[Replay]Quand François Hollande visitait Cuba…

Raul Castro est reçu en grande pompe à Paris par François Hollande. Rappel de ce que nous écrivions quand c’était le président français qui se rendait à Cuba.

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Castro credits chrisUK (licence creative commons)

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[Replay]Quand François Hollande visitait Cuba…

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 février 2016
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Par Nathalie MP.

Castro credits chrisUK (licence creative commons)
Castro credits chrisUK (licence creative commons)

 

Que n’a-t-on reproché à Nicolas Sarkozy lorsqu’en 2007, en visite dans une université de Dakar au Sénégal, il déclarait dans un discours que « l’homme africain n’est pas assez rentré dans l’Histoire » ! Colonialisme, paternalisme, racisme, tout y est passé. François Hollande, qui a toujours cherché à construire sa stature présidentielle contre les faits et gestes de son prédécesseur, n’allait certainement pas commettre la même bévue. Lors de son déplacement à Cuba lundi 11 mai, il a rencontré Fidel Castro et la raison de cette rencontre est simple : « Quoi qu’on ait pensé de ce qu’il a fait, il est dans l’Histoire. »   

Faisons rapidement un sort au discours de Dakar.

Violemment pris à partie, Henri Guaino, son auteur, s’est défendu en précisant que sa phrase faisait écho à une formule d’Aimé Césaire, écrivain né en Martinique, ardent défenseur de la « négritude » et anticolonialiste : « Laissez entrer les peuples noirs sur la grande scène de l’Histoire. »

Et revenons à la tournée de François Hollande dans les Caraïbes, terre natale d’Aimé Césaire, justement.

 

Plusieurs journaux n’ont pas hésité à qualifier ce road show de campagne électorale. De fait, de Saint-Barth à Haïti en passant par Cuba, tous les thèmes chers à la gauche y sont passés. « L’autonomie, ça ne veut pas dire que la solidarité nationale a disparu » a déclaré le chef de l’État avant de faire une série d’annonces sur le RSA, les gendarmes mobiles ou l’allègement de dettes locales se traduisant en dizaines de millions d’euros de dépenses supplémentaires pour le budget de la France. Sans compter deux cyclotrons, équipement de pointe dans le diagnostic du cancer, l’un pour la Guadeloupe et l’autre pour la Martinique, alors qu’il était prévu de n’en installer qu’un. Tout cela est tellement amusant que François Hollande va jusqu’à minauder comme un pauvre président brimé par son ministre : « Si le ministre des Finances était là, il commencerait à s’inquiéter de mes propos ! » C’est bien de s’inquiéter de trop dépenser. Ce serait encore mieux de ne pas jeter l’argent par les fenêtres. C’était le premier thème, celui de la dépense publique, et il coûte assez cher.

 

Le second thème est celui de l’abolition de l’esclavage. Ce n’est pas un thème propre à la gauche, c’est le thème de toute personne soucieuse de la dignité humaine. Mais la gauche a néanmoins une façon bien à elle d’aborder la question : elle a une considération particulière pour la traite négrière atlantique. Elle en a fait un sujet de société de premier plan et une loi mémorielle (Loi Taubira de 2001). Pourtant d’autres chemins d’asservissement ont existé, notamment la traite orientale et la traite intra-africaine. Dans chacun des trois cas, le nombre estimé de victimes oscille entre 12 et 17 millions de personnes.

Ainsi donc, dimanche 10 mai, à l’occasion de la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition », François Hollande a inauguré à Pointe-à-Pitre, en compagnie de Christiane Taubira, Lilian Thuram et de nombreux chefs d’État africains et caribéens, le plus grand mémorial au monde consacré à l’esclavage, le mémorial ACTe, et a clairement expliqué ce qu’il faut comprendre par le terme « réparations » : la « seule dette qui doit être réglée » aux descendants d’esclaves est de « faire avancer l’humanité », ce en quoi je partage son avis.

Il restera cependant une autre dette, celle générée par des travaux colossaux dont le coût final de 85 millions d’euros s’est établi au double du devis prévu initialement alors que la Guadeloupe est fortement touchée par le chômage (26 % de la population active) et la crise économique.

castro hollande rené le honzec

 

Le troisième thème, celui du réchauffement climatique et de la Conférence climat COP21 de décembre prochain à Paris, ne quitte guère François Hollande, totalement mobilisé pour faire de cette réunion internationale un succès diplomatique pour le monde, pour la France et pour lui-même.

Après l’appel de Manille lancé en février dernier par Marion Cotillard, voici l’appel de Fort-de-France auquel Ségolène Royal a prêté sa voix. J’ai déjà parlé de ces sujets « climat » dans deux précédents articles, je n’y reviens donc pas et je propose plutôt la visite du site Skyfall animé notamment par le mathématicien Benoît Rittaud.

Parallèlement à des déclarations de haute volée philosophique telle que : « Nous sommes dans le monde et le monde est en nous. Dès lors, nous sommes le monde »,  François Hollande a précisé : « Le fonds Caraïbe pour les catastrophes naturelles (mécanisme qui garantit le versement rapide d’indemnités en cas de catastrophe) devra être largement doté », et nous revoilà dans les cadeaux de voyage façon premier thème.

 

Le quatrième et dernier thème concerne la « fascination » de la gauche pour la révolution cubaine, son chef Fidel Castro et son homme de main Che Guevara. Selon Marisol Touraine, « Fidel Castro représente quelque chose dans l’imaginaire de la gauche française », tandis que Ségolène Royal parle d’une rencontre « mythique » et Christiane Taubira d’un moment « symbolique ». On se rappellera que Danielle Mitterrand était au mieux avec le leader maximo et l’accueillait en 1995 sur le perron de l’Élysée en lui faisant la bise. Usant de son entregent pour faire libérer des prisonniers, elle expliquait : « Il y a des prisonniers à Cuba. Politiques ? Je ne sais pas. »Quand l’imaginaire de ce qui n’existe pas se mêle à l’aveuglement de ce qui existe.

Et voilà notre président de la République pris dans la même fascination, dans le même imaginaire de la révolte et de la libération de Cuba, comme s’il voulait gauchiser sa stature politique en prévision du congrès du Parti socialiste qui aura lieu le mois prochain. S’il est le premier président français de la Cinquième République, le premier dirigeant européen (excepté Felipe Gonzales, ex-chef socialiste du gouvernement espagnol, en 1986) à faire ce voyage à Cuba, comme il se plait à le répéter aux journalistes qui l’accompagnent, il a malgré tout dans le reste du monde un certain nombre de prédécesseurs politiquement intéressants.

D’après un petit diaporama publié par L’Obs à l’occasion de cette visite, François Hollande succède directement à Vladimir Poutine (Russie, janvier 2015), au président chinois en juillet 2014, au Premier ministre vietnamien en mars 2014, puis à Dilma Rousseff (Brésil), Cristina Kirchner (Argentine), Daniel Ortega (Nicaragua) et Nicolas Maduro (Vénézuela) en janvier 2014, et enfin à Hugo Chavez (Vénézuela) en 2011. Laissons Dilma Rousseff de côté et extasions-nous une fois de plus sur le soin empreint d’humanisme avec lequel François Hollande choisit ses cercles d’amis. Après ses visites au Qatar et en Arabie saoudite au début du mois, on finit par se se demander en ne riant qu’à moitié s’il ne va pas prochainement nous annoncer son déplacement en Corée du Nord, Rafale et Mistral sous le bras.

Pourtant en 2003 il tenait des propos plutôt durs à l’égard du régime castriste. Dans une tribune intitulée « Dire la vérité », le premier Secrétaire du Parti socialiste qu’il était alors s’y désolait en ces termes :

« La belle révolution de 1959 contre la dictature de Batista, celle qui avait fait lever tant d’espérance au-delà même de l’Amérique latine, celle qui avait inspiré tant de rêve et de générosité partout dans le monde, s’est transformée en cauchemar politique : pouvoir personnel, voire familial, refus d’élections libres, censure, répression policière, enfermement des dissidents, camps de travail, peine de mort, bref, l’arsenal complet d’une dictature. »

Les exilés cubains vivant aujourd’hui en France auraient certainement aimé qu’il se relût avant de se précipiter chez un dictateur certes âgé, certes en mauvaise santé, mais dont le régime, transmis à son frère Raul en 2006, présente encore aujourd’hui des caractéristiques totalitaires, ainsi que l’explique l’écrivain Zoé Valdès. De nombreux journalistes et écrivains sont en prison actuellement, et le stylo que le président français a offert à Raul Castro en symbole de la liberté d’expression paraît bien dérisoire.

Bien loin de ses préventions de 2003, François Hollande a expliqué, non sans une certaine satisfaction pleine de vanité : « Je voulais avoir ce moment d’Histoire. C’est l’histoire de Cuba, et c’est l’histoire du monde ! »  Eh bien, rappelons-nous justement quelques épisodes marquants de l’Histoire de Cuba et voyons s’il y a lieu d’en être si fasciné.1

Arrêté et emprisonné pendant deux ans sous la dictature de Batista, Fidel Castro prend le pouvoir en janvier 1959 suite à une marche de guérilleros menés par Che Guevara sur La Havane. La capitale fait un accueil triomphal au nouveau régime, mais tout va basculer très vite vers une dictature soviétophile très éloignée des projets libéraux exprimés avant la prise de pouvoir.

Les partisans de Batista sont fusillés systématiquement, la constitution de 1940 n’est pas restaurée, au profit d’un gouvernement par décrets, et la réforme agraire se transforme en confiscation des terres par l’armée castriste. Peu à peu, tous les démocrates quittent le gouvernement. La première grande vague d’exils a lieu en 1961. Elle concerne surtout les classes moyennes, mais le monde ouvrier ne sera pas non plus épargné : les syndicats sont marginalisés par noyautage des communistes et Castro parvient à imposer l’interdiction du droit de grève. L’église catholique avait accueilli avec satisfaction la chute de Batista, mais très vite elle doit se replier sur elle-même car nombre de prêtres sont expulsés, les collèges religieux sont fermés et les revues diocésaines interdites. Le monde artistique sera touché de la même façon.

La thèse de Castro est simple comme le totalitarisme : « Dans la Révolution, tout, en dehors, rien. »

La dictature est en place et elle a son Saint-Just en la personne de Che Guevara, être froid et sectaire, convaincu que « la solution des problèmes de ce monde est derrière le rideau de fer. » C’est lui qui met en place dès 1960 le premier camp de travaux forcés et qui aime assister aux exécutions des opposants en fumant un cigare. Guevara sera aussi ministre de l’Économie à laquelle il ne connaît rien. Il finira par ruiner la banque centrale cubaine. Au total, plus de cent mille Cubains ont connu les camps ou les prisons, entre 15 000 et 17 000 personnes ont été fusillées. Voilà le « moment d’Histoire » que François Hollande s’est offert.

Bien sûr, l’argument du gouvernement consiste à dire que les choses ont changé, que Raul Castro a amorcé une ouverture du régime ainsi qu’en témoigne le dégel des relations avec les États-Unis. Dans cette optique, il importe que la France se positionne au premier rang des partenaires de Cuba. Quelques contrats, avec le groupe Accor notamment, ont d’ailleurs été signés lors de ce voyage et François Hollande s’est prononcé officiellement pour la levée de l’embargo imposé par les américains.

Mais à vrai dire, Cuba n’a guère d’autre choix que de tenter un rapprochement des États-Unis.

Son économie est exsangue et ne survivait jusqu’à aujourd’hui que grâce aux pétrodollars en provenance du régime ami du Venezuela. Or avec la chute du prix du pétrole, ce dernier n’est plus en mesure d’assurer sa propre solvabilité, encore moins celle de Cuba. En se rapprochant des États-Unis, Raul Castro cherche moins à assouplir le régime castriste qu’à retrouver des marges de manœuvres en vue de consolider son propre pouvoir.

Était-il si urgent de se précipiter à Cuba, était-il si nécessaire de rencontrer Fidel Castro ? Tout ce qui est « dans l’Histoire » est-il bon à prendre ? À mon avis, non.

Sur le web

  1. Source : Le livre noir du communisme, Cuba : l’interminable totalitarisme tropical, par Pascal Fontaine, éditions Robert Laffont.
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  • Les propos de Normal 1er, avant qu’il fut Normal 1er, justement c’était avant…

  • « lui président » ne recevrait pas de dictateur en grand appareil à l’Élysée. Mais il ne s’est pas interdit de leur rendre visite !

  • J’aime bien « Fidel Hollando », très approprié.

    L’article met en exergue l’hypocrisie permanente des socialistes ainsi que l’indigence des médias français et d’une intelligentsia bobo-gaucho complètement délabrée.

    • bonjour Winch, l’indigence de médias français n’est plus à démontrer ,celle de la poignée d’intellos bobo-gaucho non plus ;toutefois ça ne décharge pas la « brouette  » de ceux de droite guère plus reluisante et au final toute aussi néfaste pour nous autres vulgum pécus & cochons de payants .

  • mr courte manche n’est jamais a court d’idées pour nous montrer qui est le chef, l’avenir nous dira si il en a profité pour mettre la main dans le pot de confiture et être ainsi un bon socialiste comme les autres

  • http://www.histoire-en-questions.fr/personnages/che%20execution.html
    https://lavitrecassee.wordpress.com/2012/05/10/la-petite-histoire-du-che/
    http://www.libreafrique.org/files/Alvaro%20Vargas%20Llosa%20-%20Che.pdf
    quelques citations de Che Guevara: « The Negro is indolent and lazy, and spends his money on frivolities, whereas the European is forward-looking, organized and intelligent… The Negro has maintained his racial purity by his well known habit of avoiding baths. » « Mexicans are a band of illiterate Indians. »
    « We’re going to do for blacks exactly what blacks did for the revolution. By which I mean: nothing. »
    « Given the prevailing lack of discipline, it would have been impossible to use Congolese machine-gunners to defend the base from air attack: they did not know how to handle their weapons and did not want to learn. »

  • quelques livres à lire sur le che: , « La face cachée du Che » de Jacobo Machover, « La véritable histoire d’Ernesto Guevara » de Pierre Rigoulot ainsi que « Raul et Fidel : La tyrannie des frères ennemis », le livre de Jacobo Machover : « Cuba : l’aveuglement coupable : Les compagnons de la barbarie », « Cuba : mémoires d’un naufrage » de Jacobo Machover

  • quelques livres à lire sur Castro: le livre de Jacobo Machover : « Raul et Fidel : La tyrannie des frères ennemis », le livre de Jacobo Machover : « Cuba : l’aveuglement coupable : Les compagnons de la barbarie », « La face cachée du Che » de Jacobo Machover, « La véritable histoire d’Ernesto Guevara » de Pierre Rigoulot , « Cuba : mémoires d’un naufrage » de Jacobo Machover

  • Cuba est le seul pays latino-américain qui a vu diminuer son apport calorique diminué pour la population, en passant de 2.700 calories/jour/hab. en 1957 à moins de 2.500 après la fin des subventions soviétiques. De même Cuba doit être le seul pays au monde qui a vu son nombre de voitures par habitant diminuer depuis 1957. Au marché payable en devises, le pain coûte $0,80, le kilo de blanc de poulet, plus de $3. Ce qui veut dire qu’un Cubain ne peut même pas s’acheter un pain par jour et qu’il ne peut que subsister que grâce au système de rationnement. Enfin, à quelque chose malheur est bon : l’obésité n’est pas un réel problème à Cuba.

    • La complaisance bobo à l’égard de Cuba m’irrite au même titre que celle à l’égard de la Chine.

      • Perso, je n’ai aucune sympathie pour le régime chinois qui n’est en rien libéral.
        J’ai un peu du mal à voir le rapport entre votre commentaire et le mien

        • Pardon, je souhaitais faire un commentaire à la racine, pas en réponse. C’est une erreur de manip de ma part.

          Ceci dit votre post est très intéressant.

    • Du point de vue écolo/socialiste, il n’y aucun problème dans le résultat ! Moins de voiture et moins « d’empreinte énergétique » via la nourriture. Du coup Cuba est un succès !

      • C’est même le rêve pour un socialiste !
        Une société égalitaire ! Tout le monde crève la dalle, certes mais au moins c’est tout le monde 😀

        • Sauf pour la nomenklatura bien entendu.

        • Cuba n’est en rien égalitaire. Les Castro sont milliardaires. Les pontes du parti communiste sont très riches alors que le reste du peuple crève la fin.
          Si vous prenez le système de santé cubain, il y a un réelle aparatheid entre les dirigeants, les militaires, les touristes et le reste du peuple

        • Le socialisme c est le partage de la pénurie .

  • l’esclavage, jusqu’à une période récente à l’échelle de l’Histoire, constitua l’une des pratiques les plus universelles pratiquées par l’humanité, sur les cinq continents et probablement depuis que cette humanité existe. Les paléontologues mirent récemment en évidence des traces d’esclavage à l’ère paléolithique, c’est-à-dire 6000 ans avant JC. toutes les civilisations ont pratiqué l’esclavage, la première a l’avoir abloi c’est la civilisation occdentale. l’esclavage fut aboli dans les royaumes chrétiens d’Europe occidentale dès le XIII ème siècle. Ainsi Louis XIV déclarait-il « tout esclave posant les pieds en mon royaume sera immédiatement un homme libre ». L’Occident chrétien fut, pendant plusieurs siècles, la seule civilisation à avoir banni l’esclavage sur son sol. La quasi-totalité de l’humanité le pratiquait alors.
    Lisez l’Histoire des traites négrières de l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau, spécialiste de l’histoire de l’esclavage. il y a eu 11 millions d’Africains victimes du trafic occidental, 14 millions pour la traite inter-africaine, 17 millions pour la traite orientale.
    d’ailleurs, ce sont les arabes musulmans qui sont les plus grands esclavagistes de tous les temps.Tidiaine N’DAYE, un sénégalais musulman, dans son livre « Le génocide voilé », paru en 2008, rappelle que si l’esclavage transatlantique a été une tragédie, celui arabo-musulman a été une MONSTRUOSITE pour reprendre ses termes. autre livre intéressant: l’esclavage en terre d’islam de Malek Chebel http://www.herodote.net/622_au_XXe_siecle-synthese-12.php une vidéo tres intéressante: https://www.youtube.com/watch?v=cJiArz9pOMw les plus grands esclavagistes de tous les temps furent les arabes. ils ont d’ailleurs, réduit plusieurs millions d’européens en esclavage. http://www.pvr-zone.ca/esclave_blanc.htm http://www.dailymotion.com/video/xwin8f_islam-et-esclavage-la-traite-negriere-arabo-musulmane_news?start=67 https://www.youtube.com/watch?v=o1__Y5RuPJU&feature=youtu.be v=MzQ0MQ%3D%3D http://fr.guyderambaud.wikia.com/wiki/Les_esclaves_français_des_Maures_et_des_Turcs.#cite_note-2
    Il y a aujourd’hui 70 millions d’individus qui sont DESCENDANTS ou METISSES d’Africains qui PEUPLENT le continent américain, des Etats-Unis au Brésil en passant par les Îles Caraïbes, ALORS qu’on n’en trouve PLUS trace dans les pays arabo-musulmans. pq ?? parce qu’ils ont tous disparu. car les arabes pratiquaient la castration systématique des esclaves males(https://www.youtube.com/watch?v=eXlmwx1qHDQ ). la traite négrière arabe a duré beaucoup plus longue dans le temps ( du VIIIe au XXe siècle). La traite occidentale ( à partir du XVIe siècle, vers les Antilles et les Amériques ) aurait eu du mal à se développer si elle n’avait pu s’appuyer sur des structures esclavagistes existant de longue date en Afrique et qui avaient été implantées par des ethnies et des Etats islamisés ( Peuhls, Wolofs, Haoussas, … : toutes peuplades dites » niangs » , c’est-à-dire à peu près l’équivalent de » talibans » : » ceux qui étudient le Coran » ) qui se livraient, d’abord au profit des négriers maures, puis tout naturellement ensuite au profit des négriers blancs, à la chasse aux peuplades » niaks » ( animistes ), jugées inférieures et simiesques

  • « La seule dette qui doit être réglée aux descendants d’esclaves est de « faire avancer l’humanité », a alors déclaré François Hollande, restant ferme sur son refus d’une indemnisation financière. »

    Les vrais libéraux comprennent que c’est aux victimes, et uniquement aux victimes, de décider individuellement si oui ou non elles pardonnent leurs bourreaux, et de décider individuellement si oui ou non elles veulent d’être indemnisées.

    Pardonner l’esclavage ou la Shoah, tourner la page de ces atrocités, c’est évidement ce qui est souhaitable et qui faciliterait la vie à tout le monde, cependant on ne peut pas être libéral et nier le droit des victimes ou de leurs descendants d’être indemnisés.

    Une société libérale est une société parfaitement morale dans ses fondations. À l’inverse, une société qui nie le droit d’une victime innocente (qu’elle soit noire, ou blanche, ou autre) d’être indemnisée est une société à la moralité vacillante. Les fondations d’une telle société ne sont pas assez solides, elle porte en elle une faille morale qui, si elle n’est pas réparée, si elle n’est pas corrigée, provoquera un jour ou l’autre, telle une malédiction, la chute de cette société.

    • Au début, vous dites « uniquement aux victimes », puis au paragraphe suivant, vous associez les descendants. Si l’on remonte assez loin, nous sommes tous descendants de victimes, et tous descendants de bourreaux. Alors effectuons une bonne fois pour toutes la consolidation, indemnisons nous nous-mêmes, limitons les questions de pardon et de refus de pardonner à ceux qui ont eux-mêmes été victimes et bourreaux, éteignons les dettes quand toutes les parties sont décédées. Les victimes n’ont pas de droit d’être indemnisées, ce sont les bourreaux qui ont le devoir de le faire, et les citoyens le devoir d’ y contraindre ceux-là (et nul autre) s’ils s’y refusent.

      • @MichelO : Si je vole votre ordinateur, et que je lègue cet ordinateur à mon enfant dans mon testament, et que vous (la « victime ») et moi (le « bourreau ») nous mourrons quelques temps plus tard, l’ordinateur n’appartient pas à mon enfant, il appartient à votre enfant si celui-ci le réclame. De ce fait : le descendant d’une victime a le droit d’être indemnisé par le descendant d’un bourreau, même si évidemment la chose la plus noble à faire est de pardonner les crimes passés, tourner la page, aller de l’avant, construire un futur meilleur que ne l’a été le passé.

        • Résonnement bête facile à démonté :
          Si votre père avez tuez mon père, ais-je le droit de vous tuer vous pour compenser ? Ce serait une indemnisation non ? Arrêtons …
          L’esclavage n’est pas un bien matériel, personne ne peut chiffrer le dommage occasionné et personnellement je me sens pas du tout responsable de l’esclavage. Qui plus est dans ce cas tout le monde mérite un dédommagement par exemple, en Italie pendant la Rome Antique il y avait 30 % d’esclave (principalement des Italiens pure souche asservi pour cause de dette). Faut donc que je fasse ma généalogie et celle du maitre de mon ancêtre ? Et si il n’y a pas de descendance qui paye ?

        • Sauf que les colonisés ont profités de la colonisation. La colonisation loin de les appauvrir, les a enrichir. la majorité des pays africains ont été crées par les européens.
          Il faudra encore 25 ans à la RDC pour atteindre le niveau de vie qu’il y avait au moment de l’indépendance.
          Si ces pays sont pauvres c’est uniquement de la responsabilité de leurs dirigeants. ils doivent s’en prendre à eux mêmes.
          En plus,vu tout le fric que les pays occidentaux ont donné en aides de développements aux pays africains, on a largement payé.

        • je vous conseille de lire mon commentaire au dessus sur la colonisation. il y a eu 11 millions d’Africains victimes du trafic occidental, 14 millions pour la traite inter-africaine, 17 millions pour la traite orientale.
          Bcp d’africains ont participés à l’esclavage. Comment faire pour différencier le descendant d’un esclave et le descendant d’un esclavagiste ?

        • Ceux qui profitaient de l’esclavage en Europe c’étaient juste quelques familles, la majorité de la population (occidentale) n’a pas participé à l’esclavage et n’en a pas profité. EN quoi, un paysan francais est coupable de l’esclavagisme ?

      • Sauf qui profitait de l’esclavage en Europe c’étaient juste quelques familles, la majorité de la population n’a pas participé à l’esclavage et n’en a pas profité. EN quoi, un paysan francais est coupable de l’esclavagisme ?

    • « c’est aux victimes, et uniquement aux victimes, de décider individuellement si oui ou non elles pardonnent leurs bourreau » totalement d’accord et vu que toutes les victimes sont mortes, le problème est réglé. De plus, c’est aux responsables et uniquement aux responsables de demander pardon et de payer. Or, ils sont tous morts donc le problème est réglé.
      Il est absurde d’associer les descendants dans cette histoire.
      Il faut arrêter la récupération politique et victimiste et laisser travailler les historiens

  • « De nombreux journalistes et écrivains sont en prison actuellement, et le stylo que le Président français a offert à Raul Castro en symbole de la liberté d’expression paraît bien dérisoire. »

    Cela doit plaire à « Moi je » cette répression de la liberté d’expression. Nous avons maintenant un président Castriste.

  • « Et revenons à la tournée »…
    Pas la fournée?

  • « « faire avancer l’humanité », ce en quoi je partage son avis. »
    Belle définition du progressisme catholique: avancer, mais vers où? Si c’est vers l’Enfer, je préfèrerais qu’elle recule…

  • La visite à Cuba et aux Antilles n’avait qu’un seul but : faire taire les frondeurs et faire élire Cambadelis

    Mission réussie

  • A propos des cyclotrons.
    Nous disposons en métropole d’un cyclotron médical pour 3 millions de personnes. La Guadeloupe et la Martinique vont donc en recevoir 2 pour moins de 800 000 habitants. Tant mieux pour eux, ça évitera à certains d’entre eux de devoir faire 4 heures de bateau pour changer d’île. Mais ces quatre heures de transport, il est fort à parier que de nombreux habitants de la métropole aient à le subir, sans qu’aucun démagoque vienne leur proposer d’implanter un cyclotron près de chez eux.

  • Comme les bébés, la gauche a besoin de hochets….de Daniele Mitterrand à Hollande…..Cuba se suce avec délectation….

  • Pour évoquer la situation économique désastreuse de Cuba, qui n’est pas essentiellement due à l’embargo des Américains comme le disent un peu facilement certains médias français, un livre m’a marqué, celui de Ben Corbett intitulé « Cuba : tout changera demain ».
    Cet ouvrage est une description minutieuse et documentée des innombrables difficultés de la vie quotidienne des Cubains. On comprend que l’acharnement idéologique de Fidel Castro est la véritable cause du désastre cubain. L’auteur relate son séjour au sein de la population cubaine entre 1998 et 2002.
    C’est le résultat d’un véritable travail d’enquête sur le terrain qui a sans doute demandé beaucoup de temps et de patience. On y apprend que les Cubains sont condamnés au système D, au marché noir et donc à l’illégalité. Le peuple cubain, lassé des diatribes de son « comandante », survit comme il peut aux incessantes pénuries que la rigidité du socialisme cubain ne cesse d’engendrer.
    Ben Corbett montre bien que l’acharnement idéologique de Castro est la véritable cause du désastre économique cubain : dès qu’un petit espace de liberté est créé, les Cubains s’y engouffrent aussitôt, mais le pouvoir prend alors rapidement les mesures nécessaires pour asphyxier toute tentative de libéralisation économique.
    En attendant mieux, chaque Cubain est dans l’obligation de vivre dans l’illégalité pour pouvoir simplement subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Ben Corbett a bien compris la logique dévastatrice du castrisme qui tient absolument à capter jusqu’au dernier dollar qui circule dans l’île, tout en n’étant plus capable de faire fonctionner l’économie en pesos, censée faire vivre les Cubains.
    De nombreux passages sont intéressants comme celui de la visite impromptue d’un centre de travail forcé : les détenus rencontrés par Ben Corbett effectuent des peines de six mois à un an, pour avoir vendu une vache, réparé une voiture ou un pneu de vélo sans licence. Plus intéressante encore est la rencontre avec un petit groupe de Cubains en train de préparer, dans le plus grand secret, un bateau pour s’évader clandestinement vers la Floride : les énormes risques alors encourus sont à la mesure des rêves d’une nouvelle vie aux Etats-Unis.
    En revanche, lorsqu’il s’agit d’analyser le fonctionnement de l’économie cubaine, comme la question de l’embargo, les investissements étrangers et surtout la dette cubaine, l’auteur ne s’y attarde pas.
    Mais l’ouvrage de Ben Corbett est tout à fait intéressant pour se rendre compte de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent bon nombre de Cubains et le système lui-même.

  • A lire: « Quand nous étions révolutionnaires » de Roberto Ampuero

    Bcp de gauchistes nous parlent du système de santé cubain qui soi disant devrait servir d’exemple.
    Voilà une vidéo intéressante où John Stossel détruit les mensonges de Michael Moore sur le système de santé cubain: https://www.youtube.com/watch?v=cvmQHo8I9TI
    Marrant, tous les défenseurs du système de santé cubain se base sur les chiffres…….donné par le gouvernement cubain. Or tout le monde sait que ces chiffres sont faux.
    pour la santé et l’éducation, il faut rappeler que Cuba disposait déjà des meilleurs standards latino-américains (et même meilleurs que dans beaucoup de pays européens) en la matière avant 1957, et avant la prise du pouvoir par les castristes. Malheureusement, depuis, la qualité n’a cessé de diminuer dramatiquement au point que, par exemple, les patients sont obligés d’apporter leur propre savon et très souvent leurs médicaments et leur literie quand ils se font hospitaliser. il ne suffit pas de nationaliser les hôpitaux et réquisitionner de force les médecins pour faire « des soins gratuits, naïf. Tout ce que ça a accompli, c’est faire fuir les médecins (d’ailleurs, chaque fois que Fidel ou Raul en envoie comme main d’oeuvre taillable et corvéable à ses potes Chavez ou Ahmadinejad, il y en a qui disparaissent vite fait dans la nature) et laisser les infrastructures pourrir sur place.
    La « santé » à laquelle les vrais Cubains ont réellement accès sans se ruiner en pots de vin et marché noir (et encore, à condition de ne pas avoir la peau trop foncée !), ce sont des immeubles vieillissants et souvent insalubres, des équipements obsolètes, datant presque tous d’avant la révolution, et pas assez de personnel ni de médicaments et de fournitures pour les faire fonctionner.
    Juste pour t’illustrer l’ampleur du désastre: en 1957, le taux de mortalité infantile de Cuba était le 13e plus bas au mode selon les chiffres de l’ONU, devançant des pays comme la France, la Belgique, l’Allemagne de l’Ouest, Israël, le Japon, l’Autriche, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal. Aujourd’hui elle est passée 40ème, tandis que le taux de mortalité des mères à l’éccouchement est passé à 33 pour 1000 (quatre fois le taux des USA !). Le taux de suicide a triplé depuis la révolution. Le taux d’avortement s’est envolé.
    Alors, merci les « soins gratuits », surtout que ce sont les plus pauvres qui en pâtissent en priorité. Quant à l’éducation à Cuba, c’est du même tonneau

    l’apartheid médical à cuba: http://www.minarchisteqc.com/2010/09/dossier-sante-3ieme-partie-cuba-lapartheid-medical/
    Si vous prenez le système de santé cubain, il y a un réelle aparatheid entre d’un coté,les dirigeants, les militaires, les touristes et de l’autre, le reste du peuple (qui a un système de santé déplorable)

  • Human Rights March rapporte qu’il y eut 3600 détentions arbitraires en 2013, détentions préventives, afin d’empêcher des manifestations ou… de parler de politique… (imagine that!) M’enfin il y aura toujours ‘la soupape’, les cubains continuent de s’enfuir en construisant des radeaux de carton-pâte pour rejoindre la Floride (2000 l’ont fait en 6 mois), puis 14,000 autres sont entrés l’année dernière aux U.S en franchissant la frontière carton-pâte du Mexique. http://www.reuters.com/article/2014/09/12/us-usa-florida-cuba-raft-idUSKBN0H728W20140912

    Heureusement que tout ça ne gênera pas le tourisme sexuel à Cuba, qui reste une des meilleures destinations au monde pour le sex-trade d’enfants.

    http://www.rappler.com/world/regions/latin-america/102111-cuba-briefly-arrests-dissidents-protest-march

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