Et si l’on créait un marché de l’immigration ?

Si le marché est un instrument de gestion de la rareté, pourquoi ne pas le mettre au service d’une immigration délivrée des mafias ?

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Et si l’on créait un marché de l’immigration ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 juin 2016
- A +

Par Gaspard Koenig.
Un article de Génération Libre

menace terroriste
By: alainaleleCC BY 2.0

La semaine dernière, je me suis rendu au « prix littéraire de la porte dorée » qui récompense des ouvrages sur l’exil, et pour lequel, par un malentendu sympathique, mon dernier roman avait été sélectionné. Dans l’amphithéâtre du musée de l’Histoire de l’Immigration, la crème de la diversité culturelle était rassemblée. Il fut question de sang mêlé, d’origines enfouies, d’exil douloureux, d’intégration coupable, de périples mortels, d’incompréhensions mutuelles.

Des histoires venues de Bulgarie, Égypte, Kosovo, Vietnam, Guinée, Haïti, Géorgie se mêlaient dans une langue syncrétique : la nôtre. Tout cela sur fond de drame des migrants, ces « Misérables contemporains » comme l’a dit avec éloquence l’historien Benjamin Stora dans son discours introductif. Parmi ce public choisi, chacun pense que l’immigration est un cadeau des Dieux – moi le premier, qui vis entre deux pays et suis marié avec un troisième.

 

Améliorer le marché de l’emploi par les immigrés

Les économistes ne diraient pas autre chose.

La célèbre étude de David Car sur l’exode de Mariel a montré que l’absorption de 125 000 réfugiés cubains par la ville de Miami en 1980 a conduit, passé le choc initial, à une amélioration du marché de l’emploi.

Plus récemment, l’étude de Joakim Ruist sur l’impact des réfugiés en Suède aboutit à des conclusions similaires. Et le FMI estime que le PNB européen devrait être supérieur de 0,25 % à l’horizon 2020 grâce aux réfugiés. Les nouveaux arrivants créent de l’activité économique et, souvent, déploient une forte énergie entrepreneuriale. L’Allemagne vieillissante ne s’y est d’ailleurs pas trompée tandis que la France reste hélas sur le bas-côté des routes migratoires.

Seulement voilà, il n’a échappé à personne que les peuples ne l’entendent pas de cette oreille. Des États-Unis à l’Autriche en passant par la Pologne, des discours autrefois réservés aux marges d’extrême droite sont désormais au centre du débat public. À lire les embryons de programmes ici et là, comme Jean-François Copé qui fait campagne sur l’amour de la patrie, on comprend que la droite française s’apprête à suivre le mouvement. Et à l’inverse les bonnes paroles des humanistes restent impuissantes face aux réalités sordides du marché des passeurs et des naufrages en mer.

 

L’anti-politiquement correct de l’ouverture

Plutôt que de s’en tenir à la rengaine de l’amour de l’Autre, il faut donc combattre le non politiquement correct des nationalistes par un non politiquement correct de l’ouverture.

C’est exactement ce qu’entreprend Emmanuelle Auriol, économiste de la Toulouse School of Economics, dans un livre courageux : Pour en finir avec les mafias (Armand Colin). Dans la lignée de Jean Tirole, qui prend toujours soin de laisser la morale en dehors des réflexions de politique publique, Emmanuelle Auriol propose de légaliser ce qui fait l’objet des trafics illégaux, à commencer par le sexe et la drogue.

S’agissant de l’immigration économique (bien distincte du droit d’asile, sacré et universel), sa solution est tout aussi simple et rationnelle : la vente des visas.Elle écrit :

« Puisque les politiques répressives de contrôle des frontières et d’identités ne sont pas efficaces contre les passeurs une idée naturelle est d’utiliser des instruments tels que les prix et le marché pour les éliminer. »

À l’immigration clandestine se substituerait ainsi une immigration légale et payante, qui aurait le double avantage d’évincer les organisations criminelles, et de renflouer les caisses de l’État pour mieux organiser l’accueil ou lutter contre le travail au noir.

Des négociations avec les entreprises et les partenaires sociaux permettraient d’identifier les secteurs les plus demandeurs, tandis que des accords bilatéraux avec les pays d’origine faciliteraient les processus, gérés par des agences de placement privées (l’Espagne s’est déjà engagée dans cette voie).

Il est assez probable que mes nouveaux amis du prix littéraire de la porte dorée s’étrangleraient d’indignation à l’idée de vendre des visas, et m’accableraient de sermons sur le thème de la « marchandisation ».

Mais vaut-il mieux laisser un Érythréen entre les mains de mafias sans scrupules, ou lui permettre d’acheter sa nouvelle vie à un prix raisonnable, et de prendre tranquillement l’avion pour l’Europe ? Si le marché est un instrument de gestion de la rareté, pourquoi ne pas le mettre au service d’une noble cause ? Pour gagner la bataille face aux populismes, il est temps que les bien pensants se mettent à penser bien !

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  • je ne suis pas bon en calcul mais , au pif , lorsqu’une population immigrée accroit une population de 10% on peut s’attendre à un accroissement du PIB de …10% et vous annoncer avec plaisir , un modeste 0.25%. il manque 9,75%…transfert de consommation des natifs vers les immigrés ?
    c’est au pif , mais , c’est assez cohérent avec les faits , stagnation des pibs , perte de pouvoir d’achat , augmentation des transferts sociaux…mais il y a surement une autre explication , c’est a vous…..

  • « Et si l’on créait un marché de l’immigration ? »

    Pas besoin de le créer : ce marché existe déjà, a toujours existé et existera toujours. Le problème est que ce marché – à cause des politiques liberticides de nos gouvernements – se retrouve monopolisé par des organisations criminelles.

    • La proposition renforce juste l’idée qu’en matière d’organisations criminelles, l’Etat n’aime pas la concurrence.

  • Appliquer le marché sur un système déjà régulé? #cynisme

  • « du droit d’asile, sacré et universel »

    Mouai … raisonnons par l’absurde: 1 Milliard de personnes sur terre pourrait d’un certain point de vu prétendre à l’asile, imaginons qu’ils veulent fuir vers l’Europe, ce « droit » pèsera de facto sur les population Européenne … bref sauf si le nombre de réfugiés est TRÈS faible, le droit d’asile devient un droit créance qui est LA mère de tous les vices ..

    Sinon je suis tout à fait d’accord avec la solution proposée par l’article

  • « Les économistes ne diraient pas autre chose. La célèbre étude de David Car sur l’exode de Mariel a montré que l’absorption de 125 000 réfugiés cubains par la ville de Miami en 1980 a conduit, passé le choc initial, à une amélioration du marché de l’emploi. »

    Ben si, ils diraient autre chose. Il aura probablement échappé à l’auteur qu’il y a de nombreuses différences majeures entre l’Europe aujourd’hui et Miami en 1980 qui ne permettent pas de prédire avec autant d’aisance que l’auteur le même résultat.

    Je n’en mentionnerai qu’une, mais on peut aussi débattre des autres si vous voulez.

    Oui, les modèles néoclassiques font clairement la prédiction d’une hausse de l’activité économique et de l’output avec un accroissement du nombre de travailleur.

    Cependant, ils font la prédiction d’une augmentation du nombre d’emploi sous des hypothèses correspondant à un marché libre sans rigidité des salaires à la baisse et surtout sans welfare state.

    Un cubain en 1980 qui arrivait à Miami, s’il ne s’insérait pas vite dans le marché du travail il ne mangeait pas. En Europe aujourd’hui il est possible et surtout plus attractif de vivre aux crochets de la collectivité plutôt que de son propre travail: la différence c’est qu’il y a beaucoup plus de taxes et de contraintes qui découragent l’activité productive et beaucoup plus d’aides sociales et d’incitations à ne pas travailler. La proportion de gens qui viennent et qui au final participent au marché de l’emploi et donc à la création de richesse ne sera assurément pas la même qu’à Miami en 1980.

    En fait, pour être franc on en sait rien. Ce qui est clair, c’est qu’il est impossible de prédire avec autant d’aplomb ce que l’auteur nous dit.

    Je me rappelle d’une étude qui comparait il y a deux ou trois ans chez les érythréens (ou somaliens? je ne sais plus) réfugiés les proportions de gens dépendants financièrement de la collectivité (aide social, chômage, etc) versus ayant une activité rémunérée (salarié, indépendant, etc), en Suède et aux USA. L’intérêt de ce genre de comparaison c’est que la culture des immigrés étudiés étant la même, ce facteur est annulé, la différence nous montre les effets inhérents à la nature des systèmes sociaux dans les différents pays. En d’autres termes on ne peut pas utiliser comme cause de l’absence (ou de la présence) d’activité et donc de création versus de consommation de richesse la culture des personnes concernées, puisqu’on compare des gens pour lesquels ce facteur est constant. En Suède on observait que seuls 20% (c’est l’ordre de grandeur je ne me rappelle plus le chiffre exact) de la population étudiée faisant potentiellement parti de la force de travail exerçaient effectivement une activité (donc 80% étaient à la charge de la collectivité) tandis qu’aux USA les proportions étaient complètement inversées, là 80% des individus travaillaient (c’est aussi l’ordre de grandeur).

    On comprend qu’à groupe culturel égal, le niveau de welfare state disponible modifie complètement le comportement des réfugiés, par extension de tous agents économiques, y compris des immigrés. Et là on parle des USA d’il y a deux ou trois ans, qui sont déjà bien plus socialisés qu’en 1980.

    En parlant de Suède, l’auteur mentionne une étude de Joakim Ruist sur l’impact des réfugiés en Suède qui aboutirait à des conclusions similaires aux siennes, entendu un apport positif au marché de l’emploi par la création de richesse supplantant la consommation de richesse.

    S’il s’agit de Ruist, J. (2015). The fiscal cost of refugee immigration: the example of Sweden. Population and Development Review, 41, 567-581, permettez moi de dire que l’auteur fait du cherry picking pas seulement sur l’étude qu’il sélectionne parmi d’autres, mais carrément sur ce qu’il prend dans l’étude et ce qu’il omet.

    Je cite in extenso dans l’étude.

    Sur les paramètres bruts:

    « Correspondingly, on the final row we see a substantially larger share receiving social assistance among refugees than in the total population: 17.0% among refugees and 3.3% in the total population »

    « We see that the average income level of refugees is merely 60% of that in the total population. The second row reports the share of each sample that earns on average more than 9,000 kronor per month over the whole year. We use this level as a measure of employment, since it is below approximately this level that a one-person household may be entitled to social assistance.5 We see that the share earning an income at least this high is more than twenty percentage points lower in the refugee population compared with in the total population. One may suspect that this may be partly due to lower female labor force participation among refugees. Yet the next row shows that this is not the case to any large extent. When comparing the shares above the same threshold among males only, the difference between the two groups becomes only a few percentage points smaller. »

    Sur le résultat de l’analyse effectuée:

    « Refugees’ estimated contributions to fiscal revenues and costs are reported in column (2) of Table 4. Column (3) reports refugees’ share of the total amount for each item. A value in column (3) that is higher than 5.1% (i.e. refugees’ share of the total population) means that refugees are over-represented, and a value lower than that means that they are under-represented.On the public revenue side refugees are clearly under-represented. We estimate that only 3.4% of total revenues are from refugees. On the other hand, refugees are over-represented as receivers of public transfers and public consumption. The most striking case is that of social assistance, where the refugee population receives a full 55% of total spending. »

    On est loin de la conclusion unilatérale et sans ambiguïté que l’auteur tire de la lecture de cette étude.

    Bien sur, il y a des secteurs où leur poids en terme de coût est plus faible que les autochtones qui est souligné dans l’étude. Par exemple, en raison du fait que c’est une population plus jeune et sans enfants, elle coûte moins que les autochtones en matière de santé et d’éducation.

    Rien n’est tout noir rien n’est tout blanc. Mais de prétendre sans nuance que cette étude montre que les réfugiés en Suède son un apport positif à l’emploi et à la création de richesse est quelque peu abusé.

    Si nous libéraux voulons être crédibles, nous pouvons défendre comme des extrémistes les principes, mais par contre nous devons éviter de sombrer dans les mêmes travers que ceux de nos détracteurs quand aux faits. Il est impératif de rapporter correctement les propos que l’on cite, les résultats des études que l’on mentionne ou les faits qui se sont produits (même si on peut se tromper ou mal comprendre). C’est très exactement à cause d’un défaut en la matière que les médias mainstream ont perdu toute confiance chez le public en général et chez les libéraux en particulier.

    Entre autres formations, j’ai fait économétrie, je suis donc économiste. Je ne vais pas prétendre être un bon économiste, ce n’est pas le métier que j’exerce dans ma vie de tous les jours, mais j’ai quand même une idée un tant soit peu plus correcte sur ces choses que le quidam moyen. Après avoir lu quelques études sur la question traitée ici, j’avoue que bien malin qui est capable de faire une prédiction dans un sens ou dans l’autre pour un pays particulier aujourd’hui.

    Pour finir, vous me permettrez une épanadiplose à l’échelle de mon commentaire. En conclusion, contrairement à ce que prétend l’auteur, les économistes ne disent pas ce qu’il dit, en tout cas pas avec le consensus et la force unidirectionnelle qu’il laisse entendre, consensus qui est digne de celui que nous serinent les réchauffistes climatiques.

    • En bref,

      Oui à l’immigration de travail,
      Non à l’immigration de chômeur.

    • Autre truc différenciant violemment Miami en 1980 et l’Europe aujourd’hui : les réfugies cubains étaient très (et bien formés), et partageaient clairement le « projet de civilisation commun » des États Unis. Ils avaient une religion et une culture proche et l’envie de « devenir des américains comme les autres ». Malgré ce qu’on essaye de nous raconter, je n’ai pas l’impression que la majorité des « migrants » arrivant en Europe soient médecins (et bien formés), ni qu’ils souhaitent devenir « des européens comme les autres », sauf à ce que cela signifie « comme les autres syriens, érythréens, algériens, somaliens, etc. »

      Comme Gary Becker le faisait très justement remarquer, les apports/couts de l’immigration sont beaucoup trop flous et complexes pour qu’on puisse dire si elle est bénéfique ou pas. Et combien plus pour les prédictions. Donc pour lui aussi la solution était un marché libre de l’immigration (mais vraiment libre).

      L’idée serait que les locaux ont un droit de séjour sur le territoire, et que les enfants de deux personnes ayant ce droit de séjour en héritent d’un aussi. Ensuite si le gouvernement souhaite de l’immigration ou des accueillir des réfugiés etc. il crée des droits de séjour en quantité voulue et ceux ci sont distribués de façon égale entre tous les détenteurs d’un droit de séjour en cours (donc chaque habitant reçoit, mettons, 0.01 droit de séjour). Il faut en obtenir 1 complet (donc acheter 100 x 0.01 dans notre cas) pour pouvoir venir habiter dans le pays. Les « locaux » peuvent choisir de donner leurs droits aux « migrants » s’ils les aiment beaucoup. Ou de les garder sans rien en faire, s’ils ne veulent vraiment pas de migrants. Ou les vendre. Et les migrants peuvent choisir d’acheter, cher ou pas on le découvrira sur le marché, ou d’aller ailleurs, ou de rester chez eux. Seule cette approche permettra de savoir combien vaut le fait d’être en France, tant pour les Français que pour les potentiels immigrés… Et donc si ça coute ou rapporte…

    • Un facteur capital c’est la langue. Il est plus simple d’échanger en Globish (ou en Espagnol pour les Cubains de Miami, grosse diaspora) qu’en Français ou Suédois…

  • les cubains etaient des gens de la classe aisee, pour la plupart! ils se sont integres, ils etaient pour la plupart instruits..Il faut parler plus d’integration et d’assimilation.. il y a des bons immigres, je n’en doute pas, mais quand il y a peu d’emplois en France.. votre article est bien, mais il faut plus detailer .

  • L’idée est séduisante au premier abord et suit les prescriptions de Gary Becker de mettre un prix aux visas. Mais qui fixe ce prix et comment varie-t-il? Ce sera toujours l’Etat qui est totalement déconnecté du marché et des besoins des uns et des autres. A mon avis les seuls signaux de marché doivent être le travail disponible, les logements disponibles et les frais de la vie quotidienne.

  • L’attribution de visas est du domaine regalien, incompatible par nature avec le « marché », l’État fixant le prix et les quotas.
    Ou: un Français paierait un prix libre et concurrentiel sur une place de marché destinée à « importer » des émigrés…
    Un marché aux esclaves.

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