52 jours en trop dans l’année civile française

L’État vit à crédit depuis le 9 novembre dernier.

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52 jours en trop dans l’année civile française

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 février 2016
- A +

Par Patrick Coquart.
Un article de l’Institut économique Molinari

time flies crédits Pierre (CC BY 2.0)
time flies crédits Pierre (CC BY 2.0)

L’année civile 2015 a été trop longue en France. Elle aurait dû idéalement se terminer le 9 novembre dernier, date à laquelle l’État, après avoir consommé toutes ses ressources, a commencé à vivre à crédit, comme le montre une étude de l’Institut économique Molinari.

On se rassurera un tant soit peu en sachant que 6 pays de l’Union européenne ont eu des performances encore plus médiocres, le bonnet d’âne revenant à Chypre pour lequel l’année devrait se clore le 12 octobre.

A contrario, cela signifie que 21 pays ont fait mieux que nous dans l’Europe des 28. Parmi les grands pays, le Royaume-Uni n’était guère mieux loti avec des recettes dépensées en totalité le 11 novembre (soit 2 jours plus tard que la France). L’Italie, quant à elle, avait dépensé toutes ses ressources le 21 novembre (12 jours plus tard que la France).

Quant à l’Allemagne, c’est le 9 janvier de cette année qu’elle a dépensé la totalité de ses recettes. L’année allemande pourrait donc avoir 61 jours de plus que l’année française.

Le pays le plus vertueux est le Danemark qui a dépensé ses recettes 64 jours plus tard que la France, le 12 janvier.

La France se distingue également en figurant parmi les 6 pays qui sont déficitaires sur l’ensemble des administrations, centrale, locale ou encore de Sécurité sociale.

Cette situation dure malheureusement depuis longtemps. Si la France se classe 22ème sur 28 en Europe, ce n’est pas par accident. Elle est habituée des dernières places : sur 5 ans, elle est 21ème, sur 10 ans 25ème (sur 27 pays) et sur 20 ans 19ème (sur 24 pays).

Pourtant les recettes fiscales de l’État ont considérablement augmenté ces dernières années : de près de 22 % depuis 1978, passant de 43,2 % du PIB à 53,6 % en 2014. Mais, dans le même temps, les dépenses augmentaient de 28 % (de 44,9 % du PIB en 1978 à 57,5 % en 2014). Irrémédiablement donc, le déficit se creuse. Et il continuera à se creuser tant qu’une action massive de réduction des dépenses publiques n’aura pas eu lieu. Avec l’augmentation prévue du nombre de fonctionnaires dans le budget de l’État pour 2016, on ne peut pas dire qu’on en prenne le chemin.

  • Texte d’opinion publié le 22 janvier 2016 dans Le Figaro Magazine.

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Lire sur Contrepoints notre dossier Journée de libération fiscale

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