Suisse : le piège de l’économie durable

L’initiative « Pour une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources (économie verte) » prévoit d’évaluer l’empreinte carbone de la Suisse pour mieux en régenter les ressources.

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Suisse : le piège de l’économie durable

Publié le 13 septembre 2016
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Par Stéphane Montabert.

Suisse : le piège de l'économie durableLa rentrée est là et avec elle les devoirs civiques – dont le vote sur les divers objets soumis au peuple le 25 septembre. Parmi eux, une initiative écologiste classique tant sur la forme que le fond, l’initiative « Pour une économie durable et fondée sur une gestion efficiente des ressources (économie verte) ».

Le texte de l’initiative demande l’inscription dans la Constitution d’un article sur l’économie durable dont l’objectif se doit d’être atteint par tous les moyens administratifs possibles – Communes, Cantons, Confédération – à travers des mesures comme des « prescriptions aux mesures de production » et des « mesures de nature fiscale ou budgétaire », lesquelles incluent la possibilité de nouvelles taxes « sur la consommation des ressources naturelles », un intitulé promettant une assiette de taxation à peu près infinie.

L’empreinte écologique de la Suisse

Mais la plus grande particularité de ce texte est sans doute dans ses dispositions transitoires, lesquelles s’étendent jusqu’à 2050 (!). Elles demandent à ce que la Suisse – de 2050 donc – ait une empreinte écologique « extrapolée à la population mondiale » – 2050 donc – ne dépassant pas « un équivalent planète ».

Au cœur de ce charabia vaguement menaçant se trouve donc la notion d’empreinte écologique – une unité de mesure basée sur tellement n’importe quoi qu’elle se mesure à coup de planète, et qui avait déjà été éreintée par H16 il y a plus de six ans :

Pourquoi utiliser l’empreinte carbone pour ces calculs fumeux ? Cela fait un moment qu’on sait que le CO2 n’est pas un polluant et constitue même une véritable ressource. (…) Comment calculer les ressources initiales, sachant qu’on ne connaît pas tout de cette planète, loin s’en faut ? Ne connaissant pas même 1% des espèces vivantes, il paraît en effet pour le moins [audacieux…] de prétendre en connaître précisément les entrées-sorties. (…)

[Même] en imaginant que les données initiales sont connues (hypothèse hardie, on l’a vu), la conclusion qui aboutit à un déficit devrait être sujette à caution : d’où vient le manque à gagner ? D’une part, l’humanité n’a pas, discrètement et sur une autre planète, constitué un petit stock de denrées pour y puiser de temps en temps ce qui lui manquerait pour finir l’année. D’autre part, dès lors que des ressources manquent, leur consommation diminue : eh oui, quand il n’y a pas de pétrole, on n’en brûle pas.

Et de conclure : consommer des ressources à crédit est une thèse « qu’aucune espèce d’explication physique ou mathématique ne permet d’éclairer. » Ce qui n’empêche pas les écologistes helvétiques de tenter le coup en inscrivant un objectif en rapport dans la Constitution.

Les Suisses en font déjà beaucoup pour la nature, ce qui donne au pays ses si beaux paysages. Mais ce n’est pas qu’une image de carte postale. Derrière le cliché, les Suisses se sacrifient quotidiennement au nom de l’écologie – que ce soit à travers le sport national du tri des déchets, le matraquage continuel des thèses à la mode par les médias d’État ou l’aspect plus triste des innombrables taxes et interdictions que subissent les citoyens avec philosophie au nom de la défense de l’environnement.

L’ambition des écologistes suisses

Mais pour les écologistes, cela ne suffit pas. Les écologistes sont visiblement des gens ambitieux et exigeants dont on aimerait qu’ils se conforment davantage à leurs hauts principes dans leur vie de tous les jours ; quoi qu’il en soit, avec ce texte, ils visent bien davantage.

Tout d’abord, ils visent loin. 2050, c’est dans 34 ans. Pour vous donner une idée, il y a 34 ans, nous étions en 1982. Reagan était président des États-Unis, le monde était en pleine guerre froide avec l’URSS, l’entité qui devint plus tard l’Union Européenne venait de fêter l’arrivée de son neuvième membre, la Grèce. Le GIEC, pivot central dans la diffusion de la théorie controversée du réchauffement climatique d’origine humaine, ne serait lui-même créé que six ans plus tard. Il s’en passe des choses sur une durée aussi longue.

La projection dans un horizon lointain est une technique de vente politique éprouvée, permettant à chacun de penser que le gros de l’effort devra être fait par d’autres, typiquement les générations à venir. En réalité, il paraît insensé de vouloir planifier quoi que ce soit sur quasiment deux générations, et impensable que ces dernières acceptent docilement de subir des contraintes aussi extrêmes façonnées par leurs aïeux.

Car les écologistes visent également haut. Ils parlent d’un « équivalent planète » au bout du chemin, en 2050, mais pas besoin d’attendre cette date pour voir de quoi il s’agit. Le WWF maintient une infographie de l’empreinte carbone de divers pays. En 2014, deux tiers des pays se situent au-delà de la « biocapacité moyenne mondiale » arbitrairement fixée à un peu moins de deux « équivalent planètes » (je sais, c’est n’importe quoi). Il faut donc aller en bas du classement pour trouver des pays qui tutoient le Graal d’un seul « équivalent planète » actuel, ces pays qui font écologiquement rêver : le Yémen, le Bangladesh, la Palestine, Haïti, l’Érythrée…

suisse-ecolo

 

Les écologistes clament qu’il est possible de vivre écologiquement sans rien sacrifier de son confort. C’est évidemment impossible. Essayez de vivre avec 65% de ressources en moins – électricité, nourriture, chauffage, surface habitable… Le calcul de l’équivalent planète repose sur différents facteurs parmi lesquels la richesse d’un pays tient une place prépondérante. Ils refusent de l’admettre mais leurs propres classements ne mentent pas : pour les écologistes, vivre en conformité avec l’écologie, c’est avant tout être pauvre. De là ces échelles absurdes où des pays ravagés par le sous-développement, et par ailleurs écologiquement dévastés, décrochent les plus belles médailles.

Je ne doute pas que le grand public verra cette initiative pour ce qu’elle est : un véritable chèque en blanc fait aux écologistes pour contrôler absolument tous les aspects de notre existence jusqu’en 2050, lâchant la bride à leur volonté de taxer tout ce qui respire, court, marche ou rampe sur le territoire jusqu’à ce que le niveau d’activité économique ressemble à leurs pays modèles.

Je n’ai aucun doute non plus que cette initiative sera largement repoussée, même si les perdants du jour gloseront sur « l’intérêt porté au message » ou « le socle de l’électorat prêt à faire bouger les choses » entre autres formules creuses.

Hors de tout cela, ce qui est inquiétant, c’est que dans son esprit ce texte est déjà en route – mis en place par les autorités actuelles, rien de moins. Doris Leuthard envisage dans le cadre de sa « stratégie énergétique 2050 » d’interdire le chauffage à mazout dès 2029, le chauffage électrique étant quant à lui programmé pour disparaître en 2035… En matière d’énergie, de taxe et de liberté de choix, la situation helvétique se soviétise de plus en plus.

Les nombreux citoyens qui refuseront l’extrémisme de l’initiative « écologie verte » devraient également se rappeler qui ils envoient à Berne pour décider de leur liberté en matière d’accès à l’énergie.

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  • Perversion de la démocratie quand des minorités influents prennent le pouvoir grâce à l’incompétence, l’électoralisme ou le manque de courage des politiciens (ces qualités peuvent se cumuler)

  • Je gagne 2000 Euros par mois et j’ai 12 000 Euros d’économie.
    Je décide de dépenser 3000 euros par mois car ce train de vie me plait bien .
    Je ne vis pas à crédit, je n’ai pas de dette, je ponctionne dans MES économies pour assurer ce nouveau train de vie qui me plait bien.
    Au bout d’un an, soit je fais un emprunt pour continuer ce train de vie qui me plaisait bien et qui de toute façon sera amputé de la mensualité a rembourser ce qui me laissera peu de temps à profiter de ce train de vie qui me plait bien, soit je réduis mon train de vie en ne dépensant pas plus que ce que je gagne, soit mes 2000 Euros pas mois.
    J’ai été libre de mes choix, je n’ai empiété sur la liberté de personne, rien à redire.

    Les ressource naturelles ne m’appartiennent en propre, elles sont le bien commun à toute l’humanité. C’est peut être sur ce point que les libéraux auront à redire, je suis curieux, j’attends…

    Certes nous ne faisons pas de dette en utilisant chaque année plus que ce que la planète ne régénère mais nous amputons le capital commun.

    Certes nous pouvons vivre la grande vie pendant un temps, on en aura bien profité, on se sera bien marré.
    Quid de l’après quand nous n’aurons plus de capital commun à ponctionner ?
    Retour de fait à 2000 Euros par mois.
    Et sans doute moins de 2000 Euros car l’environnement se sera dégradé et ce que nous percevons comme gratuit actuellement, sera peut être coûteux.

    Moi je dis, pas bêtes les Suisses, prévoyant les Suisses de vouloir réguler pour garantir un bon niveau de vie sur la durée.

    • Certes nous ne faisons pas de dette en utilisant chaque année plus que ce que la planète ne régénère mais nous amputons le capital commun.

      Les hommes de Cromagnons étaient des brutes avec leurs silex… Ils martirisaient dame Nature 🙁

      • Je ne vois pas trop le lien avec ce que j’ai dit.
        En cherchant bien, les hommes de Cro-magnons étaient peu et peu puissants. Quoi qu’ils fassent, dame nature récupérait le coup.
        Éventuellement quelques extinctions d’espèces peuvent leur être imputable, le débat d’experts reste ouvert sur ce sujet.

        Nous en somme à un age, en tant qu’espèce, où il faut être un minimum responsable, sous peine de payer la facture au final.
        « Nous n’avons pas mis fin a la croissance, la nature va s’en charger »

        • Non ❓ En un million d’années, ils auraient épuisé le stock de silex 🙁
          Et qu’auraient-ils fait ❓

          S’adapter, passer au bronze ou disparaître.

    • « Les ressource naturelles ne m’appartiennent en propre, elles sont le bien commun à toute l’humanité. C’est peut être sur ce point que les libéraux auront à redire, je suis curieux, j’attends…  »
      Bah, si vous étiez curieux, vous sauriez déjà que la notion de « ressources naturelles » est absurde. Une chose n’est ressource que par l’ingéniosité humaine qui lui donne un usage. Un gugusse arrive dans un endroit infect, il va voir les habitants et leur dit « si vous voulez, pour un prix modique je vous débarrasse de cette m*, ok ? ». Et puis il va la vendre, cette m*, à prix d’or, plus loin… que valait-elle au départ ? rien moins que rien, c’était une nuisance, pas une ressource.

      « capital commun » ? par la vertu de quel magie juridique ce « capital » est-il « commun » ? Les gens ne gaspillent pas ce qui leur appartient, ce qu’il gaspillent volontiers, ce sont les « res nullius », ça oui.

      « Quid de l’après quand nous n’aurons plus de capital commun à ponctionner ?  » Eh oui, « comme on fait son lit, on se couche ». Et alors ? c’est interdit de vivre en brulant la chandelle par les deux bouts ? une vie courte et joyeuse mais sans lendemain, ça doit être interdit, d’après vous ? vieux reac …
      Les écolos seront crédibles quand ils auront dénoncer la dette et qu’ils se seront interdit toute joie qui ne serait pas durable (et vous en connaissez … ?), en se garantissant eux-même une longue et morne vie sans compter sur les générations futures. D’ici là …

      • Je vois, encore un coupeur de mots en 4….
        Acceptez vous la mer, l’eau douce, les forets, les terres arables comme ressources ?
        Moi oui.
        Toutes ces ressources nous permettent de respirer, de boire et de nous nourrir.
        Toutes sont gratuites, généreusement offertes par dame Nature.
        Nous ne payons que le travail pour les utiliser.
        Si on battit une civilisation qui pour fonctionner entame ces capitaux (communs à tout le vivant et pas seulement à Monsieur le plus malin) au-delà du renouvellement naturel, et bien une fois de plus, comme vous dites si bien : « il est illusoire de croire qu’on va pouvoir taper indéfiniment dans un stock fini »

        Nous en arrivons à
        « c’est interdit de vivre en brûlant la chandelle par les deux bouts ? »
        Pas du tout interdit, mais vous n’hypothéquez la chance de vos enfants ou petits enfant à vivre comme vous avez vécu. c’est comme vous le sentez.
        votre mode de vie est sans impact avec une faible population mondiale mais aujourd’hui il convient d’être prudent, d’après les méchants experts écolos, qui se trompent fort heureusement, n’est ce pas ?

        • lehamstersortidesaroue: Si on battit une civilisation

          Dont tu ne refuses aucun des bienfaits, malgré tes certitudes.
          Tu n’es même pas assez convaincu par ta religion pour sortir de ton canapé.

          Merci d’être venu…

          • « Merci d’être venu… »
            ça m’a fait plaisir aussi.

            En tant qu’humain, en naissant, nous débarquons dans une situation donnée dont nous ne sommes pas responsable.
            Il faut le temps de s’adapter et de comprendre la dite situation.
            Je ne vais pas dire que j’exècre le confort, je suis comme tout le monde, je songe justement à changer de canapé.
            Permettez moi ne chercher encore où sont les limites soutenables de ma façon de vivre.

            Toujours est il que pour le pétrole nous sommes dans la phase descendante des ressources disponibles, que nous sommes toujours plus ou moins en croissance sur la conso, ça pue les em..des a plein nez.
            Pas besoin d’avoir fait polytechnique.
            Donc j’essaye de limiter ma dépendance à ce produit pour être un minimum cohérent mais j’ai une voiture à essence, économe certes mais à énergie non renouvelable.
            Pas moyen de faire autrement, vu ma situation.
            Il y aurait une autre solution technique répondant à mon besoin, et à mon porte feuille, je la prendrais.
            Je suis obligé de faire des compromis.

            Ce que je vous demande est d’au moins prendre conscience du mur qui nous arrive.

    • @hamster
      En se basant sur votre postulat initial («en utilisant chaque année plus que ce que la planète ne régénère mais nous amputons le capital commun. » ), votre raisonnement se tient et peut tout à fait se justifier. On peut ensuite ergoter sur comment faire mieux et différemment mais cela revient à une discussion sur le sexe de anges et permet d’occulter le fait que votre postulat initial n’est en rien démontré ou prouvé.
      Cette notion (on utilise plus que ce que la planète produit, amputation irréversible du capital naturel commun…etc, en bref, l’épuisement des ressources non renouvelables forcément catastrophique pour Gaïa et l’humanité) n’est qu’une énième version d’un maltusianisme catastrophiste qui a essayé de revêtir quelques oripeaux scientifiques. Quelques groupements et associations dont l’idéologie en faveur de la décroissance (pour le bien de l’humanité) est souvent le point commun, ont réalisé quelques travaux dits « scientifiques » semblant « prouver » ces dires. Ces travaux ne sont que des évaluations basées sur les modélisations informatiques. Ces modélisations intègrent des données connues et validées, d’autres supposées probables, d’autres ne sont que des conjectures, tous ces éléments interagissant entre eux selon une méthodologie « supposée » reproduire le réel. Ces modélisations ne sont qu’un outil mais aucunement une preuve de quoique ce soit.
      Un scientifique rigoureux et impartial (difficile) construira un modèle pour essayer de comprendre, d’en tirer des principes après validation par l’expérimentation et/ou l’observation (étape indispensable). Un idéologue (même scientifique) utilisera un modèle pour prouver ses dires. Ensuite, soit il passera outre l’étape de validation, soit il réalisera cette étape mais en sélectionnant les données d’observation (cherry picking) allant dans le sens voulu. En fonction des données choisies et entrées dans le modèle et du mode de fonctionnement de celui-ci, les résultats vous diront ce que vous voulez entendre. Une modélisation informatique, aussi complexe soit-elle, n’est en rien une preuve surtout dans ces domaines où les informations de bases sont si fluctuantes, incomplètes, certaines encore inconnues.
      Par ailleurs, votre exemple (argent dépensé) est inapproprié car vous essayez de faire croire à l’équivalence entre une situation comptable simple, validée mathématiquement quant à son fonctionnement et ses conséquences, et un modèle théorique sans aucune validation scientifique. Sophisme.

      Si Thomas Maltus (mort en 1834) avait pu faire un modèle informatique du monde économique et démographique du début du XIXè siècle, qu’est-ce qu’aurait montré ce modèle d’après vous ? Une catastrophe humanitaire à la fin du XIXè par manque de bois et/ou de blé?
      Pour terminer sur une note d’humour pris dans les commentaires d’un internaute sur Contrepoints (je ne me souviens plus de son pseudo mais il se reconnaîtra) :
      Deux hommes préhistoriques partent à la chasse. L’un dit : « J’ai vu le sorcier ce matin. Il m’a dit avoir eu une vision: dans 25000 printemps, il y aura plus de 6 milliards d’hommes sur la terre.» « Mais c’est impossible ! » répondit le deuxième, « il n’y aura jamais assez de mammouth pour nourrir tout le monde !! »

      • Vous avez le sophisme un peu facile ici. Une fois dit cela, tout est dit…
        Le raisonnement par analogie n’est pas nécessairement un sophisme.

        Oui tout a fait , tout dépend de ce postulat initial («en utilisant chaque année plus que ce que la planète ne régénère mais nous amputons le capital commun. » ).

        Je sais que c’est mathématiquement irréfutable pour les énergies fossiles.

        Par analogie à ce fait avéré, par collecte d’infos diverses et variées et par expérience personnelle, je fais confiance aux experts qui tirent la sonnette d’alarme pour d’autres ressources, non moins nécessaires à notre survie.

        Il s’agit dans mon cas d’un faisceau d’indices concordants me laissant penser que…
        Non, je n’ai pas fait un dossier d’expertise rigoureux et irréfutable à vous présenter, désolé…

        Si j’observe mon environnement proche, je constate les dégâts de l’agriculture dite conventionnelle.
        La terre est appauvrie par ce mode de culture (pas d’humus, compactage etc..) et est maintenant dépendante du labour et de la fertilisation.
        Si on « relache » un telle terre dans la nature, ce qu’a fait mon voisin, même l’herbe a du mal refaire une belle prairie.
        Cela fait environ 6 ans et c’est toujours moche malgré ses apports d’engrais chimiques, si, si sur l’herbe, alors que chez moi la partie enherbée depuis des siècles, est magnifique, sans rien(si, si)
        Constat : notre agriculture est dépendante du pétrole et des fertilisants chimiques car la terre est considérée comme un support stérile, ce quelle est devenu.
        il n’échappera a personne que cette façon de faire n’est pas pérenne du fait de la dépendance a des ressources non renouvelables pour notre nourriture. Le retour à « avant » sera problématique car le vivant du sol est détruit.
        Cela se régénère mais il faut s’en occuper et pas laisser simplement la nature faire, sinon c’est bien trop long.

        Cet exemple concret et d’autres, plus la collecte des mauvaises nouvelles médiatiques et sans doute les « mauvais reportages », me suffisent à penser que les méchants experts écolos ne doivent pas avoir tout à fait tort, tout du moins sur la fragilité de notre mode de vie. Je suis confiant à 90% sur cette tendance mais je n’ai pas de chronologie exacte des malheurs à venir a vous proposer.

        Oui vous avez raison avec la blague du mammouth qui est rigolote, Malthus etc..Jusque là ça ne s’est pas trop mal passé, la preuve, nous sommes là ! 🙂

        Pouvez vous démontrer que ça se passera bien lorsque tous les stocks naturels, renouvelables ou non, seront proche de zéro et que nous continuerons à consommer au dessus de ce que la planète peu renouveler.
        Je vous l’accorde, reste à prouver que nous consommons au dessus de ce que la planète est capable de renouveler.

        Je le pense par faisceau d’indices concordants et c’est de toute façon avéré pour nos chères énergies dont nous sommes très dépendant.
        N’hésitez pas à m’apporter des preuves du contraire, si vous en avez, je reste ouvert.
        Oui par prudence, je dis juste, gaffe les gars !
        Si une bonne nouvelle éclot concernant l’énergie, je serais content.
        Je préfère dire » je me suis inquiété pour rien finalement » que « j’aurais du m’inquiéter avant ».

  • Doris Leuthard envisage dans le cadre de sa « stratégie énergétique 2050 » d’interdire le chauffage à mazout dès 2029, le chauffage électrique étant quant à lui programmé pour disparaître en 2035… En matière d’énergie, de taxe et de liberté de choix, la situation helvétique se soviétise de plus en plus.

    Quand vous avez des bâtiments anciens, même rénovés, il vous faut un chauffage, mazout ou électrique. Et si vous l’isolez par l’extérieur, sans VMC, les murs vont pourrir vite fait. Or une VMC, c’est un gros conduit de 150 mm au moins.
    Il faudra donc, au prétexte de la sauvegarde de la planète, raser tous les bâtiments anciens. En URSS, ils savaient faire :mrgreen:

    • @ MichelC

      Comme toujours, en politique, c’est l’idéologie qui est redoutable et conduit aux excès. Les « écolo’s » ne font pas exception. Ils veulent conquérir le pouvoir et, comme les autres, utilisent la peur d’un avenir catastrophique pour convaincre. Le pouvoir est le plaisir de contraindre les autres selon ses propres idées. Un autre élément du pouvoir est de réglementer, donc de diminuer le « plaisir » (terme très général signifiant souvent une diminution de la liberté en réglementant, interdisant ou rendant obligatoire) tout en ponctionnant les biens et revenus.

      L’écologie extrême considère l’homme comme un « prédateur de la nature » (terme pris dans le sens ridicule, à mon avis: si la « nature » existe, le mammifère humain en fait évidemment partie!): ils vont donc faire passer leur « nature » avant les humains, sous la contrainte.

      Pourtant les gens font déjà de l’écologie: en particulier avec l’énergie: leur intérêt matériel peut coïncider avec l’écologie: tout entrepreneur a intérêt à investir dans une technologie moins gourmande en énergie et plus productive et rentable; un particulier changeant de chaudière ou de voiture fait de même. Qui consomme encore 12 à 15 Litres au 100Km? Qui ne souscrit pas à la diminution des déchets? Qui refuse un environnement plus propre? Qui aime le smog sur les villes avec l’odeur qui l’accompagne? Qui ne se sent pas victime d’une « obsolescence programmée »? Il suffit donc que l’écologie rejoigne l’intérêt personnel pour convaincre! La contrainte du pouvoir est bien moins efficace!

      • « Pourtant les gens font déjà de l’écologie: en particulier avec l’énergie: leur intérêt matériel peut coïncider avec l’écologie: …… Il suffit donc que l’écologie rejoigne l’intérêt personnel pour convaincre! La contrainte du pouvoir est bien moins efficace! »

        Absolument d’accord avec vous, sur vos remarques et votre conclusion.
        Le souci est que tout le monde ait accès et voit la vraie réalité, pour agir de lui-même, en conscience, dans le bon sens et sans aucune contrainte, en toute responsabilité.

        Le problème vient essentiellement des données et de la dite réalité.
        Sont-ce les justes chiffres ou les faits justes que l’on nous présente, pour être capable de prendre une décision juste et en conscience?
        Les lobbys de tous poils s’acharnent à modifier la réalité à leur avantage.
        Il est donc difficile d’avoir une perception juste du monde.

        Je n’en démords pas moins, que taper dans un stock fini, ça ne dure qu’un temps et que pour le pétrole il va y avoir un hic et pas dans 50 ans : vu la conso actuelle, vu la dépendance actuelle, vu la croissance de conso actuelle et vu les réserves actuelles.
        Même si ça ne plait pas, une règle de prudence imposée vaut mieux qu’un mur de plein fouet avec tout le monde conscient au final : « c’est vrai il y avait bien problème ».

        • vous n’êtes pas logique.
          vous ne pouvez pas dire, d’abord, que « Les lobbys de tous poils s’acharnent à modifier la réalité à leur avantage. » et « Il est donc difficile d’avoir une perception juste du monde. », et affirmer, ensuite, que « une règle de prudence imposée vaut mieux qu’un mur de plein fouet « , c’est contradictoire.
          Qui, et au nom de quoi, peut bien avoir la légitimité d’imposer une règle de prudence ? Personne. Il faudrait avoir le don d’omniscience, pour voir la réalité pleine et entière, et , ensuite, le pouvoir de l’imposer au peuple alors que le peuple est encore ignorant, mais qu’en théorie c’est encore lui qui décide, en démocratie, tout ignorant qu’il soit.

          accessoirement, si il est illusoire de croire qu’on va pouvoir taper indéfiniment dans un stock fini, comment qualifieriez vous l’injonction de ne pas taper dans le stock fini soit prétexte qu’il ne durera pas éternellement ?

          • Voyez, vous n’êtes pas raisonnable…
            « Comment qualifieriez vous l’injonction de ne pas taper dans le stock fini soit prétexte qu’il ne durera pas éternellement ? »
            Ai je eu cette intention, pas du tout ! Comme cette ressource (le pétrole) est non renouvelable, il s’agit de faire un peu attention tout de même, s’il on veut ne pas se prendre le mur trop violemment ou trop vite.
            Bien entendu, si on s’en fiche, n’hésitons pas, fonçons !

            « Vous n’êtes pas logique. »
            Ce n’est qu’apparent, puisque vous convenez également que « si il est illusoire de croire qu’on va pouvoir taper indéfiniment dans un stock fini »
            Cela justifie le fait d’être prudent sur la ressource le temps de trouver d’autres alternatives plus pérennes ou de réapprendre a faire sans (pire alternative)
            Si vous avez des arguments justifiant qu’il ne sert a rien d’être prudent sur une ressource limitée, j’en suis curieux.
            Votre logique dépasse peut être la mienne.

            • Ai je eu cette intention, pas du tout ! Comme cette ressource (le pétrole) est non renouvelable, il s’agit de faire un peu attention tout de même, s’il on veut ne pas se prendre le mur trop violemment ou trop vite.

              Comment définissez-vous la limite ❓ Parce que c’est vous qui la définissez ❓ Et pas nous ❓ Pour cette limite et pas une autre limite ❓ Ne sentez vous l’impossibilité vous remonter dans l’arrière-train camarade Verdatrovitch ❓

              • il faut déjà être informé pour décider juste 🙂
                ou attendre de ne plus avoir de choix, c’est un autre mode de décision, camarade cigalle. 🙂

  • L’initiative sera refusée. Massivement, j’espère. Que les escrolos se prennent une claque magistrale.

  • Question chauffage des Helvètes, pas grave : YAKA passer au « tout bois », local, évidemment, et quand il n’y aura plus d’arbres en Suisse, ben on brulera ??? Les. « Hérétiques » !

  • Les commentaires sont fermés.

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Par Jacques Garello. Un article de l'aleps.

La démocratie directe et son accompagnement concret, le referendum d’initiative populaire, sont de nature à rendre la parole au peuple et à briser les chaînes dans lesquelles la société politique a tenu la société civile depuis plusieurs siècles.

 

La démocratie à la Suisse

Prenons quelques exemples spectaculaires de ces « votations » qui marquent la volonté des citoyens helvétiques de contrôler le pouvoir politique.

En juillet 2001, un nouvel article constitutionnel,... Poursuivre la lecture
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