La face cachée du rôle de l’anglais à Bruxelles

Quels sont les enjeux linguistiques du Brexit ? Derrière la domination de la langue anglaise se profile aussi des intérêts économiques qui pourraient être remis en cause par les nouveaux équilibres au sein de l’Union Européenne.

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La face cachée du rôle de l’anglais à Bruxelles

Publié le 8 juillet 2016
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Par Yves Montenay.

La face cachée du rôle de l’anglais à Bruxelles
By: Nicolas RaymondCC BY 2.0

La facette linguistique du Brexit commence à attirer l’attention. Oh, ça ne va pas très loin : les articles signalent que peut-être, théoriquement, l’anglais pourrait ne plus être langue de travail au bénéfice du français et de l’allemand, voire d’autres langues. Mais cette curiosité étant signalée, on passe aux choses sérieuses et on oublie cette question linguistique. Et pourtant !

Parler anglais, un enjeu économique méconnu

Travailler en anglais dans ou avec les institutions européennes est regardé avec fatalisme en France. Ou même avec une certaine faveur pour ceux que cela avantage : cela rentabilise leur investissement linguistique, ou plutôt celui de leur famille : séjours le plus tôt possible en pays anglophone, souvent suivi d’études supérieures aux États-Unis. Bref, pour eux, comme pour les autres acteurs anglophones de Bruxelles, surtout que rien ne change !

Or, il s’agit d’un problème économique important : le rapport Grin (téléchargeable sur le site de La Documentation Française) a chiffré à des dizaines de milliards de dollars par an l’avantage pour le Royaume-Uni et ses entreprises. Sa conclusion mérite d’être intégralement citée :

  1. Le Royaume-Uni gagne, à titre net, au minimum 10 milliards d’euros par année du fait de la dominance actuelle de l’anglais.
  2. Si l’on tient compte de l’effet multiplicateur de certaines composantes de cette somme, ainsi que du rendement des fonds que les pays anglophones peuvent, du fait de la position privilégiée de leur langue, investir ailleurs, ce total est de 17 à 18 milliards d’euros par année.
  3. Ce chiffre serait certainement plus élevé si l’hégémonie de cette langue venait à être renforcée par une priorité que lui concéderaient d’autres États, notamment dans le cadre de leurs politiques éducatives respectives (ce rapport ayant été publié en 2005 sur la base de chiffres antérieurs, et cette priorité s’étant confirmée depuis, les sommes en jeu sont aujourd’hui beaucoup plus importantes).
  4. Ce chiffre ne tient pas compte de différents effets symboliques (comme l’avantage dont jouissent les locuteurs natifs de la langue hégémonique dans toute situation de négociation ou de conflit se déroulant dans leur langue) ; cependant, ces effets symboliques ont sans doute aussi des répercussions matérielles et financières. 

Le détail du raisonnement et du chiffrage vaut le détour. Aujourd’hui, il mènerait probablement à au moins 40 milliards d’euros. Évidemment, le Britannique « de base » plutôt âgé et rural qui a voté pour la sortie est très loin de ces problèmes, à la différence de ses compatriotes des grandes villes et a fortiori de la City qui sont probablement très conscients de l’importance du gâteau menacé par leur vote.

On voit qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de prestige ou de principe visant les discours des hauts fonctionnaires européens, mais de tout un système, notamment d’appels d’offres où tout est plus simple pour les anglophones et où les différents conseillers sont directement ou indirectement proches du Royaume-Uni.

C’est un problème qui touche tous les pays, une enquête ayant montré qu’en dehors des anglophones natifs, une très forte proportion des Européens – et pas seulement les Français – ont un niveau d’anglais insuffisant, ce qui d’ailleurs réagit sur l’ensemble de l’efficacité de la machine européenne. Pour tout cela, se référer au Quatrièmes assises du plurilinguisme, Bruxelles 2016, et aux travaux de l’Observatoire Européen du Plurilinguisme et du GEM +.

Pour les entreprises françaises, ce serait un énorme gain de productivité : on cesserait de payer sa dîme à des circuits anglophones, on pourrait utiliser le personnel qualifié dans la langue où il est le plus à l’aise. Une telle opportunité de gagner en compétitivité ne devrait pas être négligée.

Mais tout cela n’est qu’un rêve, nous dit-on. Voyons de plus près :

Le droit, la routine et la politique

Tout d’abord, que nous dit le droit ? Que la langue de travail doit être la langue officielle d’un des États, alors que seule la Grande-Bretagne avait déclaré comme langue officielle l’anglais. En effet, les autres pays où l’anglais est localement officiel, à savoir l’Irlande, Malte et Chypre ont déclaré respectivement le gaélique, le maltais et le grec comme leur langue officielle pour l’Union européenne.

C’est un résumé un peu brutal, des nuances pouvant être trouvées dans tel ou tel détail des textes fondateurs, auxquels je renvoie des juristes plus qualifiés que moi. Je pense notamment à l’article 8 du règlement 58/1, et sa re-rédaction plus précise en anglais, ainsi que le règlement rédigé lors de l’arrivée du gaélique. Mais cela vaut bigrement la peine d’être regardé de plus près, d’autant que les documents fondateurs ne peuvent être modifiés qu’à l’unanimité.

Et les commentateurs confondent en général langue officielle, celle choisie par chaque État membre et qui n’est utilisée ponctuellement, et langue de travail, le vrai problème : officiellement l’anglais le français et l’allemand à égalité, en pratique ce que vous savez… Ces commentateurs oublient également l’aspect économique global et l’enjeu les entreprises françaises.

Les intérêts en cause sont tels que l’on va sans doute trouver un biais pour réintroduire l’anglais comme langue officielle, ou comme langue de travail de fait. La routine, qui est une force puissante dans tous les domaines, y contribuera et cette routine sera vraisemblablement puissamment appuyée par la politique. Celle de la Grande-Bretagne lors des négociations de sortie, vraisemblablement appuyée officieusement par les États-Unis, et probablement par celle de l’Irlande, voire d’autres pays dont l’enseignement supérieur est largement anglicisé.

Il faudrait donc qu’il y ait en face une volonté politique tout aussi vigoureuse. Hélas, le gouvernement français ne semble pas préoccupé par cette question, beaucoup d’entreprises non plus. Pourtant, ils pourraient trouver des alliés chez les Allemands, dont la langue a reculé à Bruxelles beaucoup plus que le français, voire avec d’autres pays tels l’Italie ou l’Espagne.

Tribune également publiée sur Le Cercle Les Échos.

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  • Quoiqu’il en soit, chaque fois que c’est possible, sans tomber dans certains excès québécois, pour le principe, pour le f … pardon sourire, en actes symboliques de résistance, face à l’impérial dictature anglophone, utilisons, nous Français, voire nous francophones de naissance, la langue certes modernisée de Descartes, Molière, de Hugo, Balzac, et même Guy des Cars, etc.

    Et à ce titre, dans cette « lettre de nouvelles », je souhaite à tous un bon « samdim » qui est nettement moins ridicule que le « vacancettes » québécois.

    • Les anglais utilisent couramment des centaines d’expressions françaises sans en faire tout un cirque et c’est même plutôt bien vu surtout si prononcé avec l’accent français. Ouvrez un journal anglais et vous en trouverez bien 5 ou 10 par jour. Une langue emprunte souvent des mots ou expressions à une autre langue ayant développé plus tôt des techniques dans certains domaines : d’où de nombreux mots français dans le domaine de la mode, de la bouffe et du cinéma et un peu dans le droit (force majeure par exemple).
      C’est comme cela qu’on arrive à imposer sa langue et non en s’offusqu’ant de la présence de termes anglais ou en utilisant des francisations ridicules telles que courriel ou magasinage.

      https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_French_expressions_in_English

      • On radote çà depuis longtemps et vous avez omis d’évoquer la contribution des Vikings normands au XII° siècles au développement de … l’anglais

        Je suggérais seulement des actes symboliques de « résistance » pour didactiquement interroger sur cette soumission à la dictature quand c’est évitable.

        • « soumission à la dictature »
          « Tout ce qui est excessif est insignifiant »

          Il y a une autre dictature beaucoup plus dangereuse, celle que vous craigniez vous détourne des véritables enjeux.

        • Linguistiquement, l’anglais a un vocabulaire très largement d’origine française grâce aux Normands mais aussi saxon et scandinave. La grammaire est d’origine danoise (l’essentiel du pays étant sous la DANELAW au milieu du Moyen-Âge avant la conquête normande).

  • Article qui aborde un sujet intéressant et sensible. C’est vrai que quand on entend notre Bon Président essayer de parler anglais, on a un peu honte. Surtout quand on sait que pour en arriver là il a quand même fait une scolarité brillante.
    En retour, quand on entend le tant décrié Alexis Tsipras s’exprimer en anglais, on a parfois l’impression que c’est sa langue maternelle.

    La question de la langue anglaise me semble être autre que celle exposée par l’article. C’est le PPCM des langues pratiquées par les habitants, les commissaires, les lobbyistes, les parlementaires, les experts, etc.
    De là à en faire la langue « officielle » des échanges à Bruxelles, Strasbourg ou Luxembourg, je ne sais pas. Mais en bannir l’usage au prétexte administratif que ce n’est plus la langue officielle déclarée d’un des états membres me semblerait … comment dire … technocratique a l’extrême.

    Imaginer un instant que cette langue pourrait être le francais est gentil, mais illusoire.
    L’Europe est tournée soit sur elle-même, et dans ce cas sa langue administrative importe finalement bien peu. Soit elle est tournée sur le monde, et il faudrait songer à conserver l’anglais, mais aussi à promouvoir l’arabe, le portugais, le mandarin (ou le cantonnais, je ne sais pas trop) et l’hindi…
    Bref, soit on est sur un sujet de sensibilité émotionnelle et culturelle, soit on est sur un sujet international. Mais la réponse ne me semble pas devoir être la même dans les deux cas…

  • L enjeu des langues est important. Je crois cependant que l usage ou non d une langue reflète son rayonnement présent et passe dans les esprits. Il peut être module par la loi mais cela n a un effet qu à la marge . C est un combat perdu d avance .
    Le français n est plus le langue officielle d échange . Pour la rétablir il faudrait que la france soit le leader du commerce mondial
    Attaquer le pb par la loi est confondre les causes et les conséquences .

  • archaïsme quand tu nous tiens…. l’anglais ou plutôt le globish(anglais réduit aka lange de travail) sert surtout à avoir une lange un commune simple alors au lieu de pleurnicher les français feraient mieux d’apprendre à apprendre les langue… en commençant par les parler avant de vouloir les écrire sans fautes…

  • Implicitement, cet article rédigé par un « polyglotte » voudrait-il ramener l’U.E. à la situation diplomatique du XIXe siècle ? Là où la langue française régnait en « maîtresse » parmi les élites internationales d’alors ? Nostalgie, chauvinisme hexagonal, ou nombrilisme pudique ?
    Je ne sais trop !
    En tout cas les choses ont bien changé avec l’après 14-18… La massification en toutes choses a bouleversé la donne historique. Aujourd’hui prévalent « les droits acquis » (manière de plagier les slogans bien en vogue dans nos foules manipulées par de dits intellectuels et des médias d’un parfait banal). Ainsi le GLOBAL a lui aussi fait valoir ses droits. Inde et Chine, ainsi que l’ALENA et les pays du Commonwealth montrent la direction, irréversible celle-ci ! Sniff !

    L’U.E. a déjà emprunté à la France ses manières administratives (eh oui !). Au vu de l’expérience eurocratique, devons-nous lui en savoir gré ? Devait-on reprocher à Monnet d’avoir vécu en banquier anglo-saxon avant d’accourir au secours d’une France affaiblie après s’être montrée conquérante pendant des siècles ?

    Quelles langues pour le futur européen ? Faudra-t-il nous aligner sur l’ONU ??
    Que coûte aujourd’hui le « respect culturel » de l’U.E.28 ? En quoi la pratique obligée des « langues-pivots » au sein des services de traduction U.E. clarifie t-elle une compréhension et l’entente entre 28 Etats Membres et envers le reste de l’humanité ?
    Combien de français sont-ils bilingues ou multilingues ? Réponse naturelle au futur !

    • Vu le sujet, ça aurait été bien mieux de mettre ci-dessus une majuscule à Français quand il est utilisé comme nom (mais pas comme adjectif), sauf s’il s’agit de la langue

      L’attention aux Français et au français et réciproquement commence par là.

      Sachant bien qu’on (se) trompe souvent quand on dit ou écrit « Les Français » (à qui on fait penser ce qui nous arrange), puisque dans certainement plus de 75 % des cas au moins , il s’agit seulement DE Français et pas de tous les Français qui, par exemple, n’ont pas vibrer unanimement devant leur télé hier soir comme trop de commentateurs, ce matin compris, ont affirmé sans réfléchir

      « Les noms (« gentilés » ou « ethnonymes ») désignant les habitants d’un pays, d’une province, d’une localité…. (Note de l’expéditeur : et même donc d’un quartier de grande ville !!! Et aussi d’une fraction de continent, etc. ) prennent la majuscule initiale :  les Français, les Anglais, les Poitevins, les Parisiens.

      Les noms de langues correspondants gardent une minuscule : parler le français, l’anglais, le poitevin…

      L’adjectif garde la minuscule : la population française, la cuisine anglaise, le
      Marais poitevin, le Bassin parisien.

      L’usage est incomplètement fixé et les codes typographiques  diffèrent quant au traitement de l’attribut : Il est anglais (adjectif) ou Il est Anglais (nom). L’Imprimerie nationale tranche en faveur du nom, comme on le fait par exemple en allemand  (Sie ist Franzüsin).

      L’Académie considère que l’on a affaire à un adjectif, que l’on ne dira jamais Elle est Suissesse, mais Elle est suisse, et met donc la minuscule : Ils sont albanais, corses… Elle n’est pas parisienne.

      Enfin, on distingue généralement les noms désignant proprement des habitants de leurs emplois dérivés : les Albigeois aiment leur ville ; la croisade contre les albigeois, Cathares du Midi de la France, au XIIe siècle ».

      • Vous nous donnez ici, Mister J-M le parfait exemple du PINAILLEUR français, n’ayant à objecter sur des aspects fondamentaux de sociologie internationale qu’avec un « je vous prends en défaut de respect de nos règles orthographiques et/ou grammaticales ». Soit le problème génétique du français retranché derrière sa tranchée de toutes les époques !

        La grandeur d’une Nation ou de sa langue dominante doit se mesurer par d’autres considérations que celles étroites ce cet aspect. CQFD, J-M. ?

        • L’orthographe française, aussi incohérente qu’elle soit, est souvent le marqueur, le témoin d’un degré de culture

          Même s’il est connu que beaucoup de nos bacheliers et autres licenciés des universités ….

          Dans ce contexte particulier, je persiste et signe, c’était encore plus regrettable, mais pas du tout dramatique,et essentiel évidemment

          Distinguons bien évidemment l’erreur (pas la faute) d’inattention (ce qui m’arrive plus souvent qu’à mon tour de retraité de l’Educastration nationale ) et l’ignorance.

      • « n’ont pas vibrer » ?

  • Afin de promouvoir le Français et ainsi encourager les pays qui l’enseignent encore et de mieux aider la population française, qui a quand même des difficultés à l’apprendre et l’utiliser, il serait judicieux de l’alléger quelque peu. Quand on voit le pathétique de la dernière réforme de l’enseignement ou les ruades de l’Académie Française, on pourrait passer à mieux. Traiter tout le jeu d’exceptions, d’accords sauf… ou de S mais… à la ponceuse afin de focaliser les difficultés de l’apprentissage non pas sur des « détails » de langue mais au contraire sur sa richesse descriptive, son humour et la finesse des agencements de mots comme ont su les mettre en avant nos écrivains/poètes/philosophes. Et de valoriser nettement mieux les représentations à l’étranger dont nos instances ont fait ces dernières années une arrière-cour de recasage assez peu en rapport avec une volonté d’intéressement des populations non francophones. Après, il sera temps de se battre contre l’anglais partout.

  • Jusqu’au début du XXème siècle, les élites de tous les pays européens pouvaient communiquer en latin. Le retour au latin serait une excellente solution!

  • Je serai pour que les différentes langues européennes soient reconnues au sein du Parlement et utilisées pour les traductions de certains documents important, mais que la langue officielle de l’administration soit l’espéranto. Que cette langue soit aussi la langue officielle de travail des fonctionnaires non-élus (les élus utilisent leur langue).

    Mais, me direz-vous, qui parle l’espéranto ? Bien peu de monde !

    Fort bien. Voilà un beau prétexte pour imposer une cure de minceur à l’administration de l’Union européenne !!

    On vire également le côté émotionnel et économique de la langue.

    • MDR… typiquement socialiste… on a un problème, on en crée un autre !

    • Il m’eut étonné qu’un espérantiste n’intervienne pas dans cet échange

      Cette utopie est pratiquée par de nombreuses personnes et permet des contacts conviviaux sur toute la planète. Grand bien leur fasse

      C’est nettement plus intelligent et fructueux comme occupation que de regarder 22 « scandaleusement surpayés » taper dans un ballon.

      Commencer un journal télé par un résultat sportif est une insulte à l’intelligence et la misère

  • L’Irlande, Malte et Chypre peuvent parfaitement déclarer l’anglais comme une de leurs langues officielles pour l’Union européenne.

  • e « Brexit » est un fait au moins pour l’Angleterre, moins pour l’Ecosse et l’Irlande du Nord. Alors « Anglexit »?
    Chaque pays ne peut déclarer qu’une seule langue officielle. L’Irlande, Malte ont leur propre langue officielle. Donc l’anglais ne sera plus une langue officielle de l’U.E. quand le nouveau premier ministre conservateur appliquera le résultat du référendum.
    Néanmoins l’anglais est la seule langue de travail de la BCE. Elle peut être une langue de travail de la Commission Européenne à côté des grandes langues européennes: français, allemand et d’autres. Mais il faut un accord général.
    L’Europe est et restera plurilingue.

    Mais pourquoi donner un avantage écrasant à des grandes puissances extérieures à l’U.E.? Peut-on aller vers une équité linguistique?
    Aux côtés des grandes langues une langue internationale auxiliaire peut fortifier l’intelligence européenne et internationale à tous les sens du terme: une langue qui soit en moyenne dix fois plus facile à apprendre, cent fois plus équitable, qui permette d’économiser à chacun jusqu’à l’équivalent de cinq années de travail (Claude Piron, Le défi des langues), tout en ayant une précision et une clarté beaucoup plus grande que la principale lingua franca. Cette langue parlée la plus jeune et qui a connu la plus forte expansion depuis un siècle est parlée par plus d’un million de personnes dans plus de 150 pays. Près de 95% des racines sont d’origine romane ou germanique, issues des grandes lingua franca, donc reconnaissables par exemple par un Français qui a appris de l’anglais. Il n’y a aucune exception idiomatique.

    Malgré le silence des media dominants et l’absence d’enseignement à l’école sauf dans quelques pays comme la Hongrie, elle progresse rapidement.
    Avec Internet chacun peut vérifier par soi-même ces qualités et dépasser les préjugés de certaines « autorités » qui ne savent rien sur ce sujet. C’est de plus une bonne langue pont et une très bonne langue tremplin pour l’étude des autres langues.
    Pour faire repartir l’Europe dans le sens de la démocratie, l’espéranto est un plus très important qui permettrait aux citoyens européens de base de se comprendre malgré la barrière des langues.
    Pour aller plus loin l’article espéranto sur Wikipedia ou cette langue est une des trente deux premières par le nombre d’articles; pour s’initier, voir les sites Lernu.net , Ikursu.net, Duolingo.

  • Il n’y a vraiment personne ici pour nous donner le lien vers un article – francophone de préférence – détaillant les résultats au moins pour les quatre parties de la Grande-Bretagne ?

    En particulier pour calculer, si ce n’est fait , le pourcentage des « Leave » par rapport aux inscrits

    Même si on ne peut déterminer le nombre des abstentionnistes involontaires, ni celui des électeurs encore inscrits qui n’ont plus toute leur tête

    Pour ce qui est des inscrits qui ne comprennent pas grand chose à la question et donc aux conséquences probables de leur vote, voire de leur abstentions …, pas évident de les compter même s’ils sont majoritaires

    Précision : passablement informé sur la situation économico-financière planétaire, je suis pour la sortie de la France aussi évidemment.

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