Sondage : les Français ne font pas confiance aux syndicats de salariés

Alors que la CGT joue la lutte des classes sur la Loi Travail, moins d’un Français sur deux croit que les syndicats de salariés défendent l’intérêt des salariés. À peine 35 % en ont une bonne image.

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Sondage : les Français ne font pas confiance aux syndicats de salariés

Publié le 26 mai 2017
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Selon un sondage BVA paru pour la fête du travail (1er mai), les Français ont une mauvaise image des syndicats de salariés (méthodologie du sondage en fin d’article).

Une mauvaise image globale des syndicats de salariés

Selon ce sondage, à peine un Français sur trois a une bonne image des syndicats de salariés français (35 %). De manière préoccupante pour les syndicats, dont le but devrait être de défendre les intérêts des salariés, moins d’un Français sur deux fait confiance aux syndicats pour agir dans l’intérêt des salariés. C’est encore 3 % de moins qu’en 2010 où les Français étaient 52 % à leur accorder leur confiance.

Image des syndicats de salariés français 2

Sans grande surprise, la popularité des syndicats est légèrement supérieure chez les salariés du public (43 %) que chez ceux du privé (38 %)

Les syndicats réformistes plus populaires

Image des syndicats de salariés français
Crédits : BVA, tous droits réservé

La CFDT, plus réformiste que la CGT, est nettement plus appréciée des Français, puisque 41 % des Français ont une bonne opinion de la centrale syndicale, contre 27 % seulement pour la CGT, qui perd encore 1 % par rapport à la dernière vague du sondage. Force Ouvrière fait très légèrement mieux à 29 %. La corrélation semble claire entre niveau de radicalisme et image positive auprès des Français. 43 % des Français jugent que les syndicats de salariés ne sont pas assez conciliants avec le gouvernement contre 27 % qui les trouvent trop conciliants et 25 % juste comme il faut, ni trop ni pas assez conciliants

Cela s’en ressent logiquement dans la proximité vis-à-vis des syndicats : 46 % des Français se sentent plus proches de la CFDT, le double de ceux qui se sentent proches de la CGT, avec à peine 23 %. C’est principalement à l’extrême gauche que la CGT a des soutiens, avec 69 % des sympathisants de la « gauche de la gauche » qui se sentent les plus proches de la centrale.

Des résultats intéressants alors que la contestation contre la loi Travail de Myriam El-Khomri s’essouffle considérablement et semble sombrer chaque semaine davantage dans les violences et les dérapages. Ce que les Français semblent attendre des syndicats, ce n’est pas une posture passéiste de lutte des classes mais des engagements concrets et réformistes au service de leurs salariés. La minorité radicale saura-t-elle entendre le message et répondre aux attentes des Français ?

Méthodologie du sondage

Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet les 28 et 29 avril 2016. Échantillon de 1116 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

À lire aussi :

Article paru initialement en mai 2016 et republié à l’occasion des nouvelles grèves CGT.

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  • « De manière préoccupante pour les syndicats, dont le but devrait être de défendre les intérêts des salariés,… »

    Vous donnez dans le catégoriel et justifiez la lutte de chacun pour ses avantages et vous venez de laisser 20% de la population, les chômeurs, de coté.
    Les syndicats doivent défendre avant tout l’emploi et par delà les positions idéologiques devraient être capables de faire accepter des plans sociaux quand il s’agit de couper un bras pour éviter de tuer le malade

    • S’il y a moins de chômeurs, la pression vers le bas que subissent les salaires s’amenuisera et ceux-ci remonterons, ce qui est dans l’intérêt des salariés.

      • Ce n’est pas la façon de penser des syndicats sinon ils essaieraient de lever les barrières à l’emploi.

    • Non. Par son existence même, par définition, un syndicat doit défendre ses membres. Et rien que ses membres. Si les syndicats défendaient l’emploi, ils seraient d’accord pour supprimer le salaire minimum et défendre la loi travail. Ce n’est tout simplement pas leur mandat. Bref, votre argument est faux en droit et faux en fait.

  • Plusieurs points : la fiabilité des sondages, que l’on sort à tours de bras

    Deuxièmement, en quoi peut on réellement avoir confiance ? Si l’on fait le constat de l’état de délitement de la société au travers des prétendus dirigeants ..

  • Enfin !!!!!!
    Si la situation du pays est à ce point dégradée c’est conjointement de la responsabilité des politiques ET des syndicats.
    Idéologie … Phraséologie ….

  • Bonjour,

    vous oubliez qu’un sondage est toujours avec 3% de marge d’erreur. C’est des maths de terminale S de base (si vous ne l’avez pas fait). Donc faites attention quand vous tirer des conclusions sur des petits écarts (exemple quand on dit 49% des francais il se peut très bien que ce soit 50% ou 51% ou le contraire) la marge d’erreur étant absolument aléatoire c’est un parti pris de fixer le pourcentage.

    La bonne méthode serait d’indiquer X% (+/moins 3%).

    Du reste, savoir ce que pense les français, ce n’est que voir s’ils gobent ce que leurs disent les médias qui sont en l’occurrence très anti-syndicats. Je le dis sans partis pris aucun mais c’est un fait. Et ce que pense les français, que ca nous arrange ou non, n’est au fond pas un argument.

    Personnellement, si je pense que mon idée est bonne je la soutiendrais qu’elle soit approuver par une large majorité ou réprouvée par une large majorité. Ce qui n’implique pas que je suis ouvert au fait de changer d’avis si je suis convaincu par des arguments. C’est la ligne que tout le monde devrait se fixer. Ainsi, un sondage permet, pour nous, de voir ce que pense l’opinion à un instant T sur une certaine question mais rien de plus.

    • « sondage est toujours avec 3% de marge d’erreur »

      Non, c’est parfaitement faux. Je vous conseil d’ouvrir un livre de statistique plutôt que de rependre des idioties de cet acabit.

      « maths de terminale S de base (si vous ne l’avez pas fait) »

      Manifestement, vous avez dû arrêté l’école avant cette fameuse « Terminale S ».

      « marge d’erreur étant absolument aléatoire c’est un parti pris de fixer le pourcentage »

      Non, les marges d’erreurs se calculent. Elles ne sont, par définition, pas aléatoire.

      « si je pense que mon idée est bonne »

      Manifestement, cela semble être incompatible.

      « je la soutiendrais qu’elle soit approuver par une large majorité ou réprouvée par une large majorité »

      C’est bien là le problème.

      • Désolé de le dire comme cela, mais l’orthographe de l’un comme de l’autre donne à penser que vous avez tous deux cessé les études avant la terminale.

      • @ Agua

        Il y a quand même 2 biais qui me semblent irréductibles:
        – d’abord le choix de répondre ou pas à un (ou aux) sondage(s): qui répond, qui refuse et pourquoi?
        – ensuite qui ment? (Ce qui se rencontrait, avant, chez des électeurs du FN à cause de la réprobation morale ou intellectuelle supposée mais bien étalée dans les médias, mais choix qui semblait moins « honteux » lors de cette dernière campagne, me semble-t-il.)
        – sans compter qu’un électeur inscrit n’est pas la garantie qu’il ira voter alors que l’inverse n’est pas possible.

  • Si on était même vaguement en démocratie, on réquisitionnerait les raffineries et les salariés : article 2215 du code des collectivités. http://www.denidedemocratie.net/penurie

  • Arrêtons de financer les syndicats. Que ceux ci s’auto financent seulement par leurs adhérents.. Et vous verrez qu’ils deviendront très très rapidement proche des intérêts des travailleurs et des chômeurs.

    • @ BeauBoboBonobo

      La question qui se pose est aussi l’appréciation du rôle du syndicat, en France, où le nombre d’adhérents est relativement faible, ce qui nuit à leur représentativité comme « partenaire social » et affaiblit sans doute « le dialogue social », pourtant précieux pour diminuer les conflits en donnant au syndicat un rôle aussi positif et constructif dans l’entreprise par des avis et proposition à la direction.

      Le but est d’affaiblir cette lutte basée sur l’a priori, « lutte des classes »: (bons) salariés contre (méchant) patron, alors qu’ils sont dans le même bateau!

      Il serait alors normal de rémunérer le syndicat mais en confiant (fisc ou patron) une prime au salarié si il adhère à un syndicat qu’il choisirait librement.

      C’est évidemment en opposition avec les vues de la CGT dont l’objectif est d’abattre le « patronat » par la « révolution prolétarienne » (dont, en fait, personne ne veut sérieusement!).

  • Un minimum de lucidité, ça rassure un peu ! Mais je m’étonne quand même que les français considèrent encore la CGT comme un véritable syndicat (au sens français du terme !) …

  • Une seule cause bien décrite par Paul VALERY : les spots et les subventions sont les ennemis de la Liberté. C’est l’état qui tue la France en faussant toute responsabilité en finançant avec l’argent public Syndicats, Partis politiques, associations et statut public au point de tout détruire au lieu de construire. Comment sortir de cette euthanasie financière ?

  • Les syndicats français défendent leurs privilèges, pas les travailleurs, et encore moins les chômeurs et les jeunes dont ils se fichent complètement !

  • Les commentaires sont fermés.

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Muguet ou œillet rouge ? En France comme en Allemagne, ce 1er mai est symbolisé de manière florale.

Or, tout comme le symbolisme des fleurs, il est temps de s’interroger sur la véritable signification de ce jour et en particulier de la notion de travail aujourd’hui.

 

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