La faillite inéluctable de l’État français

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emprunts toxiques

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La faillite inéluctable de l’État français

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 mars 2016
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La distribution d’aides sociales tous azimuts, qui a jusqu’alors permis d’acheter une paix sociale vérolée mais relativement efficace, sera probablement un des deux éléments clés qui précipitera la faillite complète de tout l’État français. Dans ces aides sociales, le Revenu de solidarité active (RSA) joue sans mal le premier rôle.

Bien sûr, ce RSA n’a pas grand-chose à voir avec la candide proposition de revenu générique et cosmique que j’évoquais dans un récent article ; force est cependant de constater que le petit pécule social est distribué à un nombre grandissant de citoyens français, au point d’atteindre les 2,5 millions de foyers bénéficiaires. En poussant un peu, à ce rythme, tout le monde va bientôt y avoir droit…

GrandeFeteSocioCe n’est pas anodin. Outre l’explosion du nombre de bénéficiaires (qui représente 71% de plus qu’à sa création en 2009), plus structurelle puisque liée à l’augmentation de la population concernée, d’abord métropolitaine puis finalement française tout court, on note aussi une augmentation conjoncturelle directement en phase avec la massification du chômage dont la France n’arrive toujours pas à s’extraire, en dépit des petits coups de mollets flasques du capitaine de pédalo.

Ce n’est pas bon signe. Cette augmentation du RSA, intrinsèquement, montre clairement la paupérisation grandissante de pans entiers de la population du pays. Ceci implique directement qu’une part croissante des Français se retrouve avec d’énormes difficultés pour terminer le mois, ce qui plonge toute une partie de la population dans la précarité, entraînant des impacts en termes de croissance ou de PIB, certes, mais aussi de façon moins triviale en termes de moral des ménages, de santé publique, bref, de cohésion globale du fameux « tissu social » que le socialisme hexagonal s’est employé à tisser à sa façon, avec du scotch, de la colle, du fil de chanvre et beaucoup de rapiéçages.

Ce n’est pas sans conséquences, car, de façon moins directe, cela signifie aussi une augmentation pernicieuse des difficultés de trésorerie des départements français. Eh oui, on l’oublie un peu vite lorsqu’on prend connaissance de ces chiffres nationaux désastreux, mais le RSA est une affaire locale, départementale même. Et comme ce sont les départements qui se chargent de cette distribution, chaque augmentation du RSA (en quantité et en qualité) entraîne de nouvelles tensions dans leurs budgets.

En juin dernier, je notais les couinements de plus en plus forts de quelques-uns de ces départements, acculés à la quasi-faillite devant l’explosion de leurs dépenses sociales. En janvier, je revenais à la charge en remarquant qu’une dizaine d’entre eux poussaient des râles d’agonie, dès le début d’année, sentant déjà leur trésorerie épuisée par le stress du RSA. Il faut dire que, dans tous les cas, ces départements slalomaient avec brio autour de leurs dépenses pour en formuler de trop microscopiques réductions.

Or, indépendamment de l’état déplorable des finances de quelques départements, la situation actuelle est catastrophique. Malgré des contorsions aussi comiques que grotesques de la stagiaire actuellement Ministre du Chômage, personne n’est dupe de la tendance prise durablement par les chiffres du chômage : cela continue d’augmenter furieusement. Et cette augmentation se traduit mécaniquement par un accroissement du nombre de bénéficiaires du RSA. Autrement dit, les ennuis actuels des départements vont s’aggraver.

Il y a pire.

Un nombre toujours plus grand d’individus ne fait pas les démarches pour, justement, bénéficier des aides sociales, à commencer par le RSA. Alors que les pouvoirs publics semblent lutter contre la fraude sociale qui ampute leurs moyens, les études montrent qu’en pratique, nombre de personnes qui pourraient bénéficier des aides ne font tout simplement pas les démarches pour les obtenir, notamment parce qu’obtenir le RSA représente un parcours complexe et alambiqué (ce qui sauve, pour le moment, les finances des départements).

En somme, le système est bel et bien à bout de souffle et (horreur & ironie) toute simplification administrative pourrait en précipiter la chute.

MOARPas étonnant, dès lors, de voir que les départements en difficultés (une dizaine fin 2015, plus proche de 40 à présent et probablement le double dans douze mois) tentent un petit chantage des familles auprès du gouvernement : plus de moyens, encore des sous, moaAar money please, ou sinon ils imposent aux demandeurs de RSA de s’inscrire obligatoirement dans les petites fiches de Paul Employ, ce qui ferait exploser le nombre officiel de chômeurs, probablement bien au-delà de six millions. Pour ceux qui nous dirigent (dans le mur), cela signifie une courbe qui ne s’inverse pas du tout dans le bon sens et qui pourrait remettre en question la candidature du meilleur d’entre tous.

En introduction, j’évoquais deux éléments clés attisant l’écroulement du Léviathan français. Le second, ce sont bien sûr les emprunts toxiques et autres consternantes décisions d’investissements idiots lancés par les collectivités locales sous prétexte que (comme une vitre cassée) l’argent ainsi dépensé créerait de l’emploi.

Et là encore, on voit qu’à mesure que les semaines passent, ce qui était déjà fort délicat les années puis les mois précédents devient maintenant franchement explosif. C’est tout particulièrement le cas pour la région Poitou-Charente qui, depuis qu’elle a été absorbée dans le nouvel ensemble « Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes », avait défrayé la chronique en se retrouvant avec des douzaines de millions d’euros d’impayés, et doit maintenant faire face à des engagements et dettes de l’ordre d’un milliard d’euros.

Oui, vous avez bien lu : l’ardoise royale (forcément royale) atteint le milliard.

Et comme l’indique l’article, pour arriver à ce montant assez sportif de dettes, l’ex-région Poitou-Charentes a eu recours à plusieurs systèmes de financement pour ses investissements, dont le financement en crédit-bail de l’achat de 32 rames TER, et l’utilisation de montages dont certains présentent un très haut niveau de risque de dérapage financier, à savoir 130 millions d’emprunts structurés, autrement dits toxiques, c’est-à-dire assis sur des taux variables et basés sur des variations de change entre l’euro et le franc suisse (le principe, relativement simple, est exposé en détail ici).

Et au-delà de ces montants faramineux dont la facture totale risque fort de s’alourdir avant les conclusions de l’audit attendues pour le 7 avril prochain, on doit se demander comment cette situation aurait pu se bâtir sans que nos élus ne soient un minimum informés alors qu’ils étaient en charge de la gestion de la région en bon père de famille (i.e. ni alcoolique, ni mégalomane). Du reste, ce qui est vrai en Poitou-Charente l’est partout ailleurs à différents degrés : quelles énormités découvrira-t-on dans les autres régions et départements ?

Et rassurez-vous : si la faillite n’est pas le fait d’une utilisation compulsive d’emprunts toxiques, elle sera de toute façon la conséquence directe de la redistribution sociale tous azimuts.

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  • Le seul aspect positif de la banqueroute inéluctable qui s’annonce sera la remise à plat obligatoire du système social et fiscal français. En espérant que passent enfin à la trappe les élus, leurs affidés et le cortège de fonctionnaires inutiles qu’ils ont embauché.
    Mais bon, autant dire que ça va tanguer sévère ! Pas étonnant que les gouvernements Européens veuillent à toute force limiter la détention d’arme, ils savent bien qu’ils risquent leurs peaux à brève échéance et qu’une population armée est un tantinet moins coopérative que des moutontribuables désarmés…

    • Sauf que pour avoir une arme, rien de plus simple. On va au balltrap du coin, on prend une licence et ensuite direction l’armurier pour un beau 12. Pour des armes, dirons nous plus affutées, il suffit d’aller au club de tir et de prendre une licence également.

      Et je ne parle même pas des facilités qu’on peut trouver dans les cités ou sur le dark web

      • Je ne parle que d’obtenir des armes légalement, ce qui est me semble t’il un droit parfaitement compréhensible, et évite juste d’acheter une arme ayant servi à un braquage ou un meurtre… Et du coup ce n’est pas si simple non. Ball-trap et tir sportif, ça fait 2. Essayez de sortir un AR-15 dans un ball-trap, ça m’étonnerait que vous restiez longtemps…Je suis licencié et la préfecture bloque actuellement les autorisations de détention alors que les douanes bloquent les importations d’armes longues. Par ailleurs, l’Europe prépare en ce moment même l’interdiction pour janvier 2017 des catégories B4 et leur restitution obligatoire pour les détenteurs antérieurs. Si c’était aussi simple, pourquoi les autorités s’acharneraient-elles à réglementer et ficher les détenteurs on se le demande…

      • Des bons manches de pioche ça fera tout aussi bien l’affaire mais il faut se dépêcher car les frênes sont en train de mourir :
        https://jacqueshenry.wordpress.com/2016/03/26/apres-les-oliviers-cest-au-tour-des-frenes/

    • Il n’y aura pas de point positif : personne ne prendra ces responsabilités, élus ou peuple. Et donc, sans base saine, une recette similaire sera élaborée avec des belles paroles pleines de sentiments mais assurément pas de raison.

      • Effectivement, comme d’habitude personne ne voudra prendre la responsabilité de mesures désagréables, ça fait 40 ans que ça dure. Malheureusement, j’ai bien peur que cette fois l’on ne prenne la responsabilité à notre place, comme l’Argentine ou la Grèce. Et quand le voile des illusions va se déchirer, ça va faire très mal à n certain nombres de personnes qui vont tomber des nues parce que s’accrochant du bout des ongles aux discours officiels par peur de la vérité. Churchill avait encore une fois raison.

      • La responsabilité est collective. On cherchera des responsabilités individuelles, des boucs-émissaires donc, on accusera la gauche, la droite, l’Europe, l’ultralibéralisme, les banksters ou que sais-je encore mais il n’y aura probablement pas de place pour les voix qui impliqueront le modèle français.

  • Tout le monde le sait. Mais tout le monde s’en fout.

    • « Tout le monde le sait. » Alors ça rien n’est moins sur et dans tous les cas vous trouverez toujours des gens pour vous dire que c’est un problème de financement et qu’un bon coup d’endettement public sera la solution.

      « Mais tout le monde s’en fout. » Normal, tout le monde espère que c’est la génération suivante qui recevra la facture.

  • Petite question: les produits financiers que vous nommez « toxiques » sont-ils d’inspiration libéral (moins de régulation dans l’industrie financière) ou staliniste (régulation de l’industrie financière et goulag)? Merci de m’éclairer.

    • L’auteur de l’article a déjà répondu amplement sur cette question dans de précédents billets. L’inspiration des emprunts dits toxiques n’est ni staliniste ni libérale. Ils ne sont que l’expression de l’avidité d’une certaine catégorie de financiers rencontrant l’aveuglement et la paresse intellectuelle de nombreux élus.
      Une simple dose de bon sens aurait suffit à percevoir le côté aléatoire et potentiellement nocif de ces emprunts. Mais il est plus facile de se faire mousser devant son conseil et les électeurs avec des taux à 2% pendant 3 ans que d’envisager la conséquence sur les contribuables les 20 années suivantes.
      Encore une fois, l’ego démesuré, l’irresponsabilité et l’impunité totale des politicards entraînent la ruine des contribuables.

      • Okay mais il y a aussi plein d’acteurs privés qui ont souscrit à ce genre de produits toxiques (coucou 2008). L’avidité n’est donc l’apanage ni du public, ni du privé. Mais la dérégulation qui permet de créer et de proposer ce genre de produits est plutôt d’inspiration libérale que collectivo-keyneso-trotskiste, non? Comment le libéralisme compte concilier la tendance naturelle des gens à être avides dés qu’ils le peuvent, et éviter les désastres type produits toxiques?

        • bonjour Moody

          Cela s’appelle la responsabilité.
          Quand vous dépensez votre argent, vous vous renseignez. Quand c’est l’argent des autres (c’est gratuit c’est l’état qui paye) vous êtes moins regardant.

        • la réponse du libéralisme c’est la responsabilité.
          Dans le cas du public , les élus doivent être responsables de leurs âneries , les prêts dits toxiques prouvent juste que le pouvoir des élus doit être restreint.
          Dans le cas du privé , si c’est votre argent perso tant pis pour vous , si vous avez engagé la responsabilité de l’entreprise et bien vous êtes sanctionné.
          Les banquiers n’ont fait que leur boulot et il n’y a pas besoin de régulation.

        • La responsabilité INDIVIDUELLE tout simplement qui fait que vous supportez SEUL les risques de vos engagements hasardeux.
          Le problème ne vient pas de la dérégulation des activités financières mais de ceux qui la dénonce en premier lieux…c-à-d nos très onéreux élus qui quand ils prennent ce genre d’engagement mettent en jeu le responsabilité COLLECTIVE de la collectivité (justement…) dont ils ont la charge et font donc courir le risque sur TOUS et personne en définitive jusqu’au jour ou cela devient intenable.

          Il n’y aurait aucun problème et aucun débat sur la régulation des activités financières si les élus remboursaient sur leurs actifs PROPRES les dettes des collectivités dont ils ont eu la charge à la fin de leur mandat.

          • D’accord, mais la responsabilité « individuelle » d’une entreprise qui va jouer au casino à la banque et qui se répercute sur tous ses employés qui n’ont aucune responsabilité là-dedans, ainsi que tous les sous-traitants et toute l’économie dans le cas d’une grosse faillite et de plusieurs grosses faillites? Comment le libéralisme y répond à ca?

            • À la bourse, pas à la banque pardon!

            • La concurrence. Le choix. Le monde continuera de tourner et les employés et les partenaires économiques iront se trouver un autre patron et d’autres partenaires et qui sait qui gèreront peut-être mieux leurs finances. Il n’y a pas d’entreprise qui soit trop grosse pour faire faillite. De plus, ils ne seront pas amenés à éponger les dettes de l’entreprise, ça c’est la responsabilité des actionnaires. Enfin, les conséquences sont limitées à une entreprise et dans les pires des cas à un petit espace géographique.

              • Que faire quand tous les grands groupes jouent tous au loto de la bourse? Quel choix, quelle concurrence pour les employés? Que faire quand l’offre d’emplois est moindre que la demande, en gros qu’il y a beaucoup de chômage? Quel choix, quelle concurrence pour un employé qui vient de se faire virer parce que les actionnaires ont tout perdu? Vous pensez vraiment que si demain pour une raison X ou Y Apple ou Amazon ou Toyota ou Total ou n’importe quel énorme groupe se casse la figure, les conséquences seront limitéés à l’entreprise ou aux trois rues autour du siège?
                Par ailleurs je n’ai jamais dit qu’une entreprise pouvait devenir trop grosse pour faire faillite.

                • Je suis pas sûr que tous les grands groupes jouent au loto de la Bourse. D’une part la Bourse est un moyen de financer son activité et d’autre part, il y a des grands groupes qui ne sont pas côtés. Et rien ne vous contraint à travailler dans un grand groupe : de la grosses boite multinationale à la petite PME et passant par les entreprises solidaires, l’éventail de choix est large il me semble. Alors après oui il y a le chômage mais sur ce sujet, il y a des dizaines d’articles qui explique pourquoi le chômage en France est un chômage STRUCTUREL c-à-d qui n’est pas lié (uniquement) à la mauvaise passe économique.

                  Les crises en principe ne devraient mettre que quelques mois à se résorber avec de la casse évidemment. Mais le problème n’est pas la casse, le problème vient quand tout a été figé par des multitudes réglementations ou pire d’interdictions ou quand on fait du cache-misère pour tenter de sauver un système qui ne fonctionne pas.

                  Je le répète Apple ou Amazon peuvent bien faire faillite, ça ne sera pas la fin du monde pour personne ni pour les salariés. Ces entreprises ne sont pas les seules dans leur secteur, ils peuvent aller à la concurrence, ils peuvent aller travailler dans d’autres secteurs et soyons fous si le droit n’est pas devenu quelque chose d’aussi kafkaïen que le loi française ils peuvent lancer leur propre activité.

            • Vous êtes l’exemple typique d’un socialiste qui rêve d’un monde parfait.
              La perfection sinon rien.
              Les libéraux n’ont jamais eu la prétention de faire un monde parfait, mais une société qui respecte les individus.

              • Les seuls qui me rappellent les socialistes, c’est les libéraux dogmatiques qui tordent la réalité pour la faire correspondre à leurs petits idéaux et à leurs petites théories, qui volent en éclats dès qu’on gratte un peu. Et forcément, dès qu’on adhère pas à toutes ces petites théories complètement hors sol et hors réalité, où qu’on a par exemple le malheur d’oser dire ici que les marées noires ou la pollution de l’air ne sont pas un complot soviétique mais une réalité auxquels la Main Invisible ne peut rien faire, alors on se fait traiter de « socialiste », de « gauchiste », et compagnie. Le monde ne se divise pas entre stalinistes et libéralistes dogmatiques (avec un S) vous savez…

                • Si vous voulez on peut aussi parler des socialistes dogmatiques qui tordent la réalité pour la faire correspondre à leurs petits idéaux et à leurs petites théories, qui volent en éclat dès qu’on gratte un peu 😉

                  Les marées noires résultent d’accidents. Lorsque ces accidents engagent la responsabilité de l’armateur (ou autre) celui ci prend cher. Liberté et responsabilité, que demander de plus? La main invisible est toujours présente.

                • Moody, des libéraux dogmatiques ça n’existent pas pour la simple raison que le libéralisme n’est pas un dogme ni une idéologie. Les libéraux ne prétendent pas construire un monde parfait, ils ne prétendent même pas en construire un de monde. Ils ne tordent pas la réalité, au contraire ils l’acceptent et font avec. Ils ne prétendent pas vous dire comment vous devez gérer votre santé, comment vous devez vous nourrir, avec qui vous devez avoir des relations et comment, ils ne vous disent pas comment vous devez travailler ni à quel rythme, ils ne vous disent pas si vous devez ou comment vous devez vous élever à la culture, ils ne vous disent pas quoi penser et comment penser etc etc Bref, ils ne prétendent rien faire qui puissent ressembler de près ou de loin à un dogme.

                  Le discours des libéraux est assez simple : un État minimaliste qui assurera et seulement assurera la défense du pays et la lutte contre le banditisme. Une justice indépendante qui aura pour but et unique but d’assurer le respect absolu par l’État de la propriété, des libertés individuelles et des libertés économiques. Tout le reste dépend de la responsabilité individuelle des gens qui gèrent eux-même leur vie et leurs affaires avec la liberté de s’associer ou non avec qui ils l’entendent.

                  Jamais le marché ne vous ait présenté comme quelque chose de parfait qui ne connait jamais de crise. Par contre ce que vous disent les libéraux c’est qu’il s’autorégule de lui-même et résorbe lui-même ses crises et ils vous mettent en garde par de nombreuses études concrètes que les interventions étatiques qu’elles soient pour tenter un remède à une crise ou pour investir « intelligemment » ici ou là ou pour plus d’égalité, de solidarité, de justice sociale ou pour je ne sais quelle notion à la définition élastique finissent toujours par provoquer des catastrophes encore pires et à une échelle infiniment plus grande qu’à celle d’une entreprise ou d’un secteur industriel.

                  Enfin, ce que vous disent les libéraux c’est que permettre à l’État d’intervenir dans l’économie c’est laisser place au capitalisme de connivence : c-à-dire qu’untel demande à ce qu’on se serve des impôts, donc l’argent généré par les autres, pour subventionner sa société ou pour qu’on lui accorde un marché public, que telle association qui se dit représentante de tel catégorie de la population demande des aides sociales, on peut aussi demander telle ou telle législation qui va mettre des bâtons dans les roues de la concurrence ou qui va assurer un monopole ou un poste bien rémunéré. Dans les cas les plus atteints comme la France, certains ont même réussi à faire inscrire dans la loi leur version officielle de l’Histoire qui ne peut pas être remise en cause bien évidemment sinon c’est la taule…

                  Et vous savez quoi, pour faire accepter tout cela, c’est là qu’intervient le dogme ou l’idéologie : on vous dira que c’est pour plus de justice sociale, plus de solidarité dans l’économie, plus de morale dans la finance, plus d’éthique, plus d’égalité, plus d’écologie et dans les cas les plus atteints comme la France on vous dira que c’est pour lutter contre la haine ou la montée du racisme… Tout ça avec un immense gâchis d’argent et d’énergie qui auront été pris aux individus et détourné de leur destination choisie par eux.

                  • Pierre, avec tout le respect que je vous dois, parce que vous êtes un des rares ici avec qui on peut discuter, tout cela n’est qu’une entourloupe sémantique. Le libéral est bien un corpus de théories et de concepts, proposant une certaine organisation de la vie sociale. Le libéralisme, même si comme pour le socialisme, l’anarchisme et tous les autres projets de société, est traversé par plusieurs courants et plusieurs interprétations, mais il s’agit bien d’un projet d’organisation de la société. Le libéralisme a sa petite idée sur comment la société doit traiter la santé, l’éducation, l’armée, la justice, etc. Le libéralisme répond à la question suivante: comment organiser la vie en société? Et il y répond en apportant une définition précise du rôle de l’état et du rôle des agents privés. Vouloir privilégier les agents privés aux agents publics, c’est une forme d’organisation de la société. Ce n’est pas forcément un ordre divin ou naturel immuable. C’est un projet politique et sociétal bien défini, auquel on adhère ou pas.

                    Supposons que demain le libéralisme triomphe, ce qui voudrait dire qu’on ait des dirigeants qui adhèrent au projet de société libéral, soutenu (ou pas) par le peuple – pas un retour à l’ordre naturel cosmique. Nos dirigeants libéraux mettraient alors en place un ensemble de règles pour redonner la main au privé plutot qu’au public, règles peut-être en quantité bien moindre qu’en URSS, mais règles quand même, inspirées d’un certain corpus théorique et d’un certain mouvement de pensée.

                • Vous êtes pathétique moody, les pays les plus pollués étaient vos régimes socialismes.
                  Le socialisme, la dictature.. et la pollution.

                • Qu’y a-t-il de si dur à comprendre dans « propriété, liberté, responsabilité » ?

            • Jusqu’à preuve du contraire, un employé qui perd son travail, ne perd en réalité rien puisqu’il récupère sa disponibilité, contrairement à un chef d’entreprise qui perd la valeur de son entreprise et son investissement. Aucun employé n’investit dans son entreprise, il est rémunéré pour une prestation, au pire il perd son dernier salaire en cas de faillite.

              • Vous ignorez complètemet l’asymétrie des rapports entre employeur et employé. Ce n’est pas exactement la même relation qu’un prestataire et un client.

      • je pencherais plutôt sur la complicité élus/banksters , dans le style : » il me faut du pognon en vitesse sans que ça trop cher dans l’immédiat et tant pis si ça coûte un bras dans 5 ans !! « . Les responsables étant quand même les citoyens qui ont voté pour les escrocs sans se demander comment ils comptaient financer les promesses.
        donc pour moi, il est indispensable que les citoyens paient et qu’ils comprennent pourquoi ils paient.

      • N’importe quel débile mental eut été capable de comprendre qu’adosser des taux à des devises (qui plus est le Franc Suisse) est suicidaire. Et là les fonctionnaires payés pour ça (directeur financier) dans les grandes collectivités et les élus dans leur ensemble démontrent ainsi leur indigence intellectuelle en matière de gestion des finances.

        Affligeant le niveau !

    • Ce sont les élus qui ont souscrit les yeux fermés qu’il faudrait qualifier de toxiques et certainement pas les montages financiers.

    • Il y a un lien dans cet article qui pointe sur un précédent article qui, justement, décrit par le menu ce qu’est ce genre d’emprunt « toxique ». C’est un montage en carry trade assez simple à comprendre et dont on peut anticiper les variations avec un petit tableau excel réalisé en 15 minutes. Ce sont des règles de trois, pas plus.

      Il n’y a pas à tortiller : les élus savaient ce qu’ils signaient (ou sont trop cons, vraiment trop cons, pour être élus). C’est d’ailleurs prouvé dans une étude assez complète dont le lien est fourni dans l’un des articles sur les emprunts toxiques.

      • Petite question : Vu les révélations quotidiennes de notre auteur préféré, comment peut-on encore en bonne foi, soutenir la soit disant démocratie représentative ? J’attends des arguments, en me marrant d’avance… (des arguments pas des aphorismes du genre de ceux de l’ivrogne Churchill ou des sophismes à la Attali énervé face à Chouard)

        • Beaugrand: « comment peut-on encore en bonne foi, soutenir la soit disant démocratie représentative ? »

          On ne peut pas, aucune des demi million de lois et décrets n’ont été votée par le peuple contrairement à ce qui se passe en suisse qui affiche une santé éclatante. (3.5% de chômage, 35% de dette)

          Le système politique français est, de fait, une monarchie bureaucratique avec un système taillé sur mesure par et pour l’oligarchie étatique.

        • Churchill était peut être un ivrogne mais il s’est plutôt pas mal débrouillé pour maintenir la Grande Bretagne à flot. Non ??? D’aucuns pourtant plus temperents ont été plus catastrophiques…

  • Excellent article qui ne surprendra que ceux qui refusent de voir et de comprendre ce qui se passe en France depuis 40 ans. La démagogie, l’incompétence et l’irresponsabilité de notre classe politique composée pour l’essentiel de hauts fonctionnaires, nous conduit à ce désastre. Leur refus de faire les réformes, parfois difficiles, et surtout la démagogie à tous les niveaux, tout cela nous conduit sûrement à une faillite. Comme tout système communiste, le Français s’écroulera. C’est une question de temps et celui qui sera élu en 2017 ne sera pas formaté pour faire toutes les réformes très difficiles pour remettre la France sur le bon chemin. Priorité l’éducation nationale, suppression du statut des fonctionnaires etc., etc.

    • le système s’écroulera , mais avant il fera tout son possible pour survivre , coûte que coûte , quitte à tous nous ruiner.

  • Je ne veux pas jouer les avocats du diable mais ça fait un bon moment (10-20 ans?) que l’on dit l’État bientôt en faillite. Résultat: il continue toujours tranquillement. Du coup oui on arrivera un jour à la faillite mais, à mon avis, pas avant une bonne cinquantaine d’années (les politiques sont très compétents pour faire durer le bousin).
    De plus, on voit bien que l’Argentine et la Grèce ne sont pas devenus des « paradis libéraux » après la faillite. Une des raisons à cela: je pense que ceux aux pouvoir (mais aussi les citoyens) ne sont pas prêts à vivre dans une société où la liberté ET la responsabilité en seraient les fondations.

    • ce qu’on nomme faillite relève de tout un ensemble d’éléments, qui lorsqu’ils s’agrègent conduisent à la chute d’un système politique. La BCE en maintenant des taux d’intérêt proche de zéro permet à la France de s’endetter massivement à peu de frais. Que les taux augmentent , et ils augmenteront forcément , personne ne peut dire quand, mais lorsque cela arrivera le problème de l’endettement et du remboursement de la dette se posera , l’assistanat sera plus difficile à entretenir, le chômage restant à des niveaux élevés , l’ensemble de la situation Française sera dégradée et à ce moment là le risque d’un effondrement peut se produire.

    • L’Argentine avait pris le bon chemin après 1998, mais une fois les caisses à nouveau remplies, la famille socialiste nationale Kirchner s’est empressée de remettre en route le clientélisme cher à la gauche.

  • La France fera faillite lorsque les taux d’intérêts remonteront en flèche et cela se passera mécaniquement. On en est passé tout proche en 2008. Mais pour l’heure, vous avez raison: ce n’est pas encore pour demain.

  • très bon article comme d’hab, hélas.

    une précision : ce ne sont pas les emprunts qui sont toxiques, mais les élus qui les ont contractés : les banquiers ont fait leur boulot, à savoir gagner de l’argent en proposant un produit remplissant au mieux la demande de leur client.

    accuser les banquiers dans ce type d’affaire c’est comme rendre les laitiers responsables de votre cholestérol parce qu’ils vous ont vendu du beurre.

    la veulerie des élus (spécial dédicace à Claude du 93) est sans limite dans ce genre de péripétie :
    ça fait bien de dire que l’on a contracté des produits financiers un tant soit peu sophistiqué,
    ça repousse le paiement d’intérêts à plus long terme et comme nous le savons tous depuis Keynes, à long terme nous sommes tous mots donc ce n’est pas important,
    on ne va quand même pas se faire conseiller par des gens compétents avant de contracter ce type de produit, étant élu on est omniscient.

    j’espère (je rêve) que ces gens seront un jour jugés pour cela.

  • Faut pas oublier que dans de nombreux pays les dettes privées sont encore plus considérables, et qu’elles ont une facheuse tendance (si on en juge par des exemples récents) à se transformer en dettes publiques. Donc au final quelle différence ?

    • La différence vient du fait que pour que la dette privée se transforme en dette public, il faut renflouer les banques quand elles sont aux bords de la faillite, ce qui revient encore à aller contre le principe de responsabilité. Les banques n’étant au final pas responsables des risques qu’elles prennent, il n’y a aucune chance pour qu’elles s’autorégulent…

      • L’état français n’est donc qu’un cas particulier d’un phénomène plus général, qu’on appelle je crois la « financiarisation » de l’économie, qui s’est traduite par l’explosion des dettes à tous les niveaux, avec développement de bulles de toutes sortes. Vu sa taille il est probable que la France est TBTF comme on dit, « systémique ». La question la plus intéressante n’est donc pas à mon avis « Quand la France sera-t’elle en faillite ? » mais « Quand le système financier va-t’il s’effondrer ? ».

        • Certes, mais je vous ferais remarquer que cette situation n’a été possible qu’à cause de l’État. En effet, vous êtes banquier et vous vous êtes assuré que l’État volera à votre secours en cas de gros pépin, vous n’avez aucune raison d’être regardant sur l’attribution de vos prêts ni sur la quantité…

          TBTF, ça n’existe pas. C’est un prétexte pour encore et toujours jouer les pompiers et empêcher que les institutions qui devraient faire faillites le fasse, ce qui a pour conséquence de gonfler le problème et la catastrophe à venir.

          La France peut bien faire faillite, le reste du monde s’en remettra et ne vous inquiétez pas pour le système financier, tous les pays n’ont pas géré leurs finances comme la France.

          • Tous les pays n’ont pas géré leurs finances comme la France ?? je n’en suis plus si sur.
            L’OCDE a publié une étude dernièrement , le total des dettes « officielles » des pays de l’OCDE est de 44.000 milliards de $ , et les dettes cachées hors bilan atteignent 78.000 milliards de $.

            • Le keneysianisme étant très à la mode depuis des décennies, il y a malheureusement pas beaucoup de pays qui y ont échappé. La short liste risque est effet d’être très, très short. Mais, on peut citer des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et le Luxembourg puis on peut ajouter les pays qui ont pris un chemin inverse depuis la crise et qui réduisent pour de vrai leur dette. Donc, il n’y aura de catastrophe mondiale.

            • patrick: « Tous les pays n’ont pas géré leurs finances comme la France ?? »

              Clair, la France n’a pas signé un seul budget positif depuis 40 ans et les emprunts contractés en 2015 représentent 42% du budget de l’état. C’est game-over.

              Si au sud, il existe aussi des situations très préoccupantes (Italie par exemple), au nord, ils savent encore faire des coupes dans les dépenses et dégager des excédents. Pleins de pays ne sont ainsi pas en danger de faillite contrairement à la France.

              Par contre si la France ou d’autres pays craquent, ça pourrait engendrer un effet boule de neiges vu que leurs dettes sont détenues aussi par d’autres européens.

              • Un tiers de la dette est hors UE. Quand la cessation de paiement arrivera, c’est à ces créanciers que le pouvoir ira faire des courbettes (les Français auront droit eux à un doigt majeur bien tendu). Faut juste espérer que les prêteurs ne se laisseront pas embobiner comme les crétins de la commission européenne.

          • Votre propos sur les banques qui ne sont pas regardantes sur l’attribution des prêts est assez cocasse. En effet, pas un jour ne se passe sans que les uns ou les autres dénoncent la frilosité des banques, qui ne veulent plus prêter. Ne tombez pas dans la caricature, ce n’est pas si simple que vous le pensez. Il est vrai que, comme HOLLANDE, condamner la finance est vraiment facile, le bouc émissaire tout trouvé.

            En effet l’argent c’est sale, et c’est pourquoi nombre de Français, qui doivent en gagner, et c’est heureux, s’expatrient pour valoriser leurs compétences…et surtout gagner plus et payer moins d’impôt…

    • Helios: « Faut pas oublier que dans de nombreux pays les dettes privées sont encore plus considérables, et qu’elles ont une facheuse tendance (si on en juge par des exemples récents) à se transformer en dettes publiques »

      Il y a d’énormes différences :
      -Une dette privée, c’est un investissement, la plupart du temps immobilier, qui est remboursé avant le mort de l’emprunteur. Sinon, en cas de faillite personnelle ou de mort prématurée, le bien physique existe toujours et est négociable sur le marché.

      -Les dettes publiques d’états mal gérés comme la France, ce sont des dépenses de fonctionnement qui ne représentent aucun bien négociable et qui sont contractés par des démagos irresponsables pour l’achat de votes populaire.

      Pour les exemples de dette privée qui se transforment en dette publique, je veux bien vos exemples récents pour juger…

      • Pour des dettes privées se transformant en dette publique, il y a l’exemple de l’Irlande. Les « investissements » dans des biens négociables ce sont malheureusement très souvent, comme cela a été le cas en Espagne par exemple, des participations à des bulles spéculatives, et il ne peut en être autrement à partir du moment où on fournit des montagnes de prèts gratuits. Je pense que les taux bas sur une longue durée provoquent des catastrophes, sans distinction entre les dettes privées et publiques.

        • Bonjour Helios
          D’apres ce que j’ai compris, en espagne ce sont des caisses d’épargne de connivence avec les dirigeants politiques des provinces et le BTP qui ont emprunté pour des travaux excessifs.
          L’aeroport de Ciudad real en est un exemple typique, lire l’article de liberation (qui n’est pas ultra liberal)
          http://www.liberation.fr/futurs/2012/08/13/a-ciudad-real-la-fin-des-megalos-mannes_839598

        • Helios: « Pour des dettes privées se transformant en dette publique, il y a l’exemple de l’Irlande. »

          Vous confondez la dette des ménages avec les dettes bancaires et les banques irlandaises ont craquées à cause de la crise des subprimes
          entièrement due au gouvernement américain (Fanny, taux FED, loi CRA).

          Les bulles existent inévitablement mais l’argent gratuit et les lois qui tordent le marché les transforment en monstre ingérable.

      • Si je partage volontiers vos commentaires Ilmryn, il est hélas un élément qui entrerait dans ce cadre, c’est la garantie de l’Etat sur les dépôts bancaires. La crise de 2008 et les risques très élevés de bank-run à l’époque (cf Bank of Scotland) ont incité les politiques à faire encore œuvre de gesticulation en garantissant les dépôts par caution de l’Etat. Evidemment, le but était juste psychologique pour empêcher une lame de fond de retrait aux guichets des banques, même un Etat sans dette et en excédent budgétaire chronique serait incapable de le faire.
        Bon, je reconnais que si on devait vraiment en arriver à cette situation là, le fait de savoir s’il existe un fonds de garantie ou pas serait presque anecdotique…

        • Pour conforter votre propos, vous avez omis de souligner que l’état a imposé aux banques de prendre des aides (inutiles pour le banques françaises à l’époque) pour montrer que l’état prenait « ses responsabilités » et rassurer le public. Lesquelles aides, je ne parle pas de la garantie de liquidité qui était nécessaire car le process de refinancement était bloqué par toute la communication médiatique sur la possible faillite du système ayant ainsi généré de la méfiance, mais du renfort provisoire des fonds propres. Acte qui a bien rapporté à l’état puisque il facturé des intérêts à 8 % aux banques qui ont toutes remboursé au bout de quelques mois pour arrêter ce racket. Néanmoins pour les plus importantes le coût a été supérieur à 500 millions d’euros. Il est vrai que cette opération a vraiment renforcé les fonds propres…en les délestant !

          Pour ce qui est de la garantie des dépôts bancaires à hauteur de 100 000 euros, c’est une vaste fumisterie. Ce qui l’est moins, c’est que au cours de l’été 2015 (c’est toujours l’été !), la commission européenne a acté la possibilité pour les états, en cas de difficulté des banques, que celles-ci soient renflouées par une ponction des dépôts bancaires.

          Situation cocasse : garantie de l’état des dépôts d’un côté et ponction de ces mêmes dépôts d’un autre côté. On n’est pas à une contradiction près, surtout quand il s’agit de flouer le citoyen et de le spolier.

          Nous sommes gouvernés par des indigents intellectuels…

          • MG: « Nous sommes gouvernés par des indigents intellectuels… »

            Leur gamelle est sur-pleine, ils font ce qu’ils veulent, n’ont aucun risque, aucune responsabilité
            et même après avoir failli lamentablement, ils se votent des médailles et récoltent souvent une place au panthéon.
            Pour leurs propres intérêts, ils ne sont pas si cons que ça.

            Pour leurs propres intérêts, ils ne sont pas si cons que ça.
            Quand le peuple est le législateur via référendum et initiative, ça évite la formation
            de ces corporations mafieuses et ça ralentit le rythme législatif.

  • Quelqu’un a remarqué qu’il y a de plus en plus de mendiant a Paris ? Pas un jour sans qu’un mec passe dans mon métro. Pas une rue ou il y ai moins dun clochard.

    • J’imagine qu’il y a peu de femmes dans le lot, ce qui ne dérange pas les défenseurs de la parité.

      Dans la rue où j’habite, il a y a trois types qui dorment depuis peu dans des voitures .

  • Excellent, comme toujours ! Bravo aussi à ceux qui ont répondu à Moody.
    Quelques précisions que je tiens de source directe sur le RSA :
    1) Les conditions d’attribution et de maintien dans le dispositif sont extrêmement laxiste. Il faut ne donner aucun signe de vie pendant plus de 3 mois pour voir s’enclencher le commencement du début d’un semblant de radiation. Il est donc parfaitement possible de continuer à toucher l’allocation tout en étant mort, en travaillant au noir ou parti en Syrie ou ailleurs.
    2) Le dispositif est loin d’être réservé au seuls citoyens français. Il semble que le monde entier sache qu’en France, on peut vivre sans travailler. Certains bénéficiaires sont arrivés au pays de cocagne depuis seulement quelques mois.
    Dans ces conditions, il est déjà logique que le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter. En sus, il faut bien comprendre que le RSA participe à la spirale auto destructrice générée par tout système de redistribution obligatoire.
    On peut résumer une politique de gauche en une seule phrase : « prendre aux éléments les plus productifs de la société pour donner aux moins productifs, la redistribution étant assurée par une classe parasitaire qui se sert (abondamment) au passage « . Comme personne n’aime se voir déposséder des fruits de son travail, les éléments les plus productifs, victimes de la prédation, cherchent par tous les moyens à y échapper (s’expatrier, généraliser le troc, travailler moins – phénomène qu’on observe de plus en plus chez les médecins – , ne plus travailler du tout et basculer ainsi du statut de victime à celui de bénéficiaire).
    La spirale est la suivante : de moins en moins de victimes, de plus en plus de bénéficiaires, donc des victimes qu’il faut pressuriser encore d’avantage et qui viendront alimenter le flot des bénéficiaires.
    Il n’est pas dit que le système s’écroulera mais il est certain qu’il générera toujours plus de pauvreté, dont la généralisation des pénuries en tous genres.

  • Merci h16 de nous remonter le moral 🙂 ou de nous donner la force de fuir en courant encore plus vite.

    Le mur est devant nous. Avec les fins d’allocation chômage viennent les impayés des locataires et la misère pour les propriétaires. On va parler dans quelques jours de la fin de la « trêve hivernale », va-t-on en profiter pour faire des statistiques sur les loyers impayés ? bien sûr que non.

  • Vous évoquez la gestion financière désastreuse du Poitou-Charentes, sujet largement « dissimulés » par les médias nationaux !…
    La bravitude va devoir rendre des comptes sur ses turpitudes. (Enfin on peut l’espérer).
    Déjà quelques rats quittent le navire en prétextant des dissimulations et des documents insincères.
    Ces élus encartés au PS sont de misérables « petits mecs » qui ont toujours vécus sur la bête. Voilà où conduit la connivence et l’entre-soi …

  • Les commentaires sont fermés.

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