Réforme de l’orthographe : pas de panique !

Y a-t-il une bonne raison de supprimer l’accent circonflexe ?

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can you see the fear in my eyes credits LilAbo00 via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0))

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Réforme de l’orthographe : pas de panique !

Publié le 4 février 2016
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La suppression de l’accent circonflexe marquerait le recul de la culture, abê/étirait nos esprits… Le comble de l’ironie. La nouvelle réforme de l’orthographe fait couler beaucoup d’encre (ou, plutôt, fait tapoter beaucoup de petites touches) sur les réseaux sociaux – ceux-là même sur lesquels je vois habituellement défiler au moins une phrase sur deux truffée de fautes d’orthographe et de grammaire, et qui s’insurgent aujourd’hui contre « nénufar », « ognon », « affèterie »…

Tout le monde fait déjà des fautes sans s’en rendre compte, et certains croient même voir des erreurs là où en réalité il n’y en a pas. L’Académie ne fait que suivre – et tente de devancer – une évolution inéluctable de la langue. Ses recommandations visent à formaliser les usages officiels du français, mais le français tel qu’il est vraiment parlé ou écrit, lui, continue d’évoluer, prenant à chaque fois une forme insoupçonnée.

Alors, y a-t-il (et non « y a t’il »…) une bonne raison de supprimer l’accent circonflexe, ou du moins de ne plus le rendre obligatoire ? Les Immortels en ont décidé ainsi. Les nouvelles formules de certains mots feront peut-être mal aux yeux de quelques irréductibles… Mais n’oublions pas que l’écriture d’une langue n’est que pure convention, et que celle-ci s’ajuste inévitablement avec le temps. Qui regrette aujourd’hui les formules de l’ordonnance de Villers-Cotterêts dans sa version originale ?

« Que les arretz soient clers et entendibles et afin qu’il n’y ayt cause de doubter sur l’intelligence desdictz Arretz, nous voullons et ordonnons qu’ilz soient faictz et escriptz si clerement qu’il n’y ayt ne puisse avoir aulcune ambiguite ou incertitude, ne lieu a en demander interpretacion. » (1539)

Ça, ça pique les yeux. Mais allez leur dire qu’ils ont mal écrit ceci ou cela. C’est précisément dans ce texte que se trouve la source du souci de bien écrire. Et pour juger la réforme, peut-être serait-il également plus pertinent de s’en référer directement à la notice de l’Académie française plutôt qu’à un article de 20minutes ou bfmTV. Par exemple, les soudains défenseurs de l’accent circonflexe découvriront… qu’il est maintenu « dans les mots où il apporte une distinction de sens utile » (page 12 http://www.academie-…ations_1990.pdf ).

La réforme n’aura pas pour effet d’amoindrir la langue ou la pensée, au contraire. Par son souci de simplification, on pourrait même considérer qu’elle mise sur l’efficacité en évitant de surcharger l’esprit de règles désuètes et inadaptées. Mais il y a toujours une absurdité : celle de vouloir prescrire un certain type d’expression, et proscrire les autres, au nom du bien dire ou bien écrire. Ses partisans comme ses détracteurs sont dans l’erreur. La véritable communication, ce que nous recherchons vraiment, est toujours au-delà des conventions.

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial langue française

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  • Une langue évolue avec le temps, je pense même que cette évolution aurait dû aller plus loin. Très bon début, et ça facilitera son apprentissage à l’étranger

    • Mouais…l’anglais a une orthographe au moins aussi compliqué que celle du français, ça ne l’a pas empêché à devenir la langue la plus parlée et apprise dans le monde.

      Que les Immortels prennent acte de l’évolution de la langue n’est pas remis en cause. Ce qui est remis en cause c’est de pondre une réforme qui n’apparaît pas forcément justifiée. Par exemple, je ne savais pas que « nénufar » était devenue la règle pour les Français…

  • Concrètement, tout le monde s’en fout de l’avis des vieux barbons de l’Académie sur la manière d’écrire nénuphar. Il suffit d’aller à un concours d’orthographe pour constater que cette passion délicieusement surannée (après tout c’est un vice paisible) va s’éteindre avec ses derniers représentants.

    Il n’y a que les profs qui y voient une vraie question, quand il va s’agir de sanctionner, ou pas, une façon d’écrire. Faut-il ne pas donner son diplôme à un jeune qui fait un peu trop de fautes ? Quand bien même son futur employeur, ses futurs collègues, ses futurs clients etc. en font tout autant ? Vaste sujet.

    On peut au moins constater que cette fois ce n’est pas un ministre qui est venu claironner ça depuis le parvis de son palais. Ce sont les éditeurs de livres scolaires qui s’y sont collés. Vraie initiative (gros doute) ou manœuvre téléguidée par l’EducNat, c’est toujours ça de pris.

    • Quel commentaire percutant. Je vous vois bien voter l’euthanasie des plus de 67 ans pour attitude réactionnaire. Et pour la nov langue des analphabètes du SMS

  • Du moment qu’on ne déclare pas les anciennes formes fautives…
    Mais il faut être Académicien pour demander qu’on conserve l’accent circonflexe « dans les mots où il apporte une distinction de sens utile » : ne faudrait-il pas alors en mettre sur un des deux homonymes à chaque paire qu’on en a ?

    • Quel commentaire percutant. Je vous vois bien voter l’euthanasie des plus de 67 ans pour attitude réactionnaire. Et pour la nov langue des analphabètes du SMS

      • Pardon ce texte ne s’adressait qu’à la Synge. Désolé

      • Désolé, mais ce passage m’a rappelé le patron demandant à sa secrétaire :
        « Mais enfin, quand vous avez un doute, consultez le dictionnaire ! »
        « Oh, mais je n’ai jamais de doute, Monsieur ! »
        Comment savoir s’il y a une distinction de sens possible ?

        • On sait s’il y a une difference possible car l’ homonyme qui prend un accent est le moins usité. (Donc quand tu decouvres l’homonyme qui doit porter l’accent tu connais déjà forcément son homonyme qui ne porte pas d’accent, et c’est pour ça que tu sais que tu dois le mettre,ex du dû, tache tâche, sur sûr jeune jeûne etc
          Qui plus est les mot où l’accent devient facultatif n’ont pas d’homonyme donc la question ne se pose pas

    • Ben c’est le cas justement… je te mets au defi de me donner une paire d’homonyme que rien ne differencie (excepté pour les significations imagees comme ampoule au pied, où se prendre une prune… )

  • Je ne suis pas d’accord avec et article car supprimer certains aspects de la langue française n’est pas aider les jeunes générations en les tirant vers le haut. Il faut savoir que le fameux accent circonflexe correspondait dans beaucoup de cas, à un ancien s, tombé en désuétude, comme dans forêt, maître, fenêtre, etc etc…
    Le supprimer, empêche de comprendre pleinement ces mots et le liens avec les mots ayant la même racine (forestier, maistrance, défenestrer, ..)
    Cette « simplification » n’est en fait qu’une dénaturation de la langue en la coupant de ses racines.
    Sans compter qu’on va aggraver la fracture culturelle entre les enfants venant d’un milieu cultivé qui connaîtront la forme normale et ceux venant de milieu défavorisés et qui ne connaîtront que la forme simplifiée. Au premier mail échangé professionnellement, cette différence sera immédiatement visible.

    • Je tremble à la perspective de faire des fautes d’orthographe ! Je suis tout à fait d’accord sur le fait que cela risque de créer ou approfondir une fracture culturelle entre les milieux sociaux. Cest un peu la question posée par l’enseignement du latin ou du grec : ça ne sert à rien mais on y tient farouchement dans certains milieux. Allez savoir pourquoi.

    • A l’ère d’Internet n’importe qui pourra apprendre le Français non réformé s’il le veut, l’école n’est plus si indispensable qu’auparavant pour apprendre, j’ai appris beaucoup plus grâce à Internet qu’avec les cours, je pense notamment aux langues et à l’économie.

      • Trop facile comme réponse…
        « À l’heure d’internet n’importe qui peut suivre de bons cours de statistique et de proba ainsi que d’économie. Il y en a partout et beaucoup sont bons. Fermons donc l’ENSAE. »

        • Pas facile, juste la réalité. Certaines personnes ont besoin d’aide humaine mais d’autres non.

        • Les bons profs sont irremplaçables. Mais il faut reconnaître que certains n’en ont pas rencontré un seul dans toute leur scolarité. Et le contact personnel avec un bon prof apporte aussi quelque chose qu’on ne trouvera jamais dans les vidéos ou supports de cours sur internet. Il n’y a pas de sportif de haut niveau sans coach humain, de thésard brillant sans directeur de thèse, d’artiste renommé sans maître qui l’ait formé. Les Académiciens n’ont sans doute pas été au sommet de leur art sur ce coup-là, mais il ne me viendrait pas à l’idée que notre ministre de la culture ou de l’éducation nationale aurait fait mieux en utilisant internet.

    • Il s’agit simplement d’admettre qu’une langue évolue, et de reconnaître ces évolutions. Oui, l’accent circonflexe d’un certain nombre de mots vient de l’altération d’un ancien « s ». Mais s’il a pu apparaître, c’est bien parce-qu’à une époque on a laissé ce « s » s’altérer. Pourquoi décider maintenant que nous avons atteint un sommet de la langue, et qu’en conséquent elle ne doit plus bouger ?
      Dans ce cas il n’y a qu’une solution : faire comme les anciens chinois qui pour conserver la pureté de leurs caractères en ont gravé les formes calligraphiées dans la pierre. Ce qui n’a pas empêché au passage la graphie de se simplifier…

      • Il ne s’agit pas d’empêcher la langue de « bouger », mais de la faire bouger intelligemment, en lui conservant notamment ses vertus. Cette réforme de 1990 est d’une stupidité navrante, et c’est sans doute pour cela qu’elle n’a pas été suivie jusqu’à ce jour. Le sera-t-elle davantage sous cette impulsion politique?

        • Elle est assez logique honnêtement. Complexité ne veut pas dire qualité, sinon notre bureaucratie ferait de la France le pays le plus compétitif au monde 😉

        • « la faire bouger intelligemment »
          L’argument constructiviste classique… Et si on la laissait bouger, et qu’on se contentait de ratifier son évolution naturelle après qu’elle ait eu lieu ?

      • L’exemple de l’évolution « naturelle » des idéogrammes chinois est bien trouvé, doublée de la volonté politique de rationaliser l’écriture en vue d’alphabétiser la population : au final, ce sont les échanges internationaux et l’apprentissage étranger qui furent aussi facilités. Bilan plutôt positif sur ce point précis, donc.

        Ce que trahit la réaction massive à cette réforme est en réalité un manque de connaissance ou de compréhension de la linguistique. Les mots (et leur étymologie) n’ont pas de vérité ni même de valeur en eux-mêmes – « l’arbitraire du signe ». En tant qu’outils de la pensée, c’est davantage la façon de les ordonner qui compte et permet d’établir la validité d’un énoncé plutôt que l’aspect des syntagmes – les règles logiques plutôt que les règles de grammaire ou d’orthographe.
        On pourrait d’ailleurs avancer l’hypothèse selon laquelle plus un individu s’attache en priorité à l’orthographe ou la grammaire, moins il est capable d’avancer dans l’argumentation et la réflexion… Ce que les échanges sur internet semblent révéler dans leur immense majorité…

        (..bel avatar, soit dit en passant)

    • L’espagnol écrit de manière essentiellement phonétique des mots de même origine que le français, et ce depuis fort longtemps.
      Cela ne les empêche pas de s’exprimer et de se comprendre.

      Simplifiez l’orthographe, et des générations de petits écoliers pourront se concentrer sur d’autres apprentissages : langues étrangères, etc… Les écoliers consacrent environ 2 ans de scolarité à l’apprentissage de l’orthographe, m’avait dit une fois un conseiller pédagogique.

      • D’autres apprentissages qui ne leur serviront pas plus. A l’école, on apprend à apprendre si on est doué, on apprend à singer si on l’est pas. Mais c’est uniquement parce qu’il y a des exercices complexes. Bien peu de ce qu’on y apprend en classe — pas en cour de récréation — sert dans la vie. L’orthographe a le mérite de motiver certains, voir les « spelling bees » aux USA, vers un goût du détail, de l’érudition, et un refus de l’à-peu-près. Quels autres apprentissages feraient mieux ?

  • « Y a t’il » n’est pas une faute d’orthographe mais de grammaire. Le t’ est pronom alors que le -t- n’est là que pour faciliter (et embellir) la prononciation. « Y a il » sonne mal et serait malaisé à prononcer. Si certains font cette faute c’est parce qu’il ne comprennent pas ce qu’ils écrivent et probablement parce que la langue leur a été mal ou insuffisamment enseignée ou les deux. La simplification ne changera rien à ce problème. J’ai vu des allemands faire des fautes dans leur propre
    langue dont l’orthographe est ultra simple.
    Pour finir, loin de piquer les yeux, la langue de Villers-Cotterêts est un régal comme celle de Rabelais, de Villon ou de Molière dont l’étude nous aura permis d’apprécier les oeuvres dans le texte. Je n’ai jamais rien eu contre l’argot, le verlan, le franglais ou le SMS mais un minimum de maîtrise de la langue académique me semble indispensable avant d’utiliser n’importe quel sabir.

  • Cette réforme de l’orthographe est idéologique et insensée. Le but caché est de masquer le minable niveau scolaire des élèves
    L’orthographe n’est pas un hasard. C’est notre patrimoine
    Cet article est très mauvais

    • Ce n’est aucunement le but. Car même en « simplifiant » l’orthographe, il y a fort à parier que les notes seront toujours aussi mauvaises en dictée.
      Quoi qu’il en soit je me réjouis d’observer une telle défense spontanée de la langue française. A ce propos, je vous aurais enlevé 3 points… pour ne pas avoir mis de point (à la fin de vos phrases – le respect de la ponctuation est tout aussi fondamental).

  • La comparaison avec le moyen-âge ne tient pas. A cette époque le français n’était lu et écrit que par quelques milliers d’individus dépendants du roi.

    Aujourd’hui c’est 280 millions de personnes, dans de nombreux pays, avec une masse considérable de littérature.

    Cela rend tout changement bien plus complexe…

  • Un article qui donne les liens de référence ne peut-être qualifié de « mauvais » et notre « patrimoine » consiste essentiellement à s’écouter parler en guise de pensée.

    Ces dérisoires modifications sont cohérentes et n’affectent ni la qualité de l’expression ni même la syntaxe.
    L’énergie mentale des écoliers mérite mieux que d’intérioriser le code de la route de la tortueuse orthographe .fr dont s’enorgueillissent certains fétichistes.

    Certaines structures grammaticales de nos plus grands auteurs du XIXe ne seraient pas acceptées au Brevet des Collèges!

    Les règles c.o.n, pardon, c.o.d, c.o.i ,complément du verbe ou bien de la phrase devraient être changées car elles insultent l’intelligence qui doit être stimulée et non pas formatée au mode de fonctionnement bête et discipliné.

    « La véritable communication ,ce que nous recherchons vraiment, est toujours au-delà des conventions ».
    Cette assertion gagnerait à être étayée car elle constitue l’essentiel du langage dans son authenticité.

    • Les règles grammaticales ont justement la vertu de développer notre réflexion et notre capacité à concevoir une phrase complexe. C’est tout le contraire d’une mémorisation « bête et disciplinée ».

    • Introduisons sans tarder la novlangue ça sera doubleplusbon pour l’énergie mentale de nos pov’ ti zécoliers… ?

  • On n’apprend pas une langue parce qu’elle est simple ; pas plus que l’on choisit un sport ou un instrument de musique pour cette raison. La difficulté de l’orthographe est un faux problème, et sa simplification une fausse solution, sinon pour les esprits paresseux qui ne voient dans la langue qu’un outil de communication, et qui ne retiendront pas mieux cette orthographe qu’ils ne retiennent l’orthographe actuelle. Les mots ne sont pas des entités distinctes, chacun appartient à une famille et c’est l’histoire de notre langue que nous raconte ainsi l’orthographe. On ne fait pas évoluer une langue avec des réformes arbitraires, et de ces réformes arbitraires, la langue évolue ou se conserve indépendamment.

  • j’adore l’approche « puisque beaucoup font des fautes, changeons l’orthographe ». Le plus simple, ça ne serait pas justement de remettre l’orthographe et la grammaire au coeur de l’instruction?

    • Ben ça alors ! Et notre belle ministre qui n’y a même pas pensé. A quoi servent les milliers de pedagogistes du ministère et des IUFM (ca ne s’appelle plus comme ca mais c’est la même chose) ?

  • les pauvres petits choux , ils ne savent déjà pas compter sans l’aide d’une calculette , ils ne connaissent pas grand chose de l’histoire de france , de sa géographie , alors continuons à leur rabougrir le cerveau avec l’orthographe ( ou lortografe ) au point ou on en est…..

    • Les pauvres petits choux ont a as’adapter au 21 ème siècle, et a maîtriser d’autres choses : informatiques, langues étrangères etc… L’orthographe, c’est juste du temps perdu…

  • Je suis surpris de voir ici des libéraux défendre telle réforme. Depuis quand est-ce à l’Etat de coder les évolutions d’une langue par la loi? Difficile de faire plus étatique! La langue évolue naturellement (comme le montre l’exemple de l’article), mais elle évolue au fil des siècles par les individus et non par la loi.
    Étonnant de voir des libéraux prônant un non-interventionnisme défendre ici une mesure des plus étatiques.
    Enfin, je pense que le gouvernement a obtenu ce qu’il souhaitait en lançant cette réforme sortie des oubliettes. Cette polémique aura fait tellement de bruit qu’elle occulte les mauvais résultats du gouvernement fraîchement sortis et toute autre actualité d’une importance plus capitale.

  • bien vu de rappeler l’évolution naturelle avec un extrait de vieux français.

    Par contre pourquoi vouloir que l’académie « devance » l’évolution de la langue ? c’est déjà pas mal de « suivre ».

    Par ailleurs, ne faudrait-il pas une académie qui englobe les principaux pays francophone pour statuer ?

    • La langue évolue déjà, toute seule, tout le temps. L’Académie « tente » de devancer ou de suivre ces évolutions mais sera toujours en décalage par rapport à la langue telle qu’elle se parle ou s’écrit spontanément, et qui diffère déjà d’une région à une autre, du quartier d’une ville à un autre, d’une famille ou d’un groupe d’amis à un autre. Ses prescriptions n’ont de valeur que pour les formules officielles.

  • L’ortografe n’a aucun interet.
    Il est stupide quand il fait référence a des forme ancienne de la langue qui n’ont aucun interet dans la frase en cours.
    Il est stupide quand il introduit plusieurs graphie pour un meme son.
    Il est d’une redondance incroyable, quel interet de mettre des pluriel quand l’article l’ai déja.
    Quand aux double lettre on en parlera dans la réforme suivante.

    Interessons au fond, simplifions la forme aux vue de la science de l’information.

    • Elle.

      Et tant qu’à faire mettez au moins « grafi » au lieu de « graphie », ça serait plus cohérent.

    • Et pitié, pas de « sciences de l’information » ici, elle vont très bien avec les orthographes actuelles et ont mille et une raison de ne pas s’accorder à une « réforme » centralisée mais à moitié seulement.

    • C’est une démonstration par l’absurde ? Pourriez vous commenter votre propre commentaire ?

      La langue officielle doit évoluer pour suivre les usages. Le problème est : à quelle vitesse. « Oignon » ou « ognon » de va pas changer grand-chose à ma vie. En revanche, si l’académie valide la transcription phonétique de mauvais français, j’aime autant renoncer à lire.

    • >>Il est stupide quand il introduit plusieurs graphie pour un meme son.

      Il est vrai que distinguer orthographiquement (par exemple) saint, sain, cinq, seing, ceint et sein est stupide… Écrivons tout cela « sin » et n’en parlons plus…

      >>Interessons au fond, simplifions la forme aux vue de la science de l’information.

      « Être informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre, tel est le sort des imbéciles. » – Georges Bernanos

  • « l’écriture d’une langue n’est que pure convention, et que celle-ci s’ajuste inévitablement avec le temps. »
    Oui, mais cette èvolution doit se faire par l’usage, et non par des décrets.
    Au constructivisme de ceux qui nous gouvernent, s’ajoute l’art de l’esquive des vrais problèmes par des réformes futiles.

  • -« La nouvelle orthographe c’est bien, surtout la disparition de l’accent circonflexe »
    -« Tu es sur? »
    -« Ben, ma chaise ça se voit non! »

    • À partir du contexte, vous savez que c’est sûr. Sinon la phrase est incomplète et vous le savez, c’est sûr. Autant que la crème peut l’être. Sure évidemment.

      • Le plus intéressant dans cette blague, c’est que « Tu es sûr? » est une forme fautive, normalement ça devrait être « Es-tu sûr? » et la confusion avec « Tu es sur … ? » devient impossible.
        Ainsi, la défense de la correction s’appuie sur une faute, ce qui est quand même un paradoxe rigolo.
        Paradoxe, mais pas absurde : d’une certaine façon, l’évolution de la langue qui fait disparaitre la permutation caractéristique de la forme interrogative (au niveau de langue « soutenu ») rend d’autant plus nécessaire une béquille (qui peut être orthographique, entre autre) pour distinguer les deux formes écrites.
        Ce qu’on gagne en simplicité d’un coté, on le perd de l’autre.

        • Le plus amusant… non, le plus affolant dans toutes ces blagues (qui me font sourire aussi), c’est… c’est qu’elles trahissent le fait que leurs auteurs n’ont même pas consulté la notice du Conseil supérieur de la langue française, pourtant courte, avant de la critiquer. J’ai indiqué le lien dans l’article pour ceux qui revendiquent une écriture parfaite mais semblent avoir du mal à faire une requête google. Je vois qu’un copier/coller ne sera pas non plus de trop, puisqu’ouvrir le lien et se rendre par soi-même à la page 12 comme indiqué dans l’article semble insurmontable. Alors, lisons ensemble (vous qui savez si bien écrire, j’espère que vous savez bien lire aussi) :

          « Si l’accent circonflexe placé sur les lettres a, o et e
          peut indiquer utilement des distinctions de timbre (mâtin
          et matin ; côte et cote ; vôtre et votre ; etc.), placé sur i
          et u il est d’une utilité nettement plus restreinte (voûte et
          doute par exemple ne se distinguent dans la
          prononciation que par la première consonne). Dans
          quelques terminaisons verbales (passé simple, etc.), il
          indique des distinctions morphologiques nécessaires. Sur
          les autres mots, il ne donne généralement aucune
          indication, excepté pour de rare distinctions de formes
          homographes.
          En conséquence, on conserve l’accent circonflexe sur
          a, e, et o, mais sur i et sur u il n’est plus obligatoire,
          excepté dans les cas suivants :
          a) Dans la conjugaison, où il marque une
          terminaison :
          Au passé simple (première et deuxième personnes du
          pluriel) :
          nous suivîmes, nous voulûmes, comme nous
          aimâmes ;
          vous suivîtes, vous voulûtes, comme vous aimâtes.
          À l’imparfait du subjonctif (troisième personne du
          singulier) :
          qu’il suivît, qu’il voulût, comme qu’il aimât.
          Au plus-que-parfait du subjonctif, aussi nommé
          parfois improprement conditionnel passé deuxième forme
          (troisième personne du singulier) :
          qu’il eût suivi, il eût voulu, comme qu’il eût aimé.
          Exemples :
          Nous voulûmes qu’il prît la parole ;
          Il eût préféré qu’on le prévînt.
          b) Dans les mots où il apporte une distinction de sens
          utile : dû, jeûne, les adjectifs mûr et sûr, … »

          Je suis prêt à parier que la majorité des défenseurs de l’accent circonflexe l’oublient déjà (ou ne savent pas… vous connaissez, ce moment où on se dit « avec un accent ou pas ? j’ai un doute ») là où il n’est plus « recommandé », tandis qu’ils prendront toujours spontanément soin de l’indiquer là « où il apporte une distinction de sens utile ».

  • vous oubliez deux points essentiels
    * l’académie s’est contentée, en 1996, d’accepter des évolutions Elle n’a jamais prétendu leur donner une impulsion, et encore moins prétendu que désormais il FALLAIT abandonner l’ancienne orthographe.
    * la France ne représente plus que 1/4, à tous casser, des pays dont le français est la langue officielle. C’est très orgueilleux, et très méprisant pour plus des trois quarts des locuteurs, de prétendre décider de l’évolution de la langue.

    Après, moi je veux bien qu’on me supprime le circonflexe et le tilde (par exemple). Si on me rend le « s » et le « n » que les scribes, par simple manque de place et grande cherté du papier, avait empilés sur la voyelle.
    adieu forêt, rebonjour forest et fini les problème avec le foret (celui qui sert à forer )

  • Voilà un article sensé. La langue français est poussiéreuse et laide. Laide dans un sens analogue à celui qui fait dire qu’une théorie scientifique qui doit pour tenir debout multiplier les exceptions, les principes dérogatoires, les paramètres discrets, est laide. Et cette poussière recouvre aussi la société et l’esprit français, englués dans un conservatisme morbide. La Chine a réformé son orthographe dans les années 60. Il y eut des débats furieux: effectivement, certains lignages sémantiques furent perdus. Mais il faut parfois dans l’histoire effacer, comme la vie se construit sur l’oubli. Il y a entre la réforme de l’écriture chinoise et son dynamisme actuel une relation directe. A noter par ailleurs que le chinois – je parle, lit et écrit le mandarin – une fois passée la difficulté de l’apprentissage des caractères – est d’une langue d’une pureté logique, d’une rigueur, d’une clarté,d’une simplicité absolues: aucune exception, aucune flexion. Nous sommes si loin du salmigondis français, véritable insulte à l’esprit de Descartes, dont se flatte pourtant la vaine fatuité nationale !

    • « La langue français est poussiéreuse et laide … »

      Supprimer quelques accents circonflexes dans la langue écrite, c’est un peu comme nettoyer une tache de un centimètre carré sur un mur en béton. Regardez un peu la forme syntaxique des verbes auxiliaires (et des verbes tels que « faire », « prendre », « savoir », etc …) et leur usage. Cela me semble pareil dans toutes les langues : des verbes fortement irréguliers et dont l’usage est arbitraire. (Je « faits une douche » en italien, je « mets un oeuf » en espagnol, « j’apporte fini » en allemand, je « manque quelqu’un » en anglais …). Est-ce mieux en chinois ?

      • Les verbes irréguliers permettent de varier les sonorités, d’éviter une certaine monotonie.

        Mais si on veut vraiment simplifier, alors passons à l’Espéranto 🙂

      • les verbes irréguliers ne permettent rien du tout, ils sont irréguliers parce qu’ils servent beaucoup , ce qui fait qu’ils sont et ont été beaucoup mâchés et remâché, ce qui les fait évoluer plus vite que les autres

    • La langue française a pleins de défauts, mais de ce point de vue la réforme ne fait que compliquer encore les choses ; non seulement on continue à utiliser un alphabet de plus de 42 lettres — en tenant compte des voyelles accentués, diphtongues æ œ oi, grecques ph th, etc. — , mais en plus on complique l’utilisation des moins fréquentes d’exceptions aux exceptions …
      Et tout ça pour un nénufar …
      On pourra commencer à parler de réforme quand
      1) sur le fond, on s’attaquera aux points difficiles pour les étrangers et les enfants : les mêmes sons rendus par des lettres différentes (voire combinaison de lettres : -et, -er, -eau, -au, … ), les différents sons pour une même lettre, et les lettres muettes dans les mots — toutes les lettres muettes, pas les seuls « s » d’hospital ou d’hostel qui ont eu le malheur de se faire transcrire en « accent » par simple manque de place et cherté du papier, alors que pour une étrange raison le « h » du même mot échappe à l’opprobre et à la menace du couperet …
      2) sur la forme, on fera ça dans le cadre de la francophonie, toute la francophonie, et en souplesse

      Là c’est juste une réformette à la con, du genre qui complique les choses pour tout le monde pour un gain nul

    •  » je parle, li(t) et écri(t) le mandarin  »

      Vous qui semblez rigoureux, pointilleux et idéogrammé à l’excés, deux telles fautes vous décrédibilisent et font tâche, avec ou sans chapeau chinois circonflexe !
      Quant à vos propos sensés démontrer la suprématie de la culture chinoise, eh bien ils sont ineptes et spécieux, la culture chinoise est antinomique de la culture occidentale, le jeu de go pour eux, les échecs pour nous, la stratégie d’encerclement versus l’attaque frontale …
      Je vais paraphraser Confucius que vous feriez mieux d’aller étudier de plus près et vous dire que pendant que le sage montre la lune, le précieux ridicule regarde l’accent circonflexe…

  • Cette réforme vérifie une fois encore ce que De Gaulle disait de la France: elle « bride ses cracks pour faire gagner les tocards ». Dominique Schnapper (la fille de Raymond Aron) va dans le même sens quand elle dit que notre pays a « érigé la paresse en vertu nationale ». La loi du moindre effort est dans l’air du temps au pays de Candy et des Bisounours, où l’école valorise l’ignorance. Celle des élèves est rejointe par celle des maìtres, qui obtiennent désormais un Capès avec 4/20.
    C’est en forgeant qu’on devient forgeron, pas en déliquéfiant la matière brute… Et pourquoi ne pas écrire ONION comme l’ anglais? ce G qui lui reste aprés le départ de son I est gênant, euh..genant, du verbe gener, bref, la sottise à front de taureau est sans limites.

    • Bon sang, mais c’est bien sûr! Après le latin, le grec, les classes bilangues et les internat d’excellence, il fallait trouver un moyen pour supprimer aussi la dictée de Pivot, cette monstrueuse démonstration d’élitisme bourgeois, qui doit disparaître car elle fait ressortir les insuffisances et la médiocrité générales.

    • C’est rigolo, mais j’avais compris ta première phrase à l’envers. Je connais plein de « cracks » (chercheurs, ingénieurs, dirigeants d’entreprise passés par les grandes écoles..) qui ont toujours eu des problèmes avec l’orthographe. Les tocards, pour moi, seraient ceux qui s’accrochent mordicus à leur petit savoir orthographique poussiéreux, et somme toute, assez inutile.

      • Hélas non, la France égalitariste a instauré une Nuit du 4 août permanente. Mais qui sait encore ce que cela signifie puisque la gauche de gouvernement protège les privilèges les plus outranciers.

        La France nivelle par le bas, elle sanctifie la diversité jusqu’au suicide et nie les différences jusqu’à l’abrutissmeent général. Son égalitarisme névrotique impose d’éradiquer les inégalités NATURELLES, celles qui font la dynamique de toute société LIBRE, et cela se fait nécessairement par la force, donc par des mesures liberticides.

        Ce pays dont le président « hait les riches » , impose à son école de supprimer toutes les têtes qui dépassent, diabolise la réussite, l’excellence, la notion même de supériorité. C’est tout cela que signifie dans le langage du monde hippique « brider les cracks pour faire gagner les tocards », et c’est bien ainsi que De Gaulle l’avait compris, il y a cinquante ans…. quand il disait des Français qu’ils étaient des veaux ou des brêles.

  • Tout ceci est dans la logique du commerce en libre service et de la masse à bas prix perçu, mais aussi pour satisfaire un public électoral des cités que l’on croit capable de réussir en simplifiant! Personnellement fils d’ouvrier né en 1940 j’ai réussi par le travail et le mérite intensif mais aussi par la rigueur du corps enseignant depuis la maternelle et surtout la primaire, qui ont formé à cette époque tous les enfants au certificat d’études et l’examen de sixième, qui était en réalité un concours par département pour les meilleurs et ainsi suivre et travailler l’enseignement des lycées avec des professeurs agrégés y compris dans la France profonde!Est ce que cette ministre est capable de nous dire spontanément le sens et l’origine du mot politique , du mot économie, pourquoi un accent sur le o d’hôtel etc etc …Tout cet enseignement m’a permis d’être un des pionniers d’un métier courant d’aujourd’hui et que n’aime point la CGT et les gauchos…car soi disant peu culturel!!!Ceci est de la fausse création digne des nuls et de ceux qui connaissent mal notre pays et ses capacités et bien évidemment son capital !

  • Les puristes devraient s’auto-flageller pour n’avoir même pas mentionné Mérimée dont la dictée présente quelques particularités sur lesquelles ils pourraient nous éclairer:
    « lui ou elle soit censée (…) et s’en soit repentie ».

    Il semblerait que les règles se suivent et ne se ressemblent pas nécessairement…

    Quoiqu’il en soit, les nouveaux jargonneux de l’Education Nationale sauront bien combler nos lacunes et insuffisances en éduquant nos enfants à « créer de la vitesse » et « traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête ».
    Les Précieuses ridicules en pâliraient de jalousie!

    Un esprit libre ne s’encombre pas d’un fatras d’inutilités qui empiètent sur la disponibilité à valoriser ses potentialités.

    P.S. Pleurer pour un moignon?
    N’y songez pas voyons
    Rendez-nous notre oignon!

  • Cette réforme a été décidée par l’Académie française en 1990, si elle n’est pas entrée dans nos mœurs 26 ans plus tard, c’est qu’elle ne correspond pas à l’évolution naturelle de notre langue et que les Français n’en veulent pas. En ce qui concerne l’accent circonflexe, je m’en fiche mais il faut aller jusqu’au bout de la chose et dire une « hopitalisation » ou » l’hopitalité ».

  • Les réactions sont assez révélatrices, quoi qu’elles semblent ici beaucoup plus modérées que sur les réseaux sociaux. Les critiques de cette réforme sont pour la plupart déplacées, erronées ou infondées, et trahissent en tout cas que ses plus virulents pourfendeurs n’ont même pas pris le temps de se renseigner un minimum à son sujet.

    Mais elles révèlent quelque chose de plutôt positif – d’un point de vue libéral – : le fait que la population tolère de moins en moins que des vieux schnocks décident de leur tour d’ivoire ce qu’il convient de dire, d’écrire ou de penser.

    Le point négatif, c’est qu’il ne s’agit que de réactions à la publication de communiqués diffusés en masse sur les sites d’infos les plus pourris du monde. Qui a décidé d’agir pendant les 26 années précédentes au cours desquelles la réforme était en phase de maturation ?

    Bref, nous critiquons le fait d’être « contrôlés » jusque dans notre expression même, mais nous nous faisons balader par les quelques pichenettes médiatiques qui, elles, constituent les vecteurs d’influence politique réellement contrôlés et coordonnés à nos dépens. Pas rassurant.

  • Pour conclure,on pourrait souligner que
    « le point négatif » de ce « quelque chose de plutôt positif » consiste à systématiquement dénigrer une présentation faite par M. Maurice Druon, le 19 juin 1990, sans même probablement en avoir pris connaissance.

    Le comble de la rigueur intellectuelle, en quelque sorte, de la part des plus fervents défenseurs de la langue française…

    Une déclaration de l’Académie, datée du 5 février, peut-être consultée en ligne mais sans doute devrions-nous continuer à nous référer aux ajustements de la huitième édition (1935) du Dictionnaire!

  • Suite logique, après l’apprentissage du latin et du grec abandonnés, à quand des dictées en langage sms !
    C’est avant toute chose un projet pas très humaniste voire carrément machiavélique visant à tout pervertir, à faire de nous des zombies interconnectés à ce réseau de malheur pour nous couper de nos racines profondes, car nous pouvons tous avoir notre devenir entre nos mains à la condition de nous réapproprier le contrôle de nos pensées, reliés que nous sommes les uns aux autres par les particules élémentaires créatrices de réalités …
    Nietzsche, Jung et Guénon nous avaient mis en garde en leurs temps mais qui s »en souvient en notre époque de l’immédiateté où une nouvelle chasse l’autre dans le confusionnisme le plus total.
    Par delà bien et mal, aidons-nous et nos particules élémentaires s’occuperont du reste…

  • http://www.charivarialecole.fr/

    Article intéressant, à l’attention de ceux qui cherchent à s’assurer de la pertinence de leurs arguments…

  • P.S.
    Quand le roseau flanchant
    Se mire dans l’étang
    Dans sable émouvant
    Déjà s’y enlisant…

    Les cheveux s’arrachant
    La face se griffant
    S’effarant et geignant
    Parfois même grinçant…

    Il offre cependant
    A son corps défendant
    De ses mille tourments
    Le spectacle suivant…

    D’esprit critique d’antan
    Il va le galvaudant
    De loin lui préférant
    Quelque croassement…

    La becquée quémandant
    Pour nourrir dans l’instant
    Ce vide persistant
    D’un pays affligeant…

    Voyez le french cancan
    Fracasser les tympans
    Saturer l’air du temps
    On y étouffe vraiment…

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