Libre-échange : les traités commerciaux sont inutiles !

Pourquoi aurions-nous besoin de traités commerciaux ? Ils ne servent qu’à entraver les décisions et à exporter des réglementations toujours plus nombreuses.

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Free Trade Agreement 2014 by Number 10(CC BY-NC-ND 2.0)

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Libre-échange : les traités commerciaux sont inutiles !

Publié le 10 octobre 2016
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Par Ferghane Azihari.

Libre-échange : les traités commerciaux sont inutiles
Free Trade Agreement 2014 by Number 10(CC BY-NC-ND 2.0)

Le cycle de Doha placé sous les auspices de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avait l’ambition d’aboutir à un large consensus commercial international. Son échec a cependant conduit à une régionalisation des négociations au nom du pragmatisme. Toutefois, négocier des accords commerciaux est un processus, long, coûteux et incertain. Le libre-échange unilatéral – qui consiste à ne pas taxer les importations – serait une meilleure alternative. Cette méthode a fait la richesse de Hong-Kong.

Le libre-échange est plus transparent que les traités

Négocier des milliers de pages avec chaque puissance économique de la planète prendra sans doute plusieurs décennies. Plus de quinze ans après le début du cycle de Doha, les tractations semblent être dans l’impasse. Il a fallu environ huit ans au Canada et à l’Union européenne pour signer le CETA (Canada-EU Trade Agreement, et en français Accord Économique et Commercial Global) et sept ans aux États-Unis pour obtenir le TPP (Trans-Pacific Partnership) avec onze autres pays. Ces accords multilatéraux de libre-échange n’ont d’ailleurs toujours pas été ratifiés.

Les négociations diplomatiques sont impopulaires en raison de leur manque de transparence. Cette approche conduit les opinions publiques à croire que le commerce international est imposé par des puissances étrangères. Les réactions protectionnistes s’en trouvent encouragées et compliquent la promotion d’un agenda libre-échangiste. Même en cas de signature, un accord commercial doit toujours faire face à un processus de ratification qui peut être extrêmement lourd.

Prenez l’exemple du traité transatlantique actuellement en cours de négociation entre l’Europe et les États-Unis, ainsi que le CETA. Ces accords concernent des domaines qui relèvent à la fois de la compétence de l’Union européenne et de celle des États-membres. Ce seront des accords mixtes. Pour les Européens, cela signifie que la ratification doit à la fois solliciter les instances communautaires, mais également les 28 (ou 27 si Brexit effectif) Parlements nationaux. Un véto suffit à interrompre le processus.

Le succès du libre-échange à Hong-Kong

L’emprunt de la voie diplomatique est donc irrationnel. C’est d’autant plus vrai qu’il existe des méthodes moins coûteuses pour promouvoir le libre-échange : la voie unilatérale. Cette méthode a longtemps été discutée par certains Brexiters, comme le professeur Patrick Minford de l’Université de Cardiff. Une telle méthode nous permettrait d’échanger rapidement avec le reste du monde. L’emprunt de la voie parlementaire conférerait à la démarche une plus grande légitimité ainsi qu’une plus grande transparence. Cette procédure serait enfin beaucoup plus légère.

Le libre-échange unilatéral ne relève pas du délire utopique, c’est par exemple l’une des causes du succès d’Hong Kong. Il a permis aux citoyens hongkongais d’importer librement des produits nécessaires à un prix avantageux pour développer leur économie locale, tout en poussant leurs industries à produire des biens et des services de plus en plus sophistiqués. L’économie hongkongaise est donc devenue plus productive grâce à ses propres avantages comparatifs et en dépit des protectionnismes étrangers.

Si les dirigeants hongkongais avaient dû attendre que tous les gouvernements se mettent d’accord en même temps pour ouvrir leur marché… Hong Kong serait encore un pays en voie développement. Le libre-échange unilatéral permet donc aux autorités de gagner un temps précieux dans le processus de développement économique.

Le libre-échange se heurte à l’inculture économique et aux théories mercantilistes

En dépit des avantages de cette méthode, il y a malheureusement peu de chances que nos gouvernements l’utilisent. La raison tient à ce que le libre-échange n’est – contrairement aux apparences – pas au centre de leurs préoccupations. Les postulats qui sous-tendent le culte de la réciprocité qui gouverne ces négociations partent du principe que les importations seraient nécessairement dommageables tandis que les exportations seraient invariablement bénéfiques.

Une fois de plus, nous faisons les frais de l’inculture économique de notre classe dirigeante. Il s’agit là en effet d’un biais typiquement mercantiliste. Celui-ci inonde d’ailleurs le vocabulaire politique.

Si vous tendez un peu l’oreille, vous entendrez alors que l’ouverture des marchés locaux aux producteurs étrangers est souvent décrite comme un “compromis” alors que les exportations et les importations ne sont ni plus ni moins que le reflet d’une certaine division du travail.

Le protectionnisme ne protège pas notre pouvoir d’achat

Les barrières aux échanges sont considérées comme des “protections” alors qu’elles ne font que “protéger” les consommateurs de prix plus faibles, et donc d’un pouvoir d’achat plus élevé pour satisfaire davantage de besoins.

Ainsi les traités commerciaux sont devenus des instruments qui, loin de promouvoir un agenda libre-échangiste, permettent aux gouvernements d’exporter leurs réglementations et leurs barrières non-tarifaires via un processus d’harmonisation internationale. L’harmonisation des réglementations peut certes aider les entreprises établies en conférant à leurs biens et services une plus grande aire de circulation. Mais cela ne conduit pas à l’abaissement des barrières à l’entrée à travers le monde, en particulier pour les nouveaux entrants. Il y a au contraire de grandes chances pour que l’harmonisation des barrières non-tarifaires favorise la cartellisation de l’économie internationale. Cela aboutit à une économie moins compétitive au détriment des consommateurs que nous sommes tous.

Là où le libre-échange requiert un affaiblissement du pouvoir réglementaire des États et une décentralisation des processus décisionnels, les traités commerciaux ne font les internationaliser.

Nous avons besoin du libre-échange. C’est pourquoi les traités commerciaux sont inutiles.

Pour plus d’informations de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.

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  • Quand le pays est petit, qu’il est constitué d’un port, en concurrence avec d’autres villes, il me semble évident que faciliter le « passage » de marchandise et / ou de personnes est le meilleure moteur de démarrage d’activités possible.

    Qualifier cela d’exemple parfait pour le « libre échange unilatéral » , est comme affirmer que le robinet seul produit de l’eau à la demande (conduit, réservoir, bac, kézako?)

  • Cher étudiant, je partagerai avec vous et bien d’autres ce constat affligeant : celui d’une l’inflation de nos couches institutionnelles et de politiciens+administrations qui en découlent. Un phénomène très typique du XXe (devenu naturel en nos démocraties représentatives), il mérite aussi une réflexion de fond quant aux rôles des « acteurs supra » et de leurs bilans (chacun avec des + et des – ).

    Acteurs supra ? Allant de ceux de l’ONU et sa myriade de filiales peu contrôlables, puis l’OCDE des salons parisiens, jusqu’à l’OMC (successeur du accords du GATT), sans omettre ceux de nos institutions et agences U.E. (enfin mises sur la sellette des critiques), pas plus taire en d’autres matières « dites socio-humanistes » notre Conseil de l’Europe à Strasbourg ou du ceux du B.I.T. à Genève ? J’en passe d’autres et des meilleures (sic). Toutes sont devenues facteurs d’une confusion croissante, au sein d’un « système de systèmes enchevêtrés » ; toutes parmi elles s’auto-entretiennent à foison. Elles comptent des dizaines de milliers d’emplois dont TOUS SONT subsidiés ! Jusqu’à installer la nausée chez les populations vraiment productives ?
    Ici où se niche votre proposition d’une simplification … peut-être simpliste ?

    En ces matières, nos politiciens d’Europe excellent (l’esprit collectivistes ambiant y ajoute). Suffit de mener une analyse de leur présumée « dynamique organisationnelle » ou de son inverse tangible : l’immobilisme. Politiciens et leurs administrations qui finissent par se suffire à elles-mêmes s’il n’y avait moult AUDITS et remises en cause (à commencer par ces volumineux Rapports des Cours de comptes respectives …à peine lus et appliqués). D’incessantes distorsions qui conduisent nombre d’observateurs perspicaces à conclure au « déclin de l’Europe (occidentale) ».
    Des situations où s’engendre un imbroglio qui ne complait qu’eux-mêmes et un fatras de « fonctions dérivées » qui toutes s’en délectent : l’armée de juristes et d’avocats (donc d’une dite justice) !
    Ainsi le veulent les litanies de nos Etats de droit (qui résultent chacun d’une longue histoire où s’observèrent les déviances humaines, des corruptions endogènes et d’autres actes répréhensibles commis au-delà de la morale par notre chère « espèce humaine ». Chacun peut en juger par l’actualité ambiante. Alors, faire table rase, une remise à plat ? Lutte du volontarisme contre celles des utopies. Tout tient dans la mesure et l’efficacité des propositions.

    La fluidité des échanges économiques (donc ceux sociaux qui en dérivent) risque certes de s’y confondre avec un trou noir, un étouffoir législatif.
    Viennent les thèses d’académiques, dont ce prof. de Cardiff : « la voie unilatérale ». Elle constitue une autre forme d’utopie. L’idée de coûte rien. Sa faisabilité reste (me semble t’il) une délicieuse aventure intellectuelle.
    Rappelons-nous. Durant les années, des USA surgit l’idée géniale du Zero Budgeting (*). J’en fis alors la remarque à des dirigeants politiques (fin années ’70 – début ’80s). Dois-je vous décrire les réactions perçues et les haussements d’épaules ?

    Nos expériences d’une TRANSFORMATION REUSSIE de grandes organisations (surtout privées) suggèrent la conjonction de plusieurs variables actives :
    1) le sentiment d’une URGENCE (l’U.E. et le monde sont tombés en plein dedans) ;
    2) une conscientisation des dirigeants et des masses qui s’y attachent (l’aveuglement n’aide en rien sur ce point crucial) ;
    3) l’élaboration de stratégies ad hoc (demandant lucidité, courage et des sacrifices respectifs … là où guère parmi les acteurs ne veulent céder leurs acquis) ; 4) des plans d’une mise en oeuvre progressive et durables (autrement que ceux dits des « changements climaxtiques ») ;
    5) une activation de toutes les couches d’acteurs cités précédemment) ;
    6) des méthodes/instruments de mesure fiables dans lesquels la majorité croient ;
    et 7) la coïncidence de l’intelligence et de la CHANCE à tous les stades de la réalisation !!!
    Dois-je vous mentionner que les SEPT conditions sont loins d’être réunies pour tendre vers une réalisation avec succès de toute bonne idée ou Nième utopie ?
    Restent les « révolutions ». Là l’expérience mène à croire aux insuccès répétés.
    Reste l’imagination ?

    (*) Certains européens commentèrent pourtant la force potentielle du concept, ainsi :
    [[ «Le Budget Base Zéro est un procédé de planification et de budgétisation qui exige de la part de chaque dirigeant d’un centre de décision qu’il justifie dans le détail et dès son origine tous les postes du budget dont il a la responsabilité et qu’il donne la preuve de la nécessité d’effectuer une dépense», P. Pyhrr, …7 nov. 2005 ]]

    • « …« la voie unilatérale ». Elle constitue une autre forme d’utopie. L’idée de coûte rien. Sa faisabilité reste (me semble t’il) une délicieuse aventure intellectuelle. »

      Où serait la difficulté pour un gouvernement de supprimer toutes barrières douanières. Unilatéralement, sans attendre que les autres pays fassent de même ? À partir de 1846, le Royaume-Uni pratiqua le libre échange unilatéral. Et ce, pendant 85 ans, période de liberté et de prospérité pour le pays. À ce propos, Bastiat écrira : « Il ne s’est rien accompli de plus grand dans ce monde que cette réforme ».

      • « À partir de 1846, le Royaume-Uni pratiqua le libre échange unilatéral. Et ce, pendant 85 ans, période de liberté et de prospérité pour le pays. À ce propos, Bastiat écrira : « Il ne s’est rien accompli de plus grand dans ce monde que cette réforme. »

        Ce que vous dites n’est que partiellement vrai. En fait, sous l’impulsion de Richard Cobden et de John Bright naquit en 1838 l’Anti-Corn Law League qui milita en faveur de l’abolition unilatérale des lois sur les céréales (des taxes sur les grains importés). La création du magazine The Economist en 1843 servit de vecteur de communication majeur dans cette bataille pour la libéralisation unilatérale du commerce britannique. Richard Cobden parvint à convaincre le Premier ministre anglais de l’époque, Sir Robert Peel, d’abroger les lois sur les céréales finalement en 1846 (avec effet en 1849).

        Mais, c’est ce même Richard Cobden, un farouche promoteur de la libéralisation unilatérale des échanges et Michel Chevalier, un saint-simonien devenu disciple de Bastiat (et donc de la libéralisation unilatérale des échanges) qui militèrent en 1859 en faveur d’un traité commercial bilatéral entre l’Angleterre et la France signé le 23 janvier 1860. Et j’ai cité The Economist parce que ce magazine devait publier le lendemain un édito pour condamner ce traité bilatéral fondé sur la réciprocité ou des concessions mutuelles entre l’Angleterre et la France. Donc, si l’Angleterre a promu la libéralisation unilatérale dans un premier temps, elle a aussi été (avec la France) à l’origine du traité commercial bilatéral le plus fameux dans l’histoire, le traité Cobden-Chevalier. L’Angleterre et la France devaient dans la foulée signer des traités bilatéraux avec d’autres pays européens donnant lieu à ce que Paul Bairoch appelle dans son livre célèbre « la première période de libre-échange européen ». Si on est en faveur de la libéralisation unilatérale des échanges, on peut en douter. D’ailleurs, Bairoch note lui-même – sans en rechercher les causes – que les échanges commerciaux ont enregistré un ralentissement de leur taux de croissance depuis 1860. Bref, c’est un peu un paradoxe que Cobden et Chevalier aient promu ce traité bilatéral fondé sur la réciprocité (on peut toujours arguer que le traité avait pour but de promouvoir la paix entre l’Angleterre et la France, mais je ne trouve pas cette explication convaincante).

        Aussi, John Nye qui occupe la chaire Frédéric Bastiat à l’université de George Mason a publié il y a une dizaine d’années un excellent livre intitulé « Wine, War and Taxes » qui critique l’idée selon laquelle l’Angleterre était une terre de libre-échange (et la France un pays protectionniste). Voir un entretien qui résume son livre ici :

        http://reason.com/archives/2007/10/09/french-wine-and-the-fable-of-f

        Enfin, si Bastiat était incontestablement un ardent promoteur de la libéralisation unilatérale des échanges, il a aussi défendu le traité de Methuen de 1703 entre l’Angleterre et la Portugal, le traité le plus néfaste dans l’histoire du commerce mondial.

  • Dire qu’il n’y a pas besoin de traités c’est un peu le chat qui se mord la queue.
    C’est parce que les états sont des lois protectionnistes qu’il faut défaire ces lois avec des traités.

    Ainsi, par exemple, c’est parce que les procédures d’appel d’offres public excluent les pays étrangers qu’il faut écrire DANS CES TRAITES que la loi des pays parties à l’accord ne doivent pas discriminer les entreprises étrangères.
    Il y a des milliers de façons pour un état de faire du protectionnisme déguisé : prime à la casse, réglementation des émissions CO2, réglementation chaudières etc…

    Avant de dire qu’il ne faudrait pas de traités il faudrait déjà que l’état ne s’occupe pas d’économie ni de réglementation : cet article met la charrue avant les boeufs, il est utopique dans l’Etat actuel.

    • oops… « C’est parce que les états sont font des lois protectionnistes…… »

    • « C’est parce que les états font des lois protectionnistes qu’il faut défaire ces lois avec des traités. »

      Qu’un pays ait des lois protectionnistes n’empêchent nullement un autre d’abroger unilatéralement toutes ses propres lois protectionnistes. Qu’un pays décide de s’appauvrir en recourant au protectionnisme n’implique pas que les autres sont obligés de se tirer une balle dans le pied de la même manière.

      • Bien sûr que le libre échange unilatéral est la bonne solution, mais il convient de faire avec la réalité. Un pays n’est pas un bloc monolithique. Il est composé d’intérêts multiples, divergents et complexes. Un traité international ayant force de loi favorise leur convergence, en particulier lorsque le pouvoir n’est pas politiquement en mesure de garantir localement le libre-échange face aux intérêts égoïstes. On l’a encore vu récemment avec le cas Alstom où les intérêts égoïstes de quelques-uns l’ont emporté sur l’intérêt général, et à quel prix délirant. Même les pires des bandits de grand chemin n’auraient pu imaginer dans leurs rêves les plus fous parvenir à rançonner leurs contemporains avec une telle maestria.

        Après les expériences ruineuses voire sanglantes des collectivismes du XXe siècle, plus personne bénéficiant d’un minimum d’éducation et de raison ne doute que le libre échange surpasse n’importe quelle organisation économique barbare, collectiviste et socialiste. Ce que les libéraux négligent trop souvent, c’est de nous dire comment y arriver. Si l’expérience a mis fin au débat sur la solution, il reste tout à inventer à propos de la méthode.

        • « Ce que les libéraux négligent trop souvent, c’est de nous dire comment y arriver. »

          Encore une fois, qu’y a-t-il de si compliqué pour supprimer unilatéralement toutes mesures protectionnistes ? C’est ce qu’a fait le Royaume-Uni au 19e siècle et Hong Kong au 20e.

          • Encore une fois, cette politique ne peut fonctionner que si le gouvernement est mesure de gérer les oppositions internes à l’ouverture. En politique comme en économie, le béni-oui-ouisme condamne à l’échec les meilleures intentions.

            • « …cette politique ne peut fonctionner que si le gouvernement est mesure de gérer les oppositions internes à l’ouverture… »

              Non, cette politique fonctionne d’elle-même dès lors qu’elle est adoptée. Vous nous dites qu’il pourrait exister une opposition à ce que soit mis en place cette politique. Vous remarquerez que cela vaut également pour les traités de libre échange.

              • Un traité international longuement négocié pour préparer les esprits permet de contourner la faiblesse d’une classe politique locale timorée, plus ou moins corrompue et dont l’achat des votes pour les élections à venir constitue l’horizon indépassable. C’est d’ailleurs ainsi que les politiciens nous la joue avec l’Europe, en faisant mine de pleurnicher sur les décisions européennes qui s’imposeraient à eux, alors que ce sont bel et bien leurs propres décisions. Votre politique ne fonctionnera pas d’elle-même dès lors qu’elle devra être imposée contre les intérêts égoïstes que le socialisme entretient avec amour. Autrement dit, savoir si elle fonctionne n’est pas le problème. Comment parvenir à l’adopter, telle est la question pour l’instant sans réponse.

      • Je suis d’accord avec toi José : il faut engager le processus même si ce n’est pas réciproque de la part des autres pays.

        En attendant avec l’appartenance à l’UE on n’a pas le droit d’appliquer des règles différentes de celles de l’UE : et il n’y aura que l’UE pour arriver à nous imposer d’arriver petit à petit au libre échange même si ça se fait par étapes à l’aide d’un traité. L’UE s’est d’ailleurs construite comme cela avant d’arriver à une zone de libre circulation des marchandises que nous connaissons.

  • C’est assez marrant de vous voir parler d’inculture économique de notre classe dirigeante alors que vous êtes rester à l’époque de Samuelson et en ignorant tous les travaux récents sur l’inégalité et la mondialisation ou sur les liens entre richesse et bien-être…
    Si un français peut se payer un écran plat 15 fois moins cher que s’il y avait des frontières mais que la condition pour cela c’est qu’il perde son emploi je ne suis pas certain que sa situation se soit amélioré…
    Mais bon restons dans la douce bulle de Samuelson et des avantages comparatifs de Ricardo: le libre-échange c’est cool et ça améliore la situation de tout le monde!!!!

    PS: je suis en accord avec la théorie de Samuelson mais les conséquences micro de la mondialisation ont été ignorées pendant des années et que vous n’en fassiez pas mention dans votre article est un peu dommage

    • « …tous les travaux récents sur l’inégalité et la mondialisation…

      Ah notre collectiviste est de retour.
      Des liens svp !
      Bizarrement on vit de mieux en mieux dans LE MONDE.
      Avec votre télé il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas : si elle coûte moins cher, le consommateur est gagnant et disposera de plus d’argent pour le reste. Avec votre raisonnement on en serait encore à fabriquer des écrans cathodiques car le protectionnisme empêche l’innovation : pourquoi vous casser la tête à faire évoluer votre produit si votre marché est protégé et vos clients captifs ? Cf par exemple le temps qu’il a fallu en france pour avoir des téléphones fixes sans fil (protectionnisme France Telecom). Cf le Secam etc…

      • Comme d’habitude vous lisez ce que vous voulez lire et vous ne faites même pas un minimum d’effort pour faire croire que vous réfléchissez. L’article porte sur l’éloge du libre-échange en nous disant la théorie économique le prouve c’est évident etc… C’est un discours de 1960, c’est Samuelson et le modèle HOS… C’est bien c’est parfait mais le monde ne marche pas comme ça et une vision macro du libre-échnage ignore les conséquence micro qui se passent dans les pays développés. Pour les liens regardez les travaux récents du FMI ou de l’OCDE ou bien les travaux de Deaton par exemple
        https://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2007/02/
        https://www.oecd.org/els/soc/49499779.pdf

        Vous pouvez faire semblant de ne pas voir qu’il y a un rejet majeur du libre échange dans la plupart des pays occidentaux (Trump, le Brexit…) qui est dû à ce que la mondialisation fasse des gagnants et des perdants et que les Etats n’ont rien fait pour réparer ces inégalités… Vous m’accusez de collectivisme mais je crains que vous rigoliez moins quand de vrais collectivistes ou pires arriveront au pouvoir parce que des moutons incapables de réfléchir comme vous n’ont pas voulu voir que leur idéologie allait dans le mur.

        Et si vous aviez un minimum d’honneteté intellectuelle vous auriez retenu mon PS qui explique que je suis d’accord avec la théorie de Samuelson et je suis d’accord que le libre échange est positif et a permis une création de richesse. Vous pouvez avoir au niveau d’un pays développé une crétaion de richesse mais si 90% de cette richesse va à 10% de la population et seulement 10 à 20 autre % et que les 70 % autres ne voient aucune amélioration voire une dégradation vous avez un problème…
        Une fois encore vous interprétez ce que je dis parce que vous ne voulez pas réfléchir 🙂 Libre à vous

        • Votre premier lien IMF, plus de 1000 pages !

          Votre 2ème lien : décréter qu’il y a des inégalités parce que la richesse des 10% croît plus vite que celle des 90%, on va vous répéter encore une fois que les 10% ne représentent pas les mêmes personnes d’une décennie à l’autre. Et quand bien même ça serait le cas, les pauvres sont moins pauvres en valeur absolue, voire même en valeur relative. On va aussi vous répéter que la richesse des 10% permet aux 90% de travailler et de s’enrichir aussi. Jetez un oeil aux pays dans lesquels il n’y a pas beaucoup de patrimoine ni de personnes avec des revenus élevés : il y a du chômage et beaucoup plus de pauvres : des vrais pauvres en valeur absolue, pas des pauvres qui ont un revenu leur permettant de manger à leur faim et d’avoir le confort comme en occident.

          Utiliser un indice de pauvreté relatif en fonction d’un salaire median est une ineptie car ça ne permettra JAMAIS d’avoir un taux de pauvreté inférieur à 10% sauf à ce qu’il y ait un nivellement par le bas et que le salaire median soit très très bas. Faut pas être sorti de St Cyr pour comprendre cela.

      • Et arrêtez avec le consommateur, il n’y a pas UN consommateur mais des consommateurs qui sont dans des situations différentes et ne sont pas interchangeables…. Vous ne pouvez pas juste dire la situation du consommateur s’améliore ça ne veut rien dire.
        Et puis bon le consumérisme ne fait pas tout dans la vie monsieur, une vie ça ne se limite pas au pouvoir d’achat… mais bon étant obsédez par l’argent comme de nombreux commentateurs de ce site votre raisonnement n’est pas étonnant (vous voyez moi aussi je peux être malhonnête intellectuellement et vous attribuez des intentions que rien n’indique dans votre commentaire..)

        • Ouais on parle argent car c’est le sujet et on peut se nourrir actuellement quotidiennement avec moins d’1/4 d’heure de temps de travail moyen.

          Si vous voulez parler des petits zozios vous trouverez facilement un autre site sur la toile.

          « Vous ne pouvez pas juste dire la situation du consommateur s’améliore ça ne veut rien dire. »

          Comparez 1960 et maintenant ! Questionnez vos ainés si nécessaire.

          • Et vous raté alors l’essentiel. Le sentiment de pauvreté est relatif et pas absolu. Un individu pauvre aujourd’hui ne va pas se dire je suis quand même bien plus riche qu’en 1960 je ne devrai pas me plaindre. Non il comparé au monde d’aujourd’hui. C’est peut-êtes embêtant pour vous mais c’est comme ça.
            Et par rapport à mes aînés des années 1960 je ne sais pas qui vous fréquentez mais j’ai l’impression plutôt que c’est le « c’était mieux avant » qui domine notamment pour le chômage et la propriété. Pour la première fois dans l’histoire la génération d’avant pense que celle d’après vivra moins bien mais tout va bien madame la marquise.
            Cet article parle de libre-échange sans parler du rejet massif auquel il fait face dans les sociétés occidentales (citez-moi un pays important où on fait campagne pour le libre-échange à part le RU qui est actuellement une abbération politique). Que croyez-vous qu’il de passera quand l’Europe ou les Etats-Unis éliront des politiques qui voudront abandonner le libre-échange? Vous pensez que la Chine, la Russie et le Brésil vont prendre le relais pour le défendre?
            Il paraît qu’on nivelle par le haut, et tellement haut que vous avez oublié de vous intéresser au monde tel qu’il est et non pas tel qu’il est décrit dans des manuels d’économie.

            • La pauvreté en valeur relative ou absolue n’a rien à voir avec les années 60 mais avec le calcul tel qu’il est fait par l’OCDE en tenant compte du revenu médian et en y appliquant un pourcentage de 50% voire 60% et même récemment 70%.

              « Pour la première fois dans l’histoire la génération d’avant pense que celle d’après vivra moins bien… »
              98% de la population s’en fout. là vous parlez juste des 2% qui font du bruit.

              « Cet article parle de libre-échange sans parler du rejet massif auquel il fait face dans les sociétés occidentales… »
              98% de la population s’en fout. là vous parlez juste des 2% qui font du bruit.

              « …vous avez oublié de vous intéresser au monde tel qu’il est… »
              J’en suis à mon 4ème passeport et ce que j’en vois du monde ce sont des préoccupations très différentes de celles que vous énoncez ici.
              Voyagez un peu, ça vous fera du bien.

              • Décidément ce site ne mérite pas son slogan… Je pointe des problèmes qui en fait n’existent pas du coup pas de débat c’est pratique 🙂

                Et je n’ai pas parlé de la méthode de calcul de la pauvreté mais je répondais à votre argument de comparaison avec 1960. Si vous n’êtes pas capable de suivre un argument….

  • Les commentaires sont fermés.

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