synonyme d’anarchiste. Le « libertaire » se fait le défenseur de la liberté politique, ou en rupture avec tout système politique existant, il prône l’autogestion par la propriété collective des moyens de production. Il partage avec le libéral et le libertarien certains aspects de l’approche anarchiste, mais s’éloigne dans son esprit férocement anti-capitaliste et égalitariste. (wikiberal)

              Tous les anarchistes ne sont pas des libéraux.

    • on pourrait aussi changer le régime alimentaire des populations carencées (qui bouffent du riz 3 fois par jour) en leur faisant aussi manger des vraies aubergines

      On croit rêver… Comme Marie-Antoinette. Ils n’on pas de vitamine A dans leur riz, qu’ils mangent de l’aubergine!

      • De toutes façons, il mangeraient de l’arsenic et du plomb au dessert, « ON » ne pourrait ni légitimement, ni pratiquement remettre en cause leur culture.

        Quand il s’agit de ce qu’on fait en France, les donneurs de leçons sont casse-pieds, quand ils se mêlent de ce qui se fait dans le monde, ils sont en plus ridicules.

    • « On pourrait aussi changer le régime alimentaire des populations carencées »
      Comme si ces populations le faisaient exprès, par pure mauvaise volonté et par refus de ce qui est bon pour elles, de manger du riz à chaque repas !

    • Le problème est qu’en général dans les pays où on mange mal il y a la guerre ou la guerre civile. Dans les pays en paix, les africains savent manger. Je sais qu’on les prend pour des crétins finis ici en Europe, et les écolos sont des gens extrêmement tolérants avec ces pauvres africains qu’ils prennent en pitié et donc aussi en mépris. Seulement le fait est qu’on bouffe en Afrique depuis encore plus longtemps qu’en Europe et que quand on ne crame pas leurs champs tous les 4 matins et qu’on les laisse acheter ce qu’ils veulent, ils arrivent à avoir des légumes. Le riz c’est pas pareil: Ca se conserve et ça peut supporter bien plus de transport. Pour des pays ou des régions à la logistique complexe, comme les zones de guerre ou les zones sinistrées par des catastrophes naturelles, ce riz est intéressant. De même, pour les expéditions en cambrousse ou dans des lieux comme les poles. cet apport de vitamine peut avoir une utilité. C’est jamais qu’une offre de plus sur le marché. Personne n’est obligé d’acheter.

      Le problème est la logistique induite par les problématiques militaires et insurrectionnelles.

    • Sur cette histoire de dissémination on en fait tout un plat, alors que:
      – personne n’a jamais rien dit sur les variété mutantes que l’on obtient par des méthodes autrement plus barbares que l’ajout « chirurgicale » d’un gene (croisement).
      – en cas de dissémination la plante modifiée ne prospère pas vraiment, car les « options » ajoutés ne sont pas gratuites en terme d’énergie en général.
      – en quoi le riz doré est gênant? Pourquoi chercher une solution autre si celle ci fonctionne très bien? Si les agriculteurs souhaitent le cultiver ce n’est pas votre problème.

      Le procès contre les OGM n’a aucun sens, si ce n’est religieux. Et encore heureux que les religieux ne dictent pas les progrès techniques.

      • – Ajout chirurgical == croisement ? Non, les gènes ajoutés proviennent d’espèces différentes qui n’auraient pas pu être le résultat d’un « croisement » naturel. On peut les qualifier de gènes artificiels, au même titre que des éléments atomiques « artificiels » produit par l’homme et qui n’existent pas dans la nature. Quant aux méthodes barbares mutagènes, « barbare » est un jugement de valeur, et l’idée est juste d’accélérer la nature. Si je ne m’abuse, la mutagénèse est un processus « naturel ». En moyenne chez un humain, il y a même 3 mutations génétiques lors de chaque division cellulaire ( cf Idées reçues en bioblogie, C Lafon )
        – si les agriculteurs veulent le cultiver, qu’ils le fasse au minimum en serre, sinon ça devient malheureusement le problème de tout le monde, car on contourne la sélection naturelle. Vous y allez fort, ça n’est pas un « procès », juste de la vigilance. Encore heureux que les multinationales ne dictent pas le progrès technique, sinon on aurait de l’amiante encore partout, et on fumerait des clopes dans la rue avec nos toubibs !

        La science est aujourd’hui confronté à ses « enfants » : ainsi le scepticisme, cette idée génial qui lui a permis de supplanter les religions (enfin, y’a encore du boulot …), s’applique désormais à elle-même … une nouvelle ère, en somme toute, ou il n’y a plus de chèques en blanc pour personne.

        • Encore heureux que les multinationales ne dictent pas le progrès technique, sinon on aurait de l’amiante encore partout

          Une flopée d’avancées sur la sécurité, les composants ou la manière de produire sont arrivées bien avant la réglementation qui est toujours en retard. L’immense majorité des dangers sont détectés et corrigés au niveau du processus industriel lui-même. Une fois les dangers connus et bien avérés, les clients sont vigilants et les vendeurs aussi. Les cas conflictuels arrivent souvent quand le ratio bénéfice/risque n’est pas clair ou pas fortement avéré, le remplaçant a des chances d’être pire par exemple.

          LE BIO typiquement utilise massivement du cuivre et des insecticides naturels comme la pyréthrine qui sont pires que bien des insecticides « non naturels ».

          bleubv: Si je ne m’abuse, la mutagénèse est un processus « naturel ».

          Non.
          La mutagenèse peut être naturelle ou pas. Un gêne peut être cassé et recombiné de multiples manières, physique ou chimique. Ça arrive sans arrêt et les mutations ne sont pas déterministes.

          bleubv: car on contourne la sélection naturelle.

          Non.
          La sélection naturelle s’opère APRÈS les mutations, les OGM en liberté y sont soumis comme tous les êtres vivants.

          On peut les qualifier de gènes artificiels, au même titre que des éléments atomiques « artificiels » produits par l’homme et qui n’existent pas dans la nature

          non.
          Ces mutations peuvent parfaitement exister naturellement, c’est juste que la séquence introduite a peu de chance d’arriver fréquemment, comme il est peu probable que vous tiriez une séquence précise de dés demain. Mais dans votre vie ou celle d’un autre absolument rien ne s’y oppose, c’est une possibilité « naturelle ».

          La plupart des fruits et légumes domestique n’avaient quasiment aucune chance d’être engendrés avec des mutations naturelles durant l’existence de l’espèce humaine. L’homme crée encore des centaines de nouvelles variantes qui ne sont pas du tout étudiées et que vous mangez sans sourciller.

          On dirait bien que vous êtes contaminé par de bouts « d’Intelligent Design » des créationnistes religieux que les écolos partagent souvent avec eux d’une certaine manière.

          Vous y allez fort, ça n’est pas un « procès », juste de la vigilance.

          C’est tout à fait louable.
          Toutefois 30 ans après l’introduction massive des OGM et des flopées de méta-études qui compilent les résultats des études, ce n’est plus de la vigilance, mais de l’obscurantisme religieux.

  • Que ce soit Monsanto ou un autre peu importe. Plutôt que de se focaliser sur cette entreprise, il me semble plus intéressant de se focaliser sur les BUTS de ces entreprises, à savoir obtenir à terme un monopole sur les semences. Breveter des semences développées en interne me paraît normal, si elles ont un intérêt pour le producteur et le consommateur, le marché fera que les débouchés commerciales se feront naturellement. En revanche, je m’interroge sur les bénéfices sanitaires et nutritifs annoncés si dans le même temps ces entreprises font un lobbying forcené auprès des représentants gouvernementaux pour faire interdire l’utilisation de semences classiques. Si cela n’est pas du capitalisme de connivence, je ne vois pas comment vous l’appelez.
    Ne soyons pas naifs, je doute qu’une entreprise, quel que soit son domaine de compétence, se fixe pour but de résoudre les problèmes de l’humanité car ce n’est pas son rôle. Son rôle c’est de trouver un produit ou un service et de faire en sorte que le consommateur l’utilise afin de faire du profit. Encore une fois, cela est parfaitement normal et c’est parfaitement respectable. Là où cela devient plus discutable, c’est lorsque un cartel commence à émerger et soit suffisamment puissant et influent pour peser sur l’approvisionnement et sur les prix. Si des limites ne sont pas posées, nul doute que c’est ce qui arrivera au final.
    Je suis assez surpris que vous défendiez ce type de procédé sur CP.

    • « obtenir à terme un monopole sur les semences »
      Ni Monsanto, ni aucun autre semencier n’a de monopole sur les semences, et ils en sont tous loin. Pas plus qu’ils n’ont de monopole sur les techniques génétiques, ou sur je ne sais quoi d’autre. Du reste, /toutes/ les entreprises cherchent à avoir un monopole, et /aucune/ n’y parvient vraiment, même (et c’est le plus drôle) les entreprises d’état qui sont obligées de se cantonner à 1 marché (national).

      Les semences et l’agriculture étant mondiales, la peur d’un monopole à Monsanto est parfaitement inappropriée.

      • Pour aller dans le sens de h16, une petite recherche internet concernant le secteur de la semence nous amène sur le site du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants) qui est une sorte d’association professionnelle de ce secteur (et sous tutelle du Ministère de l’agriculture).
        Bref, un rapport structurelle de 2011 disponible nous apprend qu’en France il y 261 entreprises ou groupe dans ce secteur… Donc de là à imaginer une seule entreprise capable d’avoir un monopole mondial puis d’imposer (via corruption, je ne vois que ça comme moyen !) l’utilisation de ses semences, alors que juste en France nous avons 261 entreprises exerçant cette activité, il faut avoir une imagination débordante ! Avoir une pensée complotiste et imaginer que c’est Monsanto (ou les Reptilien) qui détient toutes ces entreprises.

        • Toute ses entreprises sont des filiales des grands semenciers ou des sous traitants.

          • Vous avez des organigrammes, des liens, la preuve d’une organisation centralisée et planificatrice ou vous balancez cette affirmation au hasard ?

            • Ce qui compte se sont les brevets des semences, ces brevets sont possédés par les plus grosses entreprises en majorité.
              Les autres entreprises ne font que reproduire les semences mais ne possèdent pas les brevets.

              • Oui mais non.
                A part les slogans idiots que ce repassent en boucle les bobos, vous avez des documents qui listent ces brevets, leurs champs d’application et leurs détenteurs ?

          • Merci d’illustrer parfaitement ma dernière phrase 🙂

            Et même dans l’hypothèse où effectivement toutes ces entreprises seraient filiales de 5 ou 6 grands groupes, quel serait la différence avec d’autres secteurs d’activités ? Et en quoi cela prouverait une volonté de monopole et d’imposer leurs semences ?

    • Si des limites ne sont pas posées, nul doute que c’est ce qui arrivera au final.

      Demander aux états de limiter les monopoles, eux qui ont l’exclusivité de la violence pour imposer les leurs c’est amusant, mais c’est comme confier les clés de l’orphelinat de jeune fille à Marc Dutroux.

      Sans violence ni coercition, un monopole injustifié ne peut pas exister à moyen terme.

      Monsanto c’est 3 milliards de bénéfice, soit 23 fois moins que le chiffre d’affaires de l’agriculture française… Au niveau mondial c’est un nain…

    • font un lobbying forcené auprès des représentants gouvernementaux pour faire interdire l’utilisation de semences classiques. »

      Je me demande bien d’où vous tirez cela. Ça a tout de la légende urbaine.
      ….et quand bien même un gouvernement céderait à cela ce serait de la corruption s’il s’avérait que les rendements et le bénéfice final étaient moins bons qu’avec des « semences classiques », expression qu’il faudrait d’ailleurs définir car les « semences classiques » c’était des rendements très faibles, peu de résistance aux maladies et la famine assurée.

      • Je pense que je peux apporter des éclaircissements: l’Union Européenne tient un registre commun des semences autorisées à la commercialisation et reproduction professionnelles. L’inscription des semences entraîne des frais (+ perte de temps en bureaucrasseries), ce qui érode l’équité de concurrence entre les semenciers et agriculteurs de toutes tailles. Plus de détails: http://www.semencespaysannes.org/reglementation_commercia_semences_plants_434.php

        En 2013 le projet de loi d’harmonisation européenne des registres de semences (et de création d’un Bidule Européen de plus: l’agence européenne des variétés végétales) avait fait craindre à certains une interdiction de toute semence non-inscrite, ce qui était de la parano: http://www.hoaxbuster.com/forum/loi-sur-les-materiaux-de-reproduction-des-plantes

        • Merci Jesrad des liens.
          J’avais entendu parler de cette affaire entre Kokopelli et Baumaux au sujet de l’enregistrement des semences.
          C’est un sujet intéressant et la décision de l’UE est clairement restrictive des libertés même si cette restriction n’a lieu qu’au niveau commercial mais une décision contraire aurait placé les 2 parties dans des conditions concurrentielles biaisées. C’est là qu’on se rend compte qu’un label plutôt qu’un règlement résoudrait beaucoup mieux la situation.

    • Question monopole, parlez de celui de l’état qui vous interdit de revendre vos propres graines… Il faut passer par un semencier.

      • Ce qui est bidonnant dans ces affaires de semence c’est que la réglementation se retourne contre ceux qui prônent l’application de réglementations de plus en plus restrictives àtous les niveaux. cela devrait les ouvrir au libéralisme et au principe de responsabilité : je fais ce que je veux avec mes cheveux mais après je ne viens pas me plaindre.

    • monsanto cherche juste à faire du profit, comme n’importe quelle autre entreprise, le reste ne tient pas debout capter tout le marché peut être en rêvent ils , mais peu importe vous avez avancé les arguments sympatoches, vous avez peut être lu les réponses , qui sait été convaincu durant quelques secondes , mais j’ai bien peur que vous ne réutilisiez les dits arguments dans une autre conversation, surtout avec des gens qui pensent comme vous. ET cela, l’incapacité de changer d’évoluer, sur un sujet , la certitude d’avoir raison le fait de considérer la réalité comme devant être occasionnellement prise en compte et seulement dans les cas où ça illustre la vérité révélée me gêne un peu.
      Il y a une différence entre etre naif et refuser d’accuser sans preuve valable.

      Mais si vous réussissez à faire interdire le glyphosate vous pourrez tout faire interdire ou presque , A VOTRE GUISE. N’est ce pas là le but?

  • A propos du riz et des aubergines :
    Les pays où l’on mange beaucoup de riz sont ceux où il y a une très importante population (la civilisation du riz), car le riz a un grand pouvoir nutritif.
    Pas si facile de le remplacer par d’autre aliments.

    Et pour les pays pauvres, le riz est peu cher et facile à cuisiner. J’ai pu constater en Amérique du sud, certaines population pauvres se sont mises à manger essentiellement du riz, alors que leur pays regorge de fruits et légumes et que l’alimentation traditionnelle était bien équilibrée; Et les enfants se retrouvent carencés…

    • Personne ne prône de remplacer le riz par des aubergines mais de diversifiée, je doute que les ceux qui défendent le riz dorée mange des 3 fois par jour 7 fois par semaine du riz ou des pâtes, non ils diversifient mais pour les pays pauvres pas le droit de diversifié. En plus on produit plus en diversifiant et associent les cultures.

      • doug: « mais pour les pays pauvres pas le droit de diversifié »

        Ah ?
        Et qui interdit cela ?

        • A partir du moment que l’on propose la solution du riz doré ( que les paysans ne veulent pas d’ailleurs) on s’oppose à diversifié leur nourriture; ca reste du riz. Si on donnai 1 quart de l’argent investit dans le riz doré pour les aidés à varier leur alimentation les problèmes alimentaires seraient résolus plus vite et avec plus d’efficacité.

          • doug: que les paysans ne veulent pas d’ailleurs

            Et depuis quand exactement vous représentez les paysans de l’autre côté de la planète ?
            Mais s’il n’en veulent pas, selon vos dires, c’est parfait, personne ne peut les vendre, votre problème est résolu.

            doug; Si on donnai 1 quart de l’argent investit dans le riz doré pour les aidés à varier leur alimentation

            Toujours cette arrogance colonisatrice…

            Les aides ont fait plus de mal que de bien globalement.
            Vous détruisez les producteurs de nourriture locaux (qui ne peuvent lutter avec votre gratuité), vous les maintenez dans une dépendance et un sous-développement néfaste, vous alimentez la corruption et vos aides varient en fonction des journaux télévisés-qui-font-pleurer ce qui fait des milliers de victimes totalement oubliées quand TF1 passe à un autre sujet.

            110 prix Nobel accusent Greenpeace d’être « anti-scientifique » et de faire une propagande meurtrière
            http://www.atlantico.fr/pepites/ogm-110-prix-nobel-accusent-greenpeace-etre-anti-scientifique-2753338.html

            • Arrogance colonisatrice c’est ceux qui défendent les OGM pas l’inverse.
              J’ai jamais parlés d’aides financières mais de conseil agronomique.

              prix Nobel pour ce que ça vaut…

              • Un Nobel scientifique, récompense des scientifiques qui ont fait des études très longues et qui ont fait découvertes exceptionnelles dans leur domaine. Ce sont donc des scientifiques de très haut niveau qui savent de quoi ils parlent contrairement aux activistes religieux des « ONG » comme Greenpeace.

                doug: prix Nobel pour ce que ça vaut…

                Faut-il être ignorant pour confondre des Nobel de complaisance, comme ceux de la paix, et les Nobel scientifiques.

                J’ai jamais parlés d’aides financières mais de conseil agronomique.

                Menteur en plus ? : « doug; Si on donnai 1 quart de l’argent investit », ça fait TRÈS cher le « conseil ».

  • La Haye, bof ! Pourquoi pas plutôt Nuremberg ?

    • Pourquoi ne pas aller au bout d’une sorte de logique, en l’absence de « l’accusé » à son procès ?
      Celle-ci consisterait à désigner un avocat de la défense qui, à l’instar de ceux commis d’office à l’occasion de certains procès de l’époque stalinienne en URSS, pourrait finalement plaider… à charge contre leur « client »…

  • Article à charge… bof.

    • bof

      Après des années a lire des méta-études sur le sujet (certaines sont dans les liens de l’article).
      Votre argument m’a convaincu.

  • Tres bon article que jaurais aimer partager mais le contenu n’est pas assez succinct ni assez sobre.
    Avis à l’auteur : je partage votre avis et vos arguments sont bons, mais il faut résumer plus et eviter le language haut en couleurs que vous employez.

  • Merci pour votre réponse. Je ne crois pas être atteint d’intelligent design, je sors mon joker avec mon abonnement à SPS ! Ça me fait un peu mal mais ça signifie que j’ai encore des progrès à faire dans ma manière de présenter un argumentaire.

    J’aimerais votre avis. Que pensez-vous du fait que les élevages de saumon OGM soient placés loin des rivières pour éviter tout contact possible avec des saumons « naturels » ? Vigilance normale due à un risque avéré ( ce que je « crois »), ou moyen de faire taire les obscurantistes à court-terme ?

    • bleubv: Que pensez-vous du fait que les élevages de saumon OGM soient placés loin des rivières pour éviter tout contact possible avec des saumons « naturels » ?

      Cet argument est toujours amusant :

      Etape 1: Des bobos-écolos hurlent à la mort sur une technologie malgré toutes les études scientifiques.
      Etape 2: Les producteurs pour continuer à vendre malgré cette propagande négative, prennent des précautions même s’il elles ne servent à rien.
      Etape 3: Les bobo-écolos hurlent que ces précautions sont bien la PREUVE qu’il y avait un problème.

      Ce qui est une réalité après tout.
      Si les ingénieurs et scientifiques qui s’intéressent à un environnement propre sont une chance, le bobo-écolo SONT un problème.
      Partout où ils s’acharnent, des « solutions » pires que les problèmes qu’ils voulaient résoudre émergent.

    • Ah Stéphane Foucart de l’Immonde !

      J’ai bien aimé le « l’objectif des chercheurs était donc de reconstituer le parcours professionnel et les lieux fréquentés par les malades, pour suggérer ou écarter un lien avec certains usages de produits phytosanitaires. » parce que d’habitude quand on fait une recherche de ce type on ne part pas avec un a priori car c’est le meilleur moyen de biaiser une étude et de passer éventuellement à coté du problème.

  • Ah Corinne Lep**** ! Un vrai « modèle » 🙂

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