Sexe neutre : la fin de la logique binaire du genre ? [Replay]

L’État doit cesser de prendre en considération le sexe pour l’identification des personnes.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Sexe neutre : la fin de la logique binaire du genre ? [Replay]

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 octobre 2016
- A +

Par Daniel Borrillo.
Un article de GenerationLibre

Couple - Amour - Union (domaine public)

Pour la première fois, un tribunal français a accepté de changer l’état civil d’une personne intersexuée pour indiquer dans son acte de naissance « sexe neutre ». Au niveau international, la question n’est pas nouvelle.

La cour d’appel de Nouvelle-Galles du Sud, par une décision du 31 mai 2013, a officiellement reconnu que les formulaires australiens de naissance, décès et mariage mentionnent outre « homme » ou « femme » sous la case « genre » le terme « neutre », tout comme l’Allemagne qui a adopté une loi en 2013 selon laquelle les enfants nés avec les deux sexes pourront être déclarés à l’état civil de « sexe indéterminé », et pourront par la suite soit garder cette identité neutre, soit choisir à n’importe quel moment de changer leur identité en homme ou femme.

De même, en France cette solution avait été évoquée à la fin du XIXe siècle par le fondateur de la médecine légale, Alexandre Lacassagne qui militait pour une réforme de l’article 57 du Code civil afin d’« imposer un examen médical à la puberté qui statuera le sexe et l’inscription comme homme, femme ou neutre sur les registres d’état civil »1.

Comment détermine-t-on le sexe de la personne pour l’inscrire dans le registre civil ?

Pour rudimentaire que cela puisse paraître, c’est au travers l’examen des organes génitaux externes du nouveau-né que les autorités déterminent l’appartenance à l’un ou l’autre sexe. Il arrive toutefois que l’enfant possède des caractéristiques sexuelles des deux sexes. Appelé autrefois hermaphrodisme (fils d’Hermès et d’Aphrodite), ce phénomène est connu scientifiquement aujourd’hui sous le terme d’intersexualisme.

Jusqu’alors, les juges établissaient que « tout individu, même s’il présente des anomalies organiques, doit être obligatoirement rattaché à l’un des deux sexes masculin ou féminin, lequel doit être mentionné dans l’acte de naissance »2.

De surcroît, l’Instruction générale relative à l’état civil précise :

« Lorsque le sexe du nouveau-né est incertain, il convient d’éviter de porter l’indication sexe indéterminé, et l’officier d’état civil doit conseiller aux parents de se renseigner auprès de leur médecin pour savoir quel est le sexe qui apparaît le plus probable compte-tenu, le cas échéant, des résultats prévisibles d’un traitement médical. C’est ce sexe qui sera indiqué dans l’acte, sauf à le faire rectifier judiciairement par la suite en cas d’erreur »3.

La situation est d’autant plus problématique que la loi oblige à déclarer le sexe très rapidement, plus précisément dans les trois jours après la naissance (art. 55 du Code civil). Passé cette période, il faut déclencher une procédure judiciaire particulièrement contraignante. À cela s’ajoute le fait que la médecine n’a pas un critère uniforme pour déterminer le sexe. La lecture de la jurisprudence montre que certains praticiens se fondent sur le sexe phénotypique, d’autres font référence au sexe génétique.

Les intersexuels sont les premières victimes de cette logique binaire des genres.

N’ayant pas un sexe clairement défini, elles sont assignées d’office et prématurément à l’une ou l’autre des catégories. La Commission d’éthique suisse4 et le Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et les traitements dégradants ont considéré les opérations de réassignation sexuelle des enfants intersexués comme une violation aux droits de l’Homme5.

Plutôt que d’indiquer « sexe neutre », je propose tout simplement de faire disparaître la mention « sexe » dans les actes de naissance. Comme cela fut le cas pour la « race » ou la « religion », l’État doit cesser de prendre en considération le sexe pour l’identification des personnes. L’utilisation du terme sexe dans les registres de l’état civil présuppose une réalité biologique première ce qui implique de reconnaître cet enfermement des individus et de cautionner une pérennisation des identités obligatoires dont sont victimes non seulement les hermaphrodites mais également tous ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans le sexe assigné à leur naissance.


Sur le web

  1.  A. Lacassagne, Les Actes de l’état civil, Paris, A. Storck 1887, p. 91.
  2.  CA Paris, l8 janvier 1974 : D. 1974, p. 196 concl. Granjon.
  3. Art. 288.
  4. Attitude à adopter face aux variations du développement sexuel. Prise de position no. 20/2012, Berne, novembre 2012.
  5.  Report of the Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, Juan E. Méndez, ONU 1er février 2013.
Voir les commentaires (54)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (54)
  • quelques cas particuliers doivent-ils faire la loi pour tous ?

    • Cas typique de sophisme. Prendre la partie pour le tout. De même, on a : faute individuelle, punition collective. Belle démonstration pour un think tank libéral. Terra Nova du pauvre.

    • Je pensais développer, mais tout est dit. Une anomalie génétique est sensée prouver que le sexe est un critère fallacieux de reconnaissance des gens ?

      Et bientôt on prouve que les chromosomes XX et XY sont des purs produits de la science réactionnaire ?

    • Oui, c’est la définition du droit pénal…

      • Votre pirouette est amusante mais inexacte. Si elle l’était, le code pénal ferait une centaine de volumes au moins et s’enrichirait chaque jour de pleines brouettes de nouveautés. Peut être dans un proche avenir au rythme où vont les choses…
        S’il est vrai que certains cas isolés entrainent des lois inadaptées dont celle sur le renseignement est une illustration patente, le but historique du code pénal est d’offrir une réponse la plus claire possible à des comportements répréhensibles fréquents.
        Or aujourd’hui, nous en sommes arrivés à un tel point d’individualisation du droit que ces exceptions s’imposent systématiquement. Nous nageons en plein droit sociétal et non plus social.
        Cette démonstration bancale, dans la plus pure tradition marxiste de l’homme nouveau, nous le prouve encore une fois.

        • Les assassinats sont heureusement rares donc des « cas particuliers ». Mais il est possible d’y répondre par une loi qui couvre tous les cas, et qui est la même pour tous. Si en revanche vous y introduisez des « definition by non-essentials » comme dirait Ayn Rand, juste parce qu’ils correspondent à la majorité des cas, par exemple la liste exhaustive des moyens possibles de le faire, alors vous oublierez des cas. Et si quelqu’un mentionne alors l’un de ces cas, pour constater que cela illustre ou prouve une mauvaise conception de la loi, eh bien ce n’est pas un sophisme.

          • Une exception prouve le bien fondé d’une loi, sinon on ne parlerait pas d’exception : le terme suppose une loi préalable.

            Mais tout simplement, cet article est nul parce qu’il est un de ces énièmes délires constructivistes visant à faire passer la nature pour une convention. Si cet article avait une vraie visée politique, il serait plutôt un réquisitoire contre les cartes d’identité, ou toute les autres façons (légitimes) de classer les gens : par date, lieu de naissance, etc…

            • +1000
              Personne ne devrait devoir justifier son identité à un policier sans constatation d’un délit.

            • lire LA LOI DU GENRE par Drieu Godfredi.(Ed.Belles Lettres)
              Une minorité activiste qui constitue le réseau le plus puissant à l’échelle mondiale, celui des homosexuels, remet en cause l’altérité sexuelle et veut éradiquer la totalité des représentations culturelles de l’homme et de la femme. Elle le fait par la voie législative: art.12 de la Convention d’Istanbul, (Conseil de l’Europe- 20011) qui est libellé comme suit:
              « Les parties prennent les mesures nécessaires pour promouvoir les changements dans les modes de comportement socioculturels des femmes et des hommes en vue d’éradiquer les préjugées, les coutumes, les traditions, et toute autre pratique (…) fondés sur un rôle stéréotypé des femmes et des hommes ».
              En moins de vingt ans, cette secte a noyauté les « plus éminents cénacles normatifs » et les principaux organes décisionnels de la planète, alors que 99% de celle-ci n’a jamais entendu parler de leurs élucubrations qui rappellent douloureusement les délires de l’eugénisme pratiqué par les nazis.

              • Deux citations que m’évoquent les agissements déjantés des ayatollahs du relativisme bourdivin
                Soljenitsyne : « Quand la vie tout entière est tissée de relations légalistes, il s’en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l’homme ».

                Najat Belkacem veut «agir sur les mentalités en déconstruisant les stéréotypes à l’école, dans les médias, dans le sport »,
                Elle impose les diktats de la loi du genre dès la maternelle, et confirme ainsi ouvertement les marqueurs totalitaires de l’ADN de la secte précitée.

    • Si cela continue on va commencer à défendre les individus avant la collectivité !

  • « L’État doit cesser de prendre en considération le sexe pour l’identification des personnes. »
    Et pourquoi faudrait-il identifier les personnes…
    Quelle insupportable traitement dégradant que de les définir à travers une filiation dans laquelle ils ne se reconnaissent peut-être pas
    Que chacun de nous soit un « truc »neutre sans sexe et sans nom au milieu d’autres « trucs »cela évitera toutes ces tracasseries bêtement administratives de papiers, de nationalité, d’individualité…

  • L’image que l’Etat a d’un individu ne correspond jamais à celle qu’il a lui-même. En général il ne s’agit que de détails mineurs, parfois c’est le sexe, mais il n’y a d’enfermement dans cette image étatique que pour ceux qui le veulent bien. Votre prénom d’usage n’est pas l’un de ceux de votre état-civil ? Votre sexe ? Pourquoi donner à ce que dit l’état-civil une importance qui n’a pas lieu d’être ? N’êtes-vous pas des individus, libres et responsables ?

    • Ce n’est pas si facile, hélas. J’ai l’exemple d’un jeune, dans mon lycée, qui avait demandé à ce qu’on l’appelle par son second prénom car il n’aime pas le premier. Bon, OK pour moi. Mais l’administration n’a rien voulu savoir et ce jeune homme a dû, bon gré mal gré, obtempérer. Ceci alors qu’OSEF, comme disent les jeunes. Il aurait suffit de le rentrer sous son second prénom dans la base de données élèves du bahut et le tour était joué. De toutes façons les convocations aux examens arrivent avec tous les prénoms mentionnés ; on l’aurait bien retrouvé.
      Il y a des causes multiples à cette immixtion de l’État dans la définition de l’identité, toutes plus mauvaises les unes que les autres. Des causes fiscales notamment, car il faut bien identifier avant de ponctionner. Des causes militaires quand le service en concernait que les garçons. Et puis la lourdeur administrative, comme dans le cas de mon jeune élève. Il faut bien renseigner les formulaires CERFA que diable !

  • Ah aha ah, l’enfermement biologique des individus, elle est bonne celle là, je la ressortirai !.
    A part cela, les chevilles ?

  • Effectivement, c’est une question qui ne devrait pas se poser depuis longtemps :

    Si dans « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » il faut comprendre « les hommes » comme « tous les êtres humains », alors pourquoi donc l’Etat devrait-il vérifier le sexe des personnes ?

    Généralement quand on demande une information c’est pour l’utiliser : on peut donc être à peu près sûr que si l’Etat vérifie le sexe des personnes, c’est pour utiliser cette information. Et comme l’Etat agit à travers des lois, alors, par définition, si l’Etat veut savoir le sexe des personnes c’est pour discriminer légalement selon cette information d’une façon ou d’une autre… en violation, par définition, de ses propres règles constitutionnelles.

    • En poussant votre raisonnement jusqu’au bout, pourquoi l’état devrait-il connaitre votre adresse ou d’ailleurs la moindre bribe d’information vous concernant? Après tout, votre adresse est une information pouvant conduire à votre arrestation.
      Par souci de cohésion. Tout simplement. Comment gérer un peuple si la moindre information devient synonyme de discrimination. Nous naissons hommes ou femmes comme nous naissons frznçais ou allemands. Cette information nous caractérise. Mais si maintenant même nos caractéristiques nous discriminent…

      • « Comment gérer un peuple […] »

        Un indice : c’est là que ça coince.

      • « En poussant votre raisonnement jusqu’au bout, pourquoi l’état devrait-il connaitre votre adresse ou d’ailleurs la moindre bribe d’information vous concernant? »

        En effet, pourquoi ?
        Sinon vous êtes sur un forum libéral, ce genre d’idée sera globalement bien accueilli. Mais ce n’était pas l’objectif de votre intervention n’est-ce pas ?

        « Par souci de cohésion. »
        La société n’a pas besoin que l’Etat connaisse les individus qui la composent pour vivre en cohésion.

        • Deeggs: En effet, pourquoi ?
          Sinon vous êtes sur un forum libéral

          Libéraux qui sont pour la liberté ET les droits fondamentaux dont la propriété et la sécurité qui vont devenir relativement difficile à assurer si tout le monde est anonyme.

  • Oui ça parait très rationnel.
    Mais il faudrait aussi éviter de mentionner la date de naissance,
    lorsqu’on vieilli, ça Stigmatise!
    Le lieu de naissance aujourd’hui donne lieu a des amalgames qui empêchent des
    « jeunes » de trouver un emploi, a quoi bon le conserver…
    Heureusement, pour les auteurs, ils ont eu de la chance, leurs parents ete sexués….

  • Encore une réflexion dérivée d’une mauvaise traduction de « gender ». En français, cela signifie sexe, pas genre. Éliminons cette erreur et la plupart des situations litigieuses cesseront de se poser. Ras le bol d’imposer à la majorité les frustrations d’une ultra minorité. Qu’on l’écrive ou non sur un papier, leur mal être restera le même. Ils ont besoin d.un psy, pas une loi.

  • J’espère que cet article est une blague.

    1) L’enfermement biologique: irréaliste, qu’on le veuille ou non, de multiples choses naturelles nous échappent. Eh oui! Lorsque vous naissez homme, vous êtes un homme, lorsque vous naissez femme, vous êtes une femme, lorsque vous naissez handicapé, vous êtes handicapés, ce n’est pas nous qui décidons, c’est la nature et c’est comme ça! Alors que le type qui n’est pas content de son sexe fasse ce qu’il veule, mais qu’il N’IMPOSE PAS sa volonté de vouloir déconstruire les codes d’identification. Parce que certains font leurs caprices, on devrait avoir honte de proposer un choix strict « homme » ou « femme » dans les doc officiels? Egalitarisme, quand tu nous tiens…

    2) Qu’on vienne pas dire que cette codification pose problème pour les hermaphrodites, ça fait je ne sais cb de siècles qu’on l’utilise! Et un hermaphrodite est toujours davantage porté sur un sexe que sur l’autre, arrêtons de raconter des histoires! le sexe « indéfini » n’a jamais existé, c’est une fable destinée à détruire notre socle sociétal.

    • C’est dingue ça : il y a une vision binaire que l’État impose à tous et à toutes et à partir du moment où on veut remettre ça en question, vous avez l’impression que c’est à vous qu’on impose quelque chose. Vous êtes totalement à côté de la plaque, ma parole !
      Oui, vous devriez avoir honte de proposer un choix stricte car c’est tout simplement débile. Supprimer la mention du sexe sur les documents officiels ne vous sera aucunement dommageable : vous pourrez toujours le rajouter dans un coin de la feuille si vous y tenez vraiment.

      • Supprimer la mention du sexe est une chose.
        Mettre la mention « sexe neutre » en est une autre, car obéit à une idéologie égalitariste voulant déconstruire le socle naturel de nos sociétés.

        • « une idéologie égalitariste voulant déconstruire le socle naturel de nos sociétés. »

          Je dirai même : une idéologie égalitariste voulant déconstruire le socle de la réalité de ce qu’est la vie et de ses lois qui ont fait le règne animal dont nous ne sommes qu’une modeste partie.
          Ce qui est le signe d’un dérangement extrême.

        • La nature, c’est aussi des individus XXY. Vous en faites quoi ? Vous les niez pour ne pas gâcher votre vision idyllique de la « nature de nos sociétés » ?

  • « La logique binaire du genre » il est bien connu qu’il ya une telle variété de sexes qui rendent totalement incompréhensible  » la logique binaire du genre ».
    Propos qui traduisent une sévère abstinence scientifique.

  • Si la race n’existe pas, et si la religion n’a pas à être invoqué(relevant du privé) le sexe existe bel et bien et est l’une des distinctions entre hommes et femmes, qui ne signifient nullement discrimination.
    Il est toujours aberrant que les gens qui se disent lutter contre une catégorisation imaginaire, catégorise justement les gens dans des cases si petite qu’ils ne tiennent plus dedans.
    Faire de cas exceptionnel, la norme voilà la dérive. Qu’il y ait dans la loi des exceptions pour ces cas exceptionnel, peut être est ce plus intelligent
    Rendre l’humanité asexué relève d’une déviance et d’une négation de ce qui fait partie de l’individuation de chaque individus, même les intersexués ont un sexe ou une préférence sexuelle lié à leur sexe de préférence.
    Ils ne sont pas tous bi….

    •  »
      même les intersexués ont un sexe ou une préférence sexuelle lié à leur sexe de préférence.
       »
      De la à le savoir à la naissance …

      • De là à nier la sexuation des individus du fait d’une minorité….
        Ils ou elles pourront par la suite changer de sexe, ce qui est incompréhensible c’est de faire de l’idéologie au lieu de trouver une réponse adapté et intelligente pour faire la place à des cas particuliers, qui ne peuvent être la norme et faire la norme

        • « ce qui est incompréhensible c’est de faire de l’idéologie au lieu de trouver une réponse adapté et intelligente »

          @Guillaume : La réponse adaptée, intelligente, c’est que l’État cesse, tel que le propose l’article, de se mêler de ce sujet, cesse « de prendre en considération le sexe pour l’identification des personnes. »

          Si vous êtes libéral, vous approuverez cette solution.

          • Etre libéral c’est donc nier l’humain. Comment s’identifier si ce n’est par son sexe, sa nationalité, son nom etcetc?!
            Etre libéral signifie approuver les pires dérives sociétales.
            D’ailleurs on peu se poser la question pourquoi vouloir préciser que l’on n’a pas de sexe, qu’on est neutre, si le sexe n’existe pas et qu’on ne se différencie pas aussi en fonction de son sexe, tout comme on se construit en fonction de ce même sexe.
            On est en plein dans la folie, ce qui ne me semble pas être libéral puisqu’au final on identifie tout de même les personnes comme sexe neutre….
            Forger l’homme nouveau c’est plutôt un concept marxiste, mais marxiste était libéral?!

            • @Guillaume : Est-ce qu’un Etat doit traiter différemment les hommes et les femmes ou les blancs et les noirs ? Si vous êtes libéral, vous répondrez non. Par conséquent, expliquez-nous pourquoi l’Etat doit-il impérativement obliger les gens à, je cite l’article, « être obligatoirement rattaché à l’un des deux sexes masculin ou féminin », c’est-à-dire grosso modo à cocher la case « homme » ou la case « femme » ?

              • Et être rattaché obligatoirement à la case sexe neutre?! Ca ça passe?!….
                Autant ne pas mettre de case si il y a une vraie volonté de ne plus se servir du sexe comme un marqueur d’identification, sinon ce n’est que de l’idéologie.
                Pourquoi être rattaché à la case homme ou femme?! Je ne sais pas peut être parce qu’ on est un homme ou une femme, ce qui ne sert nullement d’instrument de discrimination mais est comme le nom de famille, une partie de notre identité humaine.
                On ne doit pas traiter différemment les hommes et femmes, mais il y a une différence entre un homme et une femme et c’est une identification naturel et non discriminatoire a contrario de la couleur de peau ou de la religion dont on comprend aisément qu’on n’ait pas à les indiquer(bien que plus en plus de gens l’indiquent publiquement) Comparer la différence homme femme avec noir blanc me semble assez malhonnête, une femme noire ou blanche c’est la même chose et inversement pour les hommes. Par contre une femme noire ou blanche et un homme noir ou blanc ce n’est pas la même chose voilà la différence.
                Si vous ne voulez pas traiter différemment les hommes et femmes alors il faut mettre fin aux droits lié à la grossesse et aux traitements médicamenteux qui traitent des pathologies présentes chez la femme et pas chez l’homme. Au fond cette position rejoins celle de Najat qui vise l’égalitarisme dont j’ignorais que c’était une valeur libéral.

                Vouloir nier le biologique, se vautrer dans les pires dérives issu des théories queer, qui ne visent nullement à la déconstruction des stéréotypes mais à les remplacer par d’autre, me semble être une entreprise totalitaire ressemblant aux délires marxiste sur l’homme nouveau.
                Maintenant si Marx est libéral, alors….

                • « Si vous ne voulez pas traiter différemment les hommes et femmes alors il faut mettre fin aux droits lié à la grossesse et aux traitements médicamenteux qui traitent des pathologies présentes chez la femme et pas chez l’homme. Au fond cette position rejoins celle de Najat qui vise l’égalitarisme dont j’ignorais que c’était une valeur libéral. »

                  @Guillaume : Etes-vous vraiment certain que les socialistes comme Najat Vallaud-Belkacem s’opposent aux droits-créances ? (« droits liés à la grossesse et aux traitements médicamenteux »)

                • « alors il faut mettre fin aux droits lié à la grossesse et aux traitements médicamenteux »
                  Bien sûr qu’il faut mettre fin à ces faux droits, donc à la Sécu. La prise en charge financière des pathologies relève des assurances privées. Chacun a des besoins spécifiques, aussi nombreux qu’il y a d’humains, alors le marché de l’assurance propose à chacun un contrat adapté à son cas tout en socialisant le risque partagé à l’ensemble des cotisants volontaires.

  • Environ 200 hermaphrodites pour environ 800.000 naissances par an en France. 0,025%.

    Si 0,025% de la population font remettre en question une chose aussi basique que la détermination du sexe biologique à la naissance, on va s’amuser.

  • J’ai comme l’impression d’un être humain ayant 2 sexes ou pas de sexe du tout aura de toute façon quelques problèmes dans la vie bien plus grave que celui de ne pas pouvoir cocher la bonne case sur une stupide carte…

  • 2015 : on recherche un individu, homme 35-40 ans, type caucasien, teint mat, cheveux blonds mi longs, yeux bleus, 1.80m, 90-95kg.

    2016 : on recherche un individu

    • sam player: 2016 : on recherche un individu

      « Individu » suppose l’enfermement dans une logique unaire du genre humain alors que des entités biologiques ne s’y reconnaissent pas du tout:
      « Marco a récemment découvert qu’il était un nuage coincé dans un corps d’homme. « 
      http://www.vice.com/fr/read/otherkin-non-humain

      « 2016 : on recherche »

  • Faux débat…
    Si le problème est le manque de considération de ces personnes née avec les deux sexes… Trouvons des solutions… Pas sur que nier le sexe des autres soit LA solution.

    • Faux débat mais vraie tentative de domination : le but des activistes n’est pas l’amélioration du sort des individus en difficulté, pour lesquels ils n’ont strictement aucune espèce de considération, mais d’obtenir un levier de pouvoir sur autrui, passant notamment la pseudo-morale ou la victimisation, leur permettant de dominer le reste de la population.

      Au fond, les individus en difficulté sont doublement victimes, d’une part du fait de ce qui les affecte, d’autre part parce qu’ils sont réifiés par les nuisibles à la recherche du pouvoir absolu.

      Des ligues de vertu hier à l’escrologie aujourd’hui, en passant par les élucubrations sur le sexe ou n’importe quel autre sujet, le cœur de la logique est la soif inextinguible, pathologique, du pouvoir.

  • Les cas d’intersexualisme sont à prendre en compte. Il fait savoir que premièrement ils sont rares et que deuxièmement cela ne peut se constater que bien plus tard, à la puberté par exemple.
    Oui, on doit prendre en compte ce cas de figure. Mais le sexe biologique d’une personne reste bien une réalité observable, mesurable et non une théorie erronée comme « les races humaines ». Le sexe biologique ‘est pas un choix non plus. Même une personne intersexuée a ou n’a pas un chromosome Y et pourrait être défini comme mâle ou femelle.
    Bien entendu, notre 23e paire de chromosomes n’a pas a décider pour ces personnes. Dans le cas de personnes transgenres, on doit pouvoir faciliter les démarches.

  • Je trouve également que cet article est une vaste blague. On parle ici d’une infime quantité de situation et au nom de je ne sais trop quoi, ou devrais-je plutôt dire quelque chose qui me fait étrangement penser aux « cultes des minorités », on devrait remettre en cause l’état civil, avec toutes les complications que cela risque d’apporter. Vous ne voyez pas des problèmes arriver si l’on omet de spécifier le sexe dans le fatras administratif ?
    A mon avis, en voulant aider ces « victimes », vous allez en créer encore plus.

  • je n’ai pas l’impression qu’on ait besoin de parler sdes personnes de sexe neutre pour rappeler que les mentions sexuelles dans les lois conduisent à des lois forcement sexistes quelque part…On peut se contenter de cela, et rappeler que la première étape pour lutter contre le sexisme dans les lois et le choix de ne jamais mentionner le genre. Mais nous sommes en france le pays avec un ministère du droit des femmes…

  • Jusqu’à récemment seul le mariage entre 2 personnes de sexe opposé était autorisé, à une autre époque seules les personnes d’un seul sexe partaient à la guerre ou avait le droit de voter. Tout ceci pouvait « justifier » le fait que l’état ai besoin de connaître le sexe des gens.
    A l’heure actuelle je me demande bien à quoi ça peut encore lui servir. ( à part peut être faire de la discrimination dite « positive » ).

  • Où trouverez vous la chair à canon ?

    • Comment allons nous faire pour organiser la parité à l’assemblée nationale ? bientôt on nous imposera d’avoir autant d’hommes, que de femmes que de neutres ? et donc 1/3 des sièges réservés à une population qui repésente 0,035% de la population française ?

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les tensions du Proche-Orient semblent déborder largement et atteignent sans mal certaines localités de notre petit pays : le gouvernement constate, un peu effaré, l’explosion soudaine du nombre d’actes antisémites sur le sol français depuis le 7 octobre dernier.

La Behète Immonheudeu au ventre fécond de bruits de bottes n’est pas morte : les factions d’extrémistes de droite, de suprémacistes blancs et autres nationalistes forcenés se sont tous donné le mot pour multiplier les actes et les propros réprimés par la loi, ce qui n’a pas ma... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

Définir le contenu des programmes d’enseignement n’est pas simple. Il faut choisir et donc éliminer. Les priorités sont variables selon les milieux sociaux, les croyances idéologiques ou religieuses, les engagements politiques.

Mais le choix fondamental reste toujours le même.

Dans une démocratie, l’école doit-elle instruire ou éduquer ? En réalité, il faut nécessairement répondre : les deux, mon général. Tout est une question de nuances dans ce domaine.

 

Pas d’instruction sans éducation

Que l’on se situe au ... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

Ceux qui craignaient que les compteurs Linky soient un instrument d’intrusion de l’État dans nos foyers avaient raison. Alors que l’État subventionne à tout-va l’électricité et incite à grands frais les Français à rouler en véhicule électrique, il s’inquiète d’une possible pénurie d’électricité. D’ores et déjà, il veut expérimenter des solutions pour réduire à distance et autoritairement, sans leur accord, la puissance électrique des usagers domestiques.

Le journal La Tribune a publié un projet de décret pr... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles