Présidentielles : ce qui préoccupe les Français

Un nouveau sondage Ifop nous informe des priorités politiques des Français à moins d’un an des élections présidentielles.

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Présidentielles : ce qui préoccupe les Français

Publié le 28 juillet 2016
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Par la rédaction de Contrepoints.

Sondage présidentielles : ce qui préoccupe les Français
By: Jean-Marc AyraultCC BY 2.0

Un sondage IFOP pour Atlantico de juillet 20161 s’intéresse aux enjeux déterminants du vote aux élections présidentielles de 2017. Il montre que l’économie et la sécurité arrivent en tête des préoccupations des Français.

Sondage présidentiel : l’économie et la sécurité au cœur du débat

Parmi les enjeux déterminants du vote des Français aux présidentielles de 2017, on trouve la lutte contre le terrorisme en premier (91%) avec la lutte contre le chômage et la relance de l’activité économique (91%). En seconde position, on trouve la lutte contre la délinquance (85%) et le niveau des impôts (85%). Viennent ensuite l’Éducation Nationale et l’instruction civique (83%) et la question des migrants (81%). L’intégration des immigrés et la protection de l’environnement n’arrivent qu’en neuvième et dixième positions.

Enjeux déterminants pour les présidentielles de 2017 par orientation politique - juillet 2016
Enjeux déterminants pour les présidentielles de 2017 par orientation politique – juillet 2016

Les deux premiers enjeux ne donnent pas vraiment lieu à des clivages importants. C’est donc sur ces questions que devrait s’orienter la campagne, quel que soit le bord. Comme traditionnellement, la lutte contre la délinquance et le niveau des impôts sont des enjeux plus importants à droite et à l’extrême droite, tout comme la question des migrants. Il existe aussi une unanimité remarquable sur l’Éducation Nationale à l’exception du Front National (10 à 14% de moins). Le fonctionnement de l’Union Européenne est quant à lui plutôt une préoccupation de sympathisants de partis modérés.

Accord sur les problèmes, mais sur les solutions ?

La relative homogénéité des enjeux déterminants en fonction des orientations politiques pourrait être interprétée de deux manières. D’abord, on pourrait se satisfaire du fait que le pays est enfin à peu près d’accord, tous bords confondus, sur les principaux thèmes auxquels il faudrait s’intéresser en priorité. On pourrait aussi dire que la satisfaction est bien légère puisque c’est probablement la grande intensité des problèmes soulevés qui met tout le monde d’accord. Rien de positif donc à ce que cet état ait provoqué une telle unité.

La réalité est probablement un peu entre ces deux interprétations : les problèmes sont en effet aigus, intenses et clairement identifiés. Les principaux enjeux mis en avant par les Français appartiennent à des domaines pour lesquels beaucoup a été fait depuis plusieurs années, avec des résultats médiocres. Reste que les chantiers à venir vont nécessiter un minimum de cohésion et comme souvent, on s’apercevra que personne n’est d’accord sur les solutions à apporter…

  1. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 965 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 25 juillet 2016.
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  • «  » des domaines pour lesquels beaucoup a été fait depuis plusieurs années «  » » Mais non ! Juste de mots jamais d’actes !

    • Pleinement d accord avec Philvar.

      Beaucoup de blabla et rien de concret. La ou les autres économies (UK et US) savent rebondir, nous, on est heureux de nos taux chômages depuis des décennies.

      Comme on disait au college: »ensemble laborieux » et « resultats insuffisant ».

  • De plus il n’est jamais proposé de thème libre comme l’injuste répression routière. Pour ma part ce pourrait-être le motif déterminant de mon vote ou blanc.

  • Quand on jette un oeil à la méthodologie du sondage on se rend compte qu’un classement n’était pas demandé et ça n’a donc pas permis de départager les thèmes et c’est pour cela que rien ne se dégage vraiment dans ce sondage (un sondé pouvait très bien répondre que tout est important).

    Dans cette situation de « non choix » il est intéressant, faute de mieux, de regarder ce qui n’intéresse que peu ou pas.
    Ainsi il y a 18% des écolos qui s’en foutent de la lutte contre le terrorisme (somme des peu + pas du tout) contre 3% des républicains… soit 6 fois plus !

    Sur tous les thèmes, ce que dit la somme peu + pas du tout est intéressante et pas forcément intuitive.

  • Merci à l’équipe rédactionnelle de CONTREPOINTS d’avoir divulgué ce sondage Ifop. Les français perçoivent les problèmes avec la nécessité d’une intervention Étatique mais « on s’apercevra que personne n’est d’accord pour les solutions à apporter ».

    On est donc devant une crise de démocratie profonde due principalement au fait que les solutions à apporter pour résoudre les problèmes ne sont pas soumises au vote des français; les français se limitant à élire des représentants qui, souvent, ne respectent pas leurs engagements de campagne électorale…

    Cette crise de démocratie ne peut se régler qu’en faisant appel à un concept de démocratie directe faisant que, toutes les questions essentielles et les solutions à apporter, soient l’objet à l’avenir d’une « votation spécifique » comme en Suisse. Dans un tel concept de démocratie, il faudrait même que chaque entité régionale française obtienne une autonomie de gestion et, soit notamment à même, dans son aire géographique, d’organiser des consultations électorales spécifiques.

    Pour ce faire, il faudrait changer de constitution, tirer un trait sur le Bonapartisme et, adopter une structuration fédérale de l’Etat.

  • Pourquoi l’intitulé sur l’éducation nationale diffère des autres ?
    Chaque enjeu est rédigé comme la description d’un domaine et l’action correctrice (lutte, question, protection…). Mais pour l’EN, rien.

    Je subodore une tactique de sondeurs pour forcer un clivage : Ne citer que le domaine afin de provoquer le vote systématique de ceux qui veulent favoriser ce domaine, tandis que les autres le négligeront considérant que le domaine fonctionne globalement bien, à défaut d’une action précise à corriger.

    • @amike ou alors que le sondé sait d expérience que l ed Nat est un cas définitivement perdu pour la France et ce qqsoit le sujet.

      • Les autres domaines ne sont pas mieux gérés que l’EN.
        Mais quand ça concerne les enfants, c’est pas important, tant que la garderie est assurée…

  • Bien, soit, de manière récurrente, les français s’inquiètent de la sécurité et de l’économie (les leurs), un peu le nerf de la guerre, non?. Le problème déterminant est quand même à qui on peut bien refiler notre bulletin de vote, en sachant que ce qui est blanc-nul-raturé… ne vaut pas tripette dans notre vénérable République que tout le monde nous envie. Et que tous ceux qui se profilent comme candidats (après vague présélection de type primaire) ne présentent quand même pas de profil adéquat à la fonction. Et grosso-modo déjà essayés sans aucun succès ce qui présume assez largement de leur inefficacité à venir, du moins pour la population, car pour le cercle restreint, ma foi, ils savent faire. Donc une vraie angoisse de qui peut bien nous représenter pour sauver les meubles…

  • Les commentaires sont fermés.

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