Rêve général : Elon Musk mieux que la Nuit Debout

Nuit Debout v. Elon Musk : les premiers s’indignent et critiquent, le second propose et agit.

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Rêve général : Elon Musk mieux que la Nuit Debout

Publié le 12 avril 2016
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Par Nathalie MP.

elon musk présente powerwall
elon musk présente powerwall – capture écran cc teslamotors

Il y a « La nuit debout » et il y a Elon Musk.

Il y a les slogans enfiévrés qui appellent au rêve et qui n’ont qu’une proposition au bout du rêve, le retrait définitif d’une loi Travail sans contenu, et il y a les rêves d’Elon Musk qui s’appellent maintenant Tesla, synonyme de voiture électrique, et SpaceX, synonyme de lanceur spatial.

Il y a ces jeunes qui campent tous les soirs à République en expliquant « on ne veut pas perdre notre vie à la gagner » et il y a la passion entrepreneuriale d’Elon Musk qui se mêle à sa passion d’inventer. Vais-je parler de La nuit debout ? Non, je préfère de beaucoup aller à la découverte d’Elon Musk, qui vendredi 8 avril dernier nous coupait le souffle en réussissant pour la première fois à poser une de ses fusées sur une minuscule barge inhabitée flottant dans l’océan Atlantique. 

 

Le succès SpaceX

Je qualifie la barge de minuscule comparativement à l’altitude de plus de 100 km d’où venait la fusée Falcon 9 quand elle a amorcé sa descente, et comparativement à la hauteur de 70 mètres de cette dernière. Partie de Cap Canaveral (Floride) avec du matériel destiné à la Station spatiale internationale (ISS) embarqué dans la capsule Dragon, la fusée a d’abord propulsé la capsule contenant le fret, puis elle a amorcé sa descente, ralentie tout du long par des moteurs en rétrofusée. Dix minutes après son départ, elle se posait en douceur et verticalement sur une barge mouvante à 300 km au large du point de lancement. Vidéo de ce spectaculaire retour sur Terre (0′ 39″) :

Ce tir intégralement réussi est un énorme succès pour l’entreprise SpaceX d’Elon Musk et vient couronner de nombreux efforts infructueux pour récupérer ses lanceurs en un seul morceau. En janvier 2016, une fusée Falcon 9 avait mis sur orbite le satellite franco-américain d’observation océanographique Jason 3, mais au retour, le lanceur n’avait pas réussi à se stabiliser verticalement sur la barge. Perdant l’équilibre il avait fini par s’écraser de tout son long et exploser.

En décembre 2015, cependant, SpaceX était parvenu à faire atterrir verticalement un lanceur et avait reçu les félicitations de la NASA qui est l’un de ses clients réguliers, notamment pour approvisionner l’ISS. À cette occasion, le fondateur d’Amazon Jeff Bezos avait salué l’exploit d’un « Bienvenue au club », histoire de rappeler que lui aussi, avec son entreprise Blue Origin et ses fusées Shepard, réalise de tels vols avec récupération terrestre. Les experts estiment cependant qu’il n’y pas de commune mesure entre les deux entreprises, celle de Bezos « se contentant » de lancer des capsules à 100 km, tandis que SpaceX vise la récupération du premier étage de « vraies » fusées qui montent à 200 km et qui ont préalablement réussi une mise en orbite.

L’atterrissage est toutefois une performance moins prisée que la réception en pleine mer sur une barge mouvante. L’accomplissement de vendredi dernier donne donc à SpaceX une bonne longueur d’avance sur tous ses concurrents car il renforce ses capacités à assurer des mises sur orbite ou des lancements de fret avec récupération du premier étage de la fusée, soit sur mer soit sur terre. Dans cette configuration, le coût des vols serait considérablement réduit. Selon les chiffres donnés par Elon Musk, le carburant nécessaire pour un lancement coûte 300 000 dollars tandis que le coût de production du lanceur avoisine les 60 millions de dollars. Une fois révisé et testé, il pourrait être réutilisé à un coût divisé par cent.

Elon Musk a des rêves de conquête technologique depuis l’enfance et il les a matérialisés très vite dans la création d’entreprises. On le compare souvent à Tony Stark(*), personnage de fiction des comics et films Iron Man, car ce dernier, milliardaire, est un génie scientifique qui dirige le groupe Stark Industries. Tous les deux ont l’ambition de développer leur empire et s’en donnent les moyens sans états d’âme. Mais le rapprochement entre les deux s’arrête là. Stark a hérité, Elon Musk non. L’empire de Stark est dédié à l’armement, les entreprises de Musk sont tournées vers les énergies propres et la conquête spatiale civile dans un but humaniste. Par son enthousiasme, par ses projets d’exploration au-delà des frontières habituelles, je trouve que Musk a tout du héros de Jules Verne pour lequel le champ de la découverte scientifique ne saurait connaître de limitation pour le plus grand bonheur de l’humanité, le sens de l’entreprise en plus.

Comme chez Jules Verne, où le héros a toujours une quarantaine d’années, ce qui semble garantir un harmonieux mélange d’expérience et de jeunesse, Elon Musk est aujourd’hui âgé de quarante-quatre ans. Il développe et vend son premier jeu vidéo à l’âge de 12 ans. Né en Afrique du Sud, il souhaite étudier aux États-Unis. Pour ce faire, il commence par obtenir la nationalité canadienne, celle de sa mère, ce qui lui facilite les démarches en vue d’émigrer aux États-Unis, puis d’obtenir la nationalité américaine qu’il possède effectivement depuis 2002.

 

De Stanford à l’entreprise

Après sa scolarité secondaire en Afrique du Sud, il commence ses études supérieures au Canada avant de rejoindre en 1992 l’Université de Pennsylvanie (Philadelphie) où il étudie la physique et le commerce. En 1995, il entame un doctorat de physique énergétique à l’Université de Stanford (Californie). Il finance ses études d’abord par des emplois d’été et du travail à temps partiel, puis les poursuit aux États-Unis grâce à l’obtention de plusieurs bourses.

Le goût de l’entreprise va avoir raison du doctorat de Stanford qu’il abandonne pour se consacrer à la société Zip2 Corporation qu’il fonde avec son frère grâce à 28 000 dollars prêtés par leur père. L’activité de Zip2 consiste à développer et vendre un guide internet des grandes villes pour les journaux en ligne. Le New York Times et le Chicago Tribune comptent parmi ses clients. En 1999, l’entreprise d’informatique Compaq rachète Zip2 pour plus de 300 millions de dollars, dont 22 millions vont directement à Elon Musk. C’est ainsi qu’il acquiert le capital qui va lui permettre de mener à bien ses autres projets.

La même année, il réinvestit 10 millions de dollars dans la co-fondation de X.com, une société de paiements et services financiers en ligne. En 2000, X.com fusionne avec la société Confinity qui détient Paypal. Très vite, l’entreprise fusionnée se recentre sur les activités de Paypal, c’est-à-dire les paiements en ligne sécurisés. Elle en prend même le nom en 2001. Directeur général de Paypal pendant un temps, Elon Musk est écarté de ce poste pour des raisons de divergences techniques. En 2002, eBay rachète Paypal pour 1,5 milliard de dollars en actions, dont Musk reçoit 165 millions. L’effet boule de neige se poursuit.

À partir de là, ses vrais rêves peuvent commencer à se matérialiser.

Sensible au risque induit par le réchauffement climatique (peut-être à tort, vous connaissez mon point de vue sur la question), soucieux d’apporter à l’humanité des solutions de développement soutenable et durable, il juge important d’encourager les énergies alternatives et la conquête spatiale, en particulier l’exploration de la planète Mars.

Concrètement, tout ceci se décline dans trois grands projets : une voiture électrique grand public, une compagnie de location de panneaux solaires et des fusées totalement réutilisables. Et dans un quatrième projet plus futuriste, la colonisation de Mars, afin, selon lui, d’assurer un futur à l’humanité. Son tropisme spatial n’est pas limité à l’ivresse de la découverte, qui serait la version Jules Verne de sa personnalité, il se nourrit aussi de la crainte de l’extinction de l’espèce humaine sur la Terre :

« I think there is a strong humanitarian argument for making life multi-planetary, in order to safeguard the existence of humanity in the event that something catastrophic were to happen. »

Je pense que la possibilité de rendre la vie multi-planétaire répond à un besoin humaniste profond, afin de sauvegarder l’existence de l’humanité dans l’éventualité d’un événement catastrophique.

Même si l’on trouve les inquiétudes d’Elon Musk exagérées, on ne peut qu’apprécier les retombées scientifiques de ses entreprises et les pas en avant que l’humanité fait avec lui dans les domaines du savoir et de la technique. En 2015, il a présenté deux projets nouveaux : un système de stockage d’énergies intermittentes telles que le solaire ou l’éolien, appelé PowerWall, et l’association de recherche OpenAI destinée à promouvoir une Intelligence Artificielle « à visage humain » pouvant bénéficier à toute l’humanité. L’un comme l’autre sont néanmoins appelés à faire la preuve de leur utilité.

Aujourd’hui, Elon Musk est à la tête de SpaceX, entreprise spécialisée dans les lanceurs spatiaux qu’il a créée en 2002. Il dirige Tesla Motors avec l’objectif de développer des voitures électriques performantes, de plus en plus autonomes, et à terme à bas prix. Enfin, il participe comme investisseur au projet SolarCity de produits photovoltaïques présidé par son cousin.

 

L’entrepreneur controversé

Rêveur, chercheur, inventeur, Elon Musk n’en est pas moins un entrepreneur avisé, voire retors, sachant profiter de toutes les opportunités possibles. Sur le dark side, on lui reproche notamment de prôner le conservatisme fiscal, c’est-à-dire une politique budgétaire caractérisée par des impôts bas, des dépenses publiques réduites et une dette publique limitée, et de plaider pour la fin des subventions aux entreprises écologiques, alors que tant Tesla que SpaceX se sont développées aussi grâce à des subventions étatiques. Cette double posture est vue comme une façon de créer des barrières à l’entrée sur ses marchés. De la même façon, le poids du lobbying qu’il pratique assidûment auprès des agences gouvernementales et des hommes politiques américains tend à l’éloigner d’un modèle de développement strictement libéral.

Il n’est pas non plus à l’abri de quelques moqueries car il a tendance à avoir une excellente opinion de tout ce qu’il fait. Lorsqu’il a présenté la Model X de Tesla, il a déclaré :

« Honestly I think it’s probably the best car ever. I’m not sure anyone is going to make a car like this again. I’m not sure Tesla would make a car like this again. »

Honnêtement, je pense que c’est probablement la meilleure voiture jamais conçue. Je ne suis pas sûr que quiconque, pas même Tesla, puisse jamais faire une voiture semblable.

Un de mes patrons avait l’habitude de dire : « Quand on fait on se trompe souvent, quand on ne fait pas on se trompe toujours. » Il me semble que nos jeunes de La nuit debout, qui ont tenu hier soir une AG en tous points conforme à une fête de l’Huma prolongée, sont clairement du côté de ceux qui se trompent toujours faute de faire quoi que ce soit d’inventif et de risqué. Face à eux, Elon Musk, auquel on peut certainement reprocher beaucoup de choses, mais pas de ne rien tenter, est de ceux qui se trompent peut-être moins, dans la mesure où il risque ses idées dans des entreprises dont les retombées serviront à tous, y compris aux « rêveurs » sans grand projet ni ambition de La nuit debout.  Les premiers s’indignent et critiquent, le second propose et agit.

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  • Tout à fait d’accord avec votre article mais il faut mettre en parallèle la société américaine, dynamique et entrepreneuriale et la nôtre négative, scérosée et scélosante. Aucune comparaison possible

  • Je ne peux pas corriger mes fautes avec cette tablette du moyen âge. Sclérosée et sclérosante, bien sûr.

  • Pas mal vu Nathalie Military Police d’avoir mis en parallèle les deux conceptions.

  • Musk et Nuit Debout ont pourtant un gros point commun : celui de soigneusement éviter les réalités qui fâchent et de vendre du rêve en espérant la subvention publique. Prenons SpaceX : le concept de lanceur récupérable date au moins des années 60 (avant, je ne sais pas, j’étais trop jeune…), il a été expérimenté avec la navette spatiale et de petits lanceurs, et les difficultés essentielles sont apparues dans le coût de la durabilité des équipements, joints, matériaux, etc. soumis à des efforts considérables, lorsque la conception doit en permettre la réutilisation. Il se peut que des progrès techniques rendent aujourd’hui rentable le rêve d’il y a 50 ans, mais ça n’est pas du tout ce que nous vendent Musk ou Nuit Debout : ils nous font un remake en numérique 3-D des vieilles images de Dyna Soar et Telegraph Avenue des sixties, en faisant croire à ceux qui sont trop jeunes pour avoir connu l’époque qu’il s’agit d’une révolution innovatrice du 21e siècle dont ils seraient les auteurs originaux.

    • La navette spatiale n’est pas un lanceur, c’est un orbiteur.

      • Le nom n’est qu’un déguisement pour détourner l’attention du concept. La question est de savoir s’il est préférable d’avoir un engin à usage unique ou multiple. La réponse peut varier au cours du temps, en fonction de la technologie du moment, mais l’innovation n’est pas dans la propagande et le choix des mots pour l’un ou l’autre des termes de l’alternative, elle est dans des labos obscurs, sur des questions de plomberie, de matériaux, d’intégration dans des systèmes, de transposition d’un domaine à un autre.

        • Je doute que ce lanceur coûte réellement beaucoup plus cher à l’usage qu’un lanceur à usage unique, sinon quel intérêt d’investir? Pour se faire une image? Mouais. Beaucoup de risques et de pognon pour pas grand chose.
          Si la recherche sur les lanceurs réutilisables n’a jamais donné grand chose et à été abandonnée depuis (malgré les évolutions technologiques), c’est peut être aussi parce que le public n’est pas réellement dérangé par les coûts, justement, et que ce système lui va très bien. Il a plus interet à fonctionner à couts constants qu’à faire de la R&D. Il est plus facile d’obtenir des budgets pour lancer des fusées existantes que pour faire de la R&D dont on maitrise en plus moins les couts, forcément.

          D’autre part, il ne faudrait pas oublier une question importante: les déchets en orbite. Pour le moment, cette évolution change peu de choses. Si ce n’est qu’on perd moins de matériel dans l’espace et sur Terre. Ce qui est important car entre ce qui passe en orbite et menace de plus en plus nos installations et engins spatiaux et ce qui retombe au hasard sur la Terre de temps en temps, on ne pourra plus éternellement ballarder n’importe quoi en orbite. Il serait temps d’y songer.
          Mais c’est un début, et ça peut ouvrir la voie à des fusées qui reviendront intégralement sur Terre. Notamment si elles sont équipées de moteur à fusion nucléaire, ce qui pourrait arriver d’ici 15/20 ans. Il est important alors de maîtriser le retour de la fusée, évidemment, au préalable.
          Et encore plus quand on considère une éventuelle conquête de Mars, ce type de lanceurs serait un grand bénéfice dans ce cas…

          Bref, ça ouvre la porte à de nouvelles technologies et techniques de vol qui pourraient révolutionner les missions spatiales.

    • J’ai du mal a vous suivre.
      M Musk récolte votre ire car il n’est qu’entrepreneur, quelqu’un qui fait les décharges, trouve les bons concepts jetés par les autres et ignorés depuis, en fait sa cuisine, et vous rend un produit qui n’existait pas sur le marché auparavant en bousculant absolument tous les dogmes en place dans le secteur?
      En plus, c’est un bon vendeur, qui sait efficacement placer ses produits pour atteindre au plus vite la masse critique pour que sa prise de risque ait une chance de réussir? Sa passion est contagieuse, au point ou 500 000 personnes au bas mot sont prêts a lui donner leur argent (clients), leur capital (investisseurs) et une grande tranche de leur vie (salariés)?

      Ras le bol de tous ces Jobs, Gates, Musk. Rendez vous compte, ils ne sont pas parfaits, ce ne sont pas des Dieux, z’ont rien inventé, sont juste bons en marketing, a créer un narrative etc..
      Dis je en tapant sur ma tablette, installé a l’arrière d’une Tesla S commandée via Uber depuis mon iPhone.

      • Musk récolte non ma colère, mais mon indifférence, parce qu’il n’est pas entrepreneur mais publiciste et courtisan vivant de l’argent du contribuable essentiellement US. Les concepts qu’il défend n’ont démontré aucune rentabilité dans un marché concurrentiel, et les économies qu’il vante ont de quoi faire tousser tout ingénieur qui se respecte. Il doit être comparé à un créateur de mode ou à un artiste, pas à un entrepreneur innovant. Eventuellement à ce grand entrepreneur français qui faisait croire à l’innovation avec des canaux sans écluses — et qu’on oublie de mentionner dans les Panama Papers 🙂 .
        Ni Gates, ni Musk ne valent mieux que ceux qui restent la nuit debout. Jobs était différent, lui peut être un modèle, mais Gates ou Musk sont des pilleurs de propriété privée, utilisant non seulement la mode, mais aussi le monopole et la connivence pour faire acheter leurs produits par les clients pour bien plus cher que ne vaut le service rendu. Il n’y a pas de différence fondamentale avec le TGV, la lettre recommandée, ou les prestations de santé en France.
        En revanche, il y a dans des labos des gens qui eux font de la vraie R&D, pour résoudre de vrais problèmes techniques répondant à des demandes commerciales profitables, et qui devraient être donnés en exemple, mais ça n’est pas en France.

        • Je crois deviner votre profession. :). Des bonnes idées sorties trop tot, il y en a encore plein les décharges. Leurs auteurs sont souvent géniaux. Et très souvent terriblement mauvais en affaire. Pour que l’idée devienne réalité, produit de grande consommation, essayez d’admettre qu’il faut également du génie, un sens parfait du timing, du charme, de la persuasion, une bonne dose de perversité, et une énorme dose d’opiniâtreté. Au final, je respecte Musk pour ses talents d’entrepreneur, pas pour ses talents d’ingénieur, ce qui revient a dire qu’il sait les écouter et les comprendre, et il sait se faire comprendre. Et en parlant d’engineering et d’innovation, vous vous focalisez beaucoup trop sur la motricité et l’aspect mécanique du produit et restez aveugle a tout le reste. C’est pourtant la que l’essentiel des 780 Millions de $ de pur R&D Tesla ont été dépensés l’année dernière, et qui fera, peut être, que toute l’industrie devra se mettre a courir très vite dans pas longtemps après quelques décennies tout de meme d’immobilisme.

          • C’est une vision assez typique et, je trouve, parfaitement incarnée dans la phrase qu’on entend répétée souvent: « Jobs/Gates/Musk, ils n’ont rien inventé, ce ne sont QUE des mecs forts en marketing! » Et alors? Si il n’y a QU’A être bon en marketing, si c’est si facile, pourquoi nos formidables ingénieurs ne s’y mettent-ils pas ?

        • Je ne devine pas votre profession, mais votre nationalité: française! Il n’y a que dans ce pays que cette mentalité existe. « Je ne comprends rien mais j’ai un avis sur tout. » Merveilleux.

          • Ou peut-être que je comprends pas mal de choses que d’autres ne cherchent pas à comprendre, quand il s’agit de mécanique, de technologie, de sciences, de création d’entreprises et de lobbying politico-technologique, en raison de ma formation et de mon expérience. En tout cas, j’ai remarqué que quand on essaie de désacraliser les idoles médiatiques qui vendent des avions renifleurs et des mines salées, on est systématiquement attaqué ad hominem…

            • Ah, j’avoue n’avoir pas fini de grandir lorsque l’avion renifleur faisait ses rase mottes. Ce qui parait complètement incroyable aujourd’hui, et délicieusement dérisoire. The benefit of hindsight. Honnêtement, a ce titre, rester prudent, oui. Mais ce n’est pas la technologie Tesla qui m’intéresse, c’est son modèle économique, l’impact incroyable en terme de productivité (combien d’heures perdues par an par personne a bêtement conduire?). Si ca passe, tout change. Si ca ne passe pas, vous pourrez me faire du rase motte toute la journée. Et quoiqu’il arrive, M Musk aura eu les couilles de ses convictions, prenant le risque au sommet d’une fortune qui ne doit rien a personne de 165 000 000€, pour, peut être, se retrouver l’objet d’une risée mondiale et en banqueroute personnelle.
              Je ne méprise pas votre experience, mais je vous demande, en toute sincérité, si vous ne pouvez pas respectez, un tout petit peu, le courage de la démarche?

              • « Musk aura eu les couilles de ses convictions »

                « Les cons, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnait » (Audiard). Sérieusement, je suis partagé sur le personnage : il a fait sa fortune avec Paypal – ce qui est du concret. Il s’est taillé un empire avec SpaceX (mais reste à voir sur le long terme). Quand il veut conquérir Mars à lui tout seul, on est en droit de se poser des questions : n’a-t’il pas abusé des Marvel (et doit on croire en lui sur le reste ?)

  • Tesla est un des pires exemples du capitalisme de connivence et n’existe que grâce au racket des contribuables américains. Quel est la difference entre des jeunes qui refusent d’être confrontés au marché du travail et un entrepreneur qui refuse d’être confronté aux forces du marché ?

    • Mauvais procès comme pour tous ceux qui travaillent avec l’armée ou la NASA. Si en final ça revient moins cher à la NASA c’est gagné.
      Les états ont la main mise sur les lancements, difficile de faire autrement que de travailler avec l’état. C’est ça ou rien.
      D’où l’intérêt certainement de pouvoir lancer depuis une barge dans les eaux internationales (outre la proximité avec la meilleure position géographique possible pour pas cher).

      • Travailler pour l’armée ou pour la NASA sont deux choses bien différentes. L’armée existe de par les dangers dont elle protège le contribuable, la NASA de par l’argent du contribuable qu’elle dépense. Les sous-traitants ne sont pas meilleurs ou moins bons parce qu’ils travaillent pour l’une ou l’autre, et la connivence se glisse tout pareil dans les marchés des deux côtés. Mais le spectaculaire de la NASA ne doit pas nous faire oublier qu’on la paie pour nous divertir, tandis qu’on paie l’armée pour nous protéger. Comparez le budget de la recherche spatiale et celui de la recherche pour le sauvetage en mer. Comparez les proportions de financements volontaires et de dons par rapport aux subventions d’état dans ces deux domaines. Lequel est le plus proche d’un libre marché, et lequel d’un système de copinage ? Lequel utilise l’argent à innover, et lequel à aveugler ?

        • PTDR… les satellites militaires ou civils (GPS, Communication, Météo) ou commerciaux ce n’est pas pour protéger ?
          Si un lancement ne coûte pas moins cher on se demande bien pourquoi le consortium ULA a plié les gaules.

      • M Musk ne travaille ni pour l’armée ni pour la NASA. Il fabrique des joujous pour gosses de riches (donc aucun soit-disant intérêt général) dont la rentabilité repose uniquement sur les subventions.

    • @ BASTIAT :

      Est-ce Musk qui a fait voter ces lois pour les voitures électriques ou surfe-t-il simplement sur la législation pré existante à son entreprise ?

      le capitalisme de connivence, c’est quand on est à l’origine des lois ou qu’on fait tout pour les modifier à son avantage.

      Si on arrive dans un environnement déjà acté par d’autres et que l’on s’y adapte simplement, c’est quand même pas tout à fait pareil que du capitalisme de connivence non ?

      Surtout si on s’y adapte mieux que les autres …

  • oubliosn le personage, qui me semble faire du bien dans le monde réel… par le rêve terrestre qu’il réaliste.

    maintenant j’en ai marre de nuit debout plein de branleurs qui veulent juste le beurre, l’argent du beurre, le crémère et le crémier, mais c’est comme ca que ca marche pour attirer les médias. (tour comme une primaire citoyenne est le seul moyen de se faire médiatiser quand on a pas de parti a l’assemblée).

    je propose qu’on se fasse, entre rêveurs technophiles entreprenants une nuit de bout, mais pas avec des « mort au capitalism », mais comment balancer un lanceur pour aller sur mars. les technologie NTR-Low augmented, vs les propulseurs ionique, les réacteurs 4G chinois et indiens, les technologies alien en pérparation, la robotisation de la conduit et l’avenir de la microentreprise pour le gars qui a un CAP.

    C’EST PAS UNE BLAGUE. IL FAUT QU’ON LE FASSE.

    Ya que comme ca qu’on s’n sortira parce que nuit debout c’est l’oligarchie qui se bat pour sa rente, même si elle se déguise en rebelle, elle profite du système, du squat organisé pour loger les déclassés bien pensants, des études bidons pour donner un boulot a vie aux enfants de CDI à vie.

    il faut hijacker nuit debout pour faire un vrai changement, et par répéter mais 68 et notre-dame des landes, pour conserver le système d’illégalisme au service des insiders, l’assistanat au service de toujours les même, en laissant les vrais pauvres outsiders se crever a essayer de monter un business légal ou illégal, contre le système installé.
    Il faut que le veundeur de fruit à la sortie du métro vienne faire son business là bas la nuit, que les artisans vienne contruire des boutiques, que l’on passe des présentations powerpoint et pas des slogans communistes.
    c’est toujousr le même maoistes qui font la révolution, et ca abouti toujousr au même résultat.

    maintenant, j’ai 3 boulots, et un seul qui me paye.
    je prépare la révolution, et elle sera technologique, sauf peut être en france où on la bloquera.

  • Elon Musk, ce n’est pas celui qui bénéficie de milliards d’USD de subventions du contribuable californien ? Étonnant de lire un tel article sur un site libéral.

  • Le problème des jeunes de Nuit Debout ce n’est pas qu’ils ne proposent rien, mais que leurs propositions sont idiotes (elles sont socialistes coercitives.)

    Le problème ce n’est pas non plus le fait qu’ils ne veulent pas travailler, mais le fait qu’ils vivent (ou souhaitent vivre) sur le dos des contribuables.

    Il existe dans notre société des gens qui ne veulent pas travailler mais qui ne veulent pas non plus vivre aux crochets de la société. Lorsqu’on est libéral on se doit de tolérer le choix de vie de ces gens même si on le désapprouve.

    Par exemple, il y a des clochards qui ont choisi d’être des clochards et qui ne demandent rien à l’État. Le film Into The Wild raconte l’histoire d’un de ces individus (néanmoins les faits relatés dans ce film ont été beaucoup embelli.)

    Selon moi il faut travailler par désir d’indépendance (ne pas dépendre de l’argent du contribuable) et si possible par passion (comme justement Elon Musk), mais jamais par conformisme. Les gens qui travaillent sans savoir pourquoi, juste pour faire comme tout le monde (conformisme), sont aussi pathétiques que les jeunes de Nuit Debout.

  • Comme tout entrepreneur, M Musk est compromis, partie intégrante d’un système dont il n’est pas responsable mais dont il est le premier a tirer parti. A ma petite échelle, n’ai je pas bénéficié d’aides étatiques que je considère pourtant parfaitement illégitimes? Récemment, l’article sur M Eiffel relevait de façon succincte les compromis de ce dernier lors de la construction du canal de Panama.
    Faut il, a l’instar de nombreux commentaires, au sujet de cet article, ou des autres sur CP sur Musk ou Tesla, lui enlever ou dénigrer ses succès, son parcours, son gout du risque, sa passion? Comment voulez vous que n’importe quel entrepreneur visionnaire, dont la capacité a changer le monde, ne tienne pas compte du tout de l’environnement étatiste, ne serait que juridique? Je suis libéral, mais pas suffisamment dogmatique pour ne pas admettre la prise de l’état quand un acteur du marché privé fait bouger autant de lignes aussi rapidement. Que l’on demeure prudent, bien, mais aussi sceptique et négatif, ce n’est pas justifié. Ou alors, vous êtes bien loin du monde de l’entreprise et faites de la théorie a outrance.
    La mise en abime avec les nullités debout, en revanche, quel intérêt? Les faiseurs font, les diseux disent?
    The Walking Dead of The Night peuvent être comparés a un salarié du privé, le plus harcelé de taxes, le plus productif d’Europe, le plus gros consommateur mondial d’antidépresseur, celui qui n’a plus le choix de choisir sa retraite, sa santé, sa défense, et qui est condamné a payer la moitié de ses revenus pour une armée vociférante de Walking Dead parfaitement inutiles. Cela suffit largement a les exposer pour les tiques qu’ils sont vraiment. Nul besoin de Musk.

  • moi j aime bien ce type et ces projets
    mais votre article est remplit de haine envers ceux qui ne sont pas milliardaire et se revoltent et s indignent, le mouvement « nuit debout » est sain et confronte ceux qui critiquent et s indignent a ceux qui agissent c est un peu « faible d esprit » de votre part , on peut faire une action sans avoir des projets a des milliards d euros. pretez moi 1 milliard et je serai a vos yeux mieux que elon musk vu tous les projets que j ai en tete, en attebdant la corruption et les inegalites nous cernent. donc « nuit debout  » et action : la lutte contre ces injustices qui compromettent la realisation de nos reves…
    ceux qui n agissent pas sont les gens comme vous : ni indignés ni dignes

    • @ leo ferre :

      le mouvement « nuit debout » est sain………………..

      relisez l’article svp.

      Un mouvement collectiviste sain, on croit réver.

      pour info, ce sont les gens de nuit debout qui sont remplis de haine envers les gens comme elon musk.

      Le seul agissement qu’ils proposent est le vol par l’impôt des gens comme musk.

    • Pitié. Si les inégalités vous démangent, c’est votre problème. Mon voisin roule en Bentley, grand bien lui fasse. Lui qui a créé 135 emplois en 14 mois et qui vient de revendre son projet.
      Personne n’a de haine envers qui que ce soit, vous devriez effectivement relire l’article. Et peut être, mieux écouter les noctambules debout, qui ne sont pas en reste pour professer la destruction de la bourgeoisie.
      En attendant, vous vivez dans un pays qui est capable de cramer 1M€/an dans un régime corrompu (intermittents) totalement inégalitaire, de dépenser en « culture » plus que pour la justice, que vous pouvez attendre longtemps, très longtemps, qui assassine son secteur privé, salariés en tete, qui octroie un régime de faveur a son secteur publique (égalité tu parles!), politise la police, pratique le capitalisme de connivence a la moindre occasion, subventionne les medias et les muselle en conséquence.
      Je ne demande pas votre pitié, je suis bien assez grand pour voter avec mes pieds, comme beaucoup d’autres entrepreneurs Français. En revanche, si vous vous préoccupez réellement d’injustice, occupez vous donc des racines du mal français: une population toujours plus grande qui dépend d’une autre, toujours plus petite, un clergé fonctionnaire intouchable, une corruption étatique absolue.
      Parce que vraiment, je ne vois pas en quoi et au nom de quoi vous pourriez avoir le statut de victime. Quel est donc ce bourreau contre lequel les gens (qui ne paient pas d’impôts) sont debout la nuit?

    • « pretez moi 1 milliard  »

      Vous avez raison de viser grand : si vous demandiez une somme raisonnable avec cet argumentaire, vous ne l’obtiendriez jamais. Tandis qu’un milliard, c’est possible. Allez voir S. Royale.

  • « Sur le dark side, on lui reproche notamment de prôner le conservatisme fiscal, c’est-à-dire une politique budgétaire caractérisée par des impôts bas, des dépenses publiques réduites et une dette publique limitée, et de plaider pour la fin des subventions aux entreprises écologiques » Jusqu’a la c’est un libéral donc… Et le fait est que si il a pris de la subvention, il peut tout autant se battre contre… tout comme je trouve abusif les sommes versées par le chomage et la durée, et pourtant je comprends ceux qui l’utilisent convenablement (durée réduite donc), on le paye. Elon Musk paye pour avoir des subventions (c’est la logique imparable de la subvention, on paye une petite somme pour en recevoir une grosse) donc il est logique qu’il en profite vu que ces concurrents le font… Après il peut considérer cela comme abusif, de plus il serait idiot de sa part de se battre contre et d’y arriver, vu qu’il n’est qu’au début de grands changements de société, et que par conséquent, il va continuer a révolutionner ce monde, et donc sur des secteurs actuellement subventionné. De plus les subventions sont régulières, et non pas ponctuelles seulement, donc si cela s’arrete, il n’en recevra plus.

    Ou sinon article très interessant, merci a vous. Et pour rappel, si vous avez 30k€ a mettre dans une voiture électrique, vous avez le choix entre la Citroen C-zero, qui est une merdouille de 3cm2, avec une autonomie de 140km, un design de 1910…. ou bien une Tesla design, avec une autonomie de 350km, des bornes de recharges gratuites un peu partout en France, un intérieur sympa, un systeme de conduite autonome,… alors Citroen C-zero ou Tesla ? quel dur choix… La France est foutue…

    • Encore une similitude avec la nuit debout : en 2018, on rase gratis !

    • Les deux sont des joujous pour bobos qui polluent plus que les voitures à carburant de par leur processus de production. Prière de ne pas utiliser mes impôts pour subventionner de tels non sens économiques.

  • Oui. l’idéal pour les gens créatifs est vraiment du côté d’Elon Munsk. Mais moi je plaide pour une nuit debout composée de plein d’Elon Munsk. En gros un start-up week-end. 😉

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