5 leçons pour redresser la France

Comment redynamiser le pays en s’inspirant du redressement d’entreprise.

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5 leçons pour redresser la France

Publié le 17 février 2016
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Par Patrick Coquart.
Un article de l’Institut économique Molinari

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Axel Rückert, « Allemand de naissance et Français d’adoption », est un spécialiste du « retournement » d’entreprises. Après une première expérience dans le marketing, il intègre McKinsey en 1974. Il y reste dix années puis fonde son cabinet spécialisé dans le management de transition d’entreprises en difficulté. Lui-même opère une dizaine de « retournements », comme à la Chapelle-Darblay, Boussac, Bull, Danone ou encore Philips.

Il a publié au mois d’octobre 2015 un petit livre – L’Allemand qui parie sur la France – dans lequel il défend la thèse que si l’on applique les méthodes de « retournement » d’entreprise, on peut réussir les réformes, quelles qu’elles soient. Pour Rückert, en effet, la situation de la France d’aujourd’hui est comparable à celle d’une entreprise en difficulté. Cette similitude se trouve moins dans les symptômes que dans la méthode à appliquer pour obtenir le redressement.

Rückert ne nie pas les difficultés – voire l’incapacité – qu’a la France pour se réformer. Plusieurs raisons se cumulent pour expliquer cette apathie : les politiques ne s’affranchissent pas des échéances électorales ; l’administration a une force d’inertie incroyable ; la continuité au sommet de l’État n’existe pas, une nouvelle majorité s’employant systématiquement à détricoter ce que la précédente a réalisé ; la concurrence entre ministères bloque tout désir d’avancer ; enfin, les Français eux-mêmes refusent les sacrifices personnels et la perte de leurs privilèges.

Malgré tout, l’auteur reste optimiste, du moment qu’on applique les bonnes recettes. Alors, quelles sont-elles ?

Nous pouvons les regrouper en cinq grands domaines :

1- Fédérer autour d’une vision et d’un programme

Dans une entreprise en situation difficile, écrit Rückert, « aucun retournement et aucune relance ne sont imaginables sans une vision claire, partagée et explicite de la nouvelle stratégie ». Après un « exercice d’analyse, de réflexion, de discussion de deux à trois mois, un plan stratégique voit le jour », formalisant les choix à court et moyen terme, « fondés sur un mélange de sons savoir-faire traditionnel et d’opportunités nouvelles du marché ».

En France, les derniers présidents de la République élus ne l’ont pas été « sur la base d’un vrai projet de réformes pour le pays, mais plutôt à partir d’un catalogue de mesures électorales ; souvent sans véritable cohérence entre elles ».

Axel Rückert plaide pour un « agenda 2030 (par analogie avec l’agenda 2010 du chancelier Schröder) sur lequel il revient davantage aux générations futures de s’exprimer, plutôt qu’aux détenteurs du pouvoir actuel ». C’est ainsi qu’un débat pourrait être organisé sur les réseaux sociaux, afin de mieux connaître les attentes des Français et les « sacrifices auxquels ils sont prêts ». À partir de là, « il s’agira de concrétiser la vision ainsi dégagée par un vrai programme ». Un programme qui sera présenté « sous un angle éminemment positif, plutôt que sous forme de menaces pesant sur l’acquis et de nouvelles contraintes ».

2- S’entourer d’une équipe à la hauteur du défi

Dans une entreprise en difficulté, les actionnaires font souvent appel à un dirigeant charismatique, qui « ne restera pas nécessairement en poste une fois l’entreprise remise sur les rails ». Mais ce dernier ne pourra pas tout. Il « réunira une équipe de femmes et d’hommes exceptionnels dont l’expérience, le talent, la capacité d’entraînement et la détermination offrent toutes les chances de réussir un projet de retournement très difficile ».

S’agissant de la France, il faut donc un « Président dont l’attention et l’énergie soient focalisées à 100 % sur le retournement du pays, et donc peu soucieux de sa réélection », de ministres expérimentés et compétents, donc écrit Rückert « en partie technocrate », de parlementaires et surtout de « fonctionnaires engagés » à faire aboutir les réformes.

Une équipe qui sera prête à résister aux « oppositions politiques, technocratiques, institutionnelles, sociales, syndicales, médiatiques et mentales » qui ne manqueront pas d’apparaître.

Il faudra donc renoncer à constituer une équipe comme on le fait habituellement sur « sur la reconnaissance des services rendus, le respect d’un mélange de sensibilités politiques ou d’origines régionales, la parité hommes-femmes ou la loyauté politique et partisane ».

3- Afficher ses priorités et profiter des 100 premiers jours

Dans une entreprise en crise, pour revenir à la croissance du chiffre d’affaires et des résultats, on mène des projets transversaux selon un plan de travail (objectifs, étapes, calendrier, mesure de résultats, etc.) détaillé et ambitieux. On tente aussi de trouver des « idées totalement neuves (out of the box ) et jugées souvent impensables de prime abord ».

Le dirigeant aura à évaluer « le potentiel et la difficulté de mise en oeuvre de chaque proposition, de les transformer, le cas échéant, en projets ». Ensuite, c’est la rapidité et la qualité de la mise en œuvre qui fera la différence.

C’est là, affirme Axel Rückert, « qu’il s’agit de renverser la tendance par quelques petits succès, faciles à obtenir, et d’enclencher la spirale vertueuse avant d’avancer sur des mesures plus difficiles ».

En France, les idées de réformes ne manquent pas. Parmi celles-ci, il faudra en choisir quelques-unes sur lesquelles se concentrer grâce à une méthodologie rigoureuse. Celle-ci consiste « à évaluer chaque projet de réforme en fonction de deux critères : sa contribution, plus ou moins importante par rapport à l’objectif poursuivi, et sa difficulté de mise en œuvre en termes de résistances à vaincre et de délais ».

Selon Axel Rückert, la priorité doit revenir « aux mesures à fort impact et difficulté faible, voire moyenne, de mise en œuvre. Mais les dirigeants politiques devront aussi enclencher une spirale vertueuse et faire apparaître rapidement des premiers résultats grâce à des mesures à l’impact limité mais faciles à mettre en œuvre ».

Ils éviteront « les mesures à faible impact, mais très difficiles à mettre en oeuvre, techniquement et politiquement », comme il en a existé dans la loi Macron.

Cette méthode a également l’avantage de montrer les mesures qui doivent, au moins temporairement, être écartées.

Mais la réussite d’un programme ambitieux ne sera pas possible avec des dirigeants politiques français qui « n’excellent ni en matière de préparation, de détermination, de délégation, ni de pédagogie, de communication, de persévérance ou d’évaluation des résultats… ». Ainsi, pour Rückert, « faire de la politique autrement, ce serait donc […] présenter aux électeurs, durant la campagne, un programme d’ensemble affichant clairement les priorités politiques et les mesures à prendre au lendemain de l’élection, préparer à l’avance les textes correspondants, […] profiter de l’état de grâce des 100 premiers jours pour réformer rigoureusement, profondément et vite, dès les premiers mois de législature, surtout dans les domaines pour lesquels les Français semblent prêts ».

4- Respecter quelques principes de gestion saine

Dans une entreprise en bonne santé, « les finances ne sont qu’une préoccupation parmi d’autres ». En revanche, dans une entreprise en difficulté, la trésorerie disponible est une obsession qui amène des comportements particuliers, « la détermination claire et précise des encours financiers à ne pas dépasser, une hiérarchisation très contraignante des investissements et des dépenses au sein de chaque service, un programme transversal d’économies, la constitution d’une réserve pour le cas où les objectifs ne seraient pas atteints… Ou carrément un programme important de cession d’actifs non-stratégiques, pour autant qu’il reste des bijoux de famille disponibles ». Autre priorité pour le dirigeant d’entreprise en crise : relancer l’investissement, en recherchant de l’argent frais.

Axel Rückert ne comprend pas pourquoi les finances publiques n’accaparent pas davantage l’attention des politiques qui, par exemple, ne tiennent pas les engagements pris de réduction du déficit. Et pourtant, « si la France avait le même niveau de dépenses publiques en pourcentage du PIB que l’Allemagne (qui supporte pourtant le surcoût de la structure fédérale et de la réunification), elle ferait des économies de l’ordre de 240 milliards d’euros par an ! ». L’État doit aussi se préoccuper de l’investissement, même si ses moyens sont limités. Cela pourrait passer par des mesures peu coûteuses comme les prêts d’honneur aux entreprises, ou des avantages fiscaux à la transmission d’entreprises.

5- Redonner confiance

Les collaborateurs d’une entreprise en difficulté sont souvent défaitistes, fatigués par des années de mauvais résultats, peu enclins à se mobiliser pour la nouveauté, fuyant le risque, et méfiant vis-à-vis des objectifs affichés, car jamais tenus.

C’est pourquoi, il est important de « demander une amélioration permanente, mois après mois, par rapport, par exemple,  à la même période de l’année précédente ». Cela permet de créer « une dynamique de progrès à tous les niveaux et dans tous les domaines. Ce n’est qu’après avoir acquis la conviction de faire partie d’une équipe qui gagne (et donc à la lumière des premiers résultats positifs) et au prix de nombreux encouragements et stimulations, y compris financières, que les mentalités sont susceptibles d’évoluer positivement ».

Cette confiance à rétablir tient, selon Rückert, à deux éléments. À eux deux, ils comptent pour 80 % dans la réussite du redressement : « une multitude de petits succès rapides » comme nous l’avons évoqué précédemment ; et « une communication positive, intensive, permanente, pédagogique, interne et externe ».

Mais la confiance ne pourra s’installer sans l’exemplarité des dirigeants : « agencement fonctionnel mais assez spartiate des bureaux, ambiance simple mais conviviale à la cantine, modestie en matière de voitures de fonction, de frais de déplacement, etc… »

Pour la France, « avant même que les mesures ne soient lancées, il faudra surtout déployer une pédagogie adaptée à chaque public ciblé par la réforme qui ne dissimule pas les sacrifices mais montre davantage les gains attendus et accompagne étape après étape la mise en oeuvre ». Puis, la communication devra être régulière sur les avancées enregistrées, les premiers résultats positifs, et sans électoralisme.

L’exemplarité sera aussi capitale pour les dirigeants politiques. Comme l’écrit Axel Rückert, « militer pour la sécurité routière et se faire conduire à 160 km/heure est délicat » ou « promouvoir la lutte contre la fraude fiscale et ne pas être en règle avec son centre des impôts est désastreux ».

Mais cela doit aller plus loin, car « plus la situation du pays est difficile, plus les revendications de l’opinion portent sur des mesures exemplaires, mais l’impact rée sur les économies de l’État est extrêmement faible ». Il faut pourtant les satisfaire et diminuer, par exemple, le nombre de députés ou baisser leurs rémunérations. Pour Rückert, « il serait normal que les dirigeants politiques s’imposent à eux-mêmes bien plus que ce qu’ils demandent à leurs concitoyens ».

Axel Rückert évoque aussi quelques réformes mises en œuvre à l’étranger – Canada, Italie, Espagne, Danemark, Pays-Bas, Royaume-Uni, Portugal, Suisse – en s’attachant plus longuement à ce qui a été réalisé en Allemagne.

Il donne également un exemple concret sur la baisse du chômage, nécessaire à ses yeux pour retrouver une spirale vertueuse. C’est ainsi qu’il a identifié 21 mesures actuellement « dans l’air » et les a positionné sur sa grille en les évaluant « en termes de potentiel de création d’emplois, de difficultés de mise en œuvre, de délais et de résistances probables ». Il a sélectionné 6 projets phares mêlant les mesures « faciles » à impact limité, et les mesures à fort impact, mais plus difficiles et plus longues à mettre en œuvre. Chacun des 6 projets – dans le détail desquels nous n’entrerons pas – est ensuite décrit brièvement en termes d’intérêt, d’objectif, de mesures concrètes, de résistances attendues, de délais de mise en application.

Il reste maintenant à espérer qu’un des nombreux candidats déjà déclarés à la prochaine élection présidentielle s’empare de la méthode Rückert et tente de l’appliquer. Sinon, il est à craindre que ce ne soit Jacques Attali qui ait le dernier mot, lui qui prétend que la France ne peut se réformer que par révolutions.

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial entreprise et management

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  • pour réunir ces 5 conditions, il faudrait un miracle ou une révolution !

  • quand il y a un accident c’est toujours la faute du conducteur pas de la voiture….rien n’est possible en France si les hommes politiques restent ce qu’ils sont : des médiocres issus de la médiocratie française.

  • baisser le salaire des députés , réduire leur privilèges , idem pour les retraites des ex président qui nous coutent quand même 6 millionds et demi par an , pour trois personnes qui sont devenus innutiles , baisser le nombres de fonctionnaires issus du copinage entre autre …..il y a beaucoup de choses à changer dans le pays du laxisme et des dépenses inconsidérés ….et ce changement doit se faire sans passer par une révolution ;

  • J’apprécie beaucoup cet article. D’abord il est positif, et Dieux sait si les Français en ont besoin. Ensuite il donne des solutions qui sont abordables, pas facilement, mais elles sont atteignables. Enfin pour être chef d’entreprise depuis bientôt 15 ans, je confirme le bien fondé et réel de ces mesures. Reste à trouver le candidat. C’est là que je n’y vois même pas une ombre …. Et que je suis parti de ce pays. Les solutions existe mais pas le « personnel ».

  • L’homme politique français plus proche de la méthode Rückert, telle que décrite dans cet article, est Fillon. Son programme est le plus complet, et, contrairement à ses concurrents, il a détaillé les mesures phares et essentielles à prendre dans les 100 premiers jours.

    Il aura ma voix à la primaire des Républicains.

    • Mais comment peut -on vendre  » politiquement  » Fillon …que l’on a que si peu entendu pendanT ces cinq ans de
      Premier Ministre ?

      • Mais on l’a entendu, notamment quand il a dit que l’Etat était en faillite, et on a entendu le patron (Sarkozy) lui claquer le beignet et dire à son « collaborateur » de la fermer.
        A partir de là, et n’ayant pas un parti parmi les principaux pour le suivre, il lui restait deux choix : se barrer et mourir (politiquement) dans son coin (De Gaulle a fait le choix de se barrer en croyant qu’il reviendrait vite, il n’est revenu qu’en 58 et seulement à cause d’une crise politique majeure), ou la fermer, continuer à agir et espérer.
        Après, vous suivez Fillon ou pas, mais l’argument  » on l’a si peu entendu pendant ces cinq ans de Premier Ministre  » ne vaut juste pas un clou.
        Moi je ne le suis pas, mais pas pour ce qu’il n’a pas dit, et même pas pour l’action de son gouvernement en matière économique. Je considère qu’il aurait du, au moins, donner une impulsion dans un domaine comme l’éducation par exemple, et ça c’était possible, le patron laisse toujours un os a ronger, il faut le faire.

        • Oui, mais…
          Ca n’est pas qu’il ne se soit pas rebiffé qui inquiète, c’est qu’il n’a pas montré si sa « courtoisie » naturelle pouvait à un certain point céder devant ses convictions et leur respect. D’une certaine manière, le Juppé « droit dans ses bottes » et viré par Chirac qui cède à la rue lui est supérieur : il n’a guère de programme, mais il l’appliquera, tandis que Fillon a un vrai programme mais que nul ne croit qu’il l’appliquera.

    • C’est vrai qu’en regardant le comparateur de programme sur le site de l’ifrap, fillon devrait emporter l’adhésion de beaucoup de lecteurs de cp.

      Mais malheureusement, les programmes des candidats sont toujours fait pour s’asseoir dessus…

    • « Fillon » ???

      mais il a été premier ministre pendant 5 ans !

      qu’a-t-il fait ? Quel est son bilan ?

      Quand Sarkozy, (mais c’est quand même le 1er ministre qui mène la politique), a fait exploser les déficits et la dette, il n’a pas démissionné

      même chose pour l’augmentation de la fiscalité et du chômage !

  • Qu’est-ce qu’un spécialiste du redressement d’entreprise en sait sur le redressement d’un État ?! C’est un non-sens de base que d’assimiler la France à une entreprise ! Posez-vous cette question simple : quel est le but d’une entreprise et quel est le but d’un État ? La réponse que je peux vous donner c’est que l’entreprise a vocation à être rentable, dégager du profit. Un État a vocation à servir l’intérêt général, ici des français, qu’importe si elle est à l’équilibre ou dégage un peu de profit. J’ajoute même que contrairement à une entreprise un État ne peut pas faire faillite, se sont ses créanciers qui en prennent le risque. Les cas de la Russie en 1998 et de l’Argentine dans les années 1990-2000 me semblent plutôt évocateurs. On en est en tout cas plus à la période colonialiste où un État comme la Tunisie qui se retrouvait dans une situation économique délicate pouvait se faire mettre sous tutelle d’un autre État, tel que la France en 1881. Mais soit, pouvons-nous tout de même dire que tout avis extérieur est bon à prendre pour chercher à redresser la France.

    Maintenant, si j’analyse votre plaidoyer sur les différents grands points qui sont aborder, je dirais que globalement nous avons ici la présentation d’une vision stricte qui va à contre-courant des idées républicaines et démocratiques qui incarnent la France. Déjà, dans un premier point, le « programme fédérateur » existe déjà au doux nom de « Traité de fonctionnement sur l’Union européenne » qui attribue à la Commission européenne des compétences exclusive, quand ce n’est pas prioritaires dans de nombreux domaines partagés avec les États-membres. C’est un programme libéraliste dans la mesure où l’Union repose avant tout sur le libre-échangisme et la cassure des monopôles publics, bien qu’au final nous ayons la constitution de monopôles privés en retour. A cause de cela, que nos politiques soient de Social-démocrate ou Libérale-conservatrice, nous n’avons droit qu’à des promesses qui ne sont pas tenus ou sur des cas qui relèvent encore de la seule autorité de l’État comme le tourisme ou l’éducation. Ensuite, concernant l’équipe gouvernementale, je rappelle la Constitution française qui explique clairement qu’outre la nomination du Premier ministre parmi la majorité à l’assemblée nationale, le Président n’a pas à intervenir dans la constitution du gouvernement – contrairement à ce qui se produit d’ailleurs actuellement où clairement Hollande outre passe ses prérogatives. De même, un gouvernement ne dirige pas seul et doit faire avec le jeu républicain d’équilibre des institutions – ce n’est pas en ignorant les oppositions avec la formulation de décrets de loi que vous serez en mesure de régler la situation, ou alors nous ne sommes plus dans une démocratie mais une dictature. Il est déjà suspicieux en France que nous ayons des ministres nommés alors qu’ils n’ont à la base aucun mandat public comme Macron ou Pellerin anciennement. Le reste du plaidoyer confirme tout cela, avec des mesures qui doivent être imposées avant même la reconstitution du Parlement qui survient deux mois plus tard, et surtout sous une vision d’austérité qui doit donner satisfaction à une frange minime de la population, qu’est le Grand Capital. Oui c’est sûr que ça leur redonnera confiance, mais quelle insulte pour le peuple français que d’insinuer qu’ils doivent subir une « pédagogie adaptée », en d’autres termes une propagande imbécile pour leur étouffer toute rébellion ! Qui êtes-vous pour vouloir imposer ça aux français ? Pensez-vous que nous soyons des ignorants qui n’ont strictement rien compris à la situation ? Définitivement, la politique ce n’est pas une affaire à laisser aux mains de personnages servant des intérêts privés, la politique de la France et la république française appartiennent aux français et ne doit être préoccupée que par les attentes de son peuple.

    • Il s’agit d’un article sur la méthode.

      Les pré-candidats pour 2017 dégainent tous leurs catalogues à la prevert de reformettes à la noix.

      Aucun n’explique comment, où, il va faire les économies.

    • Bonjour Jyme
      ‘J’ajoute même que contrairement à une entreprise un État ne peut pas faire faillite,’

      Il ne fait pas faillite, mais il fait défaut, et en général cela se termine très mal pour tout le monde.

      Le reste de votre post est indigeste et illisible (désolé).

      • Faire défaut et faire faillite c’est la même chose, la différence entre un état et une entreprise c’est qu’en cas de faillite l’état ne risque pas la liquidation.

    • Le Grand Kapital ahahahah.

      Vous vous produisez bientôt à l’Olympiade?

    • « la politique de la France et la république française appartiennent aux français »

      sérieusement ?

      depuis quand nos oligarques demandent-ils leur avis aux français ?

      le destin de la France n’est plus entre les mains des français depuis longtemps.

    • Bonjour Jyme
      Il ne vous a pas échappé que dans la maison France, l’incendie a déjà gagné la charpente !…
      L’urgence de la situation implique de l’efficacité par des décisions rapides, prises par des hommes dont
      la motivation relève AVANT TOUT de l’intérêt général. Ce pays compte plus de causeux que de faiseux, tous justes bons à empiler des contraintes. La technostructure mise en place depuis des décennies est un véritable cancer qui paralyse l’action. L’action prioritaire est de faire sauter ce verrou, en mettant en avant l’indispensable et supprimant les freins.
      Lorsque l’on redresse une entreprise, chaque minute compte et le temps des phrases doit être supplanté par une action réfléchie pour une efficacité mesurable rapidement.
      Le problème, c’est que nous avons de nombreux pyromanes dans le camion de pompiers !
      Bonne journée

  • Pour redresser la France, il faut décommuniser ce pays qui est l’un des derniers pays communistes au monde. http://lagauchematuer.fr/2014/12/16/la-france-est-un-des-derniers-pays-communistes-du-monde-les-chiffres-le-prouvent/

  • C’est pas avec un gouvernement de menteurs et de faiseur de faux que ce pays pourrait s’en sortir comme une entreprise s’en sortirait. Ne pas faire confiance ce que fait circuler l’état Français.
    Je regarde en ce moment l’émission « un oeil sur la planète  » et cela confirme totalement ce que 80% des Français. Cette politique est écoeurante.

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