Venezuela : qui est responsable du désastre humain ?

La crise au Venezuela n’est pas à prendre à la légère. Le « socialisme du XXIe siècle » de Chavez et Maduro en est responsable.

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Venezuela : qui est responsable du désastre humain ?

Publié le 26 mai 2016
- A +

Par Mathieu Bédard.
Un article de l’Institut économique de Montréal

Chavez By: UKBERRI.NET Uribe Kosta eta Erandioko agerkari digitalaCC BY 2.0

Le Venezuela fait actuellement face à une crise humanitaire très grave. Le pays manque de biens de base, de nourriture, de médicaments. Guy Taillefer dans Le Devoir croit que cette crise est principalement due à la « montée en force de la droite politique » qui est responsable d’une « obstruction viscérale de la part des élites politiques et économiques traditionnelles ».

Monsieur Taillefer poursuit en écrivant que « si, par miracle, ces élites avaient accepté un tant soit peu d’atténuer leurs objections, la gauche aurait été autorisée à gouverner avec plus de cohérence et, dans la durée, de façon plus structurante ».

L’échec du chavisme

L’échec du chavisme serait donc dû au fait qu’on ne l’ait pas laissé aller assez loin. La vérité est que l’échec du chavisme est la conséquence prévisible de politiques publiques désastreuses, qu’une compréhension même sommaire de l’analyse économique aurait pu aisément prédire.

Alors que le Venezuela est le pays avec les plus grandes réserves de pétrole au monde, il est au sommet de l’indice de la misère économique de Bloomberg pour la deuxième année consécutive, avec une immense longueur d’avance sur les 62 autres pays industrialisés représentés au classement. L’inflation, qui atteindra 500 % cette année et 1600 % en 2017 selon le FMI, semble suivre la voie qu’a suivie le Zimbabwe il y a 15 ans, avec une crise économique semblable.

Il ne s’agit pas que de chiffres. Les enfants meurent dans les hôpitaux, faute de médicaments, de nourriture, et d’électricité pour faire fonctionner le matériel médical. Des émeutes de la faim ont eu lieu dans plusieurs villes, alors que le maire d’un arrondissement de Caracas annonçait que la population chassait maintenant les chiens, chats et pigeons dans les rues pour se nourrir et que des militaires s’étaient fait prendre à piller des fermes pour s’alimenter.

La vraie cause des pénuries

Les pénuries de biens de base étaient prévisibles et n’ont rien à voir avec l’opposition politique ou économique au chavisme, ou même avec l’effondrement du cours du pétrole. Les pénuries ont commencé en 2014, alors que le prix du pétrole était toujours à 100 dollars le baril. Elles sont le résultat direct des politiques économiques adoptées sous le chavisme.

Un des éléments essentiels de n’importe quel cours d’économie est l’effet des contrôles de prix. Si un prix maximum est instauré et que ce prix maximum est trop faible, les tablettes des magasins se videront rapidement. Il y aura pénurie. Chavez et son successeur Maduro ont appliqué des contrôles de prix à de plus en plus de biens : la nourriture, les médicaments, les soins de santé, les couches et le papier de toilette. Soit la liste des biens manquants actuellement aux Vénézuéliens.

Il est difficile de comprendre comment, au XXIe siècle, un bien comme le papier de toilette puisse venir à manquer. Il est encore plus difficile de comprendre comment l’absence d’un bien aussi banal et inintéressant puisse contribuer à pousser un pays vers la ruine et les émeutes.

Le magazine de politique étrangère The Atlantic explique la situation. Les accords des syndicats avec les entreprises obligent les employeurs à fournir du papier hygiénique. En cas de non-respect, et dans le contexte actuel, les travailleurs pourraient déclencher une grève prolongée, ce qui risquerait de provoquer la nationalisation de l’entreprise par le gouvernement. Le papier de toilette étant presque impossible à trouver à cause des contrôles de prix, les entreprises doivent s’alimenter auprès de contrebandiers, qui livrent de grandes quantités pour que le risque en vaille la peine.

Dans le cas du chef d’entreprise suivi par le journaliste de The Atlantic, une fois le papier de toilette de contrebande livré en secret et à prix d’or, la police est aussitôt arrivée pour le saisir. Le chef de l’entreprise et trois de ses cadres font depuis face à des poursuites pénales et des peines d’emprisonnement. Le gouvernement s’est alors vanté d’avoir ainsi démantelé une vaste opération d’accaparement économique, faisant partie de la guérilla économique pilotée par les États-Unis. Cette histoire complètement abracadabrante est emblématique de l’« obstruction viscérale » des « élites économiques traditionnelles » fomentée par Washington que dénoncent les supporters du régime.

En filigrane, dans la façon dont certains intellectuels rapportent les événements du Venezuela, on peut entrevoir la minimisation et le déni de l’échec du socialisme vénézuélien. On prépare le terrain pour pouvoir dire que la raison de l’échec du socialisme, c’est qu’il n’a pas été assez pur et profond. De la même façon, il est courant aujourd’hui de prétendre que le communisme fut une perversion de la vision de Marx. Cette affirmation, aussi banale puisse-t-elle nous paraître, ne se retrouve toutefois pas dans les écrits des soviétologues. Au contraire, selon ces derniers, l’influence profonde de Marx sur la théorie et la pratique communistes est facile à déceler.

La crise au Venezuela n’est pas à prendre à la légère. Pourtant, elle était prévisible vu les politiques publiques catastrophiques qui ont été adoptées. Ses effets pervers sont bien réels et explicables par l’analyse économique sans avoir recours à une conspiration des élites politiques ou économiques, ou d’une puissance étrangère au Venezuela. Le « socialisme du XXIe siècle » de Chavez et Maduro en est responsable.

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  • L’article décrit l’agonie de ce beau pays , le stade final . Mais la descente aux enfers a démarré il y a bien longtemps et l’issue pour ses habitants éclairés ne faisait aucun doute il y a déjà plus de 20 ans. Ces mêmes ex-habitants éclairés nous promettent le même destin, car nous prenons le même chemin. Mais sans pétrole .

  • Etape 1:

    Un nouveau pays se lance dans l’aventure socialiste. Là on entend l’allégresse et les clameurs des gauchos, enfin un pays qui se libère de la cautèle capitaliste et qui va prendre le chemin de l’abondance gratuite et des lendemains qui chantent bon le pain chaud et le lait sur la moustache des enfants. On va voir ce qu’on va voir, nous dit-on,cette fois c’est la bonne, ça va réussir c’est sur.

    Etape 2:

    Le système économique commence à s’effondrer, les pénuries apparaîssent, et le gouvernement tente de faire face par de nouvelles contraintes régulations, nationalisations, bref par un pas supplémentaire vers la planification centralisée et le collectivisme. Si ça ne marche pas encore, c’est qu’on en fait pas assez.

    Déjà les gauchos ailleurs nient les problèmes: ce n’est que passager, c’est un petit couac temporaire.

    Mais la réalité est tenace et insistante: on cherche le pain sur les étals qui refuse de s’y trouver en abondance et il n’y a pas de lait sur la moustache des enfants, même pas dans leur verre.

    Très vite parce que le résultat promis n’est pas au rendez-vous, c’est quand même dérangeant, on cherche des boucs émissaires. Une fois c’est les banques, une autre ce sont les méchants patrons ou fournisseurs qui font monter les prix pour s’enrichir, ou tout autre spéculateur sur lequel on peut passer sa rage, patrons, fournisseurs ou spéculateurs qui bien évidemment finissent en prison, en les éliminant, c’est sur on va résoudre le problème.

    Etape 3:

    La pénurie est générale, les gens meurent de faim ou de maladie faute de médicaments. Là les gauchos ne disent plus rien. Ils font le mort. C’est comme le pain et le lait: on a pénurie de répondants, plus personne n’est au bout de la ligne pour nous parler du paradis socialiste en cours.

    C’est que l’horreur cadre mal avec l’image de soi quand on a défendu l’idée. Le gaucho détourne donc le regard et fait comme si cela n’existait plus. Il se préoccupe des soucis locaux de son pays, ne pas penser à ces choses, c’est les éliminer de la réalité. La magie socialiste n’est pas que sur les étals, elle est tout autant cognitive.

    Etape 4:

    La révolte commence à gronder. Le gouvernement socialiste commence donc la répression pour faire taire toute voix discordante. Les opposants, les journalistes critiques, etc, sont arrêtés, même torturés. La dictature est en marche.

    Là on a droit à un grand classique: les mêmes gauchos qui encensaient les débuts de cette belle marche en avant vers le socialisme, ne pouvant éviter la réalité de la situation qui s’envenime, nous expliquent que tout cela ce n’est pas du socialisme. Non, il y a dû avoir une erreur ici ou là dans l’implémentation, mais au final le résultat n’a rien à voir avec le socialisme.Combien de fois ne l’a-t-on pas entendue celle-là?

    Et là, soudainement un nouveau pays, dont les habitants et les dirigeants sont trop cons pour retenir les leçons des autres, s’y essayent également.

    Nos gauchos se tournent alors tout émus et émerveillés vers ce nouvel espoir naissant….En voici d’autres tous guillerets la fleur au fusil des réformes sociales, qui ont réussi à extirper leur pays des griffes du capitalisme. cette fois c’est sur ça va marcher.

    Retournez au début de l’étape 1 et recommencez la lecture.

    Blagues mises à part, j’ai un ami qui a vécu sous le régime de l’union soviétique à Moscou quand il était jeune. A chaque fois qu’on discute de ces choses, il me répète sans ambages que les socialistes, en fait tous les collectivistes, il faudrait leur mettre une balle dans la tête et on en parle plus. Quand je lui dis que c’est un peu excessif et qu’il violerait ainsi le droit à la vie de ces gens, il lève la tête et me regarde sans rien dire. Et là, je vois dans son oeil, quelque chose que je n’ai jamais vu chez personne d’autre. Il y a dans son regard à la fois comme une espèce d’insistance lourde et paternaliste me faisant réaliser que je n’ai pas vécu la chose, et à la fois une sorte d’incompréhension ingénue comme on la voit chez seulement chez les enfants, me faisant saisir que ne comprenant pas l’évidence, assurément je ne sais pas de quoi je parle.

    Je vous promet que quand on voit le fond de son oeil à ce moment précis, on réalise la différence du monde dans lequel on vit par rapport à celui qu’il a vécu et dont on a pas idée du niveau d’horreur qu’il représente. Ceux qui défendent le socialisme, ce ne sont pas des idéalistes, ce sont des criminels.

    • Au Vénézuela la situation grave actuelle a mis moins de 20 ans pour être ce qu’elle est, Chavez a été élu en 1998. Chez nous, le processus est beaucoup plus lent. Cependant, les nouvelles lois sur le renseignement, (flicage et surveillance collectice), l’état d’urgence et celle qui le remplaceront (assignation à résidence perquisitions de nuit, emprisonnement sur simple soupçons) présagent d’un bel avenir à l’opposition, et à notre beau pays, défenseur des droits de l’homme (Ce qui a valu à notre François, la distinction d »homme d’Etat mondial de 2016″)

      • Si les Américains l’apprécient tant, on peut leur passer…
        Blague à part, ça montre où en sont les élites mondiales…

    • Tu as oublié les complots de la CIA, du Nouvel Ordre Mondial et des juifs, tous alliés pour pourrir la vie du peuple et saboter le travail des gentils révolutionnaire.

  • Tout n’est pas si simple, une autre façon de voir les choses: http://franckblod.canalblog.com/archives/2016/05/26/33867405.html

    • source de l’article cité en lien: égalité et réconciliation.
      conclusion de l’article: tout ça c’est la faute de la « finance internationale », nom de code pour …. ?
      Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.
      Anisus anisum fricat, toujours d’actualité.

    • citez des sources sérieux. vous vous décribilisez en citant des sources complotistes. venezuelainfos.wordpress.com est un site de propagande chaviste pas du tout crédible. Quand à égalité et réconciliation, lol.
      Aucun économiste même de gauche nie le désastre économique causé par le chavisme. Il n’y a que les idéologues d’extrême gauche (et d’extrême droite) pour voir un complot contre le venezuela.
      C’était la même chose pendant la guerre froide: tout ce qui ne marchait pas dans les pays communistes étaient causés par un complot de la cia.
      Il suffit d’avoir une culture économique pour comprendre que le chavisme ne pouvait pas marcher et allait conduire à un désastre

    • Aujourd’hui, la situation est bien pire aujourd’hui qu’avant l’arrivée au pouvoir de chavez. or, à l’époque, le prix du pétrole était bien plus bas (sous les 20 dollars dans les années 90) qu’aujourd’hui (il est aux environ de 50 dollars).

      Je rappelle que Chavez, l’homme du peuple adorait les bentley et que sa fille, Maria Gabriela Chavez, est selon Forbes la personne la plus riche du Venezuela.
      Rosines Chavez(fille de Chavez) vit dans un appartement de luxe valant plus de 5 millions d’euros dans Trocadéro à Paris avec l’argent volé en provenance du Venezuela par son père.

      les proches de Chavez sont devenus millardaires grâce à lui. Ils passent leur temps à critiquer les USA mais s’achètent des villas à miami.

      Aujourd’hui, le venezuela importe du pétrole (alors qu’il est le pays avec les plus grosses réserves de pétrole)…………des USA. Les chavistes passent leur temps à critiquer les USa mais sont les premiers à faire des affaires avec eux.

    • Marrant, il y a quelques années (4 ou 5 ans), les gauchistes niaient les problèmes du Venezuela (la situation économique était déjà mauvaise). Aujourd’hui,ils sont bien obligé de la reconnaitre. Aujourd’hui, il y a deux types d’attitude de la part des gauchistes: la première,reconnaitre l’échec du chavisme (et c’est tout à leur honneur même si en général, ils oublient de dire qu’avant, ils ont soutenu le chavisme). La seconde, rester aveuglé et justifier l’échec du venezuela par un complot des USA (et d’Israel tant que l’on y est).

      A noter que dans la première attitude, certains gauchistes adoptent un révisionnisme que l’on pourrait qualifier de subtil càd qu’ils imputent l’échec du chavisme soit à Maduro (en disant que si Chavez était toujourss là, le venezuela se porterait très bien ce qui est absurde quand on sait que déjà avant la mort de chavez, le venezuela se portait mal). soit à la chute du pétrole (alors que cette chute est un élément accélérateur et amplificateur de la ruine du venezuela mais ce n’est certainement pas la cause première).

      Ce que je trouve interpellant dans l’attitude des médias, c’est qu’ils citent les chiffres officiels en les présentant comme des vérités (alors que tout le monde sait que ces chiffres sont truqués). Par exemple, ils disent tous que l’inflation en 2015 au Venezuela était de 180 % (chiffre officiel) alors que la plupart des observateurs pensent qu’il était plus élevé (certains parlent de 275 % d’inflation en 2015).
      D’ailleurs, les gauchistes qui nous vantaient les succès du chavisme (même chose pour l’argentine de Kichner) se basaient sur les chiffres officiels truqués. Aujourd’hui, tout le monde peut voir à quel point ces chiffres sont faux. C’était la même chose à l’époque de la guerre froide, la gauche nous vantait le succès du communisme en se basant sur les chiffres officiels des pays communistes (qui étaient faux).

  • Pourriez-vous demander aux gauchistes françaises et du « monde entier »? Le staff du Le Monde Diplomatique par exemple. N’est-ce pas Ramoner?

  • Le N°2 de podemos a trouvé l’explication: il y a des files d’attente au Venezuela car les gens ont plus de pouvoir d’achat et se précipitent tous pour consommer.
    http://www.libremercado.com/2016-05-25/inigo-errejon-en-venezuela-hay-colas-porque-tienen-mas-dinero-1276574824/

    Visez un peu la tronche du gars, vous en rêvez comme prochain président 😀

    • podemos a été financé par la dictature chaviste (et par l’Iran) alors normal qu’il la défende

    • Il n’a pas tort.
      Des milliers de Vénézueliens ont – grâce aux politiques « bolivariennes » en faveur des pauvres – maintenant accès à des biens de consommation qui auparavant étaient réservées aux classes supérieures. C’est ce décalage entre l’augmentation de la demande et le défaut d’offre (la production est restée stagnante du fait entre autres de la « maladie hollandaise » dont souffre le Vénézuela producteur de pétrole) qui crée ces pénuries. Sans contrôle des prix, l’inflation rendrait ces biens de consommation inaccessibles aux bourses de ces Vénézueliens pauvres, dont la situation serait encore bien pire.

  • Venezuela : qui est responsable du désastre humain ?

    Fastoche: les Américains, bien sur. Et puis un peu, les Juifs.

    Le National Socialisme a réponse a tout mais n’est responsable de rien.

    Soyez indulgent, lors de votre prochaine séance de torture, souvenez vous que votre bourreau n’est lui même qu’une victime, tendez lui l’autre main.
    En France, on fait ca très bien depuis une quarantaine d’années.

  • Chavez est arrivé au pouvoir en 99. De 91 à 99, le baril de brent était sous les 20$. Il est même tombé à 9,80$ en Décembre 1998. Chavez était au pouvoir de 99 à 2013. Sur cette période, le baril est passé de 10,20$ (au moment de son accession en février 1999) à 108$. Oui, une multiplication par 10 ! Hors, le pétrole représente sous Chavez 95% des exportations au Venezuela et 2/3 recettes de l’Etat ! C’était moins avant Chavez mais ça représentait déjà une part conséquente. Le succès de Chavez, c’est d’être arrivé à la meilleure période. Quand Chavez nationalise des entreprises en 2007, c’est que PDVSA commencait à devenir un très mauvais payeur vis à vis de ses sous-traitants car suite aux grèves de 2002 et au licenciement de l’ensemble des grévistes de PDVSA (pour les remplacer par des chavistes). la gestion de PDVSA s’est fortement dégradée (malgré 1/3 d’effectif en plus) et la production a diminué de plus de 20% faute d’entretien. râce à l’argent du pétrole, Chavez a bien lancé des « Misión que ce soit pour la construction de logements, l’alphabétisation, médecins,agriculture. Il a surtout subventionné massivement des produits de 1ère nécessité (farine de maïs, riz, lait, poulet, essence…).
    sur le papier, c’était très bien. La conséquence, c’est que la dernière usine de farine de maïs a fermée il y a quelques années pour être réouverte juste de l’autre cotée de la frontière colombienne. Fixation prix a totalement détruit la plupart des industries du Vénézuela. aujourd’hui, l’ensemble de ces produits subventionnés/ et ou prix fixés sont importés. (le Vénézuela était exportateur de farine de maïs)
    Il y a donc eu des nationalisations. Bilan : entreprises nationalisées ont vu leur productivité baisser de 20 à 50% malgré hausse effectifs
    la réforme agraire ? Ce que le Venezuela exportait, il l’importe aujourd’hui.
    Les investissements publics ? Le Venezuela est confrontée à des pénuries de production d’électricité, des ponts qui s’effondrent à cause d’un manque d’investissements chroniques sous Chavez.Plutôt que de développer la formation locale, il importait des médecins de Cuba. Mais une fois que l’argent a commencé à manquer, les médecins sont repartis…Les hôpitaux publics ? Enormes pénuries de médicaments et matériels médicaux. Les écoles ? Ne sont plus entretenues depuis des années. Les supermarchés publics ? Vides et à chaque arrivée de produits, des files d’attente énormes. Le plein emploi ? En prenant en compte l’emploi informel qui représentait 1/3 des emplois dans les années 80 contre 60% aujourd’hui. L’accès au logement ? Des années 70 à 2013, c’est sous Chavez que l’on a produit de moins de logements/an. Jusqu’à 2 fois moins que sous Pérez. En matière d’aménagement du territoire. Quelques pauvres ont eu le droit à des logements neufs dans des quartiers totalement isolés. Impossible pour les habitants de trouver un emploi à proximité de leur quartier. Et concernant « l’Etat moderne ». corruption à tous les étages, une cour suprême dépendante du président et qui ne respecte pas Constitution. Lors des Panama papers et Swiss Leaks, le pays qui a été le plus souvent été cité, ou qui avait caché le plus d’argent était le Venezuela et à chaque fois, il s’agissait de proches de Chavez. Mais c’est vrai, Chavez faisait de beaux discours à l’ONU pour dénoncer l’impérialisme américain.Même si la majorité des revenus du Venezuela venaient des USA (PDVSA est par exmple propriétaire d’une chaine de stations service aux USA) et qu’après avoir nationalisé les puits pétroliers de l’orénoque, le Vénézuela a passé de nombreux contrats avec Chevron

  • Contrairement à ce que l’on entends bcp dans les médias traditionnels, les difficultés du Venezuela ne viennent pas de la chute du pétrole. Elles existaient déjà avant. Il y avait déjà des pénuries et des difficultés économiques sous Chavez. La chute du pétrole a accéléré la ruine du Venezuela et les a empiré mais cela ne les a pas provoqués. Même sans chute du prix du pétrole, le Venezuela aurait fini ruiné (cela aurait juste pris plus de temps).
    Le pire s’est que plus la situation se dégrade plus le gouvernement devient brutal et persiste dans le chavisme.
    Contrairement à ce que bcp médias disent, il n’y a pas de cohabitation au Venezuela. Le pouvoir chaviste a privé le parlement (controlé par l’opposition) de tous ces pouvoirs. Il n’y a pas que la situation économique qui pose problème, la situation politique et sécurité sont des gros problèmes. Si le gouvernement chaviste continue à être aussi autoritaire, on se dirige vers la guerre civile. Le Venezuela est l’un des pays les plus violents au monde. Il y a énormément de criminalité. Les criminels agissent en toute impunité ce qui conduit les gens à faire justice eux même et à lyncher les criminels.

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