Que vont faire les marchés en 2016 ?

Selon le Wall Street Journal, « les investisseurs ont des attentes limitées pour 2016 ». Pourquoi ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
bourse - crise financière (Crédits : CC0 Pixabay, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Que vont faire les marchés en 2016 ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 janvier 2016
- A +

Par Bill Bonner.

bourse - crise financière (Crédits : CC0 Pixabay, licence Creative Commons)
bourse – crise financière (Crédits : CC0 Pixabay, licence Creative Commons)

« Ce que les choses sont censées être » — c’est ce que nous examinons dans nos articles. Ce qu’elles sont réellement nous dépasse.

Elles sont bien trop complexes. Infiniment nuancées. Incroyablement compliquées.

« C’est » — voilà qui est mettre la barre bien haut. « Ce devrait être » : c’est le mieux que nous puissions faire. Seuls les dieux peuvent savoir ce qui se passe vraiment. Tout ce que nous pouvons faire, c’est observer certains schémas et règles superficiels — comme des vagues à la surface d’une mer profonde — et nous demander de quelle manière ils frapperont notre coquille de noix.

Une observation : les marchés grimpent et baissent.

Oui, cher lecteur, nous entrons dans une nouvelle année… et nous sommes confrontés à de nouvelles conditions. De nouveaux défis. De nouvelles menaces. Mais au moins nous savons comment les vagues fonctionnent… faisant grimper les prix d’un côté puis baisser de l’autre.

Commençons donc 2016 en observant ces eaux agitées. Où sommes-nous ? Du côté de la hausse ? Du côté de la baisse ?

Pour commencer, nous notons que tant le Dow que le S&P 500 ont terminé l’année en baisse — pour la première fois depuis 2008.

Si l’on n’observe que les indices larges, les pertes ont été modestes. Le Dow a perdu 2,2% et le S&P 500 a reculé de 0,7%. Mais seules quelques valeurs s’en sont bien sorties.

Selon notre spécialiste Nick Rokke, en moyenne, les 10 plus grandes valeurs du S&P 500 en termes de capitalisation boursière ont grimpé d’un peu moins de 27% en 2015. Les 490 restantes ont perdu environ 2%.

Ces pertes sont particulièrement remarquables dans la mesure où l’on a connu une nouvelle année de quasi-record en termes de rachats d’actions.

Le financement par la dette bon marché est une source majeure de fonds pour les rachats d’actions. Et les entreprises américaines se sont empressées d’abuser du crédit facile de la Fed tant qu’il était encore disponible.

Des attentes limitées

Selon le Wall Street Journal, « les investisseurs ont des attentes limitées pour 2016 ».

Pourquoi ?

Le site MarketWatch rapporte « la misère de la saison des résultats ». Les revenus des entreprises US ont chuté de 3,5% au quatrième trimestre.

C’est une raison.

Une autre raison, c’est que le graphique du S&P 500 présenté ci-dessous ressemble beaucoup aux vagues que nous avons décrites ci-dessus — les prix grimpant entre 2009 et 2014… avant de refluer en 2015.

Bonner

Parallèlement, l’économie chinoise continue de ralentir… et les actions y sont encore très volatiles.

Le commerce mondial — tel qu’indiqué par les prix du fret ainsi que les statistiques des importations et exportations — chute. Les commandes de camions et de wagons stagnent. Les ventes d’équipements de construction se sont effondrées. Les investissements d’une manière générale sont moroses. En termes de dollars, l’économie mondiale dans son ensemble est en récession.

Enfin, après plus de 20 ans d’argent excessivement facile… et sept ans de taux courts parmi les plus bas de l’histoire… la Fed a commencé à augmenter les taux d’intérêt.

Rappelez-vous que nous sommes dans une économie qui vit de crédit. Le monde en dépend. Supprimez-le, et les problèmes arrivent. Voici ce qu’en dit l’économiste et auteur Richard Duncan, de Macro Watch :

« Entre 1952 et 2008, chaque fois que la croissance du crédit (tenant compte de l’inflation) est passée sous les 2%, les États-Unis sont entrés en récession. Durant cette période, le ratio crédit total/PIB a grimpé de 150% à 380%.
En d’autres termes, la croissance du crédit a nourri la croissance économique ; et lorsque le crédit n’a pas grimpé, l’économie non plus ».

Les autorités ont offert tant de financement bon marché que l’économie ne peut plus s’en passer. C’est pour cette raison que nous pensons que la Fed n’augmentera plus guère ses taux.
Dès que l’économie montrera des signes de faiblesse, la Fed reculera. Duncan :

« La croissance du crédit semble susceptible de chuter sous le seuil de récession de 2% l’an prochain. Si les prévisions d’inflation de la Fed sont correctes, la croissance du crédit (en tenant compte de l’inflation) pourrait chuter à 1,6% [en 2016] puis 1,0% seulement en 2017 ».

Cela rend l’économie vulnérable à une récession… et les actions vulnérables à un krach. C’est ainsi que, selon nous, les choses devraient se passer. Mais est-ce que ce sera bien le cas ?
Voilà qui reste à voir…

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial Monnaie et finance

Voir les commentaires (3)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (3)
  • le crédit , le crédit …. disons plutôt la dette , à long , très long terme , remboursable en mille ou deux mille ans 🙂

  • Ceci ressemble comme c.. et chemise à ce que l’on peut lire de source française chez Simonne W.
    Prédicateurs d’un « je vous l’avais bien dit » à connotations hautement anxiogènes ? Divers constats « techniques » ne nous indiquant guère que des effets erratiques … qu’enseigne la FINANCE COMPORTEMENTALE (sans oser nous projeter au-delà d’un horizon toujours hasardeux).

    Qui nous projettera ces constats et prédictions avec une rigueur savamment quantifiées et vérifiées ex-ante ? L’expérience me force à devoir attendre !

  • Je prédit un gros splorch en 2016.
    Je prédit également que ce sont les plus endettés vont déguster.

    Mais je suis en néophite en économie 🙂

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
6
Sauvegarder cet article
Inflation et plus-value dans l’immobilier

En règle générale, les calculs du prix de l’immobilier publiés dans les journaux et revues, ou cités sur les sites internet ou les chaînes de radio-télévision sont effectués sans tenir compte de l’inflation. Les interprétations des résultats qu’ils présentent n’ont guère de sens.

La hausse des prix de l’immobilier est de toute évidence incontestable, mais il est nécessaire de rétablir une mesure rationnelle et réaliste de cette augmentation.

Cette mesure est déduite de deux indices défin... Poursuivre la lecture

Charles-Henri Colombier est directeur de la conjoncture du centre de Recherche pour l’Expansion de l’Économie et le Développement des Entreprises (Rexecode). Notre entretien balaye les grandes actualités macro-économiques de la rentrée 2024 : rivalités économiques entre la Chine et les États-Unis, impact réel des sanctions russes, signification de la chute du PMI manufacturier en France, divergences des politiques de la FED et de la BCE...

 

Écarts économiques Chine/États-Unis

Loup Viallet, rédacteur en chef de Contrepoints... Poursuivre la lecture

3
Sauvegarder cet article

Un article de Ryan McMaken

Selon l'indice Case-Shiller, les prix des logements ont augmenté de 44 % depuis février 2020. Il ne s'agit bien sûr que d'une moyenne, et certains marchés ont connu des augmentations de prix bien plus importantes. Toutefois, même sur les marchés immobiliers de l'Amérique moyenne, où les prix sont censés être plus raisonnables que sur les côtes, les prix ont grimpé en flèche.

À Cleveland, par exemple, l'indice a augmenté de 40 % depuis le début de 2020. Au cours de la même période, l'indice a augmenté ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles