L’innocence du carbone, de François Gervais

Un essai vigoureux traitant des faiblesses de la thèse de la cause humaine de l’effet de serre.

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L’innocence du carbone, de François Gervais

Publié le 1 décembre 2015
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Par Francis Richard.

François Gervais l'innocence du carboneLe GIEC est une juridiction d’exception, soi-disant scientifique et intergouvernementale, en réalité seulement intergouvernementale, c’est-à-dire politique. C’est en effet une créature des Nations Unies, dont le but clairement avoué est d’instruire le procès du seul carbone, présumé coupable de tous les maux climatiques que connaît la planète, sans que soit jamais donnée la parole à ses  défenseurs.

Le GIEC ne doute pas, ou si peu. Il affirme, sans vergogne et sans preuve scientifique, avec une probabilité de 90%, que la concentration de CO2 d’origine anthropique est coupable :

  • de l’augmentation de la température moyenne globale, qui pourrait s’élever de plusieurs °C dans les décennies à venir
  • de la montée d’au moins un mètre du niveau des océans
  • de la fonte de la banquise
  • d’une acidification des océans
  • d’événements climatiques extrêmes

À défaut d’éradiquer complètement ce délinquant qu’est le CO2, le GIEC a prononcé sa sentence : sa concentration doit être réduite de 20%, pour limiter la hausse de température moyenne globale à 2°C. C’est l’objet de la COP21 qui s’ouvre à Paris.

Pour sauver la planète il faut en payer le prix, elle le vaut bien ! Ce prix est estimé à pas moins de  35000 milliards d’euros, soit l’équivalent de la dette publique mondiale actuelle…

En réalité :

  • la concentration en CO2 est infime, 390 ppm de l’air en 2013 : elle a été à plusieurs reprises plus importante par le passé, sans que l’homme y soit pour quelque chose
  • la part de CO2 d’origine anthropique est de 5% de cette concentration, on le sait grâce à la mesure de concentration des isotopes de carbone
  • le solde de l’accroissement annuel de la concentration d’origine anthropique est de 0,4 ppm, 25% de l’accroissement de la concentration totale
  • la part de concentration en CO2 d’origine anthropique des pays européens est de 11% de ces 5%, soit 0,55%, c’est dire l’impact d’une réduction de 20% de ces mêmes pays, soit 0,45%
  • les 95 autres % de la concentration sont en fait le fruit des échanges naturels avec la biosphère : sa croissance résulte en majeure partie d’une élévation de la température, la courbe de concentration en CO2 suit de six mois celle de la température au cours des trente dernières années
  • l’effet de serre du CO2 a atteint ses limites avec la concentration actuelle : il y a saturation des molécules de CO2 dans l’absorption du rayonnement infrarouge ; deux vibrations principales sont en effet actives : à 20 et à 70 térahertz, soit moins de 10% de la gamme infrarouge
  • compte tenu de tous les facteurs entrant en jeu, l’impact sur la température des émissions anthropiques de CO2 peut être estimé à 0,0005°C par an, soit à 0,05 °C par siècle…

Cela donne froid dans le dos…

Les autres prédictions du GIEC sont à l’avenant :

  • la pente de la montée du niveau des océans est passée de 32 cm par siècle sur la période de 1993 à 2006, à 20 cm sur la période de 2006 à 2012, et, depuis, à 10 cm
  • la perte relative de la banquise dans l’Arctique est plus que compensée par un net gain de l’Antarctique : la superficie globale est en fait restée à peu près constante depuis 33 ans, alors que la fonte de la banquise aurait dû se produire aux deux pôles selon le GIEC
  • les océans présentent un PH de l’ordre de 8 : ils sont donc nettement basiques et le resteront « compte tenu du rapport élevé, de l’ordre de 60, entre quantités de CO2 dans l’eau et dans l’air. La variation de PH attribuée aux causes anthropiques mesurée sur les 500 premiers mètres de profondeur n’excède pas – 0,01 »
  • « l’énergie cyclonique globale n’a jamais été aussi basse entre 2008 et 2012 depuis trente-trois ans »

Le principal oubli du GIEC est que le changement climatique est cyclique : il y a eu des maxima en 1940-1945 et en 2000-2005, la tendance étant maintenant vers un minimum analogue à celui de 1970-1975. C’est pourquoi l’extrapolation linéaire du GIEC à partir de la période 1979-1998 ne lui a pas permis de prédire la stagnation de la température depuis 18 ans…

C’est donc un mauvais procès qui est fait au carbone. Un procès qui en occulte les bienfaits :

  • rendements accrus par unité de surface cultivée
  • rendements accrus par plante
  • rendements accrus rapportés à une consommation d’eau donnée

Un procès qui occulte bien commodément les causes naturelles des changements climatiques.

Depuis Kyoto, le GIEC s’est tellement engagé dans cette impasse qu’il ne lui est plus possible de reculer. Il en va de sa survie et de tous ceux qui se sont engagés à sa suite et qui sont autant de profiteurs : politiciens, journalistes, scientifiques qui ne veulent pas mettre en péril leur carrière et ne plus recevoir de manne pour leurs recherches, capitaines de l’économie verte, haute finance, activistes environnementaux, bénéficiaires de la revente de « droits à polluer » etc.

Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le GIEC dise que le débat est clos, que la science réfutable cède le pas à la croyance irréfutable :

  • le soleil n’a rien à voir avec les variations de température de la Terre
  • la température est restée la même pendant des millénaires avant que l’homme ne se mette à pécher, c’est-à-dire à émettre du CO2
  • le réchauffement climatique est responsable de tout, du chaud, du froid, des séismes, des tsunamis, des éruptions volcaniques etc.
  • le CO2 est un polluant, un poison, il faudra, mes frères, changer de comportements

Il n’est pas étonnant que François Hollande, pris d’un vertige planétaire, veuille appliquer à la terre entière ses recettes fabuleuses de dépenser toujours plus l’argent des autres, elles lui ont si bien réussi en Corrèze, puis en France… Dilapider 35000 milliards d’euros a de quoi faire perdre la tête à plus d’un homme de pouvoir, alors qu’un tel pactole, faramineux, manquera à la résolution de problèmes réels et cruciaux, tels que les problèmes énergétiques, et qu’un tel gâchis étatiste détruira nombre d’emplois.

Comme bien d’autres, le Président Français croit, ou feint de croire, que tout se résout avec des lois et des taxes et que lutter contre cet ennemi imaginaire qu’est le CO2 permettra d’éviter l’enfer sur Terre. Là, comme dans tous les domaines qu’il aura touchés jusque-là, il échouera et la nature reprendra ses droits, d’autant que le risque est grand qu’elle inflige sous peu un démenti glacial aux élucubrations du GIEC qu’il prend pour argent comptant et sur lequel il compte.


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  • L’opinion publique avait besoin d’armes de destructions massives pour soutenir la guerre d’Irak, de bombardements massifs de populations civiles pour soutenir la guerre en Libye … Elle a maintenant besoin d’un péril réchauffiste pour soutenir la guerre au libéralisme, la guerre à la liberté.

    • On ne peut mieux dire!
      Et si maintenant le pape s’y met aussi…..
      Toutefois je me demande parmi les centaines ou milliers de technocrates actuellement réunis à la trop fameuse « COP21 », combien croient à ce qu’ils disent. En fait assez peu je pense et je reste optimiste en espérant qu’on finisse par revenir à la raison comme après toutes les idéologies obscurantistes de ce type.

      • moi j’aime bien l’idée que le pape soutient le GIEC.
        Ça remet les pendules à l’heure, en révélant la dimension religieuse de cette « grand messe ».

        Les technocrates qui sont à la COP y sont parce qu’ils sont impliqués à fond dans le bizness, après une sélection multi-étages très rigoureuse. Pour passer les filtres innombrables, y croire est, sinon un prérequis, du moins un avantage concurrentiel décisif.
        Donc pariez que la grande majorité y croit

  • Je me demande dans quelle mesure cet objectif de 2 Degc est une tartufferie.
    un moyen bien commode dans 2 ans de dire , voyez commme nous avons eu raison, l a temperature n augmente plus grace a nos efforts, nous avons sauve le monde.
    Bref un bon moyen pour Hollande qd il ecrira ses memoires de pouvoir pretendre a un succes incroyable lors de cette presidence.
    Je vois le mal et le machiavelisme partout..

    • ça pourrait marché si on limitait effectivement nos émissions ; mais on ne le fera pas : l’Afrique, l’inde et l’Asie sont encore très, très loin de la production de CO2 maximale. Elles vont croitre au moins jusqu’en 2040.
      A partir de là, la thèse GIEC n’a pas 1 chance sur 4 de survivre ; il faudrait
      * que la concentration en CO2 continuent à monter en proportion émissions humaines
      * ET que la température se remettent à monter en proportion de cette concentration
      Ce n’est pas strictement impossible, ça peut se produire par pur hasard

    • Vous avez 100 % raison : ils sont machiaveliques. Ils  » savent  » qu’il n’y aura pas de réchauffement de 2 degrés et ils nous feront croire qu’ils sont sauvés la planète grâce à notre argent. C’était un peu la même chose quand Chirac avait mis la priorité sur la réduction de la mortalité sur les routes ( la mortalité ne cessait de baisser sans lui et il fallait bien faire croire que c’était le résultat de ses actions bidons, comme les ronds points qui ont coûté 40 milliards € au contribuable)

    • Entendu hier matin, jour d’ouverture de la COP21
      Un journaliste: « L’objectif est de limiter à 2° le réchauffement en 2100 par rapport à l’époque préindustrielle ».
      Un autre: « L’objectif est de limiter à 2° le réchauffement en 2100 ». Il faudrait savoir…
      Le début de l’ère industrielle se situant vers 1850, une augmentation de 2° en 2100 correspond à 0,8°/siècle, ce qui est la tendance naturelle au réchauffement depuis la sortie du petit âge glaciaire. Tout ça pour ça?
      Depuis que les promoteurs de cette idée du réchauffement climatique anthropique se rendent compte que cela ne repose sur rien et surtout, que cela commence à se savoir, le discours est subtilement amendé pour faire le grand écart entre la vérité scientifique et les nécessités de la propagande

      • Là, vous mettez le doigt où ça fait mal, donc avec raison:

        il n’est pas ridicule de vouloir diminuer la production de CO2 (et donc de la combustion des « carburants » divers venant du pétrole, charbon, gaz: toute l’industrie travaille pour ça, en augmentant les rendements (les autos sont passées de 15 à18L/100 km, à 8L, avec de meilleures performances en 60 ans: comparaison d’une « américaine des années 50 à une BMW actuelle, en gros). Donc, diminuer le CO2 de combustion (dans l’énergie consommée): ça continuera: .

        Mais diminuer « le réchauffement climatique?
        Dans un siècle: mesurera-t-on la T° comme aujourd’hui, suivant les mêmes critères? Je suppose que non! On va comparer quoi à quoi? J’ai déjà du mal à croire qu’on peut affirmer que la T° moyenne mondiale est montée de 0,2°C, ou de 2°C sur un siècle!

        Et dans cette chaleur, j’ai vu un documentaire sur « la Ceinture de Feu du Pacifique: alignement de 40 000 km de volcan, certains en activité depuis des années, des « créations » d’îles, etc … Quel rôle dans la T° globale? Dans la production de CO2 (mais pas que!!!), sur la « pollution » atmosphérique, sur la biosphère locale?
        Et là, on me répond que c’est la « Nature »!

        O.K. Mais si la « Nature » existe (je l’ignore: on ne nous a jamais présentés!), alors, je suis sûr d’en faire partie à 100%, comme le reste de l’humanité et avec toutes nos créations et nos destructions.
        Cela suffit déjà à me déculpabiliser!

        Et je nie le droit d’un Yann Arthus-Bertrand, un Nicolas Hulot ou un François Hollande, à un conglomérat comme le COP21, le droit de me dire ce que je dois faire!!! Pas fou!

  • Voue êtes un grand naïf monsieur.
    Tout ce cirque n’est en fait qu’un prétexte pour de nouvelles taxes et un contrôle accru sur la vie et les déplacements des citoyens. Lesquels citoyens n’ont de citoyen que le nom. Ils n’ont plus, par lâcheté ou par paresse , aucune envie d’avoir un impact réel sur leur vie. Ils croient que l’état va s’occuper de leur bien-être.
    Les malheureux…
    J’ai suivi ça de très près dans un pays ex-communiste. je me suis fais la malle au bon moment, heureusement.
    Et maintenant je pense que bientôt … je serais obligé de partit encore une fois …

  • « le réchauffement climatique est responsable de tout, du chaud, du froid, des séismes, des tsunamis, des éruptions volcaniques etc. »

    Bernie Sanders a confirmé que le réchauffement climatique était également la cause du terrorisme.

    • Oh, Éolienne impériale dit aussi que la crise des migrants -réfugiés est due au réchauffement climatique. D’ailleurs,TOUS les événements bizarres de nos jours,sont dus rca c’est clair,non?

    • Le réchauffement est également responsable de l’accident d’Apollo 13. Non?

  • Moi je fais beaucoup mieux que lutter contre le méchantméchant réchauffement.
    Je lutte contre la dérive des continents.
    Halte à la tectonique des plaques!!!

  • voilà un bon résumé de la situation , on nous ment comme des arracheurs de dents mais la douleur finira par ouvrir les esprits !
    il faut se faire a l’idée , les hommes ne sont pas tous égaux, il y a les moutons et les loups..les loups pour le moment sont gagnants , espérons qu’ils ne le soient pas trop longtemps mais la réalité finira par triompher même pour les loups ….l’histoire oubliera rapidement cette épisode d’égarement !

  • Il n’est pas sûr que les affirmations catégoriques et fausses du GIEC ne soit pas ici contrées par d’autres affirmations catégoriques, et erronées.

    La consommation de carburants fossiles (charbon, pétrole et gaz) ainsi que la fabrication du ciment font l’objet d’une comptabilité assez simple. Les sommes sont données sur le site de CDIAC (Carbon Dioxide Information Analysis Center) et il n’y a pas de bonnes raison de les ignorer ou de les contester.
    Ce sont environ 390 pétagrammes de carbone qui ont été émis depuis le début de l’ère industrielle, et actuellement les émissions sont d’environ 10 Pg C par année.
    Où cela va-t-il donc? d’abord dans l’atmosphère puis en partie se fixe comme biomasse additionnelle ou s’accumule dans les océans sous forme de carbonates (dissous et aussi précipités, calcite p.ex.)
    Si l’on calcule un bilan de masse on constate qu’environ 60% sont restés dans l’atmosphère (moins maintenant au fur et à mesure que la concentration augmente, actuellement c’est environ 50%). On est loin des 4% que l’article prétend. Cela fait que la concentration de CO2 monte de 2-3 ppm par an environ. Si ce n’est pas une source anthropique qu’est-ce donc ?
    Si les émission anthropiques n’avaient pas eu lieu, la concentration serait restée autour de 280 ppm.
    Précisions à ce sujet : http://bit.ly/1PopDBk
    Il est déjà assez difficile de faire changer la compréhension des choses aux endoctrinés. Il serait mieux de s’éviter de tomber dans des travers similaires.

    Pourtant il n’y a pas de quoi s’alarmer car la sensibilité du climat au CO2 est loin d’être ce que le GIEC clame, et c’est là que les plus grosses erreurs et les plus gros mensonges sont assénés, prétendant que le système amplifie l’effet de forçage radiatif alors que l’histoire de la planète montre l’évident contraire.
    Aussi il est bien vrai que les modèles, dont le GIEC utilise les résultats, n’incorporent pas les phénomènes qui sont encore incompris ou du moins que l’on ne sait pas mettre en équation. Alors, erreur ou mensonge, il attribue le quasi tout du réchauffement aux gaz à effet dit de serre. Heureusement que ces modèle sont maintenant invalidés car la « pause » de réchauffement qui dure maintenant depuis 18 ans n’est pas prévue par 86 des 90 modèles publiés. Pourtant on les utilise pour faire des projection fausses et surtout alarmistes.

  • Est ce quelqu’un pourrait me dire, ce qu’est un gaz a effet de serre, qu’elle est sa difference avec les autres gaz, leurs classifications par rapports aux autres gaz (et pas simplement un gaz qui absorbe plus les infrarouges !!!!, plus de combien, par rapport a quoi !!!). On peut facilement trouver la valeur de capacite thermique d’un gaz, et l’on trouve que le carbone, l’oxygene ou meme l’air ont une valeur tres similaire. Comme le fait remarquer l’article, la quantite de carbone dans l’air est tres faible, et sa capacite thermique similaire voir legerement inferieure a celle de l’oxygene ou de l’air. De plus si la teneur en carbone augmente, quel est/sont le/les composant(s) qui baisse(nt) ?

    • Un dit gaz à effet dit de serre est une substance diluée dans l’air dont le spectre d’absorption du rayonnement électromagnétique montre des bandes dans l’infrarouge. Ce spectre est dépendant de la structure moléculaire, des vibrations et rotations qui peuvent avoir lieu aux fréquence qui intéressent.
      Ces gaz sont la vapeur d’eau H2O, le gaz carbonique CO2, le méthane CH4, le protoxyde d’azote N2O et les fréons. On peut en télécharger les spectres sur http://spectra.iao.ru. C’est bien sûr la vapeur d’eau qui joue le rôle prépondérant.
      Les 70% de lumière solaire (UV et visible) que la terre reçoit du soleil et ne reflète pas sont absorbés par les sols et les mers, puis réémis vers l’espace à la température de la surface d’en moyenne environ 14 °C, donc dans l’infrarouge.
      L’augmentation de la concentration atmosphérique d’un de ces gaz est accompagnée par une augmentation de l’absorption de ce rayonnement ce qui entraine aussi une augmentation de la température. Cette absorption additionnelle s’appelle le forçage radiatif.
      Dans le cas du gaz carbonique il est estimé que pour un doublement de la concentration, par exemple de 280 ppm (avant l’ère industrielle) à 560 ppm le forçage serait de 3.71 Watt par mètre carré. On en est à 400 ppm, donc pas encore au doublement et le forçage correspondant à cette augmentation de 43% est de 1.91 Watt par mètre carré. Les 400 ppm semblent être peu, mais relativement à l’irradiation solaire moyenne de 341.5 W/m2 les 1.91 sont significatifs.
      Sans tenir compte des rétroactions cela provoque une augmentation de la température d’environ 0.38 °C. En tenant compte des rétroactions, car le système terre montre plusieurs mécanismes de réaction à un tel forçage, cela est de l’ordre de 0.23 à 0.40 °C.
      Si l’on considère que le réchauffement total observé depuis le début de l’ère industrielle a été d’environ 1 °C le CO2 y participe donc pour seulement moins de 30%. Selon d’autres calculs de l’absorption cela pourrait même n’être que 10%.
      Le reste doit être attribué à d’autres phénomènes que le forçage radiatif (= le mal-dit effet de serre), naturels sinon jamais la terre n’aurait commencé à se réchauffer et le niveau des mers à monter avant qu’il n’y ait des émissions de CO2 en masse.
      Pour un doublement de la concentration en CO2, et nous n’en sommes de loin pas là, la sensibilité serait de l’ordre de 0.4 à 0.8 °C.
      Or le GIEC parle depuis trente ans de 1.5 à 4.5 °C (de 4 à 8 fois plus), ce qui suppose que le système soit au bord de l’instabilité, ce qu’il n’est manifestement pas, en tous cas pas depuis qu’il y a de la vie sur terre. Mais c’est bien convenable pour attribuer presque tout le réchauffement observé et futur à l’activité humaine. La cause de cette différence est à trouver dans une énorme erreur qui se propage dans les modèles les plus sophistiqués depuis très longtemps sans jamais être ni reconnue, ni justifiée, ni corrigée.
      Résultat: les modèles exagèrent systématiquement même la température qu’il devrait faire aujourd’hui. Si la réalité n’est pas en accord avec les modèles alors la nature doit avoir tort. Ces modèles clairement invalides sont néanmoins utilisés pour développer des scénarios catastrophe pour le futur. Là est le vrai scandale.
      Par contre tout un chacun peut vérifier les calculs dont je viens de donner les résultats et que personne n’a encore réfuté (bien que les modélistes-climatologues concernés n’aient pas daigné répondre), voir: http://climate.mr-int.ch/index.php/en/modelling-uk/primary-forcing-uk et pages suivantes.

      • et j’oubliais de répondre: la capacité thermique du gaz ne joue pas de rôle dans ce phénomène lié avant tout à la loi de Planck et celle, dérivée, de Stefan-Boltzmann.

        • Bravo , mais vous allez vous attirer les foudres de pas mal de lecteurs ici qui ne reconnaissent pas la responsabilité de l’homme dans l’augmentation du CO2 atmosphérique ; personnellement je n’en doute pas un instant , mais j’aimerais bien résoudre le problème du delta 13C sur lequel s’appuie Humlum , Salby et une floppée de fans parmi les climato sceptiques
          Je pense personnellement que la principale cause est une sous estimation de la rapidité du cycle profond du C ( ou de la contribution appelée volcanique à la quelle il faut bien sûr aussi ajouter les altérations )
          Je vais lire vos liens et aimerais bien rentrer en contact avec vous ; si vous faites un tour sur skyfall, je demanderais aux modérateurs de vous envoyer mon adresse perso

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Éric Chaney est conseiller économique de l'Institut Montaigne. Au cours d'une riche carrière passée aux avant-postes de la vie économique, il a notamment dirigé la division Conjoncture de l'INSEE avant d'occuper les fonctions de chef économiste Europe de la banque américaine Morgan Stanley, puis de chef économiste du groupe français AXA.

 

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