Nous vivons dans un monde avec de moins en moins de guerres, savez-vous pourquoi ?

Loin des apparences et des journaux télévisés, nous vivons une époque de plus en plus pacifique. Quelle corrélation entre ce déclin de la violence et régime économique ?

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Gladiator fight tonight credits Hans Splinter via Flickr ((CC BY-ND 2.0))

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Nous vivons dans un monde avec de moins en moins de guerres, savez-vous pourquoi ?

Publié le 16 mars 2016
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Par le Minarchiste

Il est plus ou moins bien connu que la criminalité et la violence sont en baisse depuis quelques décennies. Aux États-Unis, en 2013, le taux de criminalité violente a diminué de 1% par rapport à l’année précédente, de 9.6% par rapport à 5 ans auparavant et de 22.1% par rapport à 10 ans auparavant. De plus, il n’y a pas eu de guerre majeure depuis 1945, phénomène que l’on surnomme la « Longue Paix ».

Le scientifique montréalais et professeur à Harvard, Steven Pinker, s’est intéressé à la question du déclin de la violence pas seulement depuis 10 ou 50 ans, mais bien depuis les début de l’humanité, et pas seulement des meurtres, mais aussi des guerres, des pogroms, des génocides, des sacrifices humains, de la torture, des exécutions, de la flagellation, de l’esclavage, des sports violents, des duels, de la violence conjugale, contre les enfants, les homosexuels et les animaux. Ce déclin a été universel et presque constant au cours des derniers siècles et millénaires. C’est ce phénomène extraordinaire que Pinker documente admirablement dans son chef-d’œuvre, le best-seller The Better Angels of our Nature. (voir son Ted Talk ici)

Il serait impossible de résumer un livre si substantiel et étoffé en un court billet, je m’abstiendrai donc de le faire. Il y a cependant quelques points soulevés dans le livre que j’aimerais aborder en particulier.

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Le commerce est une source de paix ?

Le commerce est une forme d’altruisme réciproque, qui offre des résultats à somme positive pour les deux parties et qui donne à chacun un intérêt au bien-être de l’autre. Il est donc normal d’avoir constaté une corrélation forte entre le déclin de la violence et l’émergence du libéralisme classique. Plus le commerce est libre, plus le monde est paisible, c’est un fait indéniable et ce fut particulièrement le cas au 18e siècle, à l’aube de la Révolution Industrielle, alors que les monopoles royaux furent remplacés par des libre-marchés et que le mercantilisme fit place au libre-échange. En revanche, lorsque le protectionnisme réaugmenta durant les années 1930, on constata une hausse des tensions internationales qui mena éventuellement à la seconde guerre mondiale.

Il est évident que la guerre est mauvaise pour les affaires, ce pourquoi les marchands et les industriels s’y opposent (sauf l’industrie de l’armement). En période de guerre, le capital est détruit, les richesses expropriées, le commerce international diminue et la demande civile s’écroule alors que les travailleurs les plus productifs sont envoyés se faire tuer au front.

D’autre part, dans une société collectiviste non-marchande, les intérêts nationalistes (patriotisme, honneur et gloire) prévalent sur les intérêts commerciaux. Même le racisme est atténué par le libre-échange ; des chercheurs ont démontré que plus un pays est dépendant du commerce international, moins il a de chance qu’un génocide ou une guerre civile y survienne. Et dans une logique marchande, l’argent n’a pas de race ni de couleur, il a la même valeur qu’il provienne d’un noir ou d’un blanc.

De plus, comme les sociétés capitalistes sont plus prospères, la vie y est plus plaisante et l’espérance de vie plus longue, ce qui fait en sorte que les gens attribuent une plus grande valeur à leur propre vie, les rendant moins enclins à risquer de mourir dans un conflit violent. Plus la population est productive (i.e. que la valeur du capital humain est grande), plus elle a de valeur aux yeux des élites. Ainsi, on peut comprendre que la perte de 100,000 hommes dans une guerre faisait moins de dommage à l’économie française sous l’ère napoléonienne que lors de la seconde guerre mondiale, ce qui expliquerait la moindre belligérance des élites dans le second cas.

Étant moi-même Canadien, j’ai bien aimé ce passage :

“The United States could invade Canada to seize its shipping lane to the Great Lakes or its precious deposits of nickel, but what would be the point, when it already enjoys their benefits through trade?”

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Le libre-marché : un système paisible

Le système que Pinker préfère utiliser pour classifier les différents types de sociétés à travers l’histoire a été développé par l’anthropologue Alan Fiske. Ce système suppose que la moralité émane de quatre modèles relationnels génériques :

  1. partage communautaire,
  2. hiérarchie autoritaire,
  3. allocation égalitaire,
  4. marché rationnel et légal.

Le premier système (« communal sharing ») est de type collectiviste et tribal, favorisant les liens ancestraux, la descendance patriarcale et l’appartenance géographique. L’allocation des ressources est faite en fonction des besoins des membres du groupe. Par contre, les non-membres du groupe sont traités autrement et déshumanisés. Ce système moral favorise les conflits inter-clans, les idéologies génocidaires et le racisme.

Le second système (« authority ranking »), est basé sur la dominance en fonction du statut, de l’âge, du genre, de la taille, de la force, de la richesse et de l’élitisme. C’est un système au sein duquel les plus forts prennent aux plus faibles, tout en leur assurant une certaine défense en échange. C’est donc un système davantage féodal/aristocratique. Ce système moral peut mener à l’esclavagisme, au colonialisme et au despotisme, ainsi qu’à de sévères punitions pour l’insolence, l’insubordination, la désobéissance, la trahison, le blasphème, l’hérésie et le lèse-majesté.

Le troisième modèle (« equality matching ») implique l’égalité dans la répartition des ressources, mais qui invite aussi à la vengeance et à une réciprocité « œil-pour-œil ». Il implique la confiscation violente de ceux qui détiennent les ressources pour les redistribuer à ceux qui en ont moins ou aux élites corrompues, ce qui peut mener à des révolutions et des guerres civiles.

Le dernier système moral est celui du marché, lequel est basé sur les prix pour l’allocation des ressources. Il favorise l’individualisme et la coopération. Il valorise les contrats formels plutôt que les transactions basées sur l’honneur ou les sous-entendus. Il n’encourage pas la violence, au contraire, et favorise la liberté individuelle tant qu’elle n’empiète pas sur les libertés d’autrui.

Fiske indique qu’au cours des trois derniers siècles, on a observé une transition accélérée des systèmes sociaux du monde vers le système du marché, ainsi qu’un déclin marqué des trois autres systèmes. Pour Pinker, il est évident que l’essor du marché a été un vecteur de paix et constitue une explication prépondérante du déclin de la violence. En revanche, le communisme tel que pratiqué au 20e siècle a combiné le partage communautaire des ressources, l’égalité dans l’allocation, la propriété des moyens de production et l’autoritarisme du contrôle politique, ce qui explique les dérives violentes de cette idéologie.

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Augmentation de l’intelligence

L’Effet Flynn se définit comme étant la tendance à la hausse de l’intelligence, mesurée par les tests de QI, au fil du temps (voir ceci). En fait, les tests de QI doivent constamment être rebasés pour que la moyenne soit de 100, ce qui fait en sorte qu’une personne avec un QI de 100 aujourd’hui serait plus intelligente que 98% de la population en 1910. En fait, le QI moyen de 1910, dans les standards actuels, serait d’environ 70, soit ce que nous définirions presque comme un retard mental. Le résultat qui a le plus augmenté dans le test du QI est celui du raisonnement abstrait.

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Ce que les études démontrent est que l’intelligence est corrélée aux valeurs associées au libéralisme classique, telles que l’autonomie, l’individualisme et la rationalité (contrairement aux concepts de communauté, de tradition et d’autorité). En fait, Pinker associe le libéralisme classique aux positions libertariennes d’aujourd’hui, ce qui m’a (positivement) déconcerté ! Pinker se fait d’ailleurs un devoir de dissocier clairement le libéralisme classique du progressisme et du conservatisme (deux courants idéologiques qui dominent la politique américaine depuis des décennies).

Les données analysées par l’économiste Bryan Caplan démontrent que même en contrôlant une panoplie de variables parasites (telles que le revenu, l’âge, le genre et le niveau d’éducation), les personnes ayant un QI plus élevé pensent comme des économistes classiques. Elles sont plus réceptives au libre-marché, à l’immigration, au commerce international et moins réceptives au protectionnisme et à l’interventionnisme gouvernemental.

À la lumière de ces faits, il est facile de comprendre pourquoi l’augmentation de l’intelligence a favorisé le déclin de la violence. En acquérant une meilleure capacité à raisonner, les gens ont réalisé que la coopération économique était plus viable que l’affrontement violent. Ils ont réalisé qu’une économie libre n’est pas un jeu à somme nulle et qu’on peut y améliorer son sort en travaillant et en épargnant plutôt qu’en utilisant la violence pour confisquer la richesse des classes et ethnies qui la détiennent.

Il va sans dire qu’une habileté supérieure au raisonnement abstrait favorise l’empathie, ce qui est aussi un facteur important dans le processus de pacification décrit par Pinker. Cette capacité permet aux humains de voir le monde comme un « village global » plutôt que de tracer un cercle autour de ses comparses tout en considérant le reste du monde comme des intrus potentiels.

L’intelligence a aussi permis de mieux connaître l’histoire, la géographie, l’anthropologie et la théorie de l’évolution, favorisant une meilleure acceptation du cosmopolitisme de l’humanité. La littérature permet à elle seule de favoriser l’empathie puisque la lecture d’un roman force le lecteur à se mettre à la place des personnages et à s’identifier à eux.

Conclusion

Même si le l’ai trouvé trop long, je recommande fortement ce livre. Je pense que Steven Pinker a fait un travail de recherche remarquable sur toutes les facettes de la violence humaine et a fourni un portrait convaincant des causes principales de son déclin à travers les siècles, et plus particulièrement depuis la fin de la seconde guerre mondiale (la « Longue Paix »). En écoutant les bulletins de nouvelles, on pourrait croire qu’il y a des conflits partout dans le monde, que les meurtres sont en rapide progression, que le terrorisme est une menace imminente et que la violence est un problème de plus en plus inquiétant. Cette perception est complètement fausse.

Par ailleurs, contrairement à beaucoup d’intellectuels, dont l’idéologie politique tend davantage vers la gauche, Pinker n’hésite pas à attribuer une bonne part du mérite au capitalisme de libre-marché pour cette heureuse tendance de l’humanité à moins vouloir s’entretuer !

Sur une échelle temporelle plus longue, Pinker indique que l’existence d’un gouvernement a fortement contribué au déclin de la violence. Cependant, il n’est pas question ici d’une social-démocratie interventionniste, mais simplement d’une forme de centralisation du pouvoir, ne serait-ce que par une monarchie, car même si les systèmes monarchiques ont été relativement violents, il l’ont été considérablement moins que les systèmes tribaux des chasseurs-cueilleurs de la préhistoire, dont les taux de mortalité par la violence étaient astronomiques.

L’essor de la démocratie a aussi contribué au processus de pacification, en mettant le monopole de la violence entre les mains d’un gouvernement démocratiquement élu plutôt qu’entre les mains d’un monarque orgueilleux et arbitraire, mais la corrélation négative entre violence et démocratie n’est pas aussi forte qu’elle ne l’est avec le capitalisme.


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  • Bonjour

    Sceptique sur le gain de QI de 30 pts depuis 1910. En lisant wiki on est plutot à 5-6 pts entre 1972 à 2002, mais avec une stagnation. De là à extrapoler sur 100 ans..

  • « Ce que les études démontrent est que l’intelligence est corrélée aux valeurs associées au libéralisme classique, telles que l’autonomie, l’individualisme et la rationalité (contrairement aux concepts de communauté, de tradition et d’autorité). »

    Nos amis les libéraux-conservateurs vont hurler au scandale en lisant cette phrase.

    « les personnes ayant un QI plus élevé (…) sont plus réceptives à l’immigration »

    À l’aide ! Un libéral-conservateur vient de s’évanouir à la lecture de cette phrase !

  • Mon QI n’est pas élevé, désolé et c’est pour ça que je tique sur les points faisant sourire commando:
    « les personnes ayant un QI plus élevé (…) sont plus réceptives à l’immigration » Aussi, je pense qu’il s’agit de nuancer cette phrase. De quelle immigration parlez vous ? Partagez vous toujours cette opinion si l’immigration en question concerne pour la majorité des cas des gens qui ne veulent profiter que des aides et surtout qui sont des fondamentalistes religieux, (quelle que soit la religion), qui prennent la femme pour une sous entité de l’homme ?

    « Ce que les études démontrent est que l’intelligence est corrélée aux valeurs associées au libéralisme classique, telles que l’autonomie, l’individualisme et la rationalité (contrairement aux concepts de communauté, de tradition et d’autorité). » Oui il faut être débrouillard et donc de facto accroître son intelligence en cherchant des solutions liées à une autonomie et à un individualisme. Mais, pour le vivre ensemble, pour que tout le monde échange avec tout le monde, pour qu’il y ait du respect entre tous, que les quelques règles de vivre ensemble subsistent, ne pensez vous pas qu’il faille quand même une autorité forte avec des sanctions fortes ? Je suis pour la plus grande autonomie possible mais je suis aussi pour des sanctions très fortes pour ceux ne respectant les règles de conduite qui existent.
    Un exemple pour illustrer ça en dehors de l’économie: je suis favorable à ce que les motards avec une certaine expérience et un certain âge pilotent sans casque, dans la tenue qu’ils veulent. Je suis favorable aussi à ce que chacun attache sa ceinture de sécurité ou pas. Par contre, je suis pour que celui qui ne mette pas la ceinture de sécurité à son enfant (qui n’a rien demandé) soit considéré comme une personne dangereuse pour autrui et qu’il morfle. Je suis favorable à ce qu’une personne ne respectant un feu rouge ait une amende très importante; je suis favorable à ce qu’une personne ne s’arrêtant pas à un passage piéton alors que des gens veulent traverser soit sanctionné lourdement.
    Plus la liberté est grande, plus les sanctions concernant les quelques règles du vivre ensemble qui persistent soient lourdes. La liberté ne signifie pas l’anarchie. C’est aussi valable pour l’éducation des gamins.

    • Ma conclusion n’est pas claire. Il faut lire:
      Plus la liberté est grande, plus les sanctions concernant ceux qui s’affranchissent des quelques règles du vivre ensemble qui persistent doivent lourdes. La liberté ne signifie pas l’anarchie.

  • Interessant, comme toujours lorsqu il s agit de S pinker ( voir l ouvrage important Comprendre la Nature Humaine ).

    Si le caliphat musulman est à mettre dans la categorie 1 partage communautaire, de maniere evidente, les societes musulmaned sont elles en train d évoluer vers le libre marché ?
    Je ne vois aucun signe…
    Donc toujours de la violence vers les non membres ???

    • Steven Pinker est bien gentil mais son livre a été débunké par Nassim Taleb:

      http://www.fooledbyrandomness.com/significance.pdf

      En résumé: les guerres n’obéissent pas aux lois statistiques normales et la diminution de la mortalité dans les guerres est du bruit statistique.

      • Premièrement, Taleb ne s’attaque pas au livre en entier, mais à un seul chapitre, soit celui sur les guerres mondiales du 20e siècle et la longue paix qui a suivi. Et ce chapitre ne couvre qu’un des multiples volets du déclin de la violence.

        Dans ce chapitre, Pinker affirme les choses suivantes : les guerres ne suivent pas un processus cyclique et elles sont surtout aléatoires.

        Il est vrai que le 20e siècle a été le plus meurtrier en termes de guerres, mais la population est aussi plus nombreuse. La population mondiale était 2.5 milliards en 1950, 1 milliard en 1800, 500 millions en 1600, 350 millions en 1300 et 17 millions en l’an 1. Donc, si on prend le nombre de morts en pourcentage de la population mondiale, la seconde guerre mondiale est le 9e conflit le plus meurtrier, tandis que la première guerre arrive 16e.

        L’autre artefact statistique pointé du doigt par Pinker est que pour les données datant de plus de 250 ans, les statistiques sous-estiment grandement le nombre de morts dans les conflits parce que les plus petits conflits (qui sont d’ailleurs beaucoup plus nombreux que les gros) n’ont pas été aussi bien compilés qu’au 20e siècle.

        D’autre part, comme les guerres sont aléatoires et suivent une loi de Poisson non-stationnaire (c’est-à-dire avec une tendance baissière), elles surviennent en « clusters ». La première moitié du 20e siècle a été témoin d’un tel « cluster ». De plus, Pinker note que la distribution du nombre de conflits et leur magnitude suit une loi de puissance. Il démontre aussi que le nombre de conflit suit une tendance baissière, mais que l’ampleur des conflits a eu tendance à augmenter.

        Pinker est conscient de ce que Taleb mentionne dans son article à propos du fait que 65 ans de paix n’est pas statistiquement suffisant pour prouver qu’une guerre « black swan » ne surviendra plus. Cependant, en se concentrant sur ses statistiques, Taleb néglige certains facteurs qualitatifs.

        La longue paix est la plus grande période de paix entre les grandes puissances du monde depuis leur apparition il y a 500 ans. Basé sur les données sur ces 5 siècles, la probabilité d’une période de 65 sans conflit majeur est certes non-nulle, comme le souligne Taleb, mais est tout de même très faible (1/1000), ce qui suggère que la probabilité d’une guerre mondiale a fortement diminué. L’explication prédominante est la mondialisation du commerce, mais on peut aussi constater la diminution du nombre de monarchies, de régimes totalitaires, d’empire coloniaux, de la conscription, de la taille des armées en pourcentage de la population. Pinker souligne aussi des traités internationaux qui ont eu comme effet de « geler » les frontières, enlevant toute légitimité à une guerre expansionniste.

        Ces éléments ne sont aucunement pris en compte par les probabilités de Taleb…

        Bref, affirmer que Taleb a détruit la thèse de Pinker est complètement faux.

        • Bonjour

          17 millions en l’an 1?
          Plutôt 250 M (Jean-Noël Biraben dans le bulletin de l’INED Population & Sociétés (numéro 394, octobre 2003))

          • J’ai aussi tiqué sur ce chiffre. J’avais lu 200 millions dans un atlas historique publié fin des années 80. La réalité doit se situer entre votre chiffre en le mien.

            Rien que la population de Rome, Athènes, Séleucie du Tigre et Alexandrie devait faire entre 3 et 5 millions d’habitants.

            • En fait on n’en sait rien, je trouve que ces chiffres ridicules, une fourchette serait plus scientifique (entre 100M et 500M) lol.

        • Vous n’avez rien compris à l’article de Taleb, si toutefois vous l’avez lu.

          La baisse de la mortalité dans les guerres et ce que vous appelez la « longue paix » ne sont pas statistiquement significatives. Selon Taleb, l’espérance de l’intervalle de temps entre les conflits tuant plus de 10 millions de personnes aujourd’hui est de 52 ans ans avec un écart-type de 61. 70 ans est donc beaucoup trop court pour observer à coup sûr une guerre importante et la probabilité de 1/1000 que vous citez est complètement fausse. Il est fallacieux d’en tirer des conclusions, quelles qu’elles soient, comme Pinker et vous le faites.

          • Vous n’avez rien compris à mon commentaire si toutefois vous l’avez lu.

            1) Les chiffres de Taleb sont inexacts car ils sous-estiment les décès des siècles plus éloignés.
            2) Ils doivent aussi être ajustés pour la taille de la population mondiale (10 millions ne veut rien dire).
            3) Le chiffre de 1/1000 est tout à fait exact. Notez que je ne parle pas de guerre faisant plus de 10 millions de morts (comme Taleb), mais plutôt de conflits majeurs entre grandes puissances. Tel que démontré par Pinker, ce genre de conflit a été très fréquent entre 1495 et 1900, mais le nombre de mort n’était pas aussi grand que les guerres mondiales du 20e siècle en partie parce que la population mondiale était plus petite.

            Pour vous donner un exemple, la Guerre de 30 ans n’a fait que 7 millions de morts, mais si on ajuste pour la taille de la population mondiale, ce serait équivalent à 32 millions de morts en 1950!

            Vous auriez fort intérêt à lire le livre si le sujet vous intéresse. Comme j’indiquais, Taleb ne s’en prend qu’à une portion de chapitre, et non à l’ensemble de l’ouvrage.

            • Si vous aviez lu l’article de Taleb, qui s’appuie sur un article publié dans une revue à comité de lecture (à la différence du livre de Pinker qui n’a été jamais été revu de façon sérieuse), vous y verriez qu’il a devancé vos objections: sous-estimation du nombre de morts par le passé, adaptation à la population mondiale, etc. Tout cela a déjà été débunké par Taleb.

              Donc je reprends: 70 ans sans guerre de plus de 10 millions de morts n’est pas statistiquement significatif. Votre corrélation ne repose que sur du bruit.

              • Il a été publié? La version que j’ai n’est qu’un brouillon de 2 pages.

                Le contrôle de robustesse de Taleb postule que les résultats doivent tenir même si le tiers des données sont mauvaises. En fait, c’est probablement au moins 80% des données qui sont mauvaises.

                Et surtout, ses données ne sont pas ajustées pour la taille de la population. Le résultat d’un tel ajustement est que WW1et WW2 ne sont plus autant des évenements extrêmes confinés dans les « fat tails ».

                • L’article qu’il fallait citer est « On the statistical properties and tail risk of violent conflicts » (violence.pdf).

                  Effectivement, cet article suggère que statistiquement, la longue paix n’est pas encore assez longue pour être statistiquement significative et les tests de robustesse sont satisfaisants. Mais cet article ne change pratiquement rien à la thèse de Pinker. En fait, je dirais même qu’il la complète bien.

                  Ceci dit, si vous lisez Pinker, vous constaterez vite que son argument n’est pas d’ordre statistique. Comme je disais plus tôt, il est davantage qualitatif.

                  Taleb peut prétendre que statistiquement, une guerre mondiale pourrait éclater le mois prochain et il aurait raison.

                  De son côté, Pinker peut prétendre que les conditions pour qu’une guerre majeure éclate le mois prochain sont présentement absentes, rendant une telle chose très improbable, et il aurait aussi raison.

                  Lequel des deux nous donne l’information la plus pertinente? Je pense que c’est de loin Pinker.

                  Je pense que le cas Pinker/Taleb est devenu un dialogue de sourd car aucun des deux n’aura raison sur toute la ligne. L’analyse de Taleb est intéressante, mais n’enlève rien à l’ouvrage de Pinker, dont la majeure partie n’est pas consacrée aux guerres d’ailleurs.

                  Là où Taleb se trompe énormément est de prétendre bêtement que le monde d’aujourd’hui n’est pas moins violent que le monde d’il y a 500ans, époque où la majorité de la population européenne prenait plaisir à faire brûler un chat vivant comme simple divertissement. C’est le genre de chose que les statistiques de Taleb ne peuvent pas capturer, mais qui est essentiel pour bien comprendre le phénomène que décrit Pinker.

                  Autres articles à lire:

                  http://stevenpinker.com/files/comments_on_taleb_by_s_pinker.pdf
                  http://www.vox.com/2015/5/21/8635369/pinker-taleb

                  • Les arguments qualitatifs de Pinker reposent sur une hypothèse non-démontrée: nous serions de moins en moins violents. C’est peut-être vrai pour la violence criminelle (par exemple il me semble que les meurtres ont diminué de 40% en France par exemple depuis les années 30, contrairement à la croyance populaire) mais pour les guerres, on n’en est pas sûr.

                    De plus, il y a un paradoxe et même une contradiction dans cette position: d’un côté Pinker prétend que la violence recule grâce au capitalisme mais dans le même temps, le capitalisme recule si on le mesure en proportion de l’économie. Je trouve ce paradoxe plutôt difficile à résoudre. Comment Pinker mesure-t-il les bénéfices du capitalisme ?

                    Bref, l’argumentation de Pinker paraît spécieuse ou du moins tient plus du « wishful thinking » que d’une vraie position scientifique. Désolé mais je n’ai pas d’argent à dépenser dans cette pseudo-science.

                  • J’ai lu en diagonale la réponse de Pinker à Taleb que vous citez et je pense que Pinker n’a toujours pas compris l’objection de Taleb selon laquelle la « long peace » n’a pas de signification statistique et qu’on ne peut donc rien en conclure. Pinker n’a pas non plus compris que c’est à lui-même de prouver ce qu’il avance, à savoir que cet intervalle de 70 ans sans guerre majeure démontrerait que le capitalisme nous rend moins violents. Pinker nage dans sa propre illusion et s’offusque qu’on essaie de le ramener à la réalité. C’est inquiétant pour les autres chapitres du livre, qui sont sans doute tout aussi mauvais que celui-ci.

                    • Mais justement : Pinker ne prétend pas que la longue paix soit statistiquement significative, ni dans le livre, ni dans sa réponse. Ce n’est pas là son argument! Et c’est cela qu’il tente de faire comprendre à Taleb. La Longue Paix n’est peut-être pas statistiquement significative, mais il y a de bonnes raisons de croire qu’elle le deviendra. Vous dîtes que c’est à lui de le prouver, et bien il le fait très bien, mais pour cela il faut lire le livre!

                      Ce que Pinker explique plutôt est que la longue paix est tout de même la plus longue période du genre depuis l’apparition des grandes puissances vers 1500, et qu’il y a des explications à cela, incluant la libéralisation des échanges internationaux. Le capitalisme est peut-être en léger recul depuis 10 ans, mais il a fortement progressé depuis 1945 (et depuis 1500) et il y a bien d’autres facteurs à considérer (diminution du nombre de monarchies, de régimes totalitaires, d’empire coloniaux, de la conscription, de la taille des armées en pourcentage de la population, traités internationaux qui ont eu comme effet de « geler » les frontières, enlevant toute légitimité à une guerre expansionniste).

                      Il est complètement stupide d’inférer quoi que ce soit de la distribution des conflits des 500 dernières années sans tenir compte de ces facteurs qualitatifs !

                      Ce que Pinker indique surtout est qu’il y a de bonnes raisons qualitatives de croire que la longue paix va perdurer. Et que vous le vouliez ou non, ces arguments sont très intéressants à lire et très convainquants.

                      Laissez-moi vous donner un exemple. Je vais souvent à la télévision pour parler des marchés boursiers et il y a quelques années j’étais sur un panel avec un analyste quantitatif qui utilise des modèles mathématiques sophistiqués (à la Taleb). La question de l’animateur concernait l’action d’une entreprise qui avait chuté drastiquement.

                      L’analyste quantitatif a expliqué que selon ses modèles stochastiques (bla, bla ,bla) cela était prévisible vu la tendance du titre les mois précédents.

                      Ma réponse : « La baisse du titre s’explique surtout si on considère que l’une des principales mines de l’entreprise s’est effondrée! » …ce qui était totalement imprévisible les mois précédents…
                      L’animateur s’est esclaffé et le type n’a plus jamais été sur le plateau de cette émission!

                      Le type avait une approche tout à fait valide mathématiquement parlant, mais il passait à côté des faits! Il y a l’approche Taleb, qui ne pourra constater la longue paix qu’après qu’elle ne soit devenue statistiquement significative (donc dans encore 30 ou 50 ans?), et il y a l’approche Pinker, qui utilise le raisonnement et des faits pour prévoir que la longue paix va perdurer. À vous de voir ce qui vous intéresse pour vos lectures…

                      Et je rappelle que la longue paix ne constitue qu’un seul des 15 chapitres du livre…et à la lecture des autres, il devient extrêmement évident que la nature humaine a complètement changé depuis 100, 500, 1000 et même 3000 ans. C’est une erreur de passer à côté d’un ouvrage d’une telle qualité simplement parce que Taleb le narcissiste en a extrait un homme de paille et l’a utilisé pour passer sa frustration du fait que ses livres ne se vendent pas aussi bien (et ont eux-mêmes été ridiculisés par plusieurs).

                      Connaissez-vous beaucoup de gens de nos jours qui prendraient plaisir à voir une femme subir d’atroces souffrances en brûlant sur un bûcher, au point d’aller y assister en famille avec les enfants? Il n’y a que quelques siècles, c’était la grande majorité de la population mondiale!

  • Du grand n’importe quoi la thèse défendue par ce livre. Il suffit de voir l’histoire des USA et de la Grande-Bretagne pour s’en rendre compte. Un débat face caméra avec l’auteur de cet article me conviendrait pour tordre le cou à certaines erreurs d’analyses.

    • Avant de débattre avec l’auteur, il vous faudrait d’abord lire le livre, ce qui devrait suffire à vous faire complètement changer d’idée.

      • Je pense que vous êtes trop optimiste… Le capitalisme c’est la violence du marché et des actionnaires. Plus un système est capitaliste, plus il est guerrier. Je renvoie à mes deux exemples historiques précédents.

        • Au contraire, plus un pays est capitaliste, moins il est guerrier.
          D’ailleurs, pour reprendre vos examples, plus la Grande Bretagne et les États-Unis sont devenus capitalistes, plus leur niveau de violence a diminué.

          • Vous rigolez j’espère ???? Depuis les années 1945, le pays qui a déclaré le plus de fois la guerre est les USA…. Et que dire de la GB alors, quand le capitalisme a pris son essor dans ce pays ??? Vous vous trompez sur toute la ligne.

            • Vous ne savez visiblement pas ce qu’est le capitalisme.

            • Non c’est vous qui rigolez j’espère!

              L’histoire ne commence pas en 1945!
              En fait, depuis cette date, les États-Unis et la Grande Bretagne (et le monde) n’ont jamais été aussi paisibles!

              Si on fait remonter le capitalisme à la Révolution Industrielle, on part de 1750. Et depuis cette date, la violence a diminué énormément.

            • 1933-1939: il n’a fallu que 6 ans au national-socialisme pour déclencher une guerre mondiale, qu’il a d’ailleurs débuté en Pologne la main dans la main avec le communisme.
              Après 1945, les Etats-Unis ont surtout du répondre aux agressions des alliés communistes des Soviétiques de part le Monde

  • Interessant. Ce phénomène est décrit, entre autres, par Hayek, qui le nomme Catallaxie.

  • « les personnes ayant un QI plus élevé pensent comme des économistes classiques »
    Les économistes néoclassiques (les classiques sont morts) ont fait une OPA sur l’intelligence…
    En fait les personnes avec un QI élevé sont plus résistantes aux idéologies, mais l’économie néoclassique est une idéologie contre laquelle il est de plus en plus nécessaire de résister, sans tomber dans d’autres idéologies. Les idéologies sont aussi fortes dans notre société qu’elles l’étaient au XIXème siècle. Je ne vois donc pas le progrès de l’intelligence. Il est possible que les personnes soient plus instruites, encore que, quand on voit le niveau moyen sur certains diplômes, on peut avoir des doutes.

    Si le capitalisme actuel est moins violent que d’autres formes d’organisation, c’est qu’il n’est plus nécessaire d’utiliser la violence pour faire de la prédation sur les richesses de notre planète. La dette est devenue une arme de destruction massive sans violence (pour l’instant). Ceux qui possèdent la dette possèdent le monde.

    Si le capitalisme a survécu au marxisme, c’est uniquement parce que le capitalisme a laissé s’installer des zones de liberté dans lesquelles il était possible de créer de la richesse. Ces zones sont en train de disparaître avec l’augmentation progressive de la dette.
    Dans notre société, le chômage de masse est devenu le régulateur, il joue le même rôle que la pénurie dans les sociétés marxistes. Cette société là finira également par disparaître, mais nos économistes néoclassiques super-intelligents ne voient pas les signes avant coureurs de la débâcle.

  • Ce serait pas surtout parce que les pays les plus violents (Etats Unis, France, Russie, Royaume Uni, Allemagne, Japon, etc.) se sont presque tous dotés de la bombe atomique et que du coup ils ne peuvent juste plus se faire la gueguerre mutuellement?

    • ouai.
      avant, on prenait la machette pour s’attaquer à nos voisins, et on pouvait raisonnablement penser que l’on avait 50% de chances de gagner. Ce qui proportionnellement à l’intelligence humaine (et sa capacité à appréhender les statistiques) toutes les chances de gagner.

      aujourd’hui, on se retrouverait vite en face d’une horde, soit de sauvage surarmé, soit de professionnels invisibles. Dans les deux cas, les chances de gagner tendent vers le 0.
      pas besoin de gagner en qi pour estimer les risques de perte de vie à ce niveau.

  • « Il est plus ou moins bien connu que la criminalité et la violence sont en baisse depuis quelques décennies. » Les travaux de l’Historien Robert Muchembled les font remonter à 4 siècles.

    • Quelles sources ? Quelles statistiques ? Quand je lis les journaux et regarde le monde lors de mes déplacements aux quatre coins de la planète, je constate que les sociétés sont moins violentes…. Que ne faut-il pas lire….

  • Dans le même style que Fukuyama et la fin de l’histoire

  • «Je pense que Steven Pinker a fait un travail de recherche remarquable sur toutes les facettes de la violence humaine …» Sur toutes les facettes de la violence humaine? Vraiment?
    Voyons : le politiquement correct de Steven Pinker, tout comme de l’auteur de cet article, un dénommé Minarchiste, les deux Québécois, les «empêche» de voir des facettes de la violence humaine qui sont escamotés par nos États tout-puissants et leurs statistiques tout-biaisés.
    Peut-on s’attendre à ce qu’un État autorise un «chercheur» subventionné à comptabiliser les violences qu’il commet contre ses citoyens? C’est précisément là le «truc» de la «baisse spectaculaire» de la violence humaine : son déplacement dans des zones sombres, interdits, donc non comptabilisés. Les États tout-puissants ne se font plus la gère, certes, mais avec leur instrument international l’ONU font du commerce autant légal qu’illégal sur le dos de leurs citoyens et leurs marionnettes du Haut Commissariat des «Droits de l’Homme» couvrent leur arrière.
    Dans chaque pays se flattant développé, des Tribunaux de la jeunesse et des Tribunaux de la famille détruisent par milliers des vies arbitrairement à coups de marteau: des enfants arrachés à leurs familles qu’on jette en pâture au crime organisé, des parents ruinés, excédés, se suicident ou tournent leur violence l’un contre l’autre …
    Et on nous flatte et on nous corrompe. Or, s’il et vrai qu’«le QI moyen de 1910, dans les standards actuels, serait d’environ 70, soit ce que nous définirions presque comme un retard mental. Le résultat qui a le plus augmenté dans le test du QI est celui du raisonnement abstrait», alors, le taux d’augmentation de la malhonnêteté intellectuelle en est proportionnel au carré.
    Pour terminer, voici une «cerise sur le sundae» de la «baisse» de notre violence:
    «Le nombre total d’IVG dans le monde en 2003 a été estimé à 42 millions… (la 2e gère mondiale de 1939 à 1945 = 50 millions de victimes)
    Le texte original du Serment d’Hippocrate, que l’on peut considérer comme le texte fondateur de la déontologie médicale, contient la phrase suivante :
    « Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion. De même, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. »
    Cette phrase n’apparaît pas dans les versions modernes, telles que celle de l’Ordre français des médecins de 1996.» https://fr.wikipedia.org/wiki/Interruption_volontaire_de_grossesse

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