Linky, le compteur d’électricité qui dit tout sur vous

Le nouveau compteur à distance Linky, proposé par ERDF, collecte des données personnelles de consommation : avec ou sans votre accord ?

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Linky, le compteur d’électricité qui dit tout sur vous

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 janvier 2016
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Par Martin Levêque

Linky-wikipedia(CC BY-SA 4.0)
Linky-wikipedia(CC BY-SA 4.0)

Le 1er décembre ont été posés les premiers compteurs dits communicantsLinky, en attendant que 35 millions d’entre eux soient déployés d’ici 2021.

Ces compteurs pourront permettre l’accès à des données de consommation très précises relevées à distance. Les modalités de ce procédé sont néanmoins en cours de négociations, certains acteurs politiques, dont Ségolène Royal, s’étant prononcés en faveur d’une collecte par défaut avec comme option l’opt-out, c’est-à-dire la possibilité pour le consommateur de s’opposer à cette collecte a posteriori. Selon certains, ce mode opératoire réserve un sort un peu expéditif aux libertés individuelles des consommateurs.

 

La question du consentement

En État de droit, elle est complexe.

L’idée même du contrat social est de mandater un dirigeant qui prendra des décisions pour sa population dans le meilleur intérêt, en principe.

Aussi, est-il admis que l’État prenne un certain nombre de décisions au nom de ses concitoyens, et sans leur accord afin de favoriser la continuité de l’exercice du pouvoir. Cette capacité est bien heureusement très encadrée, et une population peut à tout moment se désolidariser d’une politique afin de la bloquer.

Le débat autour de l’enregistrement et de la collecte de la courbe de charges en arrivera-t-il à cette extrémité ? Ce n’est pas à exclure. La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) est en train d’élaborer le décret relatif aux modalités d’accès aux données de consommation d’électricité, et l’une des options qui pourrait être retenue se distingue par son impopularité auprès des consommateurs.

Les compteurs Linky ont été spécifiquement désignés afin de rendre possibles de nouveaux services pour les clients et de leur faciliter la vie, en leur proposant des services plus adaptés à leurs besoins. Communicants, ils peuvent recevoir des ordres et envoyer des données sans l’intervention physique d’un technicien. La plupart des interventions pourront être réalisées dans un délai plus rapide. Il sera possible d’être facturé par le fournisseur sur des consommations réelles et non sur des estimations. Le diagnostic sera facilité en cas de panne pour un rétablissement plus rapide. Ils permettront également le suivi, par chacun, de sa consommation d’énergie depuis un portail internet sécurisé et orchestreront ainsi un meilleur pilotage de cette consommation. Autant d’atouts censés se solder, à terme, par un certain nombre de prises de conscience et de modifications comportementales qui devraient infléchir à la baisse les habitudes trop énergivores.

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) considérait dans le Rapport Lenoir-Poniatowski Comité de suivi de l’expérimentation sur les compteurs communicants de novembre 2012 qu’il « n’était pas nécessaire de collecter systématiquement, par défaut, les courbes de charge1. »

Elle recommandait donc que celles-ci soient collectées après accord express du consommateur – ce que l’on appelle un opt-in : le consommateur doit consentir préalablement à la requête.

Dans ce cas, la collecte se fait postérieurement à l’obtention de l’accord (le mieux étant que le consommateur puisse activer lui-même la collecte de sa courbe de charge), et ERDF doit fournir à ses clients les informations concernant les modalités du prélèvement automatique afin que ceux-ci puissent y consentir, ou non, de manière pleinement consciente. « Nous sommes un facilitateur. Après, les gens s’en servent, ou pas », reconnaît Bernard Lassus, directeur du Programme Linky d’ERDF.

 

La position de la CNIL

La CNIL a récemment mis à jour sa position, dans un avis sibyllin.

Si d’un côté, elle considère à présent qu’un enregistrement des données par défaut (sans transmission à des fournisseurs d’énergie ou des sociétés commerciales) comme « conforme à sa recommandation du 15 novembre 2012 », d’un autre, elle précise que l’usager devra être « en position de s’opposer à ce stockage ». Légèrement contradictoire.

La Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) est plus claire.

Cet organe, dépendant du ministère de l’Écologie, propose que le stockage et le partage de données de consommation de l’utilisateur soit automatique, et que le client puisse s’y opposer par un opt-out, c’est-à-dire en adressant une demande expresse aux services compétents afin que ceux-ci cessent les enregistrements, qui seront effectués par défaut.

Leur souhait serait que le compteur, sitôt posé, enregistre la collecte de la courbe de charges. L’objectif étant, en rendant systématique cette relève, de toucher toute la population jugée sans opinion, ou pas assez concernée par le sujet pour faire les démarches de consentement.

Ségolène Royal ne cesse de le répéter : forts des résultats permis par l’analyse de ces relevés, les énergéticiens doivent calibrer au mieux leurs nouvelles offres, donnant ainsi une vraie ampleur à la transition énergétique qu’elle défend.

Dans son discours d’ouverture du colloque de l’Union française de l’électricité (UFE), elle appelle « tous les fournisseurs d’électricité à développer des offres de marché qui profitent de toutes les opportunités offertes par Linky », et insiste en précisant que « nous avons besoin d’innovation pour créer de nouveaux services et pour optimiser, au bénéfice de tous, l’entrée à grande échelle du numérique dans l’énergie. »

Cette position présente néanmoins un certain nombre de failles, juridiques et logiques.

Il faut tout d’abord rappeler que la position légale française (et plus généralement européenne) sur l’opt-out est très restrictive. En matière de marketing, par exemple, non seulement l’opt-out est interdit en France, mais seul l’opt-in très encadré est toléré. Ce texte s’inscrit donc à contresens de toute la logique qui a animé le droit français, et constituerait un précédent dangereux pour toutes les pratiques abusives jusqu’à présent écartées par le juge et le législateur.

Ajoutons que l’idée de forcer les consommateurs à faire des économies, en adaptant au mieux leur consommation grâce à l’accès par défaut à leur collecte de la courbe de charges, semble un peu autoritaire. D’autant que tout bien considéré, en comptant sur l’opt-out pour faire le plein de datas sur le dos de tous ceux qui négligeront de s’opposer à cette collecte, on prend le risque évident d’amasser toutes ces données en pure perte, puisque ces mêmes « je-m’en-foutistes » n’auront probablement que faire des offres adaptées à leur consommation réelle qu’on leur fera sur la base des donnés collectées, et ne surveilleront ni ne réguleront leur consommation d’eux-mêmes.

Fabien Choné, dirigeant de Direct Énergie prétend que « si les consommateurs ne donnent pas leur accord […] le compteur Linky ne servira pas à grand-chose, à part les relèves à distance ».

Affirmation tout à fait discutable et vision personnelle de la chose. D’autant qu’il revient aux énergéticiens de proposer aux clients une offre suffisamment intéressante pour qu’ils aient la volonté de donner leur consentement. Une fois cet accord donné, le consommateur pourra bénéficier des offres sur mesure, celles-ci se calculant sur une consommation d’électricité future, et non passée. Le consentement a priori n’est donc absolument pas une condition indispensable.

Ainsi, la proposition de Ségolène Royal est très contestable.

Elle s’est d’ailleurs récemment attiré les foudres de Bercy – pourtant, du fait de son rôle, la branche de l’appareil étatique la plus encline à vouloir faire des économies. Même les financiers de l’appareil public semblent avoir compris qu’il serait dangereux de faire des économies au détriment de nos droits. L’opt-out revient à faire un pont d’or à certains énergéticiens dont Direct Énergie, qui serait gagnant dans cette affaire.

Dans un monde où il n’est pas une semaine sans qu’un nouveau débat sur les violations digitales de notre vie privée soit lancé, cette position semble donc un brin cavalière.

À lire aussi : Big Brother est vert

  1. C’est-à-dire le relevé à intervalles réguliers de la consommation des abonnés.
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  • Ceux qui ne prendraient pas la peine de faire la démarche d’opt-out auront mérité les désagréments qui leur arriveront. On ne peut pas passer son temps à libérer des gens qui ne veulent être ni libres ni responsables…
    La question des offres « adaptées » à la consommation réelle me paraît bien plus sérieuse : comment, vu le peu de concurrence sur le marché, ne pas imaginer que ces offres seront conçues pour gonfler la marge des fournisseurs en trompant les consommateurs ?

  • Ils font juste comme tout le monde … notamment les géants de l’informatique avec leurs OS bourrés de mouchards (Android, Windows, ISO). Je ne vois pas pourquoi on s’offusque pour Linky alors que la plupart des gens se sont déjà « vendus » gratuitement aux Facebook et autres, que leur fournisseur d’accès à Internet en connaissent DEJA mille fois plus sur vous rien qu’avec l’historique des requêtes http demandées. Qu’ils savent à la seconde près ce que vous regardez à la télé via les box. Idem pour les fournisseurs de mail qui ont sans problème accès aux contenus des messages et qui en profitent.

    Franchement, un débat déjà surannée tant le modèle économique de la vente des données personnelles ( == mouchardisation ) est déjà installé, rentable, et accepté par la plupart des consommateurs (même si c’est la plupart du temps à leur insu).

    Avec Linky, concernant l’aspect « données privées », ils vont pouvoir savoir qui est noctanbule, qui utilise souvent son four ou son lave linge, part en vancance à telle ou telle période. Et vendre ces données à qui est intéressé par de tel ou tel prospects. Bref, pas grand chose de nouveau comparé à ce qui se fait déjà via Internet … pas de quoi en faire tout un pataquès

    • Il y a tout de même une différence essentielle entre un PC (ou un téléphone mobile) et votre compteur électrique: le compteur est chez vous et vous ne pouvez ni le déplacer ni l’éteindre. S’il collecte des infos sur vos habitudes de vie sans votre accord, c’est une violation de votre intimité.

      • Différents ?

        Windows collecte les données dans vos fichiers ainsi que la liste des programmes installés pour constituer des profils utilisateur. ( pas que Windows, mais pour le coup c’est le plus « attaqué » et on trouve de nombreuses preuves sur la toile ) … vos box ou décodeurs tv envoient les historiques (requetes http, programmes tv, …) régulièrement ; ces données seront utilisés pour vendre des listes ciblées de prospects aux publicistes. Ceci illustre aussi que ça n’est pas parce qu’internet est « éteint » que les PC ou téléphones n’enregistrent pas votre vie privée …. Perso je ne connais plus beaucoup de monde qui travaille sur ordinateur sans connexion Internet, alors je ne vois pas en quoi Linky serait plus dangereux !

        Il faut juste s’assurer que Linky n’est pas une passoire qui pourrait être facilement piratée. Il est là le débat ; il doit concerner la sécurité des données. Mais pas la collecte, qui est une pratique désormais intrinsèque aux réseaux broadband et aux pratiques marketing, bref, à ce bas monde dans lequel nous sommes baignés.

        Ainsi la polémique de Royale et des socialistes est déjà caduque. Que les grosses multinationales de l’informatique et des télécomm puissent collecter des données ne les révulsent pas. Mais qu’ERDF puisse aussi le faire, et là c’est la catastrophe.

        ll faudrait juste expliquer ce traitement de faveur … …

        • Windows collecte les données dans vos fichiers

          C’est une grave accusation. Quelles sont vos sources?

          la collecte, qui est une pratique désormais intrinsèque aux réseaux broadband et aux pratiques marketing

          La collecte d’infos est parfaitement légitime à condition qu’elle soit explicite (avec des clauses de respect de la vie privée clairement formulées) et acceptée par l’utilisateur. C’est un combat difficile mais nécessaire. Les règles d’opt-in / opt-out ont été définies dans ce but. ERDF doit les respecter autant que les autres acteurs.

  • Un petit détail: les compteurs ne sont pas « désignés » mais conçus.
    Il me semble que vous avez oublié les futurs délestages. Ils finiront par rendre obligatoire ces boîtiers de délestage (pilotés par le Linky) dans quelques temps.
    La méthode est simple:
    Comme d’habitude on va se servir de la nullité des Français, préparée par l’école.
    Une installation électrique doit être conçue de telle façon que la puissance crête possible demandée puisse être fournie à chaque instant par les centrales: c’est la puissance crête installée (hors intermittent).
    Cette puissance crête n’est demandée que quelques semaines dans l’année. Il s’en suit que la capacité de production est supérieure au besoin le reste du temps (même avec la maintenance). Alors on exporte.
    Et là les écolos font une campagne pour dire: vous voyez bien, on exporte, on a trop de centrales, il faut en supprimer!!! (ces campagnes ont déjà eu lieu il y a quelques années, vous pouvez vérifier).
    De plus les milliards dépensés avec le solaire et l’éolien finissent par faire que cette production intermittente et non pilotable devient non négligeable en même temps que le nombre de centrales classiques est réduit au minimum (en particulier à cause des prix imposés pour ces énergies qui finissent par générer un prix négatif de l’électricité, rendant les centrales classique non rentables).
    Il a été amusant de voir, les années précédentes, les journalistes excités focaliser sur les crêtes de consommations pendant les périodes froides: suspense!!! va-t-il y avoir des coupures???
    Les chiffres ont montré que l’on a frôlé le maximum. Une panne de centrale serait arrivée et hop! délestage!
    Nous avons bénéficié de quelques hivers doux avec des pointes négatives faibles. Il ne faut pas croire que des pointes négatives fortes ne vont pas se produire à nouveau.
    Alors on verra tout ce beau monde incompétent promouvoir les boîtiers de délestage.
    Bien entendu personne ne fera les comptes pour savoir combien de milliards aura coûté cette usine à gaz par rapport au vieux bon et simple système avec une ou deux centrales en réserve (qui a bien marché pendant 50 ans).
    Mais ce n’est pas grave, ils nous l’ont dit: l’électricité en France n’est pas assez chère. Nous devons copier les Allemands avec un kW/h de prix double.

    • Le boitier de délestage obéissant fidèlement aux autorités ne ferait pas le poids face au boitier de délestage géré par l’ordinateur de l’utilisateur auquel on donnerait sur internet heure par heure le prix du kWh à venir pendant les prochaines 24 heures. Mais le problème serait alors d’ajuster les taxes pour ne pas mettre en péril la politique énergétique nationale…

      • Le prix de l’électricité n’est actuellement donné que parce qu’on peut « estimer » la consommation grâce aux comportements des années précédentes et les aléas météo. Ca marche parce qu’on laisse les consommateurs « aveugles » et « libres ». Ainsi, ces « prévisions » sont soumises aux différents producteurs en concurrence qui annoncent alors leur prix. Et ça marche depuis des décennies !

        Mais ça ne peut pas fonctionner comme vous le dites car tout le monde ouvrirait les vannes au prix le moins cher, et le réseau ne tiendrait pas. L’électricité, ça n’est pas un « marché » libre en temps réel comme on voudrait nous le faire croire, car le « stock » n’existe pas (encore). Et surtout parce qu’il n’y a qu’un seul réseau !

        C’est le problème des réseaux intelligents que de gérer la consommation en fonction des prévisions de production « fatale » (éolien, solaire) et des stocks activables à la demande. L’effacement est une mesure de sécurité non intelligente (mais vitale). D’ailleurs, il existe des « priorité » dans l’effacement, et hiérarchiser les « prioritaires » tendra vers des pratiques totalitaires dont nous avions été épargnées jusqu’ici.

        Dans les télécoms, la vraie concurrence existe entre réseaux RTC, mobiles et fibre optique. Car ce ne sont pas physiquement les mêmes tuyaux. Pour l’électricité, il faudra alors en faire de même, comme promouvoir des centrales électrique à domicile (avec cogénération, hydrogène), ou développer massivement le stockage à domicile.

        Il faudrait surtout arrêter de subventionner les enr, que la mafia étatique soutient contre l’intérêt des consommateurs.

        • Il n’y a aucune raison que le système parte dans des réactions exponentielles, ça n’est pas le cas pour les heures creuses par exemple ; et le modèle de consommation peut très bien accepter un peu plus de complexité et de feed-back afin de prendre en compte ces comportements pour la fixation des prix.
          Il me semble qu’au contraire plus de souplesse dans les prix serait un outil permettant de mieux gérer les risques dans l’acheminement, en contribuant aux effacements. D’autant plus que comme vous le dites, l’alternative serait de tendre vers des pratiques totalitaires.

          Pour moi, tout ce qui se rapprochera d’une vérité des prix instantanés de l’électricité ne peut que jouer en faveur du consommateur et démontrer simultanément l’inanité des enr.

    • Bien dit.

      De toute façon, quand vous entendez encore d’un présentateur (journaliste ?) à 20h sur une chaîne publique qu’une nouvelle centrale solaire « produira » 20MW (alors que c’est une installation de 20MWcrête), on ne peut être très pessimiste sur l’avenir.

    • Vous avez raison, je pense que ce qui se profile, dans la foulée des énergies intermittentes, c’est l’intermittence de l’énergie…

  • Veuillez m’excuser l’explication est dans le premier paragraphe .

  • En français, on ne « design » pas un produit, on le conçoit …

  • Que l’état, via ERDF, espionne ma consommation électrique, je m’en fiche un peu. On est déjà pistés à chaque seconde à travers nos ordinateurs, smartphones, cartes de crédit. Je peux à la limite me passer de ces accessoires ou être attentif à fournir gratuitement le moins de renseignements possibles.
    Cela dit, penser qu’on peut aider à construire un système dont on connaît mal le fonctionnement, les finalités, dont on ne sait pas aux mains de qui il sera demain, dans cinq ans, dans dix ans… devrait commencer à nous faire réfléchir.
    Partant de constatations de bons sens – économiser l’énergie et les matières premières, recycler ce qui peut l’être, imaginer et promouvoir rationnellement et progressivement une transition énergétique – on observe qu’on peut arriver rapidement dans un grand n’importe quoi.
    Parmi les écolos il y a, au niveau mondial, pas mal de fous furieux, notamment dans la Deep Ecology, totalement ignares en technique en finance et en gestion, totalement abreuvés de doctrines folles, qui sont potentiellement très dangereux car ils veulent le pouvoir. Non seulement ils savent ce qui est bon pour nous mais ils veulent nous l’imposer, de gré dans un premier temps et par la force si nécessaire. Une religion et une croisade de plus en quelque sorte et mort aux non croyants.
    Savoir que le déploiement de ces compteurs est fait en concertation avec le pouvoir politique en ces temps d’état d’urgence et de violation des droits individuels, notamment avec la Ministre de l’écologie, me fait frémir, quand on sait un peu de quoi elle est capable. Imaginons que les écolos, forts des résultats apparents de la Cop21 prennent le pouvoir; ils sont prêts à nous engager dans une aventure folle du genre supprimer le nucléaire, mettre des éoliennes ou des panneaux solaires partout, en partant de technologies non éprouvées et d’un « modèle » économique archi faux; et ainsi, de nous conduire à une vraie catastrophe. Ce n’est pas une vue de l’esprit, cela devient plausible.
    Alors soyons vigilants.

  • On a pas idée à quel point on est surveillé dans les grandes surfaces.

    Pour commencé vous êtes sous surveillance vidéo pratiquement sur la totalité de la surface et demain (les systèmes existent mais ne sont pas encore installés) les système vous reconnaîtrons dès votre entrée à votre faciès, puis ils pourront vous pister dans tout vos errements.
    Avec votre carte de fidélité du magasin vous êtes complètement fichés et vos données sont vendues aux fournisseurs les plus-disant; cerise sur le gâteau, avec bientôt les filmes de vos comportements devant leurs produits (si ce n’est pas déjà le cas).

    A l’entrée de tous les magasins avec vidéo (obligation légale) vous êtes informé, avec N° de tel à la clés, que vous avez la possibilité de visionner vos images. Ca vaudrait le coup d’essayer…

  • On ne dit pas « digitales » mais « numériques ».

    « une population peut à tout moment se désolidariser d’une politique afin de la bloquer. »

    À tout moment ? En France ? Ça serait vraiment le rêve d’avoir un tel système en tant qu’individu : j’appuie sur le bouton d’opt-out politique, et hop je ne suis plus soumise aux crétineries récurrentes des polytocards français.

  • Bonsoir, tout cela est impressionnant, cela fait peur. Imposer à la population ce linky sans prendre la peine de la consulter. Surtout que dans d’autres pays c’est un fiasco. Cette précipitation de l’annone de linky pendant la COP21 c’est aberrant. Monsieur Hollande qui annonce des créations d’emplois en 2016. Et bien les voilà les créations d’emplois « les poseurs de linky ». Que de la poudre aux yeux.
    Des emplois au détriment de la population.
    Linky = danger.

  • Bonjour,

    Votre article fait abstraction d’un alinéa de l’article 28 de la loi de transition énergétique qui instaure le déploiement du compteur Linky :

    « Dans le cadre de l’article L. 337-3-1, ils garantissent aux fournisseurs la possibilité d’accéder aux données de comptage de consommation, en aval du compteur et en temps réel, sous réserve de l’accord du consommateur.  »

    (Source : http://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2015/8/17/DEVX1413992L/jo#JORFARTI000031044572)

    Serait donc illégal le décret qui conditionnerait cet accord à un opt-out exprimé par le consommateur, après une mise en place automatique de la transmission des données personnelles de comptage de consommation.

    Le discours de Ségolène Royal auquel vous faites référence a été prononcé le 8 octobre 2015. Depuis, il y a eu les attentats du 13 novembre, qui ont suscité l’Appel pour des réseaux sécurisés filaires Contre les réseaux Linky et l’Internet des objets, que je vous invite à lire, à signer, et à diffuser autour de vous ainsi qu’aux élus et décideurs :

    http://www.santepublique-editions.fr/objects/Appel.doc

    après que vous ayez pris connaissance de ce qui se prépare avec objets connectés :
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/Marc-Filterman-objets-connectes-deploiement-anarchique-Version-Finale-03122015-15H.pdf

    Une autre action est en cours, l’envoi de lettres recommandées au chef de l’Etat pour lui demander de renoncer au déploiement du Linky. Elle contient de nombreux arguments que chacun devrait connaître sur les multiples raisons de refuser le Linky, non pas seulement pour son propre logement mais aussi au niveau de son immeuble, de sa rue et même de sa ville, en alertant le maire (les communes sont propriétaires des réseaux électriques, y compris des compteurs).

    La loi de transition énergétique n’instaure aucune sanction en cas de refus du Linky, donc tout le monde le peut refuser : locataires, propriétaires, commerçants, artisans et petites entreprises, communes, syndicats départementaux d’électricité et régies autonomes.

    Il existe deux versions de la lettre : Linky + nucléaire et Linky seul :
    http://www.santepublique-editions.fr/lettre-a-envoyer-a-francois-hollande-pour-garantir-la-france-contre-l-accident-nucleaire.html
    A ce jour, 330 personnes ont signalé un envoi recommandé de l’une ou l’autre version, sans susciter aucune réaction de la part de François Hollande. Quand il en aura reçues 4000, il ne pourra plus faire la sourde oreille !

    Pour le maire, il y a une version « opposition » et une version « soft », au choix :
    http://www.santepublique-editions.fr/agir-avec-vos-voisins-contre-l-implantation-des-compteurs-linky-dans-votre-immeuble-c.html#linkymaire

    Enfin, le diaporama sur les pannes et incendies provoqués par le Linky contient des témoignages très explicites :

    http://www.santepublique-editions.fr/objects/Linky-et-les-pannes-linky-et-les-incendies-diaporama-18-12-2015.pps
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/Linky-et-les-pannes-linky-et-les-incendies-diaporama-18-12-2015-vitesse-choisie.pps
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/Linky-et-les-pannes-linky-et-les-incendies-diaporama-18-12-2015.pdf

    Il y a vraiment de nombreuses raisons d’agir contre le Linky !

    A noter : même les marchés ont sanctionné la stratégie surréaliste du groupe EDF qui a été exclu du CAC 40 pendant la COP 21 :
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/extrait-du-mail-du-11-decembre-2015.pdf

    Bien sincèrement à vous,
    Annie Lobé
    Journaliste scientifique indépendante
    http://www.santepublique-editions.fr

    • Houlala, quel fatras le site santepublique-editions! Le nucléaire, les abeilles, les antennes-relais, la naturopathie… vous avez dit journaliste scientifique? Nous n’avons pas la même définition de la science…

      • Si vous voulez savoir quelle est ma définition de la science :

        Au service du progrès, la science a pour but et pour fonction d’améliorer le sort de l’humanité.
        La science est la recherche de la connaissance, elle devrait être entreprise dans le but de servir l’humanité et la planète.

        Le lit, la brosse à dent, la baignoire et la machine à laver sont des progrès utiles pour les êtres humains car ils permettent pour le premier de bien dormir, une activité essentielle pour la longévité et la santé, et pour les autres de réduire le nombre de bactéries pathogènes responsables des décès prématurés dans les siècles passés.

        La science, à partir de la Seconde guerre mondiale, a été majoritairement détournée au profit de quelques détenteurs de capitaux désireux soit d’asservir les autres, soit de les détruire, soit de les assassiner en masse.

        Mon rôle en tant que journaliste d’investigation scientifique est d’alerter un maximum de personnes des nouvelles menaces créées par cette pseudo science et révélées par mes enquêtes, de sorte que les personnes informées puissent agir pour s’en prémunir et protéger leurs proches et leurs enfants.

        Ensemble, nous pouvons tous peser sur les autorités responsables pour faire cesser à grande échelle ces menaces.

        Par exemple sur le Linky, les actions proposées sont en ligne ici :
        http://www.santepublique-editions.fr/questions-reponses-sur-le-linky.html

        Je reconnais bien volontiers que la présentation du site de SantéPublique éditions gagnerait à être faite par un graphiste professionnel, mais je n’ai pas les moyens de le payer. Je vous prie de bien vouloir m’en excuser.

        Comme vous l’aurez noté, ce site ne diffuse aucune publicité et donne gratuitement un grand nombre d’informations.

        J’espère, pour vous et pour vos proches, que vous prendrez le temps de vous intéresser au fond sans vous arrêter à la forme.

        Bien sincèrement à vous,
        Annie Lobé
        http://www.santepublique-editions.fr

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