Prostitution : des prostituées libres ou victimes de la traite ? [Replay]

90% des prostituées seraient contraintes de vendre leurs charmes par la traite. Réalité ou mythe des opposants à la prostitution ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Prostitution : des prostituées libres ou victimes de la traite ? [Replay]

Publié le 22 août 2016
- A +

Par Alain Borgrave.

Prostituée au Mexique (Crédits : Tomas Castelazo, Creative Commons)La traite des êtres humains serait endémique parmi les prostitué(e)s. 90% d’entre elles seraient contraintes de vendre leurs charmes suite à de graves abus ou à des menaces. C’est en tout cas ce qu’essaient de nous faire croire les abolitionnistes dont le but est de faire disparaître la prostitution. Leur mesure phare étant la pénalisation des clients, considérés comme de mauvais citoyens encourageant par leurs actes l’esclavage et la souffrance d’autrui.

À l’heure actuelle et depuis des décennies, ni la vente ni l’achat de services sexuels ne sont prohibés. En interdire l’achat par la menace d’une amende de 1 500 €, doublée en cas de récidive, constitue une atteinte sans précédent à la liberté des pratiques sexuelles entre adultes. Et pour justifier une pareille mesure liberticide, il faut de bonnes raisons.

C’est ce qui explique sans nul doute les imprécisions sur l’ampleur réelle de la traite des êtres humains. Et le mot « imprécisions » est faible : on verra que les chiffres cités sont 10 fois supérieurs à la réalité. Il s’agit de présenter la prostitution sous un jour apocalyptique pour justifier une mesure d’exception. Dans la réalité, la traite et la prostitution forcée sont relativement rares et représentent de l’ordre de 5% à 10% des prostitué(e)s.

Chiffres cités pour la traite des femmes

Selon Guy Geoffroy, rapporteur de la mission parlementaire de 2011 sur la prostitution « Il faut se fermer les yeux devant la réalité pour feindre d’ignorer qu’aujourd’hui la prostitution est imposée à plus de 90 % à des femmes et des hommes d’origine étrangère victimes d’une des plus immondes pratiques qui puisse exister : la traite des êtres humains. »

Ce type de statistiques a été cité à de nombreuses reprises, par N. V.-Belkacem, ministre des Droits des femmes (90%), par Maud Olivier, rédactrice de la loi (80% à 90%), par Joëlle Milquet, ministre de l’Intérieur en Belgique (80%).

Résultats de la recherche sur la prostitution

Les études sociologiques réalisées à l’international placent la traite des êtres humains à des niveaux très inférieurs (hélas à ce jour aucune étude précise sur le sujet n’a été réalisée en France).

– Londres (2011) : dans cette étude concernant les prostitué(e)s migrant(e)s à Londres, seules 6% des femmes prostituées considèrent avoir été trompées et forcées à vendre des services sexuels. Un grand nombre des répondants ont choisi la vente de services sexuels après d’autres expériences professionnelles jugées moins attrayantes en termes de rémunération et de conditions de travail.

– Grande-Bretagne (2010) : dans cette autre étude réalisée par la police britannique sur les prostitué(e)s migrant(e)s, 9,4% des 210 personnes de l’échantillon ont été considérées victimes de la traite des êtres humains (p. 31). On peut aussi voir dans le détail p. 27 que seule un(e) prostitué(e) migrant(e) était victime de violence (0,5%) et que la confiscation de documents concernait 5% d’entre elles. La non- ou faible rémunération concernait de l’ordre de 3% d’entre elles. La tromperie au recrutement, 3% aussi. Si l’on tient compte des 44 nationales qui étaient exclues de l’enquête et dont aucune n’en était victime, la traite concernerait 7,8% des prostitué(e)s.

– Nouvelle-Zélande (2008) : dans cette enquête réalisée par le ministère de la Justice en Nouvelle-Zélande, on peut lire page 15 que « Malgré la croyance que la plupart des prostitué(e)s sont forcé(e)s à entrer dans l’industrie du sexe, seule une très petite proportion de travailleurs(euses) du sexe, 3,9%, ont affirmé avoir été forcé(e)s par quelqu’un au moment de l’entrée ou plus tard ».

– Danemark (2011): dans cette étude commandée par le ministère de la Justice (p.168), seules 4% des prostitué(e)s ont reconnu avoir débuté sous la contrainte (p.168: « Følte mig tvunget ind af andre »). Par contre 44% ont cité « une bonne occasion de se faire de l’argent », 30% connaissaient quelqu’un qui se prostituait et ont voulu essayer, 8% se sont senti(e)s forcé(e)s par le manque d’argent.

De nombreuses autres sources confirment ces résultats: voir iciici, iciiciiciiciici et ici

Le discours politique sur la traite apparaît donc pour ce qu’il est réellement : une manipulation dont le but est de justifier une atteinte aux libertés fondamentales. Dont la conséquence sera de réprimer l’achat de services sexuels en transformant les clients en délinquants. Et, bien sûr de fragiliser les prostitué(e)s qui seront repoussé(e)s dans la clandestinité pour protéger leurs clients.

Voix académiques

Des voix académiques s’élèvent pour dénoncer cette manipulation.

– Selon Jean-Michel Chaumont (voir ici ou ici) de l’université catholique de Louvain (UCL, Belgique), « Que le discours sur la traite et la prostitution relève davantage du registre mythique que d’une description réaliste est un secret de polichinelle qui rend plus énigmatique encore sa prégnance. »

« Il y a encore une raison importante pour laquelle l’imposture doit être  dénoncée : le discours des pseudo-experts a des conséquences concrètes. Quantité d’associations préférant œuvrer à la réduction des risques plutôt qu’à l’abolition de la prostitution se sont ainsi vues privées de financement. »

Ronald Weitzer, de la George Washington University (USA) dans son article « La construction sociale de la traite : idéologie et institutionnalisation d’une croisade morale » explique que « La dernière décennie a vu le développement d’une croisade morale contre la traite des êtres humains. Mon analyse démontre que les arguments centraux des abolitionnistes sont douteux, et malgré cela les activistes ont eu un succès remarquable pour implémenter leurs idées auprès des pouvoirs publics. »

Pour terminer

imgscan contrepoints 2013-2283 prostitutionSelon Maud Olivier, rédactrice de la loi, questionnée sur le consentement, « au bout de 20 passes par jour le consentement a perdu de sa valeur« . On se demande bien d’où viennent ces 20 passes par jour puisque l’enquête danoise citée ci-dessus indique p. 207 que le nombre moyen de clients par jour au Danemark est inférieur à 4. La situation serait-elle si différente en France ?

Contrairement à ce que dit Mme Olivier, les prostituées ne font donc pas 20 passes par jour. Et, que cela lui plaise ou non, plus de 90% d’entre-elles sont consentantes.


Lire aussi :

Voir les commentaires (90)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (90)
  • En Belgique, les chiffres doivent être de l’ordre de 4 % (réseaux modestes d’Europe de l’Est).

    Et encore, beaucoup de proxénètes condamnés ne le sont en réalité pas !

    Une prostituée se trouve un jeune amant charmant. Il lui est fidèle, va vaguement à ses études, elle le comble de cadeaux.

    Au bout d’un temps, elle se lasse, mais le garçon est amoureux, ou ne veut par renoncer à son confort, et s’accroche.

    Alors, elle va calmement le déclarer comme proxénète à la Police. Laquelle doit bien le convoquer, lui demander comme il a payé sa belle montre, son manteau de vigogne, ou sa chaine en or. Et pataras !

    Les policiers comprennent parfaitement la situation, mais doivent transmettre le dossier au Parquet !

    • Monsieur Borgrave prend-il vraiment ces questions posées à des prostituées en exercice pour des études? Comment imaginer qu’une prostituée menacée, sous contrôle, va oser le dire?
      Les chiffres sur la traite et le proxénétisme viennent de sources fiables, de personnes assermentées (Rapport Parlementaire N°3334, 2011, p34)!
      C’est de l’enfumage.

      • Oui absolument Olive, les prostituées en exercice ont un autre regard de leur « ami » que mps:

        « Quand j’ai commencé, j’avais un mac qui était par ailleurs mon mec. C’est la période de ma carrière où j’ai pris le plus de coups et c’est lui qui me les donnait. Il me ponctionnait mais en plus, il me servait à rien. A chaque fois que j’avais des emmerdements, j’essayais de l’appeler mais il était jamais là. Par contre, quand je me rentrais, il était toujours là pour compter les sous. » (Chou-chou, Paroles de prostituées, Brain, 2007/06/26)

        Dans « La dérobade », Jeanne Cordelier raconta qu’elle fut souvent arrêtée par la police mais jamais elle ne dénonça son souteneur. Lorsqu’elle voulut lui échapper, elle se cacha des semaines, terrorisée dans un placard chez ses parents, sous les menaces constantes de son proxénète. Une de ses amies proches témoigna de l’impossibilité de s’échapper de son mac sous peine de mort.

        Peur, menaces, terreur et syndrome de Stockholm. Parfois tout est lié. La Dérobade est un bon exemple, car Sophie fut contrainte à la prostitution par son proxénète de mari, habille manipulateur (qui eut jusqu’à trois gagneuses tapinant pour lui). Sophie en vint à se lier affectivement, même si elle ne partageait plus rien avec lui, sauf l’argent qu’il récupérait, allant jusqu’à le secourir lorsqu’il fut prisonnier d’un autre malfrat. Par contre quand elle voulut partir, ce fut violences et menaces…

        Des étrangères sans proxénète? Voila ce que en dit le commissaire divisionnaire JM Souvira ancien directeur de l’OCRTEH:
        « Toutes les étrangères sont des victimes de la traite. Une Nigériane ne peut pas venir en France de manière isolée. Il faut une infrastructure. Un type en regroupe plusieurs et les fait partir, il fournit les papiers. Les mêmes voies sont utilisées par différents passeurs.
        En 2007, je me souviens d’une Vénézuélienne qui était dans un réseau de prostitution de luxe ; elle ne savait pas situer la France sur le planisphère. Elle était passée par une agence de mannequins bidon. Les réseaux ont toutes sortes de débouchés : rue, appartements, salons de massage, prostitution de luxe, etc… C’est toujours de la traite. »
        http://www.prostitutionetsociete.fr/interviews/jean-marc-souvira-commissaire
        Et non, les commissaires sont des hommes qui font correctement leur boulot, qui savent faire la différence entre ami-e-s, et proxénète-s, entre associations et mafieux.

        • facebook_didier.bois.7, vous citez M. Souvira, ancien directeur de l’OCRTEH. Ce monsieur nous explique que non pas 80% ni 90% des prostituées, mais ici ce seraient *100%* des étrangères qui seraient victimes de la traite.

          Vous voyez où se trouve l’exagération ? 100% c’est beaucoup, non ?

          Ce que M. Souvira ne précise pas, c’est qu’en France, la fraude ou la contrainte ne sont pas nécessaires pour qu’il y ait infraction de traite. Il suffit d’aider une personne pour le logement ou le transport en vue de la prostitution pour que, techniquement, on puisse parler de « traite ».

          Mais tout le monde comprendra que la « traite », prise dans ce sens, est vidée de toute sa signification, les « victimes » étant désignées comme telles par la loi, mais c’est tout.

          Voir page 60:
          « La définition de la traite [en droit français] est par conséquent étendue à des faits de bien moindre gravité que ceux de travail forcé, voire en deçà du seuil minimal d’exploitation qu’il est possible de dégager du droit international »
          http://www.cncdh.fr/sites/default/files/etude_traite_et_exploitation_des_etres_humains_en_france.pdf

          • M Borgrave, Vous voulez nous faire croire que un commissaire divisionnaire ne sait pas faire la différence entre aider quelqu’un et le contraindre à la prostitution par la violence?
            Vous voulez nous faire croire que des policiers assermentés confondent volontairement aide et contrainte ?
            Non Monsieur, je ne vous suis pas dans votre tentative de manipulation

          • Dans un document du Nid, j’ai aussi trouvé un 100,6 % (pour autre chose que la part des prostitué·e·s contraintes) et de nombreux trucs qui, d’un point de vue sociométrique, sont proprement ahurissants.

            La plupart des gens qui vous contredisent n’ont absolument pas suivi vos nombreux liens (signalés par “ici”). J’en aurais encore d’autres.

            En tout cas, ce qui m’a motivé pour appuyer le Strass c’est que, outre ma connaissance superficielle de l’indéniable milieu prostitutionnel indépendant de mon quartier, la falsification des chiffres m’a parue si ahurissante que j’ai entrepris de vérifier, de croiser les sources.
            Eh, ancien du Cuej et un temps journaliste d’investigation, un peu formé à la sociologie, je fus, comme on dit, fortement « interpellé ».
            Votre article est fort salutaire ; il était grand temps de sauver l’honneur de la profession journalistique.
            Énormément de médias ont repris les 90 ou 80 % abondamment cités par les prohibo-abolitionnistes sans croiser les sources, sans tenter de se documenter (il faut dire que le temps est de plus en plus compté).
            Et le Strass lui-même a beaucoup, beaucoup tardé à tenter de réfuter les chiffres dans leur détail, point par point. J’imagine que vous avez pour consigne de faire « court » mais que vous avez encore bien d’autres billes ; beau boulot !

      • @ Oui absolument Olive, M Borgrave nous cite des interviews et oublie les 40% de cet échantillon de prostituées qui sont dans une situation suspecte de trafic humain… Voilà d’autres chiffres de scientifiques, de policiers assermentés :
        Richard Poulin (sociologue reconnu comme expert): 85 à 90% sont contraintes à la prostitution par des proxénètes.

        Fondation Scelles France, 2012 : « 90% sont sous la contrainte de proxénètes » et témoignage de la violence exercée . « C’est un univers où on vend après un circuit de dressage » pour rendre les victimes capables de supporter des sévices particuliers » Le magistrat évoque un dossier impliquant « plusieurs dizaines de jeunes Roumaines tatouées par le chef local du réseau. Pour convaincre les plus récalcitrantes, il n’a pas hésité à en étouffer trois avec un sac en plastique sur la tête  » (La Libre.be,  25 octobre 2012 )
        M. Charpenel. (Premier avocat à la cour, Chevalier de la Légion d’honneur, Officier de l’ordre national du Mérite)
        http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/27/la-prostitution-en-pleine-expansion-femmes-et-mineurs-en-premiere-ligne_1635638_3224.html
        http://www.lalibre.be/actu/international/article/773677/prostitution-forcee-petits-risques-tres-gros-profits.html

        Pays Bas : « 50 à 90% des femmes derrières les vitrines sont prostituées sous la contrainte » Police National Néerlandaise (KLPD), Service d’Investigation Criminel, July 1, 2008, p 13-15.

        « 95% des prostituées allemandes ne sont pas volontaires. » Chief Commissioner Detlev Ubben (Emma Ja,v Fev 2007)
        http://www.emma.de/ressorts/artikel/prostitution/95-prozent-sind-opfer/

        Commissaire principal Hohmann, directeur du service d’enquête sur la prostitution depuis 14 ans à Stuttgart : » 95 à 97% des personnes prostituées en Allemagne ONT UN PROXENETE. Les femmes sont victimes, mais elles ne témoignent pas. Nous avons ici à faire MAJORITAIREMENT À DES FEMMES APEURÉES, contraintes à la prostitution par des proxénètes.  » (« Emma », 2011 « Die Zuhälter baden doch in Schampus! » )
        http://caloupile.blogspot.fr/2012/01/les-proxenetes-sont-comme-coq-en-pate.html

        LA PLUPART DES PROSTITUÉS NE TRAVAILLE PAS PAR CHOIX. Christian Zahel, chef du bureau sur la criminalité organisée dans le land de Basse-Saxe déclare : « 9 sur 10 » sont forcées ». Allemagne
        http://angrywomenymous.blogspot.fr/2013/01/allemagne-bordel-de-leurope.html?m=1

        • facebook_didier.bois.7, je ne répondrai pas à tous vos exemples, juste au premier.

          Vous citez Poulin, selon vous « sociologue reconnu comme expert » qui affirme que 85% à 90% des prostituées seraient contraintes par un proxénète.

          Or le témoignage de votre « expert » monsieur Poulin a été rejeté par un tribunal canadien pour incohérences et fausses déclarations. Il a entre autres affirmé à la Cour que l’âge moyen d’entrée dans la prostitution serait de 14 ans (!) ce qui est une fausse statistique bien connue dans le domaine. En réalité l’âge moyen d’entrée dans la prostitution se situe entre 25 et 30 ans.

          Une telle erreur, vous reconnaitrez que pour un « expert », ça fait mauvais genre, non ?

          voir [357]
          http://www.canlii.org/en/on/onsc/doc/2010/2010onsc4264/2010onsc4264.html#_Toc270411950

          • Non M Borgrave, Richard Poulin a été entendu comme expert, qu’il n’a pas été écouté est un autre problème et n’enlève en rien sa crédibilité.
            Quand au lien que vous donnez, »Dire J’ai trouvé… » il s’agit de l’AVIS d’une personne, et il y a une différence entre un AVIS, et réalité.

            Je trouve intéressant d’aller sur le site procon. http://www.procon.org/
            Ce site est dédié à la présentation des différents arguments pour et contre de plusieurs sujets controversés dans la société. Ce site, se veut impartial et objectif: « « Promoting critical thinking, education, and informed citizenship by presenting controversial issues in a straightforward, nonpartisan, primarily pro-con format. »

            Le site Procon présente un ‘palmarès’ des meilleures références sur la prostitution, en accordant un certain nombre d’étoiles à chacune d’elles. Un 5 étoiles est accordé aux rapports gouvernementaux, et 3 étoiles aux experts dans leur domaine.
            Richard Poulin est toujours un EXPERT 3 étoiles  http://prostitution.procon.org/credibility-ranking.ph

            Quand à l’age d’entrée en prostitution, il n’y a que vous qui dites cela, je préfère écouter les études scientifiques:
            L’âge moyen d’entrée dans la prostitution en Amérique du Nord est de 13 ou de 14 ans (Silbert & Pines, 1982; Weisberg, 1985, John Howard Society of Alberta, 2001)
            Et aussi l’âge d’entrée en prostitution des jeunes est de 13 ans (RJ Estes & NA Weiner p92)
            http://www.sp2.upenn.edu/restes/CSEC_Files/Complete_CSEC_020220.pdf

            « La prostitution N’EST PAS UN TRAVAIL DU TOUT, C’EST UNE FORME D’ESCLAVAGE, ON PEUT DIFFICILEMENT EN SORTIR. La prostitution, un choix libre. MENSONGE. () LA TRÈS GRANDE MAJORITÉ DES PROSTITUÉES ADULTES ONT COMMENCÉ QUAND ELLES ÉTAIENT DES ENFANTS. Vous essayez de noyer le poisson dans toutes sortes de raisons édifiantes qui justifieraient la prostitution mais vous n’êtes pas honnêtes. » 
            Sylviane survivante de la prostitution
            http://sisyphe.org/article.php3?id_article=840

          • facebook_didier.bois.7

            L’âge moyen d’entrée dans la prostitution n’est pas de 14 ans, ce qu’on peut retrouver dans la source-même que vous citez: on peut y lire au premier paragraphe de la page 92 qu’il s’agit de l’âge d’entrée dans la prostitution *juvénile*. Vous noterez qu’entre prostitution et prostitution juvénile, il y a une différence. La prostitution juvénile représentant une infime proportion de la prostitution.

            http://www.sp2.upenn.edu/restes/CSEC_Files/Complete_CSEC_020220.pdf

            Pour l’âge moyen d’entrée dans la prostitution (tout court), on peut en trouver une estimation dans le rapport danois que j’ai déjà cité. Page 164 on verra que l’âge médian de début de prostitution est au Danemark de 27 ans. Donc très loin de 14 ans.

            http://www.altinget.dk/misc/Prostitution.pdf

            Au sujet de votre « expert » Richard Poulin, la juge Himmel remarque que « I found it troubling that Dr. Poulin stated that it is not important for scholars to present information that contradicts their own findings. »

            voir [357]
            http://www.canlii.org/en/on/onsc/doc/2010/2010onsc4264/2010onsc4264.html#_Toc270411950

            Vous noterez que les « experts » qui ne tiennent pas compte d’informations contradictoires sont une étrange sorte d’experts. La juge Himmel a essayé d’expliquer qu’on est plutôt dans le domaine de l’idéologie que de la science.

            C’est ce que pense aussi Jean-Michel Chaumont Prof. à l’Université Catholique de Louvain dans son article « Le militant, l’idéologue et le chercheur ». Il parle entre autre de Poulin (voir note 3.) qu’il met dans la catégorie des pseudo-experts: « Mais les chercheurs ont également leurs raisons d’être inquiétés par les élucubrations de ceux que je désignerai désormais comme des pseudo-experts et cela précisément parce que le statut d’experts leur est reconnu en nombre d’arènes influentes »

            http://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/etes/documents/militant_version_Debat.pdf

          • Jean-Michel Chaumont part d’un échantillon extrèment réduit et tire des conclusions bien à lui.
            Le juge Himmel a émis un avis, un avis qui apparemment n’est pas été partagé par le site dévaluation ProCon.

            Quand à l’age moyen d’entré en prostitution, qui est vraisemblablement de 14ans, AU NIVEAU MONDIAL, ce n’est pas l’age médian (1) au Danemark, pays de 5 millions d’habitant, qui peut influencé beaucoup la moyenne mondiale.

            Meme la logique parle en faveur d’un age moyen d’entrée en prostitution très jeune. La plupart des personnes prostituées sont en Asie (Chine, Inde, Thailande…), en Amérique latine, en Afrique, et la plupart appartiennent aux minorités ethniques pauvres ou marginalisées de ces pays ou aux enfants des rues (plusieurs dizaines de millions dans le monde UNICEF).
            Quelle est l’age d’entrée dans la vie active de ces groupes marginalisés et vulnérables? 12Ans ?/13/14/15 ans doit etre proche de la réalité. Pourquoi en serait il différent pour la prostitution où plus la personne est jeune, plus elle a de la valeur pour le proxénète.

            Heather Montgomery cite un village thaïlandais dans lequel 40 des 65 enfants de moins de 15ans ont « travaillé à un moment ou un autre comme prostitués ».

            Selon certaines ONG, dans les pays du Mékong (Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Vietnam et provinces chinoises du Yunnan et du Guangxi), de 30 à 35 % des prostituées ont entre 12 et 17 ans.
            http://ecpat-france.fr/centre_ressources/2-etudes_et_rapports/2-Prostitution_des_enfants/3-Prostitution_des_enfants_dans_le_monde_Fondation%20Scelles-07.pdf

            “J’avais juste 13 ans et je ne savais pas ce qui m’arrivait. Cette femme m’a dit qu’on attendait de moi que je couche avec des hommes. Si je n’obéissais pas à ce qu’elle me demandait, j’étais battue ou violée par les gardes et ils menaçaient de tuer mes parents et mes frères » X Taiwan

            Au cours de ces dernières années, le tourisme sexuel pédophile a connu une très forte augmentation en Asie. L’Ong ECPAT (End Child Prostitution, Child Pornography and Trafficking of Children for Sexual Purposes’) a noté le nombre toujours croissant de mineurs en marge, et la baisse des prix pratiqués pour les relations sexuelles avec enfants. Les filles restent de très loin les premières victimes et l’âge ne cesse de baisser.
            Ce Trafic est très organisé et transnational, et entre les mains de véritables mafias. La majorité des
            exploiteurs sont des Asiatiques.

            Meme en France, la prostitution des mineures est importante: Entre 3000 et 8000 mineurs sont victimes de la prostitution en France (ACPE, Voix de L’enfant…)
            http://www.fondationscelles.org/pdf/plaquette_catherine_janvier2013.pdf

            Meme s’il n’y avait que des personnes prostituées agées dans un pays, cela ne indiquerait en rien l’age d’ entrée en prostitution.

            (1) vous citez sciemment l’age médian, au lieu de la moyenne car généralement dans une série statistique l’age médian est plus élevé que la moyenne.

        • En lisant votre commentaire, je me suis dit que j’allais arrêter de payer mes impôts.
          La police nous explique, selon vous, que 90 à 100 % des prostituées sont sous la coupe d’un proxénète.
          Quel aveu d’incompétence ! Quelle honte de laisser des femmes être frappées, dépouillées de leur liberté, dépouillées de leur revenu.

          Soit les flics doivent être licenciés, soit les chiffres sont faux.

          • 2 ans d’investigation, 130 gendarmes pour démanteler un réseau Roumain de proxénétisme… (TF1,sept-a-huit/2013/09/01) voila comment on peut démenteler un réseau de proxénétisme. Ce n’est JAMAIS simple, mais toujours long et demande souvent une coopération internationale.
            http://videos.tf1.fr/sept-a-huit/les-filles-de-la-d609-8256035.html

            De plus si il arrive chaque année en France plus de réseaux de proxénétisme que la police ne peut matériellement en arreter, la lutte est perdue d’avance.

      • Olive, vous parlez du rapport parlementaire de 2011. Aucun chiffre de prostitution forcée n’est cité dans tout le rapport. On se contente d’affirmations très vagues.

        http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/rap-info/i3334.pdf

        Aucun chiffre précis n’est donné, et pour cause puisque en réalité l’esclavage sexuel est rare comme je le montre dans mon article.

        Par contre on y parle beaucoup de « proxénétisme ». Or il faut savoir qu’en droit français, le « proxénétisme » consiste d’abord à « aider, assister ou protéger la prostitution d’autrui ».

        La notion de proxénétisme mélange donc les services rendus aux prostituées libres avec le contrôle et l’esclavage. On joue sur cet amalgame tout au long du rapport parlementaire.

        Quand par exemple on affirme que « 39 réseaux internationaux de prostitution ont ainsi été démantelés en 2010 » (p.40), on ne donne *aucune* indication sur l’esclavage sexuel puisqu’il n’est pas précisé quelles sont les activités de ces « réseaux ».

        Or, dans la plupart des cas, ces réseaux sont des agences qui organisent moyennant finances la prostitution d’autrui. Illégal certes, mais fort différent de l’esclavage sexuel.

        • Non, il ne s’agit pas d’agences mais de réseaux mafieux. Extrait du rapport d’information sur la prostitution en France, N°3334 13 avril 2011, p 34
          http://www.assemblee-nationale.fr/13/pd … /i3334.pdf

          « Il est significatif que les personnes prostituées étrangères ne viennent que de quelques pays clairement identifiés: la Roumanie, la Bulgarie, le Nigeria, la Chine…
          « Il ressort du rapport d’activité de l’OCRTEH de 2010 que plus de 90 % des personnes prostituées de rue aujourd’hui en France sont de nationalité étrangère…, EN GRANDE MAJORITÉ, SOUMISES À DES RÉSEAUX DE PROSTITUTION »
          « Mme Véronique Degermann (2), chef de section du parquet pour la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, a précisé que très peu de personnes prostituées étrangères relevaient en fait de la prostitution « indépendante ».
          De même, les chiffres tirés des rapports de l’OCRTEH montrent tous que les victimes des réseaux de prostitution sont majoritairement d’origine étrangère. En moyenne, depuis le début des années 2000, les femmes victimes de proxénétisme sont à plus de 70 % de nationalité étrangère »
          Ainsi donc, d’après ce rapport du gouvernement français, LA MAJORITÉ DES PROSTITUÉES SONT ÉTRANGÈRES, ET LA MAJORITÉ DES PROSTITUÉES ÉTRANGÈRES SONT SOUS L’EMPRISE DE TRAFIQUANTS.

      • Absolument pas : documentez-vous plus soigneusement, trouvez des sources officielles fiables (quelques-unes vous sont indiquées plus bas en commentaire).
        Les chiffres du rapport parlementaire sont parfois bons, tangibles, mais peu fiables car la définition de la contrainte a été étendue à toute rétribution de services de toute nature d’où qu’ils viennent (dans ce cas, les prostituées seraient aussi contraintes par Le Nid, Médecins du monde, &c., en bonne logique) et qu’il n’a nullement été tenu compte des très nombreuses prostitué·e·s indépendantes que la police ne contrôle jamais, vraiment jamais.
        Bon, vous gagnerez quoi, vous, à l’adoption de cette loi ? Des honoraires, un emploi, quoi au juste ?
        S’il s’agit de votre part d’une opinion dont vous croyez pouvoir vous honorer, consultez la documentation fiable, et pas seulement les chiffres extrapolés (de manière ahurissante) de ce rapport parlementaire.

      • Un rapport parlementaire fait par des hommes politiques partisans est une source fiable maintenant… C’est formidable cette manière des prohibitionnistes de nier la liberté de parole des gens qu’ils prétendent « protéger » pour mieux justifier l’emploi de la violence à leur encontre. Parce que la pénalisation du client sera une violence exercée contre les prostituées aussi qui verront leur gagne pain se faire plumer par l’Etat au lieu de les rémunérer. Elles seront obligées de travailler dans des zones de non droit pour que leurs clients puissent échapper à la police et se seront donc elles mêmes dans l’impossibilité de bénéficier de cette protection. Mais Olive il s’en fout parce que lui, il aura la conscience tranquille, bien ancrée dans sa morale judéo Chrétienne bornée et liberticide.

        Merci Olive, grâce aux gens comme vous qui utilisent la police pour imposer la bonne morale par la violence, le monde est plus beau plus sûr et plus pacifique.

    • @ mps, JAMAIS AUCUNE FEMME PROSTITUÉE N’AVOUERA QU’ELLE EST SOUS LA CONTRAINTE D’UN PROXÉNÈTE ELLE A BIEN TROP PEUR DE PARLER, et des menaces pèsent sur elle et sa famille. (Les « études » citées par l’auteur ne sont que des interviews, ou des questionnaires)

      Ulla, la pasionaria de la révolte de Lyon en 1975, se clamait libre de tout proxénète. Aujourd’hui, elle reconnaît qu’elle était « maquée, comme 98 % des françaises prostituées. Ce n’est pas pour protéger mon souteneur que j’ai menti, mais pour sauver ma peau. » http://8mars.info/ulla

      Sarah Forsyth fut contrainte à la prostitution pendant des années dans les bordels d’Amsterdam. JAMAIS, elle ne dénonça son proxénète, ELLE AVAIT BIEN TROP PEUR DE PARLER ; elle fut approchée par un couple de policier Néerlandais. Elle crut qu’il s’agissait d’hommes de main de son proxénète, car il lui envoyait régulièrement de ses acolytes qui se faisaient passer pour les forces spéciales de la police. Elle raconte aussi qu’une autre femme prostituée fut froidement abattue d’une balle dans la tête par son proxénète devant elle.
      http://fleshtrade.blogspot.fr/2009/07/review-sarah-forsyth.html

      « Celles qui sont tenues ne le disent pas. Malgré les coups, les larmes, les autres ne vont jamais se dire : quelqu’un la tient. Il y a des choses tabou dans le milieu.
      On arrive avec une cicatrice, un coup de cutter, une brûlure de cigarette. C’est le non dit. Si on parle, on gêne. Tout le monde se tait. On a peur de le dire.  () en Espagne, tu ne pourras pas rester indépendante ; on tue celles qui ne veulent pas y aller… » Fiona survivantes
      http://www.prostitutionetsociete.fr/temoignages/fiona-2-2-dans-le-milieu-tout-le

      Femme amoureuse de son proxénète ?
      Williams fut proxénète durant 30ans, aujourd’hui reconverti il témoigne : « On croit les prostituées responsable de leur choix, mais elles ne le sont PAS plus que les femmes battues, …elles ont été mentalement et émotionnellement bâillonnées, manipulées par des professionnels de la manipulation…Elles souffrent réellement et ne sont pas heureuses. » (TheGrio, 2013/07/22)

      « Les victimes de la traite ne livrent pas leur proxénète, car elles en viennent à se lier affectivement aux ravisseurs ou aux agresseurs, comme dans le syndrome de Stockholm. J’ai été moi même sous l’emprise de mon souteneur, prise dans ses mailles par la technique du “ lover-boy ”, je n’ai rien vue venir. » Un autre exemple : Elizabeth Smart a été enlevée mineure, violée, et en dépits de tous les abus subits, elle ne chercha pas s’enfuir. » Danielle Douglas survivante de la prostitution (The Grio, 2013/07/22)
      http://thegrio.com/2013/07/22/there-are-no-happy-hookers-in-u-s-sex-trafficking-is-complex-brainwashes-victims/

      • facebook_didier.bois.7, le problème avec votre argumentaire, c’est qu’il est par définition impossible à réfuter.

        Selon vous toutes les filles seraient terrorisées, menacées ou s’attacheraient à leurs bourreaux via le syndrome de Stokholm. Leur parole serait donc invalide. Quoi qu’elles disent sur ce qu’elles vivent, sur ce qu’elles veulent, sur les raisons qui les ont poussées à migrer et à se prostituer, tout ce qui ne rentrerait pas dans l’argumentaire de la victime traumatisée sera mis sur le compte de la situation de menace ou du syndrome de Stokholm.

        Ce qui, très pratique, permet à des « experts » et à des activistes, souvent féministes, de parler à leur place.

        Ou de faire parler à leur place des « survivantes » souvent triées sur le volet.

        Les études que je cite, par exemple celles ci-dessous, sont basées sur de longs entretiens qualitatifs. Elles ont pour méthodologie de donner la parole aux prostituées en activité ET DE LES ECOUTER.

        Et quand on écoute ce qu’elles ont à dire, elles ne disent pas ce qu’on attend d’elles. Elles parlent souvent de choix, de volonté, de projets, d’émancipation.

        https://metranet.londonmet.ac.uk/research-units/iset/projects/esrc-migrant-workers.cfm
        http://lastradainternational.org/lsidocs/644%2096.pdf

        • Les témoignages des personnes prostituées en activité que vous citez est extrèmement minoritaire et en contradiction totale avec ce qui ressort des études scientifiques qui montrent que la majorité des personnes prostituées soufrent de la prostitution, qu’elles ne le considèrent pas comme métier, et souhaitent en sortir le plus vite si elles le pouvaient. (89% quitteraient imédiatement la prostitution Farley &al, 2003, étude internationnale sur plus de 800 pesonnes prostituées)

          LA PLUPART DES FEMMES EN SITUATION DE PROSTITUTION NE VEULENT PAS QUE LA PROSTITUTION SOIT CONSIDÉRÉE COMME TRAVAIL, ni qu’elle soit légalisée ou décriminalisée, comme le montre cette étude internationale, où la plupart des personnes prostituées interrogées aux Philippines, au Venezuela et aux États-Unis se sont fortement opposées à l’idée que la prostitution devrait être légalisée et considérée comme travail, avertissant même que la légalisation créerait plus de risques et de méfaits pour les femmes prostituées, et risquait de rendre les clients et proxénètes encore plus violents. Une femme déclara »Ce n’est pas une profession. C’est humiliant, et de la violence masculine » Pas une seule femme interviewée, voulait que ses enfants, sa famille ou ses amis ne le fasse. Une autre femme a déclaré: «La prostitution m’a dépouillé de ma vie, de ma santé, de tout.  » (Raymond et al, 2002).
          Et c’est ce que l’on constate en Allemagne, où après 11ans de légalisation, seule 1% ont pris le statut de « travailleuse du sexe » ! ! ! ! ! ! !
          (Medical Daily, BY CHRIS WELLER | JUN 20, 2013 )
          http://www.medicaldaily.com/despite-legalization-prostitutes-germany-face-exploitation-and-trafficking-laws-intended-improve

          In the Philippines country report, 96% of the women interviewed recommended that prostitution not be legalized. 
          In the United States country report, 56% of the Russian/Newly Independent States (NIS) women interviewed said that prostitution should not be legalized, with the remaining 44% stating that they were unsure or had no opinion ; 85% of the U.S. women in prostitution who were interviewed stated that prostitution not be legalized. 
          In the Venezuelan country report, 50% stated that prostitution should not be legalized, 29% stated that legalization would protect women, and 21% did not respond to the question
          Janice G. Raymond is Professor Emerita of Women‟s Studies and Medical Ethics at the University of Massachusetts in Amherst. She is also Co-Executive Director of the Coalition Against Trafficking in Women, an international NGO having Category II Consultative Status with ECOSOC, and with branches in most world regions.
          http://action.web.ca/home/catw/attach/Ten%20Reasons%20for%20Not%20Legalizing%20Prostitution.pdf

      • « JAMAIS AUCUNE FEMME PROSTITUÉE N’AVOUERA QU’ELLE EST SOUS LA CONTRAINTE D’UN PROXÉNÈTE ELLE A BIEN TROP PEUR DE PARLER »

        Vous vous discréditez complètement là.

      • Avant de faire dire n’importe quoi à Ulla, comme d’ailleurs l’avaient fait ses éditeurs, allez donc aux sources et lisez son bouquin :
        ULLA, L’Humiliation, Paris, Eds Garnier, 1982
        Ou un résumé à peu près fiable :
        http://clio.revues.org/594
        Quant aux témoignages, intéressez-vous de près à ceux de la Fondation Somaly Mam… fortement truqués selon des enquêtes sérieuses et l’aveu même (public, indiscutable) de sa fondatrice.
        Cela étant, bien sûr, certains témoignages sont indiscutables ; sauf que des témoignages totalement inverses tout aussi indiscutables sont discrédités d’emblée, pourquoi donc ?

  • « Mon analyse démontre que les arguments centraux des abolitionnistes sont douteux, et malgré cela les activistes ont eu un succès remarquable pour implémenter leurs idées auprès des pouvoirs publics. » »

    Tiens, c’était exactement le discours des confédérés pour légitimer l’esclavage : les abolitionnistes veulent empiéter sur notre liberté de réduire les nègres en esclavage. Toujours prêts à défendre les libertés des persécuteurs les libéraux?

    Et si vous baisiez un enfant de 4 ans qui vous a dit oui pour l’enculer, diriez-vous qu’il était vraiment consentant?

    • Tiens, pourquoi spartacussette a-t-elle changé de pseudo ?
      En tous cas, sa vulgarité et son sens de la caricature, eux ne change pas…

    • @rituelamounu

      La fin de l’esclavage au U.S découle de l’application de principes libéraux, ignare.

      « Et si vous baisiez un enfant de 4 ans qui vous a dit oui pour l’enculer, diriez-vous qu’il était vraiment consentant? »

      Commentaire consternant. Allez vous faire soigner d’urgence.

    • ne pas faire la différence entre un enfant de quatre ans et un adulte, c’est un peu inquiétant…

  • En fait, Contrepoints fait de la concurrence à NRJ 12. Morandini powa!

  • L’auteur manie la désinformation. Voici ce que dit même le Collectif des prostituées du bois de Boulogne, Caline Tentation : « Les jeunes roumaines et bulgares sont amenées par des réseaux mafieux, et se dispersent sur toute la région parisienne, et elles sont hébergées dans des camps de rom. ce sont des personnes qui la plupart du temps arrivent complètement forcées, c’est une prostitution violente avec chantage sur les famille qui sont restées au pays, » 23 juin 2012 http://www.youtube.com/watch?v=ZI7tZu8M6q0

    Mme Adrienne O’Deye, sociologue, et de M. Vincent Joseph, anthropologue, notent l’arrivée massive de personnes prostituées étrangères soumises à des réseaux de prostitution.

     M. Patrick Hauvuy, de l’association Accompagnement lieu d’accueil, (Alpes-Maritimes) ces arrivées massives sont surtout le fait de réseaux de traite et d’exploitation sexuelle.

    Rapport Parlementaire N°3334, 2011, p34 : 90% de la prostitution est étrangère et très majoritairement issue de la traite par des réseaux, il s’agit du recoupement de chiffres officiels de la police, de différents institutions, de municipalités… (.
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3334.asp

    Mme Véronique Degermann, chef du parquet spécialisé de Paris, a précisé que TRÈS PEU de personnes prostituées étrangères relevaient de la prostitution « indépendante ».

    Ainsi donc en France, LA MAJORITÉ DE LA PROSTITUTION EST ÉTRANGÈRE, ET L’ESSENTIEL DE LA PROSTITUTION ÉTRANGÈRE EST SOUS LA CONTRAINTE DE RÉSEAUX MAFIEUX.

    • Justement, dans les pays où les services sexuels sont dépénalisés, il semble y avoir bien moins de réseaux mafieux qu’en France. La dépénalisation est donc sans doute la meilleure arme contre les mafias.

      • NON, dans tous les pays qui ont décriminalisé, (Pays-Bas, Allemagne, Australie… ) c’est devenu pire. Tous les ont légalisé l’exploitation de la prostitution d’autrui, ont oublié que la prostitution a toujours été « une activité traditionnelle du crime organisé » (D Sistach, CNRS).

        AMSTERDAM ; les petits proxénètes cèdent la place a des organisations criminelles de grandes envergures impliquées dans la traite d’ êtres humains, le trafic de drogue, les meurtres et autres crimes.
        « il ne s’agit plus de petit criminels, mais d’organisations CRIMINELLES DE GRANDES AMPLEURS IMPLIQUÉES DANS LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS, LE TRAFIC DE DROGUES, DES MEURTRES et d’autres crimes » Job Cohen maire d’Amsterdam de 2001 à 2010 dans une interview accordée au « N Y times ».

        Maintenant il est clair que la légalisation a échoué. A Amsterdam, plus que jamais, les femmes [des vitrines…] sont contraintes à la prostitution par des proxénètes: « Nous avons réalisé que c’est devenu pire. La légalisation n’a servi qu’à couvrir la traite des êtres humains » Marijke Jansen-Shahsavai, conseiller municipal. (Interview accordée à « L’Atlantique »). (Tageblatt, 29 Mars 2013)
        http://www.tageblatt.lu/nachrichten/europa/story/12965920

        • Décidemment vous avez un problème avec les chiffres vous. On vous cite des études universitaires, vous ripostez avec des commentaires de politiciens. Votre argumentaire est sacrément faible.

          • @ je cite les maires d’Amsterdam, les élus d’amsterdam, et les maires successifs d’Amsterdam, ils savent de quoi ils parlent. Non?

          • Depuis quand le bla-bla de quelques politiciens fait office de preuve pour trancher une question de sociologie aussi complexe?

        • Marrant que la dépénalisation soit un échec.
          Je connais la situation suisse, et là étrangement il n’y a pas ces problèmes. il y a même eu une votation populaire qui a décidé d’offrir un cadre bien plus sécurisé pour les travailleuses de rues.

          si jamais vous voulez connaitre la réalité de la situation voici un lien indispensable.
          http://www.aspasie.ch/
          un association de prostituées en suisse. Métier considéré comme une profession libérale dans ce pays.

          et une explication du pourquoi de l’échec du modèle suédois

          http://www.nswp.org/sites/nswp.org/files/UNE%20LOI%20QUI%20CRIMINALISE%20LES%20CLIENTS%20EN%20SU%C3%88DE.pdf

          • « Genève a vu le nombre de péripatéticiennes exploser. Elles étaient 800 en 2004, elles étaient 4140 recensées fin 2011… un nombre grandissant de clandestines. »
            «On est dans un quartier de non-droit. Avec tous ces dealers, ces bagarres et ces agressions, les mecs ont peur!» poursuit Marina qui ne veut plus travailler la nuit. Trop d’insécurité. Trop dangereux. «Certains soirs, on se croirait dans le 9-3»,  poursuit Jérôme, le patron du sex-center de la rue Charles-Cusin. Genève (Le Matin, 03.04.2012)
            http://www.lematin.ch/suisse/c-crise-prostituees/story/17496367

        • facebook_didier.bois.7,

          Sur la situation aux Pays-Bas, comme le dit très bien K., vous citez des politiciens.

          Or il faut savoir qu’aux Pays-Bas, l’abolitionnisme est en pleine expansion, et le discours idéologique sur la prostitution est omniprésent dans les médias et chez les politiques.

          Comme le dit Zondares, prostituée aux Pays-Bas: « The National Rapporteur on trafficking was appointed due to her anti-prostitution activism, sponsored by anti-prostitution activist groups, by an anti-prostitution activist prime minister. (…) In the Netherlands, we are deluged by a hype about human trafficking. (…) The reality is that for the vast majority of prostitutes, it is their job, and it has nothing to do with coercion »

          Elle explique que l’organisme chargé de rassembler les données sur la traite aux Pays-Bas, Comensha, est une ancienne organisation anti-prostitution qui est un équivalent néerlandais du Nid. Les chiffres de traite qui sortent des rapports de Comensha ne sont donc pas réalisés dans des conditions d’objectivité. En particulier ils reprennent les « soupçons » de traite et non pas les cas avérés. Et la notion de « soupçon de traite » est élargie chaque année pour donner des chiffres plus élevés.

          (voir commentaires sous l’article)
          http://feministire.wordpress.com/2012/03/18/sex-trafficking-in-the-netherlands-should-we-believe-the-hype/

          http://zondares.blogspot.nl/2013/05/tweede-mail-aan-de-eerste-kamer.html

          • Zondares, petite entreprise, défend son business. Peut on croire quelqu’un qui est à la fois juge et parti et qui milite dans une organisation pro prostitution?

            Je cite des bourgmestres d’Amsterdam, des élus qui écoutent les problèmes des citoyens et qui essaient lorsqu’il y a des problèmes dans la commune, de trouver les meilleures solutions. Si vous ne voulez pas entendre le bourgmestre d’Amsterdam, de 2001 à 2010, voila la situation à Amsterdam en 2011:
            « 50 à 90 % des « travailleuses » actives derrière les vitrines ou dans les « salons de massage » le feraient sous la contrainte. Et dans le quartier De Wallen, la célèbre « zone rouge » d’Amsterdam, seules 2 % des quelque 6 000 prostituées avouent aimer leur travail. De nombreuses femmes originaires d’Afrique, d’Europe de l’Est et d’Asie se voient toujours confisquer leur passeport à l’arrivée et sont contraintes de se livrer à de « l’abattage » »

            Lodewijk Asscher, le maire d’Amsterdam en 2011, estime que « la politique de légalisation a échoué : Une « erreur nationale » ».
            « La légalisation montre surtout comment, ici, la liberté a dérapé et n’est qu’un alibi à l’esclavage » explique Evelien Tonkens,  sociologue à l’université d’Amsterdam . (Le Monde, /2011/12/23)
            http://www.lemonde.fr/style/article/2011/12/23/pays-bas-flop-de-la-legalisation-de-la-prostitution_1621755_1575563.html

        • Au sujet de la supériorité de la dépénalisation / légalisation, on doit noter par exemple que les « maisons closes » offrent de loin la plus grande sécurité aux prostituées.

          Et que ceux qui parlent de « violences faites aux femmes » semblent ne pas avoir de problème à repousser les prostituées dans la clandestinité et l’insécurité.

          Ronald Weitzer:
          « A decade of research on legal brothels in Nevada has concluded that the brothels “offer the safest environment available for women to sell consensual sex acts for money”. (…) In Australia, of the 101 Queensland brothel workers interviewed, 97% felt that an advantage of working in a legal brothel was its safety and security (Woodward et al. 2004). An investigation by the Ministry of Justice in the Netherlands (Daalder 2004) found that the “vast majority” of workers in Dutch brothels and window units reported that they “often or always feel safe”

          http://maggiemcneill.files.wordpress.com/2011/06/weitzer-the-mythology-of-prostitution.pdf

          • La très grande majorité des personnes prostituées refusent les maisons closes:
            ” j’ai vécue [les maisons closes], c’est chose affreux, affreuse, c’est une prison, on vous demande de vous allonger et puis c’est tout” Marianne, 1990/06/17 journal TV, min2’18
            http://www.youtube.com/watch?v=-No5JtkkhTo

            « Ce serait laisser la porte ouvert à toutes les saloperies et les trafics. On laisse les filles enfermées physiquement et psychologiquement : elles ont encore moins de contact avec le monde extérieur, les associations », assure l’ancienne professionnelle. « Sur le trottoir, c’est toi qui choisis tes clients. Pas dans les bordels. Dans le bar où j’ai travaillé en BELGIQUE, j’ai vu DES COPINES MASSACRÉES alors que le client était sorti depuis longtemps », explique Roselyne.
            http://www.prostitutionetsociete.fr/temoignages/roselyne-dix-ans-de-trottoir

          • Les maisons closes au Pays Bas sont loin d’être sûr, bien au contraire:
            Dans l’ « affaire Sneep » 2008 deux proxénètes Germano-turcs, et 30 de leurs complices, ont été condamnés pour avoir exploité avec violence plus de 100 femmes aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique. Or, il s’est avéré que toutes les femmes exploitées avec extrême violence aux Pays Bas l’étaient dans le secteur légal, licencié, taxé et contrôlé par l’Etat néerlandais.

            « Si une femme est battue, il est hautement improbable que cela ait lieu à l’extérieur et surtout pas aux yeux du public. Non, les femmes sont battues à l’intérieur, dans un endroit qui devrait être sécuritaire…
            J’ai le cœur brisé et ENVIE DE HURLER À TUE-TÊTE quand de plus en plus d’organisations considèrent que la façon d’« aider » les femmes prostituées est la légalisation des bordels et des autres modèles de prostitution à l’intérieur. Cette attitude est TELLEMENT NAÏVE ET DANGEREUSE »
            « La plupart des femmes et des filles prostituées assassinées () SONT TUÉES DERRIÈRE DES PORTES CLOSES. Elles sont tuées au domicile du prostitueur, elles sont tuées dans des hôtels, elles sont tuées à l’étage supérieur des clubs.
            Les femmes et les filles qui sont prostituées à huis clos vivent avec le risque réel d’être assassinées, ou de disparaître comme le font tant de prostituées.
            Merde, il n’y a pas de discrimination : on court tout autant de risques d’être assassinée ou de disparaître dans la rue ou à l’intérieur. En fait, la principale différence est l’efficacité avec laquelle l’industrie du sexe arrive à les rendre invisibles. Les meurtres de prostituées exploitées à huis clos sont “nettoyés” à l’interne»
            Rebecca Mott Survivante de la prostitution

    • Vous avez vraiment un problème incroyable avec les chiffres. Cela ne vous traverse pas une seule seconde la tête que les prostituées du bois de Boulogne, celles qui ont affaire avec la police ou à des associations de prostituées… ne sont pas du tout représentatives de la plupart des prostituées ? C’est comme si vous vous rendez à l’hôpital d’une grande ville et que vous vous dites : « tiens tout le monde est malade dans cette ville ». Le concept d’échantillon représentatif vous est-il étranglé ou êtes-vous juste totalement de mauvaise foi ?

      Ce chiffre de 90% c’est juste un chiffre sorti de nul part qui fait joli et qu’on justifie a posteriori avec trois recoupement sortis du chapeau. Mais évidemment un rapport parlementaire (acquis dès le départ à la cause « abolitionniste ») c’est une autorité incontestable.

    • facebook_didier.bois.7,

      Au sujet du témoignage de Câline Tentation: cette personne se prostitue depuis 30 ans, est donc une prostituée « traditionnelle » et son collectif regroupe si j’ai bien compris 180 prostituées « traditionnelles ». Elle se retrouvent donc face à une concurrence grandissante de prostituées migrantes de l’est, qui selon toute vraisemblance sont plus jeunes et cassent les prix. Elle est peut-être mal placée pour avoir un jugement objectif sur ces prostituées de l’est, pour cette raison.

      Je rappelle que dans l’enquête réalisée par la police britannique, 0.5% des prostituées étaient victimes de violence de la part de trafiquants et 5% victime de confiscation de documents. Je ne vois pas pourquoi la situation serait si différente en France.

      Les autres témoignages que vous citez sont ceux repris dans le rapport parlementaire. Ils sont extrêmement flous. Qu’est-ce qu’un « réseau d’exploitation sexuelle » ? Est-ce un réseau d’esclavage ou une organisation économique ou chacun trouve son compte ? Selon les études que je cite, la grande majorité de ces « réseaux » rentrent en réalité dans la deuxième catégorie.

    • C’est relativement simple du côté du parquet : ne sont pratiquement présentées, parmi les étrangères, que des contraintes ou « semi-contraintes » (remboursant un prêt qui peut être familial, ou provenant d’une connaissance, amie, prostituée ou non).
      Le rapport parlementaire a totalement extrapolé des chiffres dont l’échantillon n’est absolument pas fiable.
      Pour le reste, bien sûr que des réseaux existent, mais vous avez des indépendantes russes, polonaises, bulgares, roumaines, moldaves, &c., et même peut-être kosovares ou albanaises (mais, là, je n’en sais rien).

  • Salut, les misandres, les moralistes à deux sous, les coincé(e s du c…
    hier, en déplacement sur la belle ville de M, j’ai passé deux heures au paradis (un paradis mahométan, s’entend) avec L, qui était venue me rejoindre à mon hotel. L est ce qu’on appelle une escorte, c’était la troisième fois que je la rencontrais, et nous avons fait l’amour pendant deux heures, si,si, j’emploie ce terme délibérément, c’était deux heures de calins, de baisers, de caresses réciproques et le reste, nous avons atteint l’un comme l’autre le plaisir maximal, pas en même temps mais le résultat était là et je le sais, il y a des choses qu’une femme ne peut pas simuler, serait elle la plus douée des actrices, pas la peine de vous faire un dessin. J’ai bien été pris de remords, j’ai envisagé de lui expliquer qu’elle était victime d’un stress post traumatique après ces deux heures d’aliénation et de domination machiste mais j’ai eu peur de sa réaction : qu’elle se moque de moi, qu’elle me conseille d’aller consulter un psychiatre, ou, pire encore, qu’elle me dise qu’il n’y aura pas de quatrième rencontre compte tenu de mon état mental…alors je me suis tu, et elle est repartie avec l’enveloppe que j’avais discrètement posée à côté de son sac à main, et après un dernier baiser bien appuyé sur mes lèvres…J’ai honte, Sainte Najat, j’ai péché, j’ai beaucoup péché mais je vous promets que je le ferai plus…

    • « J’ai honte, Sainte Najat, j’ai péché, j’ai beaucoup péché mais je vous promets que je le ferai plus… »

      Rassurez-vous : si vous avez encore les moyens de vous payer ce genre de divertissement c’est que vous ne payez pas encore assez d’impôts. Le gouvernement va s’en charger, comptez sur lui.

      • « le salut de mon âme par la pression fiscale » tiens, c’est vrai, j’y avais pas pensé, mais oui bien sûr, telle est la voie du salut. Merci aux socialos qui vont ainsi sauver mon âme en délestant mon portefeuille, je les aime!!!

    • Pitoyable de devoir acheter ces plaisirs . J’espere que vous vous en rendez compte . Essayez donc de lui demander la même chose gratuitement , vous verrez là toutes les limtes de son attachement…..
      Quant à son plaisir , certes , il est peut être veritable .
      J’imagine qu’elle souhaite joindre l’utile à l’agreable. C’est son droit même si je crois que tôt ou tard , ces pratiques vont lui faire du mal , physiquement ou moralement . Je le la juge pas. Elle est lbre (enfin , je l’espere pour elle). Mais vous , vous êtes pitoyable , essayez donc d’obtenir la même chose avec une femme gratuite , histoire de savoir vous valez vous mêmes.

      • j’ai débuté ce genre de rencontres vers l’âge de 45 ans, et vous vous doutez bien que j’avais eu un certain nombre de partenaires « non vénales » pendant les 25 années qui avaient précédé…en tout et pour tout, j’ai du rencontrer une dizaine d’escortes et sauf une fois ou je suis resté complètement « bloqué » (je suis un homme, pas une mécanique…) çà s’est toujours passé dans la bonne humeur, la complicité et le plaisir partagé (j’ai une certaine expertise dans le domaine du plaisir féminin, ne vous déplaise, et il y a des choses qu’une femme ne peut pas simuler, serait elle la plus douée des actrices, pas besoin de vous faire un dessin) et j’ai eu de longues conversations avec mes copines, qui m’ont permis de mieux comprendre comment et pourquoi une femme pouvait délibérément et sans contrainte choisir de se faire payer pour ce genre de « service à la personne » : avec deux d’entre elles que je rencontre régulièrement, je peux dire que se sont installés des liens d’amitié et, la confiance s’étant créée, elles m’ont fait plein de confidences dont j’ai d’ailleurs pu vérifier l’exactitude (ce n’est pas un discours stéréotypé calculé pour me faire plaisir, je vous répète que j’ai pu vérifier en ce qui concerne leur identité réelle, et leurs autres activités professionnelles, ni l’une ni l’autre ne pratiquant l’escorting à temps plein…) ce sont des femmes libérées, qui en sont venues à cette activité passé l’âge de trente ans pour une, et quarante ans pour l’autre, après une vie sexuelle assez diversifiée (les deux ont été mariées, puis divorcées, et elles ont beaucoup fréquenté les clubs échangistes, entre autres) elles ne sont pas gênées du tout de faire ce qu’elles font, et j’ai rarement rencontré des personnes (hommes et femmes confondus) aussi bien dans leur peau et en accord rpofond avec elles mêmes.
        Evidemment, je sais qu’il s’agit de situations marginales, tout à fait minoritaires, et que la grande majorité des prostituées n’aiment pas ce qu’elles font, et feraient autre chose si c’était possible (on pourrait dire la même chose pour la plupart des professions, me semble t’il…) mais à partir du moment ou elles ne sont pas contraintes par un tiers (menace, chantage, prise en otage de la famille, etc…) de uqle droit les pseudo abolitionnistes vont elles interdire à des personnes adultes et consentantes de vivre ainsi leur sexualité?
        l’argument moral ne tient pas la route : il y a un tas de pratiques sexuelles que je trouve pour ma part choquantes, voire dégradantes (le sadomasochisme, l’échangisme, entre autres) mais à partir du moment ou il s’agit d’adultes consentants la loi n’a pas à s’en mêler.
        pour finir, la seule chose positive dans cette future loi, c’est que les socialos, s’ils sont assez bêtes pour la faire passer, seront quelque peu en difficulté quand il voudront légaliser la GPA (la location d’utérus comme le disait si élégamment monsieur Pierre Bergé…) on va se marrer un peu, et on en a bien besoin.

      • je viens de relire votre message d’une très haute tenue morale, et il y a quelque chose qui m’avait échappé, mais qui m’interpelle et qui mérite une réponse: « essayez donc de lui demander la même chose gratuitement, vous verrez ce que vous valez » si on suit votre raisonnement, il ne faudrait jamais aller au restaurant, au concert ou à l’opéra, chez un coiffeur, une esthéticienne, un(e) professionnel(le) de santé et ainsi de suite, dans la mesure ou si on ne les payait pas, tous ces professionnels ne nous rendraient surement pas le service en question…ah mais oui me direz vous, mais le sexe c’est autre chose, c’est tabou, çà doit rester gratuit sinon c’est pas bien, c’est vilainpabô hou les cornes beurk etc…çà sentà plein nez le moralisme puritain, hypocrite et coincé du c… vous savez, çà se soigne (à défaut de se guérir)

        • vous etes fatiguant avec votre puritanisme! vous croyez encore aux vertus révolutionnaire de la prostitution car serait révolutionnaire ce qui choque hypocritement le bourgeois quelle blague! les insultes à propos du fait « d’etre coincé » ne fait pas argument! pourquoi vous ne vous prostituer pas vous meme? et si vous avez des enfants, souhaiteriez vous qu’il le fassent? et si vous etes maries et que vous refusez de faire sexuelement certaines choses à votre femme et qu’elle aille voir un gigolo tarifé l’accepteriez-vous?

          • Euh, ayant vécu pire – à mon sens, en tout cas, étant donné que je ne me suis prostitué qu’auprès d’employeuses et employeurs – je souhaiterait plutôt pour ma fille la prostitution indépendante que ce que j’ai pu parfois subir pour simplement survivre.
            Vous préféreriez quoi pour votre fille ? Toute une vie active enchaînée au sens propre (poignets de cuir reliés à des chaînes) devant une emboutisseuse – pour ma part, et mes machines, il y avait d’autres dispositifs de sécurité – ou qu’elle soit un temps escorte ?
            Vous la confieriez à un atelier textile au Bangladesh ? Réfléchissez.

  • Ce que je trouve pathétique dans cet histoire, c’est que l’on entend beaucoup les poitiques qui veulent l’interdire.
    On entend largement les moralisateurs qui débarquent avec leurs idées et leurs préjugés.
    Mais jamais ni les prostituées, ni les clients.
    ni même à savoir pourquoi il y a autant de sexe tarifé.

    Alors que le vrai problème est là.

    • un début de réponse d’un « client » occasionnel mais assumé: il a été dit que la somme d’argent que le client remet à la dame (ou au monsieur puisqu’environ 20% des travailleuses du sexe sont des travailleurs…) servait avant tout à acheter le droit de rentrer chez lui une fois la rencontre terminée, de reprendre sa liberté en quelque sorte. C’est un peu simplificateur mais ce n’est pas inexact…quoi qu’en pensent les moralistes, la relation du client avec le ou la prestataire dudit service sexuel est plutôt saine et dépourvue d’ambiguité, du moment qu’on traite son ou sa partenaire avec respect, c’est à dire qu’on paye ce qui a été prévu sans faire d’histoire et qu’on respecte les limites et interdits de sa partenaire, si ces deux principes de base ne sont pas respectés alors c’est tout simplement assimilable à du viol (c’est un rapport sexuel non consenti)
      après je ne suis pas opposé à une pénalisation du client dans certains cas bien précis, quand il s’avère qu’il ne pouvait pas ignorer que la prostituée était mineure, ou contrainte, c’est exactement comme le recel (si on vous propose une Rollex à cent euros, c’est soit de la contrefaçon, soit le produit d’un vol, on peut difficilement invoquer sa bonne foi) mais du moment qu’il s’agit d’une personne qui a choisi librement cette activité pour des raisons qui lui sont propres (parce que çà rapporte, et parfois parce que çà correspond aussi à sa sexualité, cela n’a rien d’exceptionnel si je me base sur ma propre expérience) alors je ne vois pas de quel droit la Loi interdirait à deux adultes consentants de vivre leur sexualité comme ils l’entendent.

  • Le problems est surtout qu’il y des gens comme Madame Nadaud Belkacem, pour qui la solution a a peu pres tout est de créer des criminels., surtout quand il s’agit d’une activité qui si elle peut être moralement mise en question n’en est pas moins d’ une antiquité vénérable. Elle est la digne héritière des imbéciles qui ont imposé la prohibition aux États Unis dans les années vingt, et de ceux qui ont déclaré la  » guerre » a la drogue dans les années 70. Ça a eu le succès , en fait pas d’ironie, les conséquences désastreuses que l’on sait, et la criminalisation de la prostitution sera pareil.

  • quand vat-on condamner Séguela comme proxénète ?

  • Bonjour monsieur Borgrave,

    Je suis très impressionné par votre énergie a avoir rassemblé quantité d’informations consistant à démolir le principale (et le seul) argument des abolitionnistes qui fera pencher la loi en leurs faveurs: le fameux chiffre des 90% qui ne cesse d’être présenté comme vérité absolu à chaque fois qu’un débat sur la prostitution a lieu…

    En faisant ça, vous mettez un énorme coup de pied dans la fourmilière puisque vous rabaissez ce chiffre aux alentour de… 10%, l’exact opposé!! Je pense que l’on peut même parler de culot. Un culot sacrément impressionnant! Démontrer que les sources des statistiques alarmistes néerlandaise n’est rien d’autre qu’un équivalent du nid à l’avis non-objectif, franchement c’est génial! 🙂

    Je vous souhaite bonne chance pour la suite, car vous risquez d’être très rapidement la cible des abolos les plus endurcis: Lise bouvet, CLD, zeromacho, et autres OLF vont tout faire pour démonter votre argumentaire qui doit déjà les faire bondir de rage.

    Amicalement

    • bien sur l’auteur de cet article fait un travail utile, je dirais même de salubrité publique en mettant en lumière les impostures des prohibitionnistes (ils se sont baptisés abolitionistes, çà sonne mieux mais c’est encore une imposture) mais il ne faut pas se faire d’illusion, cette loi a toutes les chances de passer compte tenu du degré de décomposition de nos élites (sic) dirigeantes (resic) on en a eu encore un exemple avec l’ahurissante « affaire Leonarda ». alors il est probable que les parlementaires socialistes vont massivement voter cette loi, et qu’ils seront rejoints par un certain nombre de députés de l’opposition, ces messieurs vont capituler en rase campagne face au lobby misandriste qui a pondu cette loi, ils ont bien trop la pétoche de se faire traiter de machistes, voire de complices des proxénètes (au bon vieux temps du marxisme-léninisme, on disait « vipères lubriques » et « alliés objectifs de l’impérialisme » souvenirs souvenirs…) alors ils vont se coucher comme de gentils toutous bien dociles et gentiment voter ladite loi, on parie?
      bon, pas grave, on s’adaptera: j’en discutais il y a peu avec une de mes « copines », et elle m’a fait remarquer que de toutes façons le flagrant délit d’achat de services sexuels serait pratiquement impossible à établir (l’escorte pourra toujours prétendre qu’elle facture uniquement le temps d’accompagnement, et qu’une relation d’une autre nature qui surviendrait pendant cette période relèverait de la sexualité entre adultes consentants et ne ferait par conséquent l’objet d’aucune tarification, et voila le travail, çà ne tromperait personne mais allez prouver le contraire…) ceci dit la p)lupart des clients pris sur le fait vont payer l’amende sans discuter, terrorisés à l’idée que çà pourrait se savoir dans leur milieu familial ou professionnel, mais il y aura aussi un certain nombre de teigneux qui n’en auront rien à cirer et qui diront « rendez vous au tribunal, à vous de prouver ce dont vous m’accusez messieurs de la maréchaussée »
      Qui vivra verra.

      • Il ne faut pas oublier que de considérables sommes d’argent sont en jeu :
        • s’attaquer aux clients (pardon, aux « violeurs-prostitueurs » et « violeuses-prostitueuses ») rapportera bien plus que le montant des amendes – au lieu de s’occuper des prostitué·e·s réellement contraint·e·s, on s’occupera des clients, présumés futurs clients, &c., comme c’est déjà le cas pour le Nid qui passe plus de temps dans les écoles et auprès des travailleurs sociaux qu’à l’écoute et au contact des prostitué·e·s mais peut financer dix postes au siège et parfois des postes dans les délégations départementales ;
        • comme la police s’occupera des clients et que les prostitué·e·s seront présumé·e·s victimes n’ayant rien à déclarer, elle ne s’occupera plus des réseaux, ce qui est aussi bien avantageux : les réseaux sont de formidables pourvoyeurs de dons pour des campagnes électorales. Ne nous étonnons pas d’un soutien transpartisan à la proposition de loi…

  • Quelles soient les divagations des moralisateurs, sachez une seule chose: le plus veux métier du monde n’est pas près de disparaître.

  •  » les prostituées victimes de la traite  »

    les vaches !

  • les sept péchés capitaux de la loi belkacem:
    1-dénomination mensongère: ce n’est pas de l’abolitionnisme, c’est du prohibitionnisme. On ne peut pas davantage abolir la prostitution que la consommation d’alcool, de tabac ou de psychotropes, que les jeux d’argent, etc on peut la tolérer, la règlementer ou la prohiber. On a aboli la peine de mort, l’esclavage, la torture, peut être un jour on abolira les impots ou la prison, c’est autre chose.
    2-imposture: on prétend améliorer le sort des prostituées alors que non seulement les promotrices de cette loi n’en ont rien à cirer, mais au contraire détestent les prostituées (le STRASS a parlé de putophobie) qu’elles considèrent comme des traitresses à la cause « féminine ».
    3-sexisme: c’est une loi misandre dont le seul but est de s’en prendre aux hommes, en les privant de la possibilité d’aller voir ailleurs si madame la légitime n’a pas envie de leur faire plaisir.
    4-objectif proclamé mensonger: on prétend lutter contre les proxénètes, alors que la prohibition est toujours une aubaine pour les mafias (voir aux USA dans les années 1920)
    5-mépris: cez dames ont décrété que les prostituées étaient des incapables majeures, tellement aliénées que leur parole n’a aucune valeur (sauf bien sur quand elles tiennent un discours de type victimaire conforme à ce que mesdames les misandristes ont envie d’entendre, là elles deviennent crédibles comme par hasard)
    6-loi inapplicable: établir le flagrant délit d’achat de services sexuels sera quasiment impossible, du moins de manière juridiquement conforme (il faudrait avoir recours à des écoutes téléphoniques, violations de domicile, une chambre d’hôtel étant un lieu privé au même titre qu’un appartement, qu’une camionette surtout si elle appartient à la dame qui vend des services sexuels puisqu’elle ne fera rien d’illégal, la future loi interdisant l’achat desdits services et non leur vente, comment justifier la violation du domicile de quelqu’un qui ne commet aucun délit? çà promet de belles batailles juridiques…)
    7-loi irresponsable, qui va crééer de toutes pièces une nouvelle catégorie de délinquants, et augmenter encore la charge de travail des policiers et de la Justice, dont on aurait pu penser qu’ils ont actuellement d’autres missions un peu plus prioritaires…
    8-loi d’ordre moral, qui prétend interdire à des adultes consentants de vivre leur sexualité comme ils l’entendent, même le Général Franco n’avait pas osé, mais la hollandie va le faire (on pourra alors définir le hollandisme comme un socialisme à derrière humain, lol…)
    tiens, çà fait huit péchés capitaux, autant pour moi, je me suis laissé emporté mais je pense qu’on devrait pouvoir en trouver d’autres…

    • jean-marc FERRARINI , oui, bien résumé.

      • Non, car c’est un peu excessif. Au Strrass, oui, Morgane Merteuil a évoqué la « putophobie » et il m’est aussi arrivé de reprendre l’argument, mais il ne peut être généralisé.
        Je ne pense pas, contrairement a beaucoup d’autres, que ce soit par essence une loi misandre : on verra bien quand une magistrate, une députée, une femme d’affaires, sera épinglée (quatre magistrats ont été sanctionnés en Suède depuis 1999).
        Je crains, par aveuglement (et pression de milieux religieux internationaux), que la loi sera durcie et que les interdictions professionnelles, les photos des « violeurs-prostitueurs » se retrouvent, comme aux États-Unis, dans les journaux et que, surtout, pour faire du chiffre (il suffit de donner des primes aux plus gradés), on ne s’en prenne plus qu’aux client·e·s.
        Enfin, c’est un excellent moyen de chantage sur des élu·e·s ou décisionnaires…
        Pendant la guerre d’Algérie, on mettait un grand gamin paraissant beaucoup plus que seize ans devant un billard électrique, et soit le patron se mettait à table, soit c’était la fermeture administrative du café ou bar.
        Imaginez ce que cela donnera avec un·e prétendu·e prostitué·e d’occasion et qui voudrait s’opposer à une grosse opération immobilière.

  • Il s’agit en réalité d’une croisade morale prônée à l’origine par les ultra conservateurs américains qui prend pour prétexte la lute contre la « traite des blanches »…La police devrait plutôt s’occuper de lutter contre les trafiquants de chair humaine…

    • bien entendu vous ne faites le jeu de personne vous même!tous les proxénètes exploiteurs disparaitront avec la légalisation totale de la prostitution, foutaises! faire disparaitre la prostitution à 100% je n’y crois pas mais lutter contre les proxénètes sans que cela touche un tant soit peu des prostitués est impossible! quand à la croisade morale elle existe aussi mais je ne vous imagine pas assez crédule pour ne pas savoir que le monde est si complexe que parmis les gens luttant officielement contre cette activité , il y a une posture obligatoire, utilitaire et sociale de gens qui par ailleurs sont peut-etre des clients pas assumés!l etre humain est pétris de contradiction ! mais croire à une prostitution détachée de milliers d’années du principe de domination , alors que bien des activités humaines ne le sont toujours pas est tout simplement gotesque!

  • 90% mais c’est énorme.
    Maintenant passons tous cela sous le filtre de la logique
    Avec 90% de prostitués il suffirait au policier de prendre en filature n’importe quelle prostitué et en une journée ils pourraient prendre son ou ses proxénètes et mettre a un mal un réseaux, en dautre terme la prostitution dite esclavagiste serait abolie en très peu de temps.
    Mais peut être que la France a la police la plus nul du monde ou peut être que les gros chiffres (les habitués savent) cachent toujours quelque chose.
    Ça me rappel des fameux chiffres aux usa ou 100 000 à 300 000 mineurs seraient des esclaves sexuelles attention c’est officiel, les stars qui dénoncé cet état de fait, donnés du pognon etc etc.
    Déjà vous avez du tilter on passe du simple au triple et bien des gens se sont intéressés a ce chiffre et on retrouver l’étude en question et la femme qui avait pondu l’étude n’a jamais dit qu’il y en avait un tel nombre, elle parlait de possible 800 mineurs (ça veut dire que même pour les 800 elle était pas sur), on est donc passé de 300 000 a 800 la chute est violente.
    Faire toujours très attention avec les gros chiffres qui n’ont aucune cohérence car ils servent toujours un intérêt (lobby) qui ne veut pas montrer son visage a la lumière du jour.

  • Mr. Borgrave, je tiens à vous remercier de tout mon coeur pour le sérieux de votre étude! J’exerce la prostitution depuis 7 ans et je suis assez heureuse de lire votre article qui résume plutôt bien mon sentiment par rapport à cette activité. Je tiens à signaler à « facebook_didier.bois.7 » que la plupart des mes collègues exercent librement cette activité! Nous n’avons pas besoin d’abolition! Si un problème devait se présenter, la police et les lois de la République sont là pour punir ceux et celles qui franchissent la ligne rouge. A bon entendeur salut…
    Isabelle

    • et ben entendu, comme par hasard vos collègues ne sont que des femmes! et tout ceci n’a rrien à voir avec le patriarchat et la domination masculine! vous etes dans le total dénit ma pauvre dame, mais ça fonctionne ! votre cerveau se protège de la dépression en ayant assimilé l’idée que les hommes ne pouvaient se comporter que comme vos clients, clients qui bien entendu vous respectent à 100 % c’est pour cela d’ailleurs que vous en etes la à lutter contre les abolitionnistes! tout est possible dans ce monde, on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux! Mais vous croyez avoir tellement raison que c’est pathétique! les etres humains ne sont pas parfait mais cessez de nous bassiner avec votre liberté alors que vous etes comme d’autres totalement dépendantes du fric! que si vous avez un homme dans votre vie j’aimerai « voir son genre », que si la prostitution est tellement normale il y a tant de gens pour la citiquer y compris parmis vos chers clients qui ont tant besoin de vous mais qui ne semblent pas tellement prêts à se mouiller officielement pour vous défendre! vous pouvez encore attendre longtemps que l’on vous fiche la paix dans votre activité, ces hommes sont tres hypocrites c’est surtout cela le problème et ils veulent tout, les épouses ou les compagnes officielles, les maitresses, les prostitués en mettant en avant surtout la première catégorie!

  • Bravo Alain!
    Un vrai travail de fond!
    Cordialement,
    Stefano

  • nombreuses foutaises! les clients mariés recherchent l’anonymat et les clients en general recherchent précisément une exitation liée à la dimension interlope de l’univers de la prostitution donc les légalistes de la prostitution sont de grands idéalistes s ils imaginent faire sortir les travailleurs du sexe de l’ombre! le sras ne représente qu’une minorité de prostitués « dites volontaires » luxe d’un pays développé et riche malgré la crise, dans une époque tres individualiste!  » je vend mon corps volontairement je me fous de l’image des femmes en general et je me prend pour une grande revolutionnaire, contre la morale bourgeoise! hors quid de la dimension économique de cette activité! et tous les hommes qui se passent de la prostitution ( la majorité en fait) comment font_lls alors les autres pourraient faire de même! ensuite si la prostitution est si émancipatrice, épanouissante etc…. pourquoi n’y a t-il pas plus d’homme avec pour client des femmes ? certes l’abolitionnisme est peut-etre une utopie mais les arguments des pros prostitution ne tiennent pas beaucoup la route!

    • pour finir je dirai que la prostitution n’est qu’une des nombreuses formes d’adaptation à la vie en société avec ses zones d’ombres mal assumées par l’espèce humaine! la sexualité est toujours problèmatique chez l’homme surtout à cause des religions et c’est justement pourquoi on a inventé le concept d’immoralité! en résumé, je dirai que je vois d’avantages les bonnes intentions des prohibitionnistes mais je ne crois pas à leur succes, par contre les pros avancent des arguments inapropriés sur la liberté compte tenu de l’histoire des rapports de force profondément encrés dans les mentalités! la liberté existe peu dans ce monde, certainement pas dans une sexualité organisée et tarifée! le sexe gratuit et improvisé la je suis d’accord mais nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes!

    • Allons, Éric, ne faites donc pas de votre cas particulier une généralité universelle intangible…
      Que vous soyez marié et recherchiez l’anonymat, &c., ne vous rend pas plus représentatif que le Strass.
      Lequel, effectivement, ne doit pas être beaucoup plus représentatif que les chef·fe·s de file du mouvement dit des « pigeons » : il n’est pas facile de mobiliser des travailleuses et travailleurs indépendant·e·s.

      Pour votre question : pourquoi n’y a-t-il pas plus de clientes et de prostitués ?
      Prostituez-vous vous-même de la sorte et revenez nous en entretenir, peut-être obtiendrez-vous une réponse au moins partielle…

      Le Strass n’est pas « pro-prostitution », la plupart des prostitué·e·s (sauf rares et notables exceptions) ne se livrent pas à du prosélytisme.
      Le débat est très ardu parce que la faramineuse outrance des prohibo-abolitionnistes incite à répliquer sur le même ton (sauf que, à ce point-là, je devrais vraiment me forcer).
      Le problème est simple : les indépendant·e·s sont loin d’être une minorité négligeable (et même, effectivement, forment la majorité : les luttes féministes ont réussi à faire que la soumission au julot traditionnel est désormais une rare exception… les féministes les plus radicales, n’en déplaise à l’auteur de l’article, se sont d’ailleurs prononcées contre cette loi… basta de faire passer des femmes pour des victimes qu’il faut « sauver » d’elles-mêmes…). Les indépendant·e·s veulent bien envisager de cesser de se prostituer (à temps complet ou partiel, définitivement ou épisodiquement) mais à leur gré, et non contraintes par une loi et ses conséquences.
      Depuis quand n’y aurait-il que la solution d’opprimer une minorité non criminelle (et même s’il faut en croire les prohibo-abolos, victime) pour le bien d’une majorité (prétendue telle en l’espèce) ?

  • Monsieur,

    Vous avez écrit : « Londres (2011) : dans cette étude concernant les prostitué(e)s migrant(e)s à Londres, seules 6% des femmes prostituées considèrent avoir été trompées et forcées à vendre des services sexuels. Un grand nombre des répondants ont choisi la vente de services sexuels après d’autres expériences professionnelles jugées moins attrayantes en termes de rémunération et de conditions de travail. »

    Comme je vous l’ai déjà écrit en commentaire de votre texte « d’où viennent les statistiques de la prostitution ? », cette étude a été menée par une équipe dont fait partie un travailleur du sexe et militant pour la légalisation de la prostitution très connu, Thierry Schaffauser. Il n’est pas le seul, plusieurs militants ont participé à l’étude. On peut voir le nom de Thierry Schaffauser sur la page du texte intégral.
    Si on discrédite la démarche d’une personne parce qu’elle est militante abolitionniste, pour être logique et ne pas se faire accuser d’avoir deux poids deux mesures, il faut être capable de discréditer toute démarche d’une personne militante antiabolitionniste. N’ai-je pas raison?

    Vous avez écrit : « Grande-Bretagne (2010) : dans cette autre étude réalisée par la police britannique sur les prostitué(e)s migrant(e)s, 9,4% des 210 personnes de l’échantillon ont été considérées victimes de la traite des êtres humains (p. 31»

    Les auteurs suggèrent (p.5), en extrapolant à partir de l’échantillon de 200 personnes, que sur les 17 700 femmes immigrantes impliquées dans la prostitution dans le secteur hors rue :
    2600 sont dans la catégorie A des trafiquées (presque 15%)
    9600 sont dans la catégorie B des vulnérables. C’est que le seuil pour être considéré trafiqué n’est pas atteint, mais il est tout près. 54%
    69% figurent dans les catégories A et B mis ensemble. La grande majorité est vulnérable ou carrément trafiquée selon les données

    Si on prend l’échantillon de 200 personnes (p,31), la majorité, soit54 %, se retrouvent dans les catégories trafiquées ou vulnérables.

    Les personnes de la catégorie vulnérables ne méritent-elles pas qu’on s’intéresse à elles ?

    Aussi, je suis assez inquiète de constater que vous ne semblez pas trouver que 10% de personnes trafiquées sur le total des prostitué(e) s (peu importe que ce pourcentage soit réel ou non) n’est pas un pourcentage suffisamment élevé pour qu’on s’en préoccupe.

    Je ne dis pas si on parlait d’un cas sur un million ou si la traite était une légende ou un mythe comme veulent nous faire croire certains militants pro industrie du sexe, mais 10% tout de même, c’est assez sérieux. 5% aussi est assez élevé comme pourcentage si c’était le cas. Or si cela s’avérait vrai (la question est loin d’être réglée, personne ne peut être certain des vrais chiffres à l’heure actuelle), un client doit tout de même y songer, non, avec d’acheter des services sexuels, pour rester éthique ? Personnellement, avec mon éthique, je m’abstiendrais d’acheter un article dans un magasin si le risque qu’il ait été fabriqué par un esclave était de 1 sur 10 ou 1 sur 20….. Loin de moi l’idée de dire que les clients sont tous des salauds, car je ne le pense pas du tout. Mais je crois qu’il serait temps qu’on éduque la population pour que ces clients prennent une décision éclairée, qu’ils sachent le risque qu’ils encourent en faisant appel aux services d’une personne prostituée, qu’il est possible que cette personne soit une victime de la traite, ce qui n’est pas une mince affaire.

    • Sur l’Angleterre et le Pays de Galles, voyez, dans le document http://fr.scribd.com/doc/194296157/Nid-Ideologie ce qui se rapporte au total fiasco, que les autorités britanniques, après l’avoir maquillé, ont bien été forcées de reconnaître, de l’opération Pentameter II (ou cherchez en ligne ce terme + prostitution + Guardian).

      Là, on était en plein dans le réel, et absolument pas dans l’extrapolation.

      C’est bien parce que le Strass et d’autres (dont, au Canada, l’Institut universitaire d’études sur les femmes et les genres Simone de Beauvoir) sont contre la traite, l’exercice contraint de la prostitution (pas évidemment par les seules misères et précarité, dont les député·e·s prohibo-abolitionnistes se préoccupent fort peu, de fait), qu’elles et ils s’opposent à la loi. Car la police ne fera plus du chiffre qu’en traquant les client·e·s et plus les maquerelles et les proxénètes. Ce serait à croire que les réseaux les ont rétribué·e·s (en fait, leurs bénéfices sont certainement autres, mais pas que symboliques pour tout le monde).

  • olalala, mais quel article de merde serieusement.

  • La prostitution (hommes et femmes), est malheureusement inévitable socialement et économiquement,
    aussi il est hypocrite de penser qu’une loi répressive pour le « client » sera la solution.
    Légalement, c’est autorisé, alors pourquoi ne pas mieux encadrer les travailleur(es) du sexe afin que leurs
    conditions de survivance soit améliorées ne serait-ce pour des raison de santé publique.

  • Enfin ! Déjà, Marco Leening, fin nov. 2013, avait dénoncé la manipulation outrancière des chiffres par les prohibo-abolitionnistes néerlandais·e·s, dans The Post Online. Titre : Le pourcentage des prostituées contraintes est grossièrement surestimé… Par « grossièrement », entendez « formidablement », surgonflé de manière ahurissante car de 80 %, on arrivait à 8 % ou 10 % selon les études sérieuses.
    Soit le total inverse de ce qui avait été soutenu (soit, comme en France, 90 %).
    Sur cette question de la manipulation des chiffres, voir aussi un document en ligne :
    http://fr.scribd.com/doc/194296157/Nid-Ideologie

    Les sources du rapport parlementaire français n’ont rien de fiable hormis le fait qu’il y a bien des chiffres policiers tangibles mais qui ne donnent absolument un chiffrage du total de la population en situation prostitutionnelle. Bref, a été recensé ce qu’on voulait bien recenser et ensuite l’extrapolation a été faramineuse. Les chiffres du Nid sont désavoués par la base des bénévoles qui, nombreuses et nombreux, sont contre la loi envisagée, et l’ancien aumônier du Nid qui, lui passait du temps avec des prostituées et non à extorquer de l’argent public ou à se faire voir dans des écoles et des colloques, à faire des ronds de jambes, s’est prononcé publiquement (à la radio) contre la proposition de loi.
    Il n’est pire aveugle ou pire sourd qui ne veut voir et entendre, surtout si surdité et aveuglement lui rapportent des bénéfices.

  • Je tiens à vous féliciter pour votre article. Remettre en cause les chiffres liés à la prostitution et à l’esclavagisme sexuel est un sujet sensible et très difficile à aborder surtout pour un homme sans se faire traiter de tout les noms.

    Le débat autour de la prostitution est très souvent entaché d’idéologie et de moralisme et très peu d’objectivité et de démarche scientifique.

    Si vous ne le connaissez pas déjà, je vous invite à lire le blog suivant: http://maggiemcneill.wordpress.com/ (en anglais) qui fait un très bon travail de remise en question de nombreux chiffres publiés aux Etas-unis par énormément de médias qui ont très souvent des origines douteuses.

  • Parce que des femmes sont contraintes de se prostituer, en Europe, et dans de nombreux autres pays du monde, il faut s’abstenir d’aller voir des prostituées pour ne pas prendre le risque de participer, même sans en avoir conscience, au calvaire d’une femme.

    Michael HOMSY

  • A COAT

    Avec la charité, rien n’est inévitable.

  • il semble que contrairement à la prohibition la légalisation aurait un avantage certain : on aurait peut être des chiffres fiables…

  • On ne peut que s’interroger sur la validité des chiffres dans un sens comme dans l’autre. Des femmes contraintes à la prostitution, seront assez peu enclines à le dénoncer. Souvent elles sont sous pression, avec une crainte de représailles sur leur famille. On les imagine mal répondant librement à une enquête voire même répondre tout court à une enquête.

  • Le résultat de cette loi est le suivant : la prostitution est légale, mais si le client paye l’acte sexuel, il risque une forte amende. En conclusion : la prostitution est légale à condition d’être gratuite !

  • « …la prostitution est imposée à plus de 90 % à des femmes et des hommes d’origine étrangère »
    90% !!!!?? Mais que fait la Police ? Que fait la Jusitce ? Ne sont-elles pas censées appliquer des lois ? Telle que la loi de l’abolition d’esclavage (son interdiction pure et simple donc), par exemple. Arriver à ce 90% c’est un avoeu d’échec et d’incompétence (voire de rien-à-foutrisme) ! La solution de facilité c’est le délit de racolage et la loi de pénalisation du client. C’est plus facile d’arrêter une femme seule pour racolage; ou un client seul, que d’aller se frotter aux gros bonnets et à leurs gros bras ! Et puis il faut enquêter, patrouiller, c’est trop dur le métier de flic ! Il vaut mieux aller mettre des PV, ça rapporte plus !

    Qu’une femme ou un homme décide de se prostituer VOLONTAIREMENT est son choix. C’est évidemment très différent d’y être contraint, forcé menacé, etc…, et là, ce sont ceux qui forcent ces personnes (oui ce sont des personnes) qui doivent être poursuivis et écroués. Evidemment tout client qui met sur la gueule d’une péripatétitienne (ou tout homme qui bat une femme) est une raclure qui doit être puni. Les prostituées payent des impôts sur le revenu de leur activité. Elles ont donc droit à la protection des services de l’Etat !

    L’esclavage sexuel reste de l’esclavage ! L’abolition de l’esclavage a rendu les esclaves LIBRES (les lois ségrégationnistes sont arrivées plus tard) et dégagés de la main mise de leurs « propriétaires ».
    Certains laveurs de parebrises aux feux rouges, sont aussi victimes d’esclavage, alors leur filer 1€ pour qu’ils arrêtent de salir le parebrise vaudrait une condamnation pour complicité ?.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La CEDH vient de déclarer recevable une requête contre la loi du 13 avril 2016 « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées ».

Les juges de Strasbourg se prononceront sur le fond de l’affaire dans les mois à venir, mais cette recevabilité met d’ores et déjà en difficulté le dispositif français de pénalisation des clients.

L’article 611-1 du Code pénal (créé par la loi du 13 avril 2016 sur la pénalisation des clients de la prostitution) établit que :

« Le fait d... Poursuivre la lecture

Il y a un an, la Belgique est devenue le premier pays européen à reconnaître la prostitution comme une activité professionnelle méritant les mêmes droits et obligations que tout autre travail indépendant. Aussi, les parties tierces ne sont plus sanctionnées (un loueur, une banque qui fait un prêt, quelqu’un qui fournit un véhicule…) puisque la loi énonce que « tous les tiers qui soutiennent leur activité ne peuvent plus être poursuivis, sauf en cas de profit anormal ».

Ce choix de la Belgique va à l’opposé de celui de la France qui dem... Poursuivre la lecture

Par Elizabeth Nolan Brown.

 

Les travailleurs du sexe canadiens protestent contre la criminalisation de leurs clients. Une coalition de travailleurs du sexe s'est présentée devant la Cour supérieure de l'Ontario la semaine dernière pour plaider contre l'interdiction canadienne de payer pour du sexe. Les groupes contestent également une série de lois anti-prostitution, adoptées en 2014, connues sous le nom de Protection of Communities and Exploited Persons Act (PCEPA).

La PCEPA a été adoptée après que la Cour suprême ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles