Les infirmiers anesthésistes sont en colère

Depuis soixante ans ces professionnels n’ont jamais été revalorisés à la hauteur de leur compétence.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
ResoluteSupportMedia-Anesthesie (CC BY 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les infirmiers anesthésistes sont en colère

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 31 janvier 2016
- A +

Par Bernard Kron

ResoluteSupportMedia-Anesthesie (CC BY 2.0)
ResoluteSupportMedia-Anesthesie (CC BY 2.0)

 

Les urgentistes et les médecins ont fait grève. Les internes des hôpitaux avaient manifesté leur mécontentement pour obtenir la semaine de 45 heures et le repos compensateur. Le point d’orgue avait eu lieu au mois de mars 2015 avec la révolte des soignants. Ce mouvement avait repris avec le Black Friday, malheureusement marqué par les sinistres attentats de novembre. Tous les soignants s’étaient mobilisés aux urgences pour secourir et soigner les centaines de blessés.

C’est maintenant le tour des infirmières et infirmiers anesthésistes (IADE) de se faire entendre car depuis soixante ans ils n’ont jamais été revalorisés à la hauteur de leur compétence.

L’article 60 de la loi santé prévoit la création de « professions intermédiaires » qui donnent accès au statut particulier de professionnels médicaux en « pratiques avancées ». Cette disposition permet aux professionnels concernés de travailler en autonomie, c’est-à-dire d’établir une évaluation clinique, de définir un diagnostic et de réaliser un acte technique.

De fait, de par leur expertise en anesthésie et en soins d’urgences, les IADE estiment qu’ils sont déjà des infirmiers en « pratiques avancées ».

Laurent Krzyzaniak, président de l’Association des infirmiers anesthésistes de France avait clairement expliqué cette situation dans une tribune du Nouvel Obs :

« Dans la nouvelle loi santé, nous assistons à la création d’une nouvelle classe de paramédicaux : les professions intermédiaires (ou infirmiers de pratique avancée). Cette nouvelle catégorie se voit reconnaître autonomie, niveau d’études… Tout ce qui nous est refusé depuis si longtemps, avec en plus le risque de voir notre formation vidée de sa substance. »

« Pour vous, je ne suis qu’une de ces nombreuses personnes qui vous accueillent lors de vos interventions. Le plus souvent anonyme, ou vite oublié, je suis celui dont vous cherchez le regard quand l’anesthésie commence et que l’angoisse vous étreint ».

Les IADES sont experts en anesthésie, réanimation et urgences ; c’est la seule profession paramédicale à détenir une exclusivité de compétence en anesthésie. Cette compétence est validée par deux diplômes d’État, un cursus de formation de sept ans, un niveau d’étude master.

Ce n’est pas un métier indépendant mais autonome. Leur formation en pharmacologie, physiologie, physiopathologie, les stages cliniques, leur permettent de détecter les problèmes, de les analyser et d’y répondre. « Nous prenons des décisions. Nous agissons. Nous assumons nos responsabilités » affirment leurs représentants.

Tout cela est en lien étroit avec le médecin anesthésiste afin d’assurer un maximum de sécurité et une prise en charge de qualité. C’est ce travail de collaboration, en confiance, qui assure à nos concitoyens des soins sûrs et de haut niveau.

Héritiers des infirmiers anesthésistes américains qui débarquèrent en Normandie en 19451, les IADE sont depuis 60 ans auprès des opérés dans les moments les plus délicats de leur vie.

« Notre profession est muselée : pire, elle est niée » déclarent les IADE

« Ignorés du grand public, nous sommes méprisés par nos tutelles et par les représentants des médecins avec qui nous travaillons chaque jour. Notre travail, nos compétences, notre formation, notre autonomie, notre dévouement, rien n’est reconnu ».

«  La pénibilité nous est refusée. Quand je travaille 100 heures en deux semaines avec deux nuits blanches, n’est-ce pas pénible ? Quand je travaille 21 heures de suite sans interruption, n’est-ce pas pénible ? »

« Les sociétés savantes en anesthésie (SFAR) persistent à dire que nous ne sommes que des exécutants. Pourquoi ne pas  dire que la sécurité est assurée grâce à la présence permanente en salle des infirmiers anesthésistes ? »

« La Loi santé dénigre encore plus notre métier ».

 » Dans la nouvelle Loi santé, nous assistons à la création d’une nouvelle classe de paramédicaux : les professions intermédiaires (ou infirmiers de pratique avancée). Cette nouvelle catégorie se voit reconnaître autonomie, niveau d’études… Tout ce qui nous est refusé depuis si longtemps, avec en plus le risque de voir notre formation vidée de sa substance ».

Les infirmiers anesthésistes ne sont pas reconnus comme professions intermédiaires alors qu’ils ont pourtant obtenu la reconnaissance de leurs études au niveau master en 2014.

Ils remplissent tous les critères les rendant éligibles à un statut équivalent aux infirmiers « en pratiques avancées », mais cela leur est refusé. De plus, les IADE ne sont toujours pas rémunérés sur la base d’une grille indiciaire correspondant à leur niveau d’études.

Ainsi, les infirmiers anesthésistes sont habilités, à condition qu’un médecin anesthésiste puisse intervenir à tout moment, à appliquer de façon autonome les techniques d’anesthésie générale.

Les infirmiers anesthésistes sont donc bien en position d’autonomie dans la pratique actuelle de leur métier. Aujourd’hui intégrés au cadre d’emploi des Infirmiers diplômés d’État (IDE) qui regroupent des professionnels au grade de licence, les IADE devraient entrer légitimement dans le statut des professions intermédiaires en pratique avancée.

Le point de vue de la SFAR, syndicat des médecins anesthésistes :

« Pour ce qui est de l’exercice de l’anesthésie, les IADE sont déjà en exercice de pratique avancée. Il faut donc que le Ministère le reconnaisse ».

L’article 30 de la Loi de Santé qui définit l’exercice en pratique avancée pour les professions paramédicales ne semble pas pouvoir leur être appliqué en l’état.

Un décret d’application de cet article devrait en effet fixer, pour chaque professionnel paramédical, « les domaines d’intervention en pratique avancée », « les activités que le professionnel peut accomplir dans chacun de ces domaines d’intervention », et « en tant que de besoin, les types d’actes pouvant être réalisés de façon autonome par le professionnel ».

Aucune autre profession paramédicale n’a actuellement ce degré d’autonomie et de responsabilité dans la prise en charge des patients.

Tout aussi clairement, la consultation d’anesthésie doit rester médicale. La pénurie médicale est en voie de correction (2500 internes d’anesthésie réanimation en formation actuellement mais aussi installation de nombreux médecins diplômés hors de France).

Telle est la situation qui comme pour l’ensemble des professions de santé devra être réformée.

La segmentation des professions de santé et des spécialités est devenue d’une telle complexité qu’une mise à plat s’impose.

En savoir plus sur la Loi Santé.

  1.  Le commando Kieffer, le jour du débarquement en Normandie, était accompagné d’infirmiers anesthésistes. Le Docteur Vourch fondateur de la réanimation de l’Hôpital Foch, blessé à la main droite lors du DDAY ne pourra pas les accompagner. Il optera pour l’anesthésie, ne pouvant pas devenir chirurgien.
Voir les commentaires (29)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (29)
  • Guy Vourc’h apporta en France avec Lassner la réanimation découverte en Angleterre au contacte de l’armée américaine. Aux USA la découverte du facteur Rhésus permis de développer les transfusions.
    Je parle de cette période héroïque dans mon livre:
    « Chirurgie chronique d’une mort programmée, Éditions L’Harmattan(Amazon,FNAC et sur commande chez L’Harmattan Paris

    • Merci pour l’article, j’ignorais que la situation était à ce point inique pour les infirmiers anesthésistes..

      • Anne: connaissez vous la désespérance de beaucoup de professionnels médicaux surchargés harassés critiqués et pour de nombreuses professions soignantes mal payées: les IADE=7 ans d’études, les Internes après 7ans de médecine, 4 ans d’Internatgardes et 70 à100h/semaine: ils n’ont obtenu le repos compensateur qu’en 2015
        Lisez mon livre et parlez en si vous voulez que vos enfants soient bien soignés demain
        http://www.contrepoints.org/2015/04/12/204067-la-sante-mise-en-danger-par-la-technocratie

        • oui, de mon temps, ll y a 30 ans, nous avions le  » droit » de faire 48 H de garde d’affilé, le WE… comme j’estimais que je deviendrais dangereuse ( étant jeune interne ), j’arrivais le plus souvent à couper mes gardes avec quelqu’un d’autre… deja au bout de 24 H, il me fallait des allumettes pour garder les yeux ouverts…

          je n’ai jamais compris ce mode de fonctionnement mettant en danger la vie des patients en fait

          • Anne, de quelle génération êtes vous? J’AI FAIT 2 GARDES PAR SEMAINE PENDANT 6ans/ Il m’arrivait d’opérer toute la nuit, mais il fallait le lendemain avoir un programme plus léger ou simplement aider l’interne. Pas de repos compensateur à cette époque!
            Je ne prenais aucun stimulant, l’adrénaline du stress suffisait pour rester éveillé…mais pas de sortie le WE..Dodo!

  • La pression monte surtout depuis le report de la dernière date de négociation avec la direction générale de l’offre de soins.
    En effet, le 7 janvier, des médecins urgentistes et anesthésistes via leur sociétés savantes devaient participer aux négociations.
    Est ce pour préparer leur riposte qu’aucune nouvelle date n’est fixée à ce jour.
    Une grande injustice qui risque de déclencher un mouvement de grande envergure qui aura des répercussions sur l’offre de soins…

  • Merci au docteur Kron pour son soutient inconditionnel en cette periode difficile pour notre profession.Je trouve honteux les attaques répétées par certains urgentistes,après 20 années passées à faire Smur et déchocage en tant qu Iade,je pense que ceux ci devraient plutot nous remercier pour notre travail,nos compétences et notre expertise .Quant à la sfar, nous étiqueter d executants alors qu ils savent pertinament que seuls les IADE par leur présence permanente en salle à ‘la tète’ du patient garantissent la sécurité en anesthésie,ferait mieux de revoir ses positions.Effectivement,ces états de faits mériteraient d ètre portés à la connaissance du grand public…

    • Arnaud: les « prés carrés » la segmentation des spécialités les jalousies et les coteries expliquent cette situation:
      L’administration divise pour mieux régner! Avec quelques médecins « collabos » ça marche!

  • Je dois dire que je me demande bien ce que fait cet article de revendication statutaire et salariale dans Contrepoints.

    • Vous n’avez rien compris!
      Je suis Vice Président de L’Internat de Paris
      En tant que Chirurgien je considère que les IADE sont « le maillon fort de la chaine de soins »
      C’est votre sécurité que je défends en expliquant les raisons de leurs colère
      Tout travail mérite respect et récompense
      Ct

      • Comme bien d’autres fonctionnaires ou assimilés, le personnel médical s’estime insuffisamment rémunéré. Il en a parfaitement le droit mais étant donné que jusqu’à preuve du contraire l’état n’a aucun mal à en recruter davantage à ce prix là, je ne vois pas très bien pourquoi les contribuables devraient leur accorder une augmentation…Ce serait de toute évidence une bien mauvaise utilisation de l’argent public.

        • Hilva rendez vous compte ces recrutement se font sur de smédiocres voir des nuls! Baisse de la qualité des soins malgré l’explosion des progrès!
          Savez vous que l’internat est est recruté par un examen classant l’ECN avec « une copie blanche « on ets reçu
          Des médecins arrivent d’UE pour le passer sans une formation suffisante et sont reçus!
          J’ai donc posé dans mon livre cette question »serons nous soignés demain »?

        • La mauvaise utilisation de l’argent public, c’est de ne pas utiliser les compétences des IADE.
          La mauvaise utilisation de l’argent public, c’est de payer très cher des médecins pour faire certains actes qu’un paramedical peut faire pour moins cher.
          Lire l’article : http://www.docteurjd.com/2010/08/16/anesthesie-pas-assez-de-specialistes-laissez-faire-les-infirmieres/

          Il est clair : aucune plus value à mettre à disposer d’un médecin anesthésiste au lieu dans IADE dans certaines interventions.

        • Hilva,je reprends vos mots et jusqu’à preuve du contraire les établissements publics voient leurs iades  » fuirent » dans les cliniques pour obtenir des salaires plus en adéquation avec leurs responsabilités ( pour faire simple et même si c’est cliché, c’est votre vie que nous avons dans les mains et que nous pilotons qd vous êtes sous n’est anesthésie générale) et des horaires de travail plus décent ( parfois Plus de 60h avec une voire 2 nuits blanches dans la semaine car les astreintes nous sont imposées…). D’autres décident aussi de changer de profession. 5 ans d’études, 7 ans de cursus et plus de 10 ans d’ancienneté et des salaires à 13,14 euros de l’heure…. Vous ne trouverez pas bq de master 2 avec ses responsabilités et ce salaire. Il faut arrêter avec les clichés de la fonction publique, ce n’est pas toujours ce que vous imaginez… Vous n’aurez pas besoin de chercher bien loin sur internet pour trouvez de multiples articles sur l’epuisement et le ras le bol des soignants, toutes corporations confondues.La durée de carrière d’une infirmière en France est de moins de 10 ans. Comment expliquez vous ça ? De plus en plus de médecins étrangers dans nos hôpitaux, ça ne vous interpelle pas ?

      • Vous êtes manifestement convaincu.

        Mais c’est le même discours que tiennent les cheminots, les notaires, les taxis,etc
        Qui m’expliquent qu’ils défendent mon intérêt d’usager en revendiquant pour eux des salaires et des monopoles.

        Et je répète que je ne comprends pas ce que fait cet article de revendication dans Contrepoints.

        Je comprendrais beaucoup mieux un article qui m’explique comment la réforme médicale va conduire à la dégradation des soins, pas au déclassement relatif des IADE contre les IBODE, termes qui ne signifient rien pour moi..

  • IADE Ajoutez vos propos c’est le moment!

    • Merci Dr Kron pour cet article .
      Je suis IADE et fier de ma profession .
      Nous participons à quasiment toutes les anesthésies en France.
      9700 IADE participent à 11 millions d’anesthésies.
      Actuellement nous sommes attaqués de tout côtés:
      – Par les pontes du SAMU-SMUR de france disant ouvertement que la médecine d’urgence n’a pas besoin de nos services alors que nous sommes les paramédicaux les mieux formés en préhospitalier.
      – Par la SFAR qui, au lieu de soutenir ses collaborateurs , ceux qui assurent 24h/24h l’entretient de l’anesthésie, la surveillance du patient, prend en charge les soins per et postopératoire …, fait une pirouette en disant que nous sommes compétents mais qu’il ne faut pas nous accorder le statut de profession intermédiaire alors qu’il correspond point pour point à notre exercice.
      – Par certains contribuables qui disent: » Puisque ce sont des fonctionnaires il est hors de questions d’augmenter leur salaire !!!! »

      Simplement je tiens juste à rappeller que tôt ou tard chaque Français aura à faire à la compétence d’un infirmier anesthesiste pour veiller sur lui au moment où il en aura le plus besoin.

      Soutenir le combat des Infirmiers Anesthésistes c’est s’assurer d’une prise en charge optimale dans le domaine de l’anesthésie, urgence, réanimation et douleur.

      Notre profession est en surcis.

      Notre cri d’alarme est lancé

    • Merci Monsieur pour votre article et surtout pour votre regard objectif sur ce qui est le quotidien dans nos blocs.

      Se battre pour sa profession quand elle est en danger ne signifie pas se battre contre les autres professionnels qui nous entourent. Arrêtons de se tirer dans les pattes et de niveler par le bas.

      Le medecin anesthésiste supervise plusieurs salles tenues et gérées par des IADES. Nous anticipons et adaptons l’anesthésie en fonction du déroulement de l’intervention. Nous agissons de manière immédiate en cas de problème et anticipons la qualité du réveil et la gestion de la douleur. Et ce qu’il s’agisse d’ un prématuré de 800 grammes ou d’une personne âgée, d’un jeune bien portant ou d’un patient avec des traumatismes engageant son pronostic vital à court terme. Parce que nous sommes FORMES pour ça! Et que nous le faisons avec toutes nos compétences et notre responsabilité professionnelle, c’est à dire en faisant appel au médecin responsable QUAND cela le nécessite. Alors oui nous sommes AUTONOMES( pas indépendants) dans nos pratiques quotidiennes. Aucun medecin responsable d’un patient ne nous laisserait seul, parfois pendant des heures,s’il avait le moindre doute sur nos capacités. Nous travaillons de jour, de nuit, parfois pendant 24h non stop voir plus ( poste de travail suivi d’une astreinte jusqu’au lendemain matin et de nouveau en poste de travail, sans repos ). Malheureusement aujourd’hui j’avoue que je suis déçue, déçue de devoir justifier des pratiques qui sont quotidiennes depuis des années, parce que certaines personnes à l’ego trop mal placé refusent (craignent) de reconnaitre notre travail et notre valeur. Parce que nous ignorer et nous mépriser comme le fait notre ministère, mais aussi les société savantes de tous nos plus proches collaborateurs, que ce soit dans les blocs ou dans les smurs, c’est la porte ouverte à des professionnels moins formés à notre place, c’est prendre le risque de voir s’effondrer le niveau d’excellence et la sécurité des anesthésies en France.

      Merci de prendre conscience du danger qui menace, pour notre profession et pour chaque patient.

  • les iades seront les premiers sacrifies face au rabais de la medecine
    Durant x annees ce sont eux qui geraient lanesthesie et le prehospitalier
    Aujourdhui devant le lobbying aveugle et nauseabond des pontes medicaux qui naffecte apparemment que notre ministre.. Les iades auront disparu a moyen terme
    Malgre les appuis politiques et mediatiques la dgos et les tutelles font la sourde oreille devant la legitimite des iades…. Dialogue social vous dit??? Mais pour dialoguer ne faut il pas un emeteur et ….. Un recepteur???

  • Le gouvernement reste muet devant nos multiples sollicitations. Le niveau des compétences et des responsabilités est élevé, non reconnu depuis trop longtemps. La pénibilité nous a été de surcroît et indûment retirée (j’ai quand même travaillé 23h du 1er Janvier 9h au 02/01/2016 8h avec 1h de repos de 22h50 à 23h50, un exemple parmi tant d’autres…). Il est grand temps que nous soyons enfin reconnus à notre juste valeur !

  • Merci pour cet article qui reprend bien les inquiétudes des infirmiers anesthésistes. A ceux qui pensent que revaloriser les infirmiers anesthésistes au même niveau que les autres professions de niveau MASTER de la fonction publique (car nous ne réclamons pas de « largesse » supplémentaire) est du gaspillage d’argent public, je ne saurais trop vous conseiller d’aller jeter un œil sur l’argent que dépensent vos édiles (notamment vos nouveaux conseillers régionaux…) à leur propre fin…
    Notre profession a soif d’une reconnaissance qu’on lui refuse depuis maintenant 60 ans. Elle la mérite, et elle l’obtiendra.

  • Merci pour votre article! Les IADE sont déterminés et ne lâcheront rien !

  • MERCI à toutes et à tous de vous manifester.
    Les aides opératoires formés par nous ont été sacrifiés sur l’hôtel du normatif pour satisfaire les IBODE
    Ne vous laissez pas faire:
    Comme nos aides vous êtes avec nous en salle auprès des opérés et indispensables au bon fonctionnement des blocs.

  • article qui expose de manière très claire la problématique des infirmiers anesthésistes

  • Merci docteur Kron pour cet article.
    Nous ne lâcherons rien et nous allons mettre les blocs à terre par un mouvement d’ampleur!!!!

  • Vous êtes incontournables! Vos compétences sont nécessaires au bloc aux urgences et au SAMU!

  • Dans un contexte de pénurie médicale et de rentabilité à tout prix, l’Infirmier anesthésiste est le garant de la sécurité des patients. Cela grâce à ses connaissances pointues en anesthésie, réanimation et urgences.
    Il ne faut donc pas céder aux arguments économistes du ministère. Les infirmiers anesthésistes et les patients ne doivent pas être sacrifiés car la qualité des soins est une priorité non négociable , nous sommes tous des patients potentiels et nous souhaitons tous être soigné par des soignants qui maîtrisent l’ensemble de leurs actes !

  • Ce problème est à corréler aux internes en provenance de Roumanie qui sont, la preuve est faite… , moins bien formés. On nivelle la qualité des soins par le bas pour des visions à court termes, reduire des coûts, palier à des manques d’effectif. pour cela on voit Réduire les niveaux pour exercer certaines fonctions, créer des mini infirmier anesthésistes pour que cela coûte moins cher sans en évaluer les conséquences sanitaires est délétère . Sûr l’hospitalisation privée serait heureuse.
    Pour moi avec le samu la problèmatique est différente les médecins urgentistes garderaient leur suprématie sur le pré-hospitalier alors que preuve est faite du meilleur fonctionnement du système de paramédics anglo-saxon, Donc ne surtout pas avoir de paramédicaux trop bien formés et désigner les Iades obsolètes, il n’empêche que c’est une preuve de respect pour les iades que des médecins se sentent en danger par la présence de « simple » paramedicaux …

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Bernard Kron.

La France dispose encore d'un excellent réseau de soins, même s'il n'est plus numéro 1. Mais le système de santé est moribond. Il a été incapable de faire face à la pandémie, obligeant au confinement et à la réquisition des cliniques.

Grâce au sacrifice des soignants la pandémie de Covid-19 a montré que sans l'administration, les médecins pouvaient soigner malgré l'absence de moyens de protections. Ils ont payé un lourd tribut.

On nous annonce une nouvelle loi Hôpital pour remplacer la Loi « Ma santé 202... Poursuivre la lecture

Loi Santé
0
Sauvegarder cet article

Par Bernard Kron.

La Loi Santé ("Ma santé 2022") est de plus en plus critiquée. Le Sénat a maintenant la parole et le vote en seconde lecture aura lieu prochainement.

Ces "lois santé" délétères

Il faut des années pour tirer les conséquences parfois désastreuses des précédentes lois :

-- Le plein temps (1958) a modernisé l’hôpital (CHU) mais a transformé les médecins en fonctionnaires. Ils dépendent désormais du pouvoir et de l'administration pour leur carrière.

-- L’étatisation de 95/96 avec le numerus clausus et l... Poursuivre la lecture

Par la rédaction de Contrepoints.

Jennifer Landry, médecin spécialiste en dermatologie, a décidé de s'expatrier l'année dernière. La destruction organisée de la médecine libérale l'a poussée hors de France. En interview pour Contrepoints, elle explique pourquoi elle est partie.

Jennifer, pouvez-vous nous expliquer quelles sont les raisons précises qui vous ont poussée à quitter la France ?

La décision était avant tout professionnelle.

En 2012, la politique de santé menée par Marisol Touraine a poussé les médecins  ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles