Séries télé françaises et catastrophes en 24 secondes par image

Les séries télé, comme "Marseille" de Netflix, reçoivent régulièrement des critiques virulentes. Ce n'est pas un hasard, c'est même logique.
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Séries télé françaises et catastrophes en 24 secondes par image

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 mai 2016
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Dans un récent article de Contrepoints, on pouvait lire une critique particulièrement virulente de « Marseille », la série politico-policière française produite par Netflix, qui, au demeurant, a bien du mal à déclencher autre chose que de la consternation chez le public habitué des productions de la maison américaine, pourtant régulièrement abonnée aux succès planétaires. En matière de séries télé, la France serait-elle maudite ?

On peut sérieusement se poser la question et ce d’autant plus lorsqu’on voit le décalage entre les productions étrangères, américaines en premier, et la production locale, invariablement touchée de cette grâce spéciale qui transforme l’or en plomb et le plomb en emmerdement soporifique mal joué, mal filmé, mal monté, mal scénarisé, mal dialogué et mal vendu.

marseille netflix

La série « Marseille », dans ce cadre, bien avant d’être un exemple malheureux d’un ratage improbable, est plus le résultat d’habitudes et de méthodes spécifiques au terreau français. Oui, vous l’avez compris : cette série n’est pas un accident, mais bien l’aboutissement logique d’un environnement finalement fort défavorable à la production de séries de qualité. « Marseille », c’est assez malheureusement du WYSIWYG de la règlementation française en matière de production télévisuelle : elle est devenue tellement sévère que ce marché ne peut structurellement plus se développer pour produire des séries de qualité.

Il faut en effet savoir que la réglementation en question est composée de plusieurs lois, qui ajoutent chacune à leur tour un niveau supplémentaire de vexations et de contraintes aboutissant au (mauvais) résultat observé, sous les applaudissements du milieu professionnel et l’assoupissement complet des spectateurs.

Tout le monde connaît la première des grandes règles, à savoir le fait que les historiques chaînes de télévision française doivent diffuser chaque année 40% de séries françaises minimum. D’une part, cela fournit aux productions locales un débouché assuré au moins à proportion de ces 40%, ce qui n’est pas une réelle incitation à faire une série de qualité suffisante pour être exportée, par exemple, et d’autre part, cela encouragera les chaînes de diffusion à choisir d’autant plus minutieusement comment occuper les 60% de créneaux où elles sont libres ; le contraste en est alors d’autant plus fort.

La seconde règle est plus subtile, et impose à ces chaînes d’acheter des séries à des producteurs français indépendants d’elles. Ces achats doivent représenter a minima un certain pourcentage de leurs chiffres d’affaire (environ 10%, ce qui inclut aussi des travaux d’écriture et des prestations annexes). Oui, vous avez bien lu : en France, pays dont l’intelligentsia pleurniche son ultralibéralisme et son trop libre marché, on impose des achats à des entreprises, quelle qu’en soit la qualité.

Ajoutons à cela que les chaînes financent ou cofinancent ces productions… mais n’en sont pas propriétaires à hauteur de leur financement. Ainsi et par exemple, lorsqu’une chaîne finance une série à 100%, elle dispose des droits exclusifs de diffusion de celle-ci pendant seulement 42 mois. Ensuite, si elle veut garder ses droits de diffusion, elle doit racheter sa propre série.

Enfin, notons en troisième grande règle que les chaînes de télévision ont le droit de produire des séries télé en interne pour leurs antennes, mais jusqu’à un certain pourcentage du nombre total de fictions diffusées (15% pour M6 par exemple). Ceci entre évidemment en collision avec le quota de 10% évoqué en seconde règle ci-dessus : une fois que les chaînes ont dépensé 10% de leurs chiffres d’affaires en séries françaises indépendantes, il ne reste plus beaucoup d’argent pour produire en interne. Bref, c’est un moyen efficace de ne pas faire concurrence aux producteurs indépendants…

L’association de ces trois règles ont des conséquences dévastatrices sur le marché français, et explique au moins en partie le ratage de Netflix sur « Marseille ».

netflix k7

D’une part, elles empêchent les chaînes françaises d’être propriétaires de leurs propres contenus et donc de développer une réelle compétence interne de production de séries. Petit à petit, les compétences techniques, artistiques et commerciales s’étiolent au profit d’acteurs tiers qui n’ont pas les contraintes de ces chaînes.

D’autre part, comme ces chaînes ne sont pas propriétaires de ces séries, et ne touchent donc rien sur les ventes de DVD par exemple, elles ne peuvent les valoriser qu’à la diffusion. Autrement dit, il faut que la série fasse le maximum d’audience pour rentabiliser l’investissement. On se retrouve donc avec des séries qui, soit doivent être très populaires pour capter un large public, soit être aussi peu chères que possible pour limiter la casse. La prise de risque étant alors totalement éliminée, on comprend pourquoi les séries qui marchent sont toutes faites sur le même format, et pourquoi celles qui tentent un format alternatif refoulent sérieusement du goulot en termes de qualité.

Enfin, et parce que suite à la seconde règle exposée ci-dessus, il y a une obligation de financement, la demande (des chaînes) est constante auprès des producteurs, qui ont alors assez peu d’incitation à satisfaire leurs clients : contents ou non, peu importe, ils doivent acheter. Du reste, ces producteurs sont d’ailleurs plus occupés à faire du lobbying pour défendre ce mode de financement qu’à innover, et économiquement, on les comprend…

À ces conséquences particulièrement visibles pour le téléspectateur, il faut ajouter celles, moins connues, pour le marché de la production audiovisuelle française. Actuellement, cette dernière est ainsi éclatée entre 2.300 producteurs indépendants, avec une poignée de grands groupes d’un côté, et une myriade de micro-structures, pour un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros. Les gros producteurs ont un revenu assuré grâce à leurs relations avec les chaînes et produisent, comme on l’a vu, avec une qualité discutable. Quant aux petits, ils ont trop peu de moyens pour produire de la qualité et n’arrivent donc pas à mettre le pied dans les grosses chaînes. Ils se concentrent sur la production de documentaires et de magazines, les séries étant dévolues aux gros producteurs.

CorporatismeEn face de cette concentration néfaste des producteurs, on trouve essentiellement… quatre clients : France Télévisions (52% du financement total), TF1 (29% du financement total), Canal+ (8% du financement total) et M6 (11%). Avec la moitié du chiffre d’affaires du marché géré par l’État, on peut donc mesurer assez précisément l’impact sur la production française. Belle réussite, ne trouvez-vous pas ?

Le plus beau étant que ce qui se passe au niveau français va se reproduire sagement au niveau européen, comme nous l’expose un récent article de Numérama : en substance, au contraire d’une illusoire sauvegarde de notre patrimoine culturel (belle réussite), c’est le protectionnisme économique qui sera utilisé pour pousser les mêmes folies destructrices, avec, on peut s’en douter, le même résultat flamboyant. Miam.

Les leçons ne portent pas : même devant les évidences de la catastrophe française, même devant les résultats miteux obtenus jusqu’à présent à très grands frais et avec force argent public dépensé en pure perte, on continue comme si de rien n’était. La réalité, encombrante et désagréable, n’a pas cours pour les idéologues d’autant plus qu’elle ne leur permet pas de vivre au crochet de la société civile…

Dans ce monde fantasmé, le protectionnisme fonctionne (puisqu’on vous le dit). Les quotas sont bénéfiques (c’est comme ça). L’intervention des États bénéficie au consommateur. Et puis c’est tout (fermez le ban).

—-
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  • Canal plus ne s’en sort pas si mal avec, entre autre, Le Bureau des Légendes que je trouve fort bien fait.

    • Malheureusement Canal+ voit son audience s’effondrer rapidement donc pas sûr qu’ils continuent, surtout qu’ils ont perdu House of Cards.
      A l’ère de Netflix et de la TNT le business model de Canal a du plomb dans l’aile.

    • LBDL est effectivement une série incroyable qui n’a pas à rougir face aux productions américaines analogues. L’exception qui confirme la règle.

    • pas vu et je ne regarderai pas par principe, c’est un remake de ‘legends’ a la sauce mayo ?

  • Merci pour cet article fort instructif ! Dommage ce quota de 20% de production européenne que l’UE souhaite imposer à Netflix..Mais bon ça reste bien plus gérable que les 40% en France, Netflix peut produire ces 20% au Royaume-Uni pour un max de liberté et de qualité.

    En tout cas je vénère les séries US, tellement supérieures aux autres que c’en est indécent ! :p

  • pour le cinéma c’est pareil voire pire constatons qu’à Cannes dans une année globalement médiocre, aucun film français n’a su émerger

  • Merci pour l’article, édifiant.
    Cela vaut pour absolument tous les produits culturels sans exceptions. A partir du moment ou des fonctionnaires décident ce qu’est la culture, l’art, et que l’industrie dépende de fonctionnaires, de subsides, de combines, de réglementations, les clients ne sont plus que considérés comme des réfractaires a la VRAIE culture (en opposition a la Mac Culture US of course), et il convient de les rendre meilleurs, ces bougres la. A leurs frais, pour rester dans la trame socialiste.

    Les succès BBC sont très largement dus a une obligation de résultats. Le gel de la franchise TV (Margaret) au niveau domestique a eu pour effet une obligation de résultats de BBC Worldwide (privé). Son cahier des charges relativement libre, son marché mondial. Beau tour de passe passe.

    Je ne sais rien des succès des series scandinaves. Vous?

  • notre exception culturelle permet de limiter la casse . le cinéma , les séries , tout dépends du nombre produit et ce nombre dépend de la taille du marché , aucun pays ne peut lutter contre le monde anglo-saxon …et ce monde fait en proportion surement plus de navets que nous mais on n’en voit que la crème d’où l’erreur de jugement !

    • @ reactitude :

      il faut se renseigner avant de sortir des énormités. Le cinéma français produit 250 films par an, seule l’Inde fait mieux. Et sur ces 250 films à peine 3 ou 4 sont rentables chaque année, car les autres sont des navets sans nom …

      « le monde anglo saxon » est un concept collectiviste, rien à voir entre la production australienne, anglaise ou américaine, et bien sur canadienne (mommy, exceptionnel)

    • Vous faites quand même fort Réactitude.
      L’article vous explique pourquoi on fait de la m3rd3 et vous répondez que faire ainsi permet de limite la casse.
      Donc faut faire encore plus ?
      Le protectionnisme et la subventionnite protège les acteurs du marché national et ils n’ont aucun intérêt à faire de la qualité car ça se vendra quand même.

      • bah , des fois il faut savoir protéger une industrie pour qu’elle ne disparaisse pas en espérant un rebond et nos films ,aussi navets qu’ils soient trouvent malgré tout des spectateurs , nos comiques en font leur spécialité avec leurs navets en série . il parait que tous ça génère pas mal de bénéfices et de notoriété !

        • « …il faut savoir protéger une industrie pour qu’elle ne disparaisse pas… »

          Si une industrie disparaît, c’est que les consommateurs ne veulent plus de ses produits.
          Alors, non seulement, il est parfaitement immoral de forcer les gens à payer – via les impôts finançant les subsides publics – pour un produit qu’ils ne veulent pas. Mais c’est surtout, au final, une gabegie économique résultant de la mauvaise allocation de ressources. Bref, une politique immorale et contre-productive.
          Mais bon, j’imagine que pour vous, il aurait fallu protéger les fabricants de calèches « en espérant un rebond ».

          • je sais c’est incongru de dire cela mais qu’en est il du cinéma français par rapport aux autres pays de l’ue ?
            on existe encore..
            le protectionnisme est une valeur libérale quoi qu’on en pense. la liberté du marché n’est pas synonyme d’abandon contre plus fort que soi mais résistance et adaptation ..mal barré avec les socialistes mais leur temps est décompté !

            • « …on existe encore… »

              Non. Il existe un cinéma français subventionné que personne ne regarde.
              De la même manière, l’organisation État français pourrait subventionner la fabrication de calèches que personne n’achèterait. Et vous pourriez vous vanter que la France « existe encore » sur le marché de la calèche.

              « …le protectionnisme est une valeur libérale quoi qu’on en pense… »

              Vous êtes complètement, parfaitement, totalement ridicule.

              • j’insiste , je ne devrais pas .
                ce n’est pas parce que le protectionnisme français n’est que du copinage que le protectionnisme est mauvais.
                les rois en la matière et vous le savez bien , sont les USA .un exemple avec le gazoduc canadien pourtant c’est ‘entre amis’ , et ne parlons du reste comme leur monnaie et leur planche a billets.
                le bon protectionnisme consiste a mettre des battons dans les roues des importateurs , bien entendu il ne s’agit de sponsoriser la médiocrité comme en France en donnant a fond perdu.le protectionnisme ne doit pas couter un euro.

                • « …le bon protectionnisme consiste a mettre des battons dans les roues des importateurs… »

                  Ben voyons… Et pouvez-vous nous dire pourquoi les consommateurs devraient payer plus cher pour le même produit ou payer des produits de moins bonne qualité afin de « mettre des battons dans les roues des importateurs » ?

                  Le protectionnisme qui ne doit pas coûter un euro, oubliez ça vite : par définition, le protectionnisme coûte toujours plus cher que le libre marché.

                  Sinon, « mettre des battons dans les roues des importateurs », ce n’est pas du « bon protectionnisme », c’est du protectionnisme tout court. On en vient à se demander pourquoi vous traînez vos guêtres sur un site libéral…

                  • je savais que je ne devais pas insister
                    vous oubliez un principe fondamental dans l’économie de marché , le client est aussi un producteur , il porte a tour de rôle le chapeau du décideur, une fois il veut payer le moins cher possible , une autre fois il veut un retour sur investissement maximum, l’équilibre entre les deux est probablement impossible.que faire quand on ne devient plus que client parce que mauvais vendeur sur un produit considéré comme stratégique, on vide sa tirelire , on emprunte sans espoir de rembourser , on fait autre chose ou on se protège ?

                    • Non, mon vieux, c’est vous qui oubliez, ou simplement ignorez un principe fondamental du libéralisme et du libre marché : ni vous ni personne ne peut savoir ce que veut un individu en tant que consommateur, travailleur, producteur, épargnant… Seul l’individu lui-même dispose de l’information suffisante pour effectuer les arbitrages entre les différentes facettes économiques qui le configurent.

                      Toutes les politiques qui ont eu la prétention de gérer l’économie et de réaliser les arbitrages à la place des individus se sont révélées au mieux inférieures en efficacité par rapport au libre marché, au pire, parfaitement désastreuses comme on peut le voir au Venezuela, par exemple.

            • « le protectionnisme est une valeur libérale quoi qu’on en pense »

              Vous avez lu la définition du libéralisme dans un emballage Carambar ?

              • Ne soyez pas mauvaise langue ! C’est son avatar qui lui a soufflé !

                Plus je le lis, plus je pense que Reactitude est un énorme troll qui se fend bien la poire à faire ses commentaires.

                • je ne me sent pas du tout troll , ça ne m’amuse pas du tout de raconter des bêtises et il semblerait que je les aligne et j’en suis désolé. !
                  est ce ma faute si je pense que le libéralisme s’arrête à la frontière et que ses règles ne peuvent s’appliquer au delà?
                  un pays socialiste comme le notre n’a aucun moyen de se défendre contre un pays libéral et comme il ne le deviendra pas demain
                  il doit employer les mêmes armes que ses adversaires car ses adversaires ne sont pas des bisounours , le protectionnisme en est une a double tranchant pouvant blesser celui qui l’utilise mal .
                  il faut descendre de votre nuage , aucune doctrine n’est parfaite entre les mains d’hommes imparfaits, chacun l’interprète a sa façon et donc aucune doctrine n’est pure dans le monde réel .
                   » valeur libérale » valeur , non , je me suis trompé , ce n’est pas une valeur mais une arme de défense contre les non libéraux faussant le marché à coup de subventions ,subventions suppléant à la médiocrité d’un système économique

            • « …le protectionnisme est une valeur libérale quoi qu’on en pense… »
              On trouve certes beaucoup de perles dans les commentaires mais celle-là est de toute beauté.

        • L’empire maléfique anglo saxon contre lequel le ti village Gaulois n’aurait aucune chance sans son chef père de la nation et protecteur de la pucelle culturelle?
          Seriously?

  • Premier coup à la culture en France : La création du ministère d’icelle, sous la responsabilité de Malraux.

    Elle a été achevée en 1981 par Jack Lang, par gavage de subventions.

    Le résultat est celui observé et tout à fait prévisible.

    Avant la guerre de 39-45, la France était un phare mondial de la culture. Ça a duré encore pendant les années cinquante/soixante par effet d’inertie. C’est maintenant un nain.

    • +1000
      C’est une mauvaise pièce de théâtre, au script sclérosé, dans un bâtiment en ruines, dont la scène est occupée par de jeunes inconscients et beaucoup de veilles putes cyniques a souhait, sous la bannette d’une bande de fonctionnaires mort-vivants.
      Sans ce fameux ministère féodal de la propagrulture, la France serait passionnante et passionnée. Ce n’est pas le talent qui manque, j’en demeure convaincu.

      • « un bâtiment en ruines, dont la scène est occupée par de jeunes inconscients et beaucoup de veilles putes cyniques a souhait, sous la bannette d’une bande de fonctionnaires mort-vivants. »

        Je pose une option au nom d’Arte. Quand a lieu le tournage ?

        • The show is live since 1982, everywhere near you.
          The Ministry’s Eternal Rerun of the Undead: Cheese Eating Werewhores against McBatman.

          Smile, your taxes are paying for this shit!
          Brains…I need brains.

  • « lorsqu’une chaîne finance une série à 100%, elle dispose des droits exclusifs de diffusion de celle-ci pendant seulement 42 mois. Ensuite, si elle veut garder ses droits de diffusion, elle doit racheter sa propre série. »

    A qui la chaine doit racheter la série du coup ?

    • Au producteur indépendant

      • Mais qu’est ce que vient faire ce « producteur indépendant » dans l’histoire ? Cela voudrait dire qu’une chaîne produit toute seule une série télé et PAF !!! 42 mois plus tard une personne tierce (le producteur indé) devient propriétaire de cette série ?!?!

  • Les séries françaises sont à l’image de son cinéma, un organe de propagande pour les idées favorisant le vote socialiste. Les leçons de morales, les pleurnicheries, sur fond de lutte des classes et d’accueil migratoire. Pas un film ou une série qui n’apporte sa contribution au bourrage de crâne. Exemple caricatural « en solitaire  » avec François Cluzet ou le scénariste arrive à coller un clandestin dans un bateau de course au large !!!

  • regrets éternels pour : les rois maudits, la dame de Montsoreau, l’ile mystérieuse, deux ans de vacances… Je sais c’est démodé aujourd’hui mais à l’époque çà faisait rêver. Leur succès ? Très paradoxalement la liberté qui existait dans un système très fermé de la défunte Ortf, alors qu’aujourd’hui tous les dispositifs bien décrits par l’article aboutissent au règne de l’entre soi et à l’abolition de toute perspective élevée.

  • une solution, peut-être, pour rendre les séries et téléfilms français moins soporifiques : les faire doubler par les mêmes personnes qui doublent les séries américaines.

  • H16, vous n’avez pas mentionné les SOFICA, et je pense qu’il y a beaucoup à dire sur le sujet.

  • Les commentaires sont fermés.

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