Sarkozy : une image toujours plus dégradée

Selon un sondage Ifop/Atlantico, Nicolas Sarkozy pâtit d’une mauvaise image auprès des Français. Pourtant, la configuration de l’élection présidentielle de 2017 pourrait lui être favorable.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Sarkozy : une image toujours plus dégradée

Publié le 14 septembre 2016
- A +

Par la rédaction de Contrepoints.

 

L'image dégradée du candidat Sarkozy
By: thierry ehrmannCC BY 2.0

Un sondage IFOP pour Atlantico d’août 20161 s’intéresse à l’opinion des Français sur les traits d’image associés à Nicolas Sarkozy. On y observe une nette dégradation de l’image de l’ancien Président depuis les enquêtes précédentes.

Nicolas Sarkozy : une image dégradée

Depuis la fin 2013, l’image de Nicolas Sarkozy s’est dégradée. Ces derniers mois, elle reste stable ou en légère amélioration. Les chiffres traduisent le manque de confiance qui s’est installé dans l’esprit des Français : aucune majorité ne se dégage sur les aspects positifs sondés, bien au contraire. Seuls deux à trois Français sur 10 pensent, par exemple, que Nicolas Sarkozy est honnête, comprend les problèmes des gens ou tient ses engagements. Sa sympathie n’a pas beaucoup plus de succès (31%) et peu pensent qu’il veut vraiment changer les choses (35%). Enfin, une minorité de 42% lui trouve l’étoffe d’un Président de la République.

Part des Français interrogés qui dirait de Nicolas Sarkozy
Part des Français interrogés qui diraient de Nicolas Sarkozy qu’…

Les aspects négatifs sondés n’apportent aucun bémol aux précédentes constatations. Les proportions sont cette fois en augmentation depuis décembre 2013. Nicolas Sarkozy inquiète  61% des Français (47% en 2013) et en met en colère 59% (46% en 2013). Au regard de ces chiffres, on peut penser qu’il sera difficile pour l’ancien Président d’être à nouveau élu en 2017.

La primaire sera déterminante

sarkozy rené le honzecLes mêmes questions posées aux sympathisants Les Républicains donnent des résultats bien moins négatifs. L’ensemble des chiffres est certes en dégradation depuis 2013 mais les opinions favorables restent largement majoritaires. 86% pensent que Nicolas Sarkozy a l’étoffe d’un Président, 79% qu’il peut vraiment changer les choses, 67% qu’il est sympathique, 66% qu’il comprend les problèmes des gens, 65% qu’il tient ses engagements et 60% qu’il est honnête. Il n’inquiète que 24% des sympathisants Les Républicains et n’en met en colère que 21%.

La différence est significative, or on a pu voir depuis plusieurs mois que l’ensemble des sondages donne un candidat Les Républicains face à Marine Le Pen au deuxième tour. Comme la probabilité que cette dernière soit élue reste très faible, en l’état actuel des choses, il suffit à Nicolas Sarkozy de passer la primaire pour s’ouvrir le chemin de l’Élysée. Face à lui, se dresse un obstacle de taille : Alain Juppé reste le favori des sondages, en particulier si la primaire est très ouverte.

Tout peut encore évoluer, pour la primaire comme pour la Présidentielle. Il est probablement possible pour Nicolas Sarkozy de reconquérir une majorité des sympathisants Les Républicains. Il est certainement bien plus difficile de reconquérir une majorité des Français mais la configuration de cette élection rend dispensable l’amélioration de cette image. Le risque existe donc d’avoir, à nouveau, un Président impopulaire au lendemain de son élection.

  1. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 22 au 24 août 2016.
Voir les commentaires (27)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (27)
  • Il est dramatique de se rendre compte que le système politique favorise in fine l’émergence des candidats les moins populaires et les plus dangereux; le futur affrontement Hollande – Sarkosy (le retour) n’aura rien à envier à l’affrontement Trump – Clinton aux Etats-Unis. La démocratie est en grand danger de total désintérêt de la part d’une population qui n’a plus le choix qu’entre les plus incompétents et les plus corrompus

    • Bof, c’est quoi un candidat populaire ? Quelqu’un qui satisfait tout le monde ? Consensuel ? Qui dit oui à tout le monde ? On a Savamieux de Pasdbol qui pour y arriver est capable de dire tout et son contraire dans une phrase.
      Personne n’aime Sarko. Mais c’est le moins pire.
      Juppé est le normal de droite, Bayrou, le traître égocentrique, Fillon est gentil, Lemaire à un problème de chevilles trop grosses, les autres ne sont pas au niveau.
      On a déjà élu un champion de l’incompétence et de la corruption, la principale différence avec Sarko est qu’en dehors du web, les journaux et radios traditionnels ne disent rien.
      Finalement mieux vaut un Sarko ou un Trump surveillés à outrance qu’un Savamieux ou une Clinton sans surveillance parce qu’ils sont dans le bon camp. En plus un président n’est qu’un maillon, les députés et autres élus qui votent tout et n’importe quoi ne sont pas mieux et il n’y a pas besoin d’attendre les prochaines élections, ils sont déjà là.

      • Pour Trump, il y eu primaire avec une pléthore de candidats, et – on peut être absolument sûr – le parti républicain ne l’a pas favorisé.
        Alors j’ai un peu de mal avec le « n’a plus le choix… »
        Pour Clinton, c’est la candidate Système, aucun doute.

  • J’ai vu que le site « Tout pour la France ».net offrait des nains de jardin.
    Croyez-vous judicieux d’en faire livrer quelques exemplaires au QG de M. SARKOSY afin que ce dernier prenne un peu plus de hauteur?

  • Tout ce qu’il trouve c’est une loi antoine burkini… Décidément ce crétin ne changera jamais…

  • Même pour la primaire de droite, les médias vont nous faire croire que c’est Sarkozy ou Juppé, ou se servir de Sarkozy pour faire élire Juppé, candidat adoubé du mondialisme.

  • Et lui adresser une Carte Postale façon Amélie Poulain…

  • Et ce ne sont pas ses propositions sur le burkini, grave sujet fondamental des valeurs de la république identitaire, qui vont améliorer son image (enfin, je dis ça, je dis rien).

    • « (enfin, je dis ça, je dis rien) » : formule niaise, en passe de devenir un véritable toc chez les ados pas très bien finis …

  • Pour être président il faut ( et il suffit ? ) de remporter la primaire des Républicains. Élémentaire mais le faux dur semble mieux l avoir compris que le vrai mou.

    • @ Hollande (alias Christial)

      C’est clairement là que le problème se pose: tout le monde, hors hexagone, a bien compris que la France n’est plus une démocratie mais une monarchie provisoire où le pouvoir exécutif tient la dragée haute au pouvoir législatif quand ce n’est pas au pouvoir judiciaire!

      Il serait donc bon que le président ne soit pas élu par une majorité de votes valables mais bien par une majorité d’électeurs! C’est donc ce quorum qui validerait ces élections.

      Si vous faites un calcul prenant en compte, même approximativement, le nombre de voix recueillies par chaque candidat, à gauche comme à droite, lors des primaires, les voix valides exprimées au premier tour pour un candidat éliminé, corrigées des abstentions, bulletins blancs ou nuls, puis le nombre de voix choisissant dans le duo du second tour, toujours corrigé (abstentions, blancs et nuls): votre président est donc le « préféré » d’une petite minorité (20 +/- 5 à 7%?) de citoyens en droit de voter: démocratique?

  • Vous vous souvenez de l’histoire Fillon contre Copé ?
    Fillon vainqueur, Copé perdant, selon chacun des esprits. Sauf que… Quelques manoeuvres à la limites de la légalité ont pu être entreprise par le camp du second.
    Je ne m’étonnerais pas de voir un scénario similaire entre Juppé et Sarkozy pour ces primaires.

  • Alain Juppé, ce n’est pas celui (le seul) qui se soit fait tailler un costard face à Mimolette 1er il y a quelques années?

  • faire un sondage d’opinions auprès de gens qui n’en ont pas de personnelle sert seulement a vérifier que la propagande fonctionne bien..si ces sondages sont honnêtes..ce qui m’étonnerait en politique française l’objet a vendre n’étant qu’une poupée barbie que l’on habille a la demande d’une minijuppe ou d’une salaupette , les sondages ne servent donc qu’a endormir les futurs prétendants au trône de roi de France…eux aussi on les manipule grave !

  • Charles De Gaulle à propos des français en 1940: « Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n’ont que ce qu’ils méritent. »

    • Mais lui, il n’a pas choisi d’en profiter, mais au contraire de pousser le troupeau vers la résistance…

      • C est justement la différence entre un Homme d’État et un homme politique.

      • Tout en assumant son officielle « trahison » jamais sanctionnée! Contrairement au Ph.Pétain qui lui, officiel, s’est vu sanctionner! « Va comprendre, Charles! »

  • SARKOZY PENSE QU’IL EST NAPOLEON..

  • je vais faire un peu de pub mais lisez
    « Monsieur le Président »
    de F.O. Giesbert
    Vous aurez une idée assez précise du personnage N.S. (qui n’a pas apprécié – du tout)
    tout en passant un bon moment !

  • Le père Noël et les écrouelles ont encore un bel avenir.

  • pauvre Sarkozy le plus menteur d entre eux il est capable de changer d avis d une minute a l autre , monte les uns contre le ,un homme dangereux pour la république souvenez vous de son quinquennat une France méprisée dans le monde entier une France abaissée des dépenses astronomiques pour lui et pour la république.il faut le fuir

    • A un nom près, on dirait le résumé du quinquennat d’Hollande qui a fait rétrogradé la France de la 5ème puissance à la 6ème derrière l’Angleterre

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

À l’instar des petites têtes blondes qui vont retrouver, ce lundi 4 septembre, le chemin de l’école, nos politiques font leur rentrée. Universités d’été, discours de rentrée, annonces politiques « fortes », chaque camps place ses cartes et déjà l’on sent peser sur la vie politique française l’ombre… de 2027.

 

Un échiquier politique fracturé

Au sein de la majorité, Gérald Darmanin a lancé les hostilités dans son fief de Tourcoing, avec un discours de rentrée dont les intentions ne font pas de doutes. Emmanuel Macron ne pour... Poursuivre la lecture

« Il ne faudrait pas que l'on remette notre avenir entre les mains de la technique et des techniciens ».

Cette phrase n’est étonnamment pas celle d’un opposant au président de la République le plus techno de la Cinquième République. Bien au contraire, puisqu’elle est sortie de la bouche de l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Ces propos, rapportés par nos confrères du journal Le Figaro, sont donc ceux d’un homme qui semble avoir oublié la nature du gouvernement dont il est une figure de proue.

Après Édouard ... Poursuivre la lecture

Une semaine d’émeute, des policiers qui se mettent en arrêt maladie ou en service minimum suite à la mise en détention préventive de l'un des leurs. L’exécutif contrôle-t-il encore la situation ? Et s'il était responsable des évènements actuels ? Si le président Macron promettait de l’ordre dans son discours du 24 juillet, la réalité est tout autre. En jouant la carte du « en même temps », il ne parvient pas à gérer des contestations de plus en plus fréquentes.

L’incapacité du pouvoir à assurer ses missions régaliennes est une dynamiqu... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles