Castro, Chavez, Trump : des promesses aux mensonges

De Castro à Trump en passant par Chavez : les mécanismes de manipulation politique sont bien les mêmes.

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Castro, Chavez, Trump : des promesses aux mensonges

Publié le 7 août 2016
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Par Fabio Rafael Fiallo.

Castro, Chavez, Trump : des promesses aux mensonges
Castro, Chavez, Trump : des promesses aux mensonges By: UKBERRI.NET Uribe Kosta eta Erandioko agerkari digitalaCC BY 2.0

 

À l’heure, la nôtre, où l’on vit dans un monde gagné de plus en plus par le virtuel, la politique n’a pas manqué de se mettre au diapason. Elle est entrée dans une ère dénommée « post-factuelle » (post-fact en anglais), où les faits ne comptent pas [http://granta.com/why-were-post-fact/]. Il devient politiquement rentable d’assener des contrevérités, car elles sont mieux à même d’appâter un public désabusé, prêt à donner du crédit à des discours incantatoires et avide de tenter autre chose et pourquoi pas n’importe quoi.

Asséner des contrevérités

On a vu la méthode à l’œuvre chez les promoteurs du Brexit, quand ils prétendaient – avant de se démentir eux-mêmes une fois le référendum gagné – que la sortie de l’Union Européenne permettrait de gonfler les caisses du NHS (la sécu britannique) de £350 millions (415 millions d’euros) par semaine. On la voit également opérer, cette méthode, chez Vladimir Poutine, par exemple quand il affirme, contre toute évidence, qu’il n’y a pas eu de troupes russes en Ukraine ou que l’État russe n’a rien à voir dans l’affaire du dopage d’athlètes russes. On la voit, enfin, chez Donald Trump, qui a construit sa popularité en battant tous les records de contrevérités.

Que ces personnages tiennent un discours divorcé de la réalité ne refroidit nullement leurs admirateurs. Ceux-ci allèguent volontiers que tous les politiques mentent ; tant qu’à faire, se disent-ils, pourquoi ne pas donner une chance à ceux qui font rêver ?

Tout compte fait, le monde post-factuel n’est pas aussi nouveau qu’on peut le croire. Il y a belle lurette qu’il a pris racine en Amérique latine, promu par une gauche radicale acquise au castrisme et au chavisme, deux idéologies jumelles qui, après avoir suscité espoir et admiration dans de vastes secteurs d’opinion, se sont avérées être de véritables cauchemars pour les peuples sous leur contrôle.

Après la débâcle économique et politique qu’ils ont eux-mêmes créée, le castrisme et le chavisme continuent d’égrener des contrevérités. Ils prétendent qu’ils ne sont pour rien dans cette débâcle, laquelle est le fruit de complots ourdis par l’Empire (lisez : les États-Unis) et ses « fers de lance locaux » : les « contre-révolutionnaires » ou « mercenaires » à Cuba ; « l’opposition fasciste » et « la bourgeoisie parasite » au Venezuela.

L’exemple de Cuba

La plus vieille contrevérité véhiculée par cette gauche a trait à l’embargo imposé par les États-Unis à Cuba en réaction à des expropriations non indemnisées de firmes américaines au début du régime castriste.

Conformément à la définition d’embargo, celui appliqué à Cuba interdit ou restreint les opérations commerciales et financières entre d’une part, des firmes opérant aux États-Unis et, de l’autre, Cuba. Toutefois, pour mieux se poser en victime et rejeter sur l’embargo américain la faute du fiasco économique du socialisme cubain, la propagande castriste et ses caisses de résonance emploient le terme blocus (et non pas embargo ), ce qui suppose un encerclement de l’île. Or, tel n’est pas le cas, puisque le régime castriste a tout le loisir d’échanger avec le reste du monde.

Attribuer l’échec économique du castrisme à l’embargo américain – comme le fait la propagande officielle – est une affirmation d’autant plus fallacieuse que les États-Unis, nonobstant cet embargo, sont l’un des cinq partenaires commerciaux les plus importants de Cuba, fournissant à l’île 16% de ses importations de produits agricoles.

En bon élève du castrisme, Hugo Chavez aura porté la « post-factualité » vers des sommets inédits.

Le tremblement de terre qui ravagea Haïti fut, aux dires de Chavez, l’œuvre des États-Unis. Et si l’on ne détecte pas de vie sur Mars, eh bien, c’est, toujours selon Chavez, parce que le capitalisme avait produit de tels ravages sur cette planète, que toute civilisation y a disparu.

Et au Venezuela

Le successeur d’Hugo Chavez et actuel Président du Venezuela, Nicolas Maduro, n’est pas en reste. On ne compte plus le nombre de fois qu’il aura dénoncé des conspirations orchestrées par les États-Unis pour renverser son régime, voire pour l’assassiner, et qu’il aura accusé les Etats-Unis d’avoir inoculé le cancer à Chavez, s’engageant à apporter des preuves de ces imputations sans jamais honorer ses promesses.

Amusant ? Oui. Ridicule ? Sans aucun doute. Contreproductif surtout. Car pendant que les régimes en place à La Havane et à Caracas s’évertuent à justifier leur échec par d’incessantes conspirations de l’Empire et ses agents locaux, ils ratent l’essentiel, à savoir : la nécessité de jeter par-dessus bord un modèle étatiste qui a partout échoué.

Et maintenant, Trump

De même que le castrisme et le chavisme, le candidat républicain à la présidence des États-Unis, Donald Trump, a construit sa fulgurante carrière politique en tenant des promesses mirobolantes destinées à séduire les électeurs lésés par la globalisation rétifs aux mutations démographiques, et en désignant un prétendu coupable de leurs difficultés. À la nuance près que, dans le cas de Trump, l’ennemi à abattre, ce ne sont pas les mercenaires du castrisme ou les fascistes du chavisme, mais les élites corrompues de Washington et de Wall Street. Et à l’instar du castrochavisme en Amérique latine, Trump se pose en seul véritable défenseur du petit peuple face à ces élites.

Un autre point commun entre Trump et le castrochavisme se trouve dans leur refus d’accepter l’opinion majoritaire si celle-ci venait à leur être défavorable.

En effet, au Venezuela, quand les sondages commencèrent à prédire la victoire de l’opposition aux élections parlementaires de décembre 2015, le Président Maduro menaça qu’en cas de défaite de son parti, il occuperait la rue.

Puis, à propos des prochaines élections présidentielles américaines, Maduro déclara que « si elles étaient vraiment libres, Bernie Sanders l’emporterait ». Aussi, pour être jugées libres par Maduro, il faudrait que ces élections soient gagnées par le candidat de son choix.

Même type de réaction chez Donald Trump. Comme il décroche dans les derniers sondages, Trump se montre déjà mauvais perdant et déclare que les élections de novembre prochain vont être truquées.

Bien sûr, les États-Unis ne sont pas Cuba ou le Venezuela, où les institutions démocratiques ont été réduites à néant par des leaders politiques qui n’ont que faire du libre débat d’idées et du jeu de l’alternance. En Amérique, les mécanismes des contre-pouvoirs sont bien ancrés et pourraient tenir bon face aux assauts d’un Donald Trump.

Il n’empêche que, comme l’a souligné l’hebdomadaire britannique The Economist, l’économie américaine ne se porte pas aussi mal que Trump ne veut le faire croire, et pourrait perdre énormément (« an awful lot » sont les mots du magazine) à cause des distorsions que les politiques protectionnistes, isolationnistes et réglementaristes prônées par lui ne manqueraient pas de créer.

De sorte que, même si le mécanisme des contre-pouvoirs aux États-Unis parvenait à limiter la casse, les dommages produits par une éventuelle présidence de Donald Trump seraient tout sauf négligeables. Avec la circonstance aggravante que, compte tenu du poids de l’Amérique au niveau planétaire, si celle-ci venait à dérailler économiquement et politiquement à cause de Trump, le monde entier en subirait les conséquences.

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  • Allez droit au but cher Monsieur, abolissez la démocratie, ôter le droit de vote à cette « populace » qui sent son niveau de vie baisser malgré les avis « éclairés » de quelques bureaucrates basés à Londres ou à Washington.

    Faites comme chez nous en Europe, déléguez tout le pouvoir ou presque aux technocrates et comme ça on arrêtera de nous casser la tête MATIN MIDI ET SOIR avec « la démocratie la démocratie la démocratie » …

    Quand on est fonctionnaire, évidemment on ne la sent pas la crise mais le peuple, lui il galère cher monsieur.

    Vous n’êtes qu’un petit aristocrate d’Ancien Régime mais sans noblesse car vous n’avez même pas le courage d’afficher votre laideur morale.

    • @ nolife,

      A croire que vous n’avez pas lu l’article. Je ne voit pas vraiment le rapport entre ce qui est écrit et votre commentaire.

      A moins que vous ne savez pas quoi répondre parce que ça vous fait mal à ce point que des dictateurs ou des dirigeants autoritaires sont épinglés sur un site comme Contrepoint. Ou que ça vous pose un problème que sur un site libéral que l’on se méfie d’un candidat à l’élection d’un gouvernement démocratique qui n’a pas pas l’étoffe d’un libéral.

      Ou avez-vous lu que l’auteur désir retirer les droits démocratiques à la populace comme vous le dites? Vous êtes certain d’être sur le bon site?

      D.J

  • Le niveau des articles ne s’améliore pas à Contrepoint… Cet article n’est qu’un procès d’intention…
    Comment peux-t-on asséner de telles comparaisons entre des dirigeants sud américains qui ont effectivement largement démontré leur impéritie au détriment de démocraties encore immatures et un candidat à l’élection présidentielle americaine ?!?
    Lui reprocher ses promesses ?!? Quel candidat n’en fait pas?
    Ses mensonges et son incompétence ?!? Il n’a encore jamais exercé le pouvoir, à l’inverse de son adversaire qui elle a largement démontré son aptitude à tromper, dissimuler, mentir, … Et à sacrifier inutilement des vies y compris américaines…
    Enfin si vos sinistres dirigeants sont effectivement de piètres démocrates, ils n’ont guère nuit qu’a leur pays et leur peuple.
    Vous cherchez le plus grand menteur du XXIeme siècle ?
    Je vous en suggère un : le président américain Bush, qui invoquant de prétendues ADM, envahit l’Irak pour inaugurer ce nouveau siècle : initiant le plus grand chaos dans ce qui était déjà une poudrière (mais sous couvercle), et libérant des antagonismes qui ont déjà provoqué des centaines de milliers de morts et en provoqueront encore des centaines d’autres…

    • C’est vrai que les mensonges de Trump sont plutôt rigolos comparés à ceux de ses concurrents et prédécesseurs, responsables de milliers de morts.

      Quant à la possibilité d’une élection truquée, c’est plus que possible car les États-Unis utilisent énormément de machines à voter dont le seul intérêt est d’être des boîtes noires.

    • La nullité des uns et des autres n’enlève rien, mais alors rien du tout à la stupidité crasse de Trump.

      Si vous parlez d’un procès d’intention envers Trump, argumentez en faveur de ce dernier plutôt que de charger la barque d’autres personnes. 😉

  • Contrepoints, vous croyez vraiment que Chavez était sérieux lorsqu’il a dit que le capitalisme avait détruit la vie sur Mars, vous croyez pas que ça ait pu être une simple métaphore?

  • Ah oui c’est sur il y a des chances qu’une partie des promesses de Trump ne soient pas mises en œuvre s’il est élu… Donc menteur potentiel.
    Mais face à lui il y a Hillary, menteuse confirmée n’ayant que son intérêt au cœur, prête à tout sacrifier pour ça.
    Et en matière d’étatisme liberticide elle arrive à en remonter à Trump, tout comme en promesses intenables et nuisibles.
    Contrepoint étant un site socialisto-statisto-establishment, on y trouve bien sûr des articles de ce genre, en faveur de Clinton… Ah, on ne dit qu’en fait ici c’est censé être libéral… Ah, au temps pour moi, je m’a trompé, mais faut dire qu’on pourrait facilement tomber dans le piège avec des « papiers » comme celui là.

    • Je confirme : Cet article est à mourir de rire, dans ses comparaisons hasardeuses sur les plus ou moins menteurs.
      Mais à bien y regarder le pédigrée de l’auteur, on voit, en autre : fonctionnaire de la Conférence des Nations unies…
      Pas difficile d’imaginer dans ces conditions …. pour qui il roule …

      •  » Mais à bien y regarder le pédigrée de l’auteur, on voit, en autre : fonctionnaire de la Conférence des Nations unies…  »

        Il faut lire juste:  » c’est un ancien fonctionnaire de la Conférence des nations unies  » Il n’est peut-être non plus pas un ex fonctionnaire pour rien. son pédrigrée évoque un ouvrage;  » Dans les coulisses de la Genève internationale (L’Harmattan, 2009), met à nu le double langage et les incohérences de la diplomatie multilatérale – notamment l’antiaméricanisme primaire, le parti pris contre Israël, la manipulation des débats sur les droits de l’homme par des régimes despotiques et corrompus, et non moins important, le tiers-mondisme et l’écologisme dépourvus d’esprit critique.  »

        C’est quelqu’un qui sait certainement de quoi il parle. C’est pas toujours un désavantage d’être un ancien fonctionnaire pour connaitre toutes les hypocrisie des politiciens.

        D.J

  • Pourquoi limiter les promesses mirobolantes et les mensonges aux trois cités dans le titre?

  • on trouvent beaucoup plus de bonheur dans le mensonge que dans la vérité alors , mentez messieurs dames, on adore ça 😉

  • Faire le parallèle entre deux gangsters sud-américains et Donald Trump dont la sincérité pour rendre à l’Amérique ce que les gangsters Obama, Clinton and Co lui ont volé est parfaitement aventureux et même, dirais-je, du dernier mauvais goût… Confondre ainsi les torchons et les serviettes n’est pas fait pour relever le débat !

  • En réalité comme toujours pour les gauches – socialisme et communisme – le titre pourrait devenir : du rêve à la réalité !

  • Votre jupon dépasse. Je ne vous croyait pas vendu aux globalistes et banksters.

  • Excellent article qui démontre une nouvelle fois l’impact néfaste des extrémistes qui ont toujours fait le malheur des peuples, qu’ils soient de gauche ou de droite.
    Au sujet de Cuba, la nature de l’embargo est effectivement souvent mal comprise ; et c’est important de rétablir la vérité
    « Ses mensonges et son incompétence ?!? Il n’a encore jamais exercé le pouvoir… »
    Ce n’est pas parce qu’on a jamais exercé le pouvoir qu’un dirigeant politique doit se permettre de mentir aux électeurs et d’être incompétent.
    C’est exactement l’inverse que je demande à un politique, de montrer qu’il est capable de tenir ses promesses et de gérer un pays à partir d’un programme construit sur des données réalistes et vérifiables.
    Aujourd’hui comme hier, les populistes sont d’habiles manipulateurs et il y aura toujours des fans pour les admirer.

  • Clinton veut déclencher ou tout au moins est verrouillée dans une logique d’appréciation et d’interprétation, sans compter les manœuvres directes, conduisant à une guerre avec la Russie.
    Actuellement, nous avons la mise en œuvre du tapis de bombes médiatique promis contre le « mauvais candidat ». Pourtant, Clinton me semble avoir de gros problèmes à un endroit particulièrement sensible : entre ses 2 oreilles ! Ainsi, sa capacité au mensonge est pathologique !
    Cela suffit pour justifier tous les (soit-disant) mensonges et promesses du candidat anti Clinton.

    Maintenant, on peut espérer un autre candidat, mais on reviendrait à la même situation : La classe moyenne contre le reste.

  • Un avis que je partage à 100% celui de Marc Faber sur Bloomberg : I would vote for Mr. Trump because he may only destroy the U.S. economy, but Hillary Clinton will destroy the whole world

  • Le déni de réalité est aussi monnaie courante chez nous, avec une classe politico-médiatique influencée par une élite intellectuelle autoproclamée, qui préfère aux faits sa réalité vue dans ses rêves, dans ses films « à thèse », ou dans sa littérature à la mode.

  • Merci à Fabio Rafael Fiallo pour cet article qui relève bien les absurdités de Castro, Chavez et leurs émules. L’article sur l’ère « post-factuelle » est fascinant. Les faits ne comptent plus. Les politiciens ne s’appuient plus que sur l’émotionnel. C’est redoutablement puissant…

  • « Comme il decroche dans derniers sondage… »
    Ah, non finalement, c’est plus serré. « 6 aout: Clinton’s lead over Trump narrows to less than three points: Reuters/Ipsos poll »

    Comment dit-on déjà ? Si les hypotheses sont fausses…

  • Tous ces menteurs pathologiques ont un point commun : ils sont multimillionnaires.

  • Et Hollande et Sarkosy, ils n’ont pas menti? Et Hillary Clinton, elle est un parangon de vérité? Tout ce que le système est prêt à pondre comme demi-vérités pour diaboliser Trump, c’est bien la preuve qu’il faut qu’il devienne président des USA pour que le monde puisse enfin bouger et échapper à ce système anti-démocratique de la pensée unique !

    Evidemment aujourd’hui il n’y a plus moyen d’avoir de bons candidats et il faut choisir le moins mauvais (la France risque de revivre le duel Hollande – Sarkosy, deux présidents qui ont échoué). Entre Clinton la va-t-en guerre et Trump le populiste, je préfère encore le second, pas envie de voir le continent atomisé.

  • Contrepoints est devenu un site de news mainstream ?? On ne trouve pas autre chose sur le Figaro ou le Monde ! Vous crachez sur les mêmes personnages ! Dire que Poutine savait pour le dopage est très subjectif, par exemple. Ou encore qu’il a menti et qu’il y avait des troupes russes en Ukaine alors que l’Ukraine est truffée de soldats US (qui ont même reçu des médailles sur place) et de l’OTAN (dixit le grand George Friedman, de Statfor. Vous savez, ces non-élus américains qui pourtant dictent la politique américaine et ce, sous le couvert du sien pratique ecret défense) et sans oublier qu’il y avait des snipers polonais dans le Donbass obéissant au maître US. En fait, les 4 que vous citez sont les moins menteurs de tous et sont ou ont été les cibles de tous les menteurs dont vous ne parlez justement pas et qui sont ceux qui devraient faire l’objet de votre article !

  • Je n’ai aucun avis sur Trump, je m’en désintéresse, mais je sais que la gauche se déchaîne comme d’habitude sur les candidats conservateurs. Une contamination n’est pas exclue dans le cas de cet article.

    Voici un article très intéressant de Stéphane Montabert qui écrit régulièrement sur Contrepoint à propos de l’acharnement médiatique dont il fait l’objet:
    http://stephanemontabert.blog.24heures.ch/archive/2016/08/05/donald-trump-eternelle-cible.html

    •  » mais je sais que la gauche se déchaîne comme d’habitude sur les candidats conservateurs.  »

      Cet article est intéressant effectivement. Mais cette fois il se trouve aussi dans le camps des anti-Trump des conservateurs comme Daniel Pipes ou Extrême-centre qui auparavant n’ont jamais fait défaut aux candidats républicains et qui cette fois se déchaînent contre le candidat de GOP sans pour autant soutenir Clinton. C’est quand même une preuve qu’il y a quelque chose de néfaste chez Trump et qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Parler sans cesse de dérapage verbal contre les immigrés, les musulmans ou contre les femmes de la part de Trump ça va un moment. Trump n’est surement pas le débile que l’on essaie de nous dépeindre. Il sait ce qu’il fait et ce qu’il dit. Il tire dans tout les sens sur presque tout le monde. Il veut donner un bon coup de pieds à establishment républicain à tel point qu’il se met à dos cette establishment qui pourrait lui plante un coup de couteau dans le dos le 8 novembre. Ne pas oublier que se sont les grands électeurs qui élisent le président. A ce demander si Trump n’est pas un sous-marin démocrate payé par le parti car on attrape pas non plus les mouches avec du vinaigre.

      Pour moi Trump est un cadeau empoisonné pour l’Amérique conservatrice qui va faire probablement faire élire un démocrate 4 ans de plus à la Maison blanche.

      D.J

      • Pour moi Trump est un cadeau empoisonné pour l’Amérique conservatrice qui va faire probablement faire élire un démocrate 4 ans de plus à la Maison-Blanche.

        Possible, mais c’est peut-être difficilement évitable, l’ambiance du temps n’est pas franchement libérale et le conservatisme « classique » à d’énormes casseroles à faire oublier en plus de ne pas proposer grand-chose de novateur pour répondre aux préoccupations du moment.

        Des conservateurs comme Daniel Pipes ou extrême-centre qui auparavant n’ont jamais fait défaut aux candidats républicains

        Certains conservateurs importants étaient aussi contre Reagan en 80 et ce dernier était aussi « infréquentable » pour beaucoup parce qu’il était politiquement incorrect à l’encontre des croyances de l’époque (y compris celles de certains groupes conservateurs)

        Attention, je ne dis pas que Trump est libéralement fréquentable ni un candidat que j’élirais. Je rappelle seulement que la diabolisation de ce type et ses outrances contre le politiquement correct du moment n’est absolument pas une première dans les présidentielles. C’est, pour l’instant, une bataille de communication avant toute chose. La Marge de Trump ou de n’importe quel candidat conservateur est infime entre trop ou pas assez.

        •  » Possible, mais c’est peut-être difficilement évitable, l’ambiance du temps n’est pas franchement libérale et le conservatisme « classique » à d’énormes casseroles à faire oublier en plus de ne pas proposer grand-chose de novateur pour répondre aux préoccupations du moment.  »

          Vous avez raison, mais Trump semble croire qu’il peut attraper les mouches avec du vinaigre. Et les mouches se sont les grands électeurs du GOP. Se les mettre à dos pour donner un bon coup de pied dans l’etablishement républicain n’est peut-être pas la meilleur des idées pour se faire élire. Il aurait mieux fait de ménager la chèvre et le chou et d’essayer de changer les mentalités dans cet establishment une fois élu.

           » Certains conservateurs importants étaient aussi contre Reagan en 80 et ce dernier était aussi « infréquentable » pour beaucoup parce qu’il était politiquement incorrect à l’encontre des croyances de l’époque (y compris celles de certains groupes conservateurs)  »

          Difficile de comparer à une époque où le WEB n’existait pas alors qu’aujourd’hui on peut avoir l’avis d’à peut près tout le monde et l’avantage d’accéder à n’importe quel médias. Mais il me semble actuellement que la fracture au sein du camps conservateur est beaucoup plus importante qu’à l’époque de Reagan. Je ne pense pas que ce dernier avait eu le risque que la base du GOP lui plante un couteau dans le dos en réélisant Carter alors qu’avec Trump le risque est bien réel de voir sa base voter pour Clinton. Enfin on aura la vraie réponse le 8 novembre.

          D.J

    • Quand la gauche se déchaine sur quelqu’un, on sait qu’on a affaire à un grand détecteur de c***.

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