Sondage : les Français jugent sévèrement l’Éducation nationale

Selon un sondage BVA, les Français jugent sévèrement le système éducatif auquel ils confient leurs enfants. Tiendra-t-on compte de ce nouveau constat d’échec ?

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École By: Rahul Narain - CC BY 2.0

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Sondage : les Français jugent sévèrement l’Éducation nationale

Publié le 16 septembre 2016
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Par Matthieu Mistret.

Un sondage BVA pour Orange et la Presse Régionale1s’interroge sur la perception du système éducatif par les Français. Si ce sondage était présenté comme un bulletin de notes, les Français mettraient un avertissement à leur système éducatif. Avant les élections présidentielles, cette réaction devrait être prise au sérieux.

Salle de classe (Crédits Enac, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.
Salle de classe (Crédits Enac, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

 

Système éducatif : la peur au ventre ?

Ce soir là, le petit système éducatif était rentré chez lui en traînant les pieds. Flânant dans les rues trempées par les premières pluies automnales qui avaient relégué au rang de souvenir l’été radieux, il réfléchissait à la façon de justifier un si mauvais bulletin. Lui, l’orgueilleux système éducatif que le monde entier enviait encore il y a quelques années, il allait devoir affronter les critiques, les brimades et une profonde remise en question de ses performances. Bien sûr, il y avait eu le classement PISA qui était mauvais. Mais là, c’était les Français qui avaient jugé. Pas une sombre institution de l’OCDE.

Il s’était assis, pensif, sur le parapet du petit pont au coin de sa rue. Le ruisseau était tumultueux après les pluies de la journée. Il regardait, songeur, les flots de la crue qui courbaient les arbustes de la berge, impuissants, comme lui, à résister à une force supérieure. Il n’était pas pressé de rentrer.

Le dernier rayon de soleil avait alors percé l’épaisse chape nuageuse. Comme si cette lumière l’avait ragaillardi, le petit système éducatif se dit que ce n’était pas la première fois qu’il rentrait avec de mauvais résultats. Ce n’était qu’un mauvais quart d’heure à passer. Quelques tensions sociales, quelques attentats, des propositions de programme présidentiel et ce serait oublié, comme toujours. Il rassembla son courage et décida de reprendre sa route, comme allégé d’un poids. La peur avait disparu. La hâte du temps qui passerait forcément pour adoucir ce sentiment de culpabilité l’avait remplacée.

 

Les Français insatisfaits

L’avis de la population sur le système éducatif est en effet bien mauvais.

Nous avons pu nous procurer son bulletin. Sa moyenne générale est de 10,5/20, tout juste la moyenne. Même à gauche, on n’accorde que 11,5 alors qu’à droite et à l’extrême droite, on accorde moins de 10. Si les Français estiment que la maternelle fonctionne plutôt bien, le primaire est moins à son avantage. Quant au collège et au lycée, il y a un relatif consensus à considérer qu’ils ne fonctionnent pas correctement.

Pour une majorité de Français, le système éducatif ne favorise pas la mobilité sociale. L’impact des réformes menées depuis 2012 serait très négatif pour les sympathisants de droite et relativement neutre pour les sympathisants de gauche.

systeme-educatif-bulletin-2016

Une réaction attendue ?

Le système éducatif français coûte cher et se veut égalitariste. Il n’obtient pourtant pas les résultats qu’on serait en droit d’attendre. Les Français s’en aperçoivent et jugent sévèrement l’institution à laquelle ils ont confié leurs enfants et, en somme, l’avenir du pays.

Le petit système éducatif a eu raison de reprendre ses esprits et de trouver le courage de rentrer chez lui. Rapidement, tout ceci sera oublié. On a dépensé plus et obtenu moins de résultats ? C’est probablement qu’on n’a pas encore dépensé assez. Les questions d’autonomie des établissements, d’évaluation et de programmes ne seront qu’effleurées.

On se contentera d’allouer des moyens supplémentaires. Dans le meilleur des cas, ce sera sans comprendre que la clé n’est plus ici depuis longtemps. Dans le pire des cas, ce sera pour acheter la paix sociale au sein d’une corporation enseignante réputée pour sa propension à la contestation sociale. Pendant ce temps, ce sont les prochaines générations qui en pâtissent…

  1. Enquête BVA-Salesforce pour la Presse Régionale et Orange réalisée par Internet du 9 au 11 septembre 2016. Échantillon représentatif de 1000 Français âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération. La notice de cette enquête est consultable à la commission des sondages qui la rend publique sur son service de communication en ligne.
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  • Et à la question, qu’est ce qu’on ferait pour le changer ? La moitier des personnes interrogés ne saurait que répondre, les autres seraient partagés entre « la vieille école autoritaire » et « l’abandon du système de notation/sanction et + de CNV ». On est pas plus avancé.

  • Apres un article sur la responsabillité majeure de la FNSEA dans les crises agricoles… Voici un autre exemple de la responsabilité des syndicats corporatistes, dans l’efficacité pitoyable de l’éducation nationale.
    Pensez donc 7% d’illettrés auprès 10 ans sur les bancs de l’école…
    Pensez donc, dès dizaines de milliers de decrocheurs…
    Pensez donc, des eleves et des profs malheureux , trop nombreux à subir leurs journées.
    Pensez donc, un niveau d’anglais toujours aussi faible…
    Pensez donc, des classes surchargées, alors que dans les endroits isolés ou certes parents décident de vivre, ils sont une poignee l’élèves pour un enseignants ( et je ne parle pas que du cas de hoedic)

    Bref, on ne changera pas le mammouth … C’est tout simplement impossible: too big to change ?

    Ouvrir l’expérimentation : chéque education pour des établissements autonomes, libres libre de recruter les enseignants pour leurs compétences et leurs motivations, libre de rendre à leurs parents les eleves qui ne respectent pas le projet pédagogique, dont le respect serait inspecté par les financeurs ( les collectivités locales Seraient l’idéal)

    • On s’en fout du projet pédagogique, c’est de la branlette intellectuelle : le juge c’est le contrôle des connaissances.
      Les Contrôleurs = les financeurs = les collectivités locales ? : vous avez raté un truc là et le meilleur juge c’est le client

  • Et moi avec mon petit BEP en  » contrat aidé  » qui arrive à faire moins de fautes d’orthographe que ma  » directrice  » qui doit bien culminer à bac+5. Et en plus, elle enseigne . . .

    • Et bien oui, Gian, c’est comme dans les autres métiers, il y a des mauvais aussi, et dans l’enseignement ça ne pourra qu’empirer : de plus en plus les bons iront dans des branches où ils sont mieux payés et surtout mieux considérés.
      Et vous, vous voudriez pouvoir choisir les enseignants de vos enfants : c’est pas très fair-play vis à vis des autres parents !

  • le sondage n’a été fait que sur un echantillon de 1000 personnes, même mathématiquement, pour une population de plus de 60 millions c’est insuffisant

    • zander, quelle que soit la taille de l’échantillon, le résultat sera le même : il ne fait pas aucun doute que la majorité des Français déteste les enseignants.

      • désolé : « il ne fait aucun doute ». Je devrais me relire.

        • Les résultats de l’Education nationale sont médiocres. Les enseignants, dans leur grande majorité, se complaisent dans cette médiocrité.
          Et vous voudriez que les Français vous applaudissent ??!!

          • Rapahël, mon ton provocateur est destiné à récolter rapidement le fond de la pensée des parents mécontents (mécontent étant un ici un euphémisme), sans trop me fatiguer (et oui, enseignant rime avec faignant).
            La coupe étant pleine, merci et bonne année scolaire de parents à tous.

  • Il faut se décider à faire le constat: l’État ne sait plus enseigner. La raison en est finalement très simple, toutes les réformes partent d’un postulat faux et dont tout le monde comprend immédiatement qu’il est faux. La seule façon efficace d’enseigner est de mettre ensemble des élèves (avec derrière eux des familles) et des profs qui aient la même motivation et les mêmes projets. Le nombre d’élèves ne joue qu’à la marge, la preuve en est que les seules classes qui fonctionnent dans tout le système, les classes préparatoires des grands lycées, ont entre 45 et 50 élèves (et une classe préparatoire de 50 est bien meilleure qu’une petite classe d’un petit lycée, grâce à l’émulation). La condition première de l’efficacité est de grouper les élèves selon leurs motivations et leurs aptitudes, avec, évidemment, un socle commun, mais un socle exigeant avec lequel on ne transige pas (impossible d’entrer au collège si on ne sait pas lire et écrire à peu près correctement…). Bref, l’EN a tout faux, et c’est aux familles de gérer la difficile question de la formation de leurs enfants. Autrefois, les sections faisaient à peu près correctement le tri indispensable, mais il ne faut pas rêver, l’EN ne se réformera pas, si ce n’est toujours plus loin dans le mauvais sens (Piketty nous guette).

  • La France compte 65 millions d’inspecteurs de l’éducation nationale : chers parents, foutez donc la paix aux enseignants (qui n’interviennent pas dans votre job) et à vos enfants et laissez les donc travailler ensemble, vous n’avez pas à vous en mêler, enseigner c’est un métier.

    • Qui paye commande. Ce sont ces français qui vous payent, chers enseignants, en saignant pour vous. Alors faites votre job et remontez dans les classements PISA, de Shanghaï, etc. Mais vous n’êtes clairement pas au niveau pour ce faire. Votre remarque déplacée, corporatiste et clivante en témoigne pour votre milieu.

      • « Qui paye commande.  »
        Sans commentaire, je déteste être grossier.

        « Alors faites votre job et remontez dans les classements PISA, de Shanghaï, etc.  »
        Ce serait plus facile si vous faisiez d’abord le vôtre Gossein : faites des enfants, pas des sauvageons impolis, irrespectueux, égocentriques, parlez français à la maison (ça c’est pour votre PISA, je me comprends), faites les dormir suffisamment, ne les laissez pas s’abrutir devant TF1 ou facebook.
        On pourra alors s’occuper du reste.

        Quand vous amenez votre enfant de 14 ans chez le médecin, vous le laissez sauter sur sa chaise, se curer le n,z, jouer avec le stéthoscope, partir sans dire merci ni au-revoir ?
        Vous expliquez au médecin comment le soigner ?

        • C’est la meilleure celle-là !!
          Si l’Education nationale obtient des résultats catastrophiques, c’est… la faute des élèves, pardi !
          Donnez à Michel Olive de bons élèves et, vous verrez, il sera bon enseignant !
          Moi qui pensais bêtement que le rôle de l’Education nationale était de faire progresser les élèves…

          Quand on manque d’empathie, on est inapte à l’enseignement. Changez de métier, mon vieux, si vous détestez à ce point les élèves…

          • « Donnez à Michel Olive de bons élèves  »

            Vous aussi confondez éducation et enseignement, c’est pourtant pas compliqué de comprendre que c’est très différent.

            • Je ne confonds rien du tout. C’est vous qui faites semblant de ne pas comprendre.

              Le métier de l’enseignement vise à instruire des élèves et à faire progresser leurs connaissances en tenant compte de leurs aptitudes et de leurs comportements.

              Visiblement, vous nous dîtes que l’école et les enseignants ne sont plus capables aujourd’hui de faire face à de nouveaux comportements, à de nouvelles attitudes des élèves. Autrement dit, vous nous avouez en creux que l’organisation de l’institution et les méthodes pédagogiques sont aujourd’hui déficientes. Mais plutôt que de porter un regard lucide et professionnel sur la désastreuse évolution de l’Éducation nationale, c’est-à-dire de vous remettre en question, vous préférez, comme de nombreux enseignants, accuser les parents ou les élèves de n’être pas comme il faut, vous dédouanant ainsi de vos responsabilités.

              Eh bien, non, désolé, le métier de l’Éducation nationale consiste à mettre en place l’organisation et les méthodes pédagogiques adaptées aux aptitudes, compétences et attitudes des élèves. Et souffrez que les parents d’élèves s’indignent de l’échec de l’école, de son manque de compétences et de son absence de professionnalisme.

              L’école française produit près de 20% d’illettrés. Quasiment tous les pays de l’UE font mieux que l’Éducation nationale en la matière. C’est un véritable scandale. Donc oui, les parents d’élèves français sont mécontents. Personnellement, je les trouve bien trop timorés : ils devraient se révolter contre cette institution inique !

              • « Personnellement, je les trouve bien trop timorés : ils devraient se révolter contre cette institution inique ! »

                C’est bien ce qu’ils font. Le problème est que leurs « solutions » pour remédier à l’objet de cette révolte sont contradictoires.
                Par exemple, vous voudriez, légitimement, que les professeurs soient choisis parmi les bons étudiants. Mais beaucoup parmi ceux-ci se détournent de cette profession, maintenant dévalorisée sur tous les plans (il suffit de lire vos commentaires ainsi que leur fiche de paie quand ils entrent en fonction) et alors que de surcroît ils sont en butte avec ce que vous appelez pudiquement les nouveaux comportements des élèves, comportements relevant de l’éducation sur laquelle ils n’ont pas de prise.
                Concrètement, que proposez-vous (et là je ne vous prie pas de proposer, je l’exige, sinon taisez-vous à jamais) pour améliorer le recrutement et la motivation des enseignants qui vont s’occuper de votre progéniture ?

                • « et là je ne vous prie pas de proposer, je l’exige, sinon taisez-vous à jamais »

                  Ah, ah ! Vous vous croyez dans votre salle de classe !?…
                  Pas étonnant que vous ayez des soucis de discipline avec vos élèves si vous pensez gagner le respect par ce genre d’autoritarisme rétrograde plutôt que par les compétences.

                  Les solutions, on les trouve facilement dans les nombreux rapports PISA qui expliquent dans le détail les méthodes pédagogiques et les organisations éducatives des pays qui instruisent avec succès leurs élèves, contrairement à la France.

                  • « Ah, ah ! Vous vous croyez dans votre salle de classe !?… »

                    Justement non, pas de civilités inutiles entre adultes .
                    Je suis là non pour écouter vos jérémiades et vos yakas et faukons mais pour poser des cas concrets et j’attends de vous une réponse qui me permette de constater que je ne perds pas mon temps avec vous. Hélas, comme je le craignais, vous biaisez en répondant complètement à côté de la plaque, j’en ai donc terminé avec vous, passez donc votre chemin !

        • Michel OLIVE: Quand vous amenez votre enfant de 14 ans chez le médecin, vous le laissez sauter sur sa chaise, se curer le n,z, jouer avec le stéthoscope, partir sans dire merci ni au-revoir ?

          Je ne vois jamais aucun enfant jouer avec des stéthoscopes dans les hôpitaux et pourtant certains parents sont gratinés.

          Dans le cas de l’éducation nationale, les parents ne sont pas là pour exercer une mauvaise influence et les enseignants devraient avoir les compétences et l’autorité nécessaires.

          Il semble donc que ce soit un problème de la hiérarchie bureaucratique, incapable de soutenir les enseignants dans leur métier et leur autorité ou de faire une sélection valable.
          Cela dit la situation est bien différente suivant les zones. Dans mon village comme dans bien d’autres endroits, les enfants sont éduqués, disent merci et ne mouftent pas.

          • « Cela dit la situation est bien différente suivant les zones. Dans mon village comme dans bien d’autres endroits, les enfants sont éduqués, disent merci et ne mouftent pas. »

            Vous avez entièrement raison. Sur mes 4 années de professorat en France métropolitaine, pour les deux premières dans un collège de gros village (3000 habitants) mon « rendement » et mon bonheur d’être là furent sans commune mesure avec celui de la plupart des collègues dans de grosses structures urbaines de départements « sensibles », plus occupés à essayer de maintenir la discipline qu’à réussir à exercer la mission pour laquelle ils ont été formés : là, les élèves jouent avec le stéthoscope, si vous voyez ce que je veux dire.
            Et c’est bien ce contraste qui devrait interpeller les parents qui refusent ici de comprendre que si tous et partout élevaient sainement et naturellement leurs enfants (comme on le fait encore majoritairement à la campagne), ils auraient moins à pleurer sur « les tests PISA ».

            • Et c’est bien ce contraste qui devrait interpeller les parents qui refusent ici de comprendre

              En France il est idéologiquement (si ce n’est par la loi) interdit d’établir des statistiques ou des distinctions dans les populations pour cerner les problèmes et y répondre au mieux.

              Nous nous élevons contre cette censure, le libéralisme c’est la liberté, les droits, la responsabilité (vous êtes libre mais comptable de vos actes à posteriori) ET l’information libre.

              • « En France il est idéologiquement … »

                Vous n’y êtes pas
                Par mon « Et c’est bien ce contraste qui devrait interpeller les parents qui refusent ici de comprendre », je voulais dire que les professeurs des villes (du moins des villes où ils dégustent) ont la même formation que les professeurs des champs, suivent (ou tentent de suivre) les mêmes programmes disciplinaires et malgré cela obtiennent de bien moins bons résultats : alors pourquoi remettre en cause les enseignants en général alors que manifestement le problème est dans l’éducation des élèves et les différences sociales entre leurs familles d’un endroit à l’autre du territoire ?

                • Michel OLIVE: je voulais dire que les professeurs des villes (du moins des villes où ils dégustent) ont la même formation que les professeurs des champs

                  Bien entendu, puisque les idéologues de votre bureaucratie refusent totalement d’admettre que des populations puissent être différentes suivant les zones.
                  Oh, bien sur il y a les ZEP (APV, RAR, CLAIR, ÉCLAIR), mais vous savez bien quel profs on envoie là-bas et avec quelle formation.

                  Il n’y a aucune volonté d’affronter réellement les problèmes.

    • « vous n’avez pas à vous en mêler ».

      Bah voyons…
      Salauds de parents qui se mêlent de l’education de leurs enfants..

      • Julien, relisez mon commentaire, j’y parlais d’enseignement, pas d’éducation !
        Non seulement vous pouvez vous mêler de l’éducation de vos enfants mais encore vous le devez, et si possible seuls et sans nous.

    • L’éducation nationale est remplie de pédants qui sont convaincus de représenter une élite. C’est faux. les enseignants ne sont pas une élite en France. Il est par ailleurs NORMAL de contrôler ce que ces armées de fonctionnaires font avec nos enfants. Oser demander une confiance aveugle comme ça c’est tellement représentatif de l’arrogance intellectuelle maladive de cette corporation.

      Les profs donneurs de leçon ne supportent pas qu’on leur confie nos enfants sous condition seulement. Pauvres chéris ça doit être tellement dur!

      Tartufferie que tout cela. Les profs chialent la bouche pleine.

      • Les profs vivent mal l’intrusion des parents, qui, dans les conseils de classe, prennent assez systématiquement le parti de leurs enfants contre les enseignants: les notes sont trop basses, les sanctions injustifiées… Le bavardage, l’inattention et le manque d’intérêt pour la connaissance rendent déjà les cours difficiles à tenir, alors quand les parents prennent le parti des élèves, le prof est écœuré. En revanche, il faudrait des systèmes vidéo dans les classes pour que les citoyens sachent ce qui s’y passe réellement et à quoi servent leurs impôts. Evidemment personne n’en veut, ça ferait trop mal. Quand j’étais prof, je me faisais souvent la remarque que les représentants des parents ne devraient pas siéger aux conseils de leurs enfants, mais à ceux d’autres classes, simplement en tant que parents citoyens responsables, et non pour défendre leurs enfants contre l’arbitraire des enseignants. En tout cas, l’absence de contrôle par les citoyens de ce qui se passe dans les classes est l’élément central de la loi du silence qui permet à l’EN de poursuivre son jeu de massacre.

        • « l’absence de contrôle par les citoyens de ce qui se passe dans les classes est l’élément central de la loi du silence qui permet à l’EN de poursuivre son jeu de massacre. »

          C’était bien jusque là, dommage. Encore une fois, les parents n’ont rien à faire dans une école.

          • Oh que si, Michel. J’ai inscrit mon gamin depuis 3 ans dans du hors contrat et justement on met les pieds à l’école en tant que parents, on vérifie ce qui s’y passe. Et cela discute ferme parfois, très ferme même quand on sent que les délires pédagogos refont surface ou que l’hystérie écolo transpire un peu trop; mais le résultat est là du point de vue d’un service d’instruction performant répondant raisonnablement aux demandes des parents.

            • « Et cela discute ferme parfois, très ferme même quand on sent que les délires pédagogos refont surface ou que l’hystérie écolo transpire un peu trop; »

              Bon , bon, bon, je commence à comprendre (il était temps !) à quel genre de drôles d’oiseaux j’ai affaire ici.
              Pour ne pas avoir de problèmes avec la modération, je vais vous la faire soft : vous n’imaginez même pas à quelle vitesse un parent qui ferait intrusion dans la salle de classe où j’exerce mon métier et qui, sans même la moindre référence professionnelle dans mon domaine, se permettrait, à la place de mes inspecteurs dûment formés et habilités, de venir me dire comment je dois travailler, quitterait cette même salle, accéléré par mon pied gauche lui procurant pour plusieurs mois d’insoutenables douleurs coccygiennes.

              MODÉRATION CONTREPOINTS >> Fin de commentaire supprimée. Les insultes ne sont pas tolérées.

              • Ah, effectivement. Ce qui est étrange est la sincérité avec laquelle la notion de service semble vous être insupportable. Si je peux oser une comparaison, j’utiliserais mon propre métier qui est médical. Les patients, parfois, me demandent comment fonctionne mon process de stérilisation, observent, me demandent quelle technique j’utilise pour les soins ou m’en demandent une particulière. C’est habituel et ensuite ils me font confiance pour l’exécution de ce dont nous avons convenu en objectif et technique. Pour quelle raison l’instruction devrait échapper à cette approche?

                • « Ah, effectivement. »
                  wakrap, êtes-vous le wakrap qui travaille à Tahiti ? Si oui, je pourrai vous exposer sur l’un des autres forums que vous fréquentez ce qu’il en est réellement.

                  • ??? Euh, et si vous répondiez à ma question.

                    • « ??? Euh, et si vous répondiez à ma question. »

                      J’ai répondu mais…(essayez de lire entre les lignes)
                      Pourrions-nous communiquer en MP ? mon adresse mail :
                      Glissando6632@gmail.com

                    • Votre question était :

                      « Les patients, parfois, me demandent comment fonctionne mon process de stérilisation, observent, me demandent quelle technique j’utilise pour les soins ou m’en demandent une particulière. C’est habituel et ensuite ils me font confiance pour l’exécution de ce dont nous avons convenu en objectif et technique. Pour quelle raison l’instruction devrait échapper à cette approche?

                      Je retente de répondre :
                      Vous dites acquiescer aux demandes de renseignement de vos patients, c’est bien, mais les enseignants le font aussi, non ?
                      Mais vous, concernant ces derniers, vous voulez beaucoup plus, vous exigez de pouvoir leur ordonner COMMENT et QUOI ils doivent enseigner, comme si vos patients exigeaient que vous leur prescriviez (si vous êtes médecin plutôt qu’infirmier) un antibiotique pour une infection virale sans risques de surinfection bactérienne ou un placebo homéopathique pour traiter une tumeur maligne.

                      J’attends votre MP, si vous le voulez bien.

            •  » on met les pieds à l’école en tant que parents, on vérifie ce qui s’y passe. Et cela discute ferme parfois, très ferme même quand on sent que les délires pédagogos refont surface ou que l’hystérie écolo transpire un peu trop »

              Est-ce à dire par exemple que si vous (ou plusieurs autres parents d’élèves de cette école privée) êtes chrétien traditionaliste ou adventiste, vous exigeriez du professeur de SVT de votre fils de ne pas traiter le chapitre de l’Evolution, ou bien a minima le contraindriez-vous à préciser à ses élèves que les fariboles bibliques sur ce sujet (Monde créé en 7 jours, Homme n’ayant pas d’ancêtre commun avec les autres primates, etc) sont une hypothèse tout aussi envisageable que la théorie de l’Evolution néo-darwinienne ?

  • trouvez moi un truc que les français ne jugent pas sévèrement !
    un peuple à qui on donne la becquée de la naissance à la mort n’a que ce qu’il mérite : donc si il estime qu’il a une éducation nationale de merde c’est qu’il l’a bien voulu, d’ailleurs, l’appellation « éducation nationale  » est très révélatrice de ce qu’attendent une majorité de français . Rien ne changera et la dégringolade continuera tant qu’on fera croire aux français que l’état est là pour éduquer leurs enfants

  • Un jour quelqu’un m’a posé la question suivante : quelle est la différence entre l’Education Nationale et la liberté de la presse ?
    C’est simple, tout le monde accepte que ses enfants soient éduqués, modelés, formatés par la pensée étatique, mais personne ne tolère que les médias ne soient pas libres du Pouvoirenplace.
    Schizophrène sociale, quand tu nous tiens !

    • « enfants soient éduqués, modelés, formatés par la pensée étatique »
      Vous en avez d’autres dans ce genre ? C’est la cour des miracles, ce blog !

      • « enfants soient éduqués, modelés, formatés par la pensée étatique »
        Michel OLIVE: Vous en avez d’autres dans ce genre ? C’est la cour des miracles, ce blog !

        Vous allez aussi nous dire que si les élèves se retrouvent régulièrement sous des pancartes à côté des profs c’est parce qu’à 12, 13, 16 ans ils ont tout à coup des torrents d’idées politiques qui leur viennent tout seul le soir avant de ce coucher ? Les profs sont très politisés, ils défendent leur bifteck, leur employeur et une certaine idée tout à fait socialiste et étatiste du monde.

        Et non, vous n’êtes pas ici sur un « blog » de droite, nous sommes les libéraux, pour la liberté et les droits fondamentaux de l’homme selon la DDHC.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_l%27homme_et_du_citoyen_de_1789

        Nous pensons que l’état devrait être au service du peuple et pas l’inverse. Un état qui mange 57% du PIB et qui donne 9 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs, un mauvais classement PISA, des déserts médicaux, 750 zones de non-droit et 5000 milliards de dettes, est un grave échec qui incite au minimum à une réflexion critique dont il n’y a pas trace à l’Ednat.

    • PukuraTane: mais personne ne tolère que les médias ne soient pas libres du Pouvoirenplace.

      Très très moyennement et à deux vitesses quand même selon que vous êtes du camp-du-bien™ ou pas.
      Indice liberté de la presse – Classement des pays

      La nébuleuse des médias étatisés est effarante (France Télévisions, Radio France, etc., etc.) et les autres touchent souvent, comme la presse, de grasses subventions.
      Et d’ailleurs, 75% des journalistes ont voté Pédalo.

  • « un tel forfait, qui condamne au chômage, à l’exclusion et à la précarité, donc à une sorte de mort civile près de 2% de chaque cohorte »

    2% seulement ? Mais c’est un résultat absolument remarquable, remerciez donc les enseignants de faire un tel miracle avec VOS enfants !

  • Chère Danièle, qu’attendez-vous donc pour reprendre le flambeau ? Les concours manquent de candidats : allez, passez aux choses concrètes, on observera comment vous faites et, devant votre succès futur qui ne fait aucun doute, on s’inspirera de vos méthodes !

    • Commentaire pathétique.
      Année après année, les évaluations internationales (PISA, PIRLS) démontrent que la situation de l’instruction en France se détériore et devient catastrophique, et des enseignants tels que vous refusent de l’admettre et se complaisent dans une autosatisfaction gerbante.

      Il est pitoyable de constater que les personnes censées évaluer et faire progresser les élèves refusent d’être évaluées et de chercher à progresser, révélant de ce fait leur incompétence ou leur absence de conscience professionnelle.

      •  » la situation de l’instruction en France se détériore »
        Pour être sincère, je suis d’accord avec vous sur ce constat. Mais pas vraiment sur les causes !

        • Michel OLIVE: Mais pas vraiment sur les causes !

          Laissez moi deviner, « manque de moyens » (lol) et déconstruction « turbo-libérale » ?

          • llmryn, vous et la plupart des intervenants sur cette discussion fonctionnez aux idées préconçues à un taux inconnu pour moi à ce jour. Or les enseignants sont aussi divers que dans les autres corps de métier, pas des robots et surtout pas des robots à votre botte contre vos propres enfants.

            • et surtout pas des robots à votre botte contre vos propres enfants.

              Ce ne serait pas une idée préconçue ça ? 🙂

              Il ne tient qu’a vous d’expliquer quelles sont, selon vous, les causes de la détérioration de l’éducation nationale.

              •  » « et surtout pas des robots à votre botte contre vos propres enfants. »  »
                « Ce ne serait pas une idée préconçue ça ? »

                Non.
                Lisez-donc, entre autres, ces phrases d’anthologie de 2 de vos camarades-parents-d-élèves ici présents :

                 » Qui paye commande. » (Gossein) ?
                 » J’ai inscrit mon gamin depuis 3 ans dans du hors contrat et justement on met les pieds à l’école en tant que parents, on vérifie ce qui s’y passe. Et cela discute ferme parfois, très ferme même quand on sent que les délires pédagogos refont surface ou que l’hystérie écolo transpire un peu trop  » (wakrap)

                • Et ?
                  Vous mettez vos enfants en camp privé qui vous coute une blinde et vous partez sans vous retourner ?

                  Quant aux délires pédago, mon père est prof (à la retraite), ma sœur est prof ils en ont mangé jusqu’à plus soif durant 30 ans.
                  C’est curieux que vous n’en ayez jamais entendu parler.

                  Vous êtes un vrai prof au moins ?

                  • Vous semblez aimer le mot « prof », le mot professeur ne vous semble-t-il pas plus approprié dans le contexte de ce blog qui leur tape dessus à bras raccourcis ?
                    Au fait, ne vous demandez-vous pas pourquoi aucun « prof » ne semble vouloir venir communiquer ici, à part un ?
                    Enfin pour répondre à votre « Vous mettez vos enfants en camp privé qui vous coute une blinde », ignoreriez-vous que tout ne s’achète pas, et en particulier la liberté pédagogique des enseignants qui ne sont pas encore devenus des prostitués au service de leurs clients-parents, ne vous en déplaise ?
                    Je suis un vrai prof, mais vous, je vous laisse le soin de vous qualifier vous-même.

                    • Michel OLIVE: « Vous mettez vos enfants en camp privé qui vous coute une blinde », ignoreriez-vous que tout ne s’achète pas, et en particulier la liberté pédagogique des enseignants

                      Hors sujet, relisez. Le point clé et le sujet de l’échange c’est la fin de la phrase.

                      Michel OLIVE: la liberté pédagogique des enseignants qui ne sont pas encore devenus des prostitués au service de leurs clients-parents, ne vous en déplaise

                      C’est dommage parce que la société civile vous paie pour fournir des services et le minimum c’est qu’elle ait un droit de regard sur vos méthodes surtout quand les résultats sont médiocres en regard des moyens investis.

                      Art. 15. – La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.
                      http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/declaration-des-droits-de-l-homme-et-du-citoyen-de-1789.5076.html

                      De plus, vous n’avez officiellement aucune liberté pédagogique : des hordes de bureaucrates et hauts fonctionnaires inféodés à des partis politiques sont là pour vous dire quoi et comment enseigner, vous encourez même des sanctions si vous exercez votre « liberté ».

                      Zélé Ilote …

                      Vous avez vraiment une drôle de conception des « services » que vous rendez aux citoyens et des échanges entre humains dans nos sociétés, entendre les gens c’est « se prostituer » ?

                      J’aimerais beaucoup vous voir répondre à mon message un peu plus haut le 19 septembre 2016 à 2 h 20 min.

                  • Ilmryn, je réponds à votre message du 21 septembre 2016 à 2 h 12 min, du moins à ce que j’en ai compris.

                    « la société civile vous paie pour fournir des services […] entendre les gens c’est « se prostituer » ? »

                    Là vous parlez de l’école publique, j’imagine.
                    Mais dans votre cas, vous réclamez des droits supplémentaires sur les enseignants de vos enfants en regard de votre contribution supplémentaire au profit de la boite privée qui les instruit : vous sortez alors volontairement du cadre public, d’où mon allusion (pas spécifiquement à votre intention, plusieurs autres intervenants ici ont ce même genre de prétentions) au ou à la client(e) d’un()e prostitué(e) qui se croit en droit d’exiger un niveau de prestation proportionnel au prix versé à son objet sexuel humain. Sinon, admettez au minimum que votre formulation était particulièrement méprisante.

                    Toute une panoplie de dispositifs (réunions parents-enseignants, demandes de RV, commissions d’orientation, carnet de correspondance et maintenant correspondance numérique) permettent aux parents de récriminer autant que bon leur semble auprès des enseignants qui, donc, les « entendent ».
                    Mais, encore une fois, en aucune façon les parents ne sauraient EXIGER que l’enseignant se plie à leurs desiderata, qu’ils soient méthodologiques ou notionnels, d’une part parce que ces injonctions seraient forcément différentes d’un parent à un autre alors que la classe est une, d’autre part parce que pour ce faire la profession est déjà la plus contrôlée de toutes par les dispositifs d’inspection et de programmes à suivre (qui laissent cependant à la personnalité individuelle de chaque enseignant toute latitude pour s’exprimer, et croyez bien que j’en use au maximum).
                    Je suis d’ailleurs toujours étonné que ce ne soit pas en direction du corps médical que porte plutôt ce désir effréné de contrôle alors même qu’il tient notre santé voire notre vie entre ses mains.
                    Pour le reste de votre prose, tout ce qui est excessif est insignifiant et donc ne mérite pas de perte de temps (sauf à beaucoup insister) pour y répondre, désolé.

      • « Il est pitoyable de constater que les personnes censées évaluer et faire progresser les élèves refusent d’être évaluées et de chercher à progresser »
        J’espère au moins pour vous que vous n’avez pas fait un coûteux sondage pour sortir une pareille ânerie.

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