Ma vie d’expat’ à Calgary

Le témoignage de Julien : « Rentrer en France, c’est constater l’agressivité et la violence ambiante dans le pays, auxquelles on est habitué mais qui choquent quand on a vécu un peu trop longtemps dans des lieux plus apaisés ».

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Calgary By: Michael Gil - CC BY 2.0

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Ma vie d’expat’ à Calgary

Publié le 2 mai 2016
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Une interview par la rédaction de Contrepoints.

Calgary By: Michael GilCC BY 2.0

 

Une petite présentation ?

Je m’appelle Julien, j’ai 31 ans, originaire de Bourgogne et j’ai vécu pendant 8 ans à Nantes avant de m’envoler pour le Canada, que j’ai quasiment parcouru d’est en ouest. Je vis actuellement en couple à Calgary, en Alberta, aimablement surnommée la « Texas du Nord ».

 

Que faites-vous comme métier dans ce pays ? Pouvez-vous raconter brièvement votre parcours professionnel ?

Je suis chargé de clientèle dans une branche locale d’une compagnie de courtage en assurance française pour expatriés. Auparavant, le poste qui m’a fait (re)venir au Canada était sales manager pour une pâtisserie haut de gamme dans laquelle j’avais travaillé auparavant.

J’ai initialement obtenu une licence en droit et quand je voyais qu’un diplôme de droit n’aidait pas forcément mon entourage avec maitrise et DESS, j’ai décidé de prendre une formation plus professionnalisante et j’ai obtenu un BTS Assurance avant sa refonte en 2008.

J’ai eu un parcours professionnel assez varié, dans l’industrie du jeu vidéo en tant que traducteur, journaliste et testeur, la pâtisserie, et surtout dans l’assurance au sein d’un des tout premiers courtiers spécialisés en France.

 

Pourquoi être parti ?

Lorsque j’étais étudiant, j’avais toujours eu envie de partir et d’expérimenter une autre vie dans un autre pays. Après plusieurs voyages en Amérique du Nord, je suis retourné en France et pour la première fois, j’étais dévasté de rentrer.

Ma situation personnelle a évolué entretemps et j’ai décidé de partir en Working Holiday Visa pour un an, puis après un retour de neuf mois en France où j’ai pu reprendre mon ancien travail et mon ancienne vie, je suis reparti au Canada pour de bon.

J’étais aussi excité à l’idée du défi de partir de zéro dans un autre pays. Et puis l’ambiance en France et les perspectives économiques ne m’ont pas franchement encouragé à rester.

Banff Alberta Canada By: Thank you for visiting my pageCC BY 2.0

 

Pourquoi ce pays ?

J’aurais davantage voulu tenter l’aventure aux USA à ce moment-là, mais il est beaucoup plus compliqué de s’y rendre et il n’existe pas de Working Holiday Visa. Mon choix s’est fait entre l’Australie et le Canada. J’ai décidé que je préférais avoir froid, être aux portes des USA plutôt qu’être au milieu de nulle part sous une chaleur écrasante et entouré d’une faune extravagante.

J’ai vécu six mois au Québec, à Montréal et même si j’ai beaucoup apprécié la ville je cherchais autre chose de plus dépaysant. Et j’ai donc décidé de partir dans la province la plus libre du Canada et qui est aussi la plus dynamique en terme de démographie et d’emploi. Niveau fiscalité c’est assez léger : flat tax à 10 % et aucune taxe provinciale de vente.

 

Avez-vous eu des doutes, comment les avez-vous gérés ?

Pas vraiment, en fait. Le seul moment où j’ai pleinement réalisé ce que je faisais, c’était en lisant un guide pratique dans le train le jour de mon départ.

Je crois que les doutes sont intervenus plus tard, en phase de croisière où l’on comprend que l’on restera probablement toute sa vie un immigré. On a beau passer d’un pays occidental à un autre, on réalise que 7000 km sont amplement suffisants pour mettre des barrières culturelles et linguistiques en place.

De plus, les grands projets de vie et professionnels peuvent ne pas se dérouler comme prévu et s’établir dans un autre pays est une grande leçon d’humilité.

Le monde ne vous ouvre pas les bras, le monde n’a que peu d’intérêt dans vos diplômes : vous redémarrez vraiment à zéro et il faut se battre pour briller face à des gens culturellement et linguistiquement dans le moule.

 

Parlez-nous de votre quotidien : comment s’organise une journée, en quoi est-ce différent de la France, de ce que vous connaissiez ?

Les Canadiens ici se lèvent tôt, mangent tôt, et dorment tôt. Ils sont d’une manière générale très chaleureux, aidants mais ils ont une crainte absolue de la confrontation, des conflits et du politiquement incorrect. Il faut savoir décrypter que ce que l’on perçoit initialement comme de l’hypocrisie est juste leur manière d’être. Cette impression est très partagée par les Français ici.

Ensuite je ne sais pas s’ils sont hypocondriaques ou s’ils ont de sérieux problèmes de santé publique, mais faire à manger pour trois Canadiens en prenant en compte leurs restrictions alimentaires pourrait faire craquer un moine tibétain sous lorazepam.

Je trouve aussi que les Canadiens dépensent beaucoup plus facilement et ont une affection particulière pour le « local ». Contrairement à beaucoup de Français, payer un extra pour ça ne les dérange absolument pas. Par exemple dépenser 9 dollars pour une miche de pain artisanale ne bloque pas vraiment les amateurs, même si c’est proche du sacrilège pour un Français.

Ma journée typique débute par un trajet en transport commun, plus désuet qu’en France mais moins bondé tout de même, et surtout avec une vue magnifique sur le centre-ville notamment lors du lever de soleil. À qui ne l’a pas vu, comment l’expliquer ? Le ciel ici est immense, il change, il a des couleurs uniques et je ne me lasse jamais de le regarder.

Tim Hortons By: Michael GilCC BY 2.0

Il y a aussi les brasseries locales qui font d’excellents produits, Tim Hortons qui est une institution pour qui veut des donuts, muffins et des cafés bon marché avant d’aller travailler.

Ma compagnie n’est pas un pur produit canadien ou même français et l’ambiance générale y est excellente. Le seul stress que l’on ressent est celui imposé par le travail en lui-même, l’encadrement étant excellent.

D’une manière générale, je trouve l’atmosphère de travail au Canada (hors employeurs français) beaucoup plus agréable qu’en France, plus respectueuse de nos envies et besoins, beaucoup moins contestataire et mesquine. Point de CGTistes qui pinaillent ici car on pointe à 3 mn de marche de la sortie du bureau (véridique). Ce genre de comportement déteint et tandis que j’étais à cheval là-dessus en France, je ne compte pas franchement les minutes ici.

Du coté des loisirs, j’ai les Rocheuses à une heure de chez moi et c’est un choc quand pour la première fois que l’on voit Banff, Lake Louise, Lake Moraine et Jasper en vrai, on a l’impression que la réalité a été photoshopée. Et après une journée à se balader et à randonner, on peut rentrer à Calgary et profiter de la scène gastronomique absolument géniale et dynamique. Moins de restaurants d’excellence par rapport à la France, mais beaucoup plus de variétés et une qualité de service et de produits en moyenne bien meilleure.

Lake Louise By: Sheila SundCC BY 2.0

 

Un bilan aujourd’hui : que vous a apporté l’expatriation ?

Du côté familial, il ne faut pas se cacher que c’est dur, surtout en sachant que nos proches sont très malades et que rentrer devient beaucoup plus compliqué. J’ai dû revenir en urgence le mois dernier pour cette raison, il faut accepter cela, l’idée qu’on peut ne pas revenir à temps n’est pas évident.

Mes amis sont majoritairement des amis d’enfance ou d’école qui se sont dispersés dans le monde au fil des années. Je dois en avoir 3 ou 4 qui sont restés en France mais les autres sont désormais en Angleterre, au Japon, au Vietnam, en Australie, aux USA… Ils me manquent beaucoup surtout qu’il est difficile de remplacer des amis que l’on côtoie depuis des décennies par des gens culturellement différents, aussi chaleureux et intéressants soient-ils.

D’un point de vue personnel, j’ai rencontré ma future femme que je vais épouser dans quelques mois, qui est canadienne issue d’une des premières familles de colons français. Nous avons pu acheter une maison que je n’aurais jamais envisagé acheter auparavant (je pensais acheter un T1 voire un T2 en France…). J’ai eu quelques contretemps dans mon évolution professionnelle mais je suis confiant, ça évoluera dans le bon sens. Seul hic : transposer ses compétences et ses diplômes à l’étranger n’est jamais vraiment facile.

Avoir dû revenir en France pendant 9 mois entre mes deux visas a été une chance réelle de comprendre pourquoi j’étais parti en premier lieu. Et désormais je me rends compte que la France est derrière moi.

 

Est-ce que vous vous sentez encore Français ? Pourquoi ?

Quand on est un Français vivant en France, le contraste est moins saisissant que quand on est à l’étranger et que nos traits français, notre culture, nos habitudes sont franchement différentes de celles des locaux. Je ne me suis jamais senti aussi Français qu’au Canada. Mais je me vois comme un Français qui a quitté un pays qu’il ne reconnait plus, qui doit se retourner pour voir l’âge d’or de sa culture, qui se sent comme un amant qui quitte son ex non pas parce qu’il ne l’aime plus, mais qu’elle est toxique, et comme un fils au chevet d’un parent à l’agonie.

Rentrer en France, c’est constater l’agressivité et la violence ambiante dans le pays, auxquelles on est habitué mais qui choquent quand on a vécu un peu trop longtemps dans des lieux plus apaisés. C’est aussi constater un pessimisme toujours plus présent et une décrépitude de ce pays qui s’érode plutôt que de s’enrichir. Il y a un souci de mentalité assez frappant par rapport au travail et à la réussite et aussi un certain conservatisme relatif aux fameux « acquis ». La population a une farouche volonté de changement tant que cela ne bouleverse aucune de ses habitudes et tant que c’est à son bénéfice. Cette France là ne me manque pas du tout.

 

Autre chose à ajouter ?

Partir n’est probablement pas pour tout le monde et cela n’a rien de honteux. Toutefois, j’encourage tout le monde à tenter une aventure ailleurs même pour une courte durée. Cela apporte une perspective et un regard différent sur notre pays et surtout sur soi-même. Si vous décidez de le faire, profitez bien de la France avant. Qui sait ? Votre séjour à l’étranger pourrait se prolonger plus que prévu…

Calgary By: Thank you for visiting my pageCC BY 2.0

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  • Bravo. Bonne continuation !

  • et pourtant la douce france a existé…..il y a 40 ans …..il y faisait bon vivre , il y avait du travail ( pour ceux qui voulaient bosser bien sur ) et même avec un smig , on s’en sortait……40 années de mauvaise politique , de dirigeants qui n’en étaient pas vraiment , 40 ans de bassesse pour garder les électeurs……..on voit le résultat ……si je le pouvais , je partirai sans regret et pourtant la france est un beau pays , mais les politiques nous l’ont pourris ;

    • tres vrai,en 40 ans les enarque ont ruiné la france !!

    • En fait, 40 années de socialie …

    • @ marie

      Il y a 40 ans, la France était un pays culturellement catholique.

      Les gens n’étaient pas forcément plus chrétiens que maintenant, mais il était normal d’aller à l’Eglise, d’entendre des sermons sur l’amour du prochain, le respect de certaines valeurs, le partage, la charité, etc. La société était clairement plus hypocrite, mais comme vous le dites, il faisait bon vivre. A croire qu’un amour hypocrite vaut mieux qu’une haine franche.

      Depuis plus de 40 ans, la propagande étatique distillée dans les écoles a tout fait pour discréditer complètement le catholicisme au profit d’un athéisme humaniste et social, l’Etat s’est substitué à la providence divine, la solidarité a remplacé la charité, l’épanouissement personnel est devenu plus important que le partage, et l’utilitarisme mieux vu que la probité. Il n’est pas étonnant que des politiciens reflétant ces nouvelles valeurs ont alors été élus et ont donnés aux gens ce qu’ils réclamaient. Ce ne sont pas eux les responsables de la situation, mais les nouvelles valeurs et croyances qui dominent la France depuis plusieurs décennies.

      Et cela pose le problème de l’expatriation: si les expatriés ne veulent pas voir les mêmes problèmes qu’ils ont fui s’imposer dans leurs pays d’accueil, ils ont intérêt à renoncer à leurs valeurs et se fondre dans celles de leurs pays d’accueil. Evidemment, l’Etat social n’encourage pas du tout à cela, même au contraire, à exporter les valeurs qui ont causées la gabegie d’un pays dans un pays qui se portait bien mieux, et après l’on s’étonne que les immigrants sont mal vus…

      • Etatiste et pas humaniste, l’athéisme socialisant de nos zélites. Ils ont l’intérêt public ou national tout le temps à la bouche, mais l’intérêt de chacun par jeté par dessus l’épaule.

    • @marie

      Les politiques ne sont pas les seuls responsables. C’est nous aussi. À chaque geste, chaque acte, chaque parole, chaque pensée… qui cautionnent nos institutions déformées au fil du temps, nous participons à ce système et à cette France qui vous déplaît aujourd’hui. Relisez les deux derniers paragraphes de l’article, prenez encore du recul, et vous comprendrez l’ampleur du désastre.

  • le simple fait pour moi qui suis expatrie depuis 26 ans maintenant d’arriver a l’aeroport en France et je ressent l’agressivite des gens et une ambiance lourde en general et cela depuis longtemps

  • « Une émigration française existe donc bel et bien, et doit être appréhendée par les pouvoirs publics dans sa globalité, en tant que phénomène recouvrant divers profils ». Pour en apprendre davantage sur les raisons et sur les coûts de l’émigration des français, la Fondation pour l’innovation politique vous invite à lire la note de Julien Gonzalez « Trop d’émigrés ? Regard sur ceux qui partent » (http://urlz.fr/3ukQ)

  • J’espère que cette magnifique série de témoignages donnera lieu à un recueil publié en librairie.

  • « Rentrer en France, c’est constater l’agressivité et la violence ambiante dans le pays, auxquelles on est habitué mais qui choquent quand on a vécu un peu trop longtemps dans des lieux plus apaisés »

    J’habite en Europe centrale et je ne peu que souligner ce que vous dite

  • Après seulement trois semaines au Canada j’ai ressenti cette violence à mon retour : En voiture, mais aussi dans les discours privés ou publics. Même dans les séries télé, si les personnages s’engueulent en permanence et font la tronche en rouspetant contre tout … c’est sûr, c’est une série française !

  • Vous avez raison, partir travailler à l’étranger est une expérience enrichissante. Cela permet de voir la France avec du recul et les Français avec une certaine distance. Le problème est que, si l’on doit y revenir, on peut souvent considérer ça comme une vraie punition et c’est alors que l’on peut se sentir expat en France! Je parle par expérience.

  • Expérience, constats similaires… Au Canada depuis 18 ans, en Ontario après un bref passage à Montréal.
    Je ne rentre plus en France depuis longtemps, c’était devenu insupportable dès l’aéroport. Et ça empirait de visite en visite. C’est comme s’éloigner de la civilisation. Mon Canada ressemble un peu à ma France du début des années 70. J’étais gamin, mais il me semble que les gens se respectaient et la société était apaisée.
    Je recommande les villes moyennes plutôt que Montréal ou Toronto. Si on veut bénéficier à 100% de la gentillesse et de la quiétude naturelle des Canadiens. Ottawa, Calgary, Victoria, Quebec, Halifax.

    Malgré la chute des cours du baril, l’Alberta est la province la plus riche au pays. Les gens sont optimistes et agréables. Calgary est une ville sympathique. J’ai un bon ami là-bas j’y vais de temps en temps. Et je confirme, 1 heure à l’ouest c’est les Rocheuses. J’ai visité les endroits que vous citez, mais j’aime le coin des Kananaskis Range au sud de Canmore, le long de la 742 en gravier, ou je fais du VTT sur des pistes abruptes et..désertes. On aperçoit parfois un grizzli ou un ours noir. Pas vu de couguar encore. 🙂

  • L’agressivité et la violence en France, je peux la résumer très simplement. Je vis aux USA depuis l’été 2008 et chaque fois que je vois une jeune fille/femme en short, ce qui est courant, je me dis qu’il ne se passerait pas 15 minutes dans le métro avant qu’elle se fasse au mieux embêter, au pire violer.

    En fait, les USA sont un pays violent…Dans les ghettos et nul part ailleurs, à Paris, la délinquance est partout, c’est toute la nuance et vous pourrez prendre toutes les statistiques (ou les concepts fumeux style « sentiment d’insécurité ») que vous voulez, c’est ainsi ! Je ne comparerai pas, sur un mode plus léger, la politesse et l’amabilité des Américains et des Français, surtout dans les commerces, ce serait d’une grande cruauté. 😉

    • Cest vrai ils sont tellement bien les americains que l’on peut acheter une crack en 5 minutes ou ils vous accueils dans leurs prisons pour le moindre des pretextes. Ou la police vous prends toujours pour un demeurer : » on a un violeur en Floride qui correspond á votre signalement on vous arêtes? Mais on est á Seattle »
      Les gens sont super mais la société est vraiement pourri ( voir l’affaire schiavo pour ceux qui connaissent)
      Un policier us je vous conseigne pas, la police francaise á au moins un minimun de respect.

      • « on peut acheter une crack en 5 minutes »
        Comme en France, il suffit d’avoir le bon contact.

        « ils vous accueils dans leurs prisons pour le moindre des pretextes »
        Sachant que tous les condamnés (donc des gens reconnus coupables) à 5 ans et moins de prison en France ne purgent pas leur peine, je comprends que ce soit choquant que l’Amérique les mette au trou. 😉

        « la police vous prends toujours pour un demeurer »
        Parlez pour vous.

        « Les gens sont super mais la société est vraiement pourri »
        Et donc, comment fait-on une « société » (je suis preneur d’une définition exacte de ce terme) avec que des gens biens ?

        « la police francaise á au moins un minimun de respect »
        Vraiment ? Comme nous avons tous des exemples à la c*** qui ne reflètent en rien tout un corps de métier, je vais vous raconter la fois où j’ai été contrôlé par la police française la dernière fois. Les gars sont arrivés à trois bagnoles, sont sortis limite « je roule sur le capot » à la Starsky et Hutch, ils m’ont collé contre un mur, demandé mes papiers, que j’ai donné, et pour finir, j’ai eu le droit à un royal… »Vous correspondiez à un signalement » sans une seule excuse. Maintenant, que je sois tombé sur les abrutis n’implique en rien que la police française ne soit constituée que d’abrutis, c’est pareil ailleurs.

        • Vous voulez dire que vous voulez mettre les gens en prison pour le moindre pretexte. Genre pas payer sa pension alimentaire fumer un joint dormir dehors et le fameus no loitering?

          Le crack va falloir me donner vos adresses depuis que j’habite en france j’ai du mal.

          Une bonne société cest une sociéte qui donne sa chance á tout le monde ou l’école est gratuite ou les soins médicaux sont accéssibles. Honnétement quand vous étes noirs aux states vous étes en situation difficile.

          En générale c’est pas parceque vous habitez á l’étranger qu’il faut cracher sur la france et faire constament son procés. Quand vous cracher sur la france vous cracher aussi sur vous sur l’éducation que avez recu.
          Etre á l’étranger c’est accepter d’étre un citoyen de second rang. No matters what you wil never belong.
          Depuis que je suis revenu en france j’ai compris ca que la france et le meilleur endroit pour moi. Vous pouvez demenager mais vois ne pouvez nier le Francais en vous.

  • En tant que Québécois qui va souvent à Calgary, ce qui me surprend le plus est l’attitude entrepreneuriale de la population, et aussi à quel point ils sont à l’aise avec l’industrie pétrolière/gazière. Pour eux, c’est normal de produire du pétrole puisqu’on en a de besoin et on en consomme. À peine sorti de Calgary, on voit plein de puits avec leurs chevalets de pompage qui montent et descendent.

    Au Québec, on joue les hypocrites. On se méfie des pétrolières comme de la peste, même si au fonds nous avons tant besoin d’elles.

    Le Québec est sur le chemin de la France que vous décrivez.

    Le meilleur endroit où vivre au Canada est la Colombie-Britannique.

    • C’est vrai qu’en France il y a une grande dose d’agressivité, mais si vous allez en Amérique Latine c’est encore pire.

    • Globalement d’accord.
      Et le Quebec est schizophrène sur la question du pétrole de l’Alberta.
      Oui aux transferts fédéraux, pas seulement la péréquation, non au pipeline Energie Est
      Le pire c’est que même la Caisse= les retraites des Québécois, investit dans le pétrole et infrastructures pétrolières de l’Alberta….

      Je pense qu’il faudrait expliquer à cette province que sa prospérité dépend de la prospérité du Canada qui dépend de la prospérité de l’Alberta, et que toute tentative de bloquer les infrastructures modernes nous oblige à vendre notre brut par les USA, au rabais, à un tarif inférieur au WTI 🙁
      .Le président Obama a bloqué le Keystone XL pour des raisons protectionnistes, pas pour les raisons gobées par les environnementalistes.
      Aujourd’hui les USA compensent la chute des cours par les volumes et exportent leur pétrole. Et nous nous sommes coincés avec des infrastructures inadaptées.

    • Pour donner une idée de l’ampleur du problème il y a un site internet qui explique comment quitter la province de Québec avec plein de témoignages.

      Au Québec les groupes d’oppression font la loi, les citoyens ne sont même pas représenté au parlement. On voit même des unanimités de vote au parlement pour des sujets sur lesquels l’écrasante majorité de la population est contre.

  • La Colombie Britannique est magnifique c’est vrai, mais l’Alberta est pas mal non plus et plus facile à vivre. Et il pleut tout le temps à Vancouver!

  • J’aimerais partir travailler à l’étranger mais sa a l’air tellement dur … Je n’ai qu’un CAP et un BP en métallurgie donc petit salaire , et je ne vois que des expériences de personnes qui ont fait des études supérieurs … Peut on avec de petites études partir et s’en sortir tout de même mieux qu’en France ?
    Ces expériences me font rêver … !

    • Si vous avez de l’expérience professionnelle je ne vois pas très bien pourquoi on vous interdirait l’entrée … surtout en période de fortes tensions sur le marché du travail. Une expérience en métallurgie peut être intéressante dans les infrastructures pétrolières. Vous seriez surpris par les salaires des artisans quand il y a boom pétrolier … des trucs de fous. A 6 chiffres si vous ne comptez pas vos heures et que vous passez 6 mois dans le bois a Fort Mc Murray
      Voyez si vous êtes admissible. http://www.cic.gc.ca/francais/immigrer/admissibilite.asp

  • Julien a oublié de mentionner que Calgary est la ville la plus ensoleillée au Canada…Et il y a les chinooks au mois de janvier qui vous réchauffent le coeur et le visage….

  • Bien d’accord avec l’ensemble des commentaires. La France à mis 40 ans pour devenir ce pays qu’on ne reconnaît plus. La chienlit s’est installée partout, la délinquance est arrivée dans les petites villes de province autrefois sans problèmes. Quant à l’état économique c’est une faillite. Pour avoir traversé le Canada de Vancouver à Calgary, cela a été pour mon épouse et moi-même un perpétuel émerveillement. La beauté des paysages dans les Rocheuses, la qualité de vie dans les villes (Vancouver, Jasper, Banff etc.), la gentillesse des gens et aussi la propreté où que l’on aille où que l’on soit. Pour nous ce fut une merveilleuse découverte que nul guide touristique ne peut traduire. Notre retour en France, après avoir fait à la suite du canada le Montana, Yellowstone Park , le Wyoming et le Colorado, fut un choc. Trop vieux pour pouvoir quitter la France, tous les jours je regrette de ne pas l’avoir fait étant jeune. Faut dire qu’il y a 40 ans la France n’était pas ce qu’elle est devenue.

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