Désinformation financière : la loi de 1973 et la dette de la France

La réforme de 1973 concernant les modalités de financement de l’État français donne lieu à nombre d’articles pas toujours objectifs. Même sur Wikipedia.

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Désinformation financière : la loi de 1973 et la dette de la France

Publié le 3 avril 2016
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Par Nicolas Perrin.

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Canadian Pacific(CC BY-NC 2.0)

 

La réforme de 1973 concernant les modalités de financement de l’État français lorsqu’il ne souhaite pas immédiatement lever des impôts est vue d’un très mauvais oeil.

Les amateurs de complot y voient une manoeuvre de la banque Rothschild qui s’assurerait ainsi d’énormes profits sur le dos de notre pauvre petite République innocente et confrontée de force au terrible monde de la finance.

D’autres y voient la griffe d’un ultralibéralisme sauvage, arrachant notre pauvre petite République des bras d’un amant bon, généreux et désintéressé, le gouverneur de la Banque de France.

La désinformation sur ce sujet abonde. Un ami m’a envoyé le lien vers la page Wikipédia consacrée à la Banque de France et le paragraphe traitant de La réforme de 1973 : refonte des statuts (loi n° 73-7 du 3 janvier 1973).

En voici le contenu sous forme de capture d’écran car, comme dit l’autre, « il faut le voir pour le croire » :

wiki

 

Wikipédia étant le septième site le plus consulté au monde, il me semble que des commentaires sur ce texte présentant des biais flagrants sont utiles.

Un texte d’amateur

Les articles de la loi ne stipulent pas, ils disposent. Seul le contrat engage deux ou plusieurs parties qui se promettent (stipulo en latin signifie promettre par stipulation, c’est-à-dire oralement) de faire ou de ne pas faire quelque chose ; pas la loi.

Les Inconnus ont montré dans le film Les Trois Frères qu’ils maîtrisent ce niveau de vocabulaire juridique. N’est-on pas censé pouvoir en attendre au moins autant d’un contributeur Wikipédia ? Cet extrait n’a pas pu être rédigé par un juriste.

Complotisme et compagnie

« En pratique, cela signifie qu’on oblige la République à emprunter sur les marchés à obligation contre taux d’intérêt ». Difficile de faire plus orienté, comme formule, chaque terme étant discutable. Quelles forces obscures se cachent donc derrière ce on ? La loi dont il est question oblige-t-elle illégitimement ou bien fixe-t-elle une règle de manière démocratique ?

Qu’est-ce que la République (qu’on s’imagine évidemment frêle et innocente) vient faire là-dedans, alors que ce sont les gouvernements qui présentent des budgets en déficit à des parlementaires qui les votent pour qu’in fine, des fonctionnaires dépensent l’argent, tout cela au nom de l’État ?

On aurait pu rédiger ainsi : « en pratique, cela signifie que les gouvernements sont enfin remis devant leurs responsabilités s’ils veulent dépenser plus d’argent qu’ils n’en collectent et, par conséquent, augmenter la masse d’impôts futurs ».

L’objection oui, mais si on laisse la banque centrale imprimer, on règle le problème par l’inflation ! ne tient pas : qu’est-ce que l’inflation, sinon un impôt qui ne dit pas son nom ?

Historiquement faux

Avec cette loi, les gouvernements ne sont pas mis mais remis devant leurs responsabilités. En France, avant la Révolution, le suzerain contractait des dettes, souvent personnelles, auprès de personnes fortunées et de banquiers privés (le marché de l’époque).

Par la suite, c’est l’État en tant que tel qui a financé ses déficits grâce à l’épargne privée, au moins depuis la Révolution et ce jusqu’à la Première Guerre mondiale. Durant ce conflit, le marché ne suffisant pas à financer un effort de guerre colossal, la République ne fit pas figure d’exception.

L’après-Deuxième Guerre mondiale, qui signe l’entrée dans une économie d’endettement, voit les déficits budgétaires systématiquement monétisés. Pour reprendre les mots de Yannick Colleu : « L’histoire du financement de la dette publique de la France directement par la banque de France était une anomalie historique héritée de la période d’après guerre ». Point de catastrophe en 1973, donc.

Guillaume Nicoulaud, gestionnaire d’actifs, enseignant et blogueur libéral, a dégonflé d’autres baudruches à propos de cette loi, notamment les fausses idées suivantes :

  • « Avant, l’État se finançait gratuitement auprès de la Banque de France mais la loi de 1973, en interdisant cette pratique, l’a obligé à avoir recours aux marchés financiers ».
  • « C’est par cet article que le gouvernement — Giscard, Pompidou — a interdit au Trésor d’emprunter de l’argent à la Banque de France et, partant, a créé les conditions de notre dette publique actuelle ».

Clairement orienté pro-étatisme

Les articles de la version française de Wikipédia sont en général orientés étatistes, au sens de en faveur de l’interventionnisme étatique tous azimuts, et ce contrairement à la version anglaise. Cet extrait en est caractéristique à l’extrême. Franchement, n’éclatez-vous pas de rire à la lecture du paragraphe suivant ?

« À partir de 1973, c’est la catastrophe car la France n’a plus sa Banque pour lui avancer de l’argent à taux zéro par le mécanisme classique du crédit. Les dettes publiques partent réellement de cette loi, une loi libérale ».

Pour le rédacteur, il n’y a donc aucun lien entre les dépenses éhontées de la classe politique et le stock de 2 100 milliards d’euros de dette étatique. Dans son esprit, l’ennemi, c’est le libéralisme, quasi-systématiquement personnifié par un individu arborant cigare et haut de forme par la propagande étatiste, ce qui contribue à perpétuer la confusion entre libéralisme et capitalisme de connivence. N’aurait-il pas été plus raisonnable de rappeler la date du dernier budget voté en équilibre, en 1974 ?

Si vous avez lu l’intégralité de ce qui précède, inutile que je commente la conclusion de notre contributeur, à savoir que « la fin des 30 Glorieuses est gravé (sic) dans le marbre de la loi de 1973″. Et non, ça n’est pas moi qui ai fait une faute de grammaire en recopiant cette phrase.

Il est affligeant que des adultes écrivant sur Wikipédia puissent croire que l’argent gratuit existe.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.

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  • Vous auriez pu en effet faire remarquer l’absurdité de la phrase « pour lui avancer de l’argent à taux zéro par le mécanisme classique du crédit » : il est proprement délirant de penser et plus encore d’écrire que le crédit est « classiquement » gratuit !!

  • On pourra se tortiller comme l’on voudra, cela ne changera rien aux faits qui sont décidément têtus : oui la loi de 1973 est une loi qui a ouvert l’ère de l’endettement de l’Etat français au profit des banques et de la finance. Elle a été faite et adoptée pour cela. Son sosie a, d’ailleurs, été intégré au Traité de Lisbonne (article 123 qui se substitue à l’article 104 du Traité de Maastricht) qui dispose : « Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite ». Cette disposition transfert, en droit et en fait, le pouvoir de « créer » de la monnaie des Etats au profit des banques privées parce que tout investissement public (et même toute dépense d’un Etat européen dont la France) coûte plus cher aux contribuables qui se voient obligés de payer des impôts pour régler les intérêts qui vont directement dans poche des banques et de la finance. Et ces intérêts ne sont pas « modiques ». Ce qui est navrant, c’est la mauvaise foi de ceux qui défendent ce système ruineux pour les Etats et leurs populations qui subissent une véritable « arnaque légalisée » en perdant, en plus, un volet important de leur souveraineté nationale.

    • On peut effectivement se tortiller comme l’on voudra mais la question essentielle reste: l’Etat est-il obligé de s’endetter pour financer son train de vie plut^to que de le réduire à un niveau proche de sa capacité de financement?

    • Toute valeur obtenue par transfert aujourd’hui vaut mieux que cette même valeur obtenue dans un an. Demandez pourquoi à votre bailleur-propriétaire. Une chose certaine vaut plus qu’une chose incertaine. Votre croyance qu’un Etat puisse se soustraire par 49-3 à cette loi naturelle est puérile. Les dettes de 1915 souscrites auprès des USA pour financer une victoire des Alliés le furent en dollar or. L’etalonnage de la monnaie – officiellement valable mondialement jusque 1971 fut une limite constitutionnelle et parlementaire de l’endettement visant à garantir dans le futur la sécurité des échanges entre citoyens. Question: Êtes vous en relation personnelle avec l’auteur de ce brûlot sur Wikipédia ou simplement affiliée au même parti?

      • Je vous rassure : je ne suis encarté à aucun mouvement politique de l’extrême extrême gauche, à l’extrême extrême droit. Je n’ai pas besoin non plus de Wikipédia pour regarder ce qui se passe sous mes yeux de citoyen plus ou moins averti de la « chose publique ». Cela dit, chaque année la France paie plus de 45 milliards d’intérêts à la finance et aux banques en raison de sa dette dite publique. Cette somme colossale (ajoutée à celle représentative du capital emprunté qu’il faut bien rembourser aussi) aurait servi à faire autre chose au profit exclusivement des Françaises et des Français plutôt que d’engraisser de plus en plus chaque année une poignée de personnes. Bien évidemment, il reste que l’endettement de l’Etat (quand je dis « Etat », j’inclus également la sécurité sociale et les autres collectivités publiques, locales notamment) dépend de l’action publique de ses dirigeants, de son impécuniosité ou pas et de l’impéritie ou pas desdits dirigeants. Evidemment, je condamne la politique sociale et économique menée ces 4 dernières décennies par ces dirigeants, qui a mené la France là où elle est aujourd’hui : au fond du gouffre. Mais ne semble-t-il pas aussi évident que ces mêmes dirigeants n’étaient pas aussi incompétents et imprévoyants qu’ils ont eu l’air ? Ils savaient bien ce qu’ils faisaient (comme ils savant toujours aussi bien ce qu’ils font) mais ils ont fait (et font) de la politique au lieu de faire de la de la gestion publique dans l’intérêt général. Ils n’ont géré et ne gèrent que des intérêts particuliers, les leurs et ceux des lobbies de la finance et des banques avec lesquels ils ont souvent (je ne dis pas « toujours ») partie liée .

        • Il est possible aussi que les actifs des Français par ce jeu d’écritures se soient dépréciés de 45 milliards d’euros ou qu’une inflation de 45 milliards ait fait disparaître pas mal de pouvoir d’achats. Ce qui est à peu près la même chose (pendant ce temps là les actifs des banques engagés ailleurs se sont appréciés de 45 milliards).

        • Bourgin, vous préférez donc que la banque centrale en émettant de l’argent-dette à 0% dévalue directement ce qu’il y a dans votre porte-monnaie ?
          Perso même si je n’approuve pas la dette d’état, qui n’a aucune raison économique sérieuse, je préfère que l’on paie des intérêts car au moins ça restreint un petit peu l’endettement et ça oblige à rendre des comptes.

          • En fait, tout dépend par qui possède les « obligations » françaises: dans les pays où c’est la population locale qui possède la majorité du capital emprunté pat l’état, ce n’est qu’un demi-mal: tant que la confiance règne et que les intérêts sont bien payés (c’est le cas de pays que je connais).

            Par contre, si cette même dette est aux mains de groupes joueurs ou spéculateurs: bonjour les surprises.

            Solution européenne (€-zone): revenir à 60 % du PIB: toute catastrophe est ainsi évitée d’avance, SURTOUT si le budget n’est plus chroniquement déficitaire. La France, jusqu’à présent (et depuis 1997) n’y est toujours pas parvenue à cause de son manque de courage pour ses réformes indispensables:

            Tant pis pour sa pomme!

            • Vis 60% n empêcheront pas la dette de croître.

              La solution c est interdiction absolue d emprunter. Les tocards réfléchiront avant de faire exploser les impôts pour financer leurs lubies.

        • C’est exactement cela ! Nos représentants sont fourbent et sans limites puisque qu’ils détiennent les clés de la constitution qu’ils modifient quand ça les arrangent. Le capital emprunté est créé par les banque privées mais pas les intérêts, d’où une course folle à la croissance pour les payer et trouver cet argent. Ce qui met les personnes, les entreprises et les états tous en concurrence et de ce fait produit de la casse. Tout l’argent qui circule dans notre monde et de la dette. Nous payons des intérêts tout le temps et sur tout !
          Ce système et pervers et illégitime.

    • J’ajoute que la loi de 1973 était rendue nécessaire comme nouveau contre-pouvoir du fait de la suppression officielle de l’étalonnage (fin du pouvoir parlementaire) par Nixon. L’enrichissement plus facile des banques (socialisation du risque privé) appelait un lobbying effréné de celles ci envers des mesures de « soutien à la croissance » à crédit. La règle des 60% de Maastricht avait le même objectif de limitation. Par contre, les statuts d’indépendance de la BCE pa rapport au parlement, ont a nouveau supprimé un contre-pouvoir démocratique… et la BCE a pu simplement passer outre ses propres règles.

      • C’est bien le bémol que je mettrais à l’Union Européenne: je n’ai aucune confiance en M.Draghi, cet ancien vice-président de Godman-Sachs pour l’Europe (Combien de fois par semaine appelle-t-il ses anciens patrons?).

    • Bonjour Bourgin

      Les faits sont tétus, les politiques français ont voté depuis 40 ans des budgets en déficit (contrairement à d’autres pays).

      Voilà la vraie raison du surendettement français.

      C’est vous qui êtes de mauvaise foi.

      • Je suis tout à fait d’accord avec vous. C’est aussi ce que je viens de répondre un peu haut à « jacobs ». Je vous remercie de partager mon point de vue.

      • C’est bien pour ça que les critères de convergences de l’Union Européenne sont essentiels: en France, il n’y a pas eu de réforme de « l’état » comme ailleurs: l’austérité a été centrée sur la fiscalité avec l’efficacité qu’on sait: nulle. Mais la France a attendu le dépassement de la date butoir et se retrouve, une fois de plus, en défaut par rapport à ses engagements répétés, ce qui est la cause de son déclin parmi ses partenaires.

        Pourtant, quand 40 à 50 % de la législation européenne arrive à l’assemblée nationale, ou bien la « particularité française » va tenter de « tricher », voire de « saboter », ou bien, comme ça se voit trop souvent, on n’a pas besoin de plus de 20 à 30 députés (sur 577!!!) pour voter.

        Vous ne connaissez pas le bonheur de vivre dans un pays quand le gouvernement, le 31/12 de chaque année, a encore des finances pour faire face à des événements imprévus, où la partie à consacrer à la dette couvre des investissements qui vont faciliter la vie des gens. L’inflation est assez faible, partout.

        Que la banque européenne soit indépendante nous oblige, entre partenaires utilisant l’€, forcément, à une discipline commune. Ça vous change, évidemment des dévaluations successives que j’ai connues avec le « nouveau franc français » qui avait perdu, dans la monnaie de mon pays, 40% de sa valeur initiale face à l’ €!

        • Austérité en France avec les dépenses qui ont cru de 24 milliards en 2015. Faut arrêter avec cette légende.urbaine.

    • La seule chose qui a aboutit à l’endettement de l’État, c’est de dépenser plus que les recettes.
      En fait, les années ou l’État ne s’est pas endetté sont uniquement celles où les prévision de croissance correspondaient avec la croissance observée… C’est juste un problème de calcul.

      De plus, j’aimerai bien avoir des preuves que l’État a emprunté à des taux 0 avant 73.
      Avant 73, l’État empruntait aussi à des privés et les taux d’intérêts étaient plus élevés qu’après 73.

    • Bravo Bourgin ! Et ouf !
      Là au moins, c’est une démonstration claire. Comme les faits ou les chiffres de la dette (pas du blabla ou de la propagande idéologique, des chiffres) qui sont, en effet, très têtus ! Votre démonstration est définitive, je me conterai donc que de l’appuyer.
      Est-il en effet bien inutile, voire même comique pour des citoyens un peu initiés, de se tortiller en enveloppant – assez petitement du reste – des arguments essentiellement idéologiques, historiquement fumeux voire même un peu cuistres, dans des procès de vocabulaire et de fautes de frappes ou peut-être même, pourquoi pas ça arrive, de fautes d’orthographe… C’est un peu « le nivellement par le bas » ! Ce sont là de bien pauvres arguments pour une propagande et notre tenant (au demeurant) de la démocratie (représentative) devrait de toute sa magistrale hauteur de vue avoir quelque égard pour ceux qui ne sont pas juristes (l’est-il seulement ?) ou qui ne maitrisent aussi finement que lui (bof !) les nuances de notre langue. Ils ont encore, et c’est heureux, la possibilité de s’exprimer un peu… mais par internet seulement. Et pour combien de temps encore ?
      Car la DETTE, il s’agit bien là bien moins d’un problème de juristes ou de grammairiens que d’un problème concernant les citoyens… TOUS les citoyens ! (qui sont in fine les payeurs).
      Mais nos nouveaux « libéraux », qui le sont si peu en grammaire pour certains, ne cessent de m’inquiéter par leur goût marqué pour un semblant « d’élitisme », dont ils pensent probablement faire partie, et surtout par leur manque d’acuité à distinguer parfois (ou souvent ?) les nuances entre la démocratie et l’oligarchie. Cessité ou complicité ?
      Heureusement que les « étatistes » sont là pour nous sauver des étincèles de nos joyeux prétendus libéraux dérégulateurs et de leurs marchés « efficients »… Et aussi pour renflouer les vraies responsables (pas leurs propagandistes à la petite semaines) avec l’argent que les « étatistes » savent si bien leur trouver auprès des peuples (en créant de la dette qui rapporte aux flambeurs). Ou bien doit-on aller vraiment jusqu’au bout du libéralisme et laisser les « too big to fail » assumer leurs folies et faire faillite ? Et alors… ? Et après ? Il serait beau le libéralisme ! La tentative en 2008 avec Lehman les a rapidement ramenés à la raison et dans les 48h…
      A vous lire, je crois revoir les sketches des guignols de l’info. Vous devriez le revoir aussi (avec la marionnette « Mangeboules », caricature d’un grand libéral, il me semble…).

      Quant au « crédit gratuit », Tchifto, ce n’est pas si « délirant » de le « penser » ni même de « l’écrire »… Bien que je n’ai pas d’opinion arrêtée sur ça.
      Mais relisons un peu nos (très) vieux « classiques », du moins les textes anciens bibliques – hébraïques, chrétiens – ou même musulmans, sur ce sujet seulement (ne perdons pas trop notre temps) ou bien même ceux de certains philosophes ou penseurs (pas tous, certes) plus récents… Ce type de crédits a été très pratiqué et se pratique encore beaucoup dans certains cas (tenez, récemment, les crédits accordés par les grandes banques centrales aux banques privées de second rang, par exemple… 😉 , dans certains milieux et dans certaines communautés. Ils ne s’en portent pas tous plus mal, m’a-t-on rapporté…
      Enfin, il est vrai que ça demande quelque effort d’imagination compte tenu de l’emprise des banques privées dans notre système économique…
      Ce n’est cependant pas aussi « délirant » que vous semblez le penser. Renseignez-vous, vous verrez…
      Tenez, justement auprès de la BCE, peut-être ? Mais il est vrai que ce n’est pas vraiment pour le citoyen « lambda », ces crédits-là… Ce ne sont sûrement pas ce que l’on peut qualifier de crédits « classiques » 😉
      En revanche, bientôt, vous, pardon, nous allons peut-être découvrir un crédit dont je serais curieux de savoir de quel adjectif l’affubler…
      On parle de plus en plus de supprimer le « cash » (c’est tellement ringard, le cash, et puis c’est pour mieux pour lutter contre les terroristes et les trafiquants… que c’est drôle !). Et on parle aussi de plus en plus pratiquer un crédit non pas « délirant » sans taux d’intérêt mais carrément à taux d’intérêt… négatifs !
      Bientôt nous aurons peut-être donc l’honneur d’accorder des lignes de crédit permanentes à nos banques privées de dépôts et à taux négatifs !
      Vous voyez, on n’arrête pas le progrès en matière de « crédits » et les banques (centrales ou non) sont pleines d’imagination dans ce domaine… 😉
      Comme disait dans le temps un chroniqueur matutinal maintenant rendu plus discret mais toujours plein d’esprit : « le futur ne manque pas d’avenir et réciproquement »…
      Je poste tard car j’ai été interrompu dans la matinée et j’ai peut-être manqué des chapitres depuis… Oh, je crois que je m’en remettrai !
      Bon courage Monsieur Bourgin, vous allez en avoir besoin. Moi, je me tire…

      • Les libéraux qui défendent les banques qui font n importe quoi, il faut vous renseigner avant de raconter des conneries. Les banques sont le secteur le plus réglementé après le nucléaire.

        Vous dénoncez le capitalisme de connivence qui n à aucun rapport avec le libéralisme dont vous ignorez les fondements.

      • Mondieumondieumondieu

        40 ans de budget en déficit, c’est pas difficile à comprendre.

      • Le tout et son contraire en passant par la grammaire et l’orthographe pour bien noyer le poisson. J’en retiens qu’il fallait suivre l’enseignement de la Bible. La raison est assez simple: Jésus dit « il faut avoir la foi sans réserve » et il fustige le vil (Saint) Thomas qui veut « toucher » d’abord – avant de souscrire (Thomas ferait un bon saint-patron de l’étalon-or, mais les libéraux vont encore finir brûlés pour hérésie). Cependant le crédit fiduciaire, c’est la foi (fides), donc il faut donner du crédit sans limite au chef du gouvernement, c’est évident, car le jugement du collectif est divin. Mais alors pourquoi garder le cash? Y aurait il donc un cheveu de méfiance qui pourrait encore se glisser dans une démonstration si têtue sur le crédit illimité au collectif?

    • Bourgin: « les faits qui sont décidément têtus »

      Certainement la croyance que l’état pouvait s’emprunter à lui-même gratuitement avant 1973 ne peut que faire hurler de rire ceux qui ont passé leur brevet des collèges avec au moins la moyenne.

      Je parie que vous croyez aussi au mouvement perpétuel et à l’énergie libre.

    • L état français ne s endette pas pour faire plaisir aux banquiers mais pour financer le clientelisme socialiste et acheter la paix sociale.

      • Ah bon? Vous avez vu la droite au pouvoir éviter un déficit budgétaire ou ne pas augmenter la dette publique, vous? Quand? Sous quel gouvernement? On peut détester le socialisme sans pour autant défendre une droite qui ne propose rien mais a bien plus de candidats (égocentriques) aux primaires! Blanc bonnet et bonnet blanc!

        • Theo impliquait que la droite est aussi socialiste que la gauche.

          miky stouffs: « Blanc bonnet et bonnet blanc! »

          Voilà..

    • Je crois que c’est franchement faux: avant 1973 et donc avant la monnaie commune €, le Franc Français se dévaluait à cause d’une planche à billet nationale: les politiciens n’étaient pas plus vertueux, à l’époque où, par contre les « affaires » étaient meilleures.

      Il est clair que sans l’ €, précédé quand même du « serpent monétaire », la France aurait continué à dévaluer la monnaie de ses citoyens, premiers perdants à l’international! Le (Nouveau)Franc français valait 10 dans la monnaie de mon pays, à sa création, il ne valait plus que 6 et des poussières, face à l’ €.

      De toute façon une banque européenne qui n’aurait pas été aussi indépendante du pouvoir politique n’aurait jamais eu l’accord de l’Allemagne, à la Bundesbank indépendante.

      Empêcher la France de faire trop de bêtises avec une monnaie commune n’est évidemment pas facile ni répréhensible. Si la France veut maintenant quitter l’ €-zone, pour retrouver sa « monnaie de singe » qui ne sera pas reconnue « SDR » ou « DTS », avant très longtemps: libre à elle! Elle sera seule à y perdre en sauvant sa « souveraineté » de dépenser plus qu’elle ne gagne!

    •  » Ce qui est navrant, c’est la mauvaise foi de ceux qui défendent ce système ruineux pour les Etats et leurs populations  » ce qui est navrant c’est l’inculture économique de certaines personnes. Lisez mes commentaires en bas. Il est ridicule de dire que cette loi a causé l’endettement. Seuls les personnes n’ayant aucune connaissance en économie croient en cette fable.

  • En fait on est retombé dans l’ornière d’avant 1973. Ce sont les banques qui financent l’Etat, mais la BCE rachète les créances et a fait baisser les taux d’intérêt à zéro. Donc c’est bien le bon Mario qui finance gratuitement l’Etat comme jadis le Gouverneur de la Banque de France aux ordres.

    • Faux la BCE ne finance pas directement les États. Elle fiance le banques privées qui elles financent les états et pas à taux zéro.

  • bonjour, l’avantage de Wikipedia et ce qui fait sa force, c’est d’etre un système ouvert qui peut etre corrigé par tous les contributeurs. Je pense que vous vous trompez de cible et que une correction de l’encyclopédie pourrait etre utile à un plus grand nombre.

  • Le plus surprenant dans cet article est qu’il est à la portée du premier venu de rédiger, corriger, modifier ou enrichir un article sur Wikipedia. Voire même d’en signaler les erreurs, positions subjectives, manques d’arguments, biais de rédaction, etc.
    Pourquoi l’auteur ne se charge-t-il pas de la correction ou de la rédaction d’un meilleur article ?
    Je veux bien m’y coller (je l’ai déjà fait), mais là on a un expert dans le domaine : c’est bien ce que j’attends de lui.
    Me trompe-je ?

    • Je viens de vérifier sur Wikipedia, l’article a bien déjà été corrigé dans le sens de l’auteur. Désolé du commentaire hâtif.
      Cette erreur (la mienne) illustre bien le fait que nous avons tous la possibilité d’améliorer le sens commun et la pertinence des connaissances de tous par quelques interventions aisées sur Wikipedia.

      • Conclusion hâtive elle aussi. Sans cet article sur Contrepoints, on peut gager que le texte original de Wikipedia aurait été rétabli en quelques heures. Vous pouvez être un spécialiste international dans un domaine et proposer un texte objectif, si un documentaire TV bien socialiste prône une position contraire, votre correction sera effacée et vous risquez même de voir votre note de contributeur baissée.


  • Un état « souverain » doit garder la main sur sa monnaie et sa banque centrale

    sinon, il est asservi.

  • Les premiers responsables de la dette publique sont les politiques qui, depuis 40 ans, font de la démagogie.

  • Ce ne sont pas les banques commerciales (privées) qui financent les dettes souveraines, mais l’épargne des Français et des pays étrangers à travers les fonds en euros des compagnies d’assurance vie et les fonds (OPC, Opcvm, SICAV etc.). Il n’y a que depuis les lois européennes récentes (2010) que nous devons à Michel Barnier, commissaire européen aux affaires intérieures et aux services (juste ex ministre de la pêche, eh oui !) qui obligent les banques à adopter deux ratios : le « liquidity coverage ratio » (LCR) et le « net stable funding ratio » (NSFR). Le premier est un ratio à court terme dont le respect exigerait la détention par la banque d’un montant d’actifs liquides de haute qualité qui permettraient de faire face, en cas de scénario de crise, aux sorties prévisionnelles de cash pendant 30 jours. Quant au second ratio (NSFR), il vise à inciter les banques à recourir à des ressources stables pour financer leurs activités.
    Par ailleurs tout commentateur avant d’écrire devrait consulter le site de l’Agence France Trésor, il y trouverait ainsi la représentation de la dette de notre beau pays et en particulier qui détient la dette d’Etat :
    http://www.aft.gouv.fr/articles/detention-des-oat-par-type-de-porteurs_960.html
    En ce qui concerne M Barnier il est depuis février 2015, ou plutôt a été nommé par Jean-Claude Juncker conseiller spécial pour la politique de défense et de sécurité auprès de la Commission européenne
    On peut mesurer son efficacité face à la vague d’attentats subie par différents pays d’Europe !
    http://www.euractiv.fr/section/politique/news/michel-barnier-nomme-conseiller-securite-de-la-commission-juncker/
    Quelqu’un disait : « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. »
    C’était Albert Einstein

  • La fameuse loi de 73 n’a pas empêché l’Etat d’emprunter à la BNF, ce n’est que depuis Maastricht que c’est le cas.
    Si on regarde la Belgique, soumise à Maastricht diminuer sa dette relative de 50 points et le Japon qui n’y est pas soumis voire sa dette passer à près de 250%, c’est marrant.
    L’Etat empruntait déjà aux marchés avant, la majorité des créanciers sont composés des pensions, des assurances vies, etc. D’ailleurs, il suffit de voir l’évolution des taux, plus bas après cette loi pour se rendre compte que c’est faux.
    Il faut arrêter de confondre les taux journaliers de la BCE et les taux longs des obligations. Les banques ne peuvent pas faire le swap entre les divers taux.
    Regardez l’évolution des dépenses et des recettes en chiffres absolus. La charge de la dette peut être rapidement compensée en n’augmentant pas les dépenses pendant un an ou 2.
    La dette a été triplée par rapport à il y a 20 ans, la charge de la dette non. (En chiffres absolus et constants.)
    Comparez les estimations de croissance et la croissance observée, regardez l’évolution du déficit selon les écarts et vous trouverez a cause de la dette.

    Cette théorie de la conspiration est une fumisterie de plus, comme toutes les théories de la conspiration. Le problème c’est le monopole monétaire et le fait qu’on s’en serve pour donner cours force a des monnaies fiduciaires. EN somme on « force votre confiance ».
    On crée ainsi un marche captif, un monopole artificiel purement légal.
    QUe ce soit des banques qui profitent de ce monopole a travers des intérêts ou que ce soit l’Etat qui en profite en « empruntant » a 0% tout en nous facturant l’inflation, je ne vois pas ce que ca change. Que le citoyen de base se voit depourvu de son capital par l’impôt (remboursement d’intérêt) ou par l’inflation je ne vois pas ce que ca change. C’est comme se demander si l’injection létale est plus ou moins humaine que la chaise électrique… Pour le mort ca ne fait aucune difference apres…

    L’inflation prive les acteurs économiques du fruit de leur travail. C’est pourquoi il faut une monnaie stable. Autres raisons pour lesquelles la monnaie doit être stable, c’est que la monnaie est un 1) instrument d’échange 2) un instrument d’évaluation commun 3) une réserve de valeur. L’inflation corrompt ces trois finalités de la monnaie. Cette loi de 1973, votée sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, est un des rares garde-fous qui nous restent pour empêcher des politiciens incompétents de financer leurs lubies en dévaluant massivement la valeur de nos économies et le niveau de nos salaires réels. Depuis quand les politiciens sont-ils plus compétents que les gens dont c’est le métier – et par ailleurs l’intérêt bien compris – pour savoir combien et où investir ? Qui peut être assez naïf pour croire qu’il suffit de faire « tourner la planche à billets » pour créer de véritables richesses ? À combien d’expériences désastreuses – comme celle de la république de Weimar en 1923 ou les imbécilités de Robert Mugabe plus récemment – faudra-t-il que nous assistions pour comprendre que la création de richesse, l’innovation et – finalement – le bien être des gens ne se planifie pas ?

    Lisez ceci: http://leparisienliberal.blogspot.be/2011/09/loi-n73-7-du-3-janvier-1973-sur-la.html http://www.institutmolinari.org/note-utile-sur-la-loi-rothschild,1250.html http://h16free.com/2011/11/28/11407-pour-en-finir-avec-la

    Il ne faut pas oublier que les banques privées payent des intérêts à la banque centrale européenne, qui à la fin sont redistribués aux banques centrales nationales, dont la banque de France détenue à 100 % par l’état. L’état encaisse donc une partie de ces intérêts : http://www.lefigaro.fr/societes/2012/04/13/20005-20120413ARTFIG00597-la-banque-de-france-verse-34milliards-a-l-etat.php
    Certes, le taux d’intérêt des banques privées est plus élevé que celui de la banque centrale. Cela peut s’expliquer de deux manières :
    – Le secteur bancaire n’est pas assez concurrentiel : il y aurait un oligopole des banques privées, qui appliquerait un taux de marge à ses clients. Cela me semble difficile à accepter, car les marchés financiers sont constitués d’un très grand nombre d’acteurs, qui ne peuvent s’entendre entre eux sur les prix à fournir.
    – Les banques privées courent un risque en faisant des prêts « de détail » : celui de ne pas être remboursées. Ce sont des choses qui arrivent : pensez au récent défaut grec ! Les prêteurs n’ont pas été remboursés ! En prêtant aux banques privées, la banque centrale court un risque de défaut beaucoup plus faible, tandis qu’en prêtant aux acteurs de l’économie, les banques privées courent un risque plus grand, ce qui justifie des taux d’intérêt différents.
    En résumé, le taux d’intérêt plus élevé des banques privées s’explique soit par un manque de concurrence du secteur de la banque de détail et des marchés financiers. Soit par la prise de risques des banques privées, prise de risques qui a un coût. la première hypothèse n’est pas crédible. donc, ce qui explique le taux d’intérêt plus élevé des banques privées s’est la prise de risques des banques privés.

    Il faut arrêter d’appeler cette loi, la loi Rothschild parce que la banque Rothschild fait des fusions acquisitions, et non pas du crédit. On ne peut donc MEME PAS dire qu’elle a bénéficié de cette loi.
    http://www.theorie-du-tout.fr/2012/03/loi-1973-rothschild.html
    D’autres pays ont interdit le Trésor Public local de présenter ses propres effets à l’escompte de la Banque centrale nationale, ils n’ont pas tous une dette publique galopante pour autant : Finlande, Suisse ou Norvège par exemple.

    La dette a explosé à partir de cette période car il y a eu les chocs pétroliers et parce que c’est à partir des années 80 que nous avons du affronter la conjonction de la hausse du nombre de fonctionnaires + les générations de retraités issus des générations post Guerre Mondiale.
    La dette à commencer à poindre son nez quand l’état providence à commencé à exploser. Personne n’a mi un pistolet sur la tempe des politiciens pour les obliger a emprunter. Si nous n’avions pas été diriger par des démagogues ambitieux et malhonnêtes rien de tel ne serait jamais arrivez et les finances de la France seraient saines. La dette n’est pas une fatalité, cet argent à été dépenser par nos homme politiques pour acheter des voix en sachant parfaitement qu’ils ne seraient plus de ce monde quant il faudrait passer à la caisse. La France est diriger par des escrocs, la loi de 73 ne change rien à l’affaire.

    • Voilà un commentaire que j’aime lire. Merci nous sommes totalement en accord, il faudra se rejoindre plus avant car il y a non seulement de l’inculture mais aussi beaucoup de dogmatisme à combattre. A plus tard donc, sur ce site où ailleurs. Il y a du boulot et je m’en rends compte d’année en année. J’avais d’ailleurs publié un post sur la monnaie et ses trois fonctions ainsi que sur la dette et son origine.
      Bonne soirée

    • C’est pire que ce que vous pensez. Le « choc » pétrolier aussi a bon dos. Il est le résultat mathématique du débrayage officiel du dollar par rapport à l’or en 1971. Les Arabes ont découvert qu’ils étaient littéralement payés avec du papier alors que sur le papier était écrit « ceci est de l’or » (comme on peut se tromper). Certes ce fut un choc pour eux de s’être fait rouler à ce point par Tricky-Dick. Parler de choc pétrolier est un euphémisme pour un problème de décuplement des dettes souveraines lequel date de…1913.

  • il faut lire le livre « Les Faits sont Têtus » d’Olivier Berruyer (janvier 2013) qui tord le cou des inepties qu’on raconte sur la » loi de 1973″ en « sept mensonges » p225 à 231.
    Berruyer cite notamment celles et ceux qui ont utilisé le mythe : JM Le Pen, N. Dupont Aignan, Jacques Cheminade, P. poutou, J.L. mélenchon et enfin Marine le Pen qui a déclaré le 1er novembre 2010 sur TF1 : « si nous arrivons au pouvoir, nous allons tourner le dos à la décision mortifère de 1973 qui a obligé la France a emprunté sur les marchés financiers internationaux (…) et là, on nous a forcés, « ils » nous ont forcés, à aller emprunté sur les marchés ».
    PS : posez vous la question de savoir pourquoi Mitterrand n’a pas touché à la loi de 1973 si elle était si mortifère ? Alors même que Mitterrand faisait absolument TOUT ce qu’il voulait sans contrainte : la preuve, il a NATIONALISE 39 BANQUES ! (trente neuf) etc.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_nationalisation_du_13_f%C3%A9vrier_1982

  • « Même sur Wikipedia »… Hahahaahhahaa!!! Parce que vous croyez sincèrement que Wikipedia est immunisé contre les biais de toute nature et le développement de la censure… pour le bien et les enfants. Hein, n’oublions jamais les enfants!
    Sur les quelques sujets que je maîtrise un peu, il ne m’a pas été donné une fois de lire une présentation qui ne soit tendancieuse ou biaisée politiquement. Les activistes qui oeuvrent en coulisse sous le prétexte d’applications de règles dont ils sont les seuls juges ont une vision très précise de ce que doit être le savoir de référence.
    J’apprécie beaucoup cet outil, mais je tiens systématiquement compte de ce biais potentiel.
    Un des moyens, certes long, d’en mesurer la porté est de se pencher sur l’historique des modifications.

    Cette saillie a été écrite dès lecture du chapeau (difficile de résister à une bonne provocation, je le reconnais), mais avant celle du corps de l’article. Je la maintiens, cela corroborera le reste du texte de l’auteur.

  • Bravo à Bourgin pour son commentaire du 3 avril à 9 h05 ! J’irai même plus loin à propos de la mauvaise foi de ceux qui défendent le système. Ce sont des gens qui ne réfléchissent jamais par eux-mêmes et ne sont capables que de répéter des leçons apprises de la bouche des profiteurs du système ou les profiteurs du système eux-mêmes.
    Qu’est-ce qui justifie, dans une démocratie, que ce pouvoir absolu qu’est la création monétaire soit le privilège de banques privées? Quand le peuple (Démos) s’est-il exprimé pour leur accorder ce pouvoir (Cratos) ?
    Qu’est-ce qui justifie, dans une société à l’économie libérée, que l’on continue à payer des banques pour remplir des fonctions qu’un simple logiciel pourrait remplir beaucoup mieux, avantageusement et gratuitement.
    Les banques peuvent-elles justifier d’une quelconque expertise en la matière? Au contraire, nous avons dû les sauver en 2008. J’accuse au contraire leurs gros actionnaires d’escroquerie et de crimes contre l’humanité.
    Escroquerie : toute la monnaie existante est créée ex-nihilo, donc la banque ne la possède pas et elle la fait payer (intérêts) Illégitime comme l’a dit Maurice Allais! En outre, puisque toute la monnaie existante est créée par des crédits à rembourser, et est effacée dès le remboursement du crédit, il s’ensuit que le fait de payer des intérêts prive d’autres de rembourser ne serait-ce que le principal. Quand, dans un contrat, une partie contractante prive l’autre partie de la possibilité d’exécuter sa part de contrat, celui-ci est nul.
    Crimes contre l’humanité : ces intérêts ont donc induit une sorte de jeu de chaises musicales conduisant ceux qui ont compris la règle du jeu à une concurrence féroce entre individus, entreprises et nations pour la maximalisation des profits et ceux qui ne l’ont pas comprise ou acceptée à l’exclusion sociale. Grâce à ces intérêts escroqués à la population, les actionnaires des banques se sont mués en actionnaires de multinationales, ont pris le contrôle des médias et des partis politiques, filtrant l’accès au sommet de ces derniers pour ne laisser accéder au pouvoir que les plus dociles, les plus incompétents et les plus corruptibles.
    Il n’y a pas une guerre, pas un coup d’état, dont ils ne soient responsables. En écrasant les pays du sud sous la charge illégitime de la dette (qui a pu atteindre 15 à 20 fois le montant du principal) ils sont responsables de la faim dans le monde, du sous-développement des infrastructures liées à la santé, du chômage, de la pauvreté, du saccage de l’environnement, de l’immigration, du terrorisme…et j’en passe. Hitler (qu’ils ont également financé) n’était qu’un boy-scout comparé à ces monstres.
    Il faut aussi en finir avec ce mythe selon lequel une monnaie aurait une quelconque valeur. Même si son support est en or, elle n’en a aucune en tant que monnaie car la vraie richesse n’est pas dans la monnaie (qui n’est qu’un instrument comptable) mais dans l’objet ou le service qu’elle cherche à acquérir. La monnaie n’est donc qu’une unité de mesure de la loi de l’offre et de la demande. Un lingot d’or est insuffisant pour acheter un verre d’eau dans le désert mais, même sans faire appel à des exemples extrêmes, quand vous voulez acheter une bouteille de Coca sur une aire d’autoroute, vous constatez que vos euros valent moins (puisqu’il en faut plus) que dans votre supermarché d’une banlieue modeste. Raison de plus pour déclarer inacceptables les intérêts sur quelque chose qui n’a aucune valeur.
    La monnaie doit être à la société ce que le sang est au corps humain. Elle doit être gratuite et circuler partout.

    • Je suis en complet accord avec ce que vous avez écrit. Je précise cependant que si le système bancaire que nous connaissons crée la monnaie scripturale (monnaie de compte) dans laquelle est réalisée les emprunts que nous faisons (individus et entreprises) donc création monétaire ex nihilo (à partir de rien comme écrit ci-dessus) et qui représente environ 90 % de la monnaie en circulation, la monnaie fiduciaire (pièces et billets) en représenterait les 10 % restant pour faire simple. Le système ne nourrit pas l’endettement souverain (les Etats) celui est alimenté par l’épargne des individus français et étrangers pour la plus grande partie. Il y a cependant des prêts qui ont été accordés à des états par des banques commerciales mais ils sont toujours minoritaires par rapport à l’épargne des individus.
      La monnaie n’est donc ni un bien public ni une création ex nihilo elle est bien une marchandise qui permet la mesure, l’échange et la réserve. Elle a été détournée de sa vocation dès les orfèvres qui ont compris que les dépôts d’or de leurs clients n’étaient jamais retirés en même temps et que le reste pouvait servir à prêter des montants qu’ils ne possédaient pas eux-mêmes et en tirer profits (taux d’intérêts). Les accords de Bâle I en 1988 ont confirmé cette procédure et le monde repose aujourd’hui sur une dette qui représente environ 3 fois le PIB mondial, rien que ça. Le dentifrice est sorti du tube et il ne sera pas possible de l’y faire rentrer, le problème ultime est là.
      Bien conscient de la gravité de ce système à réserves fractionnaires (1 pour 12) il serait nécessaire pour éviter une crise majeure de revenir à des fonds propres plus proches de 40 % des encours de dettes des banques commerciales qu’à celui actuel qui provient de 4 % récemment à 10 % environ d’après les nouvelles contraintes de ratios exigés mais mal rédigés puisqu’ils peuvent-être compensés par de la dette souveraine comme équivalents de fonds propres oui fonds durs.
      Il ne faut pas laisser aux gouvernements la capacité à toucher la monnaie, les taux d’intérêts et la dette, même par banques centrales dites indépendantes (alors que leurs dirigeants sont nommés par les gouvernants et leurs doivent le retour d’ascenseur, la preuve est matérialisée d’une part par les quantitatives easing et les taux proches de zéro ou négatifs).
      Comment peut-on imaginer des taux proche à zéro ce qui empêche la fixation des prix et leur mesure à long terme et des taux négatifs qui voudraient dire que l’on pourrait, un jour, emprunter de l’argent à son banquier et que ce serait lui qui nous paierait des intérêts? J’emprunterais immédiatement des sommes importantes et de surcroît in-fine et vivrais de cette rente, cela me rappelle ce que vous avez écrit ci-dessus mais à l’envers cette fois-ci.
      Nietzsche disait le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument.
      Ce qui se passe depuis plusieurs années est effarent. Nous avons vécu une crise de surendettement mondial en 2007-2008 et nous voilà conduits depuis vers une crise de surendettement du surendettement parce que nous gouvernants ne peuvent pas accepter de voir l’économie ne plus progresser, la croissance n’est pas un cycle continu et régulier, s’en est ainsi. Mais l’homme s’est même mis dans la tête de réduire l’élévation probable de la température à l’horizon d’un siècle à moins de 2°, j’ai bien écrit à l’horizon de 100 ans, ah bon !

    • Il faut ête venu lire la 1ere fois un article sur ce forum pour penser que même 1% des lecteurs de Contrepoints défendent en quoi que ce soit le système monétaire actuel – tant pour le règlement de la BCE que pour les privilèges bancaires. Mais vous faites ici avec vos amis manifestement cher Monsieur Flamand surtout du marketing politique au profit de votre site un peu moins fréquenté « http://www.monnaiehumaine.org/ » car bourré de demi-vérités et dans la confusion la plus totale et sans possibilité de commentaire. On en retient que vous vous opposez tous là bas, à l’idée de l’intérêt comme phénomène naturel car vous n’avez pas eu le temps de lire plus loin que Karl Marx. Moi, je trouve d’ailleurs aussi très injuste, ce principe de la gravitation universelle : les gros devraient tomber plus vite par terre que les minces. Encore une loi à changer, mais si on s’y met tous ensemble, on y arrivera peut-.être n’est-ce pas? Tous ensemble…

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