Les idéologues contre la loi El Khomri

La jeunesse doit comprendre que le destin des hommes est une confrontation permanente avec la réalité.

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FO reçue par Valls-janvier 2016(CC BY-NC 2.0)

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Les idéologues contre la loi El Khomri

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 mars 2016
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Par Patrick Aulnas

FO reçue par Valls-janvier 2016(CC BY-NC 2.0)
FO reçue par Valls-janvier 2016(CC BY-NC 2.0)

 

Le débat sur la modernisation du Code du travail (loi El Khomri) confirme que la confrontation droite-gauche est totalement dépassée. Un gouvernement de gauche propose une loi adaptant avec une extrême modération notre droit social à la réalité contemporaine. Il se heurte au conservatisme syndical qui préfère défendre les syndiqués ayant un emploi que la jeunesse qui galère.

De nombreux intellectuels viennent au secours des syndicats pour apporter leur caution douteuse, sur la base d’études contradictoires. Aucun gouvernement de droite n’avait osé proposer l’ensemble des modifications figurant dans les textes en discussion. Il est vrai que, vu l’opposition syndicale et associative face à la gauche, la droite aurait dû affronter bien pire, c’est-à-dire un blocage complet du pays.

 

Pragmatisme et dogmatisme

L’élément majeur qui apparaît au fil des débats n’est pas vraiment une surprise. Il oppose les pragmatiques aux dogmatiques.

Du côté des défenseurs du texte, il s’agit de s’adapter au monde tel qu’il est. Par exemple, le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de rupture abusive du contrat de travail donnera aux entreprises une capacité d’évaluer le coût maximum d’un licenciement. Une grande incertitude disparaît dans la mesure où les indemnités octroyées en justice pouvaient être très variables. Pour le chef d’une petite entreprise, un tel aléa représente un frein considérable à l’emploi. On oublie en général de préciser que les indemnités de licenciement ne sont pas concernées, ce qui ne semble pas être bien compris par tout le monde. Certains jouent habilement sur la méconnaissance du droit du travail.

Les opposants à la réforme refusent la réalité économique contemporaine, c’est-à-dire la mondialisation et les évolutions technologiques rapides nécessitant une adaptation permanente des qualifications. Ils ne le cachent pas. Ils dessinent un monde idéal, le monde de leurs rêves, qui n’a jamais existé et qui n’existera jamais, mais au nom duquel ils condamnent la société qui est la nôtre, la plus prospère et la plus démocratique que l’humanité ait jamais connu. Cette forme de pensée est une des scories du communisme.

Les staliniens d’autrefois en URSS devaient adhérer au discours officiel sans tenir aucun compte de la réalité observée. Il s’agissait de construire une société nouvelle, et surtout pas de se plier aux lois de la sociologie ou de l’économie. La politique devait nécessairement tout dominer puisqu’elle avait pour mission de changer le monde. Cela s’appelle une idéologie.

Les idéologues n’ont pas disparu. Ils réapparaissent à chaque adaptation politiquement sensible pour ressasser que l’avenir doit être conforme à leur façon de l’envisager. Rien de plus sensible que la protection juridique des salariés ! Voilà donc une opportunité politique : il suffit de se mettre du côté des salariés protégés ne voulant pas perdre une once de leur protection. On pense irrésistiblement à l’aveuglement des aristocrates dans les années précédant 1789.

 

S’adapter ou rêvasser ?

Le cœur du dogmatisme est là : le politique doit être apte à choisir l’avenir, donc la réalité doit être configurée par le politique. Eh bien, non ! La réalité provient des évolutions de nos capacités cognitives et le politique a pour fonction d’adapter la société à ces évolutions, pas d’en décider.

Un philosophe, qui participait récemment à un débat télévisé sur la loi El Khomri, affirmait que la mondialisation n’est qu’un processus financier imposé par le capitalisme pour subvertir les États. Les corpus juridiques étatiques, et en particulier les droits sociaux, sont mis en concurrence à l’échelle de la planète et les moins protecteurs des salariés disposent d’un avantage concurrentiel. Outre que l’on n’observe pas historiquement de régression sociale depuis plusieurs décennies, mais plutôt un renforcement des protections, une telle analyse de la mondialisation est particulièrement réductrice.

Chacun sait que nous sommes d’abord confrontés à une globalisation cognitive. Les mathématiques, par exemple, sont le premier langage universel et elles jouent un rôle clé dans les évolutions scientifiques et techniques. Le capitalisme ne fait que relayer et utiliser cette globalisation parce qu’il se caractérise par une forte réactivité et une extrême plasticité. Il s’adapte en permanence aux réalités fluctuantes du monde alors que les États, lourdes machines institutionnelles, peinent à suivre les évolutions rapides. Mais pour les tenants du primat du politique, il faudrait bien entendu juguler une telle évolution pour la soumettre à leur dogme.

 

Ne pas tromper notre jeunesse

La vérité toute simple est qu’une puissance économique moyenne comme la France, n’a pas d’autre solution que de s’adapter aux évolutions majeures actuellement en cours sur notre planète. Refuser la réalité conduit inéluctablement à l’échec. La faible croissance française et le taux de chômage élevé dans le pays en sont la preuve. Les opposants à la réforme El Khomri refusent ce constat au nom d’un rêve de société idéale qui ne peut se terminer qu’en cauchemar.

N’y-a-t-il pas d’ailleurs, derrière les proclamations apparemment généreuses, beaucoup d’égoïsme ? Chercher à mettre la jeunesse dans la rue pour s’opposer à une réforme qui lui est favorable relève de la duplicité, si fréquente chez les politiciens. Se poser en parangon de vertu pour s’opposer aux réalités contemporaines en simulant par le verbe une capacité d’action totalement inexistante, tout cela appartient au monde d’hier, aux querelles idéologique périmées.

Nous ne devons pas tromper notre jeunesse en lui promettant un monde fictif dans lequel régneront pour l’éternité des temps justice et bonheur. Nous devons lui expliquer que le destin des hommes est une confrontation permanente avec la réalité, que le changement est souvent douloureux mais nécessaire.

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  • Il convient de noter l’extrême discrétion de l’opposition politique qui devrait probablement soutenir cette loi aussi minimale soit elle dans sa version initiale.

    • Minimale dans sa version initiale, ultra-hyper-minimale, voire régressive dans sa version finale, cette loi est une fin, la soutenir c’est se fermer la porte de toute réforme libérale ultérieure. Ce serait aussi le rappel d’une cruelle réalité : l’opposition est incapable de proposer un programme économique qui lui soit propre et corresponde à une véritable ligne directrice.

    • L’opposition politique a les meilleures raisons du monde de laisser cet équipage et son grand timonier face à leurs incohérences se diriger droit devant vers le naufrage.

  • Avant de conclure que le clivage droite / gauche est révolu, renseignez-vous sur les injonctions que la France a reçu de Bruxelles pour aboutir aux projets de loi Macron et Khomri

    • Ces projets de loi qui ménagent la chèvre et le chou sont certes un mieux par rapport au statu-quo qui ne cause que chômage de masse et précarité (85% des emplois crées en CDD en France en 2015…) et protéger la rente des « favorisés » du système : hauts-fonctionnaires, cadres dirigeants du privé, au détriment des travailleurs : j’accuse les syndicats de mentir aux travailleurs et de tout faire pour démolir ce qu’il restez de l’économie française pour protéger la fin de carrière des apparatchiki actuels !

  • Le réalisme dont vous vous réclamez n’est pas moins un idéalisme que celui du stalinisme de carnaval que vous décrivez. Si je vous cite, « il s’agit de s’adapter au monde tel qu’il est. » Tournure fort peu adéquate au « pragmatisme » que vous prétendez représenter ! Le monde n’« est » que pour les réalistes de pacotille dans votre genre ; son devenir intéresse plus les vrais pragmatiques, en revanche. Quant à votre définition de la réalité, en tant qu’elle « provient des évolutions de nos capacités cognitives », on se pincerait pour ne pas en rire. Notre connaissance, c’est nous qui la faisons, ou elle nous tombe toute cuite dans le bec, la même pour tous, sans contestation possible ? Un signe parmi d’autres que vous ne surmontez pas d’un micromètre votre propre idéalisme, se trouve dans votre conclusion, condamnant tour à tour la promesse d’un « monde fictif », et stipulant en dernière instance qu’il faut expliquer le « destin » de l’homme à la jeunesse française. On frise la théologie rationnelle.

    En outre, on ne voit pas où est le rapport entre idéologie et communisme, dans cet article ; mis-à-part peut-être dans la description grossière que vous donnez de l’idéologie stalinienne. Vous feriez mieux de parler de choses que vous maîtrisez mieux, car l’histoire des idées n’a pas l’air d’être votre fort. Quant aux « lois » de la sociologie ou de l’économie que vous défendez, on croit rêver. D’ailleurs, à vous lire, le capitalisme est la seule réalité. Mais c’est ignorer (à dessein ?) que ce modèle économique n’est en rien naturel, et qu’il fait lui aussi l’objet d’institutions. Il se trouve que la « réalité » du monde économique contemporain que vous décrivez ne découle pas de lois, mais d’usages, en dépit de tout le fouillis argumentatif que vous développez ensuite en prenant pour exemple les mathématiques (quel est le rapport ?).

    Affirmer que la jeunesse doit se conformer aux dogmes de ce modèle ne fait pas seulement de vous un vrai prescripteur, sous couvert d’intentions bienveillantes. Cela vous place inéluctablement dans le camp des idéologues que vous prétendez combattre.

    • Vous devez être fonctionnaire ou non soumis à la violence du marché.
      Vous feriez mieux de ne rien dire…
      La realité cher monsieur est simple, oubien vous produisez de la valeur et vous en vivez, dans le cas contraire vous devez etre capable de deduire vu votre intellectualisme…
      Et pourquoi voulez vous que des non productifs de valeur s adjugent le droit de gerer la valeur produite par les autres…
      Et la violence revient ….
      Ça s appelle le prafmatisme. Et je le vis tres bien.

      • Vous cumulez en huit lignes haine des fonctionnaires, mépris de classe envers ceux/celles qui ne travaillent pas, manichéisme de bas étage, confusion entre qui travaille et ce que produit le travail, haine des intellectuelLEs (votre prose nous renseignait bien assez sans que vous n’ayez besoin de la formuler, mais passons), accusation farfelue de violence (?), et réaffirmation de votre méconnaissance du pragmatisme. C’est assez spectaculaire de bêtise, mais par pur goût de la joute, je vous réponds quand même.

        En premier lieu, que vous importe qui je suis ou ce que je fais ou ne fais pas ? Le savoir vous permettrait-il de ferait avancer la discussion ? J’en doute.

        La réalité n’est pas si simple, « cher monsieur (ou madame) », et d’ailleurs vous le soulignez vous même, en me laissant interpréter la seconde partie de votre distinction. Comme quoi, même unE prétenduE réaliste n’est jamais loin du relativisme.

        Par ailleurs, je ne saisis pas ce que vous voulez dire quand vous m’accusez de vouloir que des « non productifs de valeur s’adjugent le droit de gérer la valeur produite par les autres ». Accusez vous les fonctionnaires, le gouvernement, l’hydre cosmopolito-socialiste, l’état ? Parce que si je vous prends au mot, dans le fond, nous sommes d’accord, mais ne visons pas les mêmes personnes : vous n’ignorez pas que j’accuserai pour ma part les patronNEs d’être les prédateurs-TRICES de la force de production de leurs employéEs, et de s’arroger le droit de « gérer » cette production…d’ailleurs, en ce sens, je pense que je suis bien plus « productif » dans ma petite vie que des gestionnaires de fortune comme Arnaud ou Dassault…

  • Je vis souvent au Pérou, où le code du travail est minimal. Le patron peut licencier quand l’employé ne satisfait pas ou le business diminue, avec des indemnités minimales. Il y a le travail du dimanche et les heures sup à volonté. Mais en contrepartie, qu’est-ce que ça embauche ! Des offres d’emploi partout, dans les journaux, les vitrines, beaucoup non satisfaites par manque de candidats. Quand quelqu’un perd son boulot, pas de soucis, il est presque certain d’en retrouver à court terme.
    Le Pérou : 6 % de croissance par an. Et pas d’idéologues ici.
    Faudra-t-il qu’on crève pour ouvrir les yeux ? Ou on crèvera les yeux fermés ?

  • Commentateur banni : flooding visant à faire la promotion de son blog.

    • Comme vous mettez l’article de votre blog dès qu’un article traite de la flexibilité, je me permets de remettre la réponse que je ai déjà faite.

      L’article que vous avez commis sur votre blog, cherche à démontrer, « statistiques » de votre cru à l’appui, l’absence de corrélation entre un indice de flexibilité élevé et un chômage important mais, par contre, l’existence d’une corrélation entre indice de flexibilité élevé et importance de la pauvreté. Voyons voir.
      Notons tout d’abord vous arriviez si facilement à de telles conclusions alors qu’aucun économiste (même de gauche et on n’en manque pas) n’y soit arrivé. Le génie sans doute…
      Analysons vos données. Vous dites avoir utilisé les données brutes de l’OCDE. Voilà qui fait sérieux, ça ne rigole pas. Vous utilisez les chiffres du chômage et les indices de « rigueur de protection de l’emploi ». Vous rebaptisez rapidement cette dernière notion en « flexibilité » alors que celle-ci inclue également l’adaptabilité du temps et du mode de travail et pas seulement la capacité à licencier facilement ou pas. Premier abus.
      Ensuite, pourquoi donc ne pas avoir cité les pays dont vous exploitez les données? On retrouve dans vos tableaux de nombreux pays à plus de 10% de chômage. Or quand on veut comparer certaines situations économiques pour évaluer l’effet de tel ou tel facteur, il faut quand même prendre des pays avec un développement économique relativement proche. On ne le saura donc pas… Par ailleurs, vous faites la sommation en tranche de 5 ou 10 ans des données de chaque pays pour les mettre toutes sur les mêmes graphiques sans qu’on puisse en distinguer l’origine. Curieux. L’avantage est de multiplier les points sans permettre de savoir à quoi ils correspondent réellement.

      Passons à votre analyse statistique. Tout d’abord, les coefficients de corrélation linéaires s’appliquent à des relations supposées linéaires entre les variables étudiées ce que personne n’a jamais pu démontrer entre chômage, pauvreté, flexibilité. Ensuite, un coefficient de corrélation (r) même élevé entre deux variables ne démontre pas qu’il y ait une relation de causalité entre l’une et l’autre (ex tiré de Wikipédia : forte corrélation entre coups de soleil et vente de lunettes de soleil). Enfin, quand r est compris entre -0,5 et +0,5, la corrélation est faible. Or, en valeur absolue, tous vos r sont compris entre 0,08 et 0,28 donc corrélations très faibles et peu interprétables. Cela ne vous empêche pas une interprétation très orientée de vos chiffres : minimisant une éventuelle faible corrélation (mais positive) entre manque de flexibilité et taux de chômage important (r de 0,08 à 0,14) et mettant en avant une corrélation soit-disant plus forte en valeur absolue (0,19 à 0,28) entre forte flexibilité et importance du taux de pauvreté ! Soi-disant, car dans ces deux derniers tableaux (les vôtres !), r est négatif (-0,19 à -0,28). Il s’agit donc de corrélation négative montrant l’inverse de ce que vous vouliez démontrer sauf si, maintenant, vous considériez que 0,19 et 0,28 ne sont pas significatifs… Bref appliquer une procédure inappropriée à des données sélectionnées… N’est pas Picketty qui veut et comme disait Churchill : « je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées… »

      Dernière partie de votre article : l’indice protection du CDI français (tiens, on ne parle plus de flexibilité dans ce chapitre) qui est juste au-dessus de la moyenne de l’OCDE alors que, selon vos dires, certains pays avec un indice plus élevé ont moins de chômage. Exact, la protection juridique du CDI français n’est pas la plus élevée d’Europe, loin de là. La difficulté du CDI français est la judiciarisation quasi-systématique du processus de licenciement (Prud’hommes, ou autres…) entraînant perte de temps et coût financier important (avocats, indemnités…).

      Une fois enlevé l’« étude statistique » de votre article, il ne reste plus que sophisme et socialisme sans aucun libéralisme.

  • Je reste persuadée que toute cette opposition est d’abord celle des syndicats que cette réforme aurait pu affaiblir, essentiellement à travers le mode de décision au niveau des entreprises. Le gouvernement a déjà reculé sur ce point et il ne ne restera rien de cette loi, sauf des contraintes supplémentaires aux entreprises. En prime, la garantie pour les jeunes qu’il convient d’acheter en vue de 2017. C’est pas cher: « c’est l’Etat qui paie »!!!

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