Askheem : le service de proximité qui crée du lien

Créée en 2015, la start-up Askheem veut rendre du sens à la notion de proximité et d’entre-aide. Pour ses fondateurs, s’adapter à la transformation de l’emploi par le numérique est une urgence.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Askheem : le service de proximité qui crée du lien

Publié le 27 septembre 2016
- A +

Par Farid Gueham.
Un article de Trop Libre

Askheem : le service de proximité qui crée du lien
By: OiMaxCC BY 2.0

L’économie sociale et solidaire (ESS) s’est engouffrée dans le secteur numérique, vecteur d’opportunités, à l’échelle nationale mais également au niveau local. Le cas Askheem illustre bien cette tendance : l’application permet de mettre en relation une personne en demande de service, un « Asker », avec une personne choisie, le « AskRunner », prête à rendre service contre rétribution. L’application veut créer du lien, sans pour autant exclure les entreprises et les professionnels qui peuvent l’utiliser, afin d’accroître leur visibilité et leurs ventes via de la publicité.

Pour Lucas Schmitter, fondateur de la startup, l’application se veut ouverte à tous, en s’appuyant sur la proximité, le chaînon manquant entre des particuliers en quête de compétences et ceux qui souhaitent arrondir leurs fins de mois. « L’application se veut universelle, contrairement à d’autres solutions d’économie collaborative, plus ciblées ». L’interface permet de déposer tous types de demandes. « La seule limite, c’est l’imagination des utilisateurs face à leurs besoins », ajoute Lucas Schmitter.

La notation des utilisateurs, du demandeur au prestataire et la possibilité de mettre des commentaires, est l’équivalent d’une double notation, « un gage de confiance et de transparence » pour les utilisateurs. Plus concrètement, l’application permet aux utilisateurs de poster leurs demandes et de choisir ceux ou celles qui y répondront. La startup se rémunère à travers le « Asklink », une commission sur chaque mise en relation, mais aussi grâce à la publicité géo-ciblée.

Pas de sélection des profils : la confiance au cœur de la démarche

Les utilisateurs sont indépendants et la plateforme interfère au minimum entre eux. Au-delà du bénéfice généré par la mise en relation, les fondateurs revendiquent aussi une finalité sociale ; « le but est d’encourager les interactions de proximité » affirme Lucas Schmitter. « Nous voulons replacer l’humain au cœur de notre démarche, dans un contexte économique difficile, les échanges numériques sont une évolution qui doit porter l’humain au cœur de l’interaction et l’application permet avant tout aux gens de se rencontrer ».

Une solution complémentaire à l’entraide des acteurs locaux

Lucas Schmitter se veut un partenaire des artisans et des commerçants locaux ; « Askheem ne menace pas les acteurs locaux du service, que ce soit dans la distribution ou dans d’autres activités, mais elle peut leur offrir cette vitrine dans le monde du numérique, sans devoir créer un site, une application et/ou un service de logistique ». Et le concept semble convaincre les investisseurs : la startup est désormais soutenue par le groupe SFR ainsi que par une filiale d’Amazon.

Les plateformes mobiles : une chance pour l’économie sociale et solidaire

L’ESS représente 10 % du PIB et près de 12,7 % des emplois dans le secteur privé en France. Le secteur compte environ 200 000 entreprises et structures et 2,38 millions de salariés. Longtemps, les professionnels du secteur ont vu dans le développement des plateformes numériques un risque de fragiliser les emplois. Mais l’ESS gagnerait à jouer le jeu des applications, en étant plus inclusive qu’exclusive.

Le secteur devra donc intégrer les mutations de la société, comme il l’a fait par le passé, en développant par exemple une palette de services à domicile bon marché. On ne compte plus les initiatives d’entreprises de l’ESS utilisant l’outil numérique dans le domaine de l’éducation populaire, de citoyenneté, ou encore les monnaies locales. Autant d’illustrations d’un partenariat gagnant entre l’économie sociale et solidaire et le numérique.

Le « digital social » incarne également un changement majeur dans les modes de financement, celui-là même qui a permis l’émergence d’Askheem : autant d’opportunités de soutenir les jeunes entreprises, ONG et particuliers, réunis autour de valeurs et d’une même vision du bien commun.

Pour aller plus loin :

  • « Comment l’économie sociale et solidaire doit profiter du numérique », La tribune.
  • « Le numérique solidaire : quand le digital s’allie pour la bonne cause », ECS digital.
  • « Quel lien entre l’économie sociale et solidaire et le numérique », Say Yess.com.

Sur le web

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le « quiet quitting » est la nouvelle expression en vogue. Elle décrit le fait pour des employés de quitter leur entreprise discrètement, sans faire d’esclandre, sans même parfois prévenir. Un jour, ils ne sont plus là. Ce n’est pas simplement un problème de ressources humaines car il peut mettre en danger toute l’organisation et entraîner son déclin à plus ou moins court terme. Il constitue donc un enjeu stratégique.

Pour comprendre ce qui est en jeu, on peut utiliser les travaux d’Albert Hirschman, auteur du fameux Défection et prise... Poursuivre la lecture

Une dépêche du 7 décembre rédigée par l’AFP et reprise par la presse généraliste a signalé le déroulement d’une conférence organisée par RTE (Réseau de transport de l’électricité) et les syndicats GIMELEC (groupement des entreprises de la filière électronumérique) et IGNES (Industrie du génie numérique, énergétique et sécuritaire). L’objectif de ladite conférence était de préparer les professionnels à s’adapter à une nouvelle donne énergétique, pilotée par le baromètre EcoWatt.

Si les écogestes (sous-entendu en opposition aux pollugest... Poursuivre la lecture

Par Thibault Serlet.

 

Des dizaines de villes dans le monde mettent en œuvre des programmes pour attirer les startups. Ces programmes comprennent toutes sortes de formations professionnelles, de subventions et de programmes d'infrastructure parrainés par le gouvernement.

Mais ces programmes réussissent-ils réellement à attirer les startups ?

Nous avons décidé de faire nos devoirs et de répondre à cette question.

Il y a quelques semaines, mon équipe de recherche a publié la Startup Cities Map, une carte ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles