Arrêtez de fouiller dans mon assiette !

Pensez-vous vraiment qu’en empêchant les chaînes de fast foods de pousser un peu partout au Canada vous allez me faire changer mes habitudes alimentaires ?

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Arrêtez de fouiller dans mon assiette !

Publié le 3 septembre 2016
- A +

Par Pascale Déry, depuis le Canada.
Un article de l’Institut économique de Montréal

Arrêtez de fouiller dans mon assiette !
By: SteFou!CC BY 2.0

Il m’arrive comme vous tous de manger un bon hamburger avec mes enfants, comme il m’arrive aussi de manger une bonne salade sur l’heure du midi au bureau. C’est bien de savoir que certaines personnes souhaitent prendre soin de ma santé, mais ce que je mets dans mon assiette ne concerne que moi et seulement moi.

Limiter les fast foods ?

Je pense ici à aux autorités municipales de l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce qui ont adopté un règlement pour limiter la présence des restaurants rapides sur leur territoire.

Depuis le mois de mars, les nouvelles chaînes de restauration rapide ne peuvent plus s’implanter dans les quartiers résidentiels ni sur la majorité des artères commerciales de l’arrondissement. En fait, elles ne peuvent s’installer que dans trois zones restreintes. Une nouvelle politique pour s’assurer que les résidents du secteur ne s’empiffrent pas de junk food.

Je vous avoue que cette pratique me dérange au plus haut point. Ce que nous mangeons et faisons avec notre corps nous appartient. Je suis dans un pays libre, donc libre de manger ce que je veux, même si d’autres n’en veulent pas.

La bonne alimentation par la coercition ?

Je n’ai absolument rien contre l’idée de promouvoir les saines habitudes de vie. Mais pourquoi toujours vouloir le faire de manière coercitive, en imposant une réglementation ou encore une nouvelle taxe sur certains produits alimentaires, comme on a tenté de le faire avec les boissons sucrées et énergétiques.

Au lieu de gaspiller nos efforts à mettre en place des politiques coercitives, nous devrions plutôt miser sur une approche fondée sur des incitations positives. Continuons à promouvoir une saine alimentation en misant sur la sensibilisation. D’ailleurs, les actions en ce sens sont de plus en plus nombreuses et donnent de biens meilleurs résultats.

Prenons les milieux scolaires par exemple. Ceux-ci jouent un rôle important dans la promotion d’une saine alimentation. Aujourd’hui, la grande majorité des écoles imposent des menus santé aux élèves et encouragent les jeunes à bouger en leur proposant toutes sortes d’activités.

Les entreprises aussi font beaucoup d’effort pour encourager leurs employés à mieux manger et pratiquer l’activité physique. Ça fait même partie de leur culture d’entreprise. Les employés sont invités à participer à des activités organisées, ont accès à des équipements sportifs sur les lieux de travail, fréquentent une cafétéria qui offre une nourriture saine et équilibrée, etc.

Et vous avez des évènements comme le Grand Défi Pierre Lavoie ou encore le Défi Santé (offert aux entreprises) qui mobilisent, année après année, des centaines de milliers de personnes, jeunes et moins jeunes.

C’est la meilleure façon d’encourager les gens à changer les comportements et habitudes. Ce n’est surtout pas en imposant des restrictions et en se mettant à dos les 30 000 entreprises du secteur de l’alimentation dans le pays, comme c’est le cas actuellement. En effet, Restaurants Canada a décidé de s’adresser aux tribunaux pour contester le règlement de l’arrondissement CDN-NDG.

Vous et moi sommes capables de faire les bons choix pour nous-mêmes. Nous n’avons pas besoin que l’État vienne mettre son nez dans notre assiette. C’est ce qu’on appelle le principe de responsabilité individuelle.

Pensez-vous vraiment qu’en empêchant les chaînes de restauration rapide de pousser un peu partout vous allez me faire changer mes habitudes alimentaires ?

Ce sera quoi la prochaine étape ? Va-t-on fouiller mes sacs à la sortie de l’épicerie pour s’assurer que j’ai bien ma portion de fruits et de légumes ? Va-t-on aller jusqu’à me donner une contravention ? Bon d’accord, ce serait un exemple extrême, mais vous m’avez compris. J’aimerais pouvoir manger ce que je veux sans devoir me justifier !

Sur ce, je vais aller m’acheter une barre de chocolat avant que la mafia alimentaire s’attaque à mon dépanneur du coin.

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  • On peut faire facilement le lien entre ce cas et celui qui a touché l’interdiction des Burkini par certaines villes françaises sur des plages publiques.
    S’empiffrer d’hamburgers quotidiennement peut être rationnellement perçu comme néfaste à l’instar de soumettre à une religion phallocrate mais c’est NOTRE DROIT INDIVIDUEL.
    Comment, dans un État de Droit de surcroit, une municipalité peut elle, tel un seigneur féodal, entraver notre droit à manger, notre droit de nous habiller, comme on l’entend ?
    Je trouve cela plus choquant encore dans ces deux cas (plus encore si on cherche) que des élus municipaux se prennent pour « le sheriff de Notthingam ».

  • Savez vous qu’une expérience a été faite avec des rats.
    Certains avaient le choix de manger 3 sortes d’aliments: des croquettes équilibrées, des croquettes enrichies en graisse,des croquettes enrichies en sucre et le tout a volonté.
    Et bien les rats qui avaient le choix, ne mangeaient que les croquettes grasses et sucrées et laissaient systématiquement de coté les croquettes équilibrées.
    Bien évidemment ils sont mort bien avant les rats témoins à qui on ne donnait que des croquettes équilibrées.
    Les rats étaient libres de leur choix mais pas libre de leurs instincts.

    Tout le monde n’est pas dans votre cas, beau et intelligent pour manger de la salade de temps en temps.
    Vous oubliez cette femme enceinte qui ne savait pas que le vin était nocif pour un foetus en développement, maintenant c’est marqué sur les bouteilles.
    Vous oubliez ces fumeurs qui ne savaient pas que le tabac tue.
    Oui le gras et le sucre à haute dose tuent, tout comme l’alcool et le tabac. le corps a une appétence naturelle pour tous ces produits qui procurent du plaisir et qui sont normalement rares dans la nature.
    Combien d’ignorants et d’inconscients sont soit disant libres de leur choix mais pas libres de leurs instincts ?
    Liberté ? ou encadrement protecteur des ignorants inconscients ?

    • « Qui ne savaient pas ». Le problème de base est l’information, non?

      • Même si vous savez, le hamburger est une solution de facilité qui risque de revenir plus souvent qu’à son tour.

      • Oui il est certain que l’éducation est la sortie par le haut mais en attendant…

        • … en attendant, vous proposez d’imposez vos solutions aux autres. Bien sûr, étant hautement conscientisé, vous et vos coreligionnaires, savez mieux que tous les autres ce qui est bien pour ce peuple qui n’a pas encore la capacité de penser comme il faut.
          J’apprécie beaucoup vos interventions le Hamster. Elles nous montrent régulièrement toutes ces différentes formes de « bonnes intentions » socialisantes qui finissent par paver l’enfer des peuples qui ont accepté de s’y conformer.
          Au plaisir de vous lire dans un prochain post.

          • Vous savez étiqueter pour ranger dans les cases de votre cerveau conditionné, vous savez apposer une critique pavlovienne mais que proposez vous de constructif sur le sujet ?
            rien, comme tous ici.
            « ma liberté de demeurer idiot », voilà ce que vous réclamez.

            Aller, je vous éclaire, je ne rentre dans aucune case. Voilà un début de liberté.

            • Liberté de choix que vous déniez aux autres. C’est bien dommage pour un partisan affiché de la liberté comme vous.
              Maintenant, si vous pensez n’entrer dans aucune case, cela doit vous aider. J’en ai pourtant croisé beaucoup qui ont la même opinion d’eux-mêmes que vous. Curieusement, leurs idées sur le monde étaient très proches. Peut-être occupaient-ils la même case sans le savoir…
              Quant à ce que je propose, c’est de laissez les gens libres de leur choix, de ne rien laisser leur imposer par des gens comme vous qui ont un « projet de société ». Projet de société, fruit de vos choix à vous et que vous voulez voir imposer aux autres. Mais comme vous le dites si bien: ma proposition, ce n’est pas « constructif » pour vous. La liberté n’est jamais constructive pour un constructiviste.
              Mais bon, comme je ne pense pas comme vous, je suis idiot comme vous le dite si bien. Cela clôt le débat.
              Pour reprendre vos termes (post un peu plus loin): « pas facile d’argumenter, hein !? un petit effort et vous allez y arriver ! »

              • Merci d’avoir répondu.
                Oui je vous l’accorde, difficile de voir son propre conditionnement mais toujours est il que je sais ne pas être pleinement socialiste, écolo, libéral, communiste, libertaire etc…
                Je suis influencé par tout à la fois.
                A partir du moment où l’on se réclame de quelque chose de précis, on doit faire des concessions pour rentrer dans un moule de pensée et ne pas se respecter.
                Je préfère ne pas me compromettre avec quelque mouvement que se soit, j’ai déjà bien à faire avec moi-même.

                La liberté vs l’ignorance? vous choisissez la liberté sans combler l’ignorance (vous n’en parlez pas en tout cas), vous semblez vouloir laisser la nature faire les choses.
                Croyez vous que c’est la nature qui nous propose cette bouffe grasse et sucrée ?
                Non, c’est bien la pensée humaine savamment structurée qui élabore cette junk food

                L’idée de laisser faire est louable, à terme cela aura son effet, j’en suis convaincu.
                Après, laisse-t-on la personne se noyer en se disant qu’elle arrivera bien à apprendre à nager d’ici là, où lui envoie-t-on une bouée accrochée à une corde ?
                Personnellement je suis pour de l’interventionnisme lorsque c’est nécessaire et que l’on ne peut faire autrement pour gérer l’urgence.
                Il s’agit d’interventionnisme contre interventionnisme.
                Le premier interventionnisme étant celui du fabricant de junk food qui sait ce qu’il fait, lui.

                Donc oui, je prône (mais je vous laisse libre de faire et penser ce que vous voulez) le cas par cas, plutôt que le systématisme.
                Je revendique le droit de faire des erreurs également.
                La « liberté » n’est pas la réponse à tout selon moi, ou alors il y a énormément de déchets, humainement parlant.
                Peut être estimez vous que les ignorants, ou les non-informés ou non-éduqués, ne méritent pas de vivre et que la « nature » va faire le boulot ?
                C’est un point de vue intellectuel qui se tient mais je trouve que ça manque de cœur.
                Face à l’urgence, je suis certain que vous ne réfléchirez pas en vous disant  » il va s’en sortir seul « ,  » il est libre au fond », vous agirez et serez par conséquent interventionniste.
                tout est une question de curseur.

                • « La liberté vs l’ignorance? » Vous laissez entendre que je préférerais laisser les gens dans l’ignorance. Méthode rhétorique souvent utilisée par les défendeurs d’une cause pour décrier leurs contradicteurs. Mais voyons, bien sûr, que l’information des personnes est indispensable et par le plus grand nombre de sources possibles (pluralité des sources d’information). Ensuite, à chacun de faire son choix. Votre interventionnisme dans cette sphère privée de la vie humaine n’est que le reflet de vos propres choix et de vos propres priorités. En quoi ceux-ci sont tellement préférables et/ou supérieurs à ceux des autres? Un peu d’humilité, SVP. Qui êtes-vous pour décider comment doit vivre autrui? Vous donnez l’impression de préférer l’interventionnisme plutôt que l’information et le libre choix. Peut-être parce qu’un individu informé accepte beaucoup moins l’interventionnisme?

                  Votre exemple du noyé est inadapté. Un homme est train de se noyer, c’est une urgence vitale immédiate. Un homme mangeant de la junk food tous les jours ET en grande quantité, prend un risque sur le moyen/long terme. Et cela ne reste qu’un risque. Où s’arrêtera votre interventionnisme? Le totalitarisme commence toujours par de petits pas.

                  « Le premier interventionnisme étant celui du fabricant de junk food qui sait ce qu’il fait, lui. » Mais que racontez-vous!! Le fabriquant propose un produit. C’est au client de choisir. Personne n’oblige personne à se gaver de frites! Dans ces fast-food, la gamme de produits permet souvent de réaliser des repas corrects (en calorie et en équilibre). Mais beaucoup de personnes prennent plus en quantité, en graisses et en sucres. C’est leur choix. Allez dans un restaurant classique et prenez frites, sauces grasses, fromages et desserts sucrés et gras et vous obtiendrez le même résultat. Mais dans ce cas, c’est français donc plus acceptable?

                  « Je revendique le droit de faire des erreurs également. » Bien sûr, comme tout le monde. Sauf que les erreurs d’un interventionniste, ce sont les autres qui les paient.

                  « La « liberté » n’est pas la réponse à tout selon moi, ou alors il y a énormément de déchets, humainement parlant. » Parce que dans l’interventionnisme, il n’y a pas de déchets « humainement parlant »? Vous trouvez que tous les systèmes dirigistes de la vie humaine n’ont pas fait assez de dégâts pour que vous souhaitez continuer dans cette voie? Tous les dictateurs ont sorti des phrases de ce type à leur début pour justifier leurs actes.

                  « Peut être estimez vous que les ignorants, ou les non-informés ou non-éduqués, ne méritent pas de vivre et que la « nature » va faire le boulot ? » Même procédé rhétorique que plus haut. Vous m’attribuez des propos que je n’ai pas tenus. Informons, expliquons, c’est indispensable. Mais je respecte les critères de choix et de décisions des autres quand cela concerne leur propre existence. Ce n’est pas votre cas. Peut-être estimez-vous faire partie des « sachants », dans ce cas aux autres expliquez ce que vous pensez savoir. C’est long difficile, ingrat et souvent décourageant. Obliger les autres doit sans doute être plus valorisant puisque tant de personnes veulent le faire.

                  « Face à l’urgence… vous serez interventionniste » Mais quelle Urgence? Une noyade, c’est évident. Une malbouffe, surement pas. L’Urgence n’est que trop souvent un prétexte pour l’Interventionnisme sous toutes ses formes: Urgence climatique, état d’Urgence, … etc Et ce d’autant plus que cet interventionnisme bafoue le respect des droits et des choix personnels de chacun.

                  Vous imaginez très bien contraindre les autres pour « la bonne cause » telle que vous l’entendez. Que diriez-vous si, un jour, vous subissiez les décisions des autres au sujet d’éléments de votre vie privée sans conséquences sur l’existence d’autrui?

                  • Si je comprends bien, mes images caricaturales pour faire comprendre mon discours en peu de mots, desservent mon discours (exemple du noyé). Je le note 🙂

                    En suivant votre raisonnement, je trouve étrange que vous promouviez l’éducation.
                    A y regarder de plus près, l’éducation est intervention d’un mental sur un autre mental.
                    C’est quelque part du totalitarisme, encore faut il que l’enseignant soit éclairé.
                    Cela est accepté par l’enfant qui est malléable et curieux, une vraie éponge à connaissances.
                    L’adulte a déjà beaucoup plus de mal, et je n’y échappe pas, à accepter un savoir qui contredit ses acquis et ses croyances.

                    Je me répète mais cela semble vous échapper:
                    En l’état de la science et des connaissances actuelles, le fabricant de Junk Food sait pertinemment ce qu’il fait.
                    Les animaux dont nous faisons partie ont une appétence naturelle pour le gras et le sucré : beaucoup de calorie dans un faible volume de nourriture.
                    Dans la nature c’est assez rare donc pas de risque de faire une overdose tous les jours.
                    Le fabricant de Junk Food vous vend légalement et savamment autant de doses que vous voulez.
                    Seule l’éducation ou le cas échéant, la loi, peuvent être un rempart contre cette malveillance mercantile et insidieuse.

                    Personnellement toute réglementation restrictive sur les fast food ne me gène, je ne suis pas concerné, je ne digère plus, bénéfice de l’age sans doute.

                    Suis-je concerné par la santé de mon prochains ?
                    Oui, je ne peux m’empêcher d’éprouver de l’empathie pour l’obèse en train de se suicider a coup de frites siliconées.
                    Je le laisse faire, ne le sermonne pas car je sais qu’il sait et qu’ il est incapable de résister.
                    Je prends cet exemple caricatural mais j’éprouve de l’empathie pour les cas intermédiaires également.
                    Visiblement ces gens là sont « libres » mais incapables de se protéger eux même, incapable de résister au plaisir que procure ce type de nourriture et qui détruit leur santé.
                    Ce sont des drogués.
                    Qu’une loi les protège contre leur gré, oui, ça ne dérange pas.

                    Cette nourriture n’est pas naturelle du tout.
                    A attaque non naturelle, réponse non naturelle : la réglementation.

                    Je suppose que vous n’allez pas nier l’intérêt des lois et des réglementations ?
                    Même si je vous l’accorde par avance, il y de l’exagération dans le domaine.

                    En mon for intérieur on pourrait quasiment se passer de réglementation mais cela suppose que chacun ait un niveau de connaissance et de conscience élevé, ce qui me semble mission impossible pour le moment, même pour l’arrogant que je suis.

                    • Effectivement, votre exemple du noyé n’est pas bon. Vous n’avez pas choisi cet exemple pour illustrer votre propos mais pour agir sur un plan émotionnel et emporter l’adhésion à vos propos: qui refuserait d’intervenir pour aider un homme en train de se noyer ? Personne. Cependant, dans le cas de la malbouffe, il s’agit uniquement d’un risque (maladie voire éventuellement décès) et uniquement en cas d’absorption excessive et pendant de nombreuses années. Vous devriez garder cet exemple pour des joutes oratoires.

                      Quid de l’Education ? Je parlais d’informations (au pluriel SVP). Vous transformez en éducation et laissez entendre que les libéraux seraient finalement contre l’Education. Bonne technique pour détourner le sujet. Non, si vous le souhaitiez, vous auriez pu argumenter sur la pluralité de l’information à donner. Nos bons interventionnistes rechignent souvent à cette pluralité de l’info, cela risquerait de permettre aux gens de réfléchir (cf réchauffement climatique). Petite remarque : je suis bien d’accord, votre conception de l’Education ressemble effectivement à un totalitarisme.

                      Autre point : les fastfoods ne seraient pas réglementés selon vous? Affirmation gratuite et fausse. Les FastFoods respectent parfaitement la réglementation (celle en vigueur, pas celle que vous souhaiteriez imposer bien sûr) sanitaire et alimentaire. Ils sont d’ailleurs bien plus souvent inspectés et contrôlés que tous les autres restaurants. Idem pour les produits alimentaires type junk food que vous décriez tant. Est-ce que dans votre bouche, réglementation ne voudrait pas plutôt dire simplement « interdiction »… toujours pour la bonne cause bien sûr.
                      Comme déjà écrit dans mon précédent commentaire, dans tous les fastfoods, vous pouvez choisir faire un repas à peu près correct (équilibre et apport calorique), ou vous goinfrer de produits hypercaloriques et déséquilibrés : c’est votre choix. Idem pour les restaurants classiques : allez-vous interdire les pâtes carbonara (crème, fromage, lardons œuf !), les sauces aux fromages (et le fromage), les gâteaux avec de la crème…etc Abusez donc quotidiennement de ces produits, et vous verrez ce qu’il va advenir au bout de quelques années. Et ces restaurants savent aussi parfaitement ce qu’ils font, tout comme les fabricants de saucissons, de fromages, d’alcool…etc En voilà une « malveillance insidieuse et mercantile » comme vous dites et généralisée en plus. Allez-vous tous les interdire ? Votre monde va être merveilleux.

                      « Personnellement toute réglementation restrictive sur les fast food ne me gêne, je ne suis pas concerné, je ne digère plus, bénéfice de l’âge sans doute. »
                      Finalement, quand vous n’êtes pas impacté directement par une interdiction, vous vous en moquez. Esprit de Voltaire, où es-tu ?

                      « Oui, je ne peux m’empêcher d’éprouver de l’empathie… » Je ne ressens pas d’empathie dans vos propos, plutôt de la pitié (je surinterprète sans doute). Ce n’est pas la même chose…

                      « Cette nourriture n’est pas naturelle du tout ». Certes, mais seule la nourriture crue (sans autre additif que des éléments crus et non transformés) est entièrement naturelle. Toute la nourriture (ou presque) absorbée par l’homme est une nourriture transformée à différents degrés. Tout est donc une histoire de position du curseur. Vous voulez simplement imposer votre curseur aux autres.

                      « Je suppose que vous n’allez pas nier l’intérêt des lois et des réglementations ? »
                      Je ne le nie pas, tout dépend de leur contenu et de l’utilisation qui en est faite.

                      En mon for intérieur (pour reprendre le début de votre dernière phrase), on ne peut pas se passer d’une réglementation, ne serait-ce que pour défendre ses droits de propriétés et se protéger des personnes qui veulent nous imposer leurs convictions et limiter nos choix. Je ne vais pas vous refaire un topo sur les principes de base du libéralisme.

    • « encadrement protecteur des ignorants inconscients ? » en un mot paternalisme ou hygiénisme

    • Un peu de Darwinisme: les cons qui ne prennent même pas la peine de s’informer ou ceux qui sont conscient du risque mais le font quand même, assument toutes les conséquences de leurs décisions.
      Vous vous inquiétez de la santé des autres ignorants? Sensibilisez vos proches, soyez bénévole dans une association, bref agissez au lieu d’implorer la Toute Puissance De l’État pour « régler » un problème à votre place.

    • Encore faudrait-il que l’information produite pour avertir le consommateur soit juste.
      La preuve que Pascale Déry à raison, c’est que vous déblatérez des bêtises, notant en parlant d’équilibre ou de gras qui serait mauvais pour la santé.

      Bref là dessus la liberté est également importante, une bonne information ça ne se décrète pas.

  • J’ai une solution : la taxation…

  • c’est un pendant de la santé collectivisée…si vous payez pour soigner les autres , vous voudrez limiter les choses qui vous semblent lui nuire…
    Tandis qu’avec une assurance de santé individuelle, un assureur vous fera payer plus cher si vous habitudes de vies nuisent à votre santé.

  • Cela dit, rien qu’à voir la photo en tête d’article on sent le taux de son LHL (« mauvais » cholestérol) monter en flèche 🙂

  • dans le cas du canada,on pourrait arguer que puisque le systéme de santé est socialisé il est légitime de décourager les comportement nuisible aux individus puisque ces comportements finissent par couter a l’ensemble de la collectivité

    • Si on commence à tenir ce raisonnement, les interdictions diverses et variées ne sont pas prêtes de s’arrêter… Par ailleurs, il serait intéressant de savoir si ce système de santé socialisé a été un choix de la population, ou si, comme en France, c’est le résultat de l’action d’un groupe d’individus particuliers (à l’idéologie très collectiviste en ce qui concerne la France).

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Xavier Hollandts est professeur associé à la KEDGE Business School. Docteur et HDR en sciences de gestion, il enseigne l’entrepreneuriat et la stratégie. Spécialiste des questions agricoles, il intervient régulièrement sur ces sujets dans les médias. Ses travaux académiques ont notamment été publiés dans Corporate Governance, Journal of Institutional Economics, Managerial and Decision Economics, ou la Revue Économique.

 

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