L’inquiétante montée des nationalismes en Europe

Qu’est-ce qui favorise la montée des nationalismes et des populismes partout sur la planète ?

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L’inquiétante montée des nationalismes en Europe

Publié le 4 octobre 2016
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Par Patrick Aulnas.

La montée des nationalismes en Europe
By: Blandine Le CainCC BY 2.0

Les pays occidentaux sont confrontés à la montée en puissance d’une sensibilité politique nationaliste : frontières plus étanches, État fort, défense de l’identité culturelle locale. Les doctrines politiques traditionnelles, socialisme ou libéralisme, n’ont plus de prise sur les moins favorisés. Les élites dirigeantes sont déconsidérées pour avoir trop promis et trop menti. Le discours soft et parfois compassionnel ne prend plus. Le peuple veut qu’on lui dise ce qu’il peut comprendre, des choses simples, presque binaires. Dans les temps troublés ou incertains, des tribuns de la plèbe ont toujours surgi. Nous y sommes.

Le nationalisme est principalement représenté en France par le Front national et Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Protectionnistes, opposés à l’Union européenne et l’euro, partisans d’une politique d’assimilation des immigrés et d’un contrôle strict de leur entrée sur le territoire, les deux formations sont très proches idéologiquement. Le Front national est sans doute plus interventionniste économiquement, et fait campagne pour une sorte de social-nationalisme.

Trois facteurs principaux favorisent le nationalisme en Europe :

  1. La précarisation de la classe moyenne inférieure
  2. La dérive européenne
  3. Les mouvements incontrôlés de population sur la planète

 

Ils jouent un rôle variable selon les pays.

 

Les perdants de la mondialisation

La classe moyenne est la base sociologique de la démocratie représentative. Sa déstabilisation fragilise ce régime politique. Les trente années d’après-guerre avaient permis la constitution d’une ample classe moyenne bénéficiant de la forte croissance économique et des prestations multiples de l’État-providence.

À partir des années 1970, la chute des taux de croissance a déréglé la machine, et une partie de la classe moyenne est passée de l’espoir d’un avenir meilleur à la désespérance. Ouvriers qualifiés et employés au chômage, entrepreneurs individuels en faillite, agriculteurs dans la misère sont les perdants de la mondialisation ; les gagnants étant les cadres et les techniciens hautement qualifiés.

Le taux de chômage au sens du BIT ou de l’INSEE (c’est la même chose) donne une idée partielle de l’évolution. Il était de 4 % de la population active en 1970. Il monte jusqu’à 12 % en 1997 et reste à 10 % en 2015. En utilisant les statistiques de Pôle emploi, toutes catégories confondues (de A à E), le taux de chômage grimpe à plus de 23 % (6,15 millions de personnes). Le travail à temps partiel imposé, les stages de formation plus ou moins sérieux et le travail au noir se développent.

L’emploi non salarié a été fortement affecté lui aussi. Il y avait environ 4,5 millions d’emplois non salariés en France en 1970 et seulement 2,5 millions en 2010, selon l’INSEE. Ces emplois se sont maintenus quantitativement dans le secteur tertiaire et dans la construction, mais dans l’industrie, l’artisanat et l’agriculture, ils se sont effondrés.

L’exploitation politique de cette précarisation touchant à la fois le salariat et le travail indépendant prend son envol dans la dernière décennie du XXe siècle. Une partie des perdants de la mondialisation, estimant n’avoir plus rien à attendre des partis de gouvernement traditionnels, apporte ses suffrages à la droite nationaliste. Le candidat du Front national avait recueilli 0,75 % des suffrages exprimés à la présidentielle 1974, 15 % à celle de 1995 et 17,9 % en 2012.

 

L’Europe, bouc émissaire commode pour les politiciens des États

L’Europe a cessé de progresser depuis l’instauration de l’euro. Aucun projet d’envergure n’a vu le jour et on occupe donc les fonctionnaires de Bruxelles comme on peut. La réglementation à tout-va, sous couvert d’harmonisation et d’écologie, a les faveurs des États. Pourvu qu’on ne touche pas aux prérogatives régaliennes des politiciens nationaux, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

La politique économique européenne, la diplomatie européenne, l’armée européenne, la fiscalité européenne ? N’y songez pas. Les voitures diesel qui polluent trop, les OGM, le chauffage de locaux, l’étiquetage des produits alimentaires ? Faites donc messieurs les commissaires, tout cela est fort important. La grande et belle idée européenne est ainsi devenue une petite administration pointilleuse qui s’occupe de ce qui ne la regarde pas en élaborant une masse impressionnante de textes.

Ce ne sont pas les bonnes volontés qui manquent à Bruxelles. La compétence, la qualité, le courage sont là. Mais nos politiciens nationaux s’accrochent bec et ongles à ce qui leur reste de pouvoir. Ils bloquent l’ambitieux projet européen en accusant « Bruxelles ». Le fonctionnement des institutions européennes étant mal connu de la population, une partie de celle-ci croit dur comme fer que « Bruxelles nous ligote, Bruxelles nous assassine doucement ».

Mais ce sont en fait les États qui se recroquevillent sur leur pré carré et ne trouvent d’accord sur aucun grand projet dans les conseils européens. On accuse Bruxelles pour s’exonérer aux yeux du peuple de la lourde responsabilité historique d’entraver le projet européen. L’Europe est le bouc émissaire que l’on sacrifie au repli sur la nation. Le lien entre la stagnation européenne et les succès des nationalistes est à porter au passif des gouvernants des États européens.

 

Le discours culpabilisant sur les migrations

L’aspect anarchique des migrations de population provoque la hantise. Toujours promise, jamais réalisée, la maîtrise de l’immigration figure depuis des décennies dans les programmes pour campagnes électorales. Les mensonges deviennent tellement voyants qu’on se demande comment les candidats peuvent oser les proférer.

Faut-il une immigration pour compenser la chute de la natalité dans de nombreux pays européens ? La réponse est oui. Sans une population jeune, adieu créativité, dynamisme économique et restauration des équilibres financiers. Bonjour retraites dérisoires ou impayées, et incapacité de faire face aux soins de santé pour une grande partie de la population.

Mais personne ne tient ce discours, hormis les économistes et les démographes dans les revues spécialisées. Les politiciens choisissent en général la morale ou la culture pour évoquer le sujet. La morale, même chez certains libéraux, consiste à ressasser le prêche de l’ouverture à l’autre, de l’enrichissement mutuel, du vivre-ensemble édénique. L’approche culturelle passe par le mea culpa occidental, l’identité malheureuse qu’évoque Alain Finkielkraut. Nous devons accueillir car nous sommes coupables. Nous avons fait tant de mal par le passé ! Récitons donc notre acte de contrition.

Cette posture moralisatrice est totalement en décalage avec la réalité sociologique observée par les spécialistes du sujet.

Le géographe Christophe Guilluy s’exprime ainsi dans une interview pour Le Figaro :

« On éprouve des difficultés à formuler certains faits en France. Dans le vocabulaire de la politique de la ville, « classes moyennes » signifie en réalité « population d’origine européenne ». Or cette population a disparu des quartiers de logements sociaux des grandes villes. L’immigration récente, pour l’essentiel familiale, s’y concentre. De récents rapports de l’observatoire national des zones urbaines sensibles (ZUS) montraient qu’en 2013, 52 % des habitants des ZUS étaient immigrés, chiffre qui atteignait 64 % en Île-de-France. Cette spécialisation tend à se renforcer. La fin de la mixité dans les HLM n’est pas imputable aux bailleurs sociaux, qui font souvent beaucoup d’efforts. Mais on ne peut pas forcer des personnes qui ne le souhaitent pas à vivre ensemble. L’étalement urbain se poursuit aussi parce que les habitants veulent se séparer, même si ça les fragilise économiquement. C’est un divorce pour éviter le conflit. »

Autrement dit, les logements sociaux sont occupés par les immigrés, tandis que la population d’origine européenne fuit vers les petites communes suburbaines pour éviter d’entrer en conflit avec les nouveaux venus. Nous sommes loin du langage officiel des politiciens et des bien-pensants. Il n’y a pas de volonté de « vivre ensemble » sauf dans l’esprit de certains.

Comment alors voter pour ceux qui ressassent depuis des décennies un prêchi-prêcha totalement en contradiction avec la réalité vécue ? Mieux vaut choisir ceux qui feignent de comprendre : les nationalistes.

 

Le désarroi des gouvernants

Nos élites dirigeantes ne semblent ainsi disposer que de propositions inefficaces pour l’emploi, d’une construction européenne sans projet et de quelques leçons de morale pour culpabiliser des enfants égoïstes. Les tribuns de la plèbe ont alors beau jeu.

L’autorité, les frontières sûres et reconnues, l’identité culturelle (les fameux Gaulois, dont évidemment nous ne descendons pas, ou si peu…), le travail pour tous constituent des évidences incontournables pour une grande partie de la population. Il ne s’agit pas de discuter sur le fond. Il s’agit de constater une réalité sociologique sur laquelle repose le succès du nationalisme. Les cris d’orfraie de l’establishment ne pèsent pas lourd face à elle.

Il suffit en effet de produire un discours politique à l’unisson des émotions du peuple pour gagner ses suffrages. Le Front national a su le faire en France, et Donald Trump a surpris toute l’intelligentsia américaine. Les bien-pensants appellent cela du populisme quand il s’agit tout simplement de se mettre en harmonie avec la population. Le peuple peut s’égarer. Les élites aussi.

Toute l’histoire de l’humanité est là pour le prouver. Lorsque les gouvernants, face à une complexité que personne ne maîtrise plus, tentent d’afficher la sérénité, chacun perçoit qu’ils jouent un rôle de composition. Ils ignorent où ils vont et cela crève les yeux.

« Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur ». Le héros de Cocteau semble être le modèle de nos dirigeants et de leurs conseils en communication. Mais personne n’y croit plus.

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  • Excellente analyse, puisque je la partage ;-), mais je rajouterais tout de même que si nous en sommes arrivés là, c’est aussi et sûrement parce que le monde en général, l’Europe et les USA n’étant que des révélateurs historico-économiques, a perdu toute vision de sa finitude. De là, il court après le veau d’or nommé argent et ses supposés sources que serait la croissance et le multiculturalisme à tout va. Si nous remettions la fragilité de nos vies et le bien commun au centre de nos préoccupations quotidiennes, plutôt qu’une quête de bonheur hédoniste, donc individualiste, nous forcerions nos politiques à plus de grandeur. N’a-t-on pas les chefs que nous méritons…?

  • « Nous devons accueillir car nous sommes coupables. »

    Cet homme de paille est particulièrement difficile à faire endosser aux libéraux. Les libéraux ne défendent pas la libre circulation des personnes par esprit de culpabilité mais bien parce qu’il s’agit d’un principe fondamental du libéralisme.

    « Les bien-pensants appellent cela du populisme quand il s’agit tout simplement de se mettre en harmonie avec la population. »

    Se « mettre en harmonie avec la population », c’est très exactement ce qu’on appelle du populisme : cette prétention du politicien à représenter le « peuple ». Un gouvernant n’a pas à se mettre « en harmonie avec la population », il doit gérer au mieux les conflits d’intérêts entre les individus et protéger leurs droits naturels et libertés fondamentales.

    Alors, oui, les nationalistes sont des populistes. Appelons un chat un chat.

    • Exactement !
      Utiliser les bons termes permet de mieux identifier les problèmes, ainsi que les non-problèmes.
      Populiste est rendu synonyme de dictateur en puissance, de totalitarisme, de fascisme, de communisme, de dangereux activistes qu’il faut combattre.
      Mais effectivement, il est le reflet d’une part croissante du peuple.
      Nos élites (et les dirigeants populistes en font hélas partie bien souvent) se considèrent au-dessus de tout ça…

  • Ce concepte de populisme me met mal à l’aise.
    Le refus du populisme se justifie par le fait que l’élite estime avoir raison contre l’opignon des populations, on peut même arguer qu’elle en a le devoir. Mais à partir de quand la démocratie est elle en danger quand les élites refusent d’écouter leur peuple ?

  • Ces partis populiste draine un électorat important en surfant sur les nouvelles crise que traverse l’Europe avec la crise migratoire lié à des conflits aux proche orient et en Afrique du nord avec en plus épouvantail de l’islam qui veut nous anéantir avec ce fameux grand remplacement.

    Nous avons eu un peu le même phénomène il y a plus de 20 avec la montée des verts dans l’arène politique surfant sur les nouveaux périls supposés de l’époque comme le trou de la couche d’ozone la mort des forêt et et le réchauffement climatique. Mais la montée de vert fut juste un épiphénomène pendant une bonne décennie pour ensuite décliner et de redevenir des parti minoritaires faute de catastrophes annoncées.

    Il en sera de même avec les partis nationalistes. Faute de catastrophes annoncés liés aux dangers de l’immigration et de l’islam ces partis verront leur côte de popularité décliner comme comme les verts jadis puisque ils deviennent seulement populaire quand les gens ont peur de certains périls souvent imaginaires.

    D.J

    • « Ces partis populiste draine un électorat important en surfant sur les nouvelles crises que traverse l’Europe avec la crise migratoire… »

      Cela ne concerne qu’une partie des partis populistes, ceux d’Europe Centrale et du Nord. Les partis populistes de l’Europe du Sud (Grèce, Italie, Espagne) surfent quant à eux sur un revival gauchiste. Même le FN en France base en partie sa stratégie selon cet axe.

    • Pas vraiment d’accord : oui, les partis verts ont perdu de leur superbe. Mais leurs idéologie ont perfuse l’ensemble de la classe politique, apportant un flot de nuisances constant.
      C’est bien le probleme de ces franges politiques très ideologisées, c’est qu’elle déteignent durablement, partout.
      Oui, dans 10, 20, 50 ans on ne confondra plus islam et wahhabisme. Mais le mal sera fait, je le crains…

  • S’il y avait un référendum dans l’ensemble des pays constituant l’Europe , pris individuellement , sur la question de savoir s’il faut rester ou sortir de cette union , le résultat serait conforme au Brexit so british…Nous somme donc dans le retour des nationalismes , au profit certainement de nouvelles unions en Europe , du type AELE de Mac Millan , dans les années 1960 et je ne m’en plaindrai pas…

  • Je ne vois aucune raison de s’inquiéter de cette dérive populiste puisque depuis des années, droite et gauche confondues, tout est fait pour que cette dérive existe et prenne de l’ampleur.
    Ce ne sont pas les citoyens qui sont responsables de cette dérive mais bien le politique et les médias aux ordres qui formatent, voire manipulent, les cervelles …
    « ON » ne récolte jamais QUE ce que l’on a semé.
    Alors ….
    Pourquoi crier « au loup » !!!!!

    • Arcousan , ce que vous dites est si exact !!!

    •  » Ce ne sont pas les citoyens qui sont responsables de cette dérive mais bien le politique et les médias aux ordres qui formatent, voire manipulent, les cervelles …  »

      C’est un peu trop facile de supposer que les citoyens auraient une incapacité de discernements au moment de voter et qu’ils n’auraient aucune responsabilité sur leur choix dans les urnes. Comment prétendre qu’ils seraient manipuler par les médias ( aux ordres de qui? des américano-sionistes? ) alors que sur les réseaux sociaux les adeptes des partis populistes d’extrême-droites ( il y en a un paquet ) qui s’en donnent à coeur joie pour y déverser leur haine crient dans tout les sens que les médias ne font que de la désinformation et que les gouvernements actuel sont contre le peuple.

      D.J

    • Ce ne sont pas les citoyens qui sont responsables de cette dérive mais bien le politique et les médias aux ordres qui formatent, voire manipulent, les cervelles …

      ce sont ces braves citoyens qui ont votés pour ces ahuris, ils ne sont donc pas victime, mais complice de leur malheur.

      Ils ont semé le vent de la facilité, des choix simpliste et stupide, ils vont récolter la tempête de la réalité qu’ils ont refusé de voir, et ça va leur piquer les fesses 😉

  • Le populisme date de l’antiquité. Deux figures « populistes » émergent dans l’histoire romaine, les deux frères Tiberius et Caüs Gracchus, petit fils par leur mère de Scipion l’Africain vainqueur d’Hannibal à Zama devant Carthage et figure de l’aristocratie romaine. Leur père avait été élu tribun du peuple, censeur, deux fois consul et avait administré l’Espagne conquise sur les carthaginois.

    Les guerres avaient amené des foules d’esclaves en Italie qui arrivaient par fournées de dizaines de milliers et les grands propriétaires pour la plupart patriciens donc sénateurs en avaient profité, étendant leurs domaines qui s’orientaient vers les productions destinées au commerce, le vin, l’huile etc. La petite paysannerie qui constituait la force des légions de soldats-citoyens était progressivement ruinée et dépossédée de ses terres. Les paysans déclassés s’agglutinaient alors à Rome ou dans les grandes villes où l’Etat devait subvenir à leurs besoins en leur fournissant vivres et subsides. Ils étaient devenus des « clients » au sens romain du mot, attendant avec leur panier que l’Etat veuille bien le remplir.

    Les frères Gracques sentirent le danger mortel qui menaçait Rome dans son identité avec la perte de ce qui faisait sa force, le patriotisme de son peuple (plèbe en latin) et sa loyauté indéfectible à la Cité et à ses dieux.
    Tiberius fut le premier élu tribun de la Plèbe. Le tribun était une personne sacrée représentant le peuple dans ses instances, les comices curiates et centuriates, et qui avait droit de veto sur les décisions du Sénat.
    Il fit alors prendre des lois limitant les grandes propriétés serviles;
    – aucun citoyen ne devait posséder plus de cent hectares, deux cent s’il avait au moins deux enfants
    – les terres vendues ou louées par l’Etat devaient lui être rendues pour être redistribuées aux citoyens pauvres par lots de cinq ou six hectares avec engagement de ne pas les vendre.

    Tiberius fut assassiné par les sénateurs et son corps jeté dans le Tibre avec ceux d’une centaine de ses amis.
    Son frère Caïus élu à trois reprises tribun de la plèbe continua les réformes de Tiberius, en y rajoutant la création de colonies agricoles dans les territoires conquis et en accordant la citoyenneté aux paysans libres du Latium.
    Comme son frère Tiberius il fut assassiné par les sénateurs.

    Le reste de l’Histoire de la république romaine est une suite de guerres civiles entre le parti de la Plèbe avec ses généraux Marius, Catilina, Cesar, et le parti Sénatorial avec ses généraux, Sylla, Crassus et Pompée. Octave-Cesar mit fin à la république en instaurant la monarchie militaire dont le pouvoir politique était fondé sur la puissance tribunicienne des anciens tribuns de la Plèbe.

    Mais le mal avait été fait. Le peuple romain devint progressivement un peuple d’assistés coutant cher à l’Etat et l’armée romaine devint une armée de mercenaire qui furent d’abord au moins des citoyens puis de plus en plus des étrangers puis des barbares.

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