5 façons de couler sa boîte

Les pièges à éviter pour que le succès soit au rendez-vous.

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5 façons de couler sa boîte

Publié le 21 décembre 2015
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Par Alain Goetzmann

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Nous savons tous combien le succès est lent à se manifester et la somme d’efforts qu’il faut consentir avant de pouvoir enfin l’apprécier. Nous savons aussi qu’il est généralement le fruit de 95% de transpiration et de 5% d’inspiration. La chute, elle, est bien plus rapide. Il suffit de se laisser aller. Baissez la garde et vous serez rapidement submergé par l’une des 5 façons les plus efficaces d’échouer.

1. La suffisance

Grisé par le succès, vous vous sentez infaillible, hors d’atteinte de vos concurrents, dominant votre marché, barbotant tout seul dans votre océan bleu. Vous ne prêtez plus attention aux signaux faibles qui viennent de vos clients, de vos équipes, de vos proches. De toutes façons, vos produits sont les meilleurs, c’est au client de s’adapter. Vous vous satisfaites, petit à petit, de vos acquis et le jour arrive où – ô surprise ! – vous êtes dépassé.

2. La myopie

À force d’avoir le nez dans le guidon, si vous continuez à bien voir vos instruments, vous n’observez plus du tout le paysage alentour. Vous n’anticipez plus les difficultés à venir ou les obstacles qui peuvent se dresser sur votre route. C’est ainsi qu’arrive la chute ; patatras, un événement inattendu s’est produit.

3. L’entêtement

L’obstination est une qualité ; il faut savoir tomber vingt fois et se relever vingt-et-une fois. Mais l’entêtement, alors que vous savez bien que les mêmes attitudes produisent toujours les mêmes effets, est une grave erreur. Quand votre marché se transforme ou quand votre métier aborde des ruptures technologiques, croire qu’on peut alors « faire comme on a toujours fait » relève d’un acharnement coupable.

4. La mégalomanie

Oui, c’est vous le meilleur. Supérieur à tous les membres de votre équipe, vous exercez un pouvoir de plus en plus solitaire et faites confiance à votre seule intuition, que vous pensez infaillible, pour vous lancer dans des mutations risquées ou des investissements énormes. Il vous arrivera de ne pas vous tromper, mais c’est rare.

5. La cupidité

5 façons de couler sa boite rené le honzecPour tout entrepreneur, bien faire et bien conduire son projet est un défi quotidien. La réussite matérielle viendra plus tard et accompagnera inévitablement la réussite entrepreneuriale. Mais si, sans avoir la patience de continuer à faire votre métier avec talent, à bien répondre aux attentes de vos clients, vous devenez obsédé par le profit mensuel, si vous cherchez à maximiser vos résultats à court terme aux dépens de vos perspectives d’avenir, il y a de fortes probabilités pour que vos salariés pressurisés, vos fournisseurs rançonnés et vos clients maltraités vous fassent, tôt ou tard, payer cher ce dévoiement.

Soyons francs. Nous nous sommes tous laissés aller, à un moment ou à un autre de notre vie de chef d’entreprise, à flirter avec l’un de ces péchés mortels pour les affaires.

C’est pourquoi diriger est à la fois un art et une discipline. La maîtrise de son métier et l’assimilation de bonnes pratiques de management permettent de développer ses activités comme se construit une œuvre d’art, et vouloir exceller dans son leadership impose une discipline de fer quant à ses attitudes et à son comportement. C’est la combinaison de ces deux volontés qui vous permettra d’éviter de succomber aux dérives de caractères tant préjudiciables aux entreprises.

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