Accordons aux pharmaciens le droit de refus de vente

La pharmacie bénéficie aujourd’hui du monopole sur la vente des médicaments. Croit-on que l’on s’écharperait sur l’existence d’une clause de conscience si l’on accordait aux grandes surfaces le droit de vendre des médicaments ?

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Accordons aux pharmaciens le droit de refus de vente

Publié le 14 septembre 2016
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Par Ferghane Azihari.

Accordons aux pharmaciens le droit de refus de vente
By: Elliott BrownCC BY 2.0

L’Ordre des pharmaciens a récemment proposé de réformer les règles déontologiques pour instaurer une clause de conscience qui permettrait à un professionnel sous certaines conditions de « refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine ». Les délibérations finales devraient avoir lieu en septembre.

La présidente de l’Ordre affirme que cette proposition était davantage tournée vers la fin de vie. Mais la polémique a rapidement tourné autour du danger que ferait peser une large interprétation de cette clause sur la capacité des femmes à accéder à des produits contraceptifs.

Ce débat est à tort présenté comme un enjeu entre les droits des patients et ceux des pharmaciens. En réalité, le respect de la liberté d’entreprendre nous dispenserait en effet de frictions inutiles. Elle permettrait de respecter les convictions des pharmaciens tout en garantissant aux patients l’accès aux produits médicaux dont ils ont besoin pour un moindre coût.

 

L’absurdité du délit de refus de vente

Pourquoi inventer des notions aussi farfelues que la clause de conscience pour justifier ce qui devrait ni plus ni moins relever de la simple liberté d’entreprendre ? La liberté de commerce et de l’industrie a en effet valeur constitutionnelle. Elle découle de la liberté et du droit de propriété consacrés dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen.

Pas plus que deux entreprises ne sont obligées d’entrer en affaire si elles ne désirent pas échanger, il ne vous viendrait sûrement jamais à l’esprit d’attaquer votre plombier en justice après avoir essuyé un refus concernant la réparation de votre tuyauterie.

La liberté des échanges suppose donc aussi la liberté de refuser d’échanger. Ce droit de refuser l’échange est d’autant plus fondamental que le boycott est une forme utile de régulation qui peut imposer une certaine discipline sur le marché.

Il n’y aucune raison de priver quiconque d’un tel droit de refus de l’échange. Il est même contraire au principe d’égalité devant la loi. En ce sens le délit de refus de vente est une absurdité qui mériterait d’être supprimé du droit français.

« Quand l’achat et la vente sont contrôlés par la législation, les premières choses qui s’achètent et se vendent sont les législateurs » – Patrick Jake O’Rourke

Mais, dira-t-on, si l’on autorise les professionnels à refuser de vendre un médicament ou un dispositif médical au nom de n’importe quel motif idéologique, ne serions-nous pas dans l’incapacité de satisfaire nos besoins dans ce domaine ? Absolument pas. À condition d’assouplir la réglementation pharmaceutique pour rétablir la liberté de commerce et de l’industrie partout et pour tous.

 

La liberté d’entreprendre supprime le besoin de clause de conscience

Craindre de ne pas trouver des prestataires disposés à satisfaire nos besoins médicaux est symptomatique d’un manque de concurrence sur le marché de la vente des médicaments et des dispositifs médicaux. Or, ce manque de concurrence est justement lié à plusieurs réglementations contraires à la liberté d’entreprendre.

Le nombre de pharmaciens est artificiellement limité par un numerus clausus. Il en va de même pour le nombre de pharmacies, puisque l’ouverture d’une officine est soumise à des critères de population définis par l’administration.

C’est en effet la toute puissante Agence régionale de santé qui planifie la couverture pharmaceutique sur tout le territoire français. Il résulte de ces restrictions une offre moins abondante, ce qui réduit la probabilité de trouver des points de ventes et limite la concurrence. Garantir notre sécurité médicale impliquerait donc dans un premier temps d’abolir le numerus clausus.

La pharmacie d’officine bénéficie aujourd’hui d’un monopole injustifié sur la vente des médicaments. Croit-on que l’on s’écharperait encore sur l’existence d’une clause de conscience si l’on rétablissait la liberté d’entreprendre en accordant à n’importe quelle surface commerciale le droit de vendre des médicaments ?

Les pharmaciens auraient certes le droit de refuser des actes contraires à leurs convictions personnelles. Mais nous aurions en contrepartie toute la latitude d’aller voir ailleurs. La souveraineté de chaque partie serait respectée.

Une plus grande concurrence signifierait que les mutuelles pourraient promouvoir plus d’innovations dans les méthodes de distribution par exemple.

Le gouvernement et l’Ordre disent être déterminés à garantir l’accès aux médicaments pour tous et affirment quotidiennement que la santé n’a pas de prix. Pourtant ils se gardent bien de toucher aux rentes. Il est décidément difficile de scier la branche sur laquelle on est assis.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

 

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  • Bonne idée de profiter de cette demande pour troquer la liberté de conscience contre la fin du numérus clausus mais je crains que pour la liberté de commercer vous deviez revenir dans quelques décennies : imaginez qu’un commerçant puisse refuser de vendre suivant ses convictions et il aura sur le dos toutes les associations lucratives sans but, voussavez, celles qui s’occupent d’amitié entre les peuples 😀

  • on pourrait aussi confier à amazone le monopole de la distribution des médicaments ,commande automatique chez le médecin…histoire de faire disparaitre cette profession surprotégée et sans aucun point positif pour la société

  • Le refus de vente à été instauré pour lutter contre les cartels et l’abus de position dominante pour cela il est efficace. Il est indispensable au bon fonctionnement du commerce. La liberté n’implique pas l’absence de règles.

    • La semaine dernière j’ai contacter 12 professionnels pour une réparation, 11 m’ont dit qu’il ne faisait pas les particuliers, 1 m’a dit qu’il pouvait le faire mais pour un prix que du neuf me reviendrait moins cher (ce qui expliquait pourquoi les 11 autres me refusaient comme clients) . Cartel, abus de position dominante ? Bien sûr que non. C’est juste la situation commerciale.
      Les débits de boisson et tabac ont le droit et même l’obligation de ne pas vendre leurs produits à certain clients (mineurs, déjà bourré, …), etc.

      Vous, vous parlez d’autre chose : vous parlez du refus de vente entre professionnels. Efficace ? Le gouvernement soi-même n’est pas de votre avis, il passe son temps pester contre des soi-disant abus de position dominante, et imaginer des règles pour les contrôler. Quand ce n’est pas, à l’inverse, le gouvernement lui-même qui organise le cartel (exemple récent : le lait) !
      C’est d’ailleurs une législation subtile à géométrie très variable : les multinationales du luxe ont le droit de ne pas vendre leurs produits au supermarché du coin, les centrales d’achat de réseau de supermarché peuvent ne pas livrer à des magasins affiliés à une enseigne concurrente, Mac Donald a le droit de ne pas vous accepter dans les formations « manager » réservées aux franchisés, etc.

      Bref, il n’y a pas de vrai règle, c’est juste un foutoir législatif de plus. dont on peut se passer, je crois. Non pas qu’il n’aurait pas de problème, il y en aura ! Simplement, les prétendues solutions ne résolvent rien en fait du problème initiale, et créer de nouveaux problèmes.

    • Et pour compléter aussi, le refus de vente s’applique aussi dans les cas de discrimination.

      Car aussi purs que soient les intentions de l’auteur, si les convictions personnelles du pharmacien le poussent à refuser de servir des noirs / bleus / verts / rouges, est-ce que c’est toujours aussi défendable ?

      Sujet difficile, la liberté d’entreprendre se retrouve face au droit à la santé des individus.

      Enfin, est-ce que supprimer le numerus clausus et rendre cette liberté d’entreprendre réelle permettra d’éliminer les (éventuels) déserts pharmaceutiques ? Tout le monde n’habite pas dans les grandes villes…

      • « Les droit à… » ça n’existe pas, « les droit de » oui.
        La discrimination vous en faites à longueur de journée : tel fournisseur a une tête qui ne vous revient pas, telle personne qui vous aborde dans la rue ne vous donne pas envie de la renseigner, de lui apporter de l’aide… et même votre conjoint vous l’avez choisi en discriminant tous les autres !

        La liberté serait de vendre à qui l’on veut. La non-assistance à personne en danger c’est autre chose mais ceux qui viennent acheter des médicaments ne sont jamais à 10 minutes près. En fait c’est le fournisseur qui se pénalise s’il ne vend pas ou alors c’est qu’il a d’autres raisons tel que respecter les contrats qu’il a avec d’autres clients (concessions par exemple)..

  • La pharmacie est un sujet bien plus complexe qu’il en l’air.

    La limitation du nombre de pharmacies a un objectif bien simple: répartir équitablement les pharmacies à travers le territoire français. Vous n’êtes pas sans savoir que les déserts médicaux est une véritable source d’inquiétude pour bon nombre de Français. Et malgré cela, le nombre de pharmacies par habitants en France fait partie des plus important d’Europe donc libre à vous de <>.

    Le numerus clausus prend alors tout son sens, à savoir former le nombre suffisant de pharmaciens chaque année pour éviter les manques et pallier les départs à la retraite. De plus les hôpitaux, ainsi que les pharmacies ne peuvent pas accepter un nombre illimité d’étudiants et de stagiaires à former chaque année.

    Le médicament est un produit potentiellement dangereux nécessitant l’encadrement strict de sa délivrance ou de sa vente justifiant le monopole alloué aux pharmaciens.

    Quant à l’idée de distribuer les médicaments via Amazon, j’en rigole d’avance. Entre les livreurs qui laissent les colis dans les ascenseurs pour ne pas se fatiguer et ceux qui les laissent directement au dessus des boîtes aux lettres car ils ne rentrent pas, je crains le pire. De plus je doute qu’Amazon (ou autre) accepte de se casser les dents sur le remboursement des médicaments par la sécurité sociale et les mutuelles. Et en plus, quid du conseil? Quid de la chaîne du froid pour les vaccins?

    • C’est clair que le numérus clausus marche tellement bien en France qu’on a aucun désert médical. Comment pouvez vous prétendre connaître la capacité des hôpitaux ou pharmacies pour limiter les personnes désireuses de faire ce métier ? C’est ça les arguments en faveur du numerus clausus ?

      Non il est temps d’arrêter le dirigisme économique et social, le numerus clausus est une idée stupide sur tout les points et on voit le rien qu’en médecine : essayer de motiver quelqu’un a faire une spécialisation dont il n’en avait pas envie, juste à cause d’un mauvais classement à un concours général.

      Oui, et si les pharmaciens se trompent ? Quid ? Les monopoles sont certainement le pire système existant, sans concurrence, a-t-on d’autre choix que de subir le choix d’une certaine classe ? Ca rappelle juste la FDA américaine et ses choix catastrophiques en termes de médicaments, qui ont en l’occurrence déjà couter des vies. C’est un peu l’histoire conté dans le film Dallas Buyers Club.

      Ne vous occuper pas des questions « comment Amazon va se débrouiller pour » : ce n’est pas votre soucis, votre argent n’est pas engagé la dedans, c’est à eux de voir si il y a un marché et comment y répondre. Vous êtes un client: à ce titre, l’achat de médicaments ou autre repose sur votre responsabilité avant tout ; si vos préférez acheter vos médicaments chez votre pharmacien car il vous prodigue de bons conseils, personne ne vous l’interdit. Dans ce cas, n’interdisez pas aux autres d’aller acheter leurs médicaments ailleurs 🙂

      Dans tous les domaines, qui plus est celui de la santé et de l’instruction, la liberté est bien plus efficace que n’importe quel dirigisme étatique.

      • Juste pour réagir sur cette question : « Oui, et si les pharmaciens se trompent ? »
        Bien sur, ils peuvent se tromper. Mais ils ont reçu une formation exigente qui fait d’eux les meilleurs spécialistes du domaine, quoi qu’on en pense.
        Les autres intervenants risquent de commettre des erreurs plus grave encore.

        Après, est-ce que ça justifie un tel monopole (pharmacie + pharmacien diplomé + …) ? Est-ce qu’on ne pourrait pas assouplir le système en permettant aux pharmaciens de travailler en dehors (cf. l’initiavite des Leclercs) ? on peut se demander…

        • Vous répondez à votre premier paragraphe dans le second. Qui vous dit que effectivement Amazon ne peux pas embaucher des pharmaciens qualifiés pour vendre des médicaments ?

          La ou le marché libre est bien plus efficace que un monopole sordide, c’est que à travers la concurrence, vous n’avez que peu le droit à l’erreur, sinon vous vous faites éjectez du marché très rapidement, surtout dans des domaines cruciaux comme la santé. C’est donc bien dans l’intérêt de tous – des pharmaciens comme des clients – qu’il faille réclamer la fin du dirigisme étatique et de l’Ordre unique. C’est ce que dit l’article… Je rêve qu’on fasse sauter le verrou de l’Ordre des Architectes où pour exercer en France, vous ne pouvez y déroger… Au lieu de se faire dans l’adhérence volontaire, elle est forcé, et comme chacun le sait « si le socialisme a tellement de bonnes idées, pourquoi faut-il les imposer par la force ? »

          • Il n’y a pas de déserts médicaux pharmaceutiques en France. Le quorum limite le nombre de pharmacies à travers le territoire pour qu’il soit bien réparti à travers le territoire. Comme quoi le dirigisme étatique peut avoir du bon.
            Je persiste, il n’y a pas assez de place dans les hôpitaux français pour former de manière optimale un nombre illimité d’étudiants en pharmacie chaque année (stage de 1 an en 5ème année). J’explique aussi que le numerus clausus permet la formation du bon nombre de pharmaciens chaque année. Il faut simplement bien l’ajuster ce qui n’est pas le cas des médecins.

            Quid du pharmacien qui se trompe? Il est sanctionné parce que sa formation doit lui permettre d’éviter les erreurs. Ce n’est pas le cas du livreur même si mon exemple était volontairement exagéré. Je vois d’ailleurs que vous citez un exemple américain pour dénoncer toute forme de dirigisme économique alors que les USA sont certainement le pays le plus libéral du monde.

            En tant que pharmacien je me pose bien évidemment des questions sur Amazon puisque ce sujet revient très souvent. Je dis simplement, sans sous-estimer personne, que ce mode de distribution des médicaments est bien plus compliqué qu’il en a l’air. Comment s’assurer de la validité de l’ordonnance? Comment Amazon pourra s’assurer que vos droits obligatoires et complémentaires sont bien à jour? Aucune société n’acceptera de délivrer quoique ce soit sans voir l’argent d’abord. Je n’interdis rien à personne je vous rassure. Je trouve juste normale que la délivrance des médicaments soit correctement encadrée dans notre pays. Nous engageons notre responsabilité sur tous les médicaments qui quittent la pharmacie. Par conséquent, je trouve normal que seuls les pharmaciens soient autorisés à posséder des parts dans les pharmacies françaises. Je pense qu’il serait très compliqué d’être le subordonné d’un commercial pur et dur (Leclerc, Amazon…) qui nous imposerait des objectifs de vente pour se retourner vers nous dès le premier accident.

            Le dirigisme économique et étatique peut être une bonne chose. C’est comme tout, il ne faut pas en abuser. Il permet la « gratuité » de l’école, des soins, les aides sociales. Concernant la santé, il permet de se faire soigner par un personnel de qualité (pas toujours… je le concède), de trouver une pharmacie proche de chez soi même dans les milieux ruraux. D’ailleurs je vous rassure tout de suite, il existe une très forte concurrence entre les pharmacies de France qui nous oblige à nous remettre en question tous les jours et qui vous permet de changer facilement de crèmerie en cas de refus de délivrance de la pilule pour une raison ou une autre par exemple.

            • On voit rarement des gens aussi butés que vous ici.

              Regardez le lien mis en bas par chico_tier :

              Taux de chômage des pharmaciens entre 8.2 et 18.5% alors que le taux de chômage des diplômés à partir de BAC+2 est de 5-6%.

              Extrait de l’article (source UNPF : Union Nationale des Pharmacies de France

              Vers des déserts pharmaceutiques ?
              Un chômage inquiétant qui s’explique essentiellement par les fermetures de pharmacies, ce constat rendant d’autant plus difficile le recrutement des jeunes pharmaciens. Les zones rurales (Orne, Vienne, Gers, Haute-Marne, Vosges, etc) sont parmi les plus touchées par ce phénomène. 22 % des fermetures auraient ainsi lieu dans des villes ou villages de moins de 2 500 habitants. Et 26 % dans des villes en dessous de 7 000 habitants. A ce sujet, Isabelle Adenot raconte même des cas problématiques dans trois départements (Puy-de-Dôme, Haute-Savoie, Hérault) où des populations vivent dans des communes de 300-400 habitants sans pharmacie à moins de 30 minutes.
              Jean-Luc Fournival craint que les « déserts médicaux » se transforment, à terme, en « déserts pharmaceutiques ».

              • J’ai un avis et je l’exprime. Je n’oblige personne à être d’accord avec moi.

                Il existe bel et bien du chômage chez les pharmaciens mais vos chiffres, pardonnez-moi, sont ridicules. Tout d’abord ils ne sont pas précis, et en plus la valeur haute (18,5%) n’est tout simplement pas croyable et discrédite simplement vos dires. Le taux de chômage se situerait plutôt entre 7et 8% et s’explique à mon sens par 3 raisons:

                -Tout d’abord, des conditions de travail qui se durcissent.

                – Ensuite beaucoup de pharmaciens choisissent d’effectuer des remplacements de 6 mois – 1 an (parfois plus). Leur mission terminée, certains d’entre eux préfèrent toucher le chômage pendant un certain temps avant de retrouver un autre CDD.

                – Enfin, vous avez raison, les petites pharmacies isolées ferment. En général, elles fusionnent entre elles pour n’en former plus qu’une seule. (condition de travail plus agréable, négociations facilitées avec les fournisseurs, potentielle commerciale augmentée…). Le problème est qu’à la base, ces petites pharmacies n’étaient dirigées que par leur pharmacien titulaire qui avait besoin de se faire remplacer pour soulager sa charge de travail. Avec la création de ces nouvelles pharmacies, l’embauche de pharmaciens remplaçants n’est plus obligatoire étant donné que plusieurs pharmaciens y travaillent déjà.

                Les cas que vous citez restent rares même si le chiffre tend à augmenter. Il est vrai que beaucoup de ces pharmacies ferment dans les petits villages mais dans l’ensemble le maillage territorial reste respecté.

                • Merci de votre réponse.
                  Chômage : je vous donne une source (UNPF) et vous me faites une statistique au doigt mouillé.
                  Vous auriez googlé une partie de la citation vous seriez tombé sur le lien :
                  http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/12162-Livre-blanc-une-pharmacie-ferme-tous-les-deux-jours

                  Sinon, oui pour le regroupement et ça prouve bien que le numerus clausus était une hérésie. Les marché reprend ses droits.
                  D’une part il n’y a jamais eu besoin de faire cela pour d’autres commerces et d’autre part il existe actuellement énormément de moyens et de services pour délivrer de façon économique des médicaments même à quelqu’un qui ne peut pas se déplacer : c’est d’ailleurs ce que je fais de temps en temps pour une de mes voisines très agée, ça ne prend même pas 2 minutes de poser l’ordonnance et de repasser dans la demi-journée mais elle pourrait très bien s’en remettre à des services payants.

                  • Je cite Pôle emploi. Je suis curieux de voir comment l’UNPF (un syndicat de pharmaciens) a réalisé cette étude. Qui peut croire qu’une profession réglementée comme la notre puisse avoir un taux de chômage de 18,2%?

      • Ce n’est pas si évident que ça.
        Imaginez vous dire à tout le monde « vous pouvez rouler en voiture » sans permis de conduire? Vendre/prescrire des médicaments sans même savoir s’il y a des dosages/contre indications spécifiques? Piloter une centrale nucléaire sans qualification de fonctionnement?

        Concernant les pharmaciens, c’est en fait la même chose que pour les taxis. Il n’y a pas lieu d’imposer un numerus clausus, une licence ou je ne sais quoi d’autre qui favorise un monopole d’état. N’importe qui a un permis de conduire devrait pouvoir conduire une personne d’un point A à un point B. Et n’importe qui a des compétences de pharmacien devrait pouvoir exercer ou bon lui semble, que cela soit dans son magasin ou chez amazon ou ailleurs s’il le souhaite.
        Mais n’importe qui sans permis de conduire ne devrait pas avoir le droit d’utiliser une voiture, tout comme n’importe qui n’a pas de compétences en pharmacie ne devrait pas pouvoir vendre de médicaments.

        • Si vous remplacez « permis » « competences » par assurance en responsabilite civile, ca marche aussi: c’est a l’assureur (qui paie si le risque se realise) de determiner quels sont les meilleurs criteres pour dire si quelqu’un est apte ou pas a faire quelque chose de potentiellement risque.

      • Il n’y a pas de désert pharmaceutique en France. Des déserts médicaux, oui. Pharmaceutique, non.

    • . Vous ne pensez pas que le PDG d’Amazon va nous trouver une équipe créative qui trouvera une solution pour fournir les médicaments ?. Ne sous estimez pas les livreurs etc, on ne sait jamais. On se moquait d’Amazon quand le PDG a commencé son entreprise aux USA. il faut voir global… ne sous estimez pas…

    • @ Ponts

      En fait le nombre de pharmacies par habitants ça ne veut strictement rien dire, tout comme le nombre de pharmacies par km².

      Pourquoi ? : Parce qu’il ya des pharmacies avec un seul comptoir de vente et d’autre avec 10 comptoirs et 10 vendeurs comme en Allemagne.

      Si en france il semble y avoir beaucoup de pharmacies par 100,000 habitants c’est qu’il y en a beaucoup trop dans des zones pas assez dense et pas assez dans les zones denses.

      Quant à l’activité de conseil, faites moi pas rigoler… la Dépakine ça ne vous dit rien ?
      Au moins le pharmacien en ligne pourra faire remplir un ligne un questionnaire au client et ainsi être sûr que le conseil a été apporté et se couvrir en cas de fausses déclarations.

      • Pour moi ces chiffres sont significatifs. Qu’il y ait un, deux ou dix comptoirs, ça ne change rien. Cela reste une pharmacie où on pourra récupérer nos médicaments.

        Au contraire, en France (et ailleurs) il y a trop de pharmacies dans les zones densément peuplés et pas assez dans les zones plus rurales.

        Il est vrai que beaucoup de pharmaciens ne conseillent pas et c’est malheureux. Cependant, cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas attentionnés et encore moins qu’il faut détruire tout ce qui a été mis en place.
        Les pharmaciens ne sont pas responsables des incidents liés à la Dépakine. Le laboratoire produisant ce médicament ainsi que l’ANSM ont sous-estimé le risque tératogène lié à la prise de ce dernier.

        Votre idée de questionnaire est bonne. Je pense qu’on arrivera un jour à la délivrance des médicaments via internet. Je dis simplement qu’aujourd’hui beaucoup de questions se posent rendant sa mise en place moins simple qu’elle en a l’air.

        • On a de temps en temps un pharmacien qui nous dit ici qu’heureusement qu’ils sont là pour rattraper les bourdes des médecins. Soit, mais outre que c’est anormal, il faudrait aussi savoir si ça fait partie du service ou pas et dans ce dernier cas ce n’est pas dans la mission : remettons l’église au niveau du village, chacun ses responsabilités car quand la responsabilité est partagée c’est souvent la cata.

          Vu qu’on recherche à valoriser les services de La Poste qui nous coûtent un bras au ttre du service universel, la distribution des médicaments serait une bonne idée dans les zones peu denses.

  • Et si vous avez un religieux qui refuse, pour sa bonne conscience, refuse de donner des contraceptifs ou la pilule abortive ?

    • Si on ouvre la rubrique « et si … « , je peux en proposer deux ou trois plus drôle :
      et si un limonadier militant de l’abstinence refuse de vous vendre de l’alcool ?
      et si un marchant de vêtement refuse de vous vendre une burka ?
      et si une religieuse refuse de vous vendre ses charmes ?

      On se passera du produit, ou le marchand se passera de nous comme client parce qu’on en trouvera un autre (ou pas …).

    • C’est exactement ça le probleme.
      Ou qu’un musuman refuse de vendre à un juif, ou réciproquement.
      Et s on n’avais ni juif, ni mulsuman, ce serait entre vieux / paysans / moche / gros / … les discriminations sont aussi stupides que nombreuses.

    • Et bien vous aurez la pharmacie un pâté de maisons à coté qui voudra bien vendre …
      La solution est simple et s’appelle « concurrence ».

    • On vous refuse la délivrance de la pilule, c’est très simple: vous changez de pharmacie et signalez cet abus.

      Je fais tout le contraire de sous-estimer votre théorie, je me pose des questions. Amazon vous livre les médicaments, certes, mais qui les paiera? Vous pourrez très bien envoyer vos droits via internet mais sans aucune certitude de leur validité. Aucune entreprise au monde n’acceptera de vous livrer vos médicaments sans voir votre argent tout d’abord. J’essaie simplement (et mon exemple sur les livreurs y participait), d’expliquer que la solution que vous proposez est beaucoup moins simple qu’elle en a l’air.

  • Je ne sais pas s’il y a un désert pharmaceutique en France à cause du numérus clausus, ce qui est vrai c’est que beaucoup de pharmacies ferment tous les ans, et le NC n’y est pas pour grand chose : http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/12162-Livre-blanc-une-pharmacie-ferme-tous-les-deux-jours
    De m^me pour les médecins, Seul 10 % des médecins diplômés choisissent le libéral. Est ce à cause du NC ou faut-il chercher d’autres causes ?

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