Il faut des enseignants mieux rémunérés et au mérite

Ce qu’il faut, c’est une vraie réforme de l’école grâce à l’autonomie et à la concurrence.

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Il faut des enseignants mieux rémunérés et au mérite

Publié le 15 avril 2016
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’IREF-Europe

Ecole - Credits Calliege (CC BY-NC 2.0)
Ecole – Credits Calliege (CC BY-NC 2.0)

Dans une tribune publiée par Le Figaro  du 6 avril, et intitulée L’école de la République et rien d’autre, Nicolas Sarkozy a raison d’écrire que l’enseignant doit être « le pilier et le centre de l’école ». Mais pour lui rendre sa place, il faut réformer l’école : autonomie, concurrence et rémunération au mérite pour les enseignants.

Déconsidéré, souvent rabaissé au rang d’animateur dans une institution qui fabrique tous les ans des semi-illettrés par milliers, l’enseignant n’est qu’un pion dans une administration pléthorique. L’ancien président aurait pu rajouter que l’enseignant est obligé de suivre les circulaires illisibles envoyées par l’Académie et que l’école, à son tour, ne dispose d’aucune autonomie et le directeur n’a aucun pouvoir. Il est vrai, les instituteurs et les enseignants doivent redevenir les vrais « acteurs » de l’école d’aujourd’hui. Mais cela ne pourra pas arriver par décret ou par circulaire administrative.

Ce qu’il faut, et ce qu’aurait pu écrire Nicolas Sarkozy dans sa Tribune, c’est une vraie réforme de l’école grâce à l’autonomie et à la concurrence. Ce sont les seules modalités qui permettront aux enseignants d’être appréciés à leur juste valeur. Lorsque le directeur de l’école aura la possibilité d’embaucher les enseignants qu’il souhaite avec des propositions salariales plus intéressantes, comme dans une entreprise, une vraie émulation animera l’école. Dans un contexte libre et concurrentiel, ne dépendant plus du statut de fonctionnaire, l’enseignant sera forcément mieux payé mais il faudra qu’il soit aussi mieux préparé. Les directeurs des écoles préféreront embaucher les meilleurs et cela aura des répercussions sur les résultats des élèves.

L’exemple britannique

Le cas de l’école britannique transformé en « académie » est exemplaire dans ce sens. En gros, les académies représentent des écoles indépendantes, bien que subventionnées par le gouvernement. Elles possèdent les mêmes règles que les écoles publiques pour les admissions, mais elles ne sont pas obligées de suivre le curriculum national. Elles peuvent décider du montant des rémunérations des enseignants, comme de leurs conditions de travail. Elles reçoivent un financement direct du gouvernement et/ou des financements privés de la part des entreprises, des individus ou des fondations. Les écoles ont donc la possibilité d’embaucher les enseignants et de les payer au mérite. C’est ce qu’on appelle faire de l’enseignant « le pilier de l’école ». Avis aux candidats qui veulent vraiment réforme l’Éducation nationale.

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  • Simple question: vous faites comment pour évaluer le mérite? test de fin d’année? Si oui, alors expliquez moi une chose: comment évaluer le mérite d’un enseignant qui reprend une classe qui a été formée par un autre enseignant au préalable? Vous ne pensez pas que si le premier a été mauvais alors le second part avec un désavantage? Non, je pense pour ma part qu’il faut des enseignants formés sur la base de données probantes (testées et validées à large échelle) et pas des singeries actuelles. Pour ceux que ca intéresse, mon blog sur les questions scientifiques liées à l’école: contrereforme.wordpress.com

    • Il est très simple de mesurer la performance entre un test d’entrée et un test de sortie, c’est un principe universel. Les enseignants veulent garder leur liberté de faire ou de ne pas faire, ce n’est pas du travail que cela.

      • Il y a plus simple : un seul test, que ce soit en entrée (septembre) ou sortie (juin). L’informatique est capable de suivre les élèves entre les deux !

        Par contre : 1 – Il faut le faire une fois par an, 2 – Il faut le faire de manière égalitaire et non biaisée, à savoir que la surveillance de la classe pendant le test ne soit pas le fait d’un enseignant de cette classe ou de l’école, et de même pour la correction.

        Cela n’a rien de très difficile, puisque cela se fait déjà (évaluations nationales) à certains niveaux. Une journée de test par an me parait largement suffisant. Il suffirait pour rendre le système tout à fait objectif de déplacer les enseignants d’une école à l’autre ce jour là, car bien évidemment déplacer les élèves serait beaucoup trop compliqué.

        Une fois les tests corrigés et les résultats dépouillés, on sait très bien calculer la « valeur ajoutée » propre à chaque enseignant, que ce soit en primaire ou dans le secondaire : globalement ou même finement (par matière, type de savoir, compétence…). En tirer une « évaluation opérationnelle » de chaque enseignant n’est pas très difficile. Sur une année, la statistique sur une classe entière laisse peu de chance de biais aléatoire. Sur plusieurs années, les données ne mentiront pas : un enseignant particulièrement efficace ou au contraire qui ferait mieux de changer de métier se repèrera de manière évidente.

        Avant de penser « avancement » ou « rémunération », on pourrait utiliser ces résultats pour conseiller, former les enseignants de manière personnalisée. Et si on va plus loin pour manier la carotte ou le baton, reste à faire admettre aux enseignants de voir leur carrière dépendre de ces tests, et non de leur capacité plus ou moins bonne à plaire aux inspecteurs et à se faire pousser par les syndicats.

        Je suis cependant sans illusion, les cortèges dans les rues vont largement battre en longueur ceux des protestataires contre la loi El Khomry si on va dans cette direction ! Le problème n’est donc pas technique, mais une affaire de volonté politique. Je vois mal le parti socialiste malmener sa base électorale en se lançant dans une telle affaire, et je n’entends personne à droite qui propose ce genre de mesure !

        • C’est plus difficile qu’il n’y paraît car les parents ont un rôle, les éventuels cours privés, le milieu culturel etc….
          Par contre, on peut juger de la qualité d’un cours ( clarté, interactions avec la classe, pédagogie …) Le malheur est qu’aujourd’hui cette évaluation est très mal effectuée.Je ne comprends pas pourquoi l’éducation nationale ne mets pas sur le net les cours des meilleurs profs de France!! Quel gâchis! Je me souviens d’avoir eu en classes prépa des profs extraordinaires ( sans aucune comparaison avec mes prof du secondaire) mais ces profs ne sont accessibles que pour 1 % des élèves et ceux sont a priori les meilleurs.
          Il faudrait se mettre au digital! cela ne coûte pas cher et rapporte gros. Même pour les profs ils verraient des modèles ( cela tire vers le haut et crée de l’émulation)

  • Attention aux rémunérations au mérite dans des missions d’intérêt générale. Dans la police, les primes au rendement ont conduit à la multiplication des sanctions pour des petits délits anodins, plus rapide à résoudre, plutôt que les vrais délits. Dans l’enseignement, oui à une prime au mérite décidé par des professionnels (ce qui existe déjà via l’avancement), plus d’autonomie, mais certainement pas des profs notés par les élèves et les parents, dont la plupart sont totalement largués sur les questions d’éducation.

    • « certainement pas des profs notés par …les parents » -> et bien figurez vous que moi papa, je suis parfaitement l’éducation de mes fils (3), je connais exactement quels profs/instituteurs sont excellents (peu), moyens (la majorité) ou nul (2 ou 3 bien identifiés par la majorité des parents soit dit en passant et également par le prof principal et par le directeur de collège qui n’y peut rien). Je vois/lis et révise leurs cours, je vérifie les exercices, je fais réviser les leçons, je vois les lacunes et incompétences de certains profs/instit et je ne serai pas apte à émettre un avis éclairé ? Ne seriez vous pas dans l’éducation ? Les enseignants, passant l’année à évaluer nos enfants, ne sauraient accepter d’être à leur tour notés ?

      Quand je vois que le seul représentant officiellement apte à noter un prof, l’inspecteur d’académie, vient le ou la voir et ne trouve rien à y redire. Il est clair que nous, parents, devons entrer dans la boucle et faire bouger les lignes.

      Je suis parfaitement apte à émettre un avis éclairé. Quant aux parents qui ne suivent pas l’éducation de leurs enfants, ceux là n’émettront pas de jugements ou rendront des avis moyens.
      Je veux que les bons profs aillent plus vite dans leur avancement de carrière, que les moyens avancent moyennement. Je veux que les incompétents, et il y en a très peu, soit rapidement identifiés et retirés. Certains profs sont une honte ! Et faire perdre une année à mon enfant, et à sa classe n’est juste pas acceptable.

      •  » figurez vous que moi papa, je suis parfaitement l’éducation de mes fils »
        Félicitations ! Mais vous êtes un OPNI (vous traduirez vous même).

        « Ne seriez vous pas dans l’éducation ? Les enseignants, passant l’année à évaluer nos enfants, ne sauraient accepter d’être à leur tour notés ? »
        Alors ça c’est très vilain de votre part. En plus ce n’est pas la question. Il y a un système d’évaluation des profs, dont vous ne faites pas partie, désolé, et qui en plus est nullissime (visite de l’inspecteur à la St Glinglin). Vous faire rentrer dans la boucle ? Quand les établissement seront autonomes vous donnerez votre avis en plaçant vos fils là où vous le jugerez bon et croyez que je respecte votre avis. Vous êtes le juge naturel de ce qui est bon pour vos fils. C’est beaucoup mais c’est tout. Dans l’état actuel (déplorable) des choses, je refuse d’être évalué par un amateur car pour moi, en matière de pédagogie, vous êtes un amateur. Que vous soyez capable de faire réviser ses leçons à vos fils est une excellente chose mais n’est pas non plus un exploit didactique. Et dans votre métier, qui décide de votre avancement ? Votre patron je suppose. Pourquoi aurais-je un autre traitement que ce que le bon sens commande ?

        Ne voyez nulle attaque personnelle dans ces propos désabusés. Je rêve de pouvoir dialoguer plus souvent avec des parents d’élèves comme vous. Mais l’évaluation des performances des enseignants par les parents est une fausse bonne idée. Vous faire entrer dans la boucle, comme vous l’écrivez, semble judicieux mais reviendrait juste à complexifier encore plus un système déjà très lourd, avec l’avis du chef d’établissement (qui n’est pas toujours un manager digne de ce nom, croyez moi) et celui de l’inspecteur (de loin en loin), tout ça encadré, surveillé par les syndicats et leurs sacro-saintes grilles.

        • J’apprécie votre commentaire et je pense qu’on pourrait passer une bonne soirée à discuter ensemble et à refaire le monde 🙂 Je voudrai en revenir au retour que les parents pourraient faire des profs. Effectivement on est pas en classe, on ne connait pas le niveau de la pédagogie déployée, on n’est pas non plus précisément au courant du comportement de son enfant en classe qui est parfois bien différent de celui qu’on a à la maison. Mais si on réussissait à faire émerger, statistiquement, par nos rapports de parents, que tel ou tel professeur semble excellent, mais que tel autre pose apparemment un gros problème, et nécessite plus qu’une simple visite aléatoire de son inspecteur. Je pense qu’on aura fait une avancée.

          L’autonomie des écoles, que je souhaite,avec un véritable chez d’établissement, va permettre de faire jouer la concurrence et d’hausser le niveau, et on mettra son enfant où on le souhaitera. Mais on va aller au devant d’autres problèmes, comme la sélection des enfants par leur dossier et l’inévitable question de l’inégalité du niveau d’enseignement scolaire par établissement. C’est pas gagné tout ça.

          • Croyez-moi, un chef d’établissement normalement doté d’oreilles n’a nul besoin des parents pour repérer qui est excellent ou très mauvais parmi ses collaborateurs. Et il est lui un professionnel à même de manager son équipe … sauf qu’il n’en a pas le pouvoir ! En gros, dans l’état actuel des choses, vous pouvez aller voir le chef d’établissement de votre fils; vous pleurerez ensemble sur l’incompétence d’un collègue et il vous promettra de tout faire pour que votre fils ne soit plus dans sa classe l’an prochain. Si le chef d’établissement pouvait faire autrement, j’aime à croire qu’il n’attendrait pas votre visite pour agir.

            Pour en revenir strictement au point de départ, « les parents doivent-ils participer directement à l’évaluation du mérite des enseignants », je réponds que cette voie est mauvaise dans l’état actuel des choses :
            – elle complexifierait inutilement le processus actuel, déjà lourd et peu performant;
            – jamais les enseignants n’accepteraient d’être « notés » par des non-professionnels (quel professionnel l’accepterait ?);
            – elle est inutile puisque la gestion des ressources humaines en se fait pas au niveau des chefs d’établissement.

            Il reste que ce dialogue est un élément d’une solution globale dont l’autonomie des établissements est la pièce centrale. C’est comme dans toute entreprise en fait : les partenaires de l’entreprise font état de leur plus ou moins grande satisfaction de la personne avec qui ils sont en relation. Le chef d’entreprise entend tout ça mais c’est lui qui gère ses équipes, en fonction de ces retours et de ses propres critères.

            Quand aux problèmes qui surgiraient de l’autonomie des établissements scolaires, permettez moi de vous faire remarquer qu’ils existent déjà sans cette autonomie. La sélection, notamment, et sur des critères « parfois » … discutables.

            • Dans certaines écoles privées Suisses ( dans le supérieur) les élèves donnent leur avis et c’est un des éléments pris en compte par les chefs d’établissement pour l’évaluation des profs. J’ai eu le feed back de certains de ces profs ( venant de France) qui trouvaient le système performant et stimulant . Ils avaient le sentiment d’une compétition et étaient poussés à toujours se mesurer et s’améliorer ( disons aussi qu’ils gagnaient 4 fois plus qu’en France).

      • Vous avez bien la chance d’avoir le temps necessaire pour suivre l’éducation de vos enfants, mais vous savez tout le monde n’est pas fonctionnaire ou aux 35h… il y a des travailleurs qui rentrent a 21h le soir (les enfants vont se coucher) et donc n’ont pas le temps d’en parler…. L’école sert a apprendre, c’est un peu comme quand on fait faire des devoirs le soir aux enfants, c’est ridicule, car certains peuvent etre aidé et d’autres pas du tout (horaire des parents, langues non maitrisés, niveau scolaire,…) bref ce n’est pas en dehors de l’école que l’école doit se faire…

        • Mais vous savez, si on fait des enfants c’est pour s’en occuper.
          D’ailleurs heureusement que des parents s’occupent de leurs enfants, car sinon nous aurions des enfants analphabètes et incultes.
          C’est cela la vrai inégalité des chances, il y a un siecle un petit fils d’agriculteur pouvait acquerir l’excellence, maintenant seuls les enfants épaulés par un milieu culturel riche s’en sortent.

          • D’un autre côté, il y a un siècle, quand un enfant remettait en cause la nécessité d’aller recevoir l’instruction publique, son agriculteur de père, absent toute la journée, s’approchait le soir du fouet à chevaux accroché au mur et en 5 dixièmes de seconde la question de l’éducation ne se posait plus. Le besoin de soutien est d’abord une affaire de motivation, y-compris parentale, et d’objectifs. Très peu d’enfants ont besoin de soutien, ils ont besoin qu’on les aide à trouver une voie qui corresponde à leur facultés et à s’y épanouir, et qu’on leur explique que par leurs efforts ils s’élèveront dans la société. C’est sûr que dans un milieu culturel riche, ils auront moins le contre-exemple quotidien sous les yeux que dans les milieux assistés : les efforts inutiles, les magouilles récompensées, les aides qu’on doit à l’inertie et à l’oisiveté.

          • « si on fait des enfants c’est pour s’en occuper. » elle est belle celle-la, attend je cours l’imprimer et l’encadré….
            bon outre le coté très conventionnel (on dira) de la phrase, juste une question, c’est quoi s’occuper de ces enfants ? Passer 1h par jour ? 2h ? 10h ? 24h ? Donc si vous ne vous occupez pas de vos enfants pendant 24h vous etes un mauvais parent ? Alors vient le probleme suivant, si vous vous en occupez 24h on est d’accord que vous ne travaillez pas, donc vous ne gagnez pas votre vie, donc vous ne lui offre ni a manger ni a boire ? Donc vous ne vous en occupez pas…. C’est çà qui est compliquer avec ce genre de phrase toute faite… trouver le bon père ou la bonne mère, combien d’heures etre dispo ?
            Vous savez je suis marié à une femme dont les 2 parents étaient des immigrés, assez communautaire (portugais) et qui ne maitrisait que très peu la langue… et leurs enfants sont ni analphabetes ni incultes… mais c’est sur qu’ils ont eu plus de mal que d’autres qui ont des parents profs, qui peuvent etre la, a 17h, et qui ont la culture de l’inutilité (systeme scolaire actuel donc), donc….

    • En effet. Oublions cette notion de rémunération des enseignants au mérite car c’est une boîte de Pandore. Je mets au défi quiconque de nous présenter des modalités d’évaluation au mérite des enseignants qui tiennent un tant soit peu la route. Car c’est bien beau de chanter de beaux principes de libéraux de salon mais à un moment il faut passer à l’action et définir des objectifs, des indicateurs mesurables etc. etc. De toutes façons cet objectif louable en soi sera atteint avec l’autonomie des établissements, élèves et financeurs se dirigeant naturellement vers les meilleurs.

      • Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans « autonomie » ?
        Chaque directeur créera son petit système. Certains seront nul, d’autres géniaux et s’imposeront (parce que professeurs et parents rechercheront ces écoles).

        Que personne ne puisse vous répondre à vous personnellement quel serait le « bon » système à adopter n’invalide en rien l’idée de rémunération au mérite.

        • Je crois connaître le sens du mot « autonomie », merci.

          Je vais être vache avec vous suite à votre agression. Vous êtes nommé chef d’établissement dans le monde d’autonomie de notre rêve commun. Vous voilà donc en mesure de mettre en place un système de rémunération au mérite des enseignants que vous avez vous même recrutés. Comment vous y prenez vous ?

      • La loi du marché, c’est-à-dire le chèque éducation, fournirait une excellente évaluation.

      • Vous croyez qu’il existe un système d’évaluation parfait et que c’est le seul que mérite les enseignants ? Il n’y a pas de système parfait mais ce sera toujours mieux que rien. Il est simple de mesurer l’évolution d’une performance, si vous prenez une classe avec 20% d’illettrés et qu’il n’y en à plus que 10% à la fin de l’année alors il y a une performance. A chaque établissement de fixer les indicateurs à améliorer.
        Les enseignants refusent l’évaluation car ils en ont peur, la peur est mauvaise conseillère.
        En tous les cas le confort statutaire des enseignants provoque un désastre à l’échelle du pays.

    • Bonjour pierre

      Vous avez raison, il ne faut pas faire confiance aux clients. Dans la distribution alimentaire il ne faut pas non plus laisser le client décider de la qualité du service et imposer un carte alimentaire (comme la carte scolaire) avec obligation d’aller dans le magasin d’où vous dépendez, car l’alimentation est bien une mission d’intérêt générale (et même la première).

      • Ben oui quoi ! Si en plus les parents demandent des comptes….

      • Vous comparez un service/produit dont on jouie personnellement… a un service qui ne nous est pas fourni personnellement… Si j’achete une bouteille d’eau je suis apte d’en juger le gout et la qualité, pour l’éducation, je n’assiste pas aux cours, je ne sais pas comment mon enfant se comporte, comment il est dans sa tete,…
        Après le sujet n’est pas que les parents ne puissent pas demander des comptes, ou suivre leur enfant, ou critiquer… mais on parle la, juste d’une rémunération au mérite, rien d’autres… ne mélangez pas tout.

        • Donc pour vous quand vous faites vos courses alimentaires pour vos enfants, vous ne pouvez juger donc décider. 😉
          Mais qui décide du mérite d’un service à part les usagers.

          Et ne me dîtes pas que l’éducation n’est pas un service comme un autre, ou que les parents n’ont pas leur mot à dire dans l’éducation de leur enfant (vous savez les enfants appartiennent à l’état L Rossignol)…

          • « Donc pour vous quand vous faites vos courses alimentaires pour vos enfants, vous ne pouvez juger donc décider. » Oui en effet, vous m’avez compris…. si je ne le goute pas, je ne vais pas me faire de jugement, car ou sinon, je vais juger tout ce qui n’est pas des pates de « arg dégoutant »… comme dit mon fils, et vous savez quoi, personnelement j’ai gouté pleins de trucs que je trouve bon, autres que les pates…. promis.
            Et oui, je ne juge que sur faits, et non pas sur quelque chose d’abstraits ou d’un ressenti inutile… mon fils peut ne pas aimer la carotte pour plusieurs raisons… il peut ne pas aimer car il n’aime pas la couleur, car il n’aime pas le gout, mais aussi car je l’ai mal cuisiné, car il a mangé un truc avant qui dénature le gout,… bref pleins de raisons…. donc si on arrete les comparaisons…. un enfant qui ne réussit pas a l’école, c’est sans aucun doute a cause du prof… mais il y a pleins d’autres raisons qui rentre en jeux, donc si vous vous arretez a ce que votre enfant vous dit, ou bien a ces notes, alors vous perdez l’essentiel de ce qu’est l’éducation.

    • La rémunération au mérite peut se faire de manière juste si :

      1/ Les parents ont la liberté de choisir l’école (voire les enseignants) de leurs enfants
      2/ Les chefs d’établissement ont la liberté de choisir les enseignant qu’ils embauchent et leur rémunération.

      Les écoles qui ont les meilleurs enseignants seront plébiscitées et les enseignants en question pourront être mieux rémunérés.

  • L’autonomie? la concurrence? C’est du chinois. Ce ne sont pas des mots dans dans le dictionnaire de l’éducation nationale. Par contre « rémunération » est un mot bien compris.

    • Pas sûr. Il y a un mythe comme quoi la rémunération (le traitement d’ailleurs) doit être égalitaire avant d’être incitative.

  • Il faut surtout commencer par supprimer les syndicats. Ensuite mettre les soi-disants chercheurs-enseignants au boulot dans les quartiers « sensibles ».

    Conclusion, inutile de perdre son temps à parler de l’enseignement dans l’Education Nationale, c’est sans solution.

    • D’accord pour la suppression des syndicats (ou du moins la limitation de leur représentativité en fonction du nombre d’adhérents à jour de cotisations). Pas d’accord pour envoyer les enseignants-chercheurs dans les quartiers sensibles, Mao a essayé quelque chose d’analogue, et on peut en conclure que ça n’améliorerait ni la recherche, ni l’enseignement, ni les quartiers sensibles. Autonomie des labos de recherche, financements publics limités à des abondements des financements privés, industriels ou volontaires, avec contre-parties de mise dans le domaine public des résultats.

  • Quelques suggestions
    Supprimer le redoublement à l’école primaire
    Sauf écoles spécialisées, pas d’apprentissages d’une autre langue que le français à l’école primaire. « La racine de la décomposition du français est d’abord en nous, chez nous, avec, pour cause principale, la détérioration de l’enseignement » Jean-François Revel – 1994
    Programme communal d’histoire et de géographie
    Encourager l’éclosion d’écoles privées novatrices (normes d’accès, location gracieuse de bâtiments scolaires)
    L’école n’est pas le lieu où l’enfant doit être continuellement jugé. L’école est un lieu d’apprentissage. Suppression de tout type de notation jusqu’à 10 ans.
    Actualiser le cours d’histoire traitant des Celtes
    Accorder plus d’importance aux cours de sciences
    Formation continuée imposée aux futurs directeurs d’école (tous niveaux)
    Associer les parents à la gestion du temps quotidien, hebdomadaire et annuel.
    Suppression du BAC et examens d’entrée dans toute école supérieure
    Décentraliser vers les communes et les Régions
    Privatisation de l’enseignement universitaire

  • Faisant sans doute involontairement preuve d’humour, la gauche a embauché dans l’Education nationale des « emplois d’avenir » alors que la profession enseignante connaît une dramatique crise de recrutement qui étonne même, estime Vincent Feré. Retrouvez l’ensemble de son analyse sur le blog « Trop Libre » (http://www.trop-libre.fr/enseigner-un-emploi-d%E2%80%99avenir/ ).

  • Faisant sans doute involontairement preuve d’humour, la gauche a embauché dans l’Éducation nationale des « emplois d’avenir » alors que la profession enseignante connaît une dramatique crise de recrutement qui étonne même, estime Vincent Feré. Retrouvez l’ensemble de son analyse sur le blog « Trop Libre » (http://www.trop-libre.fr/enseigner-un-emploi-d%E2%80%99avenir/ ).

  • Non rien ne changera avec plus d’argent.
    Ce qui changera immédiatement le rendement des enseignants c’est leur implication dans leur travail.
    Pour cela ils doivent pouvoir subir le licenciement en cas de faute ou en cas de manque de résultat. Et effectivement récompensé en cas de performances.
    Si vous pensez que l’être humain peut être efficace sans être sanctionné de ces manquements, c’est que vous êtes complétement intoxiqué.

  • Évaluation au mérite, marronnier de l’éducation. Un chef d’établissement , c’est vrai, sait à peu près à qui il a affaire. Autonomie, oui, mais on peut peut-être aussi développer le principe des coordonnateurs de discipline, avec des responsabilités accrues, et un avis consultatif. et remettre les inspecteurs dans leur première fonction… c’est à dire conseiller et inspecter, et pas tous les dix ans. Enseignant est un métier, mais il n’y a pas véritablement de management, pas de véritable DRH, rien… une gestion des ressources humaines problématique sinon catastrophique, décourageante et frustrante. Les principes les plus élémentaires du management sont souvent ignorées. Pas de véritables reconnaissance des acquis professionnels, une mobilité réduite, une évolution de carrière rachitique ( en terme de proposition) , rien de motivant. Il s’agit donc surtout d’un déficit de management, et aussi, un problème de représentation : le métier est dévalué, et les responsabilités sont largement partagées. Et je crains que cela ne s’arrange pas.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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