Comment reconnaître le véritable exploiteur ?

Les véritables exploiteurs sont-ils les super riches, ce 1% dénoncé par Occupy Wall Street ? Petite analyse à froid.

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Comment reconnaître le véritable exploiteur ?

Publié le 11 mai 2016
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Par Sable Levy.

By: Thomas GalvezCC BY 2.0

Dans le cas où vous ne l’auriez pas remarqué, les super riches sont largement calomniés  – particulièrement dans les mouvements comme Occupy Wall Street et dans la campagne politique de Bernie Sanders, qui a compris le ressenti croissant du peuple en ce début de nouveau millénaire. Qui sont les super riches ? Et pourquoi sont-ils largement calomniés ? Beaucoup sont des cadres-dirigeants ou travaillent dans des industries comme la finance, le droit, la médecine ou la technologie – le top 1% américain ayant un revenu moyen par foyer de 1,2 M$ en 2008, selon des données issues de l’impôt fédéral1. Bien que certains aient hérité d’une richesse substantielle, beaucoup sont des autodidactes.

exploiteur rené le honzecQuant à leur mépris, il a beaucoup à voir avec ce que l’on appelle la cupidité. Un mot n’a-t-il jamais sonné aussi vicieux ? La cupidité est de l’avarice moche et honteuse : la source de tous les vices ; c’est en tout cas ce que beaucoup d’entre nous ont appris. Bien que certains regardent les super riches et y voient le succès, d’autres  y voient uniquement de la cupidité. La croyance croissante selon laquelle la motivation du profit est égale à de la cupidité permet aujourd’hui l’émergence d’un nouveau phénomène : n’importe qui conduisant une affaire profitable devient une cible à détester. Étant donné les croyances selon lesquelles la motivation du profit est équivalent à de la cupidité, et la cupidité étant néfaste, il est facile de comprendre pourquoi les super riches sont vilipendés.

Mais cette animosité est-elle justifiée ?

Évidemment, toutes les personnes riches ne sont pas mauvaises. Néanmoins, beaucoup de gens très ambitieux sont considérés comme cupides, y compris lorsqu’ils apportent une  contribution d’une immense valeur à la société. S’il est vrai, comme beaucoup le croient, que les super riches acquièrent nécessairement (au moins en partie) leurs richesses en exploitant et en s’attaquant aux pauvres, alors cette animosité est justifiée. Explorons donc cette affirmation, qui englobe plusieurs nuances de richesse, et essayons de déterminer si tout cela est vrai.

La richesse est-elle basée sur l’exploitation ?

Pour les dictateurs, les propriétaires d’esclaves, les avocats véreux et autres individus du même acabit, la réponse est certainement « oui ». Néanmoins, il est important de noter qu’il y a essentiellement deux façons pour une personne de faire de l’argent. La-dessus repose toute la nuance. Soit vous créez un produit ou fournissez un service pour lequel les gens sont prêts à dépenser de l’argent pour l’obtenir, créant alors de la valeur fondée sur l’échange, soit vous employez la coercition, c’est-à-dire un moyen injuste de faire du profit ; l’argent cesse alors de refléter la création de valeur, et reflète à la place la spoliation de cette valeur.

Qui est le véritable exploiteur

Certaines personnes riches méritent notre mépris, mais ce n’est pas le cas de la plupart. Placer l’ensemble des personnes riches dans une seule catégorie nous aveugle quant à la cruelle distinction relative à la manière dont l’argent est gagné. Les seules personnes qui méritent d’être vilipendées pour leur argent sont celles qui l’acquièrent injustement, que ce soit grâce à la connivence avec le pouvoir, à la recherche de rente ou à la prédation2.

De temps en temps, quelqu’un fait une remarque si pertinente que vous devez simplement lui laisser la parole.

Steve Conover, qui a créée le graphique ci-dessus, écrit : « En se concentrant sur le vrai ennemi, le ciblage des riches inclurait (i) toute personne (indépendamment de son niveau de revenu) qui triche pour gagner, (ii) toute société ou association (indépendamment de sa taille) ayant son museau dans l’abreuvoir public, (iii) tout politicien remplissant cet abreuvoir et nourrissant ces museaux dans le but d’obtenir un gain en échange, et (iv) n’importe quel groupe utilisant le système politique (à n’importe quel niveau) pour maintenir son monopole ou son avantage compétitif contre des compétiteurs moins connectés.

« Parmi les riches », il y a de nombreuses célébrités du divertissement, des artistes, des patrons, des inventeurs et des entrepreneurs qui sont là où ils sont parce qu’ils ont produit des biens qui nous divertissent, nous rendent plus productifs, nous font économiser de l’argent ou nous font gagner du temps. Peut-on sérieusement dire que tous sont des gens mauvais à cause de leurs hauts revenus ? Bien sûr que non. Ils sont riches parce qu’ils l’ont mérité – et parce qu’ils l’ont mérité, ils ne méritent pas d’être les cibles d’une lutte des classes.

La caractéristique distinctive de l’ennemi n’est pas son niveau de richesse ou de revenu ; il s’agit plutôt de savoir si cette richesse ou ce revenu a été gagné. Les vrais héros dans notre économie sont les producteurs et les salariés, et ceux qui les protègent ; ils sont présents à tous les niveaux de revenu, et la lutte des classes devrait les défendre et les récompenser au lieu de les viser. Réciproquement, les vraies cibles sont la classe qui inclut les tricheurs, les prédateurs, les pirates et les parasites – qui existent également à tous les niveaux de revenu – qu’ils soient cachés sous le lit pour voler des montres, ou qu’ils trompent des clients confiants dans le but de leur voler leurs plus-values3.

Devrions-nous donc embrasser cette vision nuancée de la richesse ?

Naturellement, je pense que nous le devrions. Mais, pour vous dire la vérité, je préférerais entendre vos avis sur la question. Cela serait bien plus intéressant. Dites-moi donc, qu’en pensez-vous ?

Sur le web (traduction Contrepoints)

  1. The Economist : Who Exactly Are the 1% ?  http://www.economist.com/node/21543178
  2.  Réciproquement, ceux qui gagnent de l’argent grâce à un échange volontaire et honnête méritent d’être encensés.
  3. Conover, Steve (2014-12-03). Neutering the National Debt : How Reagan Got It Right, and How Today’s Left and Right Get It Wrong.
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  • Article très intéressant. Je partage beaucoup ce point de vue. Malheureusement c’est la vision de gauche qui prédomine dans la gauche française (suivi par une bonne partie de la population).

  • Vous oubliez les super riches de naissance qui s’enrichissent toujours plus en spéculant sur les marchés financier et qui créent la misère en exigeant toujours plus de rentabilité de leur placements. Ces riches qui ont une vision si décalé du monde qu’ils créent de la souffrance sans même s’en rendre compte. On ne devrait pas pouvoir naître riche a milliard car c’est cela qui cause tous les problèmes du monde! Une loi (mondiale) sur la transmission de patrimoine serait la bienvenue: Ne pas pouvoir transmettre par enfant plus de 5 ou 10 million d’euros serait une loi juste qui remettrait les choses en place.

    • Était elle bonne l’herbe de Provence ? Ce n’est pas l’argent qu’ils ont à la naissance qui importe mais les valeurs qui leur sont inculquées. Tout réside comme toujours dans l’éducation que les parents ont mis en place.
      Ensuite, ils spéculent et vivent de leur rente mais pour autant, ils ne sont pas automatiquement prédateurs. Certains peuvent justement investir dans tel ou tel domaine en tant que business angel.
      Enfin, effectivement, certains en voudront toujours plus quelles que soient les conditions sociales qui arriveront en conséquence. Dans ce cas, il s’agit des prédateurs dénoncés par l’auteur; les mêmes prédateurs que les associations type SOS rac… ou bien celles de quartier qui sont achetées à coup de subvention pour avoir des votes.

    • Vous avez raison : il est injuste qu’un français soit riche de naissance et qu’un africain ou un indien soit pauvre. Il faut donc décréter une loi mondiale sur la transmission de patrimoine pour transférer 80% du patrimoine des successions dans les pays pauvres.

      A moins que j’ai mal interprété votre conception de la misère, de la souffrance et de l’équité ?

    • « Ces riches ont une vision si décalée du monde qu’ils créent de la souffrance sans même s’en rendre compte ».
      Le niveau de vie moyen mondial n’a cessé de croître de façon conséquente depuis l’essor du capitalisme. Alors que dans le même temps le socialisme n’a fait qui ruiner les états et les populations correspondes : vous ne trouverez aucun exemple de réussite de ce côté.
      Le taux de mortalité à la naissance n’a cessé de baisser dans le monde entier, tout comme l’espérance de vie n’a cessé d’augmenter. Grâce essentiellement aux progrès issus du capitalisme et de la mondialisation.
      La faim a reculé partout dans le monde ou l’économie de marché à pu se développer.
      Non, les super-riches n’ont pas une vision décalée du monde : la votre en revanche est empreinte d’une idéologie qui vous empêche de citer la moindre source, la moindre étude, la moindre référence étayant votre propos. Ce serait difficile : rien ne peut l’étayer.
      PIketty s’y est frotté, il est la risée des économistes du monde entier tant il a bidonné ses données pour en tirer des conclusions fausses !

       » Une loi (mondiale) sur la transmission de patrimoine serait la bienvenue: Ne pas pouvoir transmettre par enfant plus de 5 ou 10 million d’euros serait une loi juste qui remettrait les choses en place. »
      En gros, si je suis un horrible entrepreneur qui crée quelque-chose de nouveau, et en fait une belle société, disons Apple, ou même Auchan ou encore Facebook, ou même une petite PME de province qui dépasse cette valorisation, lors de mon décès (outre que le fait que l’Etat récupère les 2/3 de cette valeur en droits et taxes diverses) je ne pourrais léguer à ma fille ou à mon fils plus de 10M€ ?
      Parfait.
      Dans votre hypothèse de loi mondiale, pas la peine pour moi d’aller m’expatrier. Cool, je pourris rester dans ce pays que j’aime tant, dont le lent déclin serait précipité à une échelle cataclysmique : je pourrais assister à ça de l’intérieur, quel chance !

      La solution s’impose alors : dès que mes économies (ma maison, mon chien, ma montre, mon assurance vie) et ma petite boîte de province (une boulangerie, un petit commerce de village, une exploitation agricole)?dépassent les 10M€ d’Euro de valeur patrimoniale, je cesse toute activité professionnelle ! A quoi bon continuer si c’est pour se faire spoliée par vous et par l’Etat à ma mort.
      Donc, je ferme mon entreprise, je licencie tout le monde et j’envoie mes clients se faire voir ailleurs…

      En clair, si je suis Steve Jobs, vous n’aurez jamais d’iPhone ni d’iPod ni même de Mac.
      Si je suis Bill Gates, vous n’aurez que MS/DOS 1.1, je ne finirai jamais le 2.0
      Si je suis un petit entrepreneur de province vous n’aurez jamais de gâteux secs dans les rayons du supermarché. D’ailleurs vous n’aurez jamais de supermarché. Vous n’aurez pas de voiture récente : à quoi bon.
      Vous n’aurez pas de vaccin contre la grippe : vous en mourrez.
      Vous n’aurez pas d’Aflelou pour acheter des lunettes à vos enfants et à votre femme quand ils en auront besoin : vous ne verrez pas le malheur qui vous entoure.
      Bref, vous vivrez heureux en Corée du Nord, au Venezuela. En Irak ou au Yemen.
      Comme au moyen âge. Avant la Renaissance.
      Oui, la planète sera sauvée, le réchauffement climatique sera jugule.
      Il n’y aura plus d’élection, de mairie, de syndicat.

      Je signe tout de suite !

      • Peut-être que 50 Millions d’euros vous conviendrez mieux puisque vous êtes dans la démesure car évidemment, naître 10 Millions de fois plus riche que celui qui naît avec rien, n’est pas une injustice suffisamment grande ! Par ailleurs je n’ai rien contre le capitalisme et que je sache, les personnes qui ont crée Apple , Facebook et Microsoft, pour ne parler que d’eux,, ne sont sont pas des gosses de milliardaire. Si effectivement pouvoir léguer le maximum légal à vos enfant n’est pas une satisfaction pour vous et si dans la vie, seul vous préoccupe d’être le plus riche possible, alors je vous plains. Pour Pragma : oui vous interprétez mal, tout comme Pupura Tane qui interprète beaucoup et me fait dire des choses que je n’ai ni dit, ni pensé. Je pense juste à notre devise « liberté, fraternité, égalité » qui est, vous en conviendrez peut-être, une belle devise.
        Ce que je veux dire c’est que le capitalisme serait un bon système s’il n’était perverti par ce besoin de toujours plus. Pour répondre à Stéphane B, un milliardaire de naissance aussi bon et sentimental qu’il soit, possédera forcément un trust ou un consortium d’entreprises qui délocalisera pour gagner plus, qui polluera pour gagner plus, qui corrompra pour gagner plus … Limiter le pouvoir que donne l’argent est sans aucun doute le seul levier a actionner pour rendre le capitalisme plus raisonnable et plus humain.

        • J’aurais tendance à être d’accord, mais ce n’est pas le capitalisme qui n’est pas humain, ce sont juste quelques membre de la caste en question.
          Rien ne justifie en tout état de cause que la transmission de richesses justement acquises (donc sans connivence avec le pouvoir en place) soit restreinte par une quelconque loi. D’ailleurs une telle restriction se ferait au profit de quoi ou de qui, et à quel nom, pour qu’elle raison juste ?
          Non, je ne me fais pas un souci d’être le plus riche possible. Mais je refuse que cet objectif soit contraint par une politique soit-disant de répartition des richesses, mise en place par des gens qui n’ont jamais créé la moindre richesse et soutenues par des gens qui ne font que profiter de celle créé par les autres.
          Quand le fondateur de Facebook, de Microsoft, d’Apple ou même de Bigard, d’Afflelou ou des franchises Franck Provost va décéder, pourquoi considérer que transmettre ces richesses à ses enfants serait injuste ? L’accumulation du Kapital aux mains de quelques-uns au fur et à mesure des successions est un mythe maintes fois dénoncé, mais qui a la vie dure…

        • « Je pense juste à notre devise « liberté, fraternité, égalité » qui est, vous en conviendrez peut-être, une belle devise ».

          Absolument pas. C’est même au contraire une absurdité, parce qu’elle contient une contradiction quand on comprend la fraternité comme le font les socialistes.

          Lamartine écrivit un jour à Bastiat: « Votre doctrine n’est que la moitié de mon programme ; vous en êtes resté à la Liberté, j’en suis à la Fraternité »

          et Bastiat de lui répondre: « La seconde moitié de votre programme détruira la première. »

          • Vous vous égarez libertarien, la fraternité ce comprend au sens du mot fraternité c’est a dire se préoccuper un temps soit peu de son prochain. Le montant m’importe peu, j’ai évoqué des chiffres qui marque bien la différence entre une personne née pauvre avec 0 € Une personne née très riche avec 10 000 000 € et une personne super riche avec 10 000 000 000 € et plus. Voyez vous la différence ?

          • ma mere avait commencé un memoire de doctorat sur « les notions incompatibles de liberté et d’égalité »

            alors « in medio stat virtus » mais il est difficile de placer le curseur

            tant que la liberté de circuler existera les forts irons vers les pays de liberté, les faibles se refugierons dans ceux d’égalité pour profiter du travail des forts qui y resterons

            et plus ça ira plus les forts en auront assé de tirer la charette. alors on les empécheras de partir par « un rideau de fer »

        • « Peut-être que 50 Millions d’euros vous conviendrez mieux puisque vous êtes dans la démesure car évidemment, naître 10 Millions de fois plus riche que celui qui naît avec rien, n’est pas une injustice suffisamment grande  »

          Et c’est là que Rémi Mâcon vient de perdre le débat: il vient de reconnaitre que pour lui ce qui fonde son raisonnement n’est pas une question de principe, mais une question de montant………

        • Cher Rémi,
          Si on est donc tous d’accord que les créateurs d’Apple, Facebook ou Microsoft sont hors jeu, de quels « milliardaires de naissance » parlez-vous?
          Voici la listes des personnes les plus riches du monde:
          1- Bill Gates – Microsoft
          2- Amancio Ortega – Zara
          3- Warren Buffett – Berkshire Hathaway
          4- Carlos Slim Helu – telecom
          5- Jeff Bezos – Amazon.com
          6- Mark Zuckerberg – Facebook
          7- Larry Ellison – Oracle
          8- Michael Bloomberg – Bloomberg LP
          9- Charles Koch – diversified
          10- David Koch – diversified

          Où sont ces « milliardaires de naissance »? Nulle part, sauf dans votre imagination crypto-léniniste.

          Je sais, ça fait mal de voir la réalité en face, mais l’immense majorité des super-riches sont des self-made men.

          • Vous ne citez là que les 10 premières fortunes sur les 1810 milliardaire recensé en 2016 et c’est plutôt révélateur de voir que les meilleurs sont partis de rien ou de peu et merci de cesser de me prêter des pensées qui ne sont aucunement les miennes. Je ne suis absolument pas pour un nivellement par le bas, je félicite tous ces milliardaires et remercie certains d’entre eux pour ce qu’ils ont pu apporter a l’humanité mais je ne suis pas du tout sur que leurs enfants aurait su faire de même. En tout cas, démarrer avec 10 millions d’euros (ou dollars) dans la vie constitue sans aucun doute un avantage non négligeable par rapport a celui qui démarre avec 0 vous en conviendrez et il n’y arien de Léniniste la dedans.
            PS: je dis 10 millions pour donner un chiffre qui soit déjà parlant, mais pourquoi pas 20 ou 50 c’est effectivement a réfléchir.

          • C’est vrai aux USA, pas en France.
            En France beaucoup de super riches (ou ce qu’il en reste) sont des héritiers: Dassault, Lagardère, Bettencourt…

            • « Beaucoup »? Même pas. Vous citez les usual suspects, mais quid des Niel, Mulliez, Pinault, Drahi, Decaux?

              Je ne nie pas que beaucoup de milliardaires sont nés déjà riches, mais l’étiquette « milliardaires de naissance » c’est bullshit.

            • ne cherchez pas plus loin

              quant un français intelligent a une bonne idée et l’énergie de se lancer il file aux us ou on lui laissera le fruit de son travail

              il reste les vieux, qui feront de heritiers, et ceux qui ne peuvent pas se delocaliser

    • La finance et la spéculation c’est des riches qui jouent avec des riches avec l’argent des riches. Quand une personne gagne une fortune en bourse c’est parce qu’une autre en a perdu une. Et si vous me dites que cet autre c’est monsieur tout le monde, je vous répondrai : personne ne l’a obligé à jouer en bourse. Ces milliards, ce sont les leurs et ils changent de main entre eux, ce n’est pas votre argent et de ce fait il ne peut causer votre misère. Celle-ci est du à vos choix ou à « pas de chance ». Quand au transfert sur le patrimoine, ce n’est pas votre argent, et que diriez-vous si demain je dis que vous ne pouvez rien donner à vos enfants et que je prends tout parce que après tout moi aussi je veux ma part du gâteau ….

      • « Quand une personne gagne une fortune en bourse c’est parce qu’une autre en a perdu une. »

        Même pas, la capitalisation boursière des USA était de 1263 milliards de $ en 1980,15000 milliards en 2011 et 25000 milliards en 2015…
        Le fait qu’une entreprise soit cotée en bourse n’y change rien : de façon générale si vous créez votre entreprise et que dans 10 ans elle vaut 10ME, personne n’a perdu cette valeur. Faut arrêter avec la croissance finie dans le monde fini.

    • J’oubliai de préciser que je suis dans l’ensemble d’accord avec les idées développées dans cet article et notamment je cite: « La caractéristique distinctive de l’ennemi n’est pas son niveau de richesse ou de revenu ; il s’agit plutôt de savoir si cette richesse ou ce revenu a été gagné. » D’ou ma référence a la transmission du patrimoine.

      • Si l’argent a été justement gagné, vous en faites ce que vous voulez, dont la possibilité de le léguer à votre enfant, et ce dans son intégralité. Du coup je dois avouer que je trouve votre argumentation particulièrement incohérente (cf : « il faut taxer le patrimoine »)

        • Justement pas dans son intégralité, mais avec une très confortable avance sur les pas bien nés (pauvres), ou trouvez vous de la justice dans le fait de naître milliardaire? La notion de fraternité ne veux rien dire pour vous ?

          • C’est entre autres la taxation du patrimoine qui a fait disparaître en france les industries fortement capitalistique ou qui les a mis dans des mains étrangères. Des conglomérats tels que les industries sud coréennes ou japonaises (SAMSUNG, MHI, TOYOTA etc…) sont tout simplement impossibles à construire en france. Se rappeler ce à quoi a conduit le partage des terres lors de héritages : des petites parcelles avec peu de productivité.

            Une industrie capitalistique est une industrie qui a besoin de beaucoup de capitaux (exemples: sidérurgie, ciment, spatial…)
            Sans capitaux il faut actuellement un sacré timing pour pouvoir comme Niel (Free) construire en 20 ans une entreprise qui a une capitalisation de 12Mds. Si vous taxer le capital, le capital disparaît. Si vous taxer le travail, il disparaît.

            • Les régimes communistes n’ont jamais été capables de développer une industrie automobile. Pendant que les allemands de l’ouest roulaient en Mercedes ou BMW, ou au pire en VW pour les plus pauvres, les allemands de l’est avec la même formation et la même culture roulaient dans des poubelles en plastique avec un moteur de mobylette.

              La concentration du capital au sein de familles d’industrielle peut sembler injuste puisqu’ils sont « virtuellement » extrêmement riches, mais le communisme a fait la preuve qu’il ne pouvait fournir une solution de remplacement même moins performante.

              Maintenant, la comparaison du patrimoine entre pauvres et famille riche est pipée. Le capital industriel investit dans des usines n’est pas semblable à celui investit dans une maison. La rente que procure ce capital est bien sur très importante (mais sans garantie – voir la famille Peugeot). Cependant, les ordres de grandeurs ne peuvent être comparés de façon linéaire : on n’aspire jamais à avoir 10% de plus, mais à avoir 2 fois plus. Et quand vous faites 10 fois la « culbute », vous êtes 1000 fois plus riche – mais seulement 10 fois plus heureux. Dommage que la réalité mathématique des progressions géométriques échappent à l’intuition humaine. Cela change beaucoup de choses.

          • De toute façon, Rémi Macon, de quel droit voulez vous mettre votre nez dans une affaire qui ne vous concerne pas : la transmission du patrimoine d’un individu à un autre individu. En quoi cela vous concerne-t-il, en quoi est-ce votre problème ? Vous faites partie de eux qui veulent diriger la vie des autres selon leur vision totalement arbitraire des relations entre les hommes, vision déformée par votre morale à vous : je considère que c’est mal de léguer son patrimoine à quelqu’un (jalousie ? envie ?), alors je veux qu »il ait des lois qui fassent appliquer ma vision du bien et du mal.
            Au lieu de lorgner sur l’argent des autres, si vous en voulez plus, alors créez vous même de la richesse. Personne ne vous en empêche.

          • Mais il n’y pas à y trouver de justice ou d’injustice. C’est ainsi. Personne ne commet de mauvaise action dans cette affaire. Il n’est pas plus injuste de vivre en Arctique qu’en Polynésie. Vous n’aimez pas cet état de fait, soit, mais cela ne justifie en rien de violer les libertés et les propriétés. Faites la promotion d’un système où le riche contribue à hauteur de sa richesse au bien de tous par exemple en ayant intérêt à mettre son capital à disposition des outils de production. Mais ne violez pas les droits fondamentaux, car vous détruisez la richesse.

          • A Rémi Macron. Outre les excellentes réponses des autres commentateurs je ne comprends pas qu’elle chance il y a à naître milliardaire. Aimez-vous l’argent à ce point pour le considérer ? Il n’y a pas que l’argent dans la vie. Des centaines d’autres paramètres feront de vous un homme heureux ou non (amour, santé, vitalité, esprit d’entreprise, absence de cupidité et de jalousie…). Naître riche et le rester n’est pas donné à tous le monde. Sans travail, sans génie, sans volonté, personne ne naît riche et le reste. Combien d’enfants de milliardaires sont capables de reprendre le flambeau ? Très peu.

    • « On ne devrait pas pouvoir naître riche a milliard car c’est cela qui cause tous les problèmes du monde ! ». Si seulement c’était vrai…
      On ne devrait pas naître c*ns par milliard, car c’est réellement cela qui cause tous les problèmes du monde.

    • Moralement, votre idée de limiter la transmission / l’héritage à X millions n’est que du vol. Car « a rose by any other name would smell as sweet ». Le vol c’est empêcher le propriétaire d’un bien, d’une chose, d’en user à sa convenance. Le plus souvent en lui prenant tout simplement, mais ici vous empêchez la personne de faire ce qu’elle veut de son argent.
      Si je gagne 20 millions d’euros et que je veux les donner à qui que ce soit, ça devrait pouvoir se faire sans problèmes, avec au pire une taxation au passage (mais là encore, c’est à la limite du vol). Si j’ai 20 millions mais que je ne peux en faire que ce que vous ou le gouvernement avez décidé, je n’ai de facto pas ces 20 millions… Si vous « avez » une voiture mais ne pouvez en faire que ce que je veux ou ne l’employer que dans la limite de ce que j’ai défini, alors le droit français et la comptabilité requalifiera ce bien comme étant mien et vous au mieux locataire.

      Et puis juger qu’il soit bien ou mal que certains héritent ou pas et de combien n’est visiblement rien d’autre que la fameuse cupidité / envie / jalousie qui étouffe presque toujours l’homme avant qu’il ne soit éduqué et moralisé.

      • Ce n’est en rien de la cupidité/envie/ni jalousie mais pour le seul motif que j’ai déjà évoqué  » Limiter le pouvoir que donne l’argent est sans aucun doute le seul levier a actionner pour rendre le capitalisme plus raisonnable et plus humain. » Car oui, le capitalisme n’est pas raisonnable, c’est un train sans chauffeur qui nous amène dans le mur, ma proposition vise seulement a retrouver un peu de contrôle.

        • Bien sûr que le « capitalisme n’est pas raisonnable ». Aucune forme d’organisation de société ne l’est. Seuls les gens peuvent être raisonnables. Et c’est la somme de ces individus raisonnables ou non qui forme par interaction libre « le résultat du capitalisme ». Qui est sûrement imparfait puisque les individus sont imparfaits (sauf vous visiblement, et le gros des d’anti-capitalistes, qui savent, eux, mieux que tout un chacun, ce qui est bon pour eux et aussi pour les autres, sans jamais se tromper) mais moins que n’importe quel autre système.

          Et la supériorité du « capitalisme » est que les défauts qu’on peut lui trouver sont toujours les conséquences des défauts des gens qui en souffrent. Votre misère est votre problème (et donc d’autres vous aideront volontiers) et non pas décidée d’en haut par un chef, omnipotent et supposé omniscient et bienveillant, qui de facto est toujours mal informé et formé et surtout pas du tout intéressé par le bien être de tous.

  • L’expérience des « rats plongeurs » montre qu’une proportion constante de ~15% de la population se spécialise dans la prédation des richesses des autres. http://rats.plongeurs.free.fr

  • j’approuve totalement la distinction faite par l’article.

    qu’un steve job devienne riche n’en fait pas un exploiteur; surtout qu’il paye bien ses salariés.

    qu’un artiste ou un footballeur soit riche; c’est la remuneration de son talent; je ne voit pas qui il exploite

    par contre le petit demerdard qui touche le RSA,, la CMU et diverses aides alors qu’il travaille au noir est un exploiteur, même si il est pas riche

    il en est de même pour certains employes des services publics qui profitent de circonstances particuliéres pour profiter du systemes

    JE DIS BIEN CERTAINS qui sont la honte de leurs fonction car beaucoup de fonctionnaire travaillent normalement et souffrent de ceux la

  • Conception intéressante à laquelle je souscris. Evidemment elle ne fera nullement l’unanimité chez les aficionados de la lutte des classes pour la simple et bonne raison qu’ils répondront : « oui mais le mec qui n’a pas de thune et qui utilise le système, il essaie de survivre, tu comprends? ». Du coup, soit ils resteront sur la conception initiale (tous les riches sont pourris), soit ils réduiront le giron (tous les méchants riches sont pourris), mais en aucun cas ils ne stigmatiseraient les « opprimés »…

    • la notion de lutte des classe pourit la vie française

      notre droit du travail repose sur un postulat, appliqué avec rigueur par les prud’hommes « quoiqu’il arrive l’employeur est coupable »

      un patron de multinationnale m’a dit un jour

      quant je vais dans mon usine française je suis reçu au cris de « salaud d’exploiteur de patron »

      quant je vais dans mon usine thailandaise je suis reçu par  » vous êtes notre bienfaiteur; grace a vous nous avons du travail pour nourrir et eduquer nos enfants »onstruire ma prochaine usin

      il a terminé par « devinez ou je vais construire ma prochaine usine ?  »

      il y aurait un lien avec notre niveau de chomage ????

  • Le véritable exploiteur: celui qui ne produit rien et exige que la collectivité paye pour lui, pas le patron qui offre salaire contre travail

  • A Rémi Macron. L’argent ou monnaie est l’une des plus grandes inventions de l’homme. Sans monnaie, pas de division du travail plus poussée que celle pouvant exister dans des petites communautés, donc ni progrès technique ni progrès social. On en serait toujours à l’âge de pierre ou guère plus loin. Le drame c’est que depuis son invention, les puissants, les prédateurs, les exploiteurs dénoncés dans l’article, ont très vite compris tout l’intérêt de falsifier la monnaie pour s’enrichir au détriment des autres. Aujourd’hui, cette activité de faux monnayage est pratiquée à très grande échelle par les états sous des prétextes divers dont le votre, la « régulation ». L’argent est créé ex nihilo sous forme de prétendu endettement auprès des banques, prétendu, car de mémoires humaine ces « dettes » n’ont jamais été remboursées et ne le seront jamais. Le comble c’est que ces puissants reussisent à faire croire au bon peuple, dont des naïfs comme vous, que les créances des banques sur les états sont aussi de la monnaie, ce qui donne l’illusion d’une gigantesque masse d’argent en circulation, alors que ces créances ne vallent rien ! Si vous vous voulez « limiter le pouvoir de l’argent », attaquez-vous à sa vrai cause, le socialisme, et son avatar, l’interventionnisme, et non au capitalisme. Devenez libéral, expliquez ces mécanismes à votre entourage, tentez de convaincre le maximum de gens. Bon courage.

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Par Ulyana Kubini.

 

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bruno le maire
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