Après le Brexit… sécession pour le Maryland ?

Le Brexit va-t-il être le premier pas vers une vague de renouveau des mouvements pour la sécession ?

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Après le Brexit… sécession pour le Maryland ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 juillet 2016
- A +

Par Bill Bonner.

Après le Brexit… sécession pour le Maryland ?
By: Gavin St. OursCC BY 2.0

Tout le battage autour du Brexit nous enchante.

Nous n’avons jamais vu une file d’attente dans laquelle nous voulions attendre… jamais vu une foule à laquelle nous souhaitions nous joindre… et jamais rencontré un mouvement sécessionniste que nous n’aimions pas.

Chez nous, le sentiment d’allégeance est rare et limité.

Nous sommes pour les perdants, les irréductibles et les causes perdues.

Oui, nous sommes aux côtés d’Hannibal à Zama, de Hugh O’Neil en Irlande, et de Robert E. Lee à Appomattox. Nous nous levons au son du clairon et prenons les armes, dans un final romanesque, pour la Dernière Bataille.

Du moins en théorie.

Quel sera le prochain à sortir ?

L’Écosse et l’Irlande du Nord ont voté en faveur du maintien au sein de l’Union européenne (UE). Mais les Anglais, ainsi que les Gallois, ont largement voté pour la sortie. Ils ont échappé aux projecteurs, aux chiens et aux fils barbelés.

À présent, ils sont libres… Quant à nous et les autres, nous planifions notre évasion.

“Frexit !” disent les Français.

“Nexit !” disent les Néerlandais.

“Ciao !” disent les Italiens.

“L’Italie sera la prochaine”, déclare le Financial Times, en prévision du vote crucial devant se dérouler dans le pays en octobre.

Et au bout de plus de 1 000 ans voués à la construction d’un empire, même le Royaume-Uni semble désormais moins uni.

À présent, l’Écosse va probablement organiser un deuxième référendum sur son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni… et, en cas de succès, pourrait rejoindre l’UE.

Quant au Sinn Féin, le parti républicain irlandais, il réclame un vote en Irlande du Nord pour déterminer si celle-ci souhaite rejoindre l’UE en s’unifiant à la République d’Irlande (laquelle fait toujours partie des 27 pays-membres formant désormais le bloc de l’UE).

Aux États-Unis, le “Texit” — l’indépendance du Texas — a déjà été proposé.

Jusqu’à présent, dans le Maryland, les “anciens” se sont tus. (Ils se souviennent que la dernière fois qu’ils se sont exprimés en faveur du “Maryexit”, Lincoln les a envoyés en prison). Mais d’autres États doivent étudier leurs possibilités.

Avec ce parfum de liberté qui nous chatouille les narines… voguant par-dessus les vastes océans… un esprit de liberté se met également à vibrer dans notre bureau de Baltimore.

Si nous avions le choix, nous sortirions de pratiquement tout. Les États-Unis quitteraient le Moyen-Orient… l’OTAN… et cesseraient toutes ces “relations politiques avec des nations étrangères” contre lesquelles George Washington nous avait mis en garde.

Sur le territoire national, nous nous sortirions de la Guerre contre la Pauvreté et de la Guerre contre la Drogue.

Ensuite, le Maryland se retirerait avec grâce des États-Unis. Et ce n’est pas tout. Nous n’avons pas grand-chose en commun avec les populations de l’ouest et du nord de l’État, non plus. Alors nous encouragerions le comté d’Anne Arundel à quitter le Maryland et à proclamer son indépendance.

Enfin, notre allégeance serait plus claire… et plus précieuse.

Oui, nous nous lèverions et, la main sur le cœur, les larmes aux yeux, nous entonnerions les paroles vibrantes de l’hymne du comté d’Anne Arundel : “Oh, AA County… you’re not so bad… with crabs and oysters… it’s never sad…”) [“Oh, Comté d’Anne Arundel… tu n’es pas si mal… avec des crabes et des huîtres… rien n’est jamais triste…”, NDLR.]

À nouveau libre… solennellement, nous jurerions fidélité éternelle au moins à cette partie du comté située au sud de la South River. Il serait idiot et présomptueux de clamer son allégeance à tout ce qui se situe au nord de la South River ou à l’ouest du fleuve Patuxent.
Nous ne les connaissons pas assez bien pour ressentir une véritable affection à leur égard.

Mais, attendez… Qui voilà ? Debout devant la porte de la prison… un Taser à la main et une matraque dans l’autre ? Hillary Rodham Clinton.

Son nouveau slogan de campagne, c’est “Plus forts ensemble” (Stronger together). Elle pourrait tout aussi bien ajouter “Et plus faciles à contrôler”.

Hillary est la candidate du statu quo. Elle est “l’initiée” par excellence, la gardienne, la championne du Deep State, et tout son programme consiste à étendre le système carcéral instauré par son époux, George W. Bush et Barack Obama.

S’enfuir, c’est ça, le Brexit. Sauf que le vote des Britanniques ne sanctionne pas la fin du processus, mais bien son début.

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