Réforme du collège : les profs priés de marcher au pas

Quand une lettre du rectorat de l’Académie de Grenoble dévoile le caractère liberticide de l’Éducation nationale.

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Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale - Photo : Julien Paisley via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0

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Réforme du collège : les profs priés de marcher au pas

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Publié le 15 mars 2016
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Par André Najac

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale - Photo : Julien Paisley via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0
Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale – Photo : Julien Paisley via Flickr (CC BY-NC-ND 2.0

Pour ceux qui ignorent tout du fonctionnement de l’Éducation nationale, il faut lire la lettre que le Recteur de l’Académie de Grenoble a adressée aux directeurs d’établissement le 10 décembre 2015. En une page, tout est dit sur la coercition et l’absence totale de liberté laissée aux personnels enseignants. Tout est dit aussi sur le malaise grandissant dans cette institution qui oblige les autorités à de plus en plus d’actes de sévérité et de brimade pour tenir un système qui est en train d’exploser.

René le Honzec najatRappel du contexte : nombreux sont les professeurs qui s’opposent à la réforme du collège censée s’appliquer à la rentrée 2016. Rares sont ceux qui ont manifesté dans la rue, car ils savent que cela ne sert à rien : la réforme passera malgré tout. Alors, ils adoptent d’autres formes de manifestation. Beaucoup quittent l’Éducation nationale. D’autres refusent de participer aux sessions de formation à la réforme ou bien, s’ils y participent, ils restent soit très passifs soit au contraire extériorisent leur opposition.

Dans ce contexte, le Recteur de l’Académie de Grenoble a rappelé que les professeurs de l’Éducation nationale, étant des fonctionnaires, ne pouvaient pas s’opposer à cette réforme et devaient y souscrire pleinement.

Une phrase est notamment symptomatique de cet état : « En tant que fonctionnaires de l’État, ils doivent mettre en œuvre cette réforme qui s’inscrit dans loi [sic] de refondation adoptée par le Parlement. »

Il a d’ailleurs parfaitement raison. Ayant passé et réussi un concours de la fonction publique, ces personnes sont dorénavant des fonctionnaires. En tant que telles, elles ne peuvent pas s’opposer aux directives émanant de leur administration. Si elles y sont opposées, elles doivent partir.

Le Recteur demande également la dénonciation des récalcitrants « Je vous saurai gré de me signaler les personnels qui entravent… » qui seront sanctionnés par une lettre versée à leur dossier : « Je leur adresserai une lettre de remarque qui sera versée à leur dossier. »

La dernière phrase est toutefois pleine d’humour : « Je vous remercie une nouvelle fois pour votre engagement indéfectible au service de la réussite des élèves. » Depuis quand l’Éducation nationale est-elle au service de la réussite des élèves ?

Un vocabulaire choisi

Il faut admirer les termes et les expressions utilisés dans cette lettre, typiquement caractéristique de la froideur administrative. On parle de personnels, à peine d’enseignants et jamais de professeurs, manière de rabaisser davantage ces personnes. Ici, ce sont les « personnels éducatifs en responsabilité d’élèves », là les « heures de face à face pédagogique avec les élèves », mais surtout pas de cours.

Avec cette lettre on découvre le fonctionnement véritable d’une administration punitive, puisqu’elle récuse toute forme de liberté, les personnels n’étant que des pions, et qu’elle détruit les personnes qui y travaillent.

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  • Pauvres petits profs soces qui imaginaient que le socialisme était synonyme de la liberté…

    • Quand Khrouchtchev dénonça les purges de 1936-1938, c’était pour s’apitoyer sur les braves communistes qui avaient massacrés sur ordre de Staline mais pas un mot sur tous les autres soviétiques qui furent emportés avec eux dans la tombe

      Le socialisme c’est super tant que ses thuriféraires n’ont pas à le subir. C’est pourquoi cette religion a beaucoup de croyants et peu de pratiquants.

  • Le statut de fonctionnaire impose l’obéissance.

    Ils restent libre de s’en liberer.

    • Ce n’est pas parce que l’on est fonctionnaire que l’on doit obéir à des directives absurdes concoctées par des personnes ne connaissant rien au sujet! Etre fonctionnaire implique des devoirs mais certainement pas l’obéissance aveugle.

    • c’est vrai, ils sont libres de se barrer, mais ça implique aussi, en pratique, un renoncement à leur métier puisque l’État exerce une concurrence déloyale par la fourniture d’un (mauvais) service gratuit et quasiment obligatoire. Y compris dans le « privé », car la loi s’y applique aussi.
      On peut donc comprendre qu’ils hésitent…
      Et puis tant qu’à faire, pourquoi ne pas s’opposer quitte à prendre le risque de se faire virer, au lieu de directement s’auto-sanctionner par la démission ?

  • Ce qui n’est pas normal, c’est que des fontionnaires puissent contester des décisions de leur ministère. Ministère sensé représenter la décision du peuple. Le terme même de syndicat de la fonction publique est un oxymore.

    En réalité, rien ne justifie le status de fontionnaires pour des professeurs. D’ailleurs quelle profession justifie ce status ?

    Le 4 aout 1789 n’est-il pas la date de l’abolition des privilèges ?

    • Je ne sais pas ce qu’est un statut de fonctionnaire, c’est l’emploi à vie qui en est une des composantes qui est inique et injustifiée et interdit tout gestion correcte du personnel.

  • Le recteur de l’académie de Grenoble doit prendre ses vacances en Corée avec application dans notre Dorée du Nord.

  • C’est marrant cette manie Française de défendre tout le temps le petit citoyen contre le méchant état ou le méchant politique. (les pauvres agriculteurs qui se battent pour recevoir des subventions, les pauvres professeurs a qui l’on dicte le travail a faire,…)

    « nombreux sont les professeurs qui s’opposent à la réforme du collège censée s’appliquer à la rentrée 2016. Rares sont ceux qui ont manifesté dans la rue, car ils savent que cela ne sert à rien : la réforme passera malgré tout. » C’est drole… mais juste drole… Quand le sujet est de réduire leur salaire, ils arrivent a se retrouver dans la rue, quand il s’agit de travailler plus, ils arrivent a se retrouver dans la rue,…. mais là… non, oh les pauvres petits profs.

    Oui en tant que fonctionnaires ils doivent appliquer ce que l’Etat dit, et doivent se taire… et alors… c’est bien normal. Ce sont eux qui veulent le statut de fonctionnaires, pas nous, donc quand tu veux un statut de privilégié, tu l’assumes, et tu écoutes bien gentillement. L’autonomie ne peut passer par le statut de fonctionnaire, il faut etre serieux 2 min, ces gens sont protégés, ne peuvent pas etre viré, donc si on les laisse autonome, nombreux sont ceux qui ne foutront plus rien, vu qu’ils n’auront plus d’obligation.

    Je vois pas beaucoup de professeurs qui restent plus de 15h dans l’enceinte de l’école, pour corriger les devoirs ou aider les enfants en difficulté… et pourtant ils le peuvent librement… arretez de faire passer les pauvres petits professeurs sous-payés (oui bien sur, si on compare a quelqu’un qui travaille 39h, avec les vacances du privés, ils sont sous-payés, mais si on fait le rapport heure de travail effectif/salaire… ils sont largement trop payés, pour le rendu que l’on obtient.)

    En France, chez les salariés du privé, le taux de syndicalisme est de 7%, chez les profs près de 35%…. alors meme que la logique voudrait que le privé soit plus syndicalisé que le public (ba oui méchant patron) on obtient les meilleurs scores dans cette profession… et tout cela n’est pas un hasard, juste une bande de privilégié, qui fait semblant de défendre les enfants, alors qu’ils ne pensent qu’a travailler moins pour gagner plus, sur le dos de nos impots. Arretez la pleurniche, et si ils veulent etre autonome, ils ont qu’a demander la suppression de leur statut de fonctionnaire et requalifier cela en CDI et je croirais en ce qu’ils disent… mais pour le moment j’ai comme un doute.

    Et sur la réforme Najat, soyons sérieux, outre le fait que cela a forcer a revoir notre organisation en tant que parent (d’1h par jour) il n’y a rien eu de catastrophique pour nos enfants… à part des combats d’arrières garde conservateurs, rien… encore une réfome Vallsienne, on annonce une grande réforme et on accouche de… rien.

    • Avez-vous regardé la réforme en détail? Le nombre d’heures d’enseignement?
      A moins de penser que l’enseignement n’est pas l’objet de l’école…
      On peut par ailleurs noter le deux poids deux mesures de l’administration de l’EN qui d’une part demande aux profs l’obéissance servile à une réforme qu’ils désapprouvent et d’autre part, a refusé d’appliquer la réforme de Robien votée par le Parlement.

    • Vous êtes dans une confusion totale…
      Vos affirmations ne repose sur aucune argumentation ou fait avéré; vous répondre demanderais un effort que votre égocentrisme( qui n’est pas la liberté) ne mérite pas.

      • « égocentrisme »… zut j’ai du louper la page du dictionnaire qui expliquait ce mot, persuadé qu’il signifiait « tout ramené à soi »… et du coup je ne voyais pas le rapport avec mon commentaire… mais cela doit avoir un sens que je ne connais pas. A priori égocentrisme ne serait pas « la » liberté en plus.. donc la je n’arrive plus du tout a comprendre le sens, va falloir que je retourne à l’école du coup, rohh zut… je vais devoir encore me coltiner les faignasses syndiquées qui vont me donner leur avis politique, me dire de me taire en classe, de pas répondre à mes questions, sortir les cours établis il y a 15 ans et qui n’ont pas bougé et me pretexté qu’ils sont obliger de créer tous les cours,…. (je vous offre cette dernière phrase très « égocentrique », dans la définition ou je comprenais le mot, vous l’aurez remarqué) roh zut…

        • @ Liberté Adorée

          C’est bien ça le problème, en France: tout parent qui a un enfant à l’école de la « RRRRRRépoublique » (cette majuscule par rapport aux autres « républiques », m’a toujours fait marrer, même si c’est vrai, elle est très particulière!): donc tout parent avec enfant dans l’E.N. et qui a suivi l’enseignement de l’E.N., lui-même, est forcément devenu « expert », surtout si il n’a jamais subi les pressions de lobbies!

          D’autre part, si il n’y a pas eu de réaction des syndicats à cette loi dite « degôche », il est clair qu’il faut être de mauvaise foi pour yvoir quoi que ce soit de bizarre, d’autant que la délation obligatoire des enseignants contestataires ou absent rappellent le « Philippe » de l’île d’Yeu!

          De toute façon, quand sous L.Jospin il a été décrété qu’il fallait 80 % de réussite au bac (quel que soit le niveau!!!), la médiocrité était assurée et un bac ne vaut plus rien, en tout cas, à l’international.

          (Je ne suis pas Français: j’ai fait mes études scolaires dans le privé, dans un autre pays, sous convention avec l’état pour respecter le même programme d’enseignement et les mêmes compétences à acquérir, sans examen commun pour les élèves mais inspection des enseignants sur le terrain. Le surcoût est minime car les professeurs, dans le privé comme dans le public, sont rémunérés de façon identique, par la communauté (état) sans être fonctionnaire d’état.)

          Les Français auraient souvent intérêt à regarder ce qui se passe ailleurs, là où ça fonctionne bien. Les réformes sont faites pour corriger tous les systèmes qui ont mal vieilli! Mais les réformes de l’enseignement ne devraient pas se faire sans études pilotes assez nombreuses après « rodage » et évaluation rigoureuse.

    • 15h, c’est le service d’un professeur agrégé! En collège, ce n’est pas la majorité, ce qui se conçoit aisément puisque les agrégés sont censés enseigner en lycée et classes préparatoires. En collège, les certfiés assurent un minimum de 18h de présence plus souvent deux heures supplémentaires obligatoires par manque d’effectifs. Quant aux élèves, ils passent déjà tellement d’heures vissés à leur chaise qu’ils n’ont qu’une hâte, sortir du collège! Offrez-leur de rester un peu plus longtemps pour améliorer leurs connaissances et ils considéreront celà comme une punition. Je ne sais pas si vous avez des enfants, mais s’ils entendent vos diatribes, comment voulez-vous qu’ils respectent leurs professeurs que vous traitez de feignants?

      • Ok mathématique de primaire :
        18+2 = 20
        39h-20 = 19h restant dû pour mes impots
        Je sais il faut sans arret refaire integralement les cours d’histoire, çà évolue tellement, c’est comme les maths, ou le Français, il y a tellement d’évolution tous les jours, que 19h pour préparer ces cours est indispensable… oui je sais il y a aussi les ratures sur les copies (faut chercher le stylo rouge et rayé, pinaise c’est dur) et je met de coté le fait que la majorité le fond pendant les transports umh,…. j’avoue ils doivent meme travailler 50h par semaine, ca doit etre dur, et pendant les vacances niet, ils bossent comme des acharnés, ca se voit régulièrement d’ailleurs, obliger de faire un travail d’historien pour voir ce qui a bouger dans l’histoire… pinaise c’est dur, meme plus le temps de faire les poses clopes des récréations,… crevant.

        « Quant aux élèves, ils passent déjà tellement d’heures vissés à leur chaise qu’ils n’ont qu’une hâte, sortir du collège! » Alors la je suis entièrement d’accord, et ce n’est pas ironique comme précédemment vous l’aurez compris, ca c’est un probleme, mais ce n’est pas en ne payant des profs a rentrer chez eux que l’on resolvera ce probleme. Si 1) les profs étaient plus interessant et faisaient moins de cours magistraux pour remettre du contexte et de l’interaction, beaucoup plus d’élèves suivraient… 2) si on arretait de focaliser sur maths+francais+histoire l’entièreté des cours des enfants, tout cela pour faire en sorte qu’un bucheron ou un responsable communication sache que X au carré de la tengante du cosinus de pi est égal a la tete a toto, ou bien que le verbe « faire » se conjugue au méga plus que parfait, ou encore que la seconde guerre mondiale tu vas l’apprendre pendant plus de temps qu’elle n’a duré…. et bien en effet changerait pas mal de choses.
        Mais un prof pourrait travailler dans 2 établissements mais 35h, pas 18…. et ces préparations de cours, il peut tout a fait les faire à l’école, il peut venir en aide aux enfants en difficultés scolaire, le reste de ces 35h…

        Bref ne me faites pas pleurer sur le sort des professeurs syndicalistes, j’aurais énormément de mal à avoir le début d’un commencement de larme. Et pour mes enfants, pas de soucis, vous n’allez pas aimer donc mettez la main devant vos yeux, je leur dit juste que ce sont des faignants mais qu’on se fou de ce qu’ils sont, le seul objectif c’est que si ils (mes enfants) veulent devenir agriculteur, ingénieur, chauffeur,… il faut qu’ils réussissent le plus vite possible leur collège, et ensuite qu’ils choisissent si ils veulent prendre une voie pro (ce que je leur conseil) pour dégager le plus vite possible du monde de l’éducation nationale, et rentrer le plus vite possible dans la vie active…. et pour cela, peu importe si ils aiment ou non les professeurs, leur seul interet c’est de sortir du collège avec les connaissances minimum, et cela le plus rapidement possible. Ensuite viendra les études spécifiques qui les meneront au résultat souhaité.

        Je vais faire mon égocentrique 2 secondes (c’est pour le commentaire de Drid) mais j’ai fait un BTS force de vente (education nationale), ou ma prof de vente avait come expérience de vente, 6 mois de magasinier a Carrefour, et les autres profs idem, tout droit sorti du monde fabuleux de l’education nationale… et ensuite école de commerce privée, ou les profs étaient des professionnels de la compta, du marketing,… donc je confirme plus vite mes enfants sortiront du système éducation nationale, plus vite ils acquerront des connaissances utiles, car vraiment, le subjonctif du participe passé de pi au carré de la racine cubique, c’est sans doute indispensable à un prof, ou a un scientifique ou a un littéraire de profession… mais pour 99% de la population, j’ai des doutes.

        • +1

          j’ai jamais rien appris à l’école, college, lycée, fac.
          La preuve 7 ans d’anglais et incapable de sortir une phrase basique au bac..

          • J’ai passé un bac éco dans un bahut privé sans jamais connaître les noms et les textes de l’école autrichienne. La pensée libérale se limitait à une dose plus qu’homéopathique de Fourastié et Aron. Pas de chance, le prof était encarté au PS.

          • Moi j’ai énormément appris à l’école publique. Mais j’aimais ça, j’étais bon élève, ça peut expliquer ma perception. Après le Bac j’ai eu des profs qui étaient par ailleurs professionnels de leurs disciplines (compta, informatique, stat, analyse de données, et même économie politique par un prof adjoint au maire de ma ville (Montpellier), socialiste, qui nous l’a dit dès la première heure de cours. Et qui nous a invité, par conséquent, à considérer que ce qu’il nous enseignait n’était qu’une facette des choses, a chargé à nous (école d’ingénieur) d’aller développer notre sens critique ! Ce que nous avons fait. Sans être syndiqués…
            J’ai 50 ans passé, ça a peut-être changé.
            Mais tous ces profs, durant toutes ces années, m’ont tous apporté quelque-chose. Sans exception. Si j’ai « bien » bossé, c’est grâce ou en dépit d’eux parfois. Mais à l’épique, on pouvait encore sortir de l’EN avec un métier en main. Et réussir par la suite.

            • Mais j’étais un très bon élève, le premier de la classe.

              Je lisais le manuel avant le cours. Le manuel était stupide. Il se lisait en 5′

              J’ai 60 ans tassé, et j’ai vu la cata de mai 68, version avant-après. Avant fallait travailler un minimum (1 heure par semaine) après c’était le grand n’importe quoi.

              Je prends l’exemple de l’anglais, cela ne s’apprends pas dans les manuels. J’ai travaillé à l’étranger en anglais, j’ai galéré au début vu mon niveau.

    • Arrêtez de parler de choses que vous ne connaissez pas et surtout ne généralisez pas. Déjà ils ne sont pas 15h mais 18h dans un établissement à Donde cours. Mais un cours ça se prépare. Pour ma part, avant de démissioner, je prenais au moins deux heures pour une heure de cours. Ce n’est donc pas parce qu’on est pas dans l’établissement qu’on ne travaille pas. Donc rien qu’en donnant cours et en les préparant on est au 36h. Ensuite, il reste les réunions parents – profs, les copies à corriger. Pour un paquet de copies tu mets au minimum 3h et parfois jusqu’à 8h. C est le cas pour les paquets de dissertations. Nous quand on rentre chez nous ce n’est pas fini. On a pas nos petites horaires de bureau à 35h et à 19h on se cale pépère dans le canap’. Alors vous me faites bien rire avec vos 15h on est bien loin du compte.

      Alors oui certains ne font pas leur boulot et oui j’en ai croisé dans les établissements que j’ai fréquenté mais c’est loin d’être une majorité.

      Quant au syndicalisme, je vais vous expliquer un fait très simple. Si nombre de professeurs le sont ce n’est pas pour se plaindre systématiquement des réformes. Mais aussi parce les syndicats t’aident lors des demandes de mutations, ils savent ce qu’il faut demander en premier, et dans quel ordre et cela en fonction des années. Car certaines acdémies sont à points variables en fonction des années. Les syndicats appuient et expliquent nos choix lors des déçisions. Alors une fois de plus, n’avancez pas des chiffres lors que vous ne savez pas ce qu’il y a deièr
      Quant à nos paies, nous recevons 1500e en début de carrière et le grand maximum aue nous aurons ce sera 2600e en fin de carrière. Nous avons pourtant un bac plus 5 comme les ingénieurs. Je vais vous expliquer une chose. Si ces paies sont  » basses »par rapport à une paie normale de bac + 5 c est parce que nous avons que trois semaines de vacances payées comme tout le monde. Les autres sont payées par l’argent prélevé tous les mois sur nos paies. Pour ma part je ne m’en plains pas mais cessez de dire que c’est vous qui nous payez à rien glander car ce n’est pas le cas. Je sais pourquoi ma paie n’est pas énorme et je ne m’en plains pas pour ma part.

      Ensuite, concernant les réformes, il est vrai que ceux qui les passent ne connaissent rien aux réels besoins sur place car ils n’y ont jamais mis les pieds. Mais ça c est un autre problème. Pour ma part je suis pour les réformes, pour qu’on essaye d’améliorer le système et pour ce faire, il y a forcément des tentatives ratées. C est d’ailleurs ce qu’on dit aux enfants, on ne peut pas réussir du premier coup, il faut s’entraîner avant.

      Quant au CDI dont vous parlez je pense que ce serait une très bonne chose car nous aurions la possibilité de faire autre chose mais aussi de virer les incompétants qui ternissent le beau mêtier de prof. Mais je vais vous raconter une chose, si vous quittez éducation nationale vous perdez le bénéfice de votre concours. Ainsi vous êtes condamné à rester 40 ans là où l’on voudra bien vous envoyer. Vous êtes un pion pour le reste de votre vie. Croyez vous que ce soit vraiment un privilège d’être fonctionnaire ? Moi je ne le vois pas ainsi. J’adore enseigner mais pas dans une instiution si conservatrice.

      Derniere chose, si c’était si facile, si planqué, le métier de prof pourquoi tout le monde ne le fait pas ? Car avoir 30 élèves devant soi, surtout des ados en pleine construction n’est pas toujours évidant, car c est un métier où l’on passe son temps à vos déprécier. Car c’est un métier ou passe son temps à vous fliquer. Car c est un métier où si les enfants ne réussisent pas c est forcement de notre faute. Car c est un métier où maintenant on doit aussi faire l’éducation des enfants car les parents sont de plus en plus démissionnaires. Alors faites prof, essayez et ensuite vous aurez le droit de parler sur des choses que vous connaitrez enfin. J’enseigne et ce n’est certainement pas pour les privilèges car ils sont pour moi des boulets aux pieds. J’enseigne car j’aime mes gamins meme si parfois ils sont chiants car leur parents ne savent plus les eduquer. Mais il est important de se respecter et de donner à chacun sa chance. Alors parlez mais en connaissance de cause merci, cessez avec vos clichés à la con qui n’ont rien à voir avec la réalité et faites prof si c est la belle vie !

      Cordialement.

      • Bon si vous enlevez le caractere volontairement provocateur de mon commentaire (car j’en ai marre d’entendre pauvres profs, pauvres agriculteurs, pauvres francais,…) jen e retire pas grand chose de mes commentaires sur le fond.
        Que vous passiez 2h pour préparer un cours d’une heure libre a vous, mais de 1) peut-etre est-ce du a un manque d’organisation ou a une spécificité de la matière enseignée 2) la majorité absolue des profs ne le font pas (et heureusement, je ne vois pas pourquoi un prof qui a 10 ans de métier devrait faire évoluer ces cours de maths par exemple, 2+2 font toujours 4). Ensuite vous ne deviez pas etre prof de math, car vous expliquez que vous passez 2h pour 1h de cours, vous partez du principe que vous bossez 18h, pour finir par dire que vous étiez a 36h au total… alors que chez moi, 18*2+18 c’est égal à 54h… après vous pourrez sans doute le faire croire a certains, mais désolé pas a moi.

        Je vous rejoins entièrement sur le CDI, je pense que ca serait dans l’interet de 65% des professeurs (ceux pas syndicalisés, ok c’est un pique), car il est vrai que de devoir etre disponible et mobile comme il peut-etre demandé, et meme si je n’y connais pas grand chose sur cette partie, mais c’est le principe de la majorité des fonctionnaires. Mais je n’ai jamais vu un seul prof le réclamer, donc c’est que l’inconvénient de la disponibilité n’en est pas un, ou tout du moins ils préferent les inconvénients des fonctionnaires plutot que les inconvénients du CDI.

        « pourquoi tout le monde ne le fait pas » ? Non pas çà… par pitié, on a le droit de critiquer sans avoir envie de cela. Je reste persuadé que les politiques sont trop payés, qu’il n’y a aucun controle sur eux,… mais je n’ai pas envie de devenir politique… idem pour les profs… tout comme je trouve scandaleux (désolé pour la comparaison) que les dealers gagnent ce que je gagne en 1h, que leurs condamnation sont limités a pas grand chose,…. mais ce n’est pas pour autant que j’ai envie de le faire. C’est sans doute le principal probleme de l’éducation nationale et des profs, c’est qu’une bonne partie rentre, sans doute par vocation ou par environnement favorable, et dès que les 2 pieds sont dedans, que le syndicat arrive et vous explique qu’ils sont indispensables,… que vous vous apercevez que gérer 30 élèves ce n’est pas les cours théoriques enseignés et que ce n’est pas « juste » transmettre un savoir… et bien la majorité des profs deviennent ce qu’ils sont pour la majorité, un groupement de faignant qui sont bloqués par un système qui les dépasse… mais cela pourrait etre compréhensible si on le découvrait maintenant, mais y-a-t’il un seul élève/professeur qui ne sait pas cela aujourd’hui ? Ils savent tous qu’ils vont rencontrer des élèves difficiles, que les syndicats sont bien présent,…

        Et merci, mais je vais garder mes clichés à la con… je vous rappel que j’ai passé mon enfance à l’école comme tous les enfants, que mon frere aussi, que mes enfants y sont,… donc mes clichés ne sont, en effet, pas tirés des bouquins « du très bon prof », mais de la réalité du terrain. J’ai rencontré 2 professeurs dans toute ma vie qui étaient de bons professeurs… si tu as une mauvaise note ils te disent que ce n’est pas bien et t’expliquent comment t’améliorer et si tu passes de 4 a 6 de moyenne t’encourage et de t’abaisse pas plus… et ce sont, en général, ceux qui se font le plus respecté… rien est lié au hasard. Mais voila 2 sur la quantité astronomique que j’ai pu rencontrer, que mes enfants rencontrent désormais… ca fait pas des masses. Donc je reste avec mes clichés, mais merci de votre commentaire.

      • « Si ces paies sont » basses »par rapport à une paie normale de bac + 5 c est parce que nous avons que trois semaines de vacances payées comme tout le monde »
        Allons bon, soyons sérieux : si c’était le cas, il y a belle lurette que la chose aurait été réglée par des grèves sans fin.
        http://www.liberation.fr/societe/2014/07/31/les-profs-sont-ils-payes-pendant-les-vacances_1073584
        Le nombre de congés payés ds le privé est de 5 semaines, plus RTT éventuels en cas de semaine de 36, 37, 39 heures.
        Nombre de congés pour les enseignants : 16 semaines.
        Même si le mythe des congés d’été non payés était vrai, cela voudrait dire qu’en fait, on prélèverait 2 mois de salaire sur 10 mois :
        Ce qui veut dire qu’un salaire de 2000 € (pour faire simple)/mois) auquel on aura prélevé 400 €/mois sur 10 mois soit 4000 € seront reverser en juillet et en août non travaillés. Moralité, ce sont 2400 € de salaire réel.
        Mieux, un enseignant qui accepterait de travailler ces 8 semaines supplémentaires (reparties sur l’année, bien sûr) aurait 4800 € annuel de plus …et toujours 8 semaines de congés payés !
        Après, franchement, pour Bac + 4ou 5 c’est peu mais on ne peut tout avoir.
        La sécurité d’emploi, la sécurité de salaire, le même poste toute sa vie, parfois au même endroit, aucune prise de risque, aucune carrière, avancement automatique et pas de chef sur le dos toute la journée.
        Après, cela ne veux pas dire qu’il n’y ait pas d’autre souci ds le boulot.

        • J’ai été pion et j’étais payé pendant tous les congés scolaires. Ca devient lourd d’entendre en permanence ce mensonge.

      • Je connais un tout petit pays, frontalier, membre du Benelux, dans lequel une institutrice en fin de carrière gagne environ 11.000€ par mois. Et entre 4.000 et 5.000 en début de carrière. Hallucinant, non ?

        • Et de combien est la moyenne salariale du pays concerné (pour le privé donc) ? Et vous verrez qu’elle est supérieure à la moyenne Française, et que globalement elle est proportionnelle à chez nous…

      • dehaye : « Vous êtes un pion pour le reste de votre vie. Croyez vous que ce soit vraiment un privilège d’être fonctionnaire ? »

        Oui, vous êtes les idiots utile du système, des types a qui on donne quelques miettes pour qu’ils soutiennent la caste des privilégiés et ça marche, vous votez majoritairement pour vos maitres et vos chaines.

        Mon père prof a la retraite gagnait 8200 euro en fin de carrière dans un pays qui a voté la fin du status de fonctionnaire en 2002.

        dehaye : « Pour ma part, avant de démissioner, je prenais au moins deux heures pour une heure de cours. »

        Donc, chacune des milliers d’heure de cours identique mais prodiguée à des élèves différents et à différentes période étaient hautement personnalisées avec deux heures de préparation avant ?

        J’espère qu’au fond de vous, vous êtes au courant que c’est un gros mensonge qui ne peut convaincre personne ?

    • Monsieur, je ne vais pas polémiquer avec vous, je suis professeur de mathématiques.

      J’ai fais grève, non pas pour moi, mais pour mes futurs élèves.

      Je n’ai jamais fais grève pour mon salaire ou pour mes « privilèges », mais le contenu de cette réforme vide ma matière,et d’autres et n’est pas ( à mon humble avis ) dans l’intérêt des élèves.

      Il y a toujours des réformes et des améliorations à faire.
      Mais je pense que cette réforme est néfaste.

      Vous avez été élève, donc vous vous sentez capable de juger le métier d’enseignant, c’est votre droit.

      J’aime mon métier et je continuerai à être au service de mes élèves.

      Je suis désolé de l’image que vous avez des enseignants ( revoir votre organisation en tant que parent 1h par jour, vous ne parlez surement pas de la reforme du collège …) mais je ne vais pas me taire, j’ai encore le droit d’exprimer mon opinion !

      Cordialement

      • Alors justement M. « Raf », dites-nous ce qui ne va pas dans cette réforme à coups sûrs idéologique?
        C’est ceci qui est intéressant, partager les connaissances dont nous disposons sont le plus grand service que l’on puisse rendre!

        • Les objectifs de la réforme :
          – réduire les heures des élèves, max 26h par semaine, pour permettre d’économiser des profs ( plus personne ne veut être prof de maths … malgré tout nos privilèges )
          – des compétences ( c’est plus facile à valider ) ex : savoir calculer mentalement , à la main ou à la calculatrice, ils savent tous calculer à la calculatrice donc on valide la compétence.
          – ils auront tous le brevet ( qui devient « encore plus » inutile )
          – pour le latin c’est un peu comme les maths, on économise des profs de lettres.
          – Aide personnalisée : toujours à 30, donc aucun changement.
          – EPI : peut-être pas une mauvaise idée, mais pour l’instant inapplicable, car obligation à tous et je n’ai pas encore vraiment compris comment on les mets en place …

          perso , j’aimerais voir le collège changer, mais l’améliorer serai peut-être plus profitable à la France et surtout aux élèves, peut-être la fin du collège unique, redonner le gout aux élèves au travail déjà ! et au travail manuel aussi, tenter de motiver les élèves à être apprenti ou artisan car c’est surement mieux dans le monde du travail qu’avoir un brevet ou un bac (valoriser par une paye descente les métiers manuels ), les 3ème qui redouble pour rester jusqu’à 16 ans sur le banc de l’école pour ensuite les laisser sans rien ( on essaye d’éviter au max mais ça existe encore bcp trop )

    • @ Liberté Adorée

      J’aime bien votre commentaire.

      Qu’un fonctionnaire-enseignant (syndiqué à 35 %), opposé à une loi « socialiste » soit obligé de chahuter les cours de formation ou se porter pâle, en se désignant à la délation pétainiste (Godwin assumé), c’est ridicule.

      C’est vrai qu’actuellement, en France, devenir fonctionnaire, ce la devient « adhérer à un 1 / 2 délire » qui vous emprisonnent, contre un bon statut.

      Après un master, c’est étonnant. (mais soyons francs: un enseignant est souvent quelqu’un qui n’a jamais quitté « l’école », depuis l’âge de 3 ou 4 ans: écolier, étudiant, puis « maître » (celui « qui sait » face à ceux « qui ne savent pas »).

      Enfin bon! on sait tout ça et que ces profs ne veulent pas voir le monde changer car chaque changement de leur sort les traumatise!

  • Les enseignants sont assez bien placés pour savoir ce qu’il faudrait faire, ou pas. Mais quand ils contestent, manifestent et perdent des jours de salaire (ex : reforme des rythmes à l’école primaire), ils ne sont pas suivis par les parents.

    Vous pouvez moquer les enseignants (trop payés, dites-vous !! et après, vous vous étonnerez que les meilleurs ne veulent pas y faire carrière, et que le niveau se dégrade, que les profs se lassent de donner du temps en plus à des élèves, des projets etc…pour une reconnaissance nulle..).

    Vous dites : « En France, chez les salariés du privé, le taux de syndicalisme est de 7%, chez les profs près de 35%…. alors meme que la logique voudrait que le privé soit plus syndicalisé que le public « .
    la raison vient du fait que l’Education Nationale sous traite la gestion du personnel aux syndicats. L’information passe par eux. Ils sont dans toutes les commissions pour la gestion des carrières. Il est donc utile à un enseignant d’être syndiqué, ce qui n’est pas le cas dans une PME, où un salarié peut avoir des échanges directs avec son employeur.

    • Claire ,
      Ok pour votre analyse et dans ce cas , il faut être conséquent : privatisation de l’EN , transformation des fonctionnaires de l’EN en CDD , instauration du chèque scolaire …

      • Et bien il existe déjà bon nombre d’ écoles privées sous contrat qui peuvent avoir plus de liberté pédagogique. Sans aller jusqu’à tout transformer, moins de dogmatisme, et plus de sens pratique, dans le ministère de l’EN serait déjà une bonne chose.
        Il faut que la clique des 68ards quitte les lieux, pour que , peut être, l’école puissent évoluer sans arrières pensées politiques…

        A Volna : je ne vois pas bien en quoi la précarisation du métier d’enseignant va attirer les talents ? Et qui voudra aller dans les régions désertifiées ou peu attractives ? Ceux dont personne ne veut ? C’est cela que vous souhaitez ?
        Une médecine du travail (pour éloigner les dépressifs – il y en a pas mal), une meilleure reconnaissance du métier, moins de consigne contradictoires (en maternelle, faire beaucoup de langage, avec des classes de 30…, bonne chance…), une réhabilitation des métiers manuels ( et possibilité de quitter le collège unique avant 16 ans pour ceux qui n’en peuvent plus…)… On aura déjà des résultats…

        • Claire,

          A Volna : je ne vois pas bien en quoi la précarisation du métier d’enseignant va attirer les talents ?
          Je ne sais pas mais j’ai quand même l’impression que leur hiérarchie méprise le prof devant l’élève , alors si vous leur donnez la possibilité d’apprendre aux élèves à lire , écrire , compter , comprendre et commenter un texte , une équation …à apprendre qcq et à ne plus éduquer et former des analphabètes , illettrés et sans diplômes à la sortie du cursus scolaire , vous leur rendrez leur utilité collective…

          Et qui voudra aller dans les régions désertifiées ou peu attractives ? Ceux dont personne ne veut ? C’est cela que vous souhaitez ?
          Ils iront si le travail est intéressant et reconnu et s’ils sont mieux payés ( travail sur résultat…

          Une médecine du travail (pour éloigner les dépressifs – il y en a pas mal), une meilleure reconnaissance du métier, moins de consigne contradictoires (en maternelle, faire beaucoup de langage, avec des classes de 30…, bonne chance…)
          Quand j’ai appris à lire et écrire et compter en déchiffrement syllabique ( bases acquises fin du CP ° , il y avait trente élèves du CP au CE2 par classe et une instit , avec un brevet des collèges du temps apprenait ces bases , sans bruit inutiles dans la classe …

          , une réhabilitation des métiers manuels ( et possibilité de quitter le collège unique avant 16 ans pour ceux qui n’en peuvent plus…)
          l’EN méprise l’apprentissage et considère que ceux qui y partent à 14 ans seront des exploités type Germinal ou des grouillots …il y a une révol cul dans la Chine pop à faire pour l’EN , pour mémoire , il y a une trentaine d’année , Mercédès avait eu comme PDG un employé qui avait débuté comme apprenti laveur de glace dans cette entreprise …So , Mute …

          … On aura déjà des résultats…

  • Cela leur va très bien, à cette corporation de petits nantis de la fonction publique qui vote à plus de 70% socialiste ou communiste.
    Et ne dites pas que manifester dans la rue ne sert à rien, ils le font assez souvent et cela a toujours marché.
    Qu’ils finissent de découvrir que la liberté est incompatible avec le socialisme, peut-être finiront-ils par comprendre, puisqu’ils sont si intelligents.

  • « En tant que fonctionnaires de l’État, ils doivent mettre en œuvre cette réforme qui s’inscrit dans loi [sic] de refondation adoptée par le Parlement. »
    Moi ce qui m’amuse dans cette phrase c’est l’argument d’autorité du parlement gaudillot, comme si celui ci représentait le peuple français…

  • En principe les fonctionnaires EN doivent effectivement appliquer la loi mais lorsque celle ci n’est pas légitime ( influence de hauts fonctionnaires grassement payés soixante huit hards idéologues et aigris mais ne connaissant rien au monde dans lequel on vit) et n’est pas le résultat d’un processus réellement démocratique ( ce qui est le cas) c’est un devoir des enseignants d’attirer l’attention des parents et du peuple que l’on va dans le mur. Ils sont un million et se font dicter des lois qu’ils disent stupides et qui émanent de quelques cerveaux : ils ont donc leur responsabilité et leur lâcheté aura des conséquences pour les nouvelles générations. En fait, la plupart s’est adaptée et s’y retrouve: pas trop payé mais très peu d’heures et une bonne retraite : moins de 15/ 20 % de leur temps  » éveillé  » est consacré au boulot.Ils ont donc le temps de trouver leur plaisir ailleurs.

    • On ne peut pas généraliser, combien de profs sont fatalistes parce que l’EN est un paquebot ivre qui ne sait plus où il va?
      Les parents ont aussi leur part de responsabilité: tétanisés par la peur de l’échec de leur enfant à l’école, ils n’osent rien dire et approuvent même quand l’école se transforme en centre de loisirs. La seule chose qui les fait bouger, c’est l’absentéisme des enseignants. Mais là encore, il ne faut pas généraliser.
      A vrai dire, l’école est le miroir de la société. On ne pourra la réformer sans en même temps remettre de la liberté et de la responsabilité dans cette dernière, revaloriser l’effort et le travail etc…
      On ne peut pas compter sur kes socialistes de tout bord pour faire cela.

      • D’accord avec vous : les parents ont aussi leur part de responsabilité mais ils agissent au niveau individuel en essayant de compenser les lacunes de l’EN ( cours, écoles privées, investissement personnel….).
        Il est vrai que l’attitude qui consiste à dire que c’est bien même quand cela ne l’est pas se retrouve partout, y compris dans les entreprises. On se rassure en donnant des masters à tous ceux qui en veulent mais c’est la même chose dans le sport ( on invente des médailles comme les flocons ou autres en ski … pour encourager!! )
        Plus personne n’ose donner le niveau souhaitable en montrant les gaps à combler qui nécessiteront des efforts énormes. Dans quelque domaine que ce soit ( mathématiques, jeu échec, sport, musique etc…) iul faut 2000 heures de travail pour commencer à comprendre le sujet et 6 à 10 000 H pour atteindre le top niveau. Qui va le dire aux jeunes élèves ? C’est plus facile dire que c’est bien et après tout on s’en fiche car on se moque que la personne évolue et atteigne l’excellence.

      • « tétanisés par la peur de l’échec de leur enfant à l’école »…. pourquoi ils ont peur de l’échec ? Pourquoi a chaque fois que quelqu’un comme vous pose une question, il ne pose pas le « pourquoi » de cela ? pourquoi ne s’evertuer qu’a poser la conséquence, sans jamais a comprendre la cause. Pour guérir un patient, le médecin est obliger de chercher le pourquoi, ou sinon la maladie réapparaîtra sans grand doute.
        C’est précisément car des gens, comme vous, veulent transformer un lieu qui doit transmettre le savoir, en un lieu de « l’effort et le travail » ou bien de la réussite a tout prix… et non l’école est là pour transmettre les bases de la vie en collectivité et les bases de la vie active (enfin normalement)… mais elle s’est transformé en une usine à réussite et a echec, si tu réussi on le montre a tout le monde, on va te permettre d’écraser tes autres camarades, c’est la guerre la vie mon enfant, et si t’es nul, reste au fond de la classe et ne nous fait pas …. Donc cela stress les parents, qui ne se rebellent pas… en effet.

  • Ils ne manifestent pas. Quand Sarko faisait la moitié (et ne faisait que ce qui était décidé par les apparatchiks qui ne changent pas quelle que soit la majorité), ils étaient dans la rue et poussaient les élèves à manifester et bloquer les lycées.
    Lors d’une réunion de parents, un personnel enseignant l’année de l’élection du truc parlait du Notre président avec une satisfaction certaine. Qu’ils avalent donc les couleuvres maintenant et se taisent au lieu de faire de la politique et d’envoyer les élèves dans la rue pour manifester à leur place. Ils défendent leur pré carré, font du chacun pour soi et le système se délite, c’est de leur entière faute.
    J’ai sorti un de mes enfants du système et ca va tout de suite mieux.

  • Les profs savent faire grève, pourquoi ne font ils jamais grève pour obtenir plus d autonomie, ou pour avoir un bureau pour recevoir les élèves ?
    Parce que être prof c est pour avoir une vie agréable, faire ce que on a envie le plus possible sans contrainte. Alors pourquoi s embarrasser avec le travail bien fait, les résultats ou la performance.
    Et vous ne savez pas tout, ici en Guadeloupe un prof touche 40% de salaire en plus !
    Je connais une prof de musique a 9h par semaine pour 3500 net. Fera t elle grève pour dénoncer cette injustice vis à vis de ses collègues de banlieues, ou vis à vis des parents de ses élèves qui vivent dans un taudis ?
    Les profs sont toujours prêt à se défendre, je n en connais pas un qui ne se mette pas en colère quand on lui parle de ses privilèges.
    Les faits sont là. Le jour où les profs seront en grève pour être présent 39h par semaine sur leur lieu.de travail, pour obtenir le droit de gérer leur classe ou que les réunions et formations soient organisées pendant les vacances ( et pas le vendredi) quand ils demanderont à être rémunéré en fonction des résultats, à ne pas être payé quand ils sont absents pour convenances personnelles, etc… alors je changerais d’opinion.

  • La désobéissance est un devoir si l’ordre donné est « de nature à compromettre gravement un intérêt public » (article 28 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.

    Je me demande si l’interdiction d’enseigner l’histoire de France, la littérature classique, la grammaire et les mathématiques au delà d’un niveau epsilon, l’interdiction de stimuler les élèves doués au lieu de les brider, n’entraîne pas une carence éducative de la génération montante qui se traduira par un sous-développement dramatique irréversible de la France compromettant gravement à brève échéance l’intérêt public.

    La loi précitée considère d’évidence que le fonctionnaire est apte à juger de l’intérêt public fût-ce contre sa hiérarchie.
    Alors?

  • « Je leur adresserai une lettre de remarque qui sera versée à leur dossier. »
    Ce recteur est un petit comique … qui prend des risque légaux !
    Le statut prévoit des sanctions disciplinaire limitativement énumérées : avertissement, blâme, etc. et qui sont prononcée dans un cadre disciplinaire précis.
    Alors soit le recteur estime que le prof ne respecte pas la loi, ou les ordres donnés, et il DOIT engager une procédure disciplinaire sérieuse — dont il ne peut préjuger du résultat, mais qui ne sera en tout cas pas une « lettre de remarque », ce qui ne veut rien dire, d’un point de vue disciplinaire… soit il ne le fait pas, et c’est qu’il n’a rien à reprocher au prof, et cet éventuel courrier prend un caractère douteux, peut-être de menace, de diffamation, de harcèlement (selon ce qui est effectivement écrit)… Il n’a pas plus de valeur que la lettre du parent d’élève qui n’est pas content, mais signé du recteur il devient bien plus litigieux. Et réalisé en masse, c’es encore pire .
    En plus, si jamais un prof n’est pas content de n’importe quoi (sa note, son avancement, une mutation, une fiche de service…), la simple existence de cette lettre étrange dans son dossier fait naitre une présomption de motif illégitime, avec pour résultat des tas d’ennuis pour le recteur.

    Je ne sais pas si je le ferai pour de bon, mais à la place des gens concernés je penserai sérieusement à porter plainte contre ce recteur, et à demander au ministre de le sanctionner (un avertissement suffirait 🙂 ).

  • L’Education Nationale est une fabrique à esclaves.

  • Ce genre de lettre fait surtout assez soviétique dans sa rhétorique et les menaces quelle laisse entendre

  • A vrai dire on ne comprend qu’une chose.
    Certains professeurs payés par l’Etat trouvent scandaleux que leur patron leur rappelle qu’ils doivent lui obéir.
    On imagine qu’en classe ils laissent leurs élèves libres d’apprendre comme ils l’entendent !

  • Après avoir obtenu le dégel du point d indice (bien mérité) ils n ont malheureusement plus qu’ à la fermer et obéir

  • Les commentaires sont fermés.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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