Comment la France coule en vendant des sous-marins

Le « contrat du siècle » de vente de sous-marins à l’Australie est, malheureusement, révélateur des problèmes structurels français.

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Comment la France coule en vendant des sous-marins

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 mai 2016
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Joie, bonheur, santé et moules-frites à volonté, la France peut s’enorgueillir, une fois de plus, de récolter par brassées opulentes de nombreux contrats industriels qui se solderont par moult emplois, force milliards d’euros et des emplois par millions : c’est avec le sourire et les fesses roses qu’on apprenait il y a quelques jours que le constructeur naval français DCNS remportait un mirifique contrat de fourniture de sous-marins à l’Australie…

Allons, ne faisons pas la fine bouche : youpi, un contrat décroché pour notre industrie, voilà qui tombe à pic. Avec des chiffres du chômage qui marqueraient presque une inversion de courbe fort utile pour un certain futur candidat, cette nouvelle a permis à François le président de terminer le mois d’avril sur une note résolument optimiste.

Bon, certes, dans le monde réel, le chômage ne baisse pas vraiment vraiment. Entre les radiations, les artefacts statistiques et les bidouillages plus ou moins sobres pour aboutir aux chiffres médiatisés, on comprend que la question d’une baisse réelle se pose vraiment, mais là encore, ne nous attardons pas trop sur les détails puisque le tableau d’ensemble, résolument joyeux, permet de redonner de l’espoir aux Français, n’est-ce pas.

Et concernant les sous-marins, l’analyse montre que le contrat, annoncé à 34 milliards d’euros, n’en rapportera pour la France qu’une douzaine, et encore, sur une période de cinquante années, soit 240 millions par an, et encore, s’il est effectivement signé, puisqu’il s’agit pour le moment d’une négociation exclusive avec le gouvernement australien.

Mais baste, ne boudons pas notre plaisir : le chômage baisse, des sous-marins sont vendus, l’argent entre à gros bouillons, c’est supayr et décidément, les gros contrats joufflus, il n’y a que ça de vrai.

Eh bien peut-être que justement, le problème en France est qu’il n’y a guère que ce genre de gros contrats joufflus.

gifa hm wait what wtf

Je m’explique.

Tout ce que la presse compte d’organes a rapidement vibré la semaine passée du bonheur que représente ce gros contrat, mais peu sont les mêmes organes qui se sont interrogés sur ce qui fait, effectivement, vivre le peuple français au jour le jour, et, par voie de conséquence, son État qui, pour rappel, carotte plus de 44% des richesses produites et dont les dépenses représentent 57% du PIB.

Parce qu’il faut bien comprendre que même si ces gros contrats sont, par leurs montants, particulièrement attractifs, ils ne sont pas, loin s’en faut, ce qui permet à l’écrasante majorité des Français de faire chauffer la marmite. En réalité, la majeure partie de la richesse produite en France l’est par des structures de petites tailles, ces fameuses Petites Et Moyennes Entreprises, qui comptent moins de 250 salariés et font moins de 50 millions de chiffre d’affaire par an, ces commerçants, ces artisans et ces patrons d’entreprises unipersonnelles qui forment le tissu économique français. On compte 3 millions de ces PME en France, contre moins de 300 grandes entreprises françaises.

submarine racingOr, en cas de crise, une grande entreprise qui devra s’adapter à un changement important de l’économie mondiale subira directement l’inertie liée à son poids, ses habitudes et ses méthodes de travail qu’on change d’autant moins facilement que l’entreprise est grande et implantée dans de nombreux pays, dans de nombreuses cultures différentes. La taille, qui constitue un avantage pour toucher un maximum de marchés, représente parfois un handicap lorsque les temps changent brutalement (Kodak en a par exemple fait l’amère expérience).

De leur côté, les PME ont l’avantage de fournir, par leur nombre, de très nombreuses opportunités d’adaptations à des offres d’emplois variées et elles aussi très nombreuses. Leur adaptabilité en cas de changement important de la conjoncture économique est ce qui protège le mieux le tissu économique en cas de crise. Leur souplesse, face à la concurrence, permet de faire émerger de nouveaux comportements, de nouvelles méthodes, de nouveaux produits ou services là où une grande entreprise prendra des années, voire des décennies pour obtenir le même résultat.

Une fois ces éléments rappelés, les paillettes et cotillons autour des sous-marins retombent : dans ce contexte où ce sont bel et bien les PME qui créent les emplois, les richesses et la croissance du pays, l’obsession politique et médiatique des grands contrats publics apparaît plutôt comme un handicap. Les politiciens semblent en effet miser beaucoup et peut-être trop sur les grands champions français.

Du reste, les dernières années ont prouvé qu’en plus de miser sur des grands groupes, ces mêmes politiciens misaient sur les mauvais ou ne les incitaient pas vraiment à faire attention. Les aventures d’Areva au pays de l’Uranium, les bricolages à répétition avec Air France, les dettes abyssales d’EDF ou de la SNCF et tant d’autres rappellent pour qui en douterait que plus souvent qu’à son tour, l’État et l’argent public furent mobilisés dans de bien mauvaises affaires.

Autrement dit, en favorisant parfois outrageusement une certaine forme d’entreprises — i.e. les grands groupes monopolistiques ou quasiment, dans lesquels l’État est actionnaire voire majoritaire, et dont les dirigeants sont très (trop ?) souvent issus du sérail politique — on a clairement misé sur la portion congrue du tissu économique français, et pas sur la portion la plus agile, robuste et adaptable.

Ainsi, sur les 40 dernières années, l’État s’est mêlé de créer ou de faire créer de nombreux grands groupes, et à mesure que ceux-là grossissaient, d’importantes ressources (financières, humaines, médiatiques, diplomatiques, et j’en passe) leur ont été consacrées qui, en dernière analyse, auraient plus que sûrement mieux bénéficié aux petites et moyennes entreprises françaises, parents pauvres des politiques économiques en la matière. En somme, les politiciens ont systématiquement choisi d’aider avec l’argent public ceux qui en avaient le moins besoin en prenant cet argent à ceux qui en auraient fait le meilleur usage.

submarine and wave

Bien sûr, la raison de ces choix faits sciemment est évidente : politiquement, une myriade de petits groupes et d’entreprises moyenne rapporte moins qu’un grand groupe de renommée internationale. Les PME sont médiatiquement moins porteuses. Et pour un politicien, les amis, les accointances et les connivences sont bien plus intéressantes lorsqu’elles sont dans un grand groupe que dans une petite entreprise.

Alors certes, ne boudons pas notre plaisir puisque, dit-on, des sous-marins seraient vendus et de l’argent entrerait à gros bouillons. Mais n’oublions pas que derrière ces gros contrats, des milliers de PME ne trouveront aucune oreille attentive, aucun financement, aucune latitude auprès des administrations.
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  • Qu’est ce qui est vert et fait « bzzz bzzz » au fond de l’océan? Un chou marin ruche… C’est tout pour moi, merci!

  • N’oublions pas tout de même que derrière les grands contrats signés par de grandes entreprises il y a une myriade de PME sous-traitantes qui produisent une grande part de la valeur ajoutée.

    • Justement. Pas assez.

      • Pas assez sans doute mais pris en étau entre les grands donneurs d’ordre qui les pressurent et l’État vampire qui leur suce jusqu’à la dernière goutte.

        • Oui et il n’est pas rare que la fermeture d’une grande usine (je pense à la métallurgie par exemple) ruine et ceux qui travaillaient dans l’usine et tout le « microcosme » qui en vivait indirectement: les sous traitants, au premier chef mais aussi tous les commerces et services utiles aux familles de 1 000 ou 2 000 personnes qui travaillaient à l’usine. Parfois à cause d’une simple délocalisation de l’activité.

          Mais le plaidoyer de h16 est évidemment excellent, comme d’hab! Les TPE et PME-PMI sont évidemment des employeurs « fragiles », vu qu’ils sont en tête pour le temps passé en administration, ce qui n’est pas leur métier: c’est bien pour elles que l’administration devrait s’informatiser avec des comparatifs d’aide à l’emploi et simulateur suivant les chiffres de l’activité de l’entreprise, indiquant l’avantage prévu, tout cela allié à une simplification drastique des formalités administratives, un identifiant et un mot de passe suffisant à retrouver son dossier dans toutes les administrations et à changer les données si il échet, en toute simplicité. Il n’est plus normal de remplir encore des formulaires en répétant des réponses quand une identification nationale pourrait suffire mais l’administration tiendra à garder son pouvoir de coercition, pouvoir auquel elle n’est pas prête à renoncer: « à quoi bon le pouvoir si ce n’est pour en abuser » disait quelqu’un, et les administratifs ne feront jamais rien qui puisse diminuer leur nombre! À quand des services publics au service du public, en France? (si si, ça existe, ailleurs!)

    • Et qui font les frais de la compression inévitable de marges pour acquérir ces gros contrats. Car l’entreprise va les saigner à blanc pour conserver autant que possible sa propre marge, pas folle la guêpe ! Aucun jugement de valeur dans cela, juste une constatation supplémentaire que ce sont les PME qui font les efforts de productivité et d’agilité, pas les Grands Groupes quasi-nationalisés ou en situation de quasi-monopole comme le souligne justement l’auteur.

      • Ça, c’est bien vu et vérifié. Mais quand la grande usine déconne puis ferme, c’est encore eux qui écopent (sans plan social préparé de longue date par l’usine pour faire payer leur faillite par les autres). On ne vous a pas dit? La vie est injuste!

  • Lorsque j’ai vu sur les chaines françaises auto-satisfaction de la vente des sous-marins, c’était un peu comme regarder une chaine d’un pays communiste qui s’auto-satisfait d’être les plus beaux et meilleurs du monde. Heureusement je ne vis plus en République Socialiste Populaire de France…

  • Ajoutons que si nos grandes entreprises arrivent à être performantes à l’étranger, c’est pour partie grâce au tissu des PME anonymes qui constituent leurs sous-traitants et leurs prestataires de service.

  • Ce mirifique contrat me rappel la vente de 36 Rafale au Brésil sous Lula ! A Cayenne, meeting aérien ,grosse fiesta et cotillons, , dépense immédiate des bénéfices certains de cette vente du siècle !
    Après la fête, réveil difficile et gueule de bois, pas un avion de vendu ! Alors cette vente miracle, passera-t-elle le second tour de la présidence ???

    • Oui surtout que le contrat australien, toujours au stade des négociations, a été annoncé précipitamment à cause des élections du 2 juillet prochain… dans 2 mois.

      • Qui vous a dit qu’un politicien ne mentait pas: il est dans son rôle d’annoncer des bonnes nouvelles qui se concrétiseront peut-être: rien n’est signé!
        Le peuple a besoin de bonnes nouvelles et eux n’en ont pas: autant utiliser ce faire-valoir!

        Franchement qui peut encore espérer quelque chose de ce gouvernement de lopettes?

  • Si on en croit les chiffres de la Banque de France
    sur près de 6 millions d’entreprises « non financières », moins de environ 275.000 réaliseraient au moins 750.000 euros de chiffre d’affaires hors taxes et moins de 500.000 arriveraient à atteindre les 500.000 euros de chiffres d’affaires hors taxes.
    Quand on se dit qu’en moyenne un salarié correspondrait à 100 à 150.000 euros de chiffres d’affaires hors taxes, peu d’entreprises sont réellement susceptibles d’embaucher des salariés et quand elles le sont, elles le font au SMIC.
    Il y a donc une masse significative d’entreprises (entre 0 et 500.000 euros de chiffres d’affaires) tout justes capable de faire vivre une famille, comme le faisaient autrefois les petites exploitations agricoles ou les petits commerces locaux.

    • Oui dans un contexte déflationniste les grands groupes captent les bénéfices pour continuer à se payer grassement et font travailler les PME au prix de revient.

  • O Maître Hseize, une question d’un humble lecteur assidu de votre prose quotidienne, si mon ignorance crasse me le permet : pouvez-vous m’expliquer comment l’État qui, « pour rappel, carotte plus de 44% des richesses produites » fait pour avoir des dépenses représentant 57% du PIB.
    Je lis ces deux chiffres un peu partout depuis longtemps, mais rarement présentés ensemble.
    Je sais que le PIB comporte beaucoup de bazar, dont les emprunts faits par l’Etat, mais voilà un bout de temps que j’ai du mal à rapprocher les deux concepts. Et si je dois expliquer un jour à un non-libéral qu’avec 44% de prélèvement l’Etat représente 57% du PIB, j’aurai du mal…

    • En 2015 suivant INSEE les prélèvements obligatoires sont de 44.5% et les dépenses publiques sont de 56.8%

      La différence tient au fait que certains prélèvements ne sont pas considérés comme obligatoires : redevance TV par exemple

      Plus d’explications ici :
      http://www.atlantico.fr/decryptage/et-hop-record-socialiste-569-pib-depenses-publiques-et-463-prelevements-obligatoires-en-france-mais-au-fait-que-dissimulent-donc-699196.html

      (si vous n’avez pas accès à l’article complet, googlez le titre et vous aurez accès à l’article complet par l’intermédiaire de google, ça marche avec pas mal de sites d’infos les echos, times etc..)

    • @Pukura Tane :

      on me l’avais expliqué une fois, c’est assez marrant :

      En vrai, les dépenses de l’état atteignent environ 53 % du PIB et les prélèvements obligatoires 48 %, les 5 % de différences étant répartis entre l’emprunt (autour de 4 %) et les dividendes des entreprises d’état (1 % et de moins en moins).

      Sauf que la pression fiscale étant insupportable, l’état a créé de nombreuses niches fiscales, pour environ 4 % du PIB.

      Ces niches viennent diminuer les PO et augmenter le déficit public de 4 points, d’où l’écart de 13 points au total, artifice de comptabilité nationale …

      Mais tout ceci est absurde, car les dépenses de l’état sont comprises dans le PIB (ignominie économique).

      Il suffit pour l’état d’augmenter sérieusement ses dépenses toute chose égale par ailleurs (et financées par l’emprunt) pour avoir une croissance du PIB et une baisse des prélèvements obligatoires …

      Une hausse réelle (ce qui se passe tous les ans en gros dans la réalité) de 4 % des dépenses de l’état implique mécaniquement une hausse du PIB global de 0.57 x 4 = 2.28 %.

      Le PIB étant en hausse misérable de 0 à 1.5 % depuis 8 à 10 ans, on en déduit que le PIB Marchand, le seul vrai PIB, est en récession depuis cette date, ce qui entraîne chômage à la hausse et baisse du niveau de vie moyen individuel (avec en plus une croissance démographique).

      Ce que nous constatons bien sûr, les faits sont indiscutables, sauf pour les énarques et les socialistes (pour qui les faits/la réalité sont fascistes, rappelons le)

      • Donc si je comprends bien, les 44.5% de PO ce sont les recettes de l’état par rapport au PIB et les 58% ce sont les dépenses totales de l’état par rapport à ce même PIB… la différence ce sont les emprunts que la France lève sur le marché, soit cette année encore 187 misérables milliards d’€ (à peine 2833€ per capita (une broutille…)

      • Il est tout à fait normal (pour ceux qui vous gouvernent) que chaque fonctionnaire augmente évidemment la richesse du pays (même si vous considérez que c’est une charge inconsidérée, relativement inutile et peu efficace!). Donc, de leur point de vue, le salaire du fonctionnaire doit faire partie du PIB.

    • La différence est empruntée, c est tout simple d être président de la république….

    • Merci à tous pour la réponse : c’était simple en fait, quelques recettes supplémentaires non « obligatoires » pour moitié, des emprunts pour l’autre.

  • Ce mega contrat australien me fait penser à la mirifique affaire anglo-saxonne réalisée par France Telecom lorsqu’ils ont racheté Orange.Le PDG de l’époque Mr Bon s’en gargarisait .Aujourd’hui quel est le bilan: La présence française en Angleterre en telephonie est quasiment nulle.

  • Malgré un mauvais démarrage sur l’affaire des sous-marins australiens (l’analyse faite est fausse), un très bon article néanmoins sur les raisons pour lesquelles l’économie française est décadente.

  • Soyez plus technique à propos de votre argument phare pour justifier toutes les tares de notre mode economique francais, les 34 milliard transformés en 12.
    Je pense que vous voulez parler de toutes les contreparties obtenues par les australiens , transfert de technologie etc …
    Sinon aucun problème sur les tares de la réflexion économique francaise. Les chiffres sont là, la démarche de nos politiciens vis à vis des pme aussi, la myriade de syndicats français qui ne facilitent pas la tâche, absence de négociation, on l’a vu ces derniers jours .

  • Mais entre temps, des sanctions économiques seront décidées contre l’Australie!

  • Cher H16 vous êtes bien trop bon d’attribuer le déclin des groupes industriels à leur taille. Toyota, le premier groupe mondial est l’exacte démonstration de l’inverse.
    Non, le déclin de Kodak est surtout dû à une absence de vision et d’anticipation des tendances, ainsi qu’à une structure incohérente.
    Deux tares, remarquez bien, qui frappent de fait Areva et autres entreprises etatisées sovietoïdes.
    Le principal bénéficiaire du contrat australien est d’ores et dejà Safran (Thalès), qui ne souffre pas du délire soviétique et sait garder sa position exclusive en matière d’intégration économique.
    Que son comité scientifique soit composé de Prix Nobel et assimilés, pas d’énarques, est peut être lié?

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